[0001] La présente invention concerne un châssis destiné à recevoir un écran de sérigraphie
pour l'exposer à un rayonnement ultra-violet.
[0002] Le procédé d'impression par la sérigraphie utilise nécessairement des écrans constitués
par des cadres munis d'un tissu tendu. Ce tissu est ensuite enduit d'une solution
photo-sensible. Un film du motif à reproduire est alors appliqué contre la solution
photo-sensible séchée, et l'ensemble est exposé à un rayonnement ultra-violet. Pour
obtenir un résultat satisfaisant, le film doit être bien plaqué contre le tissu de
l'écran.
[0003] La technique actuelle, de loin la plus répandue, consiste à utiliser un châssis d'insolation
constitué de deux armatures rectangulaires tubulaires plus grandes que le cadre maximum
à insoler. L'un supporte une glace transparente, l'autre supporte un tapis étanche
en caoutchouc souple. Un joint à lèvre assure l'étanchéité entre les deux armatures
rectangulaires tubulaires. L'écran à insoler est placé entre la glace et le tapis.
Une dépression est entretenue entre ces deux éléments par une pompe à vide. Le film
est ainsi serré entre la glace et l'écran.
[0004] Après une exposition de quelques minutes dans un rayonnement UV, la pression est
rétablie, l'écran peut être enlevé du châssis d'insolation, une révélation à l'eau
permet de l'utiliser pour l'impression. L'ensemble de l'opération est appelée un report.
[0005] Ce type de châssis très utilisé actuellement a l'inconvénient d'être assez complexe,
par conséquent d'être cher. Sa mise en oeuvre n'est pas très rapide.
[0006] Une autre technique dite « à la ficelle » peut être employée pour insoler des écrans
de grand format. Elle est mise en oeuvre de la façon suivante : le film de l'image
à reproduire est placé sur l'écran. On entoure le film avec une cordelette de lin
ou autre matière molle. A la jonction des deux bouts de la cordelette on fait passer
un tube pour aspirer dans la surface contenant le film. L'ensemble est recouvert largement
en dehors de la cordelette par une feuille mince et transparente. L'aspiration est
mise en oeuvre et le film est serré entre le tissu et la feuille transparente, et
l'insolation peut commencer. La feuille mince transparente, généralement du polyester
100 microns en rouleau, prend la poussière, est très difficile à manipuler et doit
être jetée à chaque opération. Un autre inconvénient, de ce procédé : il est très
long à mettre en oeuvre et ne peut convenir que pour des insolations peu fréquentes.
[0007] La présente invention permet de remédier à ces inconvénients en proposant un châssis
très simplifié d'un prix de revient très inférieur (de l'ordre de 3 fois moins cher)
à celui d'un châssis classique. Sa mise en oeuvre est beaucoup plus rapide que celle
d'un châssis classique et à plus forte raison que celle de la méthode « à la ficelle
».
[0008] L'invention concerne ainsi un châssis tel que défini dans la revendication 1, et
dont des variantes sont spécifiées dans les revendications dépendantes.
[0009] La présente invention consiste ainsi en un châssis d'insolation dans lequel subsiste
seulement une armature, notamment rectangulaire en tôle pliée, porteuse d'une glace.
La dépression est effectuée entre la glace et le tissu rendu étanche par la solution
photo sensible. Un profil ou bourrelet de matière souple disposé sur la glace permet
de délimiter la zone de dépression.
[0010] A cet effet le châssis d'insolation peut comporter une armature rectangulaire légèrement
inclinée en arrière et reposant sur un socle. Sur cette armature est fixée une glace,
dont le format, plus petit que l'écran à insoler, doit être de quelques centimètres
plus grand que le motif maximum à insoler. Il peut comporter en outre :
- un tube en élastomère en position horizontale fixe, situé plus bas que la glace, qui
détermine la position basse de la zone de dépression et/ou
- un tube en élastomère en position verticale fixe, situé le long à l'intérieur du bord
de la glace, qui détermine la position extérieure droite ou gauche de la zone de dépression.
- Au moins un tube élastomère, peut avoir chacune de ses extrémités attaché à un curseur
ou un plot, et en particulier :
- un tube en position horizontale, mobile sur la surface de la glace, détermine en fonction
du format à insoler la position haute de la dépression et/ou
- un tube en position verticale, mobile sur la surface de la glace, détermine en fonction
du format à insoler l'autre position gauche ou droite de la zone de dépression.
[0011] Une ouverture, située par exemple à l'intérieur de l'angle des deux tubes en position
fixe, permet de faire communiquer l'intérieur du rectangle déterminé par les quatre
tubes, avec une pompe à vide.
[0012] Le fonctionnement est le suivant : le ou les deux tubes mobiles sont réglés en fonction
du format à insoler. L'écran est placé en position devant la glace, en appui sur une
traverse horizontale située en avant et sous le niveau de la glace. L'opérateur exerce
une pression pour aplatir légèrement les tubes, et met en route la pompe à vide. La
dépression commence, elle aplatit davantage les quatre tubes y compris à l'endroit
des croisements. Les fuites dues aux croisements diminuent, la dépression augmente
et plaque ensemble la glace, le film, et le tissu préalablement enduit.
[0013] L'insolation peut commencer.
[0014] Le châssis objet de l'invention sera mieux décrit en s'appuyant sur les dessins annexés
dans lesquels :
- la figure 1 représente une vue de côté du châssis.
- La figure 2 représente une vue de face du châssis.
- Les figures 3, 4, 5a, et 5b, représentent des variantes de l'invention.
[0015] Tel qu'il est représenté sur les figures 1 et 2, le châssis se compose d'un socle
2 réglable en assise par quatre pieds 13 et de deux montants 1 et la, reliés entre
eux par des traverses horizontales 14 et 15, formant une armature rectangulaire 17
légèrement inclinée en arrière sur laquelle prend appui une glace 3.
[0016] A cet effet la glace 3 a des dimensions supérieures de l'ordre de 1 à 2 cm à celles
de l'intérieur de l'armature 17. La glace 3 est retenue par un relief 16 de la traverse
14, d'une épaisseur égale à celle de la glace 3. Le relief 16 d'une largeur de l'ordre
de quelques centimètres disposé sans interruption tout le long de la traverse 14 a
pour fonction d'empêcher la glace 3 de glisser vers le bas.
[0017] Ce relief 16 comporte au moins un trou 10 recevant un tuyau d'aspiration par lequel
la dépression sera communiquée à la zone de dépression 12. Le trou 10 est situé dans
l'angle intérieur fixe du bourrelet 4. Une traverse 18 horizontale située plus bas
et en avant du bord inférieur de la glace 3 sert à poser l'écran qui prend ensuite
appui sur les bourrelets et qui se plaque sur la glace 3 inclinée en arrière, sous
l'effet de la dépression.
[0018] Un ensemble de bourrelets 4, 5, 6 détermine la surface 12. Les dimensions de la surface
(ou zone de dépression) 12 sont réglables par le déplacement des bourrelets 5 et 6.
[0019] Le bourrelet 5, horizontal, est tenu à ses extrémités par des plots magnétiques 8
pouvant être déplacés le long des montants 1 et 1a. La surface des plots magnétiques
8 en contact avec les montants est revêtue d'une matière glissante, par exemple une
feuille de polyéthylène adhésivée qui évite de rayer les montants 1 et 1a et la traverse
supérieure 15. Le bourrelet 6, vertical, est tenu en haut par un plot magnétique 8
et en bas par un cylindre 11 percé d'un trou, glissant dans un rail formé par la réunion
des pièces 14 et 18, par l'intermédiaire de câles d'épaisseur 19 situées à chaque
extrémité des pièces 14 et 18.
[0020] Les bourrelets 4, 5, et 6 sont faits d'une matière souple de forme tubulaire, (par
exemple un tube d'élastomère de faible dureté Shore, par exemple entre 30 et 50, et
de faible épaisseur.
[0021] Cette forme souple et creuse permet de réduire les fuites d'air au croisement des
bourrelets 4, 5 et 6.
[0022] Le bourrelet 4 est représenté (d'une manière péférentielle) en une seule partie sur
la figure 2, l'angle étant retenu par un tirant 9. Cette disposition évite un croisement.
Il pourrait aussi tout aussi bien être réalisé en deux parties à la manière des bourrelets
5 et 6.
[0023] Les plots 7 retenant le bourrelet 4 sont fixes, par exemple de simples vis.
[0024] Le châssis selon l'invention est particulièrement destiné à l'insolation d'écrans
de sérigraphie.
[0025] Les plots magnétiques 8 peuvent être remplacés par des cylindres 11 percés d'un trou
et glissant dans trois rails situés respectivement sur la traverse supérieure 15 et
les montants verticaux 1 et 1a, et dont un référencé 20 est représenté aux figures
3 et 4.
[0026] On diminuera sensiblement les fuites aux croisements des bourrelets 4, 5 et 6 en
remplaçant le bourrelet 4 par un profil 21 de faible dureté Shore, par exemple 35,
collé par un adhésif 23 au même endroit et dont la section est représentée aux figures
5a et 5b. Le profil 21 présente une lèvre 22. Au moins un des bourrelets mobile 5,
6 pourrait être remplacé par un tel profil 21 pourvu d'une lèvre 22, mais non collé.
Ce profil 21 présente avantageusement une section allongée s'amincissant vers l'intérieur
de la surface 12 jusqu'à une région de pointe 26 pour faciliter le placage de l'écran
de sérigraphie.
[0027] A la figure 5a, on a représenté un bourrelet fixe 5' qui occupe deux côtés de la
surface 12 dont le contour est complémenté par le profil collé 21, ce qui correspond
à des cadres de même dimension.
[0028] Bien entendu, ce mode de réalisation peut mettre en oeuvre un ou deux bourrelets
mobiles (5, 6).
1. Châssis destiné à l'insolation d'écrans de sérigraphie comprenant une armature (17)
et une glace transparente (3) posée sur l'armature (17), ledit châssis étant équipé
d'au moins un profil (21) et/ou d'au moins un bourrelet (4, 5, 6) définissant une
surface (12) mise en dépression par un trou d'aspiration (10) après mise en place
d'un écran de sérigraphie.
2. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il présente un bourrelet fixe
(4) et au moins un bourrelet (5, 6) mobile en translation de sorte que la surface
(12) est de dimension variable, pour une adaptation au report à effectuer.
3. Châssis selon la revendication 2, caractérisé en ce que le bourrelet fixe (4) est
attaché à ses extrémités à un plot (7).
4. Châssis selon une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que le bourrelet fixe
(4) est retenu par un fil (9) sous le niveau du trou d'aspiration (10).
5. Châssis selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il présente
deux bourrelets mobiles indépendants (5, 6) déplaçables par translation selon deux
directions différentes, notamment perpendiculaires.
6. Châssis selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'armature
(17) est rectangulaire.
7. Châssis selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'armature
(17) est en tôle pliée.
8. Châssis selon une des revendication précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un
bourrelet (4, 5, 6) est constitué par un tube mince de faible dureté Shore, notamment
comprise entre 30 et 50.
9. Châssis selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un
bourrelet mobile (5, 6) est attaché à ses extrémités par un plot mobile (8).
10. Châssis selon la revendication 9, caractérisé en ce que les plots mobiles (8) sont
équipés d'au moins un bloc magnétique revêtu d'une matière glissante.
11. Châssis selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un
bourrelet (5, 6) présente un cylindre percé (11) coulissant dans un rail (20).
12. Châssis selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il présente
un profil (21) de faible dureté Shore, notamment comprise entre 30 et 50, et présentant
une lèvre d'étanchéité (22).
13. Châssis selon la revendication 13, caractérisé en ce que ledit profil (21) présente
une section s'amincissant vers l'intérieur de la surface (12).