[0001] La présente invention concerne un objet portatif tel que, notamment, une pièce d'horlogerie,
comprenant un transducteur piézo-électrique pour l'introduction manuelle de données.
Plus particulièrement, la présente invention a pour but d'utiliser le transducteur
piézo-électrique fonctionnant comme générateur de son dans une montre-bracelet à dispositif
d'alarme pour réaliser la fonction d'un commutateur à poussoir.
[0002] On connaît par le brevet US 5,742,564 au nom de Junghans Uhren GmbH une pièce d'horlogerie
telle qu'une montre-bracelet comprenant une boîte plate ou légèrement emboutie hermétiquement
close par une glace. Une plaque circulaire faisant office de cadran porte des heures
index. Cette plaque, disposée sous la glace, est montée à force dans la boîte. Elle
est délimitée à sa périphérie par une collerette d'appui qui s'étend le long de la
surface cylindrique intérieure de la boîte et qui définit un espace entre la glace
et ladite plaque dans lequel se déplacent les aiguilles de la montre. Des capteurs
piézo-électriques, préférentiellement au nombre de quatre, sont disposés à intervalles
de distance réguliers sur le rebord de la collerette, entre ce rebord et le rebord
en regard de la glace. Ces capteurs agissent comme des interrupteurs de commande des
fonctions horlogères de la montre. Ils sont actionnés manuellement par pression axiale
sur le rebord de la glace. Pour pouvoir répondre aux sollicitations exercées par l'utilisateur,
la glace doit être légèrement mobile. A cet effet, la glace est montée élastiquement
par rapport à la boîte au moyen d'un anneau rigide en caoutchouc. Les capteurs piézo-électriques
sont reliés à un circuit électrique disposé sous le cadran et qui détecte les pressions
exercées sur ces capteurs.
[0003] L'invention décrite dans le brevet Junghans procure une montre-bracelet qui est dépourvue
de tige ou de bouton-poussoir et qui est donc moins coûteuse à fabriquer et d'un aspect
esthétique plus attrayant. Les fonctions horlogères de cette montre sont commandées
par simple pression mécanique sur des capteurs piézo-électriques qui, en réponse à
cette sollicitation, produisent une tension électrique qui agit sur la fonction horlogère
désirée via un circuit électronique approprié.
[0004] La montre Junghans présente malheureusement certains inconvénients parmi lesquels
on peut citer le fait que la glace doit être montée légèrement mobile, ce qui pose
d'importants problèmes d'ajustement de cette glace par rapport à la boîte de la montre.
Ces problèmes ont bien entendu une incidence négative sur les coûts de fabrication
et ne sont que partiellement résolus par l'utilisation d'un anneau rigide en caoutchouc
disposé entre ladite glace et la carrure de ladite boîte. En effet, du fait de sa
rigidité, l'anneau en caoutchouc ne peut que difficilement compenser les jeux entre
la glace et la boîte de la montre, de sorte qu'une bonne étanchéité ne peut être garantie.
Les risques de voir l'humidité pénétrer dans la montre sont donc importants ce qui,
on le comprendra aisément, n'est pas acceptable. De même, des particules solides peuvent
venir se loger entre l'anneau en caoutchouc et la glace et gripper le fonctionnement
du mécanisme. Enfin, comme décrit ci-dessus, le système Junghans est activé par une
succession de pressions mécaniques exercées sur la glace de la montre. Sous l'effet
de ces pressions, les capteurs piézo-électriques se déforment et génèrent une tension
électrique qui est appliquée à l'entrée d'un circuit électronique d'interprétation.
En réponse à ce signal, le circuit électronique va agir sur la fonction horlogère
désirée. Or, la répétition de ces pressions risque, au bout d'un certain temps, d'endommager,
voire de mettre les capteurs hors d'usage. Surtout, il n'est pas facile pour l'utilisateur
d'exercer une pression qui soit suffisante pour actionner les capteurs sans être toutefois
excessive et risquer d'endommager ces capteurs.
[0005] La présente invention a pour but de remédier aux problèmes et inconvénients ci-dessus
ainsi qu'à d'autres encore en proposant un objet portatif dont les moyens d'introduction
manuelle de données comprennent un transducteur piézo-électrique qui ne risque pas
d'être endommagé par une pression mécanique excessive.
[0006] A cet effet, la présente invention concerne un objet portatif tel que, notamment,
une pièce d'horlogerie, comprenant des moyens d'affichage d'au moins une information
et un boîtier formé d'une partie supérieure comportant une glace recouvrant les moyens
d'affichage et d'une partie inférieure délimitée par un fond situé en dessous desdits
moyens d'affichage, cet objet comprenant un transducteur piézo-électrique produisant
une tension électrique lorsqu'une pression mécanique est exercée sur ladite partie
supérieure, la tension produite par le transducteur piézo-électrique étant appliquée
à un premier circuit électronique qui va générer un signal logique en réponse à la
pression exercée, ce circuit électronique étant agencé à l'intérieur dudit boîtier,
caractérisé en ce que ledit transducteur piézo-électrique est agencé dans la partie
inférieure dudit boîtier et est relié rigidement à ce boîtier.
[0007] Grâce à ces caractéristiques, la pression mécanique qui accompagne l'introduction
manuelle d'une donnée peut être exercée en un endroit quelconque de la surface de
la glace. Sous l'effet de cette pression, le poignet du porteur de la montre exerce
une force de réaction sur le boîtier. Ce dernier se déforme alors très légèrement,
qu'il soit en matière plastique, métallique ou autre. Comme le transducteur piézo-électrique
est relié rigidement à ce boîtier, il se trouve déformé par les déformations du boîtier
et génère classiquement une tension électrique en réponse à cette déformation. On
ne risque plus ainsi d'endommager le transducteur sous l'effet d'une pression mécanique
trop élevée. De même, le transducteur, qui n'est plus coincé entre une partie fixe
et une partie mobile, peut supporter un très grand nombre de pressions successives
sans que ses caractéristiques physiques ne se dégradent dans le temps.
[0008] Un autre avantage de la présente invention réside dans le fait que l'objet portatif
ne comporte aucune partie mobile. Ainsi, dans le cas particulier d'une pièce d'horlogerie
telle qu'une montre-bracelet, la glace de la montre est montée fixe par rapport à
la boîte de ladite montre, par exemple par collage ou par soudage aux ultrasons ou
encore par chassage avec interposition d'un joint entre la glace et la boîte. L'étanchéité
de la montre n'est ainsi pas altérée et la construction d'une telle montre s'avère
très simple et donc peu coûteuse.
[0009] La présente invention procure une montre dont les fonctions horlogères peuvent être
commandées par de simples pressions mécaniques sur la glace. Ainsi, la montre peut
être dépourvue de tige ou de bouton-poussoir, ce qui réduit encore davantage ses coûts
de fabrication. Il existe, bien entendu, d'autres systèmes d'introduction de données
par pression tactile qui utilisent, par exemple, des touches capacitives, inductives,
à ultrasons ou à infrarouge. L'inconvénient de tels systèmes réside cependant dans
le fait qu'avant de pouvoir être utilisés, ils doivent être placés dans un mode actif
de réception des commandes dans lequel ils consomment du courant électrique. Au contraire,
le système d'introduction des données selon l'invention est disponible en permanence
sans consommer de courant.
[0010] Selon une caractéristique complémentaire de l'invention, l'objet portatif comprend
en outre un second circuit électronique qui fait fonctionner le transducteur piézo-électrique
comme source de vibration pour un générateur sonore.
[0011] Grâce à cette caractéristique, un même transducteur piézo-électrique peut être utilisé
à la fois comme générateur de son pour un dispositif d'alarme, par exemple dans une
montre-bracelet électronique, et comme moyen pour introduire des données par pressions
mécaniques sur la glace de cette montre. Un tel mode de réalisation est, on le comprendra
aisément, particulièrement avantageux. Il permet de réduire le nombre de composants
utilisés, et donc le volume que ces composants occupent dans la boîte, et de limiter
les coûts de fabrication.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'un exemple de réalisation
de l'objet portatif selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif
et non limitatif, en liaison avec les dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue générale en coupe dans une pièce d'horlogerie selon l'invention;
- la figure 2 représente un schéma électrique d'un circuit permettant d'utiliser le
transducteur piézo-électrique fonctionnant comme générateur de son pour réaliser la
fonction d'un commutateur à poussoir, et
- la figure 3 est un diagramme des niveaux de tension en fonction du temps en deux endroits
du circuit de la figure 2.
[0013] On notera dès à présent que, bien que la description qui suit concerne une pièce
d'horlogerie et, en particulier, une montre-bracelet, la présente invention n'est
pas limitée à une telle pièce d'horlogerie et peut aisément s'appliquer à tout autre
objet portatif dans lequel est agencé un transducteur piézo-électrique permettant
l'introduction manuelle de données.
[0014] On se reportera tout d'abord à la figure 1 sur laquelle est représentée une pièce
d'horlogerie selon l'invention, désignée dans son ensemble par la référence numérique
générale 1.
[0015] La pièce d'horlogerie 1 comporte de manière classique un boîtier 2 muni d'une carrure
4 et d'un fond 6 qui délimite le boîtier 2 dans sa partie inférieure. Dans l'exemple
représenté, le fond 6 est fait d'une seule pièce avec la carrure 4. Il va toutefois
de soi que la présente invention s'applique de la même manière à une boîte qui ne
serait pas monocoque et qui comprendrait un fond distinct de la carrure. Le boîtier
2 peut être réalisé, par exemple, en un matériau plastique selon des techniques d'injection
bien connues. La présente invention ne se limite néanmoins pas au choix d'un tel matériau
et le boîtier 2 pourra être réalisé en tout type de matériau adapté aux besoins de
l'industrie horlogère tel que, notamment, de l'acier.
[0016] La pièce d'horlogerie 1 comporte également un mouvement horométrique 8 monté dans
un cercle d'encageage 10. Ce mouvement 8 est alimenté en courant par une batterie
électrique 12 qui peut, le cas échéant, être rechargée après épuisement. La batterie
12, représentée schématiquement sur la figure 1, présente typiquement la forme d'une
pastille. Elle peut être logée dans le fond 6 de la montre 1. La face inférieure de
la batterie 12 qui constitue l'un de ses pôles est reliée électriquement à la masse
de la montre 1, par exemple par l'intermédiaire d'un contact à ressort 13 fixé sur
le fond 6 de ladite montre 1. L'autre pôle de la batterie 12 qui est constitué par
sa face supérieure est, de manière habituelle, relié électriquement au mouvement horométrique
8.
[0017] Dans sa partie supérieure, le boîtier 2 est délimité par une glace 14 recouvrant
des moyens d'affichage 16 d'une information horaire. Dans l'exemple représenté à la
figure 1, ces moyens d'affichage 16 se composent d'un cadran 18 au-dessus duquel se
déplacent une aiguille des heures 20, une aiguille des minutes 22 et une aiguille
des secondes 24. Il s'agit donc de moyens analogiques d'affichage de l'heure. Il pourrait
également s'agir de moyens d'affichage digitaux constitués par une cellule à cristaux
liquides.
[0018] Enfin, le boîtier 2 comporte à sa périphérie supérieure un cran 26 dans lequel est
engagée une lunette 28 qui assure la fixation de la glace 14 sur le boîtier 2. La
lunette 28 est montée fixe sur le boîtier 2, par exemple par collage ou par soudage
aux ultrasons ou encore par chassage. La glace 14 est rendue étanche par rapport au
boîtier 2 grâce à l'utilisation d'un joint 30 coincé entre la glace et le boîtier.
[0019] Conformément à la caractéristique principale de la présente invention, un transducteur
piézo-électrique 32 est agencé dans la partie inférieure du boîtier 2 de la montre
1 et est relié rigidement à ce boîtier 2. Ce transducteur 32 peut être utilisé dans
le seul but d'introduire des données dans la montre 1. Toutefois, selon la variante
préférée de réalisation de l'invention, le transducteur 32 est utilisé à la fois comme
générateur de son pour le dispositif d'alarme de la montre 1, et comme moyen pour
introduire des données par pression mécaniques successives sur la glace 14 de cette
montre 1. A cet effet, le transducteur piézo-électrique 32 est constitué d'un élément
réalisé, par exemple, en une céramique piézo-électrique. Cet élément peut avoir, de
manière non limitative, une forme circulaire, son diamètre étant typiquement compris
entre dix et quinze millimètres, et son épaisseur étant de l'ordre de quelques dixièmes
de millimètres. Comme il ressort de la figure 1, cet élément est collé entre deux
électrodes métalliques supérieure 34 et inférieure 36. L'électrode inférieure 36 est
reliée rigidement au fond 6 du boîtier 2 par tout moyen approprié tel que, par exemple,
par collage. Les électrodes 34, 36 sont reliées, via un circuit électronique 38 d'entraînement
et d'interprétation qui va être décrit en détail en référence à la figure 2, aux bornes
de la batterie électrique 12 au moyen de lames de contact respectivement 34a et 36a.
[0020] Le circuit électrique 38 dont le schéma est représenté à la figure 2 comprend, branchée
sur la sortie de moyens commutateurs comprenant un transistor T
R0 alternativement passant et bloqué, une bobine L
1. Le transducteur piézo-électrique 32 est raccordé en parallèle sur la bobine L
1. Ce circuit électrique 38 reçoit, sur une connexion d'entrée "a", un signal de commande
impulsionnel à créneaux correspondant à ce que montre la courbe A de la figure 3 dont
l'abscisse représente le temps "t" et l'ordonnée la tension "v". Depuis la borne d'entrée
"a", ce signal est appliqué à la base du transistor T
R0 par l'intermédiaire d'une résistance R
0. Lorsque le transistor T
R0, qui est un transistor bipolaire npn, est maintenu passant par l'impulsion du signal
de commande, un courant électrique circule à travers la bobine L
1 depuis une source de tension continue +E, tandis que la connexion "b" du transducteur
piézo-électrique 32 est reliée par le transistor T
R0 à la masse du circuit électrique 38 selon ce que montre la courbe B de la figure
3 (qui présente le temps "t" en abscisse et la tension "v" en ordonnée).
[0021] Au moment où le transistor T
R0 passe à l'état bloqué lors du front descendant de chaque impulsion de la forme d'onde
A, toute l'énergie accumulée dans la bobine L
1 est transmise aux bornes du transducteur piézo-électrique 32, chargeant celui-ci
à une tension bien supérieure à la tension d'alimentation +E. Cette impulsion de forte
amplitude fournit au transducteur piézo-électrique 32 l'énergie électrique efficace
qui lui est nécessaire pour fonctionner comme générateur de son. Selon une variante,
pour obtenir une pression acoustique plus élevée, on pourra monter une diode (non
représentée) en série avec la bobine L
1. Pour plus de détails, on se reportera au brevet suisse No 641 625 au nom de Seiko.
[0022] A ce stade de la description, il est essentiel de bien comprendre que les éléments
de circuit qui viennent d'être décrits servent uniquement à entraîner le transducteur
piézo-électrique 32 pour le faire fonctionner comme générateur de son dans un dispositif
d'alarme équipant, par exemple, la montre-bracelet 1 susdécrite. En conséquence, ces
différents composants ne sont nullement nécessaires à la mise en oeuvre de la présente
invention. Ils permettent simplement de démontrer que, grâce aux caractéristiques
particulières de l'invention, un unique transducteur piézo-électrique peut être avantageusement
utilisé à la fois comme générateur de son et comme moyen pour introduire des données
dans une montre. Dans ce qui va suivre, on va maintenant s'intéresser à la partie
du circuit électrique 38 d'entraînement et d'interprétation qui permet de convertir
une succession de pressions mécaniques en données pouvant être comprises par un microprocesseur
équipant la montre 1 selon l'invention et permettant de commander les fonctions horlogères
de cette dernière.
[0023] Les pressions mécaniques successives qui sont exercées par l'utilisateur sur la glace
14 de la montre 1 se traduisent, aux bornes du transducteur piézo-électrique 32, par
un signal électrique basse fréquence, typiquement de l'ordre de 1 Hz, dont le niveau
doit être augmenté. A cet effet, le circuit électrique 38 d'entraînement et d'interprétation
représenté à la figure 2 comprend, tout d'abord, un condensateur C
1 monté entre la bobine L
1 et le transducteur 32. A basse fréquence, l'impédance de la bobine L
1 est faible, de sorte que celle-ci joue pratiquement le rôle d'un court-circuit. Par
conséquent, la variation de la tension au point de connexion "b" du transducteur 32
est également faible. Pour remédier à ce problème, on ajoute le condensateur C
1. En effet, la variation de la tension au point de connexion "b" ne sera importante
que si l'on dispose d'une impédance élevée à ce point de connexion "b". Or, à basse
fréquence, le condensateur C
1 présente une forte impédance, de sorte que la tension audit point de connexion "b"
atteint un seuil élevé. Par contre, lorsque le transducteur piézo-électrique 32 est
entraîné à haute fréquence, typiquement de l'ordre de 1 kHz, pour fonctionner comme
générateur de son, le condensateur C
1 présente une impédance basse et agit donc sensiblement à la façon d'une simple connexion
électrique entre la bobine L
1 et le transducteur 32. Le condensateur C
1 ne perturbe donc pas le fonctionnement du transducteur 32 comme générateur de son.
[0024] Le circuit électrique 38 d'entraînement et d'évaluation est complété par un filtre
passif 40 monté en parallèle aux bornes du transducteur piézo-électrique 32. Ce filtre
40 se compose classiquement d'une résistance R
1 et d'un condensateur C
2. La fréquence de coupure au-delà de laquelle le filtre 40 ne laisse plus passer de
signal est déterminée par la relation f =

. Comme on le comprendra aisément, le filtre 40 sert à filtrer le signal haute fréquence
présent aux bornes du transducteur 32 lorsque celui-ci fonctionne comme générateur
de son à une fréquence de l'ordre de 1 kHz, et à éviter que ce signal ne se propage
vers les étages d'amplification et de conversion qui seront décrits ci-après. Par
contre, à basse fréquence, lorsqu'on agit mécaniquement sur le transducteur piézo-électrique
32, le signal électrique peut passer.
[0025] Le circuit électrique 38 comprend enfin, branchés en parallèle les uns à la suite
des autres aux bornes du filtre passif 40, une résistance R
2 de polarisation, un étage d'amplification 42 et un étage de conversion 44. L'étage
d'amplification 42 comprend un transistor pMOS T
R1 dont la source est reliée à la source de tension continue +E et dont le drain est
relié à une résistance R
3. La grille du transistor T
R1 est reliée à l'une des extrémités "c" de la résistance R
2 dont l'autre extrémité est reliée à la source de tension continue +E.
[0026] Pour l'étage de conversion 44, on peut envisager tous les inverseurs disponibles
dans les technologies actuelles. A titre d'exemple non limitatif seulement, l'étage
de conversion 44 comprend un inverseur CMOS qui se compose d'un transistor pMOS T
R2 relié à un transistor nMOS T
R3. Les grilles de ces deux transistors T
R2 et T
R3 sont reliées au point de connexion "d" entre le drain du transistor T
R1 et la résistance R
3. Ce point de connexion "d" constitue l'entrée de l'inverseur 44. La source du transistor
pMOS T
R2 est reliée à la source de tension continue +E, et son drain est relié au drain du
transistor T
R3. Le point de connexion "f' entre les drains des transistors T
R2 et T
R3 constitue la sortie de l'inverseur 44. Quant à la source du transistor T
R3, elle est reliée à la masse du circuit 38.
[0027] Lorsque le transducteur piézo-électrique 32 est au repos, c'est-à-dire lorsque aucune
pression n'est exercée sur la glace 14 de la montre 1, la résistance R
2, qui est d'assez grande valeur, sert à maintenir la tension grille-source du transistor
T
R1 à zéro afin d'éviter que ce transistor T
R1 ne conduise. On notera également qu'entre deux pressions successives exercées sur
le transducteur 32, ce dernier peut se décharger à travers la résistance R
2, de sorte que la tension à ses bornes retrouve progressivement sa valeur de repos.
[0028] Comme on vient de le voir au paragraphe ci-dessus, lorsque le transducteur piézo-électrique
32 est au repos, le transistor T
R1 ne conduit pas. Le point de connexion "d" entre le drain du transistor T
R1 et la résistance R
3 est donc relié à la masse du circuit 38. Or, le point de connexion "d" constitue
l'entrée de l'étage de conversion 40. Par conséquent, la tension grille-source du
transistor pMOS T
R2 est égale à -E. Cette tension est inférieure à la tension de seuil du transistor
T
R2 qui est de l'ordre de -0,6 V, de sorte que ce transistor T
R2 conduit. Dans le même temps, la tension grille-source du transistor nMOS T
R3 est nulle, c'est-à-dire inférieure à la tension de déclenchement de ce transistor
T
R3. Par conséquent, le transistor T
R3 est bloqué. Ainsi, la tension au point de connexion "f" qui constitue la sortie de
l'étage de conversion 44 est égale à +E, tandis que la tension au point de connexion
"d" qui constitue l'entrée de l'étage de conversion 40 est nulle. L'étage de conversion
44 fonctionne bien comme un inverseur.
[0029] On examine maintenant le cas où l'on exerce une pression mécanique sur le transducteur
piézo-électrique 32. Sous l'effet de cette pression, le transducteur 32 se polarise
et la tension à son point de connexion "b" diminue. De même, la tension de grille
du transistor pMOS T
R1 diminue. La différence de potentiel grille-source du transistor T
R1 va devenir inférieure à la tension de déclenchement, de sorte que ce transistor T
R1 va commencer à conduire. Sous l'effet de la conduction du transistor T
R1, le potentiel au point de connexion "d" qui constitue l'entrée de l'étage de conversion
44 va augmenter et tendre vers +E. A ce moment-là, la tension grille-source du transistor
pMOS T
R2 devient supérieure à la tension de seuil de ce transistor T
R2, de sorte que ledit transistor T
R2 va passer à l'état bloqué. Dans le même temps, la tension grille-source du transistor
nMOS T
R3 devient supérieure à la tension de déclenchement de ce transistor T
R3, de sorte que ce dernier va se mettre à conduire. La tension au point de connexion
"f" qui constitue la sortie de l'étage de conversion 44 va passer à zéro. Ainsi, la
tension à l'entrée de l'étage de conversion 44 est à +E, tandis que la sortie de l'étage
de conversion 40 est à zéro. L'étage de conversion 44 fonctionne bien comme un inverseur.
[0030] La tension au point de sortie "f" de l'étage de conversion 44 passe donc alternativement
de la valeur +E lorsque le transducteur piézo-électrique 32 est au repos à une valeur
de tension nulle lorsque le transducteur 32 est activé. Ce signal logique est appliqué
à l'entrée d'un microprocesseur (non représenté) qui va commander les fonctions horlogères
de la montre 1.
[0031] Il est à noter que l'on peut avantageusement introduire des données par pression
sur la glace 14 de la montre 1 alors que le transducteur 32 fonctionne comme générateur
de son. En effet, le filtre passif 40 empêche les signaux haute fréquence générés
par le transducteur 28 de parvenir jusqu'aux étages d'amplification 42 et de conversion
44. Par conséquent, le système d'introduction de données selon l'invention est disponible
en permanence. Le filtre peut aussi être numérique, à capacités commutées ou réalisé
avec un filtre actif.
[0032] On comprendra, d'autre part, que la polarité de la tension d'alimentation du circuit
électrique 38 d'entraînement et d'évaluation peut être inversée. Dans ce cas, on substituera
au transistor bipolaire npn T
R0 un transistor pnp, et les transistors pMOS seront remplacés par des transistors nMOS
et inversement.
[0033] Il va de soi que diverses variantes et modifications simples entrent dans le cadre
de la présente invention.
1. Objet portatif tel que, notamment, une pièce d'horlogerie (1), comprenant des moyens
d'affichage (16) d'au moins une information et un boîtier (2) formé d'une partie supérieure
comportant une glace (14) recouvrant les moyens d'affichage (16) et d'une partie inférieure
délimitée par un fond (6) situé en dessous desdits moyens d'affichage (16), cet objet
comprenant en outre un transducteur piézo-électrique (32) produisant une tension électrique
lorsqu'une pression mécanique est exercée sur ladite partie supérieure, la tension
produite par le transducteur piézo-électrique (32) étant appliquée à un premier circuit
électronique qui va générer un signal logique en réponse à la pression exercée, ce
circuit électronique étant agencé à l'intérieur dudit boîtier (2), caractérisé en
ce que ledit transducteur piézo-électrique (32) est agencé dans la partie inférieure
dudit boîtier (2) et est relié rigidement à ce boîtier (2).
2. Objet portatif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le transducteur piézo-électrique
(32) est collé sur le fond (6) de la boîte (2).
3. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
qu'il comprend en outre un second circuit électronique qui fait fonctionner le transducteur
piézo-électrique (32) comme source de vibration pour un générateur sonore.
4. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
que le premier circuit électronique, raccordé en parallèle sur le transducteur piézo-électrique
(32), comprend des moyens d'amplification (42) et de conversion (44) en un signal
logique de la tension produite par ledit transducteur piézo-électrique (32) sous l'effet
d'une pression mécanique.
5. Objet portatif selon les revendications 3 et 4, caractérisé en ce que le premier circuit
électronique comprend en outre des moyens (40) pour filtrer les impulsions acoustiques
générées par le transducteur piézo-électrique (32) lorsque ce dernier fonctionne comme
générateur sonore.
6. Objet portatif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de filtrage
(40) comprennent une résistance (R1) et un condensateur (C2).
7. Objet portatif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le filtre est un filtre
numérique, un filtre à capacités commutées ou réalisé avec un filtre actif.
8. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce
que les moyens d'amplification (42) et de conversion (44) comprennent respectivement
une branche de circuit dans laquelle un transistor (TR1) et une résistance (R2) sont montés en série et un inverseur connecté en parallèle sur cette branche de
circuit.
9. Objet portatif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'inverseur est du
type CMOS.
10. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce
qu'une résistance (R2) de polarisation est montée en parallèle entre le transducteur piézo-électrique (32)
et la branche de circuit comprenant le transistor (TR1).
11. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 3 à 10, caractérisé en ce
que le second circuit électronique comprend :
- des moyens commutateurs agencés pour s'enclencher et se déclencher sur réception
d'un signal impulsionnel de commande, ces moyens fournissant des impulsions à fréquence
acoustique au transducteur piézo-électrique (32),
- des moyens fournissant une tension pour faire circuler un courant électrique dans
les moyens de commutation, et
- une bobine (L1) branchée entre les moyens fournissant une tension et lesdits moyens de commutation,
ledit transducteur piézo-électrique (32) étant raccordé en parallèle sur la bobine
(L1).
12. Objet portatif selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'un condensateur (C1) est monté entre la bobine (L1) et le transducteur piézo-électrique (28).
13. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 11 ou 12, caractérisé en
ce que le second circuit électronique comprend en outre une diode connectée en série
avec la bobine (L1).
14. Objet portatif selon l'une quelconque des revendications 11 à 13, caractérisé en ce
que les moyens commutateurs sont constitués par un transistor fonctionnant en commutation.
15. Objet portatif selon la revendication 14, caractérisé en ce que le transistor (TR0) est un transistor bipolaire.