Domaine technique
[0001] L'invention concerne le domaine des sports de glisse et plus précisément celui du
surf des neiges ou snowboard. Elle concerne plus particulièrement un élément interface
mis en place entre les extrémités de la semelle de la chaussure et la fixation ou
la planche de surf, pour combler l'espace vide existant entre la semelle et la fixation
ou la planche. De tels éléments interfaces sont couramment appelés dans le domaine
du snowboard par l'expression anglaise de "gaz pedal".
Techniques antérieures
[0002] Comme on le sait, le surf se pratique soit avec des chaussures rigides ressemblant
à des chaussures de ski alpin, soit avec des chaussures souples coopérant avec des
fixations présentant des éléments d'origine, notamment une gouttière arrière destinée
à procurer les appuis à la chaussure souple. L'invention se rattache plus précisément
à cette famille de chaussures souples et de fixations adaptées. De telles chaussures
sont en effet utilisées pour leur qualité de confort permettant à l'utilisateur de
marcher sans gêne lorsqu'il a déchaussé sa planche.
[0003] Or, pour permettre un bon déroulé du pied lors du mouvement de marche, les chaussures
souples possèdent une semelle qui présente une légère courbure telle que les extrémités
avant et arrière sont légèrement surélevées.
[0004] On conçoit donc au niveau des extrémités avant et/ou arrière de la chaussure, lorsque
cette dernière est mise en place sur la fixation, il existe un certain volume inoccupé
entre le dessous de la semelle de la chaussure et la face supérieure de l'embase de
la fixation, ou bien encore la planche de glisse proprement dite en fonction de l'architecture
de la fixation utilisée. Ce volume exempt de matière ne permet donc pas à l'utilisateur
de transmettre les efforts au niveau des extrémités avant et/ou arrière du pied dont
on sait par ailleurs, qu'il a constitué une des zones principales de transmission
des appuis.
[0005] Il est à noter que ce problème de la transmission efficace des appuis se pose de
façon plus importante au niveau de l'extrémité avant de la chaussure, puisque les
appuis au niveau de l'extrémité arrière de la chaussure sont assurés de façon prépondérante
par la gouttière arrière de la fixation. Néanmoins, l'absence d'appui efficace au
niveau de l'arrière du talon de la chaussure provoque des imprécisions au niveau des
sensations reçues et donc de la conduite du surf.
[0006] Pour résoudre ce problème, des solutions ont déjà été proposées.
[0007] Dans le document US 5 503 900, on a décrit une fixation dont l'embase comporte des
éléments additionnels situés aux extrémités avant et arrière. Ces éléments forment
des cales inclinées dont la surface supérieure est destinée à venir au contact de
la semelle de la chaussure au niveau avant et arrière. De la sorte, les efforts exercés
à proximité de la pointe de la chaussure sont transmis en direction de l'embase via
cet élément formant cale. Le jeu entre la semelle de la chaussure et la face supérieure
de l'embase est supprimé, ce qui permet une transmission des efforts dès les premiers
mouvements de la pointe du pied. L'inconvénient majeur de ces éléments formant cale
est qu'ils ne peuvent pas s'adapter à différentes tailles de chaussures, et qu'il
est donc nécessaire de les repositionner à chaque fois que l'utilisateur change de
chaussures.
[0008] Par ailleurs, on a proposé dans le document WO 98/42419 de rendre les cales réglables
en positions longitudinale et transversale pour pouvoir s'adapter à différentes configurations
de semelle. Cependant, l'élément ayant une forme déterminée, il ne peut pas correspondre
à toutes les formes de semelle des chaussures du marché. Une telle solution présente
donc l'inconvénient majeur qu'en fonction de différentes courbures de la semelle de
la chaussure, il peut apparaître un certain jeu entre la semelle et l'élément formant
cale. Ce jeu produit les effets néfastes précités.
[0009] On a proposé dans le document WO 00/30722 d'équiper l'embase d'une fixation de surf
avec une cale articulée. Plus précisément, cette cale comporte deux pattes latérales
qui autorisent le réglage de son inclinaison par rapport à l'embase. Cette solution
permet de s'adapter à différentes courbures de l'avant de la chaussure. Cependant,
elle ne tient pas compte du fait que les différences de la courbure de l'avant de
la chaussure correspondent généralement à des pointures différentes et donc à des
longueurs de chaussure différentes.
[0010] Un des problèmes que se propose donc de résoudre l'invention est celui de l'optimisation
du contact entre l'élément formant cale et la semelle de la chaussure, pour obtenir
la meilleure transmission possible des efforts, et quelle que soit la taille de la
chaussure et sa géométrie.
Exposé de l'invention
[0011] L'invention concerne donc un élément formant cale, destiné à être solidarisé à l'extrémité
avant ou arrière de l'embase d'une fixation de surf, ou directement à la face supérieure
de la planche de surf. Cet élément possède une face supérieure destinée à recevoir
les appuis de l'extrémité avant ou arrière de la semelle de la chaussure.
[0012] Cet élément formant cale inclinée comporte des moyens de réglage de l'angle d'inclinaison,
mesuré dans un plan longitudinal, entre la face supérieure de la cale inclinée et
la face supérieure de la planche, de manière à être adaptable à plusieurs géométries
de chaussures.
[0013] Conformément à l'invention, l'élément formant cale se caractérise en ce qu'il comprend
également des moyens aptes à régler la position longitudinale de la face supérieure
de la cale par rapport à l'embase de la fixation.
[0014] Autrement dit, l'élément caractéristique présente une géométrie variable qui permet
de s'adapter à différents types et tailles de semelle de chaussures en comblant de
façon intégrale le volume compris entre la planche de surf et le dessous de la semelle.
L'angle d'inclinaison est mesuré dans un plan longitudinal qui est perpendiculaire
à la planche et dans le sens d'orientation du pied. Ainsi, lorsque l'utilisateur change
de chaussures et que la semelle de ses nouvelles chaussures est plus relevée au niveau
de l'extrémité avant ou plus longue, il lui suffit de modifier l'inclinaison de la
face supérieure de la cale, et la position longitudinale de cette dernière pour que
ses appuis soient tout aussi efficacement transmis qu'avec l'ancien réglage.
[0015] L'élément caractéristique peut également comporter des moyens aptes à régler l'angle
d'inclinaison, mesuré dans un plan transversal, entre la face supérieure de la cale
et la face supérieure de la planche, de manière à s'adapter à une position de la chaussure
inclinée transversalement. De la sorte, il est possible d'optimiser la position du
pied par une inclinaison transversale ou "canting", tout en conservant une bonne transmission
des appuis au niveau de l'extrémité avant de la chaussure.
[0016] Dans une forme particulière d'exécution, l'élément formant cale conforme à l'invention
comporte
◆ une plaque inférieure solidarisée à l'embase de la fixation ou à la planche de glisse,
◆ une plaque supérieure dont la face supérieure est destinée à recevoir les appuis
de la chaussure, ladite plaque supérieure étant articulée par rapport à la plaque
inférieure,
◆ des moyens aptes à régler à la fois l'inclinaison et la position longitudinale relatives
des deux plaques inférieure et supérieure l'une par rapport à l'autre.
[0017] Dans certains cas particuliers, la plaque inférieure peut faire partie intégrante
de l'embase dont elle constitue alors un prolongement vers l'avant. Dans d'autres
cas, l'élément est totalement distinct de l'embase et vient se mettre en place sur
celle-ci, ou bien encore sur la planche, au niveau de l'extrémité avant de l'embase.
[0018] Dans le cas où la plaque inférieure est fixée sur l'embase, on peut prévoir de régler
la position longitudinale du point d'ancrage de ladite plaque sur l'embase pour obtenir
le réglage caractéristique.
[0019] Dans une première forme de réalisation, les moyens aptes à régler l'inclinaison des
deux plaques comprennent au moins une vis coopérant avec les deux plaques inférieure
et supérieure. Dans une première variante d'exécution, la plaque inférieure présente
un taraudage recevant ladite vis, et la plaque supérieure repose sur la tête de cette
vis de sorte que cette dernière travaille en compression. Autrement dit, lorsque la
vis subit le mouvement de vissage, la vis pénètre à l'intérieur du taraudage et la
plaque supérieure se rapproche de la plaque inférieure. Avantageusement en pratique,
la plaque supérieure peut présenter un logement apte à recevoir la tête de la vis,
ce logement présentant alors une ouverture débouchant sur la face supérieure de la
plaque supérieure pour permettre l'accès à ladite tête de vis. On évite ainsi que
les éléments se trouvent en excroissance par rapport à la face supérieure de la cale.
[0020] Selon une autre variante d'exécution, la plaque inférieure comporte un taraudage
recevant la vis, et c'est la tête de la vis qui prend appui sur la plaque supérieure,
de sorte que le vissage de la vis provoque un rapprochement de la plaque supérieure
par rapport à la plaque inférieure, des moyens de rappel étant ménagés pour s'opposer
à ce rapprochement. Ces moyens de rappel sont suffisamment raides en compression pour
éviter tout basculement de la chaussure lorsque des efforts sont exercés.
[0021] Dans certaines formes de réalisation, la plaque supérieure peut présenter un rabat
vertical orienté en direction de la plaque inférieure, et apte à obturer l'ouverture
entre les deux plaques pour limiter l'introduction de neige. Dans une autre variante,
l'espace compris entre les deux plaques peut être rempli d'une mousse compressible,
de manière à interdire l'introduction de neige.
[0022] Dans une autre variante d'exécution, les moyens aptes à régler l'inclinaison peuvent
être constitués d'une pièce mobile, dont la position est indexée par rapport à la
plaque inférieure, dont la zone supérieure vient au contact de la face inférieure
de la plaque supérieure pour déterminer l'inclinaison par rapport à la plaque inférieure.
[0023] En pratique, la pièce mobile peut comprendre :
◆ une base crantée destinée à coopérer avec la face crantée de la plaque inférieure
avec laquelle elle vient en contact ;
◆ au moins un plot monté sur ladite base et dont la face supérieure forme la zone
venant au contact de la plaque supérieure.
[0024] Avantageusement en pratique, l'articulation des deux plaques inférieure et supérieure
peut être réalisée par un organe de liaison apte à plaquer les deux plaques l'une
contre l'autre. La plaque supérieure présente avantageusement un galbe au niveau de
la zone de coopération avec ledit organe de liaison de manière à permettre la réalisation
d'inclinaison des plaques entre elles. De la sorte, le mouvement d'inclinaison de
la plaque supérieure est permis sans engendrer de contraintes mécaniques sur cette
plaque.
[0025] Avantageusement en pratique, les zones de contact des plaques inférieure et supérieure
présentent des crantages complémentaires aptes à assurer un blocage en position longitudinal
des deux plaques l'une par rapport à l'autre. De la sorte, on élimine tout risque
de voir la plaque supérieure se décaler par rapport à la plaque inférieure lorsqu'elle
subit des efforts.
[0026] Avantageusement en pratique, la plaque inférieure présente une gorge longitudinale
dans laquelle peut se déplacer une partie de l'organe de liaison pour assurer le réglage
longitudinal de la plaque supérieure par rapport à la plaque inférieure, le blocage
en position étant assuré par les zones crantées précitées.
[0027] Avantageusement en pratique, la cale peut comporter deux vis de réglage situées de
part et d'autre du plan longitudinal médian de l'élément, de manière à assurer une
répartition des efforts limitant les risques de rupture des ennuis de mécanique.
[0028] Avantageusement en pratique, la cale peut comporter une lame transversale coopérant
avec les deux vis, de manière à assurer une meilleure répartition sur toute la largeur
de la cale des efforts exercés par la plaque supérieure.
[0029] Avantageusement en pratique, la cale peut comporter un joint d'étanchéité interposé
entre les plaques inférieure et supérieure. Dans une forme particulière, il peut être
prévu une couche de matière plastique apte à camoufler les têtes de vis.
Description sommaire des figures
[0030] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront
bien de la description des différents modes de réalisation qui suivent, à l'appui
des figures annexées, dans lesquelles :
Les figures 1a et 1b sont des vues de dessus d'une embase d'une fixation de surf équipée
d'un élément conforme à l'invention, montrée dans deux configurations.
La figure 2 est une vue en coupe de la figure 1 selon le plan II-II'.
La figure 3 est une vue en coupe de la figure 1 selon le plan III-III'.
La figure 4 correspond à la figure 2 dans laquelle la géométrie de l'élément caractéristique
a été modifiée.
La figure 5 correspond à la figure 3 lorsque la géométrie de la cale a été modifiée.
Les figures 6 à 9 sont des vues en coupe de différentes variantes de réalisation.
Manière de réaliser l'invention
[0031] Comme déjà dit, l'invention concerne un élément formant cale destiné à être mis en
place à l'avant et/ou à l'arrière d'une fixation de surf, pour combler le volume compris
entre la face supérieure de la planche et le dessous de la semelle, lorsqu'elle celle-ci
est incurvée vers le haut. Plusieurs architectures peuvent être utilisées, respectant
le même principe dans lequel la face supérieure de la cale peut être réglée en inclinaison.
Première manière de réaliser l'invention
[0032] Les figures 1a, 1b et 2 à 5 sont relatives à une première forme de réalisation dans
laquelle la partie avant de l'embase (1) constitue une des plaques de l'élément caractéristique.
Plus précisément cette embase présente en son centre une ouverture (2) destinée à
accueillir le disque de réglage en orientation de la fixation. La partie chanfreinée
(3) sert en effet d'indexation au disque non représenté.
[0033] La partie avant (4) de l'embase repose directement sur la face supérieure (5) de
la planche. Cette partie avant (4) de l'embase forme dans sa partie extrême à l'avant
une plaque inférieure (6) au-dessus de laquelle est réalisé un décrochement (7) permettant
la mise en place de la plaque supérieure (8), de telle manière que la face supérieure
(9) de cette plaque supérieure (8) soit dans la continuité de la face supérieure (10)
de la partie centrale de l'embase. La plaque supérieure (8) est limitée à l'avant
et à l'arrière par des arêtes en arc de cercle. L'arête arrière (12) est sensiblement
centrée sur le centre (13) de la fixation, tandis que l'arête avant (11) épouse la
forme du pied et est donc légèrement plus en avant du côté intérieur (15) du pied.
[0034] La plaque supérieure (8) est solidarisée à la plaque inférieure (6) ou l'extrémité
avant de l'embase par un organe de liaison (20) constitué d'une vis (21) et d'un écrou
(22) à épaulement. La tête (23) de la vis s'insère dans un logement (24) prévu à cet
effet sur le dessus de la plaque supérieure (8) et l'écrou à épaulement (22) présente
sa zone (25) de plus large diamètre qui est logée à l'intérieur d'une gorge (26) prévue
à cet effet sous la face inférieure (27) de l'embase correspondant à la plaque inférieure
de la cale. La partie de moindre diamètre (28) de l'écrou à épaulement (22) peut se
déplacer dans une ouverture longitudinale (29) ménagée à l'intérieur de la plaque
inférieure (6). De la sorte, l'organe de liaison (20) et donc la plaque supérieure
(8) peuvent se déplacer longitudinalement entre les deux positions illustrées aux
figures la et 1b.
[0035] Le maintien en position de la plaque supérieure (8) par rapport à la plaque inférieure
(6) s'effectue d'une part, par le serrage de l'organe de liaison (20), et d'autre
part, par la coopération des deux surfaces (30, 31) en regard qui sont avantageusement
crantées.
[0036] Conformément à une caractéristique de l'invention, la plaque supérieure (8) présente
une capacité d'orientation par rapport à la plaque inférieure (6) pour s'adapter à
différentes géométries de chaussures. Cette orientation est obtenue par pivotement
de la plaque supérieure (8) par rapport à la plaque inférieure (6) ou l'extrémité
de l'embase, autour de l'organe de liaison (20). C'est pourquoi, les parties (33,
34) de la face inférieure de la plaque supérieure (8) situées en avant et en arrière
de l'organe de liaison (20) ne sont pas coplanaires, mais présentent au contraire
une légère inclinaison, de manière à ce que lorsque la plaque supérieure (8) pivote
autour d'organe de liaison (20), la partie (33) de la plaque supérieure (8) située
à l'arrière de l'organe de liaison (20) puisse se rapprocher de la face supérieure
(37) de la plaque inférieure (6) correspondant à la limite du décrochement (7).
[0037] Le maintien dans la position d'orientation voulue est assuré grâce à deux vis (40,
41) situées à proximité de l'arête avant (11) de la plaque supérieure (8). Plus précisément,
comme illustré à la figure 3, la partie avant de la plaque supérieure (8) présente
un rabat (45) dirigé vers le bas, et qui arrive, lorsque la plaque supérieure (8)
est en position la plus basse quasiment au contact de la face supérieure (5) de la
planche.
[0038] La partie avant de la plaque supérieure (8) comprend, dans ses zones latérales, deux
filetages (46) à l'intérieur desquels peut être vissée une tige filetée (47) dont
la zone inférieure comporte une rondelle (48) destinée à venir au contact de la face
supérieure (5) de la planche. La partie supérieure de la tige filetée (47) est accessible
par la face supérieure (9) de la plaque supérieure (8) au niveau d'un logement (49)
prévu à cet effet, et qui peut avantageusement être obturé par un plot (50) en matière
plastique. Lorsque l'utilisateur assure un effort de vissage sur la partie supérieure
de la tige filetée (47), il provoque sa descente à l'intérieur du filetage (46) de
la plaque supérieure. La rondelle (48) venant au contact de la face supérieure de
la planche, il s'ensuit que par réaction la plaque supérieure (8) se soulève. Le résultat
est illustré à la figure 5 dans laquelle on observe que la plaque supérieure est légèrement
décalée vers le haut, tant au niveau latéral (voir figure 5) qu'au niveau médian (voir
figure 4). La variation d'inclinaison peut atteindre jusqu'à 30°.
Deuxième manière de réaliser l'invention
[0039] La figure 6 illustre une variante d'exécution dans laquelle la plaque inférieure
(60) s'étend jusqu'à proximité du rabat (61) de la plaque supérieure (62). Dans sa
partie extrêmale, la plaque inférieure (60) comporte une zone (63) incluant un filetage
(64) dans lequel pénètre une vis (65) dont la tête (66) traverse la plaque supérieure
(62) au niveau d'un logement (67) prévu à cet effet. La tête (66) de la vis (65) peut
être accompagnée d'une rondelle (68) destinée à assurer une bonne répartition des
efforts au niveau de l'épaulement (69) du logement (67). Lorsque la vis (66) est vissée
dans le filetage (64), la tête (65) de la vis et la rondelle (68) associée entraînent
la plaque supérieure (62) vers le bas. Des moyens de rappel, tels qu'un plot en mousse
élastique (70), ou des ressorts (non représentés) s'opposent au déplacement de la
plaque supérieure (62) vers le bas.
[0040] Le réglage longitudinal de la cale s'obtient en modifiant la position de la plaque
inférieure (60) par rapport à l'embase (71). A cet effet, l'embase (71) et la partie
arrière (72) de la plaque inférieure (60) possèdent une zone de recouvrement. La partie
arrière (72) de la plaque supérieure présente une lumière longitudinale (73) traversée
par une vis (74) vissée dans l'extrémité avant de l'embase.
[0041] Une variante de réalisation illustrée à la figure 7 fonctionne selon un principe
mécaniquement proche. La vis (75) qui pénètre dans le filetage (64) de la plaque inférieure
(6) présente une tête sphérique (76) qui vient au contact d'un logement (78) de forme
complémentaire ménagé sur la face inférieure (79) de la plaque supérieure (80). Ce
logement (78) débouche par une ouverture (81) de plus faible diamètre pour permettre
l'accès à la tête (76) de vis. Dans cette forme de réalisation, la tête (76) de vis
supporte les efforts transmis par la plaque supérieure (80), et travaille donc en
compression.
[0042] Dans toutes les formes illustrées, on peut prévoir de ménager un joint d'étanchéité
entre les plaques supérieure et inférieure pour éviter que de la neige ne s'introduise
entre les plaques. On peut également combler l'espace par une mousse aisément compressible
pour empêcher toute introduction de neige.
[0043] Bien entendu, on conçoit que lorsque les deux vis pénètrent dans leur filetage correspondant
à un niveau différent, il s'ensuit une légère orientation transversale de la plaque
supérieure, particulièrement adaptée lorsque l'utilisateur règle le "canting" de la
fixation.
[0044] Dans une forme de réalisation non représentée, la cale peut comporter également une
plaque transversale, venant en appui sur les deux vis de manière à répartir les efforts
exercés sur ces dernières de façon homogène.
Troisième manière de réaliser l'invention
[0045] Les figures 8 et 9 illustrent une autre forme de réalisation de l'invention, dans
laquelle la plaque inférieure comprend une ouverture (92) à l'intérieur de laquelle
peut passer une pièce mobile (93). Plus précisément, la face inférieure (94) de la
plaque inférieure (90) comporte autour de l'ouverture (92) une réserve (95) crantée
transversalement. L'ouverture (92) reçoit la pièce mobile (93) composée d'une base
(96) et d'un plot (97) disposé sensiblement en son centre. La face supérieure de la
base (96) est crantée de la même manière que la réserve (95) en regard de laquelle
elle se trouve. De la sorte, la pièce mobile (93) peut se déplacer longitudinalement
pour que le plot (97) adopte une position indexée à l'intérieur de l'ouverture (92).
La partie supérieure (98) du plot vient au contact de la face inférieure de la plaque
supérieure et reçoit donc les efforts transmis par cette plaque supérieure (100).
En fonction de la position de la pièce mobile (93) à l'intérieur de la réserve (95)
et de l'ouverture (92), le plot (97) prend appui à un niveau longitudinal différent
sous la plaque supérieure (100). La plaque supérieure (100) est solidarisée à la plaque
inférieure (90) par tout moyen d'accrochage mécanique.
[0046] Il s'ensuit que l'inclinaison de cette dernière (100) varie en fonction de la position
de la pièce mobile (93) comme illustré aux figures 8 et 9. Le maintien de la pièce
mobile (93) en position est assuré par le crantage de la face supérieure de sa base
(96) et de la réserve (95). Ce crantage peut même utiliser des formes engageantes
assurant un léger encliquetage. Les extrémités avants (101, 102) de la plaque inférieure
(90) et de la plaque supérieure (100) peuvent être reliées par un plot de mousse compressible
(103) assurant d'une part un appui vers l'avant et d'autre part, l'étanchéité de l'ensemble.
Bien entendu, la pièce mobile (93) peut ne comporter qu'un seul plot, situé au niveau
médian de l'élément caractéristique, ou bien encore comporter plusieurs plots répartis
sur la largeur de la cale, pour assurer une meilleure répartition des efforts.
[0047] Le réglage longitudinal de la cale s'obtient comme dans les variantes illustrées
aux figures 6 et 7 par la modification de la position de la plaque inférieure (90)
par rapport à l'embase (71).
[0048] Il ressort de ce qui précède que l'élément formant cale conforme à l'invention, appelé
"gaz pedal" présente de multiples avantages et notamment :
◆ la possibilité de régler l'orientation de sa face supérieure par rapport à la face
supérieure de la planche, ce qui permet de s'adapter à différentes courbures de chaussures
;
◆ la possibilité de régler une inclinaison transversale de cette face supérieure de
la cale ;
◆ une excellente étanchéité ;
◆ une répartition des efforts réduisant les risques de casse mécanique ;
◆ la possibilité de régler la position longitudinale de la face supérieure de la cale
pour s'adapter à différentes tailles et longueurs de chaussures.
1. Elément formant cale inclinée, destiné à être solidarisé à l'extrémité avant ou arrière
de l'embase d'une fixation de surf, ou directement à la face supérieure (5) de la
planche de surf, ledit élément possédant une face supérieure (9) destinée à recevoir
les appuis de l'extrémité avant ou arrière de la semelle de la chaussure, et comportant
des moyens de réglage de l'angle d'inclinaison, mesuré dans un plan longitudinal,
entre la face supérieure de la cale inclinée et la face supérieure de la planche de
surf, caractérisé en ce qu'il comprend également des moyens (30, 31) aptes à régler la position longitudinale
de la face supérieure (9) de la cale, par rapport à l'embase de la fixation.
2. Elément selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte également des moyens (40, 41) aptes à régler l'angle d'inclinaison, mesuré
dans un plan transversal, entre la face supérieure (9) de la cale et la face supérieure
de la planche, de manière à s'adapter à une position de la chaussure inclinée transversalement.
3. Elément selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce qu'il comporte
◆ une plaque inférieure (6) solidarisée par sa face inférieure à l'embase de la fixation
ou à la planche de glisse,
◆ une plaque supérieure (8) dont la face supérieure (9) est destinée à recevoir les
appuis de la chaussure, ladite plaque supérieure (8) étant articulée par rapport à
la plaque inférieure (6),
◆ des moyens aptes à régler l'inclinaison relative et la position longitudinale relative
des deux plaques inférieure et supérieure l'une par rapport à l'autre.
4. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens aptes à régler l'inclinaison des deux plaques comprennent au moins une
vis (40, 41) coopérant avec les deux plaques inférieure (6) et supérieure (8).
5. Elément selon la revendication 4, caractérisé en ce que la plaque inférieure présente un taraudage (64) recevant la vis (75), et en ce que
la plaque supérieure (80) repose sur la tête (76)de la vis de sorte que cette dernière
travaille en compression.
6. Elément selon la revendication 5, caractérisé en ce que la plaque supérieure (80) présente un logement (78) apte à recevoir la tête (76)
de la vis, et en ce que ledit logement présente une ouverture (81) débouchant sur
la face supérieure de ladite plaque (80) pour permettre l'accès à ladite tête de vis.
7. Elément selon la revendication 4, caractérisé en ce que la plaque inférieure (60) comporte un taraudage (64) recevant la vis (65), en ce
que la tête (66) de la vis prend appui sur la plaque supérieure (62) de sorte que
le vissage de la vis provoque une diminution de l'inclinaison de la plaque supérieure
(62) par rapport à la plaque inférieure (60), et en ce qu'il comporte des moyens de
rappel (70) s'opposant à ladite diminution d'inclinaison.
8. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que la plaque supérieure présente un rabat (61) vertical orienté en direction de la plaque
inférieure, apte à obturer l'ouverture entre les deux plaques pour limiter l'introduction
de neige.
9. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens aptes à régler l'inclinaison sont constitués d'une pièce mobile (93),
dont la position est indexée par rapport à la plaque inférieure (90), et dont la zone
supérieure (98) vient au contact de la face inférieure de la plaque supérieure (100)
pour en déterminer l'inclinaison par rapport à la plaque inférieure.
10. Elément selon la revendication 9,
caractérisé en ce que la pièce mobile comprend :
◆ une base crantée (96) destinée à coopérer avec la face crantée (95) de la plaque
inférieure (90) avec laquelle elle vient en contact ;
◆ au moins un plot (97) monté sur ladite base (96) et dont la face supérieure (98)
forme la zone venant au contact de la plaque supérieure (100).
11. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que la plaque inférieure est fixée sur l'embase de la fixation, avec capacité de réglage
longitudinal par rapport à cette dernière.
12. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que la plaque inférieure fait partie intégrante de l'embase dont elle constitue un prolongement
vers l'avant.
13. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'espace compris entre les deux plaques est empli d'une mousse compressible, de manière
à interdire l'introduction de neige.
14. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'articulation des deux plaques inférieure (6) et supérieure (8) est réalisé par
un organe de liaison (20) apte à plaquer les deux plaques l'une contre l'autre, la
plaque supérieure (8) présentant un galbe au niveau de la zone de coopération avec
ledit organe de liaison (20) de manière à permettre la variation d'inclinaison des
plaques entre elles.
15. Elément selon la revendication 14, caractérisé en ce que les zones de contact des plaques inférieure et supérieure présentent des crantages
(30, 31) complémentaires aptes à assurer un blocage en position longitudinale des
deux plaques (6, 8) l'une par rapport à l'autre.
16. Elément selon la revendication 14, caractérisé en ce que la plaque inférieure (6) présente une gorge longitudinale (29) dans laquelle peut
se déplacer une partie de l'organe de liaison (20) pour assurer le réglage longitudinal
de la plaque supérieure par rapport à la plaque inférieure (6).
17. Elément selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comporte deux vis (40, 41) de réglage situées de part et d'autre du plan longitudinal
médian de l'élément.
18. Elément selon la revendication 17, caractérisé en ce qu'il comporte une lame transversale coopérant avec les deux vis de manière à répartir
les efforts exercés par la plaque supérieure sur lesdites deux vis de réglage.
19. Elément selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comporte un joint d'étanchéité interposé entre les plaques inférieure et supérieure.
20. Elément selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comporte une couche de matière plastique (50) apte à camoufler les têtes de vis.