[0001] La présente invention concerne les fermoirs pour bracelet, du type formé de deux
brins destinés à être reliés l'un à l'autre en vue de fixer le bracelet au bras d'un
porteur, le bras définissant un premier axe. Le fermoir comporte deux pièces superposées,
l'une intérieure, l'autre extérieure, en contact l'une avec l'autre par une surface
de contact, et chacune solidaire de l'un des brins. Chaque pièce de ce fermoir comporte:
des moyens de liaison pour la relier à l'un des brins du bracelet, et
des moyens d'assemblage comprenant des organes magnétiques, et des organes mécaniques.
[0002] Les organes magnétiques des première et deuxième pièces sont agencés de manière à
engendrer une force d'attraction orientée selon un deuxième axe, perpendiculaire au
premier axe et aux surfaces de contact, les organes magnétiques de l'une des pièces
comportant un aimant. De plus, les organes mécaniques définissent, ensemble, une structure
qui, lorsque les deux pièces sont assemblées, empêche leur déplacement relatif selon
un troisième axe perpendiculaire aux deux autres.
[0003] Un fermoir de ce type est décrit dans le document DE 35 03 389. Il est formé de deux
pièces, munies chacune d'un organe magnétique et d'un organe mécanique. Chaque organe
mécanique comprend un doigt et un oeillet, le doigt de l'un s'engageant dans l'oeillet
de l'autre. Un ressort assure le verrouillage du fermoir, empêchant les doigts de
sortir des oeillets.
[0004] Dans ce fermoir, les pièces en matériau magnétique permettent de positionner les
deux parties du fermoir, alors que les organes mécaniques, et plus particulièrement
le ressort, verrouillent le fermoir. Il est donc nécessaire de déplacer ce ressort
pour permettre le déverrouillage et ainsi séparer les deux parties du fermoir. Le
ressort est de petites dimensions, de sorte qu'il est difficile de le manipuler.
[0005] Une telle solution permet une fixation solide du bracelet. On a, malheureusement,
constaté qu'avec un système aussi rigide, le porteur risquait de se blesser lorsqu'il
s'accrochait par son bracelet. C'est pourquoi un verrouillage du fermoir peut s'avérer
dangereux. La présente invention a pour but de réaliser un fermoir assurant une bonne
fixation du bracelet au bras du porteur, mais qui peut se défaire lors d'un accrochage.
[0006] Ce but est atteint grâce au fait que la structure est agencée de manière à ce qu'elle
engendre un mouvement d'écartement des pièces selon le deuxième axe lorsqu'elles sont
déplacées l'une par rapport à l'autre parallèlement au premier axe.
[0007] Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, les organes mécaniques comprennent
une clavette solidaire de la première pièce et une gorge pratiquée dans la seconde
pièce, la gorge étant conformée pour recevoir la clavette, dans lequel la clavette
a une forme de secteur de cylindre avec un axe de cylindre parallèle au troisième
axe, une surface plane attenante à la première pièce et une surface courbe reliant
les deux extrémités de la surface plane, engagée dans la gorge et qui forme, avec
la surface plane, un angle inférieur à 90°.
[0008] Les essais ont montré que pour permettre, à la fois une bonne tenue et un décrochement
facile, il est souhaitable que l'angle, défini par l'intersection de la surface plane
et de la surface courbe, soit compris entre 60° et 85°.
[0009] La solution la plus simple pour réaliser la clavette est de lui donner une forme
de secteur inscrit dans un cylindre de révolution.
[0010] Pour assurer une force de liaison suffisante entre les deux pièces, tout en évitant
de faire un fermoir trop massif, les organes magnétiques comportent, en outre, une
calotte en matériau magnétique doux, définissant un logement dans lequel est fixé
l'aimant et une plaque en matériau magnétique doux, disposée de manière à se trouver
en regard de la calotte et à la recouvrir complètement, la plaque étant solidaire
de l'une des pièces et la calotte de l'autre, alors que l'aimant, de type à forte
rémanence et haut champ coercitif est fixé de manière inamovible à l'une ou l'autre
d'entre elles. Avantageusement, l'aimant est formé d'un alliage à base de terre rare.
[0011] Il est apparu qu'en fixant l'aimant de manière inamovible à l'intérieur de la calotte,
il est protégé par celle-ci.
[0012] Afin d'éviter tout problème de corrosion, la calotte et la plaque, au moins, sont
en acier ferritique.
[0013] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description
qui va suivre, faite en regard du dessin annexé, dans lequel:
La figure 1 est une vue de côté d'une montre ayant un bracelet muni d'un fermoir selon
l'invention; et
Les figures 2 à 4 représentent des vues en coupe des deux pièces formant le fermoir,
selon les lignes III-III et IV-IV de la figure 1.
[0014] La figure 1 représente une montre en cours de mise en place sur le bras d'un porteur.
Cette montre comporte une boîte 10 et un bracelet formé de deux brins 12 et 14, solidaires
de la boîte 10 par l'une de leurs extrémités. Les brins 12 et 14 portent respectivement,
à leur autre extrémité, des pièces intérieure 16 et extérieure 18 formant ensemble
un fermoir 20.
[0015] La montre est disposée sur un bras, schématiquement représenté par une ellipse 22,
qui définit un axe A-A, perpendiculaire au dessin et correspondant à une ligne reliant
le coude à la main du porteur.
[0016] Le fermoir selon l'invention doit assurer deux fonctions essentielles, soit une liaison
avec les brins 12 et 14 du bracelet, réalisée par des moyens de liaison 24 et un assemblage
des deux pièces du fermoir, garanti par des moyens d'assemblage comportant plus précisément
des moyens d'assemblage magnétiques 26 et des moyens d'assemblage mécaniques 28 (figure
2).
[0017] Ainsi qu'on peut le voir plus particulièrement sur les figures 2 à 4, les deux pièces
16 et 18 comportent respectivement un corps 30 et 32, par exemple en acier inoxydable
ferritique. Chaque corps comprend une première partie, identifiée par la lettre a,
d'épaisseur sensiblement égale à celle du bracelet et une deuxième partie b, d'épaisseur
plus faible. Les parties 30a et 32a sont respectivement adjacentes aux brins 12 et
14. Elles forment les moyens de liaison 24, définis par un trou dans lequel est engagée
une barrette, non représentée au dessin, solidaire de l'extrémité du brin respectif
du bracelet.
[0018] Les parties 30b et 32b, de plus faible épaisseur, sont destinées à être superposées
lorsque le fermoir est fermé. Elles portent les moyens d'assemblage magnétiques 26
et mécaniques 28.
[0019] Plus précisément, le corps 30, dans sa partie 30b, forme un cadre 34 définissant
une ouverture dans laquelle un premier organe magnétique 36 est logé. Ce dernier est
formé d'une calotte 38 définissant, avec son fond et ses parois, un logement, ouvert
en direction de la pièce 18, dans lequel se trouve un aimant 40, avantageusement à
haut champ coercitif et forte induction rémanente, avantageusement de type terres
rares. Sa forme est telle qu'il occupe complètement ce logement.
[0020] Le corps 32, dans la partie 18b, comporte une noyure ouverte en direction de la pièce
16. Dans cette noyure est logé un second organe magnétique 42 formé d'une plaque en
matériau magnétique doux, de forme et de position telles que son pourtour puisse recouvrir
totalement la calotte 38 lorsque les deux pièces 16 et 18 sont assemblées.
[0021] Les deux organes 36 et 42 forment, ensemble, les moyens d'assemblage magnétique 26.
[0022] Le second organe 42 d'une part, la calotte 38 et l'aimant 40 d'autre part, définissent
une surface de contact 44 dans laquelle s'exerce la force engendrée par l'action de
l'aimant 40 sur la plaque formant l'organe 42. Cette force est exercée selon un axe
B-B perpendiculaire à la surface de contact 44 et à l'axe A-A, orientée de manière
que les deux pièces du fermoir soient attirées l'une par l'autre.
[0023] Le corps 30 comporte, en outre, une gorge 46, disposée entre la partie 30a et la
cuvette 38, dont la fonction sera précisée plus loin.
[0024] Le corps 32 est muni, à l'extrémité libre de la partie 18b, d'une clavette 48, réalisée
par emboutissage et présentant une forme de secteur cylindrique inscrit dans un cylindre
de révolution d'axe C-C perpendiculaire aux axes A-A et B-B et dont la base est formée
par la surface du corps 32 attenante à la noyure, ainsi qu'on peut le voir sur la
figure 3. La base et la surface cylindrique forment, à leur point de rencontre, un
angle a égal à environ 80°. Cet angle est typiquement compris entre 60° et 85°.
[0025] La clavette 48 est dimensionnée de manière qu'elle puisse pénétrer avec un léger
jeu dans la gorge 46, de sorte qu'ils forment ensemble les moyens d'assemblage mécanique
28.
[0026] Pour mettre la montre munie d'un fermoir selon l'invention sur le poignet du porteur,
il suffit de rapprocher la pièce extérieure 18 de la pièce intérieure 16. L'aimant
40 exerce alors une force d'attraction sur la plaque 42, jusqu'à amener cette dernière
en contact avec le pourtour de la calotte 38. Durant cette opération, la clavette
48 pénètre dans la gorge 46. De la sorte, les deux pièces sont solidarisées l'une
de l'autre, à cause de la force qu'exerce l'aimant 40 sur la plaque 42. Cette force
est égale à environ 1N.
[0027] Les deux pièces ne peuvent pas être déplacées selon l'axe C-C, à cause de la clavette
48 engagée dans la gorge 46. De la sorte, le bracelet est maintenu au bras du porteur.
[0028] Pour ouvrir le fermoir, et ainsi permettre l'enlèvement de la montre, il suffit d'exercer
une force parallèle à l'axe A-A. La surface cylindrique de la clavette 48 vient prendre
appui contre le bord de la gorge 46. A cause de l'angle de raccordement a inférieur
à 90°, la clavette tend à écarter l'un de l'autre les deux pièces 16 et 18, facilitant
leur désengagement.
[0029] Une telle structure permet, en outre, en cas d'accrochage du bracelet par un objet
extérieur, de permettre un décrochement, de manière à éviter que le porteur ne soit
blessé. En effet, lors d'un accrochage du bracelet, la force exercée comporte toujours
une composante selon l'axe A-A. Cette composante provoque le déplacement de la clavette
48 dans la gorge 46, ce qui provoque l'écartement des pièces 16 et 18, puis leur séparation.
[0030] Pour réaliser un fermoir présentant des caractéristiques satisfaisantes, on peut
utiliser un aimant 40 au néodyme ayant une longueur de 10 mm, une largeur de 4 mm
et une épaisseur de 2,5 mm, aimanté selon l'axe B-B.
[0031] La calotte 38 est réalisé en n'importe quel matériau magnétique doux. Ce genre de
matériaux tend, généralement, à s'oxyder. Pour éviter ce problème, il est recouvert
d'une couche de protection, déposée par voie galvanique par exemple.
[0032] Les épaisseurs de la paroi de la calotte 38 et de la plaque 42 sont choisies de manière
à ce que le matériau magnétique doux qui les constitue ne soit pas saturé par le flux
engendré par l'aimant 40.
[0033] Si les corps 30 et 32 du fermoir sont réalisés en acier inoxydable ferritique, qui
est un matériau magnétique doux, la calotte 38 peut être réduite, voire supprimée,
le corps 30 comportant alors une noyure dans laquelle l'aimant 40 est logé.
1. Fermoir, pour bracelet formé de deux brins (12, 14) destinés à être reliés l'un à
l'autre en vue de fixer le bracelet au bras (22) d'un porteur, le bras définissant
un premier axe (A-A), ledit fermoir comportant deux pièces (16, 18) superposées, l'une
(16) intérieure, l'autre (18) extérieure, en contact l'une avec l'autre par une surface
de contact (44), dans lequel chaque pièce comporte:
• des moyens de liaison (24) pour la relier à l'un des brins du bracelet,
• des moyens d'assemblage comprenant des organes magnétiques (26), et des organes
mécaniques (28),
fermoir dans lequel les organes magnétiques (26) des première (16) et deuxième (18)
pièces sont agencés de manière à engendrer une force d'attraction orientée selon un
deuxième axe (B-B), perpendiculaire au premier axe (A-A) et à la surface de contact
(44), les organes magnétiques (26) de l'une desdites pièces (16) comportant un aimant
(40), et dans lequel les organes mécaniques (28) définissent, ensemble, une structure
qui, lorsque les deux pièces (16, 18) sont assemblées, empêche leur déplacement relatif
selon un troisième axe (C-C) perpendiculaire aux deux autres,
caractérisé en ce que ladite structure est agencée de manière à ce qu'elle engendre un mouvement d'écartement
des pièces (16, 18) selon le deuxième axe (B-B) lorsqu'elles sont déplacées l'une
par rapport à l'autre parallèlement au premier axe (A-A).
2. Fermoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que les organes mécaniques (28) comprennent une clavette (48) solidaire l'une des pièces
(18) et une gorge (46) pratiquée dans l'autre pièce (16), la gorge (46) étant conformée
pour recevoir la clavette (48), dans lequel la clavette (48) a une forme de secteur
de cylindre avec un axe de cylindre parallèle au troisième axe (C-C), une surface
plane attenante à la pièce (18) dont elle est solidaire et une surface courbe reliant
les deux extrémités de la surface plane, engagée dans ladite gorge (46) et qui forme,
avec la surface plane, un angle (á) inférieur à 90°.
3. Fermoir selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit angle (á) est compris entre 60° et 85°.
4. Fermoir selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit secteur s'inscrit dans un cylindre de révolution.
5. Fermoir selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les organes magnétiques (26) comportent une calotte (38) en matériau magnétique doux,
définissant un logement, dans lequel est engagée ledit aimant (40), et une plaque
(42) en matériau magnétique doux, disposée de manière à se trouver en regard de ladite
calotte (38) et à la recouvrir complètement, ladite plaque (42) étant solidaire de
l'une desdits pièces et la calotte de l'autre, en ce que ledit aimant (40), de type
à forte rémanence et haut champ coercitif, est fixé de manière inamovible à l'une
(38) d'entre elles (38, 42).
6. Fermoir selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit aimant (40) est formé d'un alliage à base de terre rare.
7. Fermoir selon l'une des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que ledit aimant (40) est fixé de manière inamovible à l'intérieur de ladite calotte
(38).
8. Fermoir selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce qu'au moins ladite calotte (38) et ladite plaque (42) sont en acier ferritique.