[0001] La présente invention concerne un dispositif qui a pour but d'empêcher, en cas de
chavirement, le retournement complet de la coque d'une embarcation légère.
[0002] Quand une coque est complètement retournée, une effet de ventouse se produit et colle
la coque à l'eau. Cela rend très difficile, sa remise à l'endroit, surtout si elle
n'a pas de quille.
[0003] Pour éviter ce risque on créé, sur le pont supérieur de la coque, une saillie sécuritaire
nautique, c'est-à-dire un volume rigide ou souple, fixé ou intégré au pont, formant
une excroissance du pont, pérenne ou momentanée. Cette saillie, de par son volume
et son emplacement empêchera la coque retournée de coller à l'eau et par là facilitera
son retournement à l'endroit, et ce, dans le but d'accroître la sécurité des utilisateurs
qui pourront ainsi revenir à bord de l'embarcation plus aisément.
[0004] Ce volume de la saillie est réalisé, FIG 1-31, soit par une enveloppe rigide constituée
par du bois, du métal, de la mousse ou du plastique pour une proéminence permanente
:
- soit par une enveloppe, FIG 2-33, souple constituée par du caoutchouc, du tissu ou
un film plastique pour une saillie permanente ou momentanée.
- soit par une combinaison d'enveloppe rigide et souple, permanente et, ou momentanée,
FIG 3-35 et 37.
[0005] De plus l'enveloppe, constituant le volume, est creuse et étanche, et, comporte au
moins un orifice, FIG 1-32, pour être remplie par de l'air, un gaz ou un matériau
solide fractionné ou pas, de faible densité comme du liège, de la mousse ou toute
matière plastique expansée. Cette enveloppe de la saillie peut également contenir
une autre enveloppe souple, telle une chambre à air.
[0006] Dans le cas d'une coque plastique roto moulée, thermoformée ou autre, la saillie
sécuritaire nautique peut être aussi une excroissance du pont supérieur de l'embarcation,
FIG 4-39, qui peut être dans sa totalité creuse et étanche : les canoës-kayaks, les
barques FIG 5-42, les voiliers, les canots, les annexes et bateaux à moteur de faible
dimension peuvent en être l'illustration.
[0007] Par contre si la saillie sécuritaire nautique est rapportée, c'est-à-dire rattachée
ou ajoutée, à la partie supérieure du pont de l'embarcation, alors elle sera reliée
à ce pont par tous les types de fixation possibles tels que vis, boulons, rivets,
cordages, liens divers, soudure, collage, étriers, résilles, filets, etc...
[0008] Dans le cadre d'une saillie sécuritaire nautique momentanée, c'est-à-dire d'un volume
souple qui ne se dilate qu'à un moment choisi, alors qu'en temps normal il est replié
de manière à n'occuper qu'un faible espace, il est prévu que l'enveloppe devient proéminente
au dessus du pont supérieur de l'embarcation dans les cas suivants :
- Soit par son immersion dans l'eau, lors d'un chavirage par exemple.
- Soit par un enclenchement conjugué avec l'entrée en action du coupe-circuit du moteur,
- soit par le fait de tirer par exemple sur un cordonnet semblable au type de mécanisme
déclencheur d'une brassière ou d'un gilet de sauvetage.
[0009] Dans les cas précités une réserve de gaz est alors libérée pour gonfler l'enveloppe
qui prend tout son volume instantanément , et, forme ainsi la saillie sécuritaire
nautique.
[0010] Pour que cette saillie volumique apporte un plus à la sécurité des occupants de l'embarcation,
et par là, l'empêche de coller à l'eau en cas de retournement à 180 degrés, il faut
que ce volume soit d'abord ponctuel. En effet, si on étalait sur tout le pont supérieur
ce volume en une couche plus ou moins épaisse, rien n'empêcherait le bateau de rester
sur le dos, donc de « coller ». Au contraire le fait de mettre un volume en hauteur
au dessus du pont et en un seul, voire, tout au plus, en 2 endroits, va déséquilibrer
son retournement, et, positionner le bateau au moins de manière oblique sur l'eau
: il ne pourra plus « coller » ni faire ventouse.
Mais pour obtenir ce résultat il faut aussi que l'importance du volume, outre sa position
ponctuelle précitée, soit en rapport avec la masse de l'embarcation.
Or chaque embarcation doit comporter une réserve de flottabilité qui se traduit par
un volume défini par des normes spécifiques tenant compte en particulier de la masse
du bateau et des occupants. Cette réserve de flottabilité s'impose à toute embarcation
et à toute navigation. Il faudra, en conséquence , que la saillie sécuritaire nautique
ait un volume proéminent égal ou supérieur au quart du volume de la réserve de flottabilité
de l'embarcation concernée.
Enfin après le positionnement horizontal de la saillie sur le pont et la définition
de son importance volumique, la distance mesurant la hauteur du centre du volume au
dessus du pont devra être égale ou supérieure au cinquième de la hauteur totale de
la coque, FIG 6-45, au même endroit pour pouvoir « décoller » la coque de l'eau. Les
3 définitions concernant le positionnement et l'importance de la saillie ci-dessus
exposées sont des règles minimales à respecter. Chaque fois qu'il est possible d'aller
au delà, la sécurité s'accroît, car l'embarcation sera plus facile à remettre à l'endroit
et donc plus apte, pour ses utilisateurs, à permettre leur retour à bord.
[0011] Par ailleurs, ce volume saillant pourrait comporter des dangers : tous ses bords
et arêtes devront être arrondis pour éviter toute blessure.
[0012] On peut également prévoir dans cette saillie des enfoncements pour positionner des
feux de route, FIG 7-47, un parasol, un taud, FIG 8-49, une canne à pêche, un fusil
de chasse, des pagaies, rames, un fanion, divers instruments (speedomètre, rose des
vents,...) des inserts pour fixer tout objet, des reliefs pour appréhender des amarres,
retenir les coussins du dosseret et du fessier, une capote, des emmarchements pour
accéder à la plate forme supérieure du volume qui peut être alors un plongeoir, FIG
9-51, ou le départ d'une glissière, FIG 9-53, (toboggan) des emplacements pour gravure
et toute inscription ou illustration.
[0013] Enfin dans le cadre d'une navigation en eau peu profonde cette saillie sécuritaire
nautique, FIG 7, agit comme un arceau de sécurité à l'instar des voitures décapotables,
et évite des traumatismes en touchant le fond dans le cas d'un retournement. De même,
si la vitesse de l'embarcation est importante, la saillie peut servir de dosseret
et d'appui tête, là aussi pour éviter certains traumatismes.
1. La saillie sécuritaire nautique d'une embarcation légère est caractérisée par sa forme de dosseret-appui-tête provenant dune excroissance volumique ponctuelle,
rigide, creuse, étanche et située au-dessus du pont de la coque, tout en étant intégrée
audit pont. Cette proéminence, réalisée à l'aide d'un matériau plastique, est obtenue
par le procédé du rotomoulage ou du thermoformage de l'ensemble saillie-coque.
2. La saillie sécuritaire nautique, selon la revendication 1, est caractérisée par ses bords et arêtes arrondis.
3. La saillie sécuritaire nautique, selon les revendications 1 et 2, est caractérisée par un orifice permettant son remplissage par de la mousse ou par un matériau solide,
fractionné, et de faible densité.
4. La saillie sécuritaire nautique, selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
est caractérisée en ce qu'elle comporte, pour tout ou partie, des inserts, enfoncements, reliefs, emmarchements,
plongeoir, plate-forme, glissière, gravures, illustrations et inscriptions.