(57) Procédé de fabrication d'un matériau d'isolation thermique dans lequel on utilise
des fils obtenus à partir d'un fil synthétique d'aramide et d'un fil synthétique préoxydé,
ces fils étant craqués pour obtenir des fibres qui sont mélangées et filées, ledit
procédé étant caractérisé en ce qu'on réalise, à partir de plusieurs de ces fils,
une mèche, ladite mèche étant tricotée pour obtenir ledit matériau.
[0001] La présente invention vise un matériau d'isolation thermique.
[0002] On connaît un matériau constituant un coupe-feu qui se présente sous la forme d'une
nappe réalisée à partir d'un fil formé de deux matériaux synthétiques, de l'aramide
et du préoxydé, les fils étant craqués, mélangés, filés et tricotés.
[0003] La nappe ainsi obtenue présente des trous relativement importants formés par des
mailles et qui, grâce au duvet formé par l'opération de craquage, emprisonne une certaine
quantité d'air qui constitue une isolation thermique naturelle freinant la conduction
de la chaleur. Ce duvet forme également un filtre optique dont les longueurs d'ondes
de coupure correspondent à celles du rayonnement thermique du spectre d'émission de
la flamme d'un feu.
[0004] Ce tissu est léger, facile à mettre en oeuvre et constitue une barrière coupe-feu
réduisant le rayonnement d'un front de flamme.
[0005] L'un des buts de la présente invention est, en partant d'un fil utilisé pour la fabrication
du tissu pare-flamme, de réaliser un tissu susceptible de constituer un revêtement
pour la protextion thermique d'organes ou de dispositifs.
[0006] L'invention vise un procédé de fabrication d'un matériau d'isolation thermique dans
lequel on utilise des fils obstenus à partir d'un fil synthétique d'aramide et d'un
fil synthétique préoxydé, ces fils étant craqués pour obtenir des fibres qui sont
mélangées et filées, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on réalise, à partir
de plusieurs de ces fils, une mèche, ladite mèche étant tricotée pour obtenir ledit
matériau.
[0007] L'invention vise également le matériau obtenu selon le procédé ci-dessus et qui est
du type réalisé à partir d'un fil synthétique d'aramide et d'un fil synthétique préoxydé,
ces fils étant craqués et les fibres ainsi obtenues mélangées et filées, ledit matériau
étant caractérisé en ce qu'il est constitué d'une mèche réalisée à partir de plusieurs
de ces fils, la mèche étant tricotée.
[0008] On obtient ainsi un tissu tricoté, souple, léger,qui a un certain volume et qui trouve
une application particulièrement intéressante pour recouvrir des matériels à protéger
de la chaleur.
[0009] De préférence, la mèche est formée d'au moins quatre fils tricotés sur une machine
à fabriquer les lacets.
[0010] De préférence, la mèche a une grosseur comprise entre N.M. 2,8 et N.M. 6.
[0011] Enfin, la mèche est tricotée sur un métier garni de grosses aiguilles.
[0012] L'invention va maintenant être décrite avec plus de détails en se référant à un mode
de réalisation particulier donné à titre d'exemple seulement.
[0013] Le matériau d'isolation est formé de fibres réalisées à partir d'un fil synthétique
d'aramide connu dans le commerce sous le nom de "KEVLAR" et d'un fil synthétique préoxydé
connu dans le commerce sous le nom de "SIGRAFIL 0". PANOX-PREOX.
[0014] Ces fils sont réalisés sous une forme continue, le fil synthétique d'aramide étant
léger et présentant des qualités de résistance mécanique, tandis que le fil synthétique
préoxydé est thermiquement stabilisé, ininflammable et ne fond pas à la chaleur.
[0015] Les fils sont soumis à une opération de craquage afin de les étirer jusqu'à la rupture
pour obtenir des fibres ayant des longueurs comprises entre 60 mm et 200 mm.
[0016] Les fibres sont mélangées dans la proportion de 70% de fibres du fil synthétique
préoxydé et de 30% de fibres du fil synthétique d'aramide.
[0017] On procède ensuite à un filage pour obtenir un fil qui, d'une part, résiste à la
chaleur et, d'autre part, est résistant mécaniquement.
[0018] Ce fil ainsi obtenu présente, à sa surface, des fibrules qui constituent un duvet
et forment un réseau d'éléments réfléchissants.
[0019] A partir de ce fil, on forme une mèche en tricotant plusieurs de ces fils, par exemple,
quatre sur une machine à fabriquer des lacets. La mèche ainsi obtenue a une grosseur
de N.M. 2,8 (soit 2800 m pour un kilo) à 6.
[0020] Cette mèche présente des boucles qui renferment de l'air emprisonné entre les fibrules.
[0021] La mèche ainsi obtenue est tricotée sur un métier doté de grosses aiguilles (jauge
2 à 6) et on obtient ainsi un tissu tricoté qui présente une certaine épaisseur et
un certain volume d'air et qui se prête parfaitement à la protection thermique de
pièces ou de dispositifs par exemple de réservoirs de gaz liquéfiés, des piles électriques,
des batteries etc...
[0022] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être
décrit et représenté. On pourra y apporter de nombreuses modifications de détail sans
sortir pour cela du cadre de l'invention.
1. Procédé de fabrication d'un matériau d'isolation thermique dans lequel on utilise
des fils obtenus à partir d'un fil synthétique d'aramide et d'un fil synthétique préoxydé,
ces fils étant craqués pour obtenir des fibres qui sont mélangées et filées, ledit
procédé étant caractérisé en ce qu'on réalise, à partir de plusieurs de ces fils, une mèche, ladite mèche étant tricotée
pour obtenir ledit matériau.
2. Matériau d'isolation thermique réalisé selon le procédé de la revendication 1 et du
type réalisé à partir d'un fil synthétique d'aramide et d'un fil synthétique préoxydé
; ces fils étant craqués et les fibres ainsi obtenues mélangées et filées, caractérisé en ce qu'il est constitué d'une mèche réalisée à partir de plusieurs de ces fils, la mèche
étant tricotée.
3. Matériau d'isolation thermique, selon la revendication 2, caractérisé en ce que la mèche est formée d'au moins quatre fils tricotés sur une machine à fabriquer les
lacets.
4. Matériau d'isolation thermique, selon les revendications 2 et 3, caractérisé en ce que la mèche à une grosseur comprise entre N.M. 2.8. à N.M. 6.
5. Matériau d'isolation thermique, selon les revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la mèche est tricotée sur un métier garni de grosses aiguilles (jauge 2 à 6).