[0001] La présente invention concerne le domaine des connecteurs électriques. Elle s'applique
en particulier aux connecteurs pour réseaux locaux d'entreprises à fort débit d'informations.
[0002] Depuis le début de la dernière décennie, nous avons assisté à une augmentation importante
des débits d'informations sur les réseaux locaux d'entreprises, voyant passer les
fréquences de base correspondante de 100MHz en 1990 à 600MHz en 1997.
[0003] Cette évolution entraîne une forte demande de créations de nouveaux câbles et de
nouvelles connectiques associés au besoin du marché ainsi défini.
[0004] En pratique aujourd'hui, l'homme de l'art classe généralement la connectique pour
réseaux locaux d'entreprises à fort débit d'informations en trois rubriques.
[0005] Les première et deuxième rubriques regroupent respectivement les connectiques travaillant
à 100MHz et 250MHz. Ces connectiques utilisent des câbles de quatre paires de 100
Ohms, voir 120 Ohms, soit sans blindage soit en blindage commun utilisant un ruban
plastique métallisé torsadé autour des paires. Dans certains cas, un drain de masse
est rajouté. Enfin, dans le meilleur des cas CEM une tresse est disposée de manière
supplémentaire au-dessus de la couche rubanée.
[0006] La troisième rubrique regroupe la connectique travaillant à 600MHz. Elle utilise
des câbles de quatre paires de 100 Ohms voir 120 Ohms. Ces paires sont obligatoirement
blindées séparément par l'intermédiaire d'un rubanage plastique métallisé. Un blindage
commun composé soit d'un rubanage supplémentaire, soit d'une tresse, soit le cas échéant
de la combinaison d'un tel rubanage supplémentaire et d'une tresse, couvre les paires.
[0007] L'un des problèmes posés aujourd'hui serait de disposer de connecteurs électriques
compatibles avec une interface de type RJ45.
[0008] Certes, des tentatives dans ce sens ont été envisagées par des spécialistes. En particulier,
il a été proposé des systèmes incorporant des interrupteurs/commutateurs dans une
embase propres à permettre une commutation dynamique permettant de modifier la localisation
des paires de câblage utilisées.
[0009] Une telle solution ne donne cependant pas totalement satisfaction. En particulier,
elle s'avère à la fois coûteuse et de fiabilité discutable.
[0010] La présente invention a maintenant pour but de proposer un nouveau système de connecteurs
comprenant un couple embase-fiche compatible RJ45.
[0011] Un autre but de la présente invention est de proposer un système connecteur sans
commutation interne.
[0012] Un autre but important de la présente invention est de proposer un système connecteur
apte à recevoir différentes catégories de connectiques.
[0013] Un autre but de la présente invention est de proposer un système de connecteurs aptes
à être monté aussi bien en plastron de point d'accès qu'en panneau de brassage.
[0014] Ces buts sont atteints dans le cadre de la présente invention grâce à un connecteur
comprenant un boîtier électriquement isolant qui reçoit un corps porte-contact lequel
boîtier isolant comporte une série de fenêtres propre à recevoir des contacts auto-perforants
selon diverses configurations de connectiques et notamment une première configuration
dans laquelle tous les contacts auto-perforants fonctionnels sur le plan de la connectique
sont accessibles sur une face commune du corps porte-contact et une seconde configuration
dans laquelle des contacts auto-perforants fonctionnels sur le plan connectique sont
accessibles sur deux faces opposées du corps porte-contact.
[0015] Selon une autre caractéristique avantageuse de la présente invention, certains des
contacts auto-perforants viennent en prise avec une portion électriquement conductrice
du corps porte-contact pour définir ainsi en combinaison avec celui-ci un croisillon
formant blindage sur le plan électromagnétique.
[0016] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, les contacts auto-perforants
présentent des hauteurs variables permettant d'augmenter la distance entre les paires
de fils associés, par rapport à une disposition à base de contacts auto-perforants
de hauteur identique, pour améliorer ainsi les critères paradiaphoniques.
[0017] D'autres caractéristiques, buts et avantages de la présente invention apparaîtront
à la lecture de la description détaillée qui va suivre et en regard des dessins annexés,
donnés à titre d'exemples non limitatifs et sur lesquels :
- les figures 1 et 2 représentent des vues en perspective éclatée d'une fiche de connecteur
conforme à une première variante de réalisation de la présente invention,
- les figures 3, 4, 5 et 6 représentent une vue en bout et des vues latérales orthogonales
entre elles de cette fiche,
- les figures 7 et 8 représentent des vues en coupe longitudinale de la même fiche selon
les plans de coupe référencés VII-VII et VIII-VIII sur la figure 3,
- la figure 9 représente une vue en coupe transversale de la fiche selon le plan de
coupe référence IX-IX sur la figure 5,
- les figures 10 et 11 représentent des vues en perspective éclatée d'une fiche conforme
à une seconde variante de réalisation de la présente invention,
- les figures 12 et 13 représentent des vues respectivement en coupe longitudinale et
transversale de cette fiche,
- la figure 14 illustre à échelle agrandie les variations de hauteurs de contacts auto-perforants
et le décalage résultant des paires de fils,
- les figures 15 et 16 représentent des vues en perspective éclatée d'une embase conforme
à une première variante de réalisation de la présente invention compatible avec la
fiche illustrée sur les figures 1 à 9,
- la figure 17 représente une vue en bout de cette embase, tandis que la figure 18 représente
une vue en coupe longitudinale selon le plan de coupe référencé XVIII-XVIII sur la
figure 17,
- la figure 19 représente une vue en perspective éclatée d'une embase conforme à une
seconde variante de réalisation de l'invention compatible avec la fiche illustrée
sur les figures 10 à 14, et
- la figure 20 représente une vue schématique en coupe longitudinale d'un connecteur
obtenu par la coopération d'une fiche et d'une embase conformes à la présente invention.
[0018] La fiche 100 de connecteur illustrée sur la figure 1 annexée comprend essentiellement
un corps interne 110 en matériau électriquement conducteur, associé à quatre guides
fils 130 en matériau électriquement isolant, une partie avant 140 en matériau électriquement
isolant, une partie arrière ou capot 170 et des contacts auto-perforants 190.
[0019] Le corps 110 est composé essentiellement d'un croisillon 112 encadré par deux joues
latérales 113, 114 parallèles entre elles, et sur une extrémité axiale avant du croisillon
une plaque support 116 alignée sur l'une des membranes du croisillon 112 et orthogonale
aux joues latérales 113, 114 elle-même encadrée par deux flasques latéraux 117, 118
également orthogonaux aux joues 113, 114. Le croisillon 112 défini ainsi en coopération
avec les joues latérales 113, 114 quatre alvéoles 111 en forme de tunnel électromagnétique
propres à recevoir respectivement l'un des isolants dits fils 130.
[0020] La plaque support 116 est munie sur l'une de ces faces que l'on qualifiera ici de
face supérieure d'un groupe de berceaux conducteurs 120, de préférence quatre berceaux
sous forme de rainures longitudinales. Plus précisément, il est ainsi prévu de préférence
deux berceaux centraux de faible profondeur encadrés respectivement de part et d'autre
par un berceau 120 latéral de plus grande profondeur. Ces berceaux 120 sont destinés
à recevoir un contact auto-perforant 190 comme on le précisera par la suite.
[0021] La plaque support 116 est munie sur ses flancs, d'ergots ou tétons 122 propres à
coopérer avec des lumières 149 formées sur la partie avant 140 pour immobiliser ainsi
le corps 110 dans la partie avant 140. De même, les joues latérales 113, 114 comprennent
des ergots ou tétons 124 propres à coopérer avec des lumières 179 formées sur le capot
170 pour immobiliser le corps 110 par rapport au capot 170.
[0022] Chacun des isolants guide fils 130 comprend un bloc 132 prolongé vers l'avant par
une languette 134 de plus faible section. Chaque bloc 132 est traversé par deux canots
longitudinaux 136, 137 propres à recevoir une paire. Ces canaux 136, 137 se prolongent
sous forme de berceaux longitudinaux 138 alignés sur l'une des surfaces des languettes
134.
[0023] Comme on le voit sur les figures 1, 2 et 9, les languettes 134 des deux isolants
guide fils 130 destinés à prendre position dans les alvéoles supérieures 111 sont
décalées par rapport au bloc 132 pour prendre position respectivement de part et d'autre
des berceaux 120 prévus sur la plaque support 116.
[0024] De même, les languettes 134 des deux isolants guide fils 130 destinés à prendre position
dans les alvéoles inférieures 111 sont décalées par rapport au bloc 132 de manière
à venir jouxtées les bords longitudinaux de la plaque support 116.
[0025] Les alvéoles 111 sont conçues pour recevoir les blindages individuels de chaque paire.
On notera également à l'examen des figures 2 et 9 notamment que la plaque support
116 est munie sur sa partie inférieure d'une membrure centrale longitudinale orthogonale
115 prolongeant la seconde membrane du croisillon 112 pour prolonger ainsi ce croisillon
formant blindage électro-magnétique.
[0026] La partie avant isolante 130 est conçue pour s'emboîter sur le corps 110 et être
maintenue sur celui-ci par la coopération des lumières 149 et des tétons 122 précités.
Cette partie avant isolante 140 est globalement conforme à l'interface connue RJ45.
[0027] La partie avant isolante 140 a la forme générale d'une cage composée de quatre parois
142, 144, 146 et 148 respectivement orthogonales et parallèles entre elles deux à
deux.
[0028] La paroi inférieure 144 porte une languette 145 de verrouillage classique en soi
conforme à l'application RJ45 et qui ne sera donc pas décrite dans le détail par la
suite.
[0029] La partie avant isolante 140 est conçue pour recevoir huit contacts auto-perforants
190 en partie haute et quatre contacts auto-perforants 190 en partie basse.
[0030] A cet effet, la paroi supérieure 142 possède huit fenêtres 143 rectilignes longitudinales
parallèles et équi-distantes, traversantes, adjacentes à son extrémité avant. La largeur
des fenêtres 143 est complémentaire de la largeur des contacts auto-perforants 190.
[0031] La répartition des fenêtres 143 est adaptée de sorte que les contacts auto-perforants
190 associés soient placés en regard des berceaux 120 et 138 précités.
[0032] De même, la paroi inférieure 144 possède quatre fenêtres 143 propres à recevoir les
quatre contacts auto-perforants 190 inférieurs placés respectivement en regard des
berceaux débouchant sur les languettes 134 des isolants guide fils 130 inférieurs.
[0033] Le capot 170 arrière est de préférence réalisé en matériau électriquement conducteur.
Il est adapté pour recouvrir l'ensemble formé par le corps 110 et la partie avant
140 jusqu'à proximité des contacts auto-perforants 190. Le capot 190 a la forme générale
d'une cage composée de quatre parois 172, 174, 176, 178 respectivement orthogonales
et parallèles deux à deux. Les parois latérales 176, 178 se prolongent au-delà des
parois principales 172, 174 sous forme de joues 177, de sorte que les parois principales
172, 174 ne recouvrent pas les contacts auto-perforants 190.
[0034] Le capot 170 est maintenu sur le corps 110 grâce à la coopération définie entre les
lumières 179 et les tétons 124.
[0035] Le capot 170 assure la tenue mécanique et la continuité électrique du blindage commun
du câble par des déformations ou sertissages formés par exemple dans les parois principales
172 et 174 et référencées 171 sur les figures annexées. De plus, de préférence, la
capot 170 comporte des déformations additionnelles référencées 173, par exemple dans
ses cloisons principales 172, 174 pour maintenir en contact les blindages individuels
des paires. Le cas échéant, une manchette ou un surmoulage (non représenté sur les
figures pour simplifier l'illustration) peut renforcer encore la tenue mécanique du
câble en partie arrière du capot 170.
[0036] Pour utiliser la fiche du type illustrée sur les figures 1 à 9 annexées, on procède
essentiellement comme suit.
[0037] Après avoir coupé le blindage individuel de chaque paire sur environ 7mm, on introduit
les fils isolés de chacune de ces paires dans les isolants guide fils 130 (deux par
paire) jusqu'à ce qu'ils viennent en butée au fond du canal en regard de la partie
avant 140. Les contacts auto-perforants 190 sont ensuite enfoncés dans les fenêtres
143 de manière à ce qu'ils traversent les fils, assurant ainsi un contact électrique
avec les âmes de ceux-ci. Les paires sont donc disposées dans la continuité des alvéoles
111 occupant les positions diagonales du connecteur et utilisant par conséquent, en
partie haute, les deux contacts extrêmes 190 de droite et les deux contacts extrêmes
190 de gauche, et en partie basse les quatre contacts 190 situés approximativement
en opposition avec les contacts susmentionnés de la partie haute.
[0038] Les quatre contacts centraux 190 de la partie haute ne sont donc pas câblés.
[0039] Ces quatre contacts centraux 190 pénètrent dans les berceaux 120 de la plaque support
116 et permettent ainsi de prolonger sur l'avant le croisillon formant blindage électromagnétique
112 sous forme d'une première membrane 116 prolongeant l'une des membranes du croisillon
112 et d'une seconde membrane orthogonale, prolongeant la seconde membrane du croisillon
112, et formée elle-même, en partie inférieure, par la membrure 115, et en partie
supérieure par les quatre contacts auto-perforants 190 centraux. Cela apparaît notamment
sur le figure 9.
[0040] Ainsi, lorsque le connecteur est recouvert par le capot 170, celui-ci prolonge, en
coopération avec la plaque support 116, les quatre contacts auto-perforants centraux
190 et la membrure inférieure 115, l'effet de tunnel électromagnétique généré par
le croisillon 112. Il faut rappeler ici que les quatre contacts auto-perforants centraux
190 en partie supérieure sont reliés à la masse de part leur engagement dans les berceaux
longitudinaux 120 formés sur la plaque support 116.
[0041] Il faut noter par ailleurs que comme on le voit notamment sur la figure 2, la paroi
d'extrémité 150 de la partie avant 140 comporte une ouverture 151 en T complémentaire
de la plaque support 116 et de la membrure inférieure 115 de sorte que lors de l'accouplement
de la fiche 100 dans une embase complémentaire, telle que l'embase 300 représentée
sur les figures 15 et suivantes le blindage ainsi défini assure le plan de joint électromagnétique
avec un blindage cruciforme de cette embase.
[0042] On va maintenant décrire la variante de réalisation de la fiche 200 illustrée sur
les figures 10 à 14.
[0043] Les éléments de cette fiche 200 similaires ou fonctionnellement équivalents à des
éléments de la fiche 100 précédemment décrite en regard des figures 1 à 9, comporteront
des références numériques incrémentées de 100.
[0044] On retrouve sur les figures 10 à 14, une fiche formée par la combinaison d'un corps
210, d'une partie avant 240, de contacts auto-perforants 290 et d'un capot de couverture
270.
[0045] La partie avant 240, le capot 270 et les contacts auto-perforants 290 sont conformes
à ceux décrits précédemment en regard des figures 1 à 9.
[0046] La fiche 200 illustrée sur les figures 10 à 14 se distingue essentiellement de la
fiche 100 illustrée sur les figures 1 à 9 par le fait qu'elle comporte un corps 210
en matériau électriquement isolant.
[0047] Ce corps 210 comprend à l'arrière une cage en forme générale de U comprenant une
paroi inférieure ou âme 212 encadrée de deux ailes latérales orthogonales 213, 214.
A l'avant, cette cage se prolonge par un bloc 216 muni de canaux longitudinaux traversant
218, soit de préférence huit canaux traversant.
[0048] Enfin, sur l'avant du bloc 216, le corps 210 comporte une plaquette médiane longitudinale
220. Celle-ci est pourvue sur sa surface supérieure de berceaux ou canaux longitudinaux
222 respectivement alignés sur les canaux 218 traversant le bloc 216.
[0049] Comme on le voit sur les figures 10 et suivantes de préférence, il est ainsi prévu
trois paires de canaux 222 possédant une profondeur identique répartie sous forme
de deux paires de canaux latérales et une paire de canaux centrale entre lesquelles
sont disposés respectivement un canal référencé 222a de plus forte profondeur. Les
canaux 218 sont respectivement alignés sur un berceau 222. Ainsi il est prévu dans
le bloc 216 trois paires de canaux traversant 218 situés à la même altitude et entre
ces trois paires de canaux coplanaires respectivement un canal 218a, à une altitude
inférieure.
[0050] Les deux berceaux 222a et canaux 218a de plus faible altitude sont destinés à recevoir
des contacts auto-perforants 290a de plus forte hauteur.
[0051] De manière comparable au premier mode de réalisation illustré sur les figures 1 à
10, chaque contact auto-perforant 290 a la forme générale d'un U comprenant une âme
292 accessible sur l'extérieur du connecteur après l'assemblage, solidaire de deux
ailes 294 à extrémités effilées, globalement parallèles entre elles et orthogonales
à l'âme 292, aptes à pénétrer l'isolant de chaque conducteur respectif associé.
[0052] Le corps 210 est maintenu dans la partie avant 240 grâce à la coopération définie
entre les lumières 241 prévues sur les flancs de la partie avant 240 et des tétons
ou ergots complémentaires 223 prévus sur les flancs du bloc 216 et de la plaquette
220.
[0053] De même le corps 210 est maintenu sur le capot 270 par la coopération définie entre
les lumières 179 prévues sur les flancs du capot et des ergots ou tétons 224 prévus
sur les flancs de la cage en U du corps 210.
[0054] De manière comparable à la première variante illustrée sur les figures 1 à 10, la
plaquette 220 est munie sur sa surface inférieure d'une membrure verticale 215. Celle-ci
tout comme l'extrémité avant de la plaquette 220 pénètre dans la fente en T 251 de
la partie avant 240.
[0055] Pour utiliser la fiche 200 illustrée sur les figures 10 et suivantes on procède essentiellement
comme suit.
[0056] Après avoir coupé la gaine et le blindage commun du câble sur environ 10mm, on introduit
les fils isolés de chacune de ces paires dans les trous 218 jusqu'à ce qu'ils viennent
en butée au fond du canal de guidage associé de la partie avant 240. Les contacts
290 sont ensuite enfoncés de manière à ce qu'ils traversent les fils assurant le contact
électrique avec les âmes de ceux-ci. Seuls les huit contacts 290 de la partie haute
sont en contact électrique avec les fils. Les quatre contacts 290 de la partie basse
sont également sertis mais n'établissent aucun contact électrique.
[0057] Le capot 270 est ensuite placé sur l'ensemble comme décrit précédemment pour la première
variante conforme aux figures 1 à 10.
[0058] On notera par ailleurs qu'il est primordial dans le cadre de la plupart des applications
visées par l'invention de réduire au maximum la paradiaphonie dans les bandes élevées
de fréquences utilisées. Par nature, la paradiaphonie est directement proportionnelle
au champ de mutuelle induction entre les paires et inversement proportionnelle au
carré de la distance qui sépare celles-ci.
[0059] Dans ce contexte, selon la présente invention, pour minimiser la paradiaphonie il
est prévu une double mesure : d'une part, un entrelacement des paires au niveau des
contacts 290 utilisés, et d'autre part une disposition à des altitudes différentes
des fils, résultant de profondeur différente des berceaux 222 et canaux 218 associés,
comme on l'a décrit précédemment.
[0060] Précisément encore dans le cadre de la présente invention, on utilise de préférence
la séquence de câblage suivante : première paire : un contact 1 et 2, deuxième paire
: un contact 3 et 6, troisième paire : un contact 4 et 5 et enfin quatrième paire
: un contact 7 et 8. Ainsi, la deuxième paire est dissociée entre les trois autres
paires.
[0061] Par ailleurs pour retrouver une paradiaphonie acceptable, cette paire est déplacée
dans le sens vertical, par rapport aux autres contacts. Comme on le voit sur la figure
14, grâce à cette disposition, et à l'utilisation de contacts auto-perforants 290a,
de hauteur supérieure aux autres contacts, associés à la deuxième paire, celle-ci
est déplacée dans le sens vertical et on obtient ainsi une distance supérieure entre
les contacts 3 et 2, 3 et 4, 6 et 5, et enfin 6 et 7 par rapport à la distance qui
serait obtenue en cas de fils situés coplanaires.
[0062] On va maintenant décrire l'embase 300 illustrée sur les figures 15 à 18. Les éléments
de celle-ci identiques ou fonctionnellement équivalents à des éléments de la fiche
illustrée sur les figures 1 à 10 porteront des références numériques incrémentées
de 200 par rapport aux éléments précédemment décrits en regard des figures 1 à 10.
[0063] L'embase 300 illustrée sur les figures 15 et suivantes comprend essentiellement :
un bloc de connexion arrière électriquement isolant 310, associé à deux inserteurs
330, un bloc interfacial avant électriquement isolant 340, associé à un croisillon
350, un jeu de contacts 390 et un capot de couverture 370.
[0064] Le bloc interfacial avant 340 est creusé en partie avant d'une forme 342 correspondant
à l'application RJ45 et destinée à recevoir la fiche 100 décrite antérieurement maintenue
par son verrou 145 dans une partie de verrouillage 343 de l'embase 300. Une telle
interface RJ45 étant connue en elle-même ne sera pas décrite dans le détail par la
suite.
[0065] La partie arrière du bloc interfacial 340 présente en partie haute huit alvéoles
traversant longitudinalement 344 et en partie basse quatre alvéoles traversant longitudinalement
346. Ces alvéoles 344, 346 sont destinées respectivement à recevoir et positionner
huit contacts hauts 390 et quatre contacts bas 390. Ces contacts 390 assurent la continuité
électrique avec les contacts 190 de la fiche 100.
[0066] De préférence, chaque contact 390 comprend une partie de connexion élastique en forme
générale de U composée de deux branches 392, 394, en V ou en forme de dièdre. La partie
avant de ces branches 392, 394 est accessible sur l'avant de l'embase 300 dans la
forme 342 de sorte que lors de l'engagement d'une fiche 100, les deux branches 392,
394 pénètrent dans une fenêtre associée 143, 243 de la fiche, viennent en appui sur
un contact 190, 290 et sont sollicitées en rapprochement.
[0067] L'une des branches 392 de chaque contact formant tronc commun, de plus grande longueur,
est munie à son extrémité arrière d'un prolongement 396 perpendiculaire, en forme
de U, servant de contacts auto-dénudants, de manière classique en soi. De tels contacts
auto-dénudants 396 ne seront pas décrits dans le détail par la suite. On rappelle
simplement que lorsqu'un fil électrique comportant une âme électriquement conductrice
enrobée d'une gaine isolante est inséré sur un tel contact auto-dénudant 396, les
deux branches de ce contact auto-dénudant 396 sectionne la gaine isolante pour garantir
un contact entre l'âme électriquement conductrice et les branches du contact auto-dénudant
396, et par là avec le contact 390 dans son intégralité, la distance séparant les
deux branches du contact auto-dénudant 396 étant inférieure au diamètre de l'âme électriquement
conductrice du fil considéré.
[0068] Le bloc de connexion arrière isolant 310 est conçu pour être assemblé intimement
avec le bloc interfacial 340 par tout moyen mécanique, tel que, non exhaustivement
enclipsage, et en assure ainsi la continuité. Le bloc de connexion 310 comporte en
partie haute huit alvéoles 312 et en partie basse quatre alvéoles 314, respectivement
alignées avec les alvéoles 314 et 346 du bloc 340. Ces alvéoles 312, 314 reçoivent
et bloquent les parties arrières des contacts 390. A l'arrière de chacun de ces alvéoles
312, 314, il est prévu de préférence un détail creusé pour recevoir la partie auto-dénudante
396 précitée. Chacun des inserteurs 330 est formé de préférence d'une plaquette 332
pourvue d'une série de nervures parallèles en saillie 334 positionnées pour être respectivement
alignées avec les alvéoles 312, 314 afin de solliciter chaque paire de fils en prise
avec les contacts auto-dénudants 396, de manière connue en soi.
[0069] On notera par ailleurs que le bloc interfacial avant 340 et le bloc de connexion
arrière 310 sont munis chacun d'une paire de fenêtres traversantes croisées 348, 349
et respectivement 318, 319 propres à recevoir la croix complémentaire 350 réalisé
en matériau électriquement conducteur et formé de deux membrures croisées 352, 354.
[0070] Pour utiliser l'embase 300 illustrée sur les figures 15 et suivantes, on procède
essentiellement comme suit.
[0071] La gaine individuelle de chaque paire est dénudée sur environ 5mm. Chaque fil est
introduit dans les alvéoles 312, 314 de la partie arrière 310. Les fils sont poussés
par les inserteurs 330 dans les alvéoles et les parties auto-dénudantes 396 des contacts
390 établissant ainsi un contact électrique avec l'âme des fils par percement d'isolant.
[0072] La croix 350 électriquement conductrice est introduite dans les gorges cruciformes
348, 349 et 318 et 319 pratiquées dans le bloc interfacial 340 et dans le bloc de
connexion arrière 310. La croix 350 est maintenue en place par tout moyen mécanique
approprié. Elle assure l'effet de tunnel séparant électromagnétiquement les quatre
paires devant assurer la liaison avec la fiche 100. Comme pour la fiche 100, se sont
les paires diagonalement opposées qui sont connectées, soit les deux paires extrêmes
de la partie haute et les deux paires de la partie basse.
[0073] La disposition de ces paires et par conséquent, des alvéoles 344, 346, 312, 314 et
des contacts 390 correspondant coïncide bien évidemment respectivement avec la disposition
des contacts 190 fonctionnels sur le plan électrique utilisés dans la fiche 100.
[0074] La croix 350 reçoit le blindage individuel des paires dans la partie dépassante à
l'arrière du bloc de connexion 310 et en assure la continuité électrique de masse.
[0075] Enfin, le capot 370 en matériau électriquement conducteur vient recouvrir le corps
du connecteur formé par les deux blocs 310 et 340, complétant l'effet tunnel. Il assure
ainsi la continuité électromagnétique avec le blindage commun du câble. De plus, il
maintient mécaniquement le câble.
[0076] Lors de l'accouplement de l'embase 300 avec la fiche 100, la croix 350 assure par
pression la continuité électromagnétique avec le corps 110 de la fiche garantissant
ainsi les performances de transmission.
[0077] On va maintenant décrire la seconde variante de réalisation d'embase 400 illustrée
sur les figures 19 et suivantes.
[0078] Cette embase 400 est destinée à recevoir la fiche 200 illustrée sur les figures 11
et suivantes.
[0079] Les éléments de l'embase 400 illustrés sur les figures 19 et suivantes similaires
ou fonctionnellement équivalent à des éléments de l'embase 300 illustrés sur les figures
15 à 18 porteront des références numériques incrémentées de 100 par rapport à l'embase
300 précédemment décrite.
[0080] L'embase 400 illustrée sur la figure 19 se distingue essentiellement de l'embase
précédemment décrite en regard de la figure 15, par le fait que:
- elle possède une croix 450 électriquement isolante et non pas électriquement conductrice,
qui a uniquement pour but de renforcer la rigidité de l'ensemble, et
- le câblage s'effectue en raccordant les fils de paires sur les huit contacts 490 de
la partie supérieure, les quatre contacts 390 de la partie inférieure n'étant pas
utilisés électriquement.
[0081] Par ailleurs, là encore, le capot conducteur 370 assure la continuité électromagnétique
avec le blindage commun du câble dans le cas d'un câblage blindé avec continuité d'écran.
De plus, il maintient mécaniquement ce câble. Dans le cas d'un câblage à l'aide d'un
câble non écranté, le capot conducteur 370 est utilisé uniquement pour le maintien
mécanique.
[0082] On a illustré sur la figure 20 en coupe longitudinale un connecteur conforme à la
présente invention formé par assemblage d'une fiche 100 dans une embase 300.
[0083] L'embase 300 composée du bloc isolant interfacial 340 et du bloc de connexion arrière
310 reçoit dans la cavité 342 compatible à RJ45 la partie avant isolante 140 également
compatible à RJ45 de la fiche. Le verrouillage entre l'embase 300 et la fiche 100
est assuré respectivement par les organes d'accrochage 145 et 343.
[0084] Les contacts 390 maintenus dans les blocs 340 et 310 de l'embase établissent le contact
électrique par pression élastique avec les contacts mâles 190 contenus dans les isolants
130 de la fiche.
[0085] La continuité de masse est assurée par les éléments cruciformes référencés 112, 116,
115 et 190 pour la fiche 100 et 350 pour l'embase 300. Les blindages cruciformes sont
maintenus en contact par pression au niveau de leur interface, c'est-à-dire au niveau
de leurs zones de jonction.
[0086] L'assemblage d'une fiche 200 telle qu'illustrée sur les figures 11 à 14 avec une
embase 400 telle qu'illustrée sur la figure 19 conduit à un système globalement similaire
qui ne se distingue que par la non continuité des masses.
[0087] L'homme de l'art comprendra que la présente invention permet à l'aide de pièces communes
de réaliser indifféremment rapidement différents types de connexion, d'une part en
remplaçant des pièces conductrices par des pièces isolantes fournies dans un kit,
et d'autre part en disposant correctement les fils associés.
[0088] Bien entendu la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation particuliers
qui viennent d'être décrits, mais s'étend à toutes variantes conformes à son esprit.
1. Connecteur électrique, notamment pour réseaux locaux d'entreprises à fort débit d'informations,
caractérisé par le fait qu'il comprend un boîtier (140, 240) électriquement isolant qui reçoit un corps porte-contact
(110, 210), lequel boîtier isolant (140, 240) comporte une série de fenêtres (143,
243) propre à recevoir des contacts auto-perforants (190, 290) selon diverses configurations
de connectiques et notamment une première configuration dans laquelle tous les contacts
auto-perforants (290) fonctionnels sur le plan de la connectique sont accessibles
sur une face commune du corps porte-contact (210) et une seconde configuration dans
laquelle des contacts auto-perforants (190) fonctionnels sur le plan connectique sont
accessibles sur deux faces opposées du corps porte-contact (110).
2. Connecteur électrique selon la revendication 1, caractérisé par le fait que certains des contacts auto-perforants (190) viennent en prise avec une portion électriquement
conductrice (116) du corps porte-contact (110) pour définir ainsi en combinaison avec
celui-ci un croisillon formant blindage sur le plan électromagnétique.
3. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractériséepar le fait que les contacts auto-perforants (190,290) présentent des hauteurs variables
permettant d'augmenter la distance entre les paires de fils associés, par rapport
à une disposition à base de contacts auto-perforants de hauteur identique, pour améliorer
ainsi les critères paradiaphoniques.
4. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que le boîtier électriquement isolant (140, 240) comprenant les fenêtres (143, 243) appartient
à une fiche et par le fait que le connecteur comprend une embase (300, 400) de réception complémentaire.
5. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait qu'il comprend des moyens de verrouillage (145, 245, 343) compatibles RJ45.
6. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'il comprend en outre une embase (300, 400) de réception du boîtier (140, 240) comprenant
les fenêtres (143, 243) et d'un corps formant guide fils soit (110) en matériau électriquement
conducteur, soit (210) en matériau électriquement isolant.
7. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait qu'il comprend deux plans de connexion, l'un supérieur comprenant huit contacts (190,
290), l'autre inférieur comprenant quatre contacts (190, 290).
8. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que le boîtier (140) muni des fenêtres (143) est associé à un corps guide fils (110)
en matériau électriquement conducteur muni d'une plaque (116) possédant des berceaux
(120) de réception de contact (190).
9. Connecteur selon la revendication 8, caractérisé par le fait que la plaque support (116) possède quatre berceaux (120).
10. Connecteur selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la plaque support (116) possède deux berceaux (120) profonds et deux berceaux (120)
peu profonds aptes à recevoir des contacts (190) de hauteur différente définissant
après insertion dans les berceaux un plan de contactage commun.
11. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait qu'il comprend un boîtier (110) en matériau électriquement conducteur associé à des guides
fils (130).
12. Connecteur selon la revendication 11, caractérisé par le fait que chaque guide fils (130) est formé d'un bloc (132) pourvu de deux canaux traversant
(136) et d'une languette (134) comprenant des rainures (138) alignées sur les canaux
(136).
13. Connecteur selon la revendication 8, caractérisé par le fait que la plaque support (116) possède une membrure électriquement conductrice centrale
et orthogonale (115) sur sa face opposée aux berceaux de réception (120).
14. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait qu'il comprend en outre un corps guide fils (210) en matériau électriquement isolant.
15. Connecteur selon la revendication 14, caractérisé par le fait que le corps guide fils en matériau électriquement isolant (210) possède une plaque présentant
des canaux (222) de guidage de hauteur différente conçue pour recevoir des contacts
auto-perforants (290) de hauteur différente définissant après assemblage un plan de
connexion commun.
16. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé par le fait qu'il comprend en outre une embase (300,400) comportant deux blocs (310, 340, 410, 440)
reliés mécaniquement et logeant des contacts élastiques (390, 490).
17. Connecteur selon la revendication 16, caractérisé par le fait que les contacts élastiques (390, 490) possèdent deux branches en V (392, 394) susceptibles
de sollicitation en rapprochement et un élément d'extrémité orthogonale auto-dénudant
(396).
18. Fiche pour la mise en oeuvre du connecteur conforme à l'une des revendications 1 à
17.
19. Fiche selon la revendication 18, caractérisée par le fait qu'elle comprend un boîtier (140, 240) électriquement isolant qui reçoit un corps porte
contact (110, 210), lequel boîtier isolant (140, 240) comporte une série de fenêtres
(143, 243) propre à recevoir des contacts auto-perforants (190, 290) selon diverses
configurations de connectique.
20. Fiche selon l'une des revendications 18 ou 19, caractérisée par le fait que certains des contacts auto-perforants (190) viennent en prise avec une portion électriquement
conductrice (116) du corps porte contact (110) pour définir ainsi en combinaison avec
celui-ci un croisillon formant blindage sur le plan électromagnétique.
21. Fiche selon l'une des revendications 18 à 20, caractérisée par le fait que les contacts auto-perforants (190) présentent des hauteurs variables permettant d'augmenter
la distance entre les paires de fils associés par rapport à une disposition à base
de contacts auto-perforants (190) de hauteur identique, pour améliorer ainsi les critères
paradiaphoniques.
22. Embase pour la mise oeuvre du connecteur conforme à l'une des revendications 1 à 17.
23. Embase selon la revendication 22, caractérisée par le fait qu'elle comprend au moins un corps (310, 340, 410, 440) comportant une fenêtre en croix
(318, 319, 418, 419) susceptible de recevoir un croisillon complémentaire (350, 450),
soit en matériau électriquement conducteur, soit en matériau électriquement isolant.