[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif de commande d'une machine de découpage
d'ébauches dans un matériau en feuille, cette machine comprenant une série d'outils
de découpage interchangeables en fonction des ébauches à découper, des organes réglables
en fonction des travaux à effectuer à l'aide de chacun desdits outils et des organes
pour actionner lesdits organes réglables.
[0002] Ces machines de découpage sont généralement utilisées pour confectionner des ébauches
de boîtes dans des feuilles de carton, réalisées ensuite par pliage à partir de ces
ébauches. Plusieurs types d'ébauches sont donc destinés à être produits à l'aide d'une
même machine de découpage. Chaque fois que l'on change d'ébauche, un nouvel outil
de découpage doit être mis en place et ce changement s'accompagne d'un protocole de
réglages multiples liés à la forme et aux dimensions de la nouvelle ébauche, ainsi
qu'aux opérations spécifiques qui l'accompagnent. Toutes les opérations à effectuer
à cette occasion sont consignées sur des listes de vérifications permettant de s'assurer
que tous les réglages nécessaires ont été effectués avant la remise en marche de la
machine.
[0003] Ces machines sont généralement commandées à partir d'une console informatique, de
sorte que les opérations de réglage consistent à introduire les différents paramètres,
ce qui est long et constitue aussi une source d'erreurs.
[0004] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie, aux inconvénients
susmentionnés.
[0005] A cet effet, cette invention a pour objet un dispositif de commande d'une machine
de découpage d'ébauches dans un matériau en feuille, telle que définie par la revendication
1.
[0006] Outre les indications relatives à l'identification de l'outil et au réglage de la
machine, la mémoire peut également contenir des indications relatives aux opérations
de maintenance de l'outil et de la machine. C'est ainsi que la mémoire peut enregistrer
la durée d'utilisation de l'outil ou le nombre de découpes effectuées par cet outil
et signaler à quel moment il est nécessaire d'aiguiser cet outil ou d'effectuer d'autres
opérations de maintenance, de service ou de vérifications sur la machine, de sorte
que la mémoire associée constitue ainsi une sorte de carte d'identité associée à la
machine.
[0007] Dans le menu affiché sur l'écran de lecture du dispositif de commande, certaines
opérations de réglage peuvent être effectuées automatiquement par la machine, d'autres
réglages devront être mis en oeuvre par l'opérateur lui-même en fonction des indications
lues. Il pourra ensuite contrôler à l'écran si tous les réglages ont été effectués
et si les valeurs de réglage correspondent aux valeurs enregistrées dans la mémoire.
Il pourra bien entendu modifier les valeurs variables et mettre en mémoire la nouvelle
valeur.
[0008] Avantageusement, la mémoire sera constituée par une puce associée à une carte du
type carte de crédit qui portera des indications permettant d'identifier en particulier
la référence de l'outil associé à cette carte. La puce mémoire peut également être
embarquée sur l'un des outils de la machine. Nous désignons ci-après le support de
mémoire quel que soit son type par le terme de mémoire.
[0009] Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution
du dispositif de commande objet de la présente invention.
- La figure 1 est un schéma-bloc de ce dispositif de commande;
- la figure 2 est un schéma d'organisation du stockage des informations dans la mémoire
du dispositif de commande.
[0010] Ce dispositif de commande (figure 1) comporte une carte 1 portant la mémoire, dite
carte à puce tout à fait comparable aux cartes de crédit usuelles. Cette carte 1 est
destinée à être introduite dans un lecteur 2 d'une unité 3 faisant l'interface entre
l'opérateur et la machine 5 et constituée par un ordinateur classique muni d'un écran
d'affichage et d'un clavier de commande et pourvu d'un logiciel pour commander le
processus de réglage en fonction du menu affiché à l'écran, issu des données contenues
dans la mémoire. Le menu affiché à l'écran permet à l'opérateur d'agir, par l'intermédiaire
du clavier de l'ordinateur, sur la commande 4 de la machine pour effectuer les réglages
en vue du travail à effectuer à l'aide de l'outil associé à la mémoire et qui a évidemment
été monté préalablement sur la machine. Les informations vont de la mémoire lue par
l'ordinateur à la machine 5 par l'intermédiaire de la commande 4 de la machine. Des
informations 6, relatives à la machine 5, des informations 7 relatives à sa configuration
et des informations 8 relatives à l'outillage utilisé vont également en sens inverse,
ce qui permet de contrôler que les réglages ont été effectués soit automatiquement
pour certains d'entre eux, soit par l'opérateur pour d'autres.
[0011] Les informations 6 relatives à la machine 5 peuvent être transmises à la mémoire.
Ces informations 6 peuvent se rapporter à la durée de marche de la machine 5 et/ou
au nombre de découpes effectuées pour contrôler l'usure de l'outil. Elles peuvent
être relatives aux opérations de maintenance de l'outil et/ou de la machine 5. La
mémoire peut aussi transmettre et recevoir des données 7 relatives à la configuration
de la machine 5.
[0012] Nous allons examiner maintenant, à l'aide de la figure 2 un format d'organisation
possible de la mémoire.
[0013] Les données sont stockées sous la forme d'une trame 9 débutant par une entête 10
composée d'une information 11 de longueur sur 4 bytes donnant la taille totale de
la trame 9 complète exprimée en bytes (y compris l'entête et la somme de contrôle
finale) puis d'une information 11a d'une taille de un byte donnant la version de la
structure de la trame 9. (Actuellement ce byte vaut 1 et sera incrémenté en cas de
modification ultérieure du format décrit ici).
[0014] Après l'entête vient la zone de données 12 proprement dite composée d'une suite de
cellules de données dont la structure est indiquée par la suite. Chaque cellule contient
une donnée élémentaire (donnée numérique, état d'un sélecteur, chaîne de caractère
etc...).
[0015] Après la zone de données 12 divisée en cellules 13, 14, 15, 16, 17 vient un dernier
byte 18 de somme de contrôle dont le contenu est calculé à partir des données contenues
dans l'entête et la zone de données. Il permet de s'assurer que le contenu de la mémoire
est cohérent et n'a pas été altéré.
[0016] Chaque cellule de données de la zone de données respecte la structure suivante: Un
identificateur de données "ID" sur deux bytes qui définit quelle est la donnée contenue
dans la cellule. A chaque donnée de la mémoire correspond un code ID différent ayant
une signification particulière. L'ordre dans lequel les données sont stockées dans
la mémoire est indifférent, seul compte l'ID de chaque donnée qui permet de l'identifier
sans équivoque et donc d'interpréter la donnée. Ceci permet de pouvoir modifier en
tout temps le contenu des mémoires 1 en ajoutant ou en supprimant des données sans
les rendre illisibles sur des machines dont le logiciel est ancien et n'a pas été
misà-jour, ou inversement, de permettre à une machine récente de pouvoir lire des
mémoires 1 formatées sur une machine ancienne. Lors de la lecture de la mémoire 1,
le logiciel parcourt toutes les cellules de données présentes sur la carte 1 et interprète
chacune d'entre elle en se basant sur l'ID de chaque donnée, seules les données dont
l'ID est connu du logiciel de la machine sont interprétées les autres pouvant être
sautées. Si des données attendues ne sont pas présentes sur la mémoire 1, le logiciel
initialise les variables correspondantes à des valeurs par défaut. Après l'ID de données
vient un byte de longueur variable 19, donnant la longueur de la donnée (exprimée
en bytes). Puis vient la donnée 20 sur la valeur elle-même.
[0017] D'autre part, la zone de données 12 est divisée en plusieurs sections 21, 22: La
première section 21 est appelée zone de données communes et regroupe toutes les données
qui peuvent être transportées d'une machine à une autre. C'est-à-dire, les réglages
dont la valeur peut être réutilisée sur une autre machine. Les données de la zone
de données communes 21 ont un ID dont le bit de poids fort vaut 1. Les données qui
sont spécifiques à chaque machine, c'est-à-dire qui correspondent à des cotes de réglage
qui ne peuvent être réutilisées sur une autre machine (par ex. cotes mesurée par un
codeur non absolu dont la référence est donnée par rapport à une fin de course qui
peut être positionné différemment sur chaque machine) sont enregistrées dans des sections
supplémentaires appelées zone de données spécifiques 22. Il peut y en avoir plusieurs
sur la mémoire 1, et chacune commence par une cellule contenant le numéro de série
de la machine à partir de laquelle ces données ont été ajoutées sur la carte. De cette
manière ces données non transportables ne seront pas écrasées lors de l'utilisation
de la mémoire sur plusieurs machines différentes et seront retrouvées lorsque la mémoire
1 sera réutilisée sur la machine qui avait initialement servi à mémoriser ces valeurs.
Les données des zones spécifiques 22 ont toujours un ID dont le bit de poids fort
vaut 1.
[0018] Enfin, la première cellule 13 de la zone données communes 21 contient une variable
qui définit la classe de machines sur lesquelles la mémoire peut être utilisée. Il
s'agit donc d'un ensemble de machines compatibles au niveau de l'outillage. En effet,
chaque classe de machine possède ses propres mémoires spécifiques définissant des
IDs de données qui lui sont propres.
1. Dispositif de commande d'une machine de découpage d'ébauches dans un matériau en feuille,
cette machine (5) comprenant une série d'outils de découpage interchangeables en fonction
des ébauches à découper, des organes réglables en fonction des travaux à effectuer
à l'aide de chacun desdits outils et des organes pour actionner lesdits organes réglables,
caractérisé en ce qu'il comporte une mémoire (1) associée à chacun desdits outils de découpage, pour stocker
des données relatives aux caractéristiques dudit outil et à celles des opérations
de réglage de ladite machine (5) à effectuer pour utiliser cet outil, des moyens de
lecture (2) pour lire les données (12) contenues dans ladite mémoire (1), des moyens
(3) pour afficher un menu relatif aux dites données et des moyens de commande (4)
pour générer et transmettre des signaux de commande (6, 7, 8) aux dits organes d'actionnement
en fonction dudit menu.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de commande (4) sont agencés pour recevoir des données (7, 8) relatives
à ladite machine (5) et pour les transmettre à ladite mémoire (1).
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite mémoire (1) comporte une zone de données (12) divisée en cellules (13-17),
un code d'identification de données (ID) définissant la cellule à laquelle correspond
chaque donnée.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdits codes d'identification de données (ID) attribués aux données contenues dans
une mémoire (1) sont conçus pour être compatibles seulement avec les machines (5)
sur lesquelles l'outil associé à ladite mémoire (1) est susceptible d'être utilisé.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite mémoire (1) est fixée sur un support destiné à recevoir des indications susceptibles
d'identifier l'outil avec lequel cette mémoire est associée.