[0001] La présente invention a pour objet un dispositif électronique pour élaborer et afficher
une information.
[0002] Un dispositif du genre mentionné ci-dessus comporte essentiellement un ensemble électronique
destiné à fournir une information, une cellule d'affichage reliée à l'ensemble électronique
pour afficher l'information, et une source d'énergie électrique alimentant l'ensemble
électronique.
[0003] Un tel dispositif peut constituer, par exemple, une pièce d'horlogerie électronique
à affichage numérique ou pseudo-analogique. Dans ce cas, l'ensemble électronique comporte
un circuit base de temps formé par un oscillateur et un diviseur de fréquence, ainsi
que des compteurs qui fournissent des informations horaires en réponse aux signaux
fournis par le circuit base de temps. La cellule d'affichage est alors agencée de
manière à afficher ces informations horaires qui comportent en général au moins l'heure
et la minute du temps réel. Très souvent, l'ensemble électronique et la cellule d'affichage
sont agencés de manière que la seconde du temps réel soit en outre affichée, ainsi
que d'autres informations telles que, par exemple, la date, le jour de la semaine,
un temps chronométré ou une heure d'alarme.
[0004] Il sera évident à la lecture de la description que va suivre que la présente invention
n'est pas limitée au cas où le dispositif est une pièce d'horlogerie, mais qu'elle
peut être adaptée sans difficulté à tous les cas où une information est élaborée par
un ensemble électronique pour être affichée par une cellule d'affichage.
[0005] Les dispositifs de ce genre connus jusqu'ici comportent généralement un boîtier rigide,
en métal ou en plastique, dans lequel sont montés la cellule d'affichage, l'ensemble
électronique et la source d'énergie électrique qui est généralement une pile. Ces
éléments sont réunis mécaniquement par un cadre logé dans le boîtier, et ils sont
reliés électriquement par des éléments de connexion.
[0006] Le boîtier est généralement fermé par un fond et une glace à travers laquelle la
cellule d'affichage est visible. Enfin, des organes de commande manuelle tels que,
par exemple, des boutons-poussoirs, sont souvent montés sur le boîtier pour permettre
la commande des différentes fonctions du dispositif telles que la fonction de mise
à l'heure si ce dispositif est une pièce d'horlogerie.
[0007] Malgré toutes les simplifications qui ont été apportées à la construction et à la
fabrication de ces dispositifs, celles-ci sont encore assez compliquées et ne permettent
donc pas de produire ces dispositifs à très bas prix. En outre, les dispositifs connus
sont généralement fragiles et non étanches, à moins que des mesures spéciales ne soient
prises. Ces mesures spéciales augmentent bien entendu le prix de revient de ces dispositifs.
[0008] Enfin, ces dispositifs connus sont relativement lourds, notamment lorsque leur boîtier
est métallique, et ils ont une épaisseur assez importante.
[0009] Pour remédier à ces inconvénients, la Demanderesse a déjà proposé, dans la demande
de brevet européen EP 0 138 098, un dispositif du genre défini ci-dessus qui est à
la fois bon marché, de faible épaisseur et souple. Ce dispositif comporte trois éléments
souples empilés, à savoir un ensemble électronique pour élaborer une information,
une cellule d'affichage pour afficher cette information, et une source d'énergie électrique
pour alimenter l'ensemble électronique. Ces trois éléments sont reliés mécaniquement
et connectés électriquement les uns aux autres respectivement par des adhésifs isolants
et par des adhésifs conducteurs.
[0010] La cellule d'affichage est une cellule à cristal liquide qui comprend classiquement
deux plaques qui la délimitent et qui entourent la couche de cristal liquide. Ces
deux plaques sont constituées par des films minces de matière plastique, par exemple
un polyester ou un autre polymère. De ce fait, la cellule est très mince, et elle
possède une certaine souplesse qui lui permet d'être déformée sans dommage et sans
cesser de fonctionner. Une telle cellule peut avoir une épaisseur totale de 0,2 mm
environ.
[0011] La source d'énergie électrique est constituée par une pile plate qui comporte une
plaque positive en acier inoxydable, une plaque négative en zinc et un électrolyte,
par exemple du perchlorate de zinc, contenu dans un séparateur poreux disposé entre
les deux plaques. Les plaques et l'électrolyte de cette pile sont disposés entre deux
feuilles minces de matière plastique ou de carton qui sont soudées ou collées l'une
à l'autre à leur périphérie. Tous les composants de la pile étant très minces, celle-ci
est également mince. Elle peut avoir une épaisseur inférieure à 1 mm. Une telle pile
possède une certaine souplesse et peut être déformée sans cesser de fonctionner.
[0012] Enfin, l'ensemble électronique comporte un circuit imprimé comprenant un substrat
isolant souple sur lequel sont déposées des pistes conductrices. L'ensemble électronique
comporte en outre un circuit intégré et un résonateur piézo-électrique. Le circuit
intégré peut être agencé de manière à réaliser, par exemple, des fonctions de mesure
du temps. L'ensemble électronique est très mince. Le substrat a une épaisseur de 0,2
à 0,3 mm, et le circuit intégré et le résonateur ont des épaisseurs de 1,5 mm environ.
Le substrat étant souple, l'ensemble électronique l'est également.
[0013] La cellule d'affichage est appliquée contre la face supérieure de l'ensemble électronique,
et la source d'énergie électrique est appliquée contre la face inférieure de l'ensemble
électronique. Ces trois éléments sont reliés mécaniquement et connectés électriquement
les uns aux autres par des adhésifs isolants et conducteurs respectivement. Le dispositif
ainsi constitué est très mince. Tous les éléments étant souples et les couches d'adhésif
étant extrêmement minces, le dispositif est lui-même souple et peut être déformé sans
cesser de fonctionner. On peut, par exemple, donner à ce dispositif la forme générale
d'un bracelet et prévoir, aux extrémités de celui-ci, des moyens de fermeture. Grâce
à la souplesse des feuilles de matière plastique et/ou de carton qui constituent ce
dispositif, celui-ci peut être porté comme une montre-bracelet classique.
[0014] On connaît également par la demande internationale WO 99/67702 au nom de Viztec,
Inc. un dispositif portable comprenant une cellule d'affichage souple et un bracelet
qui forme le corps du dispositif. Le bracelet permet de fixer le dispositif par exemple
autour du poignet d'une personne. Le dispositif portable comporte des éléments légers
et flexibles qui lui permettent d'épouser la forme d'un contour donné et de présenter
un profil plat. Le dispositif peut supporter sans dommage les déformations auxquelles
une montre, par exemple, est soumise durant une activité physique normale. Un système
de fermeture réalisé en un matériau polymère souple est surmoulé sur le bracelet.
[0015] Le dispositif portable peut présenter des informations au moyen de la cellule d'affichage
souple et d'un haut-parleur piézo-électrique mince et flexible. Il peut recevoir des
informations par l'intermédiaire de touches d'entrée de données. Le haut-parleur/microphone
piézo-électrique permet également au dispositif de recevoir des informations sonores.
Le dispositif portable peut communiquer avec des dispositifs externes tels qu'un ordinateur
ou un lecteur de cartes à puces via un élément de communication. Cet élément de communication
peut être une boucle inductive déposée par sérigraphie à l'intérieur du corps du dispositif.
Le dispositif peut comporter une source d'énergie électrique telle qu'une pile plate
au lithium.
[0016] Plus précisément, le dispositif portable comprend des couches de protection inférieure
et supérieure ainsi que des espaceurs. La cellule d'affichage est recouverte d'un
matériau transparent tel que du PVC. Par moulage ou par usinage, on donne aux couches
de protection la forme nécessaire pour pouvoir recevoir les composants internes. Ces
composants internes comprennent un circuit intégré monté au-dessus d'un circuit imprimé
souple. Le circuit intégré peut comprendre un microprocesseur. La cellule d'affichage
souple peut être réalisée à l'aide de différents matériaux. Selon une forme de réalisation,
des électrodes transparentes sont déposées sur les faces intérieures de couches de
protection inférieure et supérieure. Les électrodes sont conformées de façon à procurer
un affichage matriciel ou un affichage à segments. La cellule d'affichage se compose
d'un film d'affichage à cristaux liquides qui est un matériau bi-stable ou multi-stable
maintenant l'image affichée même lorsque l'alimentation électrique est coupée.
[0017] Le microprocesseur du circuit intégré actionne un circuit de commande qui fournit
les tensions nécessaires pour activer et désactiver les pixels de la cellule d'affichage.
La source d'énergie électrique disposée à l'intérieur du dispositif portable ou une
source d'énergie externe (par exemple un lecteur de cartes à puces) fournit l'énergie
nécessaire au fonctionnement du microprocesseur et des autres composants. Le dispositif
portable peut recevoir des impulsions de commande par l'intermédiaire des touches
d'entrée de données. Ces touches qui ont la forme de dômes sont laminées entre les
couches de protection intérieure et extérieure du dispositif portable. Des régions
situées directement en dessous des touches d'entrée de données sont laminées intérieurement
avec un matériau rigide pour accroître la fiabilité desdites touches et améliorer
la réaction au toucher.
[0018] Les dispositifs du genre décrits ci-dessus ont notamment pour avantage d'être à la
fois souples et de faible épaisseur. Leur principal inconvénient réside cependant
dans le fait que certains des composants qui les constituent sont très fragiles. Ceci
est vrai notamment pour les circuits intégrés à microprocesseurs qui comprennent,
de manière classique, une plaquette de silicium dans laquelle sont formés les divers
composants électroniques nécessaires à la réalisation de la ou des fonctions électroniques
recherchées. Ces plaquettes de silicium sont enrobées dans une couche de protection
généralement en verre. Lorsqu'un dispositif du genre susmentionné constitue, par exemple,
un pièce d'horlogerie électronique, il comprend en outre un élément résonateur à quartz
encapsulé dans un boîtier en céramique ou en verre. Ces divers composants sont donc
rigides et risquent de s'endommager ou de cesser de fonctionner lorsque le dispositif
qu'ils équipent est déformé pour pouvoir, par exemple, être fixé au poignet d'un utilisateur.
Les connexions électriques qui relient entre eux la pile, le circuit intégré, la cellule
d'affichage et le résonateur à quartz dans le cas où le dispositif est une pièce d'horlogerie
sont également extrêmement fragiles et risquent de mal supporter les déformations
auxquelles est soumise par exemple une montre durant une activité physique normale.
[0019] La présente invention a donc pour but principal de remédier aux inconvénients de
l'art antérieur susmentionnés ainsi qu'à d'autres encore en proposant un dispositif
électronique du genre défini ci-dessus qui soit à la fois très bon marché, léger,
étanche et surtout peut fragile.
[0020] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif pour élaborer et afficher
une information comprenant un corps souple auquel on peut donner, par exemple, la
forme d'un bracelet pour pouvoir être fixé au poignet d'un utilisateur, un ensemble
électronique pour élaborer l'information, une cellule d'affichage pour afficher ladite
information, et une source d'énergie électrique pour alimenter l'ensemble électronique,
caractérisé en ce que le corps souple présente, en au moins un endroit de sa longueur,
une surépaisseur de matière formant un réceptacle rigide dans la cavité intérieure
duquel est disposé ledit ensemble électronique.
[0021] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure un dispositif électronique
qui se compose uniquement d'un corps souple auquel on peut donner, par exemple, la
forme d'un bracelet plus épais et rigide en son milieu et flexible et mince vers ses
extrémités. Un tel corps souple remplit ainsi les deux fonctions classiques d'une
montre-bracelet qui sont la protection des composants les plus fragiles et la fixation
de la montre autour du poignet de son utilisateur. En effet, lorsque le dispositif
selon l'invention constitue une pièce d'horlogerie électronique, les composants électroniques
fragiles tels que le circuit intégré, l'élément résonateur à quartz ou encore la pile
qui le composent sont logés dans la partie épaisse du corps souple qu'ils contribuent
à rendre plus rigide encore. Ces composants sont ainsi à l'abri de la poussière, de
l'eau ou de l'humidité, et peuvent supporter sans dommage et sans cesser de fonctionner
les contraintes mécanique auxquelles est soumis le corps souple lorsque celui-ci est
déformé pour pouvoir s'adapter à un profil donné. De même, le problème des connexions
électriques qui relient entre eux les composants décrits ci-dessus est également résolu
dans la mesure où ces composants et les pistes conductrices qui les relient sont disposés
dans le volume rigide du corps souple. On obtient ainsi une liaison électrique fiable
entre les différents composants qui constituent le dispositif selon l'invention.
[0022] Selon une autre caractéristique, la source d'énergie électrique est également disposée
dans le réceptacle rigide.
[0023] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le corps souple comprend successivement
une couche de renfort souple formant le fond du dispositif électronique dans laquelle
est agencé le réceptacle destiné à recevoir l'ensemble électronique et la source d'énergie
électrique, un circuit imprimé souple présentant une face inférieure et une face supérieure
respectivement tournées vers la couche de renfort et vers le haut du dispositif électronique,
l'ensemble électronique et la source d'énergie électrique étant fixés sur la face
inférieure du circuit imprimé souple, tandis que la cellule d'affichage est disposée
sur la face supérieure dudit circuit imprimé souple, et une couche de protection souple
recouvrant le circuit imprimé souple.
[0024] Ainsi, le présent dispositif électronique se présente sous la forme d'une bande de
très faible épaisseur en un endroit de la longueur de laquelle apparaît une surépaisseur
formant une cavité rigide dans le volume de laquelle sont logés les composants électroniques
fragiles. Toute la longueur de la bande peut donc être utilisée pour l'affichage d'informations
ou de motifs décoratifs qui peuvent être changeants le cas échéant.
[0025] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'un exemple de réalisation
du dispositif électronique selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement
illustratif et non limitatif, en liaison avec les dessins annexés dans lesquels:
- la figure 1 est une vue de dessus d'une montre-bracelet conforme à la présente invention;
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale dans le bracelet de la montre représentée
à la figure 1, à l'endroit où ce bracelet présente une surépaisseur de matière formant
une cavité dans le volume intérieur de laquelle sont logés les composants électroniques
fragiles;
- la figure 3 est une vue en perspective à l'état dissocié des différentes couches formant
la montre de la figure 1;
- les figures 4A à 4E représentent les différentes étapes de fabrication d'une montre
conforme à celle de la figure 1;
- la figure 5 représente une variante de réalisation de la montre-bracelet de la figure
1;
- la figure 6 est une vue en coupe longitudinale simplifiée dans une montre selon l'invention
munie de boutons-poussoirs noyés dans l'épaisseur du réceptacle;
- la figure 7 est une vue à plus grande échelle de la région entourée d'un cercle sur
la figure 6, le bouton-poussoir étant au repos;
- la figure 8 est une vue analogue à celle de la figure 7, le bouton-poussoir étant
activé, et
- la figure 9 est une vue en coupe et en perspective de la montre de la figure 6.
[0026] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste à réaliser
un dispositif électronique destiné à élaborer et à afficher une information sous la
forme d'une bande souple de très faible épaisseur qui présente en au moins un endroit
de sa longueur une surépaisseur de matière formant un réceptacle rigide dans la cavité
intérieure duquel sont disposés les composants électroniques fragiles ainsi que, le
cas échéant, une source d'énergie électrique.
[0027] Grâce à cette caractéristique, les composants électroniques et les connexions électriques
qui relient ces composants entre eux sont à l'abri notamment des contraintes mécaniques
auxquelles est soumis le dispositif électronique selon l'invention lorsque celui-ci
est déformé pour pouvoir s'adapter au profil d'un contour donné.
[0028] La présente invention va être décrite en référence au cas où le dispositif électronique
constitue une pièce d'horlogerie du type montre-bracelet. Il va de soi que l'invention
n'est pas limitée à ce seul mode de réalisation et qu'elle pourra s'appliquer à tous
les cas où une information est élaborée par un ensemble électronique, puis affichée
par une cellule d'affichage.
[0029] La montre-bracelet selon l'invention est représentée schématiquement à la figure
1 et désignée dans son exemple par la référence numérique générale 1. Elle comporte
un corps souple 2 qui se présente sous la forme d'une bande sensiblement rectiligne
destinée à être fixée par exemple au poignet d'un utilisateur. Cette bande 2 est plate
et extrêmement mince comme il sera décrit en détail ultérieurement. La montre-bracelet
1 comporte plusieurs zones d'affichage changeant désignées respectivement par les
références 4, 6, 8, 10 et 12. La zone d'affichage 4 permet d'afficher le quantième,
tandis que la zone d'affichage 6 permet d'afficher l'heure et les minutes du temps
réel. Les zones d'affichage 8, 10 et 12 indiquent quant à elles le jour de la semaine,
l'année et le mois de l'année respectivement. On remarquera que, selon un avantage
important de la présente invention, toute la longueur du corps souple 2 peut être
utilisé pour l'affichage de ces informations changeantes. Bien entendu, la présente
invention n'est nullement limitée ni par le nombre, ni par la nature des informations
affichées. Il peut être ainsi envisagé d'afficher également un temps chronométré ou
une heure d'alarme. La montre-bracelet 1 présente également une zone d'affichage 14
réservée à l'affichage d'une dénomination de fantaisie ou de tout autre motif décoratif.
L'affichage dans la zone 14 peut être fixe, par exemple imprimé sur le corps souple
2, ou bien être lui aussi changeant. La montre-bracelet 1 comprend enfin des moyens
16 pour modifier manuellement les informations à afficher. Dans l'exemple représenté
à la figure 1, ces moyens 16 sont au nombre de quatre. Il s'agit de touches tactiles
telles que des touches capacitives que le porteur de la montre 1 vient effleurer pour
entrer une information. Le mode de fonctionnement et l'activation de ces touches tactiles
sera décrit plus loin dans le texte de la présente description.
[0030] On notera que, dans les figures 2 et suivantes, les divers éléments constituant la
montre-bracelet 1 ont été représentés avec des épaisseurs choisies arbitrairement
grandes pour simplifier la compréhension du dessin.
[0031] La figure 2 est une vue en coupe longitudinale dans la montre 1 de la figure 1. Comme
on peut le voir sur cette figure, la montre-bracelet 1 comporte un ensemble électronique
18 pour élaborer les informations à afficher, une pluralité de cellules d'affichage
20 pour afficher lesdites informations et une source d'énergie électrique 22 pour
alimenter l'ensemble électronique 18. Comme le dispositif électronique est, dans le
cas présent, une pièce d'horlogerie, l'ensemble électronique 18 comprend un circuit
intégré 24 et un élément résonateur à quartz 26. Le circuit intégré 24 est agencé
de manière à réaliser les fonctions de mesure du temps désirées. Il contient notamment
un circuit oscillateur à quartz et un diviseur de fréquence destinés à être reliés
au résonateur 26 pour constituer le circuit de base de temps de la montre-bracelet
1. L'ensemble électronique 18 comprend aussi des compteurs qui fournissent au circuit
intégré 24 des informations horaires en réponse aux signaux fournis par la base de
temps.
[0032] Les divers circuits électroniques réalisés dans le circuit intégré 24 ne seront pas
décrits ici car ils sont tout à fait classiques et n'ont pas de rapport avec la présente
invention. Ces circuits électroniques sont d'ailleurs différents selon le genre d'informations
que le dispositif selon l'invention doit élaborer et afficher. Le résonateur 26 pourrait
en outre ne pas exister, ou être remplacé par un ou plusieurs autres composants tels
qu'un capteur de température, de pression ou autre.
[0033] Le circuit intégré 24 comporte, de manière classique, une plaquette de silicium dans
laquelle sont formés les divers composants électroniques, principalement des transistors.
La plaquette de silicium est enrobée dans une couche de protection généralement en
verre ou en plastique, tout en maintenant ce composant mince.
[0034] Le résonateur à quartz 26 est, quant à lui, de manière également classique, encapsulé
dans un boîtier, par exemple en verre ou en céramique.
[0035] Conformément à la caractéristique principale de l'invention, le corps souple 2 présente,
en un endroit de sa longueur, une surépaisseur de matière formant un réceptacle rigide
28 dans la cavité intérieure duquel sont disposés le circuit intégré 24 et l'élément
résonateur à quartz 26. De cette façon, le circuit intégré 24 et le résonateur 26
sont à l'abri de l'eau, de l'humidité et des poussières et ne risquent pas de s'endommager
ou de cesser de fonctionner sous l'effet des contraintes mécaniques auxquelles est
soumis le corps souple 2 lorsque celui-ci est déformé pour s'adapter au profil d'un
contour donné.
[0036] Comme il ressort de la figure 2, le corps souple 2 comprend une couche de renfort
30 formant le fond de la montre-bracelet 1. Dans cette couche de renfort 30 est agencé
le réceptacle rigide 28 destiné à recevoir le circuit intégré 24 et l'élément résonateur
à quartz 26. Comme on le voit sur la figure, le réceptacle 28 crée localement une
surépaisseur de matière et dépasse donc de la face inférieure de la couche de renfort
30 qui est tournée vers le poignet de l'utilisateur autour duquel la montre-bracelet
1 selon l'invention est fixée. Le réceptacle 28 est fait d'une pièce avec la couche
de renfort 30 qui, comme on le verra ci-après, est réalisée en un matériau souple.
Par conséquent, c'est l'épaisseur de la couche de matière formant le réceptacle 28
qui confère à ce dernier sa rigidité. Cette rigidité est encore améliorée par la présence
du circuit intégré 24 et du résonateur 26 dans le volume intérieur dudit réceptacle
28.
[0037] Le corps souple 2 comprend également un circuit imprimé 32 qui comporte un substrat
isolant souple sur lequel sont déposées des pistes conductrices. Ce circuit imprimé
32 présente une face inférieure 34 et une face supérieure 36 tournées respectivement
vers la couche de renfort 30 et vers le haut de la montre-bracelet 1. Le circuit intégré
24, l'élément résonateur 26 et la source d'énergie électrique 22 sont fixés sur la
face inférieure 34 du circuit imprimé 32, par exemple au moyen d'une méthode dite
composants montés en surface, plus connue sous son appellation anglo-saxonne "Surface
Mounted Device" (SMD). Les cellules d'affichage 20 sont quant à elles disposées sur
la face supérieure 36 du circuit imprimé 32.
[0038] Les cellules d'affichage 20 sont préférentiellement des cellules à cristaux liquides.
Selon une première variante de réalisation, ces cellules à cristaux liquides comprennent
chacune deux plaques qui les délimitent et qui entourent la couche de cristal liquide,
ces deux plaques étant constituées par des films minces de matière plastique souple.
Le film 38 constituant la face supérieure de chaque cellule 20 est bien sûr transparent,
alors que l'autre film 40 peut être, selon les cas, transparent ou opaque. Les cellules
d'affichage 20 comportent, de manière classique, des électrodes qui sont disposées
sur les faces internes des deux films 38 et 40 de matière plastique. Sur le film 40,
les électrodes ont chacune la forme de l'un des éléments d'affichage qui doivent être
rendus visibles ou invisibles pour former les divers chiffres, lettres ou autres signes
devant être affichés. Ces électrodes sont communément appelées électrodes de commande.
L'autre film 38 ne porte généralement qu'une électrode qui est située en regard de
toutes les électrodes de commande et qui est communément appelée contre-électrode.
On peut également envisager de former un ensemble d'électrodes de commande allongées
sur l'un des films et un ensemble de contre-électrodes allongées sur l'autre film,
superposées aux électrodes de commande, afin de créer un affichage matriciel destiné
à former les symboles d'affichage changeants recherchés.
[0039] Selon une seconde variante, les cellules d'affichage 20 sont du type à cristaux liquides
dispersés dans un polymère, type plus connu sous sa dénomination anglo-saxonne "Polymer
Dispersed Liquid Crystal" (PDLC). De telles cellules peuvent classiquement se composer
de deux plaques qui les délimitent et qui entourent la couche de cristal liquide.
Néanmoins, contrairement aux cellules à cristaux liquides classiques, les cellules
PDLC n'utilisent pas de polariseurs. Par ailleurs, selon une variante de réalisation
intéressante, il peut être envisagé d'utiliser le circuit imprimé 32 comme substrat
pour les cellules PDLC. Dans ce cas, seul un film souple transparent constituant la
face supérieure de chaque cellule 20 est nécessaire. Les électrodes de commande sont
alors déposées directement sur le circuit imprimé 32.
[0040] Selon une troisième variante de réalisation, les cellules d'affichage 20 sont constituées
par des couches d'encre électronique déposées par sérigraphie sur le circuit imprimé
souple 32. Cette encre électronique est formée de capsules qui sont dispersées dans
un liant et qui renferment un cristal liquide ou une matière électrophorétique. Les
électrodes de commande sont déposées sur le circuit imprimé 32, tandis que les contre-électrodes
peuvent; au choix, être déposées directement sur les couches d'encre électronique
ou bien être imprimées sur une feuille mince en matière plastique souple qui est ensuite
collée sur les couches d'encre électronique. Ce dernier mode de réalisation sera examiné
plus en détail en référence aux figures 4A à 4E.
[0041] Dans l'exemple représenté à la figure 2, la source d'énergie électrique 22 est disposée
dans la partie mince de la couche de renfort 30. Il s'agit, par exemple, d'une pile
plate au lithium qui comporte une plaque positive, une plaque négative et l'électrolyte
disposé entre les deux plaques. Les plaques et l'électrolyte de cette pile sont disposés
entre deux feuilles minces de matière plastique ou de carton qui sont soudées ou collées
l'une à l'autre à leur périphérie. Ces feuilles, ces plaques et cet électrolyte n'ont
pas été représentés séparément pour ne pas charger inutilement le dessin.
[0042] On voit également sur la figure 2 deux des touches tactiles 16 dont la montre-bracelet
1 selon l'invention est munie. Ces touches 16 permettent à l'utilisateur de la montre
1 de corriger ou de modifier manuellement l'information affichée. A cet effet, le
circuit intégré 24 est agencé de manière à réaliser une fonction de mise à l'heure
en réponse à des signaux appliqués à celles de ses bornes qui sont reliées aux touches
tactiles 16. Ce circuit de mise à l'heure, qui ne sera pas décrit en détail ici, est
apte à sélectionner une des informations affichées et à modifier l'information sélectionnée
en réponse au nombre et/ou à la durée du contact entre le doigt de l'utilisateur et
l'une des touches tactiles 16.
[0043] Enfin, une couche de protection 42 est déposée sur les cellules d'affichage 20. Cette
couche de protection 42 se compose d'un film de matière souple qui peut, le cas échéant,
porter des motifs décoratifs et qui doit être transparent au moins dans les régions
où il recouvre les cellules d'affichage 20.
[0044] On notera que le circuit imprimé souple 32 est fixé sur la couche de renfort 30 au
moyen d'une colle en film mince ou au moyen d'une couche mince de colle liquide, tandis
que la couche de protection est collée ou pressée à chaud sur ledit circuit imprimé
32. La colle, qui peut donc être liquide ou pâteuse, est destinée à être transformée
par un traitement adéquat en un adhésif isolant solide et est déposée, par sérigraphie,
par exemple, sur la totalité des faces inférieure 34 et supérieure 36 du circuit imprimé
32. Ce matériau peut être constitué, par exemple, par le mélange d'une résine époxyde
et de son durcisseur dans les proportions prescrites par le fabricant. L'ensemble
ainsi constitué est mis ensuite dans les conditions nécessaires pour que le matériau
liquide ou pâteux se transforme en adhésif solide isolant. Ces conditions dépendent
de la nature de cet adhésif. Il est évident que cet adhésif doit être choisi de manière
que ses conditions de durcissement soient telles qu'elles n'entraînent pas la destruction
de l'un ou l'autre des divers éléments de la montre-bracelet 1.
[0045] Le corps souple 2, c'est-à-dire les différentes couches qui le composent (couche
de renfort 30, circuit imprimé 32 et couche de protection 42), peut être réalisé en
l'une au moins des matières souples suivantes; carton, papier ou plastique. Dans le
cas particulier du plastique, on pourra choisir parmi l'un au moins des matériaux
suivants : ABS, polyamide, polycarbonate, polyester, polyéthylène téréphtalate, polyimide,
polypropylène, polyuréthane ou silicone.
[0046] La figure 3 est une vue en perspective à l'état dissocié des différentes couches
formant la montre-bracelet 1 conforme à la présente invention. En examinant la figure
de bas en haut, on voit tout d'abord la couche de renfort 30 qui présente, localement,
une surépaisseur de matière formant le réceptacle 28 dans la cavité intérieure duquel
sont disposés le circuit intégré 24 et l'élément résonateur à quartz 26. Comme on
peut le voir sur la figure, et selon une variante de réalisation de l'invention, le
réceptacle 28 présente des logements 44 et 46 qui sont adaptés, en formes et en dimensions,
à la géométrie du circuit intégré 24 et du résonateur 26 respectivement. Comme dans
la figure précédente, la source d'énergie électrique 22 est une pile plate, par exemple
au lithium, disposée dans la partie amincie de la couche de renfort 30. On notera
que le circuit intégré 24, le résonateur à quartz 26 et la pile 22 affleurent la surface
supérieure de la couche de renfort 30. En conséquence, cette couche de renfort 30
présente une surface de contact parfaitement plane et régulière sur laquelle le circuit
imprimé 32 va pouvoir être laminé sans aucune difficulté. Ceci constitue un avantage
très important par rapport à l'art antérieur. En effet, dans les réalisations de l'art
antérieur dans lesquelles les différents composants de la montre sont disposés dans
l'épaisseur du bracelet, il apparaît des espaces vides entre ces composants. Par conséquent,
la couche ou le film qui est ensuite laminé sur les composants ne sera alors qu'en
contact partiel avec ces derniers. Il en résulte une moindre stabilité de la liaison
mécanique entre la couche ou le film et ces composants. Le circuit imprimé souple
32 cité ci-dessus est ensuite laminé sur la couche de renfort 30. Des jeux de pistes
conductrices 48 et 50 sont déposés sur le circuit imprimé 32. Ces pistes conductrices
48 et 50 permettent de relier entre eux le circuit intégré 24, l'élément résonateur
à quartz 26 et la source d'énergie électrique 22. Les cellules d'affichage 20 sont
constituées par des dépôts sélectifs 52 d'encre électronique. Comme expliqué précédemment,
les électrodes de commande des cellules d'affichage 20 sont déposées directement sur
la face supérieure 36 du circuit imprimé 32. Quant aux contre-électrodes, elles ne
sont pas directement imprimées sur les couches d'encre électronique 52, mais portées
par la face inférieure d'un film transparent 54 qui vient recouvrir ces couches d'encre.
Les électrodes de commande et les contre-électrodes n'ont pas été représentées pour
ne pas charger inutilement le dessin. Enfin, la couche de protection 42 qui peut porter,
le cas échéant, des motifs décoratifs ou autres, est laminée sur la face supérieure
du film transparent 50.
[0047] Les figures 4A à 4E représentent les différentes étapes de fabrication d'une montre
selon l'invention.
[0048] A la figure 4A, on voit le circuit imprimé souple 32 sur la face inférieure 34 duquel
sont montés les différents composants électroniques constituant la montre-bracelet
1, à savoir le circuit intégré 24, l'élément résonateur à quartz 26 et deux circuits
de commande 66 et 68 dont le rôle sera expliqué en détail en référence à la figure
5. Les composants de la montre 1 sont montés sur la face inférieure 34 du circuit
imprimé 32 par la technique dite "Surface Mounted Device" (SMD). Le circuit imprimé
32 est ensuite laminé sur la couche de renfort 30 de sorte que les composants de la
montre 1 viennent se loger dans le volume intérieur du réceptacle rigide 28. On constate
que les composants sont noyés dans une résine d'encapsulation 56 telle qu'un liquide
visqueux qui est ensuite mis dans les conditions nécessaires par se transformer en
adhésif solide isolant ou en élastomère. Il faut qu'il y ait un espace suffisant entre
les différents composants de la montre et le fond du réceptacle 28 pour pouvoir introduire
la résine 56.
[0049] A la figure 4B, la résine d'encapsulation 56 a polymérisé et s'est transformée en
adhésif solide. On dépose, par sérigraphie par exemple, sur la face supérieure 36
du circuit imprimé 32 un matériau 58 électriquement conducteur tel que, notamment,
un polymère, pour former les connexions électriques entre les différents composants
de la montre 1 ainsi que les électrodes de commande des cellules d'affichage 20.
[0050] A la figure 4C, on procède ensuite au dépôt sélectif de l'encre électronique 52 qui
va former les cellules d'affichage 20 mentionnées ci-dessus, puis on vient déposer
une nouvelle couche de matériau conducteur 58 pour constituer les contre-électrodes
desdites cellules d'affichage 20. On remarque la présence de deux plots de contact
60 et 62 qui permettent d'assurer la continuité électrique entre les électrodes de
commande et les contre-électrodes.
[0051] A la figure 4D, on recouvre les contre-électrodes d'une couche de protection 42 sur
laquelle peut être imprimé un décor.
[0052] La figure 4E montre le dispositif selon l'invention à l'état fini.
[0053] La figure 5 représente une variante de réalisation de la montre-bracelet 1 selon
l'invention. On constate, à l'examen de cette figure, que la source d'énergie électrique
22 est cette fois-ci logée dans le volume intérieur du réceptacle rigide 28. Cette
source d'énergie peut être une pile ou un accumulateur rechargeable. Dans ce dernier
cas, l'accumulateur peut être rechargé depuis l'extérieur ou bien être rechargé au
moyen d'une cellule solaire souple disposée entre les cellules d'affichage 20 et la
couche de protection 42. La pile ou l'accumulateur 22 est muni de deux brides de contact
64 qui viennent en contact électrique avec le circuit imprimé 32. La montre représentée
à la figure 5 comprend de plus, outre le circuit intégré 24 et le résonateur à quartz
26 déjà décrits, un premier et un second circuits de commande respectivement 66 et
68. Le premier circuit de commande 66 servira à commander l'affichage de la montre
1. En effet, lorsque les cellules d'affichage 20 sont réalisées à l'aide d'une encre
électronique, leur commande peut exiger des tensions électriques très élevées, de
l'ordre de 100 V. Il est alors avantageux de prévoir un circuit de commande séparé
du circuit intégré 24 qui ne servira plus alors qu'à élaborer les informations à afficher.
Le second circuit de commande 68, quant à lui, sert à contrôler les touches tactiles
16. En effet, une première solution, la plus simple, consiste à laisser les touches
tactiles 16 constamment sous tension, dans l'attente d'une utilisation de ces touches
par le porteur de la montre 1. Cette solution est néanmoins peu économique du point
de vue de la consommation électrique. Une seconde de solution consiste à utiliser
le circuit de commande 68 qui, à intervalles de temps réguliers, va contrôler si les
touches sont ou non actionnées par l'utilisateur. Si le circuit de commande 68 constate
qu'à un moment donné l'utilisateur veut se servir des touches tactiles 16, il activera
ces dernières.
[0054] La figure 6 est une vue en coupe simplifiée dans une montre selon l'invention munie
de boutons-poussoirs 70 noyés dans l'épaisseur du réceptacle 28. Ces boutons-poussoirs
70 sont identiques et se composent chacun d'une tige 72 ayant de préférence une forme
cylindrique, légèrement conique ou prismatique, orientée vers l'intérieur du réceptacle
28 de la montre 1. Comme il ressort clairement des figures 7 et 8, l'extrémité 74
des tiges 72 située à l'extérieur du réceptacle 28 est disposée en retrait par rapport
à la surface du fond dudit réceptacle 28. De la sorte, on procure un réceptacle 28
libéré de toute excroissance ou protubérance, ce qui améliore considérablement l'aspect
esthétique de la montre 1. D'autre part, comme les boutons-poussoirs 70 sont complètement
noyés dans le réceptacle 28, le risque de les actionner involontairement est inexistant.
On ne risque donc pas de déclencher une fonction horlogère par inadvertance, ce qui
permet de ne pas épuiser inutilement la pile 22. De même, les réglages de la montre
1 ne peuvent être modifiés sans l'intervention du porteur qui, à l'aide d'un élément
pointu tel que la pointe d'un stylo, peut actionner les boutons-poussoirs 70.
[0055] Les boutons-poussoirs 70 sont faits d'une seule pièce avec le réceptacle 28 de la
montre 1, ce qui permet de les fabriquer, par exemple par injection ou par moulage
d'une matière plastique, en même temps que ledit réceptacle 28. Les coûts de fabrication
de la couche de renfort 30 de la montre 1 comprenant des boutons-poussoirs 70 venant
de matière avec elle sont, on le comprendra aisément, très réduits.
[0056] Plus précisément, les tiges 72 des boutons-poussoirs 70 sont liées au réceptacle
28 par une partie 76 assez mince pour être légèrement flexible et permettre ainsi
une course longitudinale des tiges 72 et servir de ressort de rappel desdites tiges
72. On notera que le rappel des tiges 72 est assuré uniquement par l'élasticité de
la matière plastique dont est fait le réceptacle 28. Par conséquent, il n'est pas
nécessaire de prévoir de ressort de rappel ce qui, ici aussi, permet une réduction
substantielle des coût de fabrication.
[0057] La partie 76 par laquelle la tige 72 est raccordée au réceptacle 28 se présente sous
la forme d'une jupe circulaire qui s'ouvre vers l'intérieur du réceptacle 28 selon
un angle qui est choisi de façon à conférer à ladite jupe 76 une élasticité bien adaptée.
La jupe 76 se raccorde directement au réceptacle 28 et entoure complètement la tige
72, réalisant ainsi une étanchéité parfaite des boutons-poussoirs 70. On peut donc
s'affranchir des joints d'étanchéité qui sont habituellement employés en liaison avec
les boutons-poussoirs classiques, joints qui, comme on le sait, ont l'inconvénient
de s'encrasser et de durcir au fil du temps, ce qui occasionne des pertes d'étanchéité
pouvant être préjudiciables au bon fonctionnement de la montre.
[0058] Du côté intérieur du réceptacle 28, l'extrémité 78 de la tige 72 présente une surface
frontale qui peut avoir toute forme appropriée pour coopérer avec des contacts électriques
80 et 82 reliés, respectivement, au pôle positif de la source d'énergie électrique
22 et à une entrée du circuit intégré 24. A cet effet, la surface frontale peut être
métallisée ou recevoir une lamelle métallique 84. Sous l'effet d'une poussée manuelle
exercée sur l'extrémité 74 de la tige 72 située du côté extérieur du réceptacle 28,
la déformation de la jupe flexible 76 entraîne une course de la tige 72 jusqu'à une
position active représentée à la figure 8 dans laquelle elle relie électriquement
les deux contacts 80 et 82, ce qui permet d'introduire une instruction dans le circuit
intégré 24. Lorsque cette poussée est relâchée, la tige 72 est rappelée dans sa positon
de repos par l'élasticité de la matière plastique.
[0059] Selon une variante de réalisation, les boutons-poussoirs 70 peuvent également être
utilisés en liaison avec les touches tactiles 16. Une solution avantageuse consiste
en effet à commander l'activation et la désactivation de ces touches d'entrée de données
16 au moyen des boutons-poussoirs 70. Une première pression sur l'un des boutons-poussoirs
70 mettra la touche tactile 16 correspondante sous tension. L'utilisateur pourra alors,
au moyen de ladite touche tactile 16, corriger ou modifier l'une des informations
traitées et affichées par le dispositif portable selon l'invention. Une seconde pression
sur le même bouton-poussoir 70 désactivera ensuite à nouveau la touche tactile 16.
[0060] Il va de soi que la présente invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui
vient d'être décrit, et que des modifications et des variantes simples peuvent être
envisagées sans sortir du cadre de l'invention.
1. Dispositif électronique pour élaborer et afficher une information, comprenant un corps
souple (2) conformé pour pouvoir, par exemple, être fixé au poignet d'un utilisateur,
un ensemble électronique (18) pour élaborer l'information, au moins une cellule d'affichage
(20) pour afficher ladite information, et une source d'énergie électrique (22) pour
alimenter l'ensemble électronique (18), caractérisé en ce que le corps souple (2) présente en au moins un endroit de sa longueur une surépaisseur
de matière formant un réceptacle rigide (28) dans la cavité intérieure duquel est
disposé ledit ensemble électronique (18).
2. Dispositif électronique selon la revendication 1, caractérisé en ce que la source d'énergie électrique (22) est en outre disposée dans le réceptacle rigide
(28).
3. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le corps souple (2) comprend successivement une couche de renfort souple (30) formant
le fond dudit dispositif électronique (1) dans laquelle est agencé le réceptacle (28)
destiné à recevoir l'ensemble électronique (18) et, le cas échéant, la source d'énergie
électrique (22), un circuit imprimé souple (32) présentant une face inférieure (34)
et une face supérieure (36) respectivement tournées vers la couche de renfort (30)
et vers le haut du dispositif électronique (1), l'ensemble électronique (18) et la
source d'énergie électrique (22) étant fixés sur la face inférieure (34) du circuit
imprimé souple (32), tandis que la cellule d'affichage (20) est disposée sur la face
supérieure (36) dudit circuit imprimé souple (32), et une couche de protection souple
(42) recouvrant le circuit imprimé souple (32).
4. Dispositif électronique selon la revendication 3, caractérisé en ce que le circuit imprimé (32) est fixé sur la couche de renfort (30) au moyen d'une colle
en film mince ou au moyen d'une couche mince de colle liquide, et en ce que la couche de protection (42) est collée ou pressée à chaud sur le circuit imprimé
souple (32).
5. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'ensemble électronique (18) et, le cas échéant, la source d'énergie électrique (22),
disposés dans le réceptacle rigide (28) du corps souple (2), sont noyés dans une résine
d'encapsulation (56) qui est mise dans les conditions nécessaires pour se transformer
en adhésif solide isolant.
6. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le corps souple (2) est réalisé en l'une au moins des matières souples suivantes
: carton papier ou plastique.
7. Dispositif électronique selon la revendication 6, caractérisé en ce que le corps souple (2) comprend l'un au moins des matériaux plastiques souples suivants
:
ABS, polyamide, polycarbonate, polyester, polyéthylène téréphtalate, polyimide, polypropylène,
polyuréthane ou silicone.
8. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'ensemble électronique (18) comprend au moins un circuit intégré (24) adapté au
genre d'informations à élaborer et à afficher.
9. Dispositif électronique selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'ensemble électronique (18) comprend en autre un circuit base de temps formé par
un élément résonateur à quartz (26) et un diviseur de fréquence, ainsi que des compteurs
qui fournissent au circuit intégré (24) des informations horaires en réponse aux signaux
fournis par le circuit de base de temps.
10. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que l'ensemble électronique (18) comprend, outre le circuit intégré (24) destiné à élaborer
les informations à afficher, au moins un circuit de commande (66) destiné à commander
la cellule d'affichage (20).
11. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la source d'énergie électrique (22) est une pile ou un accumulateur rechargeable.
12. Dispositif électronique selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'accumulateur est rechargé depuis l'extérieur dudit dispositif électronique (1).
13. Dispositif électronique selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'accumulateur est rechargé par une cellule solaire souple.
14. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en ce que la cellule d'affichage souple (20) comprend au moins une cellule à cristaux liquides.
15. Dispositif électronique selon la revendication 14, caractérisée en ce que la cellule à cristaux liquides comprend deux plaques (38,40) qui la délimitent et
qui entourent la couche de cristal liquide, ces deux plaques (38,40) étant constituées
par des films minces de matière plastique souple.
16. Dispositif électronique selon la revendication 15, caractérisé en ce que la cellule à cristaux liquides est de type PDLC.
17. Dispositif électronique selon la revendication 14, caractérisé en ce que la cellule à cristaux liquides est constituée par une couche d'encre électronique
(52) fermée de capsules qui sont dispersées dans un liant et qui renferment un cristal
liquide ou une matière électrophorétique.
18. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 1 à 17,
caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (16) pour modifier manuellement l'information à afficher.
19. Dispositif électronique selon la revendication 18, caractérisé en ce que les moyens (16) pour modifier manuellement l'information à afficher comprennent au
moins une touche tactile.
20. Dispositif électronique selon la revendication 19, caractérisé en ce que la touche tactile est commandée par un circuit de commande (68) qui lui est propre
et qui contrôle, à intervalles de temps réguliers, si ladite touche tactile a été
activée par l'utilisateur.
21. Dispositif électronique selon l'une quelconque des revendications 19 ou 20, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un bouton-poussoir (70) qui commande l'activation et la désactivation
des touches tactiles (16).
22. Dispositif électronique selon la revendication 21, caractérisé en ce que le bouton poussoir (70), disposé vers l'intérieur du réceptacle rigide (28) de la
couche de renfort (30), est fait d'une pièce avec ledit réceptacle (28) et est disposé
en retrait par rapport à la surface extérieure de ce dernier.
23. Dispositif électronique selon la revendication 22, caractérisé en ce que le bouton-poussoir (70) comprend une tige (72) liée au réceptacle (28) par une partie
flexible (76) qui exerce sur la tige (72) une force de rappel élastique.
24. Dispositif électronique selon la revendication 23, caractérisé en ce que la partie flexible (76) se présente sous la forme d'une jupe circulaire qui se raccorde
directement au réceptacle (28) et entoure complètement la tige (72).