[0001] La présente invention concerne des systèmes utilisant des transpondeurs électromagnétiques,
c'est-à-dire des émetteurs et/ou récepteurs (généralement mobiles) susceptibles d'être
interrogés, sans contact et sans fil, par une unité (généralement fixe) dite borne
de lecture et/ou d'écriture. Généralement, les transpondeurs extraient l'alimentation
nécessaire aux circuits électroniques qu'ils comportent d'un champ haute fréquence
rayonné par une antenne de la borne de lecture et d'écriture. L'invention s'applique
à de tels systèmes, qu'il s'agisse de systèmes à lecture seule, c'est-à-dire comprenant
une borne se contentant de lire les données d'un ou plusieurs transpondeurs, ou de
systèmes à lecture-écriture dans lesquels les transpondeurs contiennent des données
qui peuvent être modifiées par la borne.
[0002] Les systèmes utilisant des transpondeurs électromagnétiques sont basés sur l'emploi
de circuits oscillants comprenant un enroulement formant antenne côté transpondeur
et côté borne de lecture-écriture. Ces circuits sont destinés à être couplés par champ
magnétique proche lorsque le transpondeur entre dans le champ de la borne de lecture-écriture.
[0003] La figure 1 représente, de façon très schématique et simplifiée, un exemple classique
de système d'échange de données entre une borne 1 de lecture-écriture et un transpondeur
10 du type auquel s'applique la présente invention.
[0004] Généralement, la borne 1 est essentiellement constituée d'un circuit oscillant série,
formé d'une inductance L1, en série avec un condensateur C1 et une résistance R1,
entre une borne 2 de sortie d'un amplificateur ou coupleur d'antenne (non représenté)
et une borne 3 de référence (généralement, la masse). Le coupleur d'antenne fait partie
d'un circuit 4 de commande du circuit oscillant et d'exploitation des données reçues
comprenant, entre autres, un modulateur/démodulateur et un microprocesseur de traitement
des commandes et des données. L'exploitation des données reçues se base sur une mesure
du courant dans le circuit oscillant ou de la tension à ses bornes. Le circuit 4 de
la borne communique généralement avec différents circuits d'entrée/sortie (clavier,
écran, moyen d'échange avec un serveur, etc.) et/ou de traitements non représentés.
Les circuits de la borne de lecture-écriture tirent généralement l'énergie nécessaire
à leur fonctionnement d'un circuit d'alimentation (non représenté) raccordé, par exemple,
au réseau de distribution électrique ou à des batteries.
[0005] Un transpondeur 10, destiné à coopérer avec une borne 1, comporte essentiellement
un circuit oscillant parallèle formé d'une inductance L2 en parallèle avec un condensateur
C2 entre deux bornes 11 et 12 d'entrée de circuits 13 de commande et de traitement.
Les bornes 11 et 12 sont, en pratique, reliées à l'entrée d'un moyen de redressement
(non représenté) dont des sorties constituent des bornes d'alimentation continue des
circuits internes au transpondeur. Ces circuits comprennent généralement, essentiellement,
un microprocesseur susceptible de communiquer avec d'autres éléments (par exemple,
une mémoire), un démodulateur des signaux reçus de la borne 1 et un modulateur pour
transmettre des informations à la borne.
[0006] Les circuits oscillants de la borne et du transpondeur sont généralement accordés
sur une même fréquence correspondant à la fréquence d'un signal d'excitation du circuit
oscillant de la borne. Ce signal haute fréquence (par exemple 13,56 MHz) sert non
seulement de porteuse de transmission mais également de porteuse de téléalimentation
à destination du ou des transpondeurs se trouvant dans le champ de la borne. Quand
un transpondeur 10 se trouve dans le champ d'une borne 1, une tension haute fréquence
est engendrée aux bornes 11 et 12 de son circuit résonnant. Cette tension, après redressement
et écrêtement éventuel, est destinée à fournir la tension d'alimentation des circuits
électroniques 13 du transpondeur. Pour des raisons de clarté, les moyens de redressement,
d'écrêtement et de fourniture d'alimentation n'ont pas été représentés en figure 1.
En retour, la transmission de données du transpondeur vers une borne s'effectue généralement
en modulant la charge constituée par le circuit résonnant L2, C2. La variation de
charge s'effectue au rythme d'une sous porteuse, dite de rétromodulation, de fréquence
(par exemple 847,5 kHz) inférieure à celle de la porteuse.
[0007] Les antennes de la borne 1 et du transpondeur 10 sont, en figure 1, matérialisées
par leurs schémas électriques équivalents, à savoir des inductances (en négligeant
les résistances série). En pratique, une borne 1 a une antenne plane L1 formée de
quelques spires (le plus souvent une ou deux spires) circulaires d'un diamètre relativement
important (par exemple d'une valeur donnée comprise entre quelques cm et 1 m) et l'antenne
L2 d'un transpondeur (par exemple, une carte du format carte de crédit) est formée
de quelques spires (le plus souvent entre deux et cinq spires) rectangulaires s'inscrivant
dans un diamètre relativement faible (spires de 5 à 8 cm de côté) par rapport au diamètre
de l'antenne L1.
[0008] La figure 2 est une vue en perspective schématique d'une borne et d'un transpondeur
illustrant un exemple classique d'antennes. Les circuits électroniques 4 de la borne
1, de même que le condensateur C1 et la résistance R1 sont généralement contenus dans
un socle 6. L'antenne L1 est, par exemple, portée par une plaquette de circuit imprimé
7 saillante du socle 6. En figure 2, on suppose que l'antenne L1 est constituée d'une
seule spire traversée, quand le circuit oscillant de la borne est excité par le signal
haute fréquence, par un courant I. Le sens indiqué du courant I est arbitraire et
il s'agit d'un courant alternatif. Côté transpondeur 10, on suppose qu'il s'agit d'une
carte à puce intégrant les circuits 13 et dont l'antenne L2 comprend deux spires rectangulaires
et coplanaires décrivant approximativement la périphérie de la carte 10. Le condensateur
C2 représenté distinct des circuits 13 est généralement réalisé en étant intégré à
la puce.
[0009] Les systèmes à transpondeurs classiques sont généralement limités en portée, c'est-à-dire
qu'à une certaine distance (d, figure 2) de la borne, le champ magnétique est insuffisant
pour téléalimenter correctement un transpondeur. Le champ minimal est généralement
compris entre 0,1 et 1 A/m selon la consommation du transpondeur qui diffère essentiellement
selon qu'il est ou non pourvu d'un microprocesseur.
[0010] La portée de téléalimentation dépend de la quantité de flux magnétique émis par la
borne ou lecteur, qui peut être "captée" par un transpondeur. Cette quantité dépend
directement du facteur de couplage entre les antennes L1 et L2, qui représente la
proportion de flux récupérée par le transpondeur. Le facteur de couplage (compris
entre 0 et 1) dépend de plusieurs facteurs parmi lesquels, essentiellement, la mutuelle
inductance entre les antennes L1 et L2 et la taille respective des antennes, et l'accord
des circuits oscillants sur la fréquence de la porteuse d'excitation haute fréquence.
Pour des tailles et une mutuelle inductance données, le couplage est maximal quand
les circuits oscillants de la borne et du transpondeur sont tous deux accordés sur
la fréquence de la porteuse de téléalimentation.
[0011] Une solution classique pour augmenter la portée consiste à augmenter la taille de
l'antenne L1 de la borne. Pour préserver le champ magnétique, on doit alors augmenter
l'intensité du courant du signal d'excitation dans le même rapport. Un premier inconvénient
d'une telle solution est qu'elle augmente la puissance nécessaire d'excitation du
système. Un deuxième inconvénient d'une telle solution est qu'une telle augmentation
de courant reste limitée par la constitution du générateur et requiert un dimensionnement
important des composants (en particulier, une section importante du conducteur constitutif
de l'antenne L1). De plus, les pertes sont proportionnelles au carré du courant.
[0012] Pour tenter de pallier ce deuxième inconvénient, une solution connue est d'utiliser,
pour des antennes relativement grandes (par exemple, de type portique), un circuit
oscillant parallèle côté borne. Ce circuit est alors attaqué en tension et non plus
en courant, ce qui conduit à une augmentation plus importante du courant dans l'antenne
(montée en circuit dit "bouchon") sans que ce courant circule dans le générateur.
Une telle solution présente l'avantage de limiter les pertes. Toutefois, cette solution
entraîne toujours une augmentation de la dépense énergétique (due à l'augmentation
de tension pour augmenter la puissance). En outre, le champ maximum au centre de l'antenne
L1 est généralement fixé par des normes.
[0013] Un autre inconvénient, présent surtout pour des antennes de taille relativement grande,
est que le champ magnétique n'est pas homogène en face de l'antenne, c'est-à-dire
que pour une distance donnée, l'intensité du champ magnétique varie fortement selon
la position où l'on se trouve dans un plan parallèle à l'antenne. Cet inconvénient
se cumule bien entendu au précédent quand on souhaite augmenter la portée en augmentant
la taille de l'antenne, c'est-à-dire la surface dans laquelle elle s'inscrit.
[0014] On connaît du document US5142292 une antenne associant en série plusieurs inductances
pour transmettre de l'énergie électromagnétique.
[0015] La présente invention vise à pallier les inconvénients des systèmes à transpondeurs
classiques.
[0016] L'invention vise, plus particulièrement, à améliorer le rendement de la borne, notamment,
en optimisant l'adaptation d'impédance du circuit oscillant.
[0017] L'invention vise également à améliorer la portée et/ou le niveau de signal disponible
à une distance donnée, d'une borne de lecture et/ou d'écriture de transpondeur.
[0018] L'invention vise également à améliorer l'homogénéité du champ magnétique produit
par une borne de lecture et/ou d'écriture de transpondeur.
[0019] L'invention vise également à proposer une solution qui soit compatible avec les systèmes
existants. Plus précisément, l'invention vise à proposer une solution ne nécessitant
aucune modification des transpondeurs et, de préférence, aucune modification des circuits
électroniques de la borne de lecture-écriture.
[0020] L'invention vise en outre à proposer une solution n'engendrant pas de consommation
énergétique supplémentaire notable.
[0021] Pour atteindre ces objets, la présente invention prévoit une antenne de production
d'un champ électromagnétique, comportant plusieurs cellules inductives planes en réseau,
associées électriquement en parallèle et constituant, en association avec au moins
un condensateur, un circuit oscillant propre à être excité par un signal haute fréquence.
[0022] Selon un mode de réalisation de la présente invention, toutes les cellules ont des
valeurs d'inductance identiques.
[0023] Selon un mode de réalisation de la présente invention, la fréquence de résonance
propre du circuit oscillant est choisie pour correspondre approximativement à la fréquence
du signal d'excitation.
[0024] Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'antenne est connectée en
série avec le condensateur.
[0025] Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'antenne est connectée en
parallèle avec le condensateur.
[0026] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le nombre de spires de chaque
cellule est choisi en tenant compte de la surface dans laquelle s'inscrivent les cellules
ensemble.
[0027] La présente invention prévoit également une borne de génération d'un champ électromagnétique
haute fréquence à destination d'au moins un transpondeur.
[0028] Selon un mode de réalisation de la présente invention, le circuit oscillant de la
borne comporte un condensateur de valeur supérieure à la valeur que ce condensateur
devrait avoir s'il était associé à une antenne de même taille mais constituée d'une
seule cellule.
[0029] Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres de la présente invention
seront exposés en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers
faite à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles
:
la figure 1, décrite précédemment, représente, de façon très schématique, un schéma
électrique d'un système à transpondeur classique ;
la figure 2, décrite précédemment, représente un exemple de formes d'antennes d'un
système à transpondeur classique ;
la figure 3A représente, de façon très schématique, un premier mode de réalisation
préféré d'une borne de génération d'un champ électromagnétique selon la présente invention
;
la figure 3B représente un schéma électrique simplifié du premier mode de réalisation
de la présente invention ; et
les figures 4A et 4B représentent, respectivement vue d'une première et d'une deuxième
face, un deuxième mode de réalisation d'une antenne selon la présente invention.
[0030] Les mêmes éléments ont été désignés par les mêmes références aux différentes figures.
Pour des raisons de clarté, les figures ont été tracées sans respect d'échelle et
seuls les éléments d'une borne ou d'un transpondeur qui sont nécessaires à la compréhension
de la présente invention ont été représentés aux figures et seront décrits par la
suite. En particulier, les circuits de traitement et d'exploitation des informations
échangées n'ont pas été détaillés pour être parfaitement classiques. Il s'agira, le
plus souvent, de circuits numériques dédiés ou programmables. En outre, l'invention
s'applique quel que soit le type de transpondeur (carte de type carte de crédit, étiquette
électronique, etc.) qu'il soit ou non pourvu d'un microprocesseur.
[0031] Une caractéristique de la présente invention est de prévoir une antenne en réseau,
c'est-à-dire constituée de plusieurs boucles ou cellules indépendantes et coplanaires
qui sont connectées en parallèle.
[0032] Les figures 3A et 3B représentent, de façon très schématique, un premier mode de
réalisation préféré d'une borne de génération d'un champ électromagnétique selon la
présente invention. La figure 3A illustre un exemple de réalisation structurelle à
rapprocher de la représentation de la figure 2. La figure 3B représente le schéma
électrique équivalent à rapprocher de la représentation de la figure 1.
[0033] Une borne 20 selon l'invention diffère essentiellement d'une borne classique par
son circuit oscillant. Pour le reste, on retrouve des circuits 4 de commande, d'exploitation
et de traitement des données, un socle 6 et un support 7 de l'antenne, par exemple,
une plaquette de circuit imprimé sur laquelle sont réalisées les pistes conductrices
formant l'antenne.
[0034] Selon l'invention, l'antenne 30 du circuit oscillant est constituée de plusieurs
cellules ou boucles coplanaires et non concentriques, c'est-à-dire placées ou réalisées
côte à côte sur le support 7, chaque cellule étant constituée d'une ou plusieurs spires
coplanaires et concentriques. Électriquement, cela revient à prévoir plusieurs (par
exemple, quatre) inductances L11, L12, L13 et L14 associées, de préférence, en parallèle.
[0035] On notera que l'association des inductances en réseau d'antennes doit être telle
que toutes les cellules génèrent des champs dont les lignes s'additionnent (sont toutes
dans le même sens).
[0036] Dans le mode de réalisation des figures 3A et 3B, le circuit oscillant lui-même est
un circuit parallèle ou "bouchon", c'est-à-dire que la résistance R1 et le condensateur
C1' sont connectés en parallèle sur l'antenne 30. En variante, on pourra monter une
antenne selon l'invention dans un circuit oscillant série, la résistance R1 étant
alors en série avec le condensateur C1' et l'antenne 30 (c'est-à-dire l'association
en parallèle des inductances L11, L12, L13 et L14). On pourra prévoir un circuit oscillant
parallèle ou série selon que l'on prévoit une attaque en courant ou en tension. Le
choix se fera, par exemple, en fonction de la puissance d'excitation requise.
[0037] D'autres schémas pourront bien entendu être envisagés pour associer les inductances
en parallèle sur un condensateur commun.
[0038] Le fait de prévoir plusieurs inductances distinctes pour former l'antenne présente
plusieurs avantages.
[0039] Un premier avantage de la présente invention est qu'en prévoyant plusieurs cellules
coplanaires pour former le circuit oscillant de la borne, les lignes de champ sont
plus homogènes dans l'axe de l'antenne (axe virtuel correspondant approximativement
à la normale au centre du cercle dans lequel s'inscrivent les cellules de l'antenne),
d'où il résulte que l'énergie reçue par le transpondeur dans le champ est également
plus homogène pour différentes positions de décalage latéral par rapport à l'axe de
symétrie du système.
[0040] Un autre avantage est que l'on garantit la faisabilité du circuit. En effet, en raison
des fréquences importantes (plusieurs dizaines de MHz) de la porteuse et du besoin
de taille (surface) de l'antenne pour augmenter la portée, la valeur du condensateur
requis pour une antenne classique peut devenir inférieure à la capacité parasite de
l'inductance, rendant la réalisation impossible. En prévoyant d'associer plusieurs
inductances en parallèle, on autorise le recours à un ou plusieurs condensateurs de
capacité plus importante, donc plus facilement supérieure aux capacités parasites
respectives des inductances. Dans l'exemple de la figure 3B, cela revient à dire que,
pour une surface équivalente d'antenne donnée, le fait de placer quatre inductances
en parallèle de même valeur (L11=L12=L13=L14=L) divise la valeur résultante (par exemple,
conduit à une inductance résultante L/4) et permet d'utiliser un condensateur C1'
de valeur 4 fois supérieure à celle qu'il aurait eue avec une seule cellule de même
valeur d'inductance. En effet, pour conserver l'accord du circuit oscillant sur la
fréquence (correspondant à une pulsation ω) du signal d'excitation, la relation 1/((L/4)*C1')=ω
2 doit être respectée.
[0041] Un autre avantage d'une association en parallèle des cellules constitutives de l'antenne
est qu'en diminuant la valeur de l'inductance équivalente, on diminue la surtension
développée à ses bornes et, par conséquent, le champ électrique parasite qui en résulte.
[0042] Un autre avantage de la présente invention est que sa mise en oeuvre ne nécessite
aucune modification du transpondeur. De plus, côté borne, la modification est mineure
dans la mesure où l'antenne de l'invention peut ne comporter, comme les antennes classiques,
que deux bornes de raccordement pour les circuits de la borne.
[0043] On notera que le condensateur C1' (figures 3A et 3B) pourra être remplacé par plusieurs
condensateurs respectivement associés aux différentes cellules. Toutefois, un avantage
de prévoir un condensateur commun à toutes les cellules est que cela permet de maximiser
sa valeur qui ne risque donc plus d'être du même ordre de grandeur que les capacités
parasites des inductances L11, L12, L13 et L14. Ainsi, le recours à un réseau de cellules
trouve un intérêt, en particulier (mais pas exclusivement), dans les systèmes de type
portique où le respect de la condition de taille globale de l'antenne de la borne
conduirait à un condensateur C1 (figure 1) trop petit. De plus, comme les condensateurs
peuvent être ajustables, il est préférable d'effectuer un seul réglage.
[0044] Les figures 4A et 4B représentent schématiquement, respectivement par une vue d'une
première face et d'une seconde face opposées, une antenne 40 selon un deuxième mode
de réalisation de l'invention. Les cellules y sont placées en "nid d'abeille". Par
exemple, six cellules L41, L42, L43, L44, L45 et L46 ayant la forme d'une spire hexagonale
sont disposées autour d'une septième cellule L47 également sous forme d'une spire
hexagonale. Une telle structure optimise l'homogénéité des lignes de champ. La figure
4A représente, par exemple, la première face d'un circuit imprimé sur lequel sont
réalisées les différentes cellules de l'antenne 40 et la figure 4B représente, par
exemple, la deuxième face de ce circuit permettant d'obtenir les interconnexions.
Un condensateur C1 est soit externe, soit réalisé dans le circuit imprimé (par exemple,
dans son épaisseur). Les deux extrémités de chaque spire L41, L42, L43, L44, L45 et
L46 et une extrémité de la spire centrale L47 sont reliées à des via 48 permettant
la traversée du circuit imprimé. Les premières extrémités sont reliées à une première
électrode du condensateur C1 en deuxième face (figure 4B). Les deuxièmes extrémités
des six premières spires retraversent le circuit (par des via 49) à l'intérieur de
la spire L47, pour être reliées, avec la deuxième extrémité de celle-ci, à la deuxième
électrode du condensateur C1 en première face (figure 4A). Pour simplifier la représentation,
seule la spire centrale L47 a été représentée (en pointillés) en figure 4B.
[0045] Dans l'exemple des figures 4A et 4B, on a considéré une association de cellules en
parallèle montée dans un circuit oscillant parallèle, mais on notera que l'optimisation
de l'occupation de surface obtenue par la structure en nid d'abeille peut être intéressante
dans une association en parallèle des cellules dans un circuit oscillant série.
[0046] Bien entendu, la présente invention est susceptible de diverses variantes et modifications
qui apparaîtront à l'homme de l'art. En particulier, le dimensionnement géométrique
et la valeur des inductances seront choisis en fonction de l'application et, notamment,
de la portée souhaitée, et des fréquence et puissance d'excitation souhaitées. Par
exemple, après avoir déterminé la taille des cellules et la valeur du condensateur,
on fixe le nombre de spires des antennes en fonctions des inductances souhaitées pour
respecter l'accord. De plus, le choix de la géométrie (circulaire, rectangulaire,
etc.) des antennes peut dépendre de facteurs (par exemple, le lieu d'implantation,
la forme de la borne, etc.) autres que ceux de la présente invention.
[0047] Pour déterminer le nombre de spires des cellules d'une antenne de l'invention, on
tiendra compte, de préférence, des caractéristiques suivantes.
[0048] En première approximation, on peut considérer que la valeur d'une inductance bobinée
dans un même plan est directement proportionnelle au carré du nombre de spires et
à la surface moyenne dans laquelle s'inscrivent les spires. Le champ magnétique H,
dans le plan et au centre d'une inductance circulaire de N spires de diamètre moyen
D, vaut approximativement N*I/D, où I représente l'intensité du courant. Selon l'invention,
on applique ce raisonnement en considérant que, quelle que soit sa forme (carrée,
rectangulaire, hexagonale, circulaire, ovale, etc.), une cellule s'inscrit dans un
cercle de diamètre D, de même que l'antenne constituée de la pluralité de cellules
s'inscrit dans un cercle de diamètre D'. A partir de ce postulat, on est en mesure
de déterminer le nombre de spires que doivent avoir les cellules selon les autres
paramètres que l'on se fixe. En particulier, on choisira de mettre l'accent sur l'inductance
équivalente ou sur le champ en fonction du type de borne et, plus précisément de la
taille globale souhaitée pour l'antenne.
[0049] En effet, pour une antenne d'une cellule, on peut considérer que l'inductance est
quatre fois plus grande pour deux spires que pour une. En supposant une excitation
par un même courant, le champ au centre et dans le plan de la cellule est doublé en
passant d'une à deux spires.
[0050] En appliquant ce raisonnement à une comparaison entre une antenne de grande taille
d'une seule cellule et une antenne de même taille de plusieurs cellules associées
en parallèle (électriquement) et s'inscrivant dans la même surface, on peut choisir
un nombre de spires relativement élevé si on souhaite privilégier l'augmentation de
champ et un nombre de spires relativement faible pour mettre l'accent sur une diminution
de l'inductance équivalente.
[0051] Par exemple, le champ résultant de 4 cellules en parallèle de 4 spires chacune est,
au centre de l'antenne, sensiblement le même que celui d'une cellule de même surface
globale et de 2 spires, alors que la valeur de l'inductance équivalente est divisée
par 4. C'est un effet particulièrement intéressant pour augmenter la valeur du condensateur
du circuit oscillant et s'affranchir des problèmes des capacités parasites dans les
antennes de grande taille.
[0052] A titre de comparaison, l'inductance équivalente de 4 cellules en parallèle de 8
spires chacune est approximativement la même que l'inductance d'une cellule de même
surface globale et de 2 spires alors que le champ résultant est, au centre de l'antenne,
approximativement doublé. On privilégiera donc ce cas pour des antennes de petite
taille.
[0053] Parmi les applications de la présente invention, on signalera plus particulièrement
les lecteurs (par exemple, les bornes ou portiques de contrôle d'accès, les distributeurs
automatiques de produits, les terminaux d'ordinateurs, les terminaux téléphoniques,
les téléviseurs ou décodeurs satellites, etc.) de cartes à puce sans contact (par
exemple les cartes d'identification pour contrôle d'accès, les cartes porte-monnaie
électroniques, les cartes de stockage d'informations sur le possesseur de la carte,
les cartes de fidélité de consommateurs, les cartes de télévision à péage, etc.).
1. Antenne (30, 40) de production d'un champ électromagnétique, caractérisée en ce qu'elle comporte plusieurs cellules inductives planes (L11, L12, L13, L14 ; L41, L42,
L43, L44, L45, L46, L47) en réseau, associées électriquement en parallèle et constituant,
en association avec au moins un condensateur (C1', C1), un circuit oscillant propre
à être excité par un signal haute fréquence.
2. Antenne (30, 40) selon la revendication 1, caractérisée en ce que toutes les cellules (L11, L12, L13, L14 ; L41, L42, L43, L44, L45, L46, L47) ont
des valeurs d'inductance identiques.
3. Antenne selon la revendication 2, caractérisée en ce que la fréquence de résonance propre du circuit oscillant est choisie pour correspondre
approximativement à la fréquence du signal d'excitation.
4. Antenne (30') selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle est connectée en série avec le condensateur (C1).
5. Antenne (30, 40) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle est connectée en parallèle avec le condensateur (C1').
6. Antenne (30, 40) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le nombre de spires de chaque cellule (L11, L12, L13, L14 ; L41, L42, L43, L44, L45,
L46, L47) est choisi en tenant compte de la surface dans laquelle s'inscrivent les
cellules ensemble.
7. Borne de génération d'un champ électromagnétique haute fréquence à destination d'au
moins un transpondeur, caractérisée en ce qu'elle comporte une antenne (30, 40) conforme à l'une quelconque des revendications
1 à 6.
8. Borne selon la revendication 7, caractérisée en ce que son circuit oscillant comporte un condensateur (C1') de valeur supérieure à la valeur
que ce condensateur devrait avoir s'il était associé à une antenne (L1) de même taille
mais constituée d'une seule cellule.