[0001] L'invention est relative à un dispositif pour laver des pièces de petit volume, notamment
des pièces d'horlogerie, ces pièces présentant essentiellement deux faces sensiblement
parallèles situées à une relative faible distance l'une de l'autre, cette distance
définissant le flanc de la pièce, ledit appareil étant destiné à être introduit dans
un récipient rempli d'un liquide de lavage ou de rinçage et il comprend au moins un
plateau baignant dans ce liquide pour supporter les pièces à laver, ce plateau étant
entraîné au moins dans un mouvement de rotation autour d'un axe le traversant.
[0002] C'est une opération courante que de laver des pièces de petit volume après leur fabrication.
En horlogerie elle est surtout appliquée à des pièces incluant des pierres servant
de palier. Ce sont en général des pièces présentant essentiellement deux faces parallèles
situées à une relative faible distance l'une de l'autre, comme des platines, des ponts
munis de pierre(s) ou des balanciers munis de pivots. Généralement percées au laser
et polies, les pierres présentent à l'intérieur du trou des résidus d'usinage qui,
après montage du pivot et un laps de temps assez court de fonctionnement, forment
un dépôt qui s'accumule hors du trou et en périphérie de ce dernier. Ce dépôt soit
vient entourer le pivot, soit vient s'insérer entre la pierre et la portée que présente
le pivot pour freiner ce dernier. Quand il s'agit de ponts d'ancre pour lesquels l'huile
est généralement prohibée, on comprendra que pour éviter toute baisse d'amplitude
par le phénomène qui vient d'être évoqué, le trou de la pierre doit présenter une
grande propreté. S'il s'agit de pivots de mobile où l'huile est utilisée, cette dernière
peut se mélanger aux résidus en question pour modifier sa viscosité, ce qui amène
un freinage du mobile et donc une consommation plus élevée d'énergie motrice. Enfin,
on signalera que le problème de propreté existe aussi pour les balanciers-spiraux
qui présentent des résidus de fabrication faisant suite notamment aux divers traitements
thermiques ou de mise en forme des spiraux.
[0003] La nécessité de laver les pièces - opération généralement suivie par un rinçage puis
un essorage - exige la mise en oeuvre d'appareils particuliers dont plusieurs peuvent
être obtenus sur le marché et qui satisfont dans les grandes lignes à la définition
donnée au premier paragraphe de cette introduction.
[0004] Il a été proposé pendant longtemps de déposer les pièces à laver en vrac dans un
panier percé de trous, ce panier étant immergé dans un liquide de lavage à propriétés
détergentes. Ce panier est entraîné en rotation à quoi s'ajoute parfois un mouvement
d'aller et venue dans un sens ascensionnel. Cette façon de procéder n'est pas satisfaisante
car les pièces peuvent soit s'attacher les unes aux autres laissant ainsi des zones
non touchées par le liquide de nettoyage, soit s'emmêler les unes aux autres et s'entrechoquer
de telle manière qu'elles sortent du bain chargées de défauts. Le panier lui-même,
formé généralement de treillis métalliques, n'est pas exempt de défaut : les soudures
liant les diverses parties dont il est formé vont en se dégradant jusqu'à polluer
le bain de lavage.
[0005] De plus, un treillis forme une barrière pour un flux de liquide, ce qui tend à limiter
le passage du liquide de lavage entre l'extérieur et l'intérieur du panier une fois
ce dernier immergé. Pour laver des platines ou des ponts de rouages aux dimensions
similaires, il est connu d'intégrer dans un panier en treillis métallique une structure
en plastique formée de plusieurs parois radiales en plastique définissant des logements
individuels pour ces platines ou ponts qui sont maintenus par ces parois radiales
dans une position non fixe, sensiblement verticale et radiale. Les parois présentent
seulement quelques trous circulaires de relativement petit diamètre. En plus du désavantage
du panier en treillis métallique susmentionné, le liquide de lavage ou de rinçage
a tendance à stagner dans les logements et les parois radiales limitent fortement
le flux de liquide pouvant arriver sur les grandes faces des pièces lorsque le panier
est entraîné en rotation. De ce fait, les pièces ne sont pas ou sont peu soumises
à un flux de liquide lors du mouvement de rotation, ce qui a pour conséquence de neutraliser
au moins partiellement l'effet de la rotation du panier. Or, la Demanderesse a observé
qu'un flux de liquide engendré par un mouvement de rotation d'un support de pièces
à laver augmente fortement l'effet du lavage si le flux de liquide atteint directement
les pièces.
[0006] Pour le lavage de balanciers-spiraux, il est connu d'utiliser l'appareil commercialisé
par la société JEMA SA et représenté ici à la figure 1, laquelle est une coupe partielle
dudit appareil. Cet art antérieur est un appareil permettant de laver des pièces d'horlogerie
puis de les rincer et de les essorer. L'appareil est constitué d'une pluralité de
plateaux 100, 101 empilés les uns sur les autres dans une cage ajourée par laquelle
les plateaux peuvent être entraînés en rotation. Les plateaux baignent dans un liquide
de lavage et supportent chacun une certaine quantité de pièces dont deux pièces 103
et 106 sont représentées sur la figure. La pièce 103 repose horizontalement dans un
logement constitué d'une sorte d'entonnoir 104 suivi d'un trou 105, pratiqués dans
le plateau 100. Comme il est nécessaire que la pièce soit maintenue en place quand
le plateau tourne, il a été prévu un second plateau 101 situé au-dessus du plateau
100, ce second plateau étant arrangé pour maintenir en place les pièces 103 disposées
sur le premier plateau, ledit second plateau portant à son tour d'autres pièces 106
maintenues en place par un troisième plateau (non représenté), etc. La figure 1 montre
aussi que les pièces 103 et 106 sont placées l'une sur l'autre ainsi que les trous
105 et 107 dont les diamètres sont suffisamment grands pour permettre au liquide de
lavage de circuler verticalement.
[0007] L'appareil qui vient d'être décrit présente plusieurs inconvénients.
[0008] D'une part le fait de devoir maintenir en place les pièces dans leur logement oblige
à réduire l'espace (p) entre les plateaux, ce qui réduit alors le flux de liquide
de lavage et entraîne donc une mauvaise circulation horizontale de ce liquide. De
toute façon ce flux horizontal a de la peine à atteindre la pièce puisque cette dernière
se trouve confinée dans un logement situé au-dessous de ce flux. On obtient ainsi
un lavage non satisfaisant ainsi qu'un rinçage, un essorage et un séchage imparfaits.
[0009] D'autre part, la proximité des plateaux entraîne le maintien par capillarité d'une
certaine quantité de liquide de lavage ou de rinçage quand l'appareil est vidé. Même
l'essorage et le séchage ne parviennent pas à débarrasser l'appareil et les pièces
qui s'y trouvent des résidus de liquide qui sont matérialisés sur la figure 1 par
des gouttes 109. Ainsi après essorage et/ou séchage, on peut ressortir des pièces
qui ne sont pas entièrement sèches, et présentant des taches.
[0010] La présente invention permet d'éviter tous les inconvénients qui viennent d'être
cités. Dans ce but, le procédé de lavage et le dispositif selon l'invention se distinguent
des autres procédés et dispositifs connus en ce que les pièces sont disposées sur
un plateau de manière que leurs grandes faces se dressent perpendiculairement audit
plateau en étant orientées radialement par rapport à l'axe le traversant et autour
duquel ce plateau est susceptible de tourner, sans que lesdites pièces soient maintenues
dans cette position par des parois verticales s'étendant depuis le plateau sur la
majeure partie de la distance séparant ce plateau d'un plateau voisin ou d'un couvercle
supérieur.
[0011] La présente invention donne de très bons résultats en particulier pour les balanciers-spiraux
montés dans leur intégralité, c'est-à-dire avec les deux plateaux et l'élipse.
[0012] Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description
qui va suivre, faite en regard au dessin annexé et donnant à titre explicatif, mais
nullement limitatif, une forme avantageuse de réalisation de l'invention, dessin dans
lequel :
- la figure 1 représente un art antérieur dont il a été fait mention ci-dessus,
- la figure 2 est une vue schématique et en perspective du dispositif de l'invention
qui présente une pluralité de plateaux sur lesquels reposent les pièces à laver,
- la figure 3 est une vue de dessus d'un des plateaux montré en figure 2,
- la figure 4 est une vue de dessus du plateau se trouvant immédiatement dessous le
plateau de la figure 3,
- la figure 5 est une vue en perspective d'une partie d'un des plateaux montrés en figure
2,
- la figure 6 est une vue de dessus d'une pièce introduite dans un des logements dont
est pourvu un des plateaux montrés en figure 2, et
- la figure 7 est une vue de profil de trois plateaux montrés en figure 2, deux de ces
plateaux portant une des pièces à laver.
[0013] La figure 2 est une vue schématique et en perspective du dispositif selon l'invention,
destiné à laver des pièces 1 de petit volume, notamment des pièces d'horlogerie. Ces
pièces 1 se caractérisent essentiellement par deux faces 2 et 3 sensiblement parallèles
situées à une relative faible distance (a) l'une de l'autre comme le montre mieux
la figure 6, la distance (a) définissant ce qu'on appellera ci-après le flanc 4 de
la pièce 1. Comme il a été déjà mentionné plus haut, cette pièce peut être un balancier,
muni ou non de son spiral, un rouage composé d'une roue avec son pignon, un renvoi,
une platine pourvue de pierres, un pont avec sa pierre, qu'il s'agisse d'un pont de
balancier ou d'un pont d'ancre ou enfin n'importe quelle autre pièce présentant un
plan principal étendu par rapport à l'épaisseur séparant les deux faces formant ce
plan principal. La figure 2 schématise encore un appareil comportant un récipient
5 rempli d'un liquide de lavage 6 et au moins un plateau 7 baignant dans ce liquide
pour supporter les pièces à laver 1. Le plateau 7 est entraîné au moins dans un mouvement
de rotation, matérialisé par la flèche A, par des moyens moteur non représentés.
[0014] Contrairement à ce qui est connu de l'art antérieur (figure 1) où les grandes faces
des balanciers-spiraux sont parallèles au plan du plateau, l'appareil de la présente
invention est remarquable en ce que ces pièces qu'il a pour but de laver sont disposées
sur le plateau de telle manière que les grandes faces qu'elles définissent se dressent
perpendiculairement audit plateau en étant orientées radialement vers l'arbre 8 le
traversant en son centre. C'est ce que montre la figure 2 où le balancier-spiral 1
repose sur le plateau 7 en ayant ses faces 2 et 3 dressées sensiblement perpendiculairement
audit plateau 7. Les faces 2 et 3 sont orientées au moins sensiblement radialement
par rapport à l'axe de rotation. Les avantages déterminants apportés par cette nouvelle
disposition apparaîtront ci-après au fur et à mesure du développement de la présente
description.
[0015] Le dispositif de la figure 2 comporte une pluralité de plateaux, soit les plateaux
7, 9, 10 et 11. Les plateaux sont séparés d'une distance (b) supérieure à un espace
pour lequel le liquide de lavage 6 peut y stagner par capillarité. Ainsi, contrairement
à ce qui a été expliqué à propos de l'appareil de l'art antérieur (figure 1), il n'y
a aucun risque ici de voir des gouttelettes de liquide rester sur le dispositif après
essorage. De plus, le liquide de lavage ou de rinçage peut circuler librement sur
les plateaux pour atteindre les pièces. La figure 2 montre aussi que le plateau supérieur
11 est coiffé par un couvercle 12 séparé du plateau 11 par la même distance (b). La
distance (b) est définie ici par un minimum au-dessous duquel elle ne doit pas s'abaisser.
En réalité cette distance (b) est généralement supérieure à ce minimum puisque dans
bien des cas la majeure partie des pièces est située entre deux plateaux.
[0016] La figure 2 montre encore que, dans le dispositif pris en exemple, les plateaux sont
tenus à distance l'un de l'autre seulement par un nombre limité d'entretoises agencées
de manière à laisser essentiellement libre l'espace séparant deux plateaux voisins
dans la région où sont disposées les pièces à laver. Seules les entretoises 13, 14
et 15 séparant le dernier plateau 11 du couvercle 12 ont été référencées ici. Ces
entretoises servent également de moyen de positionnement relatif pour deux plateaux
voisins.
[0017] La figure 2 montre enfin que l'arbre 8 est une tige traversant le couvercle 12 et
les plateaux. Cette tige comporte à sa première extrémité une tête conique 16 qui
vient s'appuyer sur le couvercle 12 et à sa seconde extrémité (cela n'est pas représenté,
mais facilement compréhensible), un filetage vissé dans un taraudage pratiqué dans
le plateau inférieur 7. On notera qu'un assemblage au moyen de l'arbre 8 n'est pas
indispensable et que les plateaux peuvent être placés dans une cage ajourée qui est
couplée aux moyens moteurs de l'appareil de lavage. De préférence, ce panier ne présente
pas de treillis agencé en périphérie.
[0018] On a dit plus haut que les pièces à laver sont disposées sur le plateau de telle
manière que leurs faces se dressent au moins sensiblement perpendiculairement audit
plateau et orientées radialement vers l'arbre le traversant. Pour permettre cette
disposition particulière, la figure 2 montre que le balancier-spiral 1 est disposé
dans un logement 17 pratiqué dans le plateau 7. Ce logement comporte des moyens d'immobilisation
de la pièce 1 non seulement pour la tenir dans la position requise mais encore pour
la maintenir dans cette position au moment où le plateau est entraîné en rotation.
On comprendra en effet que, du fait de cette rotation, la pièce doit résister au flux
de liquide qui s'exerce sur ses faces situées perpendiculairement à ce flux. On remarquera
ici que pour assurer une bonne efficacité de lavage, on arrangera le logement de façon
à ce qu'au moins la ou les partie(s) de la pièce 1 nécessitant un lavage particulièrement
efficace émerge(nt) du plateau sur lequel elle repose.
[0019] On va décrire maintenant une manière préférée de réaliser le logement 17 dont on
vient de parler. On se référera pour cela aux figures 5, 6 et 7. La figure 5 est une
vue en perspective d'une partie du plateau 7 montré en figure 2. On y voit deux logements
17 permettant chacun de maintenir en place un balancier-spiral 1 (seul le balancier
étant dessiné). Le logement 17 consiste en un trou circulaire 18 traversant le plateau
7 et en une rigole 19 traversant diamétralement le trou 18 selon une direction radiale
par rapport à l'axe de rotation du dispositif. La rigole 19 est donc orientée vers
l'arbre 8 traversant le plateau 7 par un trou 30. La figure 5 montre que le logement
17 présente deux arêtes 20 et 21 formées aux endroits où le fond 22 de la rigole 19
débouche dans le trou 18. Comme on le voit sur la figure 7 (qui est une vue de profil
de trois plateaux 7, 9 et 10 portant, les deux premiers, des pièces 1), chaque pièce
repose par son flanc 4 sur les arêtes 20 et 21 qui viennent d'être définies. Cette
disposition permet donc de satisfaire aux conditions requises par l'invention, à savoir
que les pièces soient dressées au moins sensiblement perpendiculairement au plateau
tout en étant orientées radialement vers l'arbre le traversant. Cette disposition
permet également de limiter au maximum les surfaces de contact entre la pièce et le
plateau. Ici cette surface de contact se réduit aux deux arêtes 20 et 21 en contact
avec le flanc 4 de la pièce 1.
[0020] Si l'on se réfère maintenant à la figure 6 qui est une vue de dessus d'une pièce
1 introduite dans son logement formé du trou 18 et de la rigole 19, on s'aperçoit
qu'on a donné à la rigole 19 une largeur (e) légèrement supérieure à la largeur (a)
du flanc 4 de la pièce 1. Cette manière de faire permet au liquide de lavage d'atteindre
également les parties de la pièce qui autrement seraient obturées par les parois de
la rigole et donc non atteintes par le flux nettoyant et de permettre une mise en
place aisée des pièces à laver.
[0021] En revenant à la figure 7, on remarquera que les pièces à laver sont maintenues à
la verticale entre deux plateaux. Il s'agit bien sûr de les y maintenir quand les
plateaux sont en mouvement et de les empêcher donc de sortir de leur logement respectif.
Dans ce but, la pièce 1 pénètre dans le trou 18 au-delà du fond (22) de la rigole
19, la profondeur (P) de cette rigole et la distance (D) de pénétration au-delà du
fond de cette rigole étant sensiblement supérieures à la distance (d) qui sépare le
haut de la pièce 1 du plateau 9 se trouvant au-dessus. Grâce à cette disposition,
la pièce ne parviendra jamais à sortir de son logement, ni à rouler le long de la
rigole, ni à tourner dans le trou 18.
[0022] Les figures 3 et 4 montrent en plan deux plateaux identiques équipant le dispositif
de lavage, le plateau 9 de la figure 3 se trouvant au-dessus du plateau 7 de la figure
4. Les plateaux des figures 3 et 4 sont reliés par quatre entretoises 31 à 34. Ces
figures mettent en évidence la disposition circulaire des logements 17. On voit que
ces logements et donc les pièces qui y trouvent place sont disposées circulairement
sur chaque plateau selon au moins un cercle (C) ayant l'axe de rotation pour centre.
Dans l'exemple choisi, les pièces sont disposées selon cinq cercles concentriques
qui permettent de placer 68 pièces par plateau. Si le dispositif comporte quatre plateaux
comme le montre la figure 2, on pourra laver 272 pièces en même temps, alors que 5
plateaux peuvent supporter 340 pièces. Comme le montre encore les figures 3 et 4,
les plateaux 7 et 9 comportent un même nombre de trous 18 également disposés. Les
trous situés sur un même rayon sont traversés radialement par une seule rigole 19.
Deux rigoles 19 seulement ont été représentées aux figures 3 et 4 pour ne pas alourdir
le dessin. Le plateau 9 est situé au-dessus du plateau 7. Le plateau 9 se trouve décalé
angulairement - en l'occurrence d'un angle de 11,25° - par rapport au plateau 7 de
manière à ce que la projection droite du sommet des pièces supportées par ce plateau
7 tombe sur des zones exemptes de trous du plateau 9. Dans le présent exemple, cette
condition est réalisée car le décalage angulaire entre deux trous adjacents sur un
même cercle est d'au moins 22,5°, soit deux fois le décalage angulaire entre deux
plateaux voisins.
[0023] Ainsi la description qui vient d'être donnée montre-t-elle bien que l'appareil de
l'invention permet de laver, rincer, essorer puis sécher des pièces de petit volume
avec le plus grand soin et ceci pour un grand nombre de pièces simultanément. Ceci
est dû avant tout à la disposition verticale des pièces sur les plateaux et à leur
orientation radiale, ainsi qu'au fait que les parties essentielles à laver émergent
du plateau sur lequel elles reposent. Ainsi, le flux du liquide de lavage va-t-il
atteindre transversalement les grandes faces de ces pièces quand les plateaux sont
entraînés en rotation. Il en sera de même pour le liquide de rinçage. De même, après
l'essorage et l'opération de séchage, aucune gouttelette de liquide ne subsistera,
les plateaux étant éloignés l'un de l'autre de manière à ne pas retenir ce liquide
par capillarité. On notera encore que les trous prévus dans les plateaux aux endroits
de localisation des pièces permettent un flux du liquide par ces trous, en particulier
lors d'un mouvement selon la direction de l'axe de rotation.
[0024] La description ci-dessus montre bien aussi que les pièces sont correctement tenues
par leur base dans les logements décrits. Elles ne seront donc pas déplacées ou renversées
par le flux de liquide qu'elles reçoivent sur leurs faces principales. De même les
pièces seront bien maintenues en place lors de l'essorage pendant lequel elles sont
entraînées à haute vitesse.
[0025] Les pièces représentées ici pour illustrer l'invention sont des balanciers-spiraux
(voir figures 2, 6 et 7). On a mentionné plus haut que des platines et des ponts peuvent
aussi être lavés dans le même appareil. Dans le cas d'un lavage de ponts d'ancre,
on conformera les logements de positionnement de façon à ce que la pierre du pont
se trouve bien dans l'espace séparant deux plateaux de manière à ce qu'elle reçoive
pleinement le flux nettoyant.
[0026] Il est clair cependant que les logements pratiqués dans les plateaux devront être
conformés aux pièces à laver et qu'un plateau préparé par exemple pour un balancier
ne conviendra normalement pas au lavage d'autres pièces.
[0027] Bien que la figure 2 ne le montre pas, on percera avantageusement le couvercle 12
de trous répartis de manière similaire à ceux des plateaux 7 à 11 en omettant les
rigoles. On comprendra que ces trous, décalés angulairement par rapport aux trous
du plateau 11 pour assurer le maintien en position des pièces qu'il supporte, permettront
une meilleure circulation du liquide de lavage ou de rinçage en particulier selon
une direction parallèle à l'axe de rotation.
[0028] On remarquera finalement que les logements et leur répartition peuvent être différents
dans d'autres modes de réalisation. Par exemple, il n'est pas nécessaire, bien que
préféré, d'usiner des rigoles reliant les trous sur un même rayon de plateau. Dans
une variante simplifiée, les logements sont effectués par de simples fraisages radiaux
de largeur quelque peu supérieure à la distance séparant les deux faces parallèles
externes des parties de pièces destinées à être introduites dans ces fraisages. Dans
une autre variante, les rigoles sont conservées mais les trous présentent un profil
non circulaire, par exemple rectangulaire avec une largeur supérieure ou égale à celle
des rigoles.
1. Dispositif pour laver des pièces (1) de petit volume, notamment des pièces d'horlogerie,
ces pièces présentant deux faces (2, 3) sensiblement parallèles situées à une relative
faible distance (a) l'une de l'autre, cette distance définissant le flanc (4) de la
pièce, ce dispositif comprenant au moins un plateau (7) pour supporter les pièces
à laver et destiné à être introduit dans un récipient (5) rempli d'un liquide (6)
de lavage ou de rinçage, ledit au moins un plateau étant entraîné au moins dans un
mouvement (A) de rotation autour d'un axe de rotation qui lui est perpendiculaire,
caractérisé par le fait que les pièces sont disposées sur ledit au moins un plateau
avec leurs dites faces se dressant au moins sensiblement perpendiculairement au(x)
plateau(x) et étant orientées au moins sensiblement radialement par rapport audit
axe, sans que lesdites pièces soient maintenues dans cette position par des parois
verticales s'étendant depuis ledit au moins un plateau sur la majeure partie de la
distance séparant ce plateau d'un plateau voisin ou d'un couvercle supérieur.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comporte plusieurs
plateaux (7, 9, 10, 11) disposés coaxialement l'un sur l'autre et séparés l'un de
l'autre d'une distance (b) supérieure à un espace pour lequel le liquide de lavage
ou de rinçage peut stagner par capillarité entre deux plateaux voisins, le plateau
supérieur (11) étant coiffé par un couvercle (12).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la distance (b) séparant
un plateau (7) du plateau suivant (9) et le plateau supérieur (11) du couvercle (12)
est assurée par un nombre limité, notamment trois, d'entretoises (13, 14, 15) agencées
de manière à laisser essentiellement libre l'espace séparant deux plateaux voisins
dans la région où sont disposées les pièces à laver.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que les pièces
(1) sont disposées circulairement sur chaque plateau selon au moins un cercle (6)
ayant ledit axe pour centre.
5. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé par le fait qu'il est
prévu un arbre (8) formé par une tige traversant le couvercle et les plateaux, cette
tige comportant à sa première extrémité une tête (16) venant s'appuyer sur le couvercle
(12) et à sa seconde extrémité un filetage vissé dans un taraudage que comporte le
plateau inférieur (7), de manière à maintenir les plateaux assemblés.
6. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé par le fait que chacune
des pièces (1) est disposée dans un logement (17) pratiqué dans l'épaisseur d'un plateau,
ce logement comportant des moyens d'immobilisation de la pièce quand le plateau est
entraîné en rotation, ledit logement étant arrangé de façon à ce que la ou les partie(s)
de cette pièce à laver nécessitant un lavage et/ou un rinçage particulièrement efficace
émerge(nt) du plateau sur lequel elle repose.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le logement (17)
consiste en un trou (18) traversant le plateau (7) et en une rigole (19) traversant
le trou radialement audit axe, ce trou et cette rigole étant dimensionnés de telle
manière que la pièce (1) repose par son flanc (4) sur deux arêtes (20, 21) formées
aux endroits où le fond (22) de la rigole (19) débouche dans le trou (18).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que la largeur (e) de
la rigole (19) est légèrement supérieure à la largeur (a) du flanc (4) de la pièce
(1), cette dernière pénétrant dans le trou (18) au-delà du fond (22) de la rigole
(19), la profondeur (P) de la rigole et la distance (D) de pénétration au-delà du
fond de cette rigole étant toutes deux sensiblement supérieures à la distance (d)
qui sépare le haut de la pièce (1) du plateau (9) se trouvant au-dessus.
9. Dispositif selon la revendication 7 ou 8, caractérisé par le fait que les plateaux
(7, 9, 10, 11) comportent un même nombre de trous (18) également disposés et que ces
plateaux sont décalés angulairement de manière à ce que la projection droite des sommets
des pièces supportées par un plateau particulier quelconque (9) sur le plateau (10)
se trouvant au-dessus de ce plateau particulier tombe sur des zones exemptes de trous.
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites
pièces sont des balanciers-spiraux montés.
11. Appareil pour laver des pièces, comprenant un récipient (5) pour un liquide de lavage
ou de rinçage, un dispositif pour supporter lesdites pièces et des moyens moteur pour
au moins entraîner en rotation ce dispositif, caractérisé en ce que ledit dispositif
est un dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9.
12. Procédé de lavage de pièces (1) de petit volume, notamment des pièces d'horlogerie,
à l'aide d'un récipient contenant un liquide de lavage ou de rinçage et d'un dispositif
servant de support pour lesdites pièces, ce dispositif comprenant au moins un plateau
supportant au moins une partie de ces pièces et étant susceptible d'être entraîné
en rotation autour d'un axe de rotation qui est perpendiculaire à ce plateau, ce procédé
étant caractérisé en ce que lesdites pièces sont disposées sur ledit au moins un plateau
de manière que les deux grandes faces qu'elles définissent sortent au moins sensiblement
perpendiculairement à ce plateau en étant orientées au moins sensiblement radialement
par rapport audit axe, ledit dispositif étant agencé de manière que ledit liquide
puisse circuler librement au-dessus dudit au moins un plateau dans la région où sont
disposées lesdites pièces, notamment lors d'un entraînement en rotation de ce dispositif,
de manière que lesdites pièces soient soumises à un flux de liquide sensiblement transversal
à leurs grandes faces lors d'un tel entraînement en rotation.
13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit au moins un plateau
est situé en-dessous d'un autre plateau ou d'un couvercle à une distance supérieure
à un espace permettant audit liquide de stagner par capillarité entre eux, ces deux
plateaux ou ce plateau et le couvercle étant séparés par un nombre limité, notamment
trois, d'entretoises agencées de manière à laisser essentiellement libre la région
où sont disposées lesdites pièces entre eux.