(19)
(11) EP 1 169 929 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.01.2002  Bulletin  2002/02

(21) Numéro de dépôt: 01810603.9

(22) Date de dépôt:  20.06.2001
(51) Int. Cl.7A43B 5/04, A43B 7/38, A43B 13/26
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 30.06.2000 CH 13022000

(71) Demandeur: LANGE INTERNATIONAL S.A.
1700 Fribourg (CH)

(72) Inventeur:
  • Orso, Piero
    36022 Cassola (VI) (IT)

(74) Mandataire: Meylan, Robert Maurice et al
c/o BUGNION S.A. 10, route de Florissant Case Postale 375
1211 Genève 12 - Champel
1211 Genève 12 - Champel (CH)

   


(54) Chaussure de ski alpin


(57) Chaussure de ski alpin dont la partie inférieure de la chaussure comprend, à l'avant et/ou à l'arrière, un trottoir de hauteur normalisée destiné au maintien de la chaussure sur un ski par un moyen de fixation avant et un moyen de fixation arrière, dans laquelle les trottoirs sont constitués, sur une partie de leur hauteur, d'une partie (4) inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure (2) et, sur le reste de la hauteur, au choix de l'utilisateur, d'une pièce rapportée amovible (8) fixable sous la partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure ou d'une pièce rapportée amovible (9) fixable sur le dessus de la partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure. Ceci permet de surélever la chaussure par rapport au ski.




Description


[0001] La présente invention a pour objet une chaussure de ski alpin dont la partie inférieure comprend, à l'avant et/ou à l'arrière, un trottoir de hauteur normalisée destiné au maintien de la chaussure sur un ski par un moyen de fixation avant et un moyen de fixation arrière.

[0002] Les chaussures de ski alpin modernes sont généralement équipées, à l'avant et à l'arrière, de plaquettes d'appui rapportées et fixées à la partie inférieure de la chaussure au moyen de vis, par exemple comme décrit dans le brevet US 5,214,865.

[0003] Les skis modernes, connus sous la dénomination "carving", c'est-à-dire des skis dont les côtés sont cintrés plus ou moins fortement, de telle sorte qu'ils vont en s'élargissant du milieu vers l'avant et vers l'arrière, permettent de réaliser aisément des virages de courbure régulière. Lors de la prise de carre, les jambes sont relativement fortement inclinées latéralement, de telle sorte que les chaussures, maintenues par des éléments de fixation conventionnels fixés directement sur le ski, ont tendance à toucher la neige et par conséquent à déstabiliser le skieur. Pour obvier à cet inconvénient, il est connu de monter des éléments de fixation de ski sur une plaque de surélévation. Une telle plaque est décrite par exemple dans la demande de brevet EP 0 908 203. Cette plaque de surélévation a toutefois pour effet d'augmenter le poids du ski et de contrarier le travail naturel du ski en flexion et en torsion.

[0004] L'invention a pour but de permettre la surélévation de la chaussure par rapport au ski sans utilisation de plaque de surélévation.

[0005] L'invention a également pour but de permettre de surélever le talon seul pour augmenter l'avancée de la chaussure et, par conséquent, de la jambe.

[0006] La chaussure de ski selon l'invention est caractérisée en ce que les trottoirs sont constitués, sur une partie de leur hauteur, d'une partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure et, sur le reste de la hauteur, au choix de l'utilisateur, d'une pièce rapportée amovible fixable sous la partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure ou d'une pièce rapportée amovible fixable sur le dessus de la partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure.

[0007] La partie inférieure de la chaussure peut être, par exemple, une partie de la coque ou une semelle rapportée.

[0008] Du brevet US 6,065,228 (EP 0 933 034), on connaît une chaussure de ski équipée de patins amovibles et interchangeables à l'avant et à l'arrière de manière à permettre d'adapter la semelle de la chaussure à différentes normes de fixation, par exemple en fixations de ski alpin, de surf des neiges ou de ski de randonnée. Une élévation de la chaussure utilisée avec une fixation de ski alpin normalisée n'est pas possible.

[0009] Lorsque la chaussure selon l'invention est utilisée avec les pièces rapportées fixées sous les parties des trottoirs solidaires de la partie inférieure de la chaussure, la chaussure est surélevée par rapport au ski d'une hauteur égale à l'épaisseur des pièces rapportées. La hauteur des trottoirs respecte la hauteur maximale autorisée par les normes. Si la chaussure est utilisée avec les pièces rapportées fixées sur le dessus des parties des trottoirs solidaires de la partie inférieure de la chaussure, la chaussure est semblable à une chaussure conventionnelle.

[0010] La modification de la chaussure peut être exécutée sans autre par l'utilisateur.

[0011] Le matériau de la partie inférieure de la chaussure est généralement le même que celui de la coque de la chaussure et ce matériau est généralement du polyuréthanne. Par contre, les pièces rapportées peuvent être en un matériau différent, voire en complexe multi-matériaux, présentant dans certaines zones un meilleur coefficient de glissement, ce qui a pour effet de faciliter le déclenchement de la fixation en cas de chute, et dans d'autres zones des caractéristiques d'adhérence renforcée évitant les chutes lors de la marche.

[0012] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, trois modes d'exécution de l'invention.

[0013] La figure 1 représente la mise en place d'une pièce rapportée sur le trottoir de la partie avant d'une chaussure selon un premier mode d'exécution.

[0014] La figure 2 représente séparément, en plan, la partie du trottoir avant solidaire de la partie inférieure de la chaussure et les deux pièces pouvant être rapportées sur cette partie avant.

[0015] La figure 3 représente la mise en place de la pièce rapportée sous le trottoir de la partie avant de la chaussure.

[0016] La figure 4 est une vue en plan d'un deuxième mode d'exécution de la pièce rapportée destinée à être fixée sous la partie avant de la chaussure.

[0017] La figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 4.

[0018] La figure 6 est une vue de côté de la partie avant de la chaussure munie de la pièce rapportée représentée aux figures 4 et 5.

[0019] La figure 7 est une vue en coupe verticale longitudinale de la portion représentée à la figure 6.

[0020] La figure 8 est une vue en plan, de dessous, d'un second mode d'exécution de la pièce destinée à être fixée sur la partie inamovible avant de la partie inférieure de la chaussure.

[0021] La figure 9 est une vue en coupe selon IX-IX de la figure 8.

[0022] La figure 10 est une vue en coupe longitudinale de l'avant de la chaussure munie de la pièce rapportée représentée aux figures 8 et 9.

[0023] La figure 11 est une vue en plan d'un troisième mode d'exécution de la pièce rapportée destinée à être fixée sous la partie avant de la chaussure.

[0024] La figure 12 est une vue en coupe selon XII-XII de la figure 11.

[0025] A la figure 1, on reconnaît une coque de chaussure 1 munie d'une partie inférieure 2. Dans le cas particulier, la coque est constituée de deux matériaux de rigidité différente, la partie inférieure 2 étant venue d'une pièce avec le matériau le plus rigide 3.

[0026] La partie inférieure 2 présente une partie saillante vers l'avant 4, que l'on distingue particulièrement à la figure 2. Cette partie 4 définit le contour du trottoir avant de la chaussure et sa hauteur correspond à une partie de la hauteur d'un trottoir normalisé. La partie 4 est traversée verticalement par deux trous circulaires 5 et 6 et elle présente une découpe frontale médiane 7 de forme sensiblement rectangulaire.

[0027] A la partie 4 peut être fixée, au choix, l'une des pièces 8 ou 9. La pièce 8 se présente sous la forme d'une plaque sensiblement rectangulaire de contour adapté au contour de la partie inférieure de la chaussure et de la partie 4. Elle est munie de deux tenons 10 et 11 perpendiculaires à la pièce 8 et légèrement coniques et, sur son bord antérieur, d'un tenon rectangulaire 12 de positionnement dirigé dans le même sens que les tenons 10 et 11 et de forme conjuguée à la forme du logement frontal formé par la découpe 7 de la partie 4 de la partie inférieure de la chaussure. Comme on peut le voir aux figures 1 et 3, la pièce 8 peut être fixée sous la partie inférieure de la chaussure par l'introduction des tétons 10 et 11 dans les trous 5 et 6 et du tenon de positionnement 12 dans la découpe 7. Le trottoir avant est dans ce cas constitué de la partie 4 et de la pièce 8 et la chaussure est surélevée.

[0028] La pièce 9 présente un contour épousant le contour de la partie saillante 4. Elle est également munie de deux tenons 13 et 14 identiques aux tenons 10 et 11 et d'un tenon de positionnement 15 identique au tenon 12. La pièce 9 peut être emboîtée et fixée à la partie 4 de la partie inférieure de la chaussure pour constituer le trottoir avant, comme représenté à la figure 1.

[0029] Le trottoir arrière de la chaussure est réalisé de la même manière que le trottoir avant et il peut être surélevé seul pour donner davantage d'avancée à la chaussure.

[0030] Le positionnement par tenons et trous pourrait être remplacé par tout autre moyen de positionnement approprié.

[0031] Aux figures 4 et 5 est représenté un deuxième mode d'exécution de la pièce destinée à être fixée sur la partie avant de la chaussure, c'est-à-dire une pièce correspondant à la pièce 8 des figures 1 à 3. Cette pièce 16 présente une forme générale et un contour identiques à ceux de la pièce 8. Elle en diffère en ce qu'elle présente une paroi frontale 17 s'élevant verticalement à son extrémité antérieure. Cette paroi 17 épouse le contour de la pièce 16 et s'étend sur ses angles arrondis, légèrement au-delà de la jonction des arcs de cercle avec les côtés parallèles de la pièce 16. A partir de l'extrémité supérieure de la paroi 17 s'étend en outre, vers l'arrière, une paroi horizontale 18. Comme on peut le voir aux figures 6 et 7, les parois 17 et 18, viennent coiffer la partie 4 inamovible du trottoir avant. La paroi 17 vient s'appliquer contre la paroi frontale de la partie 4 tandis que la paroi 18 vient sur la face horizontale supérieure de la partie 4.

[0032] La pièce 16 présente une face frontale sans discontinuité et dont la hauteur est au moins égale à 9 mm. Une telle face est particulièrement apte à coopérer avec les éléments d'une fixation de ski venant s'appuyer sur cette face frontale. Les parois 17 et 18 forment un logement dans lequel vient s'emboîter la partie 4 solidaire de la partie inférieure de la chaussure, de telle sorte que la pièce 16 est solidement maintenue sur la partie 4. En outre, comme on utilisera de préférence pour la pièce 16 un matériau présentant un coefficient de frottement inférieur à celui du matériau constituant la pièce 4, la mâchoire d'une fixation de ski s'appuiera avantageusement sur la paroi 18 plutôt que sur la partie 4. Comme représenté à la figure 7, la partie 4 pourra par conséquent être constituée d'une simple saillie de la coque 1 de la chaussure. La pièce 16 est en outre munie de 3 trous 19, 20, 21 pour le passage de vis de fixation à la chaussure.

[0033] La pièce destinée à être fixée sur le trottoir avant, c'est-à-dire la pièce correspondant à la pièce 9 du premier mode d'exécution, est représentée aux figures 8 et 9. Cette pièce 22, vue en plan, présente une courbure concave 23 destinée à épouser la forme de l'extrémité frontale de la coque 1 au-dessus de la partie inférieure de la chaussure. Le côté opposé au côté 23 présente une forme identique à celle de la pièce 16. Le long de ce côté la pièce 22 présente une paroi 24 perpendiculaire au plan de la pièce 22, cette paroi 24 étant identique dans sa forme et son extension dans le plan horizontal à la paroi 17 de la pièce 16. Comme la paroi 17, la paroi 24 présente une épaisseur d'environ 1,5 mm. La pièce 22 présente en outre deux tenons de positionnement 25 et 26 pour son positionnement sur la partie 4. La pièce 22 montée sur la chaussure est représentée en coupe à la figure 10. Dans l'exemple représenté, la pièce 22 avec sa paroi 24 forme une face frontale dont la hauteur minimale est de 14 mm. Le bord inférieur de la paroi 24 jouxtant le bord inférieur de la partie 4, respectivement de la partie inférieure de la chaussure 2, la hauteur de la face extérieure verticale de la pièce 22 va en augmentant en direction de l'arrière de la chaussure. A nouveau, la pièce 22 présente une surface extérieure verticale continue apte à coopérer de manière optimale avec des éléments d'une fixation de ski venant s'appuyer contre cette face.

[0034] Le troisième mode d'exécution représenté aux figures 11 et 12 est en fait une variante simplifiée de la pièce 16 représentée aux figures 4 à 7. Cette variante 16' se distingue du deuxième mode d'exécution par l'absence de la paroi horizontale 18 et par la présence de deux tenons de positionnement 27 et 28. Pour le reste la pièce 16' est identique à la pièce 16.


Revendications

1. Chaussure de ski alpin dont la partie inférieure de la chaussure comprend, à l'avant et/ou à l'arrière, un trottoir de hauteur normalisée destiné au maintien de la chaussure sur un ski par un moyen de fixation avant et un moyen de fixation arrière, caractérisée en ce que les trottoirs sont constitués, sur une partie de leur hauteur, d'une partie (4) inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure et, sur le reste de la hauteur, au choix de l'utilisateur, d'une pièce rapportée amovible (8;16;16') fixable sous la partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure ou d'une pièce rapportée amovible (9 ; 22) fixable sur le dessus de la partie inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure.
 
2. Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que les pièces rapportées (8;16;16') sont en matériau à faible coefficient de frottement.
 
3. Chaussure de ski selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que la partie (4) des trottoirs reliée inamoviblement à la chaussure présente sur leurs faces supérieure et inférieure des moyens de positionnement (5, 6) et en ce que les pièces rapportées présentent des moyens complémentaires de positionnement (10, 11, 13, 14 ; 27, 28).
 
4. Chaussure de ski selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens de positionnement sont constitués de trous (5, 6) et de tenons (10, 11, 13, 14 ; 27, 28).
 
5. Chaussure de ski selon la revendication 4, caractérisée en ce que les tenons sont tronconiques.
 
6. Chaussure de ski selon la revendication 4 ou 5, caractérisée en ce que les pièces rapportées (8, 9) présentent des tenons de positionnement (12, 15) s'engageant dans un logement frontal (7) des parties de trottoirs reliées inamoviblement à la partie inférieure de la chaussure.
 
7. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les pièces rapportées amovibles (16, 22 ; 16') destinées à être fixées à l'avant de la chaussure présentent une partie frontale (17, 24) venant se placer devant la face frontale de la partie (4) inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure.
 
8. Chaussure de ski selon la revendication 7, caractérisée en ce que ladite partie frontale est constituée d'une paroi (17) s'étendant de manière continue sur toute la partie frontale du trottoir avant destinée à venir en appui contre une partie de fixation de ski.
 
9. Chaussure de ski selon la revendication 7, caractérisée en ce que la pièce rapportée amovible (16) destinée à être fixée à l'avant de la chaussure et fixable sous la chaussure présente en outre une paroi horizontale (18) venant recouvrir au moins partiellement la face supérieure de la partie (4) inamoviblement solidaire de la partie inférieure de la chaussure.
 




Dessins



















Rapport de recherche