[0001] La présente invention est relative aux actionneurs de soupapes de moteurs à combustion
interne.
[0002] Un actionneur de soupape du type précité comporte généralement deux électroaimants
entre lesquels est ménagé un entrefer.
[0003] Dans l'entrefer est montée une palette magnétique liée à la soupape à actionner,
déplaçable par les électroaimants à l'encontre de ressorts de stockage d'énergie.
[0004] L'agencement ainsi constitué forme un oscillateur harmonique dans lequel le stockage
de l'énergie nécessaire à une commutation rapide est assuré par les ressorts et le
changement de position est contrôlé à l'aide des électroaimants.
[0005] Ce système est simple en apparence, mais il présente des limitations techniques.
[0006] Le contrôle de la position de la soupape est assuré au moyen des deux bobines des
électroaimants par application de courant qui génère un champ magnétique produisant
une force F.
[0007] Dans la phase de saturation, cette force est constante et non contrôlable par le
courant.
[0008] Hors saturation, cette force est proportionnelle au carré du courant injecté dans
les bobines et inversement proportionnelle au carré de l'entrefer.
[0009] Cette double non linéarité rend très difficile le contrôle de la soupape par les
électroaimants.
[0010] En effet, à grande distance, c'est à dire à une distance égale à 3 à 4 mm, la force
appliquée à la palette est très faible, ce qui diminue la plage d'utilisation et pose
un problème en ce qui concerne l'initialisation de l'actionneur.
[0011] A la distance intermédiaire comprise entre 1 et 3mm, la force est difficilement contrôlable
par le courant en raison de la dépendance quadratique précitée.
[0012] A faible distance, quand la soupape s'approche de son siège par exemple, la force
augmente très rapidement, pratiquement sans contrôle possible par le courant. Il se
produit un effet d'emballement responsable du bruit d'impact. Ce phénomène est tout
à fait comparable au claquement produit par l'électroaimant d'une porte de placard.
[0013] La force exercée sur la palette est toujours positive en raison de sa proportionnalité
au carré du courant d'alimentation des bobines.
[0014] Par conséquent, on ne peut ralentir la soupape si on constate une vitesse trop importante.
[0015] A ce problème relatif à la force s'ajoute la présence importante de courants de Foucault,
qui atténuent et retardent l'effet des bobines.
[0016] Afin de remédier à ces inconvénients, on était obligé jusqu'à présent, de rendre
plus complexe le dispositif de contrôle des soupapes, à l'aide de capteurs très performants
de position de la soupape, d'une électronique de contrôle précise et rapide, d'une
stratégie logicielle sophistiquée et d'avoir éventuellement recours à un amortisseur
mécanique.
[0017] Malgré ces accroissements de la complexité des moyens de commande et de contrôle,
les performances attendues en terme de vitesse d'impact risquent de rester insuffisantes
obligeant de mettre en oeuvre des moyens supplémentaires d'isolation acoustique.
[0018] A l'admission, l'actionneur doit être capable d'apporter l'énergie nécessaire à la
commutation. Il s'agit de compenser les pertes par frottement qui s'élèvent à 0,2
J environ pour une course ou levée de 8 mm de la soupape, et par conséquent de la
palette des électroaimants.
[0019] L'énergie apportée par un électroaimant sur l'ensemble de la course précitée, est
égale à l'intégrale de la force.
[0020] Cette énergie est relativement faible en raison de la forte décroissance de la force
pour les grandes valeurs d'entrefer.
[0021] Par exemple, à une vitesse de rotation du moteur de 6000 t/mn, sur un cycle à deux
temps, qui optimiserait l'utilisation de l'actionneur, la puissance utile serait de
20 W, ce qui est faible en regard de sa masse, de l'ordre de 1 kg et de son gros volume.
[0022] Pour un moteur thermique de 500 cm
3, de cylindré unitaire, on peut se satisfaire de telles dimensions bien qu'elles restent
un handicap.
[0023] Par contre, ces dimensions ne sont pas compatibles avec des cylindrées unitaires
plus faibles.
[0024] A l'échappement, l'énergie à fournir est de l'ordre de 1,4 J pour lutter contre la
pression dans la chambre du cylindre lors de l'ouverture de la soupape.
[0025] On a constaté lors d'essais que les actionneurs actuels sont insuffisants à l'échappement
et ne permettent pas de faire fonctionner le moteur à pleine charge.
[0026] En conclusion, l'actionneur actuel a une puissance volumique faible qui limite son
utilisation pour commander des soupapes d'admission de moteurs de cylindrée unitaire
supérieure ou égale à 500 cm
3.
[0027] Le rendement d'un actionneur est le rapport entre l'énergie mécanique restituée (utile)
et l'énergie électrique consommée. II est de l'ordre de 30%, les pertes étant dues
principalement aux courants induits et aux pertes par effet Joule.
[0028] Un tour de moteur a une durée de 60 ms à 1000 t/mn, alors qu'une transition de soupape
dure environ 3,5 ms. On voit bien qu'à bas régime, le système est statistiquement
très souvent dans une position stable, soit ouverte, soit fermée.
[0029] Pour maintenir la soupape dans la position ouverte ou fermée, on applique un courant
dans la bobine du côté concerné, afin de lutter contre la force du ressort qui tend
à ramener la soupape en position intermédiaire.
[0030] L'actionneur se prête bien à ce fonctionnement, puisque la force produite par l'électroaimant
est naturellement élevée à entrefer nul.
[0031] Toutefois, la consommation de courant électrique pèse lourd dans le calcul de la
consommation du véhicule qui se fait à un régime moyen de 1600 t/mn environ, représentatif
de l'utilisation réelle des véhicules qui contient beaucoup de conduite urbaine à
faible régime du moteur.
[0032] A titre d'exemple, 100 W électriques nécessitent environ 200 W pour le moteur thermique,
soit environ 1,5% de la consommation de carburant par cycle.
[0033] Or, la consommation de maintien pourrait être théoriquement nulle puisqu'elle ne
produit aucun travail.
[0034] En conclusion, la consommation de l'actionneur actuel est élevée et peut être réduite.
[0035] Les actionneurs actuels présentent une hauteur relativement importante en raison
de l'empilage de ressorts, de deux électroaimants et d'un plateau d'actionnement ou
palette.
[0036] En stationnement, sur les moteurs des véhicules actuels, il y a toujours un cylindre
en compression.
[0037] Le moteur assure ainsi un frein de parcage complémentaire que certains utilisateurs
exploitent comme frein additionnel au frein à main, notamment dans les côtes.
[0038] Lorsqu'on utilise les actionneurs électromagnétiques, les soupapes sont en position
d'équilibre au milieu, de sorte que toutes les chambres du moteur sont à la pression
atmosphérique et il n'y a plus de freinage complémentaire possible.
[0039] Enfin, l'actionneur lui-même est relativement bon marché en raison de sa simplicité,
mais l'électronique de commande associée ainsi que le capteur de position de la soupape,
sont complexes et donc chers.
[0040] L'invention vise à remédier aux inconvénients des actionneurs électromagnétiques
de soupapes classiques en créant un actionneur, qui tout en étant d'un prix de revient
relativement peu élevé, présente des performances améliorées dans l'ensemble des domaines
évoqués plus haut.
[0041] Elle a donc pour objet un actionneur électromagnétique de soupape de moteur à combustion
interne comprenant deux électroaimants comportant chacun une bobine d'alimentation,
une palette magnétique disposée entre les deux électroaimants, liée à un organe d'entraînement
de la soupape à l'encontre de l'action d'au moins un ressort de stockage d'énergie
de commutation de ladite soupape, caractérisé en ce que dans le corps magnétique d'au
moins un électroaimant est interposé un aimant permanent dont l'aimantation se combine
au champ engendré dans ledit corps par la bobine d'alimentation.
[0042] Suivant d'autres caractéristiques :
- les corps magnétiques des deux électroaimants définissant entre eux un entrefer dans
lequel ladite palette est montée déplaçable à l'encontre d'au moins un ressort antagoniste
de stockage d'énergie de commutation, un aimant permanent est interposé dans le corps
magnétique de chaque électroaimant ;
- l'aimant permanent est interposé dans le corps magnétique de l'électroaimant du haut
;
- le corps de chaque électroaimant comporte deux pièces polaires, un aimant permanent
étant interposé entre les deux pièces polaires du corps de chaque électroaimant ;
- l'aimant permanent est disposé dans le corps de l'électroaimant de manière que l'aimantation
de l'aimant permanent soit parallèle au champ engendré dans ledit corps par la bobine
d'alimentation correspondante ;
- l'aimant permanent est disposé dans le corps de l'électroaimant de manière que l'aimantation
de l'aimant permanent soit incliné par rapport au champ engendré dans ledit corps
par la bobine d'alimentation correspondante.
[0043] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels
:
- la Fig.1 est une vue schématique d'un premier mode de réalisation d'un actionneur
électromagnétique à deux électroaimants suivant l'invention ;
- la Fig.1a est une vue schématique partielle d'une variante de l'actionneur de la Fig.
1 ;
- la Fig.2 est une vue schématique en coupe d'un autre mode de réalisation de l'actionneur
électromagnétique de soupape à deux électroaimants suivant l'invention ;
- la Fig.3 est une vue schématique en coupe d'encore un autre mode de réalisation de
l'actionneur électromagnétique de soupape suivant l'invention; et
- la Fig.4 est un graphique comparatif de la force exercée sur la palette d'un actionneur
pourvu ou non d'un aimant permanent.
[0044] L'actionneur électromagnétique de soupape représenté à la figure 1, comporte deux
électroaimants 1,2 comprenant chacun un corps 3,4 en tôle magnétique feuilletée portant
une bobine d'alimentation respective 5,6. Les faces des électroaimants 1,2 tournées
l'une vers l'autre, définissent entre elles un entrefer 7 d'une valeur correspondant
à la levée d'une palette 8 en matériau magnétique fixée à une extrémité d'une tige
9 d'actionnement d'une soupape 10 de moteur à combustion interne.
[0045] La tige 9 traverse le corps 4 de l'un des électroaimants 2 entre lequel et un logement
12 ménagé dans la paroi de culasse C d'un moteur, sont disposés deux ressorts antagonistes
13,14 de stockage d'énergie entourant la tige d'entraînement 9 et la queue 15 de la
soupape à actionner.
[0046] Le ressort 13 prend appui d'une part sur le corps 4 de l'électroaimant 2 et d'autre
part, sur une pièce de liaison 16 de la tige 9 avec la queue 15 de la soupape 10.
Le ressort 14 prend appui entre ladite pièce de liaison 16 et le fond du logement
12 ménagé dans la paroi de la culasse C.
[0047] Suivant l'invention, les corps 3 et 4 des électroaimants 1 et 2 comportent chacun
deux pièces polaires 18,19,20,21 entre lesquelles sont insérés des aimants permanents
respectifs 22,23.
[0048] Les bobines d'alimentation 5,6 sont enroulées autour des branches des pièces polaires
18,19,20,21 entre lesquelles sont interposés les aimants respectifs 22,23.
[0049] Les pièces polaires 18 à 21 comportent respectivement des branches 24,25,26,27qui
définissent deux à deux, l'entrefer 7 dans lequel est montée déplaçable la palette
8 de l'actionneur.
[0050] L'adjonction d'un aimant en série dans le circuit magnétique de chaque bobine 5,6,
permet, lorsque la soupape est en positon fermée ou ouverte, de disposer d'une force
de maintien permanente importante sans consommation de courant.
[0051] Sa étant la section d'un aimant et Se étant la section de l'entrefer, l'utilisation
d'une section Sa supérieure à Se permet d'amplifier le champ créé par l'aimant permanent.
On peut ainsi utiliser si l'on le souhaite un aimant en ferrite relativement bon marché.
[0052] L'épaisseur de l'aimant mesuré dans le sens de son aimantation, est en principe assez
réduite afin que les bobinages 5 et 6 restent efficaces pour le pilotage du système.
[0053] Selon une variante non représentée, on ne place un aimant que dans l'électroaimant
de fermeture qui est le plus utilisé.
[0054] Au cours de la phase d'approche d'une butée, on bénéficie également de la force de
l'aimant correspondant.
[0055] Pour le décollage, c'est le contraire, car il faut appliquer un courant négatif pour
réduire ou annuler le champ créé par l'aimant correspondant.
[0056] Sur la figure 4, on a représenté un graphique de la force F
1 qu'il est possible d'obtenir en fonction de l'entrefer e1 entre un électroaimant
et la palette mobile pour un électroaimant non polarisé et un électroaimant polarisé
suivant l'invention.
[0057] La courbe en trait plein représente la variation de la force en fonction de l'entrefer
pour un électroaimant polarisé, c'est à dire pourvu d'un aimant permanent alors que
la courbe en pointillés représente la variation de la force en fonction de l'entrefer
pour un électroaimant non polarisé.
[0058] La force exercée sur le plateau par l'électroaimant est donnée par la relation :
avec J = aimantation de l'aimant
Sa = Section de l'aimant
Se = Section de l'entrefer
la = largeur de l'aimant / épaisseur
S = Section du plateau sur laquelle s'applique la force
e = entrefer
[0059] Pour attirer le plateau ou palette, la force à grande distance, c'est à dire pour
un entrefer important, est plus importante. La zone de contrôle est donc

plus étendue.
[0060] Pour des entrefers inférieurs au millimètre, l'actionneur polarisé est moins sensible
à la saturation et donc plus facile à contrôler.
[0061] Le contrôle de la force par le courant est beaucoup plus facile car elle varie en
(Bala + µ
0.nl)
2.
[0062] Dans cette relation :
- Ba = champ créé par l'aimant permanent,
- la = largeur de l'aimant,
- n = nombre de spires de la bobine d'alimentation.
[0063] Quand I n'est pas trop grand, une variation dl se traduit par une variation linéaire
de la force en 2.Ba.la.µ
0.n.dl.
[0064] De même, au lieu d'être proportionnelle à

, e étant l'entrefer, la force varie en

Se = section de l'entrefer, Sa = section de l'aimant.
[0065] La sensibilité à l'entrefer est donc très réduite.
[0066] L'actionneur polarisé est bien plus facilement pilotable et doit permettre d'atteindre
beaucoup plus facilement des vitesses d'impact très faibles.
[0067] La puissance utile d'un actionneur polarisé par rapport à son volume peut être multipliée
par un facteur égal au moins à 2 vis à vis de celle d'un actionneur non polarisé.
[0068] En ce qui concerne la consommation électrique, le rendement de l'actionneur polarisé
est fortement amélioré par rapport à celui d'un actionneur non polarisé.
[0069] On réduit la consommation aisément de 30% à 6000 t/mn et de 60% à 1500 t/mn en raison
de l'absence de consommation de maintien.
[0070] L'actionneur polarisé présente un encombrement à peu près voisin de celui d'un actionneur
dépourvu d'aimant permanent dans son circuit magnétique.
[0071] L'actionneur représenté partiellement à la Fig. 1a, comporte deux électroaimants
tels que l'électroaimant 1a comportant respectivement des corps tels que 2a en tôle
magnétique, tournés l'un vers l'autre portant chacun une bobine d'alimentation telle
que la bobine 3a. Une palette magnétique 8a est montée déplaçable entre les corps
en tôle magnétique des électroaimants.
[0072] La bobine d'alimentation telle que la bobine 3a est portée par une branche centrale
9a du corps 2a qui comporte en outre deux branches latérales 10a,11a. Dans la branche
centrale 9a est placé un aimant permanent 12a. Le second électroaimant de cette variante
d'actionneur est similaire à celui décrit en référence à la figure 1a et le reste
de l'actionneur est similaire à celui de la Fig. 1.
[0073] L'actionneur électromagnétique représenté à la figure 2, est du type comprenant également
deux électroaimants 30,31 dont les corps respectifs 32,33 en matériau magnétique,
par exemple en tôle feuilletée, sont chacun pourvus d'une bobine d'alimentation 34,35.
[0074] Les électroaimants 30,31 montés chacun sur des pièces de maintien d'extrémité 36,37
en matière amagnétique, définissent entre eux un entrefer 38 dont la valeur correspond
à la levée d'une palette ou plateau magnétique 39 porté par une tige 40 d'entraînement
d'une soupape 41. La tige 40 traverse les corps 32,33 des électroaimants 30,31 ainsi
que les pièces de maintien d'extrémité 36,37 qui comportent chacune un manchon borgne
42,43 fileté extérieurement et contenant un ressort 44,45 correspondant de stockage
d'énergie.
[0075] Chaque ressort 44,45 prend appui d'une part, contre le fond du manchon borgne 42,43
correspondant et d'autre part, sur un disque 46,47 en contact par sa face opposée
au ressort avec une extrémité correspondante de la tige 40 d'entraînement de la soupape
41.
[0076] La soupape 41 comporte une queue 49 qui prend appui sur la face du disque 47 opposé
à la tige 40, qui est entourée par le ressort 45 et qui traverse le fond du manchon
borgne 43, la tête 50 de ladite soupape coopérant avec un siège de soupape d'une culasse
de moteur (non représentée).
[0077] Comme dans le mode de réalisation de la figure 1, chacun des corps magnétiques 32,33
des électroaimants 30,31, comporte deux pièces polaires 51,52,53,54 respectivement,
entre lesquelles sont disposés des aimants permanents 55,56 dont la fonction est analogue
à celles des aimants permanents 22,23 du mode de réalisation de la figure 1.
[0078] On voit que les directions des aimantations des aimants permanents 55,56 sont parallèles
aux champs engendrés par les bobines d'actionnement 34,35 portées par les corps 32,33
des électroaimants 30,31.
[0079] L'actionneur électromagnétique représenté schématiquement à la figure 3 comporte
deux électroaimants 60,61 dont les corps en matériau magnétique par exemple en tôles
feuilletées, portent chacun une bobine d'alimentation 63,64.
[0080] Le corps de chaque électroaimant comporte deux pièces polaires 65,66 et 67,68 réunies
entre elles par un aimant permanent respectif 69,70 entouré par la bobine d'alimentation
correspondante 63,64.
[0081] Chacun des aimants permanents 69,70 est monté dans une branche centrale correspondante
71,72 formée par des portions correspondantes des pièces polaires 65,66 et 67,68.
Il est disposé dans la branche centrale de son circuit magnétique de façon inclinée,
de sorte que son aimantation soit inclinée par rapport au champ électromagnétique
engendré par la bobine d'alimentation 63,64 correspondante et se combine ainsi avec
ce dernier.
[0082] L'angle d'inclinaison du champ magnétique de chaque aimant permanent 69,70 par rapport
au champ engendré par la bobine 63,64 correspondante, est avantageusement choisi de
manière que l'extrémité de son côté longitudinal intérieur la plus écartée des branches
latérales des pièces polaires 65,66,67,68 se trouve à une distance d de ces branches
égale à la largeur de celles-ci.
[0083] Le montage de chaque aimant permanent 69,70 dans le corps de l'électroaimant correspondant
est réalisé en découpant les tôles des pièces polaires 65,66 et 67,68 de manière à
former entre les pièces polaires 65,66 d'une part et 67,68 d'autre part, des logements
recevant les aimants 69,70 respectifs.
[0084] Les faces des électroaimants 60,61 tournées l'une vers l'autre, définissent entre
elles un entrefer 74 d'une valeur correspondant à la levée d'une palette 75 en un
matériau magnétique fixée à une extrémité d'une tige 76 d'actionnement d'une soupape
77 de moteur de combustion interne.
[0085] Comme dans le mode de réalisation représenté à la figure 1, la tige 76 traverse le
corps de l'électroaimant 61 entre lequel et un logement 78 ménagé dans la paroi de
la culasse C d'un moteur, sont disposés deux ressorts 79,80 de stockage d'énergie
entourant la tige d'entraînement 76 et la queue 81 de la soupape à actionner.
[0086] La fonction d'un aimant en série dans le circuit magnétique de chaque bobine 63,64,
assure dans le mode de réalisation de la figure 3, le même effet que dans les modes
de réalisation précédents.
[0087] En outre, le fait d'incliner les aimants 69,70 par rapport à la direction des champs
engendrés par les bobines d'alimentation 63,64, permet de réduire considérablement
la hauteur des circuits magnétiques des électroaimants 60,61.
[0088] On peut donc ainsi réduire l'encombrement général de l'actionneur en particulier
en ce qui concerne son encombrement en hauteur, ce qui facilite sa mise en place sur
la culasse d'un moteur à combustion interne.
[0089] L'agencement qui vient d'être décrit présente vis à vis de l'état de la technique,
les avantages suivants.
[0090] Il permet un meilleur contrôle de la soupape grâce à la linéarité relative de la
force en fonction de l'entrefer, ce qui permet d'obtenir un gain en bruit.
[0091] La consommation électrique de maintien de la soupape en position est nulle ou très
limitée.
[0092] La consommation électrique de commutation est réduite par réduction des pertes par
effet Joule.
[0093] L'actionneur polarisé est globalement plus puissant et de ce fait mieux adapté à
une utilisation sur des soupapes d'échappement ou sur un moteur de plus faible cylindrée
unitaire.
1. Actionneur électromagnétique de soupape de moteur à combustion interne comprenant
deux électroaimants (1,2;30,31;60,61) comportant chacun une bobine d'alimentation
(5,6;34,35;63,64), une palette magnétique (8;39;75) disposée entre les deux électroaimants,
liée à un organe d'entraînement (9;40;76) de la soupape à l'encontre de l'action d'au
moins un ressort (13,14;44,45;79,80) de stockage d'énergie de commutation de ladite
soupape (10;41:77), caractérisé en ce que dans le corps magnétique d'au moins un électroaimant est interposé un aimant permanent
(22,23;55,56;69,70) dont l'aimantation se combine au champ engendré dans ledit corps
par la bobine d'alimentation (5,6;34,35;63,64).
2. Actionneur électromagnétique suivant la revendication 1, dont les corps magnétiques
des deux électroaimants (1,2;30,31) définissent entre eux un entrefer (7;38;74) dans
lequel ladite palette (8;39;75) est montée déplaçable à l'encontre d'au moins un ressort
antagoniste (13,14;44,45;79,80) de stockage d'énergie de commutation, caractérisé en ce qu'un aimant permanent (22,23;55,56) est interposé dans le corps magnétique de chaque
électroaimant (1,2;30,31;60,61).
3. Actionneur électromagnétique suivant la revendication 2, caractérisé en ce que l'aimant permanent est interposé dans le corps magnétique de l'électroaimant de fermeture.
4. Actionneur électromagnétique suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le corps de chaque électroaimant (1,2;30,31;60,61) comporte deux pièces polaires
(18,19,20,21;51,52,53,54;65,66,67,68), un aimant permanent (22,23;55,56;69,70) étant
interposé entre les deux pièces polaires du corps de chaque électroaimant.
5. Actionneur suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'aimant permanent est disposé dans le corps de l'électroaimant de manière que l'aimantation
de l'aimant permanent (22,23;34,35) soit parallèle au champ engendré dans ledit corps
par la bobine d'alimentation (5,6;34,35) correspondante.
6. Actionneur suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'aimant permanent est disposé dans le corps de l'électroaimant de manière que l'aimantation
de l'aimant permanent (69,70) soit inclinée par rapport au champ engendré dans ledit
corps par la bobine d'alimentation (63,64) correspondante.
7. Actionneur suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le corps (2a) de chaque électroaimant comporte une branche centrale (9a) et deux
branches latérales (10a, 11a), la bobine d'alimentation (3a), est disposée autour
de la branche centrale et l'aimant permanent (12a) est placé dans ladite branche centrale
du corps (2a).