Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne en tant que produit industriel nouveau une composition
aqueuse, notamment sous forme de gel, à base de H
2O
2, d'acides et d'ions de Ag
II, Ag
III, V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III. Elle concerne également un procédé de préparation, notamment quand lesdits ions
sont Ag
2+, et l'utilisation de cette composition dans le domaine de la désinfection, de l'hygiène
et/ou de la dépollution, d'une part, et dans le domaine du traitement de surface (en
particulier le nettoyage, le décapage et/ou la passivation), d'autre part.
Art antérieur
[0002] L'art antérieur le plus proche est constitué par le document de brevet WO-A-96/18301.
Avant la publication de ce document, on avait déjà proposé dans le passé des compositions
aqueuses désinfectantes contenant, les unes du peroxyde d'hydrogène et un mélange
acide carboxylique/peracide carboxylique du type RCO
2H/RCO
3H (où R est essentiellement CH
3 ou CH
3CH
2) (voir en particulier à cet effet EP-A-0370850, EP-A-0193416, EP-B-0087343, FR-A-2321301
et FR-A-2321302), et les autres du peroxyde d'hydrogène et des ions Ag
+ (voir notamment à cet effet US-A-3035698 et GB-A-2189394), lesdites compositions
aqueuses désinfectantes étant stabilisées dans chaque cas par un acide fort (essentiellement
H
3PO
4).
[0003] Ces compositions aqueuses désinfectantes antérieures, à savoir (i) celles du type
H
2O
2 + RCO
2H/RCO
3H + H
3PO
4 et (ii) celles du type H
2O
2 + Ag
+ + H
3PO
4, sont insuffisantes eu égard à leur absence d'efficacité sur plusieurs souches de
bactéries et de moisissures, et en particulier sur les souches de
Penicillium verrucosum.
[0004] Une technique plus récente et nettement plus efficace (notamment vis-à-vis desdites
souches de
Pénicillium verrucosum qui étaient résistantes aux deux types sus-visés de compositions aqueuses désinfectantes)
a été décrite dans WO-A-96/18301 précité, qui est incorporé ici à titre de référence.
Selon WO-A-96/18301, la technique préconisée fait appel à une composition aqueuse
désinfectante, d'hygiène et dépolluante, qui comprend dans de l'eau :
(A) H2O2,
(B) un mélange RCO2H/RCO3H (où R est CH3 ou CH3CH2),
(C) un composant d'argent en tant que source d'ions Ag+, et
(D) un agent stabilisant (principalement H3PO4),
le tableau IX de WO-A-96/18301 mettant en évidence la synergie de la composition
aqueuse contenant les composants A+B+C+D, par rapport aux compositions aqueuses contenant
les composants A+B+D et A+C+D.
[0005] Il se trouve que la solution aqueuse de A+B+C+D selon WO-A-96/18301 n'agit pas assez
rapidement quand il s'agit d'inhiber ou mieux de détruire les microorganismes, tels
que les bactéries, les moisissures, les virus et les algues microscopiques, en particulier
en fragilisant leur paroi, notamment par dégradation de leur biofilm, en perforant
leur paroi ou encore en empêchant leur pénétration dans les cellules de l'organisme
ou en protégeant lesdites cellules de leurs toxines.
[0006] Par ailleurs, les modalités opératoires décrites dans GB-A-2189394 en ce qui concerne
la préparation de la solution aqueuse concentrée en argent (i.e. le composant C ci-dessus)
en présence de H
3PO
4, d'une part, et celle de la solution aqueuse résultante concentrée en argent et en
peroxyde d'hydrogène et stabilisée (i.e. la solution aqueuse contenant A+C+D), d'autre
part, ne conduisent pas à la production d'ions Ag
2+ ni à celle d'ions Ag
3+.
[0007] En effet GB-A-2189394, qui préconise un procédé comprenant :
- le mélange d'un acide minéral fort (pH<1,6) avec un composant argent (un sel d'argent
ou un complexe d'argent), à une température de 50-60°C, le rapport molaire acide minéral
fort/composant argent étant supérieur ou égal à 1/1 ;
- le refroidissement du mélange résultant à une température de 25-30°C et l'ajout d'un
acide organique stabilisant avec éventuellement de la gélatine ; et,
- l'incorporation de H2O2 dans le mélange résultant,
cite (voir page 1 lignes 46-50) des composés d'argent (I) qui fournissent en milieu
acide fort des ions Ag
+, il s'agit de sels d'argent (I) et d'un sel complexe d'argent (I) à savoir AgNaCl
2, d'une part, et des composés d'argent (II) et (III) qui ne sont solubles qu'en milieu
basique, il s'agit d'oxydes d'argent (II) et (III) qui en milieu acide fort donnent
principalement de l'argent métallique
in fine, d'autre part.
[0009] Comme la mise en contact direct (i.e. sans stabilisant acide fort) de H
2O
2 et d'un composant d'argent est susceptible de provoquer une explosion, il faut mettre
en oeuvre un procédé différent de celui préconisé par GB-A-2189394 pour obtenir les
ions Ag
2+ utiles selon la présente invention.
[0010] Pour les mêmes raisons, les modalités opératoires décrites dans WO-A-96/18301 ne
permettent pas l'oxydation en milieu acide de l'argent (I) en argent (II) selon la
réaction : Ag
+ → Ag
2+ + e.
[0011] On sait que, selon US-A-5017295 et US-A-5078902, les ions Ag
2+ ont été présentés comme étant plus actifs en tant qu'agents bactéricides que les
ions Ag
+. Or il se trouve que les modalités opératoires fournies dans ces deux documents ne
favorisent pas l'obtention d'ions Ag
2+ ou Ag
2+ + Ag
3+ car eu égard à la réaction (2) ci-dessus l'oxyde d'argent (II) donne en milieu acide
un précipité d'oxyde d'argent (I). Ainsi, les réactions visées à l'exemple 1 de US-A-5017295
et aux exemples 1 et 2 de US-A-5078902, à savoir :


et

ne peuvent avoir lieu. De plus en reproduisant l'autre mode d'obtention d'ions Ag
2+ indiqué à l'exemple 2 de US-A-5078902, qui comprend la dissolution de AgO en milieu
alcalin puis l'addition d'une source d'oxydant [i.e. oxone (Na
2O
2)] pouvant donner du peroxyde d'hydrogène [cette addition est faite en milieu alcalin
(i.e. dans des conditions où H
2O
2 intervient en tant qu'agent réducteur)], la concentration résultante en ions Ag
2+ est très faible de sorte que le potentiel d'oxydo-réduction de la solution aqueuse
contenant Ag
+ et Ag
2+ est toujours inférieure à 650 mV (à 298 K). Ainsi selon US-A-5017295 et US-A-5078902
les effets bénéfiques tels qu'annoncés des ions Ag
2+ ne peuvent pas se manifester.
[0012] Enfin US-A-3702298 propose l'emploi d'ions Ag
3+ en tant que. moyen germicide. Cependant le mélange Ag
+ + Ag
2+ + Ag
3+ effectivement obtenu possède un potentiel d'oxydo-réduction allant de 0,15 mV à 0,4
mV, qui est nettement inférieur à celui recherché selon la présente invention qui
est supérieur à 1 000 mV.
[0013] On sait aussi que le molybdène intervient chez l'homme et les animaux à sang chaud
en tant que co-enzyme des enzymes détoxifiants localisés au niveau hépatique, tels
que les xanthine oxydase, aldéhyde oxydase et sulfite oxydase. Mo est essentiel pour
la transformation des bases puriques en acide urique, il favorise l'absorption intestinale
du fer et la rétention du fluor dans l'organisme.
[0014] On sait en outre de US-A-4995987 que les ions molybdate et tungstate ont été proposés,
en tant qu'agents inhibant la croissance des bactéries réduisant les sulfates, en
association avec des agents antimicrobiens. Le document US-A-4 995 987 ne décrit ni
ne suggère l'objet de la présente invention.
[0015] Dans le domaine du traitement des surfaces métalliques notamment pour les décaper
et/ou les passiver, on sait que les moyens classiques oxydants, tels que l'acide chromique,
les chromates et l'acide nitrique, sont considérés comme étant des produits nocifs
pour l'environnement.
[0016] On connaît par ailleurs de US-A-4537778 une composition aqueuse pour bain de bouche
ou rinçage buccal qui comprend 0,5-5 % en poids de H
2O
2, 3-15 % en poids d'éthanol, 0,5-2 % en poids d'un agent tensioactif non-ionique et
hydrosoluble du type polyoxypropylèneglycol polyoxyéthyléné, 0,3-2 % en poids d'un
agent tensioactif non-ionique et hydrosoluble du type monoester d'acide gras en C
10-C
18 avec du sorbitol polyoxyéthyléné, un édulcorant et un parfum. Cette composition peut
être amenée sous la forme d'une pâte ou d'un gel au moyen d'un épaississant ou respectivement
d'un agent gélifiant. L'agent gélifiant proposé est une gomme (gomme xanthane, gomme
guar), un interpolymère carboxylique décrit dans US-A-2798053 ou un polyol du type
PLURONIC® comportant 70 à 20 % de groupes hydrophobes et 30 à 80 % de groupes hydrophiles,
l'agent gélifiant préféré étant le PLURONIC® 127 (voir colonne 4, lignes 28-29, colonne
5 lignes 34 et 49, et colonne 6 lignes 5-6). Or il se trouve qu'un tel agent gélifiant,
qui est du type polymère organique, est dégradé plus ou moins rapidement (au bout
de quelques minutes à quelques jours) par les compositions oxydantes ayant un potentiel
rédox élevé (notamment un potentiel rédox supérieur ou égal à 800 mV).
[0017] On connaît enfin de DE-A-2659462 une composition pharmaceutique contenant un gel
de silice particulier, à savoir un hydrogel d'acide silicique qui intervient de façon
usuelle dans l'art galénique mais n'a jamais été utilisé dans des conditions très
oxydantes.
[0018] Enfin, l'art antérieur ne décrit ni ne suggère l'utilisation efficace d'ions contenant
un métal à un degré d'oxydation voisin (cas particulier de Ag
II) ou égal (cas de Ag
III, V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III et Tl
III) à sa valeur maximale, dans une composition désinfectante ou de traitement de surface.
But de l'invention
[0019] On veut pallier aux inconvénients précités de l'art antérieur, d'une part, et fournir
une nouvelle solution technique efficace et inattendue par rapport à l'enseignement
de l'art antérieur, d'autre part.
[0020] Selon un premier aspect de l'invention, l'on se propose de fournir une nouvelle solution
technique au problème de la désinfection et/ou du traitement de surface, qui soit
plus efficace en ce qui concerne la rapidité d'action que la solution technique préconisée
par WO-A-96/18301.
[0021] Selon un second aspect, l'on se propose de fournir une nouvelle solution technique,
qui présente une durée d'action allongée en vue d'obtenir une rémanence de l'activité
au cours d'une période de temps plus longue, notamment quand la surface à traiter
est inclinée ou verticale.
Objet de l'invention
[0022] La nouvelle solution technique selon l'invention pour aboutir au but précité est
fondée sur l'utilisation d'ions métalliques particuliers, à savoir des ions de Ag
II, Ag
III, V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III.
[0023] On préconise ainsi une composition aqueuse oxydante (I), qui est utile notamment
dans le domaine de la désinfection, de l'hygiène et de la dépollution, d'une part,
et dans le domaine du traitement d'une surface métallique (en particulier pour son
nettoyage, son décapage et/ou sa passivation) ou non métallique (notamment une surface
en matière plastique ou en céramique, notamment pour son nettoyage et/ou son décapage),
d'autre part, ladite composition, qui contient dans de l'eau du peroxyde d'hydrogène,
un mélange RCO
2H/RCO
3H (où R est un reste aliphatique en C
1-C
6 à chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée), et un agent stabilisant
qui est un acide fort, et, le cas échéant, des ions Ag
+, étant caractérisée en ce qu'elle renferme des ions d'au moins un métal M qui sont
des ions de Ag
II, Ag
III, V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III, la source L, qui fournit des ions de Ag
II ou des ions de Ag
II + Ag
III, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO
3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag
+ + Ag
2+ ou Ag
+ + Ag
2+ + Ag
3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV.
[0024] Plus précisément, la composition (I) selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle
renferme dans de l'eau :
(A) H2O2 ;
(B) un mélange RCO2H/RCO3H (où R est un reste aliphatique en C1-C6 à chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée ;
(C) des ions métalliques provenant d'une source L et choisis parmi l'ensemble constitué
par :
(1) les ions d'un métal M qui sont des ions de AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII ou TlIII,
(2) les associations d'ions Ag+ et d'ions dudit métal M, et
(3) leurs mélanges ;
la source L, qui fournit des ions de AgII ou des ions de AgII + AgIII, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag+ + Ag2+ ou Ag+ + Ag2+ + Ag3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV ; et,
(D) un agent stabilisant qui est un acide.
[0025] Cette composition peut être préparée selon une méthode connue en soi. Le procédé
que l'on préconise ici comprend les étapes consistant à :
(a) faire appel à une solution aqueuse d'une source L fournissant les ions métalliques
choisis parmi l'ensemble constitué par
(1) les ions d'un métal M qui sont des ions de AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII ou TlIII,
(2) les associations d'ions Ag+ et d'ions dudit métal M, et
(3) leurs mélanges ;
la source L, qui fournit des ions de Ag
II ou des ions de Ag
II + Ag
III, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO
3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag
+ + Ag
2+ ou Ag
+ + Ag
2+ + Ag
3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV ;
(b) introduire dans ladite solution l'agent stabilisant ;
(c) introduire ladite solution résultante, ainsi obtenue, dans de l'eau oxygénée ou
introduire l'eau oxygénée dans ladite solution résultante ;
(d) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, une substance acide qui
est RCO3H, RCO2H ou leur mélange RCO3H + RCO2H où R est défini comme indiqué ci-dessus ;
(e) laisser reposer la solution résultante, ainsi obtenue, jusqu'à ce que l'équilibre
H2O2 + RCO2H ⇔ H2O + RCO3H soit établi ; et,
(f) compléter jusqu'à 100 % en poids avec de l'eau.
[0026] Le procédé de préparation d'une composition selon l'invention qui contient des ions
Ag
2+ et le cas échéant des ions Ag
3+ est caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à :
(1°) préparer une solution aqueuse d'un composant d'argent, qui intervient en tant
que source d'ions Ag+ ;
(2°) oxyder au moins une partie des ions Ag+ en ions Ag2+ au moyen de persulfate, de préférence avec du persulfate de sodium Na2S2O8 ou du persulfate d'ammonium (NH4)2S2O8, de façon à obtenir un potentiel rédox supérieur ou égal à 1000 mV à partir de 1
litre d'eau déminéralisée et de 157 g de AgNO3, et filtrer pour écarter l'insoluble susceptible d'être présent ;
(3°) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, l'agent stabilisant ;
(4°) introduire ladite solution résultante, ainsi obtenue, dans de l'eau oxygénée
ou introduire l'eau oxygénée dans ladite solution résultante ;
(5°) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, une substance acide qui
est RCO3H, RCO2H ou leur mélange RCO3H + RCO2H où R est défini comme indiqué ci-dessus ;
(6°) laisser reposer la solution résultante, ainsi obtenue, jusqu'à ce que l'équilibre
H2O2 + RCO2H ⇔ H2O + RCO3H soit établi ; et,
(7°) compléter jusqu'à 100 % en poids avec de l'eau.
[0027] Lors de la mise en oeuvre de ce procédé des ions Ag
3+ sont susceptibles d'être obtenus au moins à l'état de traces.
[0028] Selon l'invention l'on préconise également une composition gélifiée (II), qui est
caractérisée en ce qu'elle comprend :
- la composition aqueuse (I) sus-visée, et
- un agent gélifiant.
[0029] En pratique, la composition gélifiée (II) comportera 50 à 99,7 % en poids de ladite
composition aqueuse (I) et 50 à 0,3 % en poids d'agent gélifiant. Plus précisément
l'agent gélifiant préféré sera une silice colloïdale pyrogénée ou un composé du type
polyacrylique tel que le CARBOPOL® ETD 2623 de la société GOODRICH, qui est un copolymère
d'acrylate d'alkyle en C
10-C
30, ou le CARBOPOL® 672 également de la société GOODRICH, qui est un homopolymère polyacrylique.
[0030] Le procédé de préparation de la composition gélifiée (II) consiste (i) à mettre en
contact ladite composition (I) avec l'agent gélifiant, (ii) à agiter le mélange résultant
pendant 3 à 20 minutes, et (iii) à laisser reposer pour prise en masse du mélange
résultant.
Description détaillée de l'invention
[0031] Dans ce qui suit, sauf indications contraires, les quantités respectives des ingrédients
de la composition aqueuse décontaminante selon l'invention sont exprimées en % en
poids, et les dilutions de ladite composition sont exprimées selon le rapport volume
initial/volume de la composition diluée résultante.
- Le peroxyde d'hydrogène
[0032] D'une manière générale la composition aqueuse (I) selon l'invention contient une
teneur en H
2O
2 qui est inférieure ou égale à 60 % en poids par rapport au poids de ladite composition.
Ainsi la composition (I) selon l'invention peut contenir 0,1 à 60 % en poids de H
2O
2 et est susceptible d'être diluée au moment de l'utilisation (quand la concentration
en H
2O
2 est supérieure ou égale à notamment 4 % en poids.
[0033] En pratique comme le peroxyde d'hydrogène soulève des difficultés sur le plan du
transport, quand on fait appel à de l'eau oxygénée ayant une teneur en H
2O
2 supérieure à 8 % en poids, eu égard notamment aux règlements français et communautaires,
on a intérêt à fournir une composition aqueuse (I) contenant au plus 8 % en poids
et mieux au plus 7,9 % en poids de H
2O
2.
[0034] Par suite, la composition aqueuse (I) selon l'invention comprendra avantageusement
une teneur en H
2O
2 de l'ordre de 7,5-7,9 % en poids et sera diluée, au moment de l'emploi, avec de l'eau
jusqu'à notamment une concentration finale en H
2O
2 inférieure ou égale à 4 % en poids.
- Mélange RCO2H/RCO3H
[0035] Eu égard à la réaction d'équilibre (4) :

les quantités respectives de RCO
3H et RCO
2H dans le mélange RCO
3H/RCO
2H ne sont pas critiques. Il suffit d'avoir en contact dans H
2O soit H
2O
2 et RCO
3H soit H
2O
2 et RCO
2H pour obtenir un mélange ternaire H
2O
2 + RCO
3H + RCO
2H dès lors que H
2O
2 est en excès par rapport au couple RCO
2H/ RCO
3H. Aussi il suffit en quelque sorte d'incorporer :
(i) RCO2H en présence de H2O2, ou
(ii) RCO3H (qui à l'état concentré contient généralement H2O2 et RCO2H selon les documents FR-A-2 321 301 et FR-A-2 321 302 précités),
dans H
2O, pour obtenir à l'équilibre l'ensemble H
2O
2 + RCO
3H + RCO
2H.
[0036] Comme indiqué plus haut le groupe R du couple acide/peracide représente un reste
aliphatique en C
1-C
6 à chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée. De façon avantageuse,
on fera appel à un groupe R à chaîne hydrocarbonée linéaire saturée telle que CH
3, CH
3CH
2 ou CH
3(CH
2)
4 ou bien à un groupe R à chaîne hydrocarbonée linéaire insaturée telle que notamment
CH
3-CH=CH, CH
3-CH=CH-CH
2 ou CH
3-CH=CH-CH=CH.
[0037] Les groupes R préférés sont (selon un ordre de préférence croissant) : CH
3-CH=CH-CH=CH, CH
3CH
2 ou CH
3. D'une manière générale, on préfère le couple
CH
3CO
2H/CH
3CO
3H (i.e. R = méthyle)
au couple
CH
3CH
2CO
2H/CH
3CH
2CO
3H (i.e. R = éthyle)
dès lors que le premier couple est plus actif que le second en tant que moyen désinfectant/dépolluant
dans la composition aqueuse selon l'invention.
[0038] De façon avantageuse, dans la composition aqueuse (I) selon l'invention, le rapport
pondéral B/A du mélange RCO
2H/RCO
3H au peroxyde d'hydrogène sera compris entre 0,15/1 et 0,85/1. De préférence, ce rapport
pondéral sera compris entre 0,5/1 et 0,7/1.
- La source L
[0039] La source L a pour objet de fournir les ions utiles selon l'invention, à savoir les
ions contenant le métal M (i.e. les ions de Ag
II, Ag
III, V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III où Tl
III), l'association Ag
+/ions du métal M, ou leurs mélanges.
[0040] Quand on veut des ions de V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III, on fera appel à une source L qui est un sel dans lequel ledit métal M est à son
degré d'oxydation maximal. En variante, l'on pourra utiliser comme source L un oxyde
dudit métal M (ici un oxyde de V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III) si ledit oxyde est soluble dans les acides.
[0041] Quand on veut des ions Ag
2+, il convient de procéder à l'oxydation de Ag
+ (provenant avantageusement de AgNO
3 ou de l'argent colloïdal) en Ag
2+.
[0042] Les modalités opératoires préconisées pour la réaction Ag
+ → Ag
2+ + e sont données plus loin. Cette réaction étant généralement incomplète, elle fournit
principalement un mélange d'ions Ag
+/Ag
2+ [et, le cas échéant, un mélange d'ions Ag
+/Ag
2+/Ag
3+ où les ions Ag
3+ sont au moins à l'état de traces].
[0043] Quand on veut des ions Ag
+ en association avec des ions de V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III, on mélange les ions provenant des deux sources correspondantes.
[0044] Enfin quand on veut un mélange ionique Ag
+/Ag
2+/ions de V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III, on mélange les ions Ag
+/Ag
2+, obtenus à partir de leur source par oxydation comme indiqué ci-dessus, avec les
ions de la source sus-visée d'ions V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III.
[0045] Les ions préférés selon l'invention comprennent les ions de V
V, Mo
VI, W
VI et Tl
III, d'une part, et les mélanges ioniques Ag
+/Ag
2+, Ag
+/Mo
VI, Ag
+/W
VI, Ag
+/Tl
III et Ag
+/Ag
2+/Mo
VI, d'autre part, les ions les plus intéressants étant Ag
+/Ag
2+, Ag
+/Mo
VI, Ag
+/Ag
2+/Mo
VI et surtout les ions de Mo
VI.
[0046] De façon inattendue, il a été observé, lors de la mise en oeuvre de la composition
aqueuse (I) selon l'invention, que le molybdène présente un double intérêt vis-à-vis
de l'argent (sous forme Ag
+ ou Ag
+/Ag
2+) :
- vis-à-vis des microorganismes, il est plus actif que l'argent, et
- lors de la stérilisation à froid d'instruments (dentaires ou chirurgicaux notamment),
il ne donne pas les dépôts inesthétiques gris ou noirs de l'argent.
[0047] La principale source d'ions de V
V est un sel de VO
2+ (ou le cas échéant de VO
3-), celle d'ions de Nb
V un sel de NbO
3+, celle d'ions de Mo
VI un sel de MoO
22+ ou de MoO
42-, celle d'ions de Co
III un sel de Co
3+, celle d'ions de W
VI un sel de WO
4-2, celle d'ions de Ta
V un sel de Ta
5+, celle d'ions de In
III un sel de In
3+, et celle d'ions de Tl
III un sel de Tl
3+.
[0049] D'une façon pratique, il est recommandé sur le plan de l'efficacité que la source
L puisse fournir, à partir d'une quantité correspondant à 100 g de métal M et 1 litre
d'eau déminéralisée, une solution résultante contenant des ions de Ag
II, Ag
III, V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III et/ou Tl
III ayant un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1V.
[0050] De façon avantageuse, le rapport pondéral de la source L d'ions au peroxyde d'hydrogène
sera compris entre 0,0005/1 et 0,015/1. De façon pratique, ce rapport pondéral sera
encore plus avantageusement compris entre 0,0008/1 et 0,005/1 et mieux de l'ordre
de 0,001/1.
- L'agent stabilisant
[0051] L'agent stabilisant, qui protège H
2O
2 et les ions de la source L et qui évite tout risque d'explosion, notamment à partir
de solutions concentrées en (i) H
2O
2 et en (ii) Ag
+ et/ou Ag
2+, est choisi parmi l'ensemble constitué par les acides minéraux tels que H
3PO
4 et H
2SO
4 (les acides nitriques et chlorhydriques étant fortement déconseillés en raison, en
particulier, de leurs effets nocifs sur les surfaces métalliques et/ou l'environnement),
d'une part, et les acides organiques tels que les acides pyridinecarboxyliques, d'autre
part. Le stabilisant préféré selon l'invention est H
3PO
4 ou (surtout lorsque la source L fournit des ions de Mo
VI) un acide pyridinecarboxylique.
[0052] Les acides pyridinecarboxyliques sont des substances de formule:

à savoir l'acide 2-pyridinecarboxylique (acide picolinique), l'acide 3-pyridinecarboxylique
(acide nicotinique) et l'acide 4-pyridinecarboxylique (acide isonicotinique).
[0053] Quand la source L d'ions fournit des ions Ag
+ ou Ag
+/Ag
2+, il est intéressant d'ajouter, les cas échéant, une faible quantité de gélatine à
l'agent stabilisant acide du composant D.
[0054] De façon avantageuse, le rapport pondéral de l'agent stabilisant au peroxyde d'hydrogène
sera compris entre 0,0005/1 et 0,025/1. De façon pratique, ce rapport pondéral sera
encore plus avantageusement compris entre 0,0008/1 et 0,005/1 et mieux de l'ordre
0,001/1.
- Les autres additifs
[0055] A la composition aqueuse (I) selon l'invention, on peut en outre incorporer l'un
au moins des composants suivants :
(E) agent mouillant ;
(F) agent anticorrosion ; et,
(G) parfum.
[0056] L'agent mouillant qui intervient ici est (i) un composé tensioactif amphiphile, amphotère,
anionique ou non ionique, tel que les polyols convenant en particulier pour contact
alimentaire et, le cas échéant, convenant pour administration orale avec l'eau de
boisson à la dose considérée d'utilisation, ou (ii) un mélange de tels composés. Convient
à cet effet en tant qu'agent mouillant amphotère le produit commercialisé sous la
nomenclature de TEGOL® 2000.
[0057] Dans la composition aqueuse (I) selon l'invention, le rapport pondéral de l'agent
mouillant au peroxyde d'hydrogène sera avantageusement compris entre 0,00005/1 et
0,01/1. De façon pratique, ce rapport pondéral sera encore plus avantageusement de
l'ordre de 0,005/1.
[0058] Il est recommandé d'incorporer dans la composition aqueuse (I) selon l'invention
un agent anticorrosion qui, à la dose utilisée, convient pour contact alimentaire
et/ou administration orale avec l'eau de boisson. En tant qu'agents anticorrosion
utilisables à cet effet, on peut citer notamment les acides aminophosphoniques tels
que décrits dans FR-A-2321302 précité, leurs sels de sodium, de potassium, d'ammonium
et d'alkanolamine et leurs mélanges. Sont particulièrement adaptés à la composition
aqueuse (I) selon l'invention les acides hydroxyéthanediphosphonique, diméthylaminométhanediphosphonique,
éthylènediamino-tétrakis(méthylènephosphonique), leurs sels de Na, K, NH
4+ ou d'alcanolamine et leurs mélanges. Convient également en tant qu'agent anticorrosion
le 1,2,3-benzotriazole.
[0059] En pratique l'agent anticorrosion sera présent dans la composition aqueuse (I) à
une concentration faible. S'il est utilisé, ledit agent anticorrosion interviendra
notamment selon une quantité telle que le rapport pondéral dudit agent anticorrosion
au peroxyde d'hydrogène soit compris entre 0,00005/1 et 0,03/1, et de préférence entre
0,001/1 et 0,005/1.
[0060] Comme indiqué dans WO-A-96/18301, il est judicieux de limiter la corrosion de surfaces
métalliques (principalement en fer ou en cuivre) en contact très prolongé avec la
composition aqueuse (I) de l'invention à une valeur inférieure à 200 µm/an.
[0061] Comme la corrosion des surfaces métalliques se traduit principalement par un phénomène
dit de "piqûres", il est opportun d'éviter la formation desdites piqûres où se logeraient
et se développeraient les germes que l'on veut éradiquer.
[0062] Le composant parfum du point (G) interviendra dans la composition aqueuse décontaminante
selon une quantité inférieure ou égale à celle de l'agent anticorrosion du point (F).
[0063] L'eau qui entre dans la composition décontaminante selon l'invention est avantageusement
une eau purifiée, à savoir de l'eau distillée, de l'eau déminéralisée ou mieux de
l'eau désionisée. De façon préférée, l'eau désionisée sera ici une eau ayant une résistivité
supérieure à 10
5 Ω/cm et mieux supérieure ou égale à 10
6 Ω/cm.
[0064] L'eau utilisée pour les éventuelles dilutions de ladite composition décontaminante
selon l'invention sera avantageusement de l'eau purifiée comme indiqué ci-dessus.
[0065] Le pH de la composition aqueuse selon l'invention est (avant dilution puis utilisation)
en général compris entre 1,2 et 5 et mieux entre 1,5 et 4. Il est régulé au moyen
du composant D préféré : H
3PO
4 ou acide pyridinecarboxylique.
- La composition aqueuse (I)
[0066] De façon préférée, la composition aqueuse (I) selon l'invention, eu égard à ce qui
précède, renferme dans de l'eau :
(A) au plus 8 % en poids de H2O2 ;
(B) un mélange RCO2H/RCO3H (où R est CH3 ou CH3CH2), selon un rapport pondéral dudit mélange RCO2H/RCO3H au peroxyde d'hydrogène de 0,15/1 à 0,85/1 et de préférence de 0,5/1 à 0,7/1 ;
(C) une source L fournissant des ions métalliques choisis parmi l'ensemble constitué
par :
(1) les ions d'un métal M qui sont des ions de AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII ou TlIII,
(2) les associations d'ions Ag+ et d'ions dudit métal M, et
(3) leurs mélanges,
la source L, qui fournit des ions de AgII ou des ions de AgII + AgIII, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag+ + Ag2+ ou Ag+ + Ag2+ + Ag3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV,
selon un rapport pondéral de ladite source L au peroxyde d'hydrogène de 0,0005/1
à 0,015/1 et de préférence de 0,0008/1 à 0,005/1 ; et,
(D) un agent stabilisant, selon un rapport pondéral dudit agent stabilisant au peroxyde
d'hydrogène de 0,0005/1 à 0,015/1 et de préférence de 0,0008/1 à 0,005/1.
[0067] De façon encore plus pratique, on préconise une composition standard (i.e. composition
mère) qui est destinée à être diluée au moment de l'utilisation. Cette composition
standard renferme :
(A) 7,5-7,9 % en poids de H2O2 ;
(B) 4,5 à 4,8 % en poids d'un mélange CH3CO3H + CH3CO2H ;
(C) 0,005 à 0,01 % en poids de la source L ;
(D) 0,0005 à 0,01 % en poids de H3PO4 ou d'acide pyridinecarboxylique ;
(E) le cas échéant 0,0075 à 0,04 % en poids d'agent tensioactif ;
(F) le cas échéant 0,003 à 0,04 % en poids d'agent anticorrosion ;
(G) le cas échéant un parfum ; et,
de l'eau (distillée, déminéralisée ou désionisée) en complément jusqu'à 100 % en
poids.
[0068] Il peut être avantageux, notamment dans le cadre du traitement de nettoyage, de décapage
et/ou de passivation d'une surface métallique ou dans le cadre du traitement de nettoyage
et/ou de décapage d'une surface non métallique, que le rapport pondéral C/D soit inférieur
à 1/1.
[0069] Par ailleurs, quand le composant C est un mélange d'ions Ag
+ et d'ions de M, il suffit, selon l'invention, que les ions métalliques de M soient
à l'état de traces pour que les effets bénéfiques se manifestent.
- Préparation de la composition (I)
[0070] Le procédé de préparation de la composition aqueuse (I) selon l'invention, qui est
donné ci-dessus et comprend les étapes (a)-(f), est mis en oeuvre directement quand
la source L ne contient pas d'ions Ag
2+ (ou Ag
2+/Ag
3+). Dans ce cas, ladite composition peut être élaborée en suivant l'enseignement de
GB-A-2189394 (pour obtenir une concentration élevée en H
2O
2), d'une part, puis en diluant (pour une concentration en H
2O
2 inférieure ou égale à 8 % en poids et mieux inférieure ou égale à 7,9 % en poids)
avec de l'eau distillée, déminéralisée ou désionisée en vue du transport, d'autre
part. En variante, ladite composition peut être élaborée directement sous forme de
composition standard.
[0071] Quand la source L fournit des ions Ag
2+(ou Ag
2+/Ag
3+), l'étape (a) est alors remplacée par les étapes (1°) et (2°) pour faire appel à
une source d'ions Ag
+, que l'on oxyde en ions Ag
2+. Cette oxydation est mise en oeuvre (i) au moyen d'un persulfate, de préférence le
persulfate de sodium ou le persulfate d'ammonium, en tant qu'agent oxydant, et (ii)
à l'abri de la lumière blanche pour éviter la réduction par les UV des ions argent
en argent métallique qui précipite
in situ. L'oxydation Ag
+ → Ag
2+ + e sera avantageusement réalisée dans l'obscurité (i.e. dans des réacteurs opaques)
ou en lumière rouge.
[0072] La filtration prévue
in fine de l'étape (2°) a pour objet d'éliminer l'insoluble susceptible d'être présent dans
le milieu réactionnel. La présence d'un insoluble se manifeste principalement quand
le persulfate utilisé est le persulfate d'ammonium. De façon avantageuse, cette filtration
est effectuée au moyen d'une membrane filtrante ayant des pores de 3 µm environ de
diamètre.
[0073] A l'étape (3°) - i.e. l'étape (b) du procédé général - les ions argent obtenus (en
général un mélange de Ag
+, de Ag
2+ et, le cas échéant, de Ag
3+) sont stabilisés de préférence au moyen de H
3PO
4 (en solution aqueuse à 70-85 % en poids) ou d'un acide pyridinecarboxylique.
[0074] De façon encore plus avantageuse, une faible quantité de gélatine sera ajoutée avant,
pendant ou après l'addition de H
3PO
4 ou d'un acide pyridinecarboxylique.
[0075] Comme indiqué plus haut, si elle contient des ions Ag
2+ ou Ag
2+ + Ag
3+, la composition aqueuse selon l'invention pourra être élaborée soit sous forme de
solution standard soit sous forme de solution ayant une teneur élevée en H
2O
2 avant dilution pour le transport.
[0076] Un des modes préférés (mode A) de mise en oeuvre du procédé de préparation de la
composition (I) selon l'invention, quand la source L fournit des ions de V
V, Nb
V, Ta
V, Mo
VI, W
VI, Co
III, In
III ou Tl
III, comprend les étapes suivantes (pour l'obtention d'une composition standard contenant
7,5-7,9 % en poids de H
2O
2) consistant à :
(a) préparer une solution d'un sel de VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII ou TlIII (avantageusement en milieu acide) dans une portion de la quantité d'eau totale requise
pour réaliser ladite composition aqueuse désinfectante ;
(b) introduire dans la solution résultante ainsi obtenue une solution aqueuse d'acide
phosphorique contenant 70 à 85 % en poids de H3PO4 ou une solution aqueuse d'acide pyridinecarboxylique ;
(c) introduire la solution résultante, ainsi obtenue, dans une solution aqueuse de
peroxyde d'hydrogène contenant 50 à 60 % en poids de H2O2, sous agitation, à une température comprise entre 0°C et 25°C (de préférence à une
température comprise entre 4°C et 15°C), et avec un débit d'introduction de la solution
obtenue à l'étape (b) compris entre 3 et 6 l/h ;
(d) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, la substance acide CH3CO2H, sous agitation, à une température comprise entre 0°C et 25°C (de préférence à une
température comprise entre 4°C et 15°C), et avec un débit d'introduction de la substance
acide CH3CO2H compris entre 3 et 6 l/h ;
(e) laisser reposer la solution résultante, ainsi obtenue, pendant 48 h (de préférence
à l'obscurité), à une température comprise entre 0°C et 25°C (de préférence à une
température comprise entre 4°C et 15°C), pour que l'équilibre

s'établisse, et,
(f) ajouter l'eau restante pour compléter jusqu'à 100 % en poids.
[0077] A l'étape (d) de la préparation de cette composition, l'acide CH
3CO
2H peut être introduit sous forme de solution aqueuse.
[0078] Un autre mode préféré (mode B) de mise en oeuvre du procédé de préparation de la
composition (I) selon l'invention, quand la source L fournit des ions Ag
2+ (avec le cas échéant des ions Ag
3+), comprend les étapes suivantes (pour l'obtention d'une composition standard contenant
7,5-7,9 % en poids de H
2O
2) consistant à :
(1°) dissoudre AgNO3 dans de l'eau déminéralisée ayant une résistivité de 106 Ω/cm (à raison de 157 g de nitrate d'argent - i.e. 100 g d'argent - pour un litre
d'eau déminéralisée), le potentiel rédox de la solution ainsi obtenue étant d'environ
600 mV ;
(2°) oxyder au moins une portion des ions Ag+ de la solution précédente en Ag2+ ou en Ag2+ + Ag3+ par addition de persulfate de sodium ou de persulfate d'ammonium, de façon à obtenir
un potentiel rédox supérieur ou égal à 1000 mV (notamment un potentiel rédox supérieur
ou égal à 1600 mV) ; filtrer (sur membrane ayant des pores de 3 µm de diamètre) ;
(3°) stabiliser la solution résultante ainsi obtenue au moyen d'une solution aqueuse
d'acide phosphorique contenant 70 à 85 % en poids de H3PO4 [à raison de 10 à 100 ml de solution aqueuse de H3PO4 à 70 à 85 % en poids, pour 1 litre d'eau déminéralisée utilisé à l'étape (1°)] ou
d'une solution aqueuse d'acide pyridinecarboxylique [après agitation pendant 24 h
à température ambiante, la solution d'ions argent ainsi stabilisée ayant un potentiel
rédox supérieur ou égal à 1000 mV] ;
(4°) introduire la solution résultante, ainsi obtenue, dans une solution aqueuse de
peroxyde d'hydrogène contenant 50 à 60 % en poids de H2O2, sous agitation, à une température comprise entre 0°C et 25°C (de préférence à une
température comprise entre 4°C et 15°C), et avec un débit d'introduction de la solution
obtenue à l'étape (3°) compris entre 3 et 6 l/h ;
(5°) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, la substance acide CH3CO2H, sous agitation, à une température comprise entre 0°C et 25°C (de préférence à une
température comprise entre 4°C et 15°C), et avec un débit d'introduction de la substance
acide CH3CO2H compris entre 3 et 6 l/h ;
(6°) laisser reposer la solution résultante, ainsi obtenue, pendant 48 h, à l'obscurité
(ou en lumière rouge) à une température comprise entre 0°C et 25°C (de préférence
à une température comprise entre 4°C et 15°C), pour que l'équilibre

s'établisse, et,
(7°) ajouter de l'eau pour compléter jusqu'à 100 % en poids.
[0079] A l'étape (5°) de la préparation de cette composition standard, l'acide CH
3CO
2H peut être introduit sous forme de solution aqueuse.
- La composition gélifiée (II)
[0080] La composition gélifiée (II) conforme à l'invention est obtenue à partir de la composition
aqueuse (I) et d'un agent gélifiant particulier, qui est une substance minérale ou
une substance organique. Quand cet agent gélifiant est une substance minérale il s'agit
avantageusement de silice colloïdale pyrogénée se présentant à l'état sec sous forme
de particules ayant une surface massique de 80 à 400 m
2/g et une granulométrie moyenne de 7 à 20 nm. Parmi les silices, qui conviennent à
cet effet, on peut notamment citer celles qui sont commercialisées par la société
dite CABOT sous la nomenclature CAB-O-SIL®, et en particulier les produits CAB-O-SIL®
LM-150, CAB-O-SIL® M-5, CAB-O-SIL® EH-5 et CAB-O-SIL® M-7D qui sont hydrophiles.
[0081] Pour l'obtention d'une composition gélifiée (100 parties en poids) contenant de la
silice pyrogénée on procède comme suit :
- mettre en contact la composition (I) (50 à 99 parties en poids) et la silice colloïdale
pyrogénée (50 à 1 parties en poids),
- agiter pendant 3-10 minutes avec une vitesse angulaire de l'agitateur de 1500 à 2000
tours/minute), puis
- laisser reposer à température ambiante.
[0082] Quand l'agent gélifiant est une substance organique, il s'agit avantageusement d'un
matériau polyacrylique comme indiqué plus haut. Dans ce cas, la composition gélifiée
(100 parties en poids) qui contient ledit matériau polyacrylique sera préparée comme
suit :
- mettre en contact la composition (I) (90 à 99,7 parties en poids) et le matériau gélifiant
organique (10 à 0,3 parties en poids),
- agiter pendant 10-20 minutes avec une vitesse angulaire de l'agitateur de 1 000 à
2 000 tours/minute), puis
- laisser reposer à la température ambiante.
[0083] La composition gélifiée (II) contenant un matériau gélifiant organique polyacrylique
ne peut être utilisée qu'à un pH supérieur ou égal à 3,5, en pratique elle sera utilisée
à un pH de 3,5 à 7 et de préférence à pH 5. Par ailleurs, elle convient pour la réalisation
de gels transparents prisés du public en dermatologie et en cosmétologie.
[0084] En revanche, la composition gélifiée (II) contenant de la silice pyrogénée sera avantageusement
utilisée à un pH de 1,5 à 4.
[0085] Le gel obtenu a des propriétés thixotropiques : il devient fluide sous contrainte
telle qu'agitation, frottement ou cisaillement et se prend en masse rapidement (en
moins de 5 minutes) quand l'agitation, le frottement
ou le cisaillement cesse.
[0086] Par ailleurs, ce gel est stable en milieu acide ou faiblement alcalin ; il est également
stable jusqu'à la température de dégradation de ses constituants.
[0087] En fonction de la teneur en eau, ledit gel est réalisable dans une large gamme de
viscosités.
[0088] En raison de ses propriétés thixotropiques, la composition gélifiée (II) selon l'invention
est particulièrement adaptée à la dépollution des huiles et graisses vieillies (qui
sont des milieux nutritifs de plusieurs microorganismes susceptibles d'être pathogènes)
in situ dans les dispositifs et installations industriels.
- Les utilisations
[0089] Les utilisations de la composition aqueuse oxydante (I) selon l'invention comprennent
(i) celles envisagées dans publication WO-A-96/18301 précitée (voir de la page 20
ligne 11 à la page 22 ligne 15) en ce qui concerne notamment la désinfection de l'eau
pour la rendre potable, l'hygiène des locaux industriels et des piscines, la stérilisation
à froid des instruments chirurgicaux et dentaires, la protection des plantes et des
récoltes vis-à-vis des bactéries, moisissures, virus et parasites, la protection des
poissons, des crustacés et des coquillages vis-à-vis des algues pathogènes telles
que les
Euglena, et la dépollution des sites miniers, et (ii) les utilisations nouvelles qui ont trait
au nettoyage, au décapage et/ou à la passivation des surfaces métalliques (notamment
les surfaces en acier ou en aluminium) ou non métalliques (notamment les surfaces
en plastique ou céramique, les surfaces en plastique comprenant ici celles des panneaux
de revêtement de sols ou de murs qui sont exposées et généralement conçues en PVC,
polyacrylate, polycarbonate ou autre).
[0090] De façon avantageuse la composition (I) destinée à la désinfection et l'hygiène sera
obtenue par dilution d'une composition standard de façon à avoir une concentration
en H
2O
2 de 1 à 2 % en poids.
[0091] De façon également avantageuse la composition (I) destinée à la dépollution des sites
miniers aura une teneur en H
2O
2 de 4 à 7,9 % en poids et sera diluée au moment de l'emploi jusqu'à une concentration
finale d'utilisation inférieure ou égale à 1/100 (i.e. une teneur finale en H
2O
2 inférieure ou égale à 0,04 % en poids).
[0092] Dans le domaine du traitement de surface, la composition (I) aura avantageusement
une teneur en H
2O
2 comprise entre 1 et 7,9 % en poids et comportera un rapport pondéral C/D inférieur
à 1/1 et supérieur à 1/2.
[0093] La composition gélifiée (II) selon l'invention offre l'avantage de fournir, au voisinage
de l'article ou de la surface à traiter, une source de H
2O
2 et d'ions provenant de L qui est stabilisée et qui assure une longue durée d'action.
[0094] La composition gélifiée (II) est particulièrement utile vis-à-vis des surfaces qui
ne sont pas horizontales, c'est-à-dire des surfaces verticales, courbes ou inclinées.
Elle est tout particulièrement adaptée à la protection des constructions vis-à-vis
de germes susceptibles de se développer dans les cavités des parois extérieures des
bâtiments exposées à la poussière et aux nuisances des oiseaux, d'une part, et au
décapage et à la passivation des cuves ou réacteurs métalliques, d'autre part.
[0095] On préconise donc selon l'invention l'utilisation de la composition gélifiée II,
d'une part, en tant que produit germicide pour la préparation d'un médicament destiné
à un usage en thérapeutique vis-à-vis des affections buccales, notamment celle du
parondonte, dues à des bactéries et/ou des champignons, et d'autre part, en tant que
produit cosmétique notamment sous forme de dentifrice, pour l'hygiène buccale.
[0096] Dans le domaine dentaire, on a observé que la composition gélifiée (II) intervient
en tant qu'agent hémostatique, supprime l'administration d'antibactériens et/ou d'antifongiques,
inhibe la catalase, et assure la passivation des surfaces métalliques des bridges
(ladite passivation empêchant le dépôt de bactéries et de champignons pendant une
longue durée de temps) de même que la protection temporaire des surfaces plastiques
ou céramiques vis-à-vis desdites bactéries et champignons (leur dépôt étant ainsi
empêché). Cette composition gélifiée est appropriée à la préparation de pâtes de dentifrice
renfermant 1 à 2 % en poids de peroxyde d'hydrogène.
[0097] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention seront mieux compris à la lecture
qui va suivre d'exemples de réalisation et d'essais comparatifs. Bien entendu, l'ensemble
de ces éléments n'est nullement limitatif mais est fourni à titre d'illustration.
Par commodité, quand il s'agit du composant (C) on a indiqué ci-après dans Ex 1-Ex
6 la source d'ions L, sa proportion pondérale et les ions qu'elle fournit.
Exemple 1
[0098] On prépare selon le mode B donné ci-dessus, une composition standard contenant :
| H2O2 |
7,8 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| AgNO3 (source de Ag+/Ag2+) |
0,008 % en poids |
| H3PO4 ou acide pyridinecarboxylique |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
Exemple 2
[0099] On prépare selon le mode A donné ci-dessus, une composition standard contenant :
| H2O2 |
7,8 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| Na2MoO4 (source de MoO42-) |
0,008 % en poids |
| acide pyridinecarboxylique |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
[0100] Quand la source L d'ions fournit des ions de Mo
VI, il est important de ne pas utiliser H
3PO
4 en tant qu'agent stabilisant. Il faut éviter la mise en contact de H
3PO
4 avec MoO
42- qui donnerait un complexe du type phosphonomolybdate qui est insoluble.
Exemple 3
[0101] On prépare selon le mode A donné ci-dessus, une composition standard contenant :
| H2O2 |
7,8 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| NH4VO3 (source de VO3-, VO2+ ou V5+) |
0,008 % en poids |
| H3PO4 ou acide pyridinecarboxylique |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
Exemple 4
[0102] On prépare selon le mode A donné ci-dessus, une composition standard contenant :
| H2O2 |
7,8 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| Na2WO4 (source de WO42-) |
0,008 % en poids |
| H3PO4 ou acide pyridinecarboxylique |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
Exemple 5
[0103] On prépare la composition standard de l'exemple 5 à partir d'un mélange pondéral
1/1 des compositions des exemples 1 et 2. Cette composition standard contient :
| H2O2 |
7,8 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| AgNO3 (source de Ag+/Ag2+) |
0,004 % en poids |
| Na2MoO4 (source de MoO42-) |
0,004 % en poids |
| acide pyridinecarboxylique |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
Exemple comparatif CP1
[0104] Comme produit de comparaison, on a fait appel à la composition de l'exemple 1 du
document antérieur WO-A-96/18301. Sa formulation est la suivante :
| H2O2 |
8 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| AgNO3 (source de Ag+) |
0,008 % en poids |
| H3PO4 |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
Exemple 6
[0105] A partir d'un mélange pondéral 1/1 des compositions de Ex 2 et CP1, on obtient une
composition standard (après avoir remplacé dans CP1 l'acide phosphorique par un acide
pyridinecarboxylique) ayant pour formulation :
| H2O2 |
7,9 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
4,8 % en poids |
| AgNO3 (source de Ag+) |
0,004 % en poids |
| Na2MoO4 (source de MoO42-) |
0,004 % en poids |
| acide pyridinecarboxylique |
0,008 % en poids |
| agent tensioactif (mouillant anionique) |
0,04 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
Essais comparatifs I
[0106] L'activité germicide de Ex 1-Ex 6 et CP1 a été déterminée vis-à-vis de trois souches
bactériennes (1-3) et d'une souche de moisissure (4) qui sont pathogènes chez l'homme
(1-2) ou phytopathogènes (3-4) notamment pour la tomate de plein champ, à savoir :
(1) Staphylococcus aureus,
(2) Speudomonas aerugina,
(3) Speudomonas syringae, et
(4) Alternaria solani.
[0107] Si [S]
0 est la concentration d'une souche S à l'instant 0 et [S]
T celle de la même souche à l'instant T (T = 1h pour les bactéries et T = 2h pour les
moisissures), l'activité germicide est mesurée par la différence :

un produit étant actif quand il réduit le nombre de souches vivantes de telle façon
que Δ ≥ 4 pour les bactéries et Δ ≥ 3 pour les moisissures.
[0108] Les résultats obtenus pour Δ consignés dans le tableau I ci-après mettent en évidence
que CP1 à la dilution de 1/5 est efficace vis-à-vis des bactéries mais est pratiquement
dépourvu d'activité sur la souche de
Alternaria solani. Ces résultats mettent également en évidence que, à la même dilution de 1/5, Ex 1-Ex
6 sont (i) efficaces sur les bactéries et les moisissures, et (ii) plus actifs que
CP1.
Exemple 7
[0109] A un litre de la composition aqueuse de Ex 1, on ajoute sous forte agitation (2000
tours/minute) 10 g de silice pyrogénée CAB-O-SIL® M-5 pendant 6 minutes. On laisse
reposer et on obtient un gel ayant une viscosité de 10
6 Pa.s.
Essais comparatifs II
[0110] On a comparé l'action de la composition aqueuse CP1 avec le gel de Ex 7. Les deux
produits ont été appliqués pendant 4 heures sur une toiture en alliage d'aluminium
anodisé exposée à l'ouest et recouverte de mousses et lichens. Le traitement avec
CP1 s'est révélé inefficace à cause du trop faible temps de contact dû à l'évaporation
de la solution. En revanche, l'ensemble des mousses et lichens a été éliminé par un
simple rinçage à l'eau courante à l'issue des 4 heures d'expérimentation.
Exemple 8
[0111] A un litre de la composition aqueuse de Ex 1, on ajoute sous forte agitation (2000
tours/minute) 100 g de silice pyrogénée CAB-O-SIL® M-5 et 500 ml d'une solution aqueuse
d'acide phosphorique contenant 75 % en poids de H
3PO
4, pendant 6 minutes. On laisse reposer et on obtient un gel ayant une viscosité de
10
7 Pa.s.
[0112] Le gel ainsi obtenu est fortement thixotropique.
Essais III
[0113] Le gel de Ex 8, appliqué sur une hotte de cuisine industrielle en acier inoxydable
316L dépassivée à la suite d'un incendie ayant dégagé des vapeurs riches en chlore,
et laissé en contact pendant 3 heures a permis à l'acier inoxydable 316 L d'être complètement
décontaminé et de retrouver son potentiel de passivité.
Exemple 9
[0114] On dilue avec de l'eau déminéralisée la composition aqueuse de Ex 1 de façon à obtenir
une teneur en H
2O
2 de 1 à 2 % en poids. La solution résultante est ensuite gélifiée selon le procédé
de l'exemple 7 ci-dessus.
Essais IV
[0115] Le gel de Ex 9 a été appliqué une fois par jour pendant 5 jours sur les dents et
la muqueuse du parondonte située au voisinage des dents, chez des patients atteints
de plaque dentaire et/ou de mycose buccale et ayant une mauvaise haleine. On a constaté
par des biopsies de la muqueuse du parondonte une diminution totale
in situ des bactéries et des champignons responsables de la plaque dentaire et respectivement
des mycoses. Les patients traités n'avaient plus une mauvaise haleine.
Exemple 10
[0116] On dilue avec de l'eau déminéralisée la composition aqueuse de Ex 1 de façon à obtenir
une teneur en H
2O
2 de 4 % en poids. La solution résultante est ensuite gélifiée selon le procédé de
l'exemple 8 ci-dessus.
Essais V
[0117] Le gel de Ex 10 a été appliqué sur des cuves en acier inoxydable utilisées pour la
fabrication du champagne. Statistiquement on sait que le contenu d'une cuve sur cinq
ou six est perdu du fait (i) du développement de germes inappropriés et /ou (ii) de
la dégradation de la paroi interne. Par traitement de la paroi interne des cuves pendant
5h avec le gel de Ex 10 puis rinçage à l'eau, une fois avant les vendanges et une
fois après la vidange des cuves qui suit la fermentation, on maintient en activité
l'ensemble des cuves en évitant la perte classique sus-visée.
Essai VI
[0118] On dilue extemporanément (i.e. au moment de l'emploi) chacune des compositions de
Ex 1, Ex 2, Ex 5 et CP1 de façon à obtenir une dilution de 1/5. On verse 50 ml de
chacune des solutions ainsi diluées dans des lots de récipients transparents en verre
et immerge dans ces solutions, à l'instant T = 0, une prothèse dentaire qui (a) comporte
des surfaces métalliques, plastiques et/ou céramiques, (b) est infestée par des bactéries
et/ou moisissures et (c) est souillée par des traces de tissus (sang coagulé, muqueuse,
chair) et d'adhésif. On laisse reposer les récipients ouverts. On observe les prothèses
des lots de récipients aux instants T = 1h, T = 2h, T = 15j et T = 90j.
[0119] On constate que, à T = 1h, les prothèses immergées dans les compositions diluées
de Ex 1, Ex 2 et Ex 5 sont propres et essentiellement dépourvues de bactéries et de
moisissures ; à t = 2h, les prothèses immergées dans les compositions diluées de Ex
1, Ex 2 et Ex 5 sont propres et essentiellement dépourvues de bactéries et de moisissures,
et les prothèses immergées dans la composition diluée de CP1 sont propres, dépourvues
de bactéries mais sont toujours contaminées par des moisissures (population ≥ 10
4 germes/ml) ; à T = 15j, toutes les prothèses sont propres et dépourvues de bactéries,
celles immergées dans la composition diluée de CP1 ayant une population en moisissures
supérieure à 10
4 germes/ml alors que celles traitées dans les dilutions de Ex 1, Ex 2 et Ex 5 sont
dépourvues de moisissures ; à T = 90j, seules les prothèses traitées dans les dilutions
de Ex 1, Ex 2 et Ex 5 sont propres et dépourvues de bactéries et moisissures, celles
traitées dans la dilution de CP1 sont à nouveau contaminées par des bactéries et des
moisissures.
[0120] En bref, après une heure de traitement avec Ex 1, Ex 2 et Ex 5, chaque prothèse est
considérée comme "étant toute neuve et réutilisable". On constate par ailleurs que
Ex 1, Ex 2 et Ex 5, à la différence de CP1, empêchent la fixation en surface des bactéries
et moisissures.
Tableau I
Activité germicide
Δ = log[S]0 - log[S]T |
| Produit |
Souches |
| |
(a) |
(b) |
(c) |
(d) |
| CP1 |
4,56 |
5,38 |
3,97 |
1,61 |
| Ex 1 |
6,27 |
6,14 |
5,23 |
4,42 |
| Ex 2 |
6,25 |
6,17 |
5,25 |
4,44 |
| Ex 3 |
5,0 |
5,19 |
4,67 |
4,45 |
| Ex 4 |
6,27 |
5,17 |
5,30 |
4,43 |
| Ex 5 |
6,25 |
5,67 |
5,27 |
4,42 |
| Ex 6 |
5,37 |
5,70 |
5,27 |
4,42 |
Notes : (a) Staphylococcus aureus
(b) Pseudomonas aerugina
(c) Pseudomonas syringae
(d) Alternaria solani |
Exemple 11
[0121] On prépare une composition dermatologique ou cosmétique à partir de la formulation
suivante :
| H2O2 |
1 partie en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
0,5 partie en poids |
| CH3-CH=CH-CH=CH-CO2H |
0,1 partie en poids |
| acide pyridinecarboxylique |
0,004 partie en poids |
| Na2MoO4 (source de MoO42-) |
0,004 partie en poids |
| agent tensioactif (mouillant non ionique) |
0,02 partie en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
95,5 parties en poids |
[0122] Les ingrédients sont introduits dans une portion de l'eau déminéralisée requise dans
l'ordre suivant : (i) H
2O
2, (ii) CH
3CO
2H/CH
3CO
3H + CH
3-CH=CH-CH=CH-CO
2H + acide pyridine-carboxylique, (iii) Na
2MoO
4 puis (iv) eau déminéralisée jusqu'à un poids total de 95,5 parties en poids.
Exemple 12
[0123] On prépare une composition gélifiée contenant un matériau organique polyacrylique
en tant qu'agent gélifiant, à partir de la formulation suivante :
| H2O2 |
1 % en poids |
| mélange CH3CO2H + CH3CO3H |
0,5 % en poids |
| CH3-CH=CH-CH=CH-CO2H |
0,1 % en poids |
| acide pyridinecarboxylique |
0,004 % en poids |
| Na2MoO4 (source de MoO42-) |
0,004 % en poids |
NaOH (jusqu'à pH 5)
agent tensioactif (mouillant non ionique) |
1 % en poids |
| CARBOPOL® ETD 2623 |
0,5 % en poids |
| H2O (déminéralisée) en complément jusqu'à |
100 % en poids |
[0124] Cette composition est préparée par agitation (à 800-1000 tours/minute) du CARBOPOL®
2623 dans une portion de l'eau déminéralisée requise, maintien de cette agitation
pendant 15 minutes, chauffage à 45°C jusqu'à dissolution complète, ajout dans l'ordre
de (i) H
2O
2, (ii) CH
3CO
2H/CH
3CO
3H, CH
3-CH=CH-CH=CH-CO
2H puis acide pyridinecarboxylique, (iii) Na
2MoO
4 puis agent tensioactif, agitation pendant 15 minutes (à 1000 tours/minute), ajustement
du pH à 5 par NaOH, et (iv) eau déminéralisée jusqu'à 100 % en poids. La viscosité
Brookfield sous 20 tours/minute de cette composition gélifiée est de 15 Pa.s (i.e.
15 000 cP).
1. Composition aqueuse oxydante (I), qui est utile notamment dans le domaine de la désinfection,
de l'hygiène et de la dépollution, d'une part, et dans le domaine du traitement de
surface (en particulier pour le nettoyage, le décapage et/ou la passivation), d'autre
part, ladite composition, qui contient dans de l'eau du peroxyde d'hydrogène, un mélange
RCO2H/RCO3H (où R est un reste aliphatique en C1-C6 à chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée), et un agent stabilisant
qui est un acide, et, le cas échéant, des ions Ag+, étant caractérisée en ce qu'elle renferme des ions d'au moins un métal M qui sont des ions de AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII ou TlIII, la source L, qui fournit des ions de AgII ou des ions de AgII + AgIII, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag+ + Ag2+ ou Ag+ + Ag2+ + Ag3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV.
2. Composition suivant la revendication 1,
caractérisée en ce qu'elle renferme dans de l'eau :
(A) H2O2 ;
(B) un mélange RCO2H/RCO3H (où R est un reste aliphatique en C1-C6 à chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée) ;
(C) des ions métalliques provenant d'une source L et choisis parmi l'ensemble constitué
par
(1) les ions d'un métal M qui sont des ions de AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII ou TlIII,
(2) les associations d'ions Ag+ et d'ions dudit métal M, et
(3) leurs mélanges ;
la source L, qui fournit des ions de AgII ou des ions de AgII + AgIII, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag+ + Ag2+ ou Ag+ + Ag2+ + Ag3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV ; et,
(D) un agent stabilisant qui est un acide.
3. Composition suivant la revendication 2, caractérisée en ce que lesdits ions métalliques sont des ions de MoVI, un mélange d'ions Ag+/Ag2+, un mélange d'ions de MoVI/Ag+ ou un mélange d'ions de MoVI/Ag+/Ag2+.
4. Procédé pour la préparation d'une composition aqueuse suivant la revendication 1 ou
2, ledit procédé étant
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à
(a) faire appel à une solution aqueuse d'une source L fournissant les ions métalliques
choisis parmi l'ensemble constitué par
(1) les ions d'un métal M qui sont des ions de AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, InIII ou TlIII,
(2) les associations d'ions Ag+ et d'ions dudit métal M, et
(3) leurs mélanges ;
la source L, qui fournit des ions de AgII ou des ions de AgII + AgIII, étant telle que, à partir de 100 g d'argent (i.e. 157 g de AgNO3) et 1 litre d'eau déminéralisée, la concentration en ions Ag+ + Ag2+ ou Ag+ + Ag2+ + Ag3+ dans la solution résultante donne un potentiel d'oxydo-réduction supérieur à 1 000
mV ;
(b) introduire dans ladite solution l'agent stabilisant ;
(c) introduire ladite solution résultante, ainsi obtenue, dans de l'eau oxygénée ou
introduire l'eau oxygénée dans ladite solution résultante ;
(d) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, une substance acide qui
est RCO3H, RCO2H ou leur mélange RCO3H + RCO2H où R est défini comme indiqué ci-dessus ;
(e) laisser reposer la solution résultante, ainsi obtenue, jusqu'à ce que l'équilibre
H2O2 + RCO2H ⇔ H2O + RCO3H soit établi ; et,
(f) compléter jusqu'à 100 % en poids avec de l'eau.
5. Procédé suivant la revendication 4, pour la préparation d'une composition qui contient
des ions Ag
2+, ledit procédé étant
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à
(1°) préparer une solution aqueuse d'un composant d'argent, qui intervient en tant
que source d'ions Ag+ ;
(2°) oxyder au moins une partie des ions Ag+ en ions Ag2+ ou Ag2++Ag3+ au moyen de persulfate, de façon à obtenir un potentiel rédox supérieur ou égal à
1000 mV à partir de 1 litre d'eau déminéralisée et de 157 g de AgNO3, et filtrer pour écarter l'insoluble susceptible d'être présent ;
(3°) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, l'agent stabilisant ;
(4°) introduire ladite solution résultante, ainsi obtenue, dans de l'eau oxygénée
ou introduire l'eau oxygénée dans ladite solution résultante ;
(5°) introduire dans la solution résultante, ainsi obtenue, une substance acide qui
est RCO3H, RCO2H ou leur mélange RCO3H + RCO2H où R est défini comme indiqué ci-dessus ;
(6°) laisser reposer la solution résultante, ainsi obtenue, jusqu'à ce que l'équilibre
H2O2 + RCO2H ⇔ H2O + RCO3H soit établi ; et,
(7°) compléter jusqu'à 100 % en poids avec de l'eau.
6. Composition suivant la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce qu'elle se présente sous la forme d'une composition gélifiée (II) qui comprend la composition
aqueuse selon la revendication 1 ou 2 et un agent gélifiant minéral ou organique.
7. Composition suivant la revendication 6,
caractérisée en ce qu'elle comprend :
(α) 50 à 99 % en poids de la composition aqueuse (I) selon la revendication 1 ou 2,
et
(β) 50 à 1 % en poids de silice colloïdale pyrogénée ayant une surface massique de
80 à 400 m2/g et une granulométrie moyenne de 7 à 20 nm en tant qu'agent gélifiant.
8. Composition suivant la revendication 6,
caractérisée en ce qu'elle comprend :
(α) 90 à 99,7 % en poids de la composition aqueuse (I) selon la revendication 1 ou
2, et
(β) 10 à 0,3 % en poids d'un matériau organique polyacrylique en tant qu'agent gélifiant.
9. Utilisation de la composition gélifiée suivant l'une quelconque des revendications
6 à 8, caractérisée en ce que l'on fait appel à ladite compositon gélifiée, en tant que produit germicide, pour
la préparation d'un médicament destiné à un usage vis-à-vis des affections buccales,
notamment celles du parondonte, dues à des bactéries et/ou des champignons.
10. Utilisation de la compositon gélifiée suivant l'une quelconque des revendications
6 à 8, caractérisée en ce que l'on fait appel à ladite composition gélifiée pour la préparation d'un produit cosmétique
pour l'hygiène buccale.
11. Utilisation de la composition gélifiée suivant l'une quelconque des revendications
6 à 8, caratérisée en ce que l'on fait appel à ladite composition gélifiée (i) pour
le nettoyage, le décapage et/ou la passivation d'une surface métallique, ou (ii) pour
le nettoyage et/ou le décapage d'une surface non métallique.
12. Procédé de préparation de la compositon gélifiée (II) selon la revendication 6, ledit
procédé étant caractérisé en ce qu'il consisite (i) à mettre en contact ladite composition (I) avec un agent gélifiant,
(ii) à agiter le mélange résultant pendant 3 à 20 minutes, et (iii) à laisser reposer
pour prise en masse du mélange résultant.
1. Oxidierende wässrige Zusammensetzung (I), die sich insbesondere auf dem Gebiet der
Desinfektion, der Hygiene und der Beseitigung von Umweltverschmutzungen einerseits
und auf dem Gebiet der Behandlung von Oberflächen (insbesondere zur Reinigung, Abbeizung
und/oder Passivierung) andererseits eignet, wobei die Zusammensetzung, die in Wasser
Wasserstoffperoxid, ein RCO2H/RCO3H-Gemisch (worin R einen aliphatischen C1-C6-Rest mit einer gesättigten oder ungesättigten, linearen oder verzweigten Kohlenwasserstoffkette
bedeutet) und ein Stabilisierungsmittel, bei dem es sich um eine Säure handelt, und
gegebenenfalls Ag+-Ionen enthält, dadurch gekennzeichnet, dass sie Ionen mindestens eines Metalls M enthält, bei denen es sich um die Ionen von
AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII oder TlIII handelt, wobei die Quelle L, die die Ionen von AgII oder die Ionen von AgII + AgIII liefert, so beschaffen ist, dass ausgehend von 100 g Silber (d. h. 157 g AgNO3) und 1 Liter entmineralisiertem Wasser die Konzentration an den Ionen Ag+ + Ag2+ oder Ag+ + Ag2+ + Ag3+ in der erhaltenen Lösung ein Redoxpotential von mehr als 1000 mV ergibt.
2. Zusammensetzung nach Anspruch 1,
dadurch gekennzeichnet, dass sie in Wasser folgende Bestandteile enthält:
(A) H2O2;
(B) ein RCO2H/RCO3H-Gemisch (worin R einen aliphatischen C1-C6-Rest mit einer gesättigten oder ungesättigten, linearen oder verzweigten Kohlenwasserstoffkette
bedeutet);
(C) Metallionen, die von einer Quelle L stammen und aus folgender Gruppe ausgewählt
sind:
(1) Ionen eines Metalls M, bei denen es sich um die Ionen AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, CoIII, InIII oder TlIII handelt,
(2) Kombinationen von Ag+-Ionen und Ionen des Metalls M und
(3) Gemische davon;
wobei die Quelle L, die die Ionen von Ag
II oder die Ionen von Ag
II + Ag
III liefert, so beschaffen ist, dass ausgehend von 100 g Silber (d. h. 157 g AgNO
3) und 1 Liter entmineralisiertem Wasser die Konzentration an den Ionen Ag
+ + Ag
2+ oder Ag
+ + Ag
2+ + Ag
3+ in der erhaltenen Lösung ein Redoxpotential von mehr als 1000 mV ergibt; und
(D) ein Stabilisierungsmittel, bei dem es sich um eine Säure handelt.
3. Zusammensetzung nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass es sich bei den Metallionen um Ionen von MoVI, ein Gemisch von Ag+/Ag2+-Ionen, ein Gemisch von MoVI/Ag+-Ionen oder um ein Gemisch von MoVI/Ag+/Ag2+-Ionen handelt.
4. Verfahren zur Herstellung einer wässrigen Zusammensetzung nach Anspruch 1 oder 2,
wobei das Verfahren
dadurch gekennzeichnet ist, dass es folgende Stufen umfasst:
(a) Bereitstellen einer wässrigen Lösung einer Quelle L, die Metallionen, die aus
folgender Gruppe ausgewählt sind, liefert :
(1) Ionen eines Metalls M, bei denen es sich um die Ionen AgII, AgIII, VV, NbV, TaV, MoVI, WVI, InIII oder TlIII handelt,
(2) Kombinationen von Ag+-Ionen und Ionen des Metalls M und
(3) Gemische davon;
wobei die Quelle L, die die Ionen von Ag
II oder die Ionen von Ag
II + Ag
III liefert, so beschaffen ist, dass ausgehend von 100 g Silber (d. h. 157 g AgNO
3) und 1 Liter entmineralisiertem Wasser die Konzentration an den Ionen Ag
+ + Ag
2+ oder Ag
+ + Ag
2+ + Ag
3+ in der erhaltenen Lösung ein Redoxpotential von mehr als 1000 mV ergibt;
(b) Einbringen des Stabilisierungsmittels in diese Lösung;
(c) Einbringen der auf diese Weise erhaltenen Lösung in Wasserstoffperoxid oder Einbringen
von Wasserstoffperoxid in die erhaltene Lösung;
(d) Einbringen einer sauren Substanz, bei der es sich um RCO3H, RCO2H oder um ein RCO3H + RCO2H-Gemisch handelt, wobei R die vorstehend definierte Bedeutung hat, in die auf diese
Weise erhaltene Lösung;
(e) Ruhenlassen der auf diese Weise erhaltenen Lösung bis zur Einstellung des Gleichgewichts

und
(f) Auffüllen auf 100 Gew.-% mit Wasser.
5. Verfahren nach Anspruch 4 zur Herstellung einer Zusammensetzung, die Ag
2+-Ionen enthält, wobei das Verfahren
dadurch gekennzeichnet ist, dass es folgende Stufen umfasst:
(1°) Herstellen einer wässrigen Lösung einer Silberverbindung, die als Quelle für
Ag+-Ionen dient;
(2°) Oxidieren von mindestens einem Teil der Ag+-Ionen zu Ag2+- oder Ag2+ + Ag3+-Ionen mit Persulfat in der Weise, dass ein Redoxpotential von 1000 mV oder mehr ausgehend
von 1 Liter entmineralisiertem Wasser und 157 g AgNO3 erhalten wird, und Filtrieren zur Entfernung von gegebenenfalls vorhandenen unlöslichen
Bestandteilen;
(3°) Einbringen des Stabilisierungsmittels in die auf diese Weise erhaltene Lösung;
(4°) Einbringen der auf diese Weise erhaltenen Lösung in Wasserstoffperoxid oder Einbringen
von Wasserstoffperoxid in die auf diese Weise erhaltene Lösung;
(5°) Einbringen einer sauren Substanz, bei der es sich um RCO3H, RCO2H oder um ein RCO3H + RCO2H-Gemisch handelt, wobei R die vorstehend definierte Bedeutung hat, in die auf diese
Weise erhaltene Lösung;
(6°) Ruhenlassen der auf diese Weise erhaltenen Lösung bis zur Einstellung des Gleichgewichts

und
(7°) Auffüllen auf 100 Gew.-% mit Wasser.
6. Zusammensetzung nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass sie in Form einer gelierten Zusammensetzung (II) vorliegt, die die wässrige Zusammensetzung
nach Anspruch 1 oder 2 und ein anorganisches oder organisches gelbildendes Mittel
enthält.
7. Zusammensetzung nach Anspruch 6,
dadurch gekennzeichnet, dass sie folgendes umfasst:
(α) 50 bis 99 Gew.-% der wässrigen Zusammensetzung (I) nach Anspruch 1 oder 2 und
(β) 50 bis 1 Gew.-% pyrogenes kolloidales Siliciumdioxid mit einer Masseoberfläche
von 80 bis 400 m2/g und einer durchschnittlichen Korngröße von 7 bis 20 nm als gelbildendes Mittel.
8. Zusammensetzung nach Anspruch 6,
dadurch gekennzeichnet, dass sie folgendes umfasst:
(α) 90 bis 99,7 Gew.-% der wässrigen Zusammensetzung (I) nach Anspruch 1 oder 2 und
(β) 10 bis 0,3 Gew.-% eines organischen Polyacrylmaterials als gelbildendes Mittel.
9. Verwendung der gelierten Zusammensetzung nach einem der Ansprüche 6 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass man die gelierte Zusammensetzung als keimtötendes Mittel zur Herstellung eines Arzneimittels
bereitstellt, das zur Verwendung bei bukkalen Leiden, insbesondere bei Paradontose,
aufgrund von Bakterien und/oder Pilzen bestimmt ist.
10. Verwendung der gelierten Zusammensetzung nach einem der Ansprüche 6 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass man die gelierte Zusammensetzung zur Herstellung eines kosmetischen Produkts für
die bukkale Hygiene bereitstellt.
11. Zusammensetzung der gelierten Zusammensetzung nach einem der Ansprüche 6 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass man die gelierte Zusammensetzung (i) zum Reinigen, Abbeizen und/oder Passivieren
einer metallischen Oberfläche oder (ii) zum Reinigen und/oder Abbeizen einer nicht-metallischen
Oberfläche bereitstellt.
12. Verfahren zur Herstellung der gelierten Zusammensetzung (II) nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass es aus folgenden Stufen besteht: (i) Kontaktieren der Zusammensetzung (I) mit einem
gelbildenden Mittel, (ii) 3-bis 20-minütiges Rühren des erhaltenen Gemisches und (iii)
Ruhenlassen bis zum Verdicken des erhaltenen Gemisches.