[0001] L'invention se rapporte à un actionneur mécanique pour manoeuvrer un commutateur
électrique à trois positions de commutation, comprenant un premier organe manoeuvré
manuellement et coopérant avec un mécanisme de transformation de mouvement pour commuter
le commutateur d'une position dite «service» dans une position dite «sectionné» ou
inversement, et un second organe manoeuvré manuellement et coopérant avec ledit mécanisme
de transformation de mouvement pour commuter le commutateur de la position dite «sectionné»
dans une position dite «terre» ou inversement.
[0002] De tels actionneurs mécaniques sont utilisés pour commander des commutateurs moyenne
ou haute tension, dans lesquels pour des raisons de sécurité, il est nécessaire que
l'organe pour commuter entre la position « service » et la position « sectionné »
et l'organe pour commuter entre la position « sectionné» et la position « terre» soient
indépendants. Dans toute la suite, les positions « service », « sectionné », et «
terre» seront indifféremment utilisées pour désigner des positions correspondantes
d'un actionneur mécanique et de ses constituants ou d'un commutateur électrique auquel
il est associé.
[0003] Dans les actionneurs mécaniques de ce genre, on trouve généralement deux organes
de manoeuvres indépendants qui doivent gérer la position d'un unique organe de sortie.
Ainsi, l'organe correspondant à la première manoeuvre ne doit interagir avec l'organe
de sortie que si ce dernier est en position « service» ou en position « sectionné
». De même, l'organe correspondant à la seconde manoeuvre ne doit interagir avec l'organe
de sortie que si ce dernier est en position « sectionné » ou en position « terre ».
Enfin, lorsque l'opérateur est en mesure d'effectuer une commutation entre la position
« service » et la position « sectionné », il doit lui être impossible de commuter
vers la position « terre ». De même, lorsque l'opérateur est en mesure d'effectuer
une commutation entre la position « sectionné » et la position « terre », il doit
lui être impossible de commuter vers la position « service ».
[0004] Plus concrètement, il existe par exemple un actionneur mécanique dans lequel on trouve
deux vis sans fin distinctes correspondant respectivement aux première et seconde
manoeuvres. Dans un tel actionneur mécanique, l'opérateur doit effectuer un nombre
de tours important sur une vis pour effectuer une manoeuvre.
[0005] L'inconvénient d'un tel dispositif est que l'exécution d'une manoeuvre nécessite
un temps important. De plus, les mécanismes mis en oeuvre pour assumer l'indépendance
des manoeuvres selon les impératifs qui ont été décrits ci-dessus sont complexes et
posent notamment des problèmes de fiabilité et d'entretien.
[0006] Ainsi, les actionneurs mécaniques pour commutateur trois positions sont des dispositifs
mécaniques lourds dont le coût de fabrication est élevé, et qui posent fréquemment
des problèmes de fiabilité difficiles à résoudre.
[0007] Le but de l'invention est de remédier à ces inconvénients.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet un actionneur mécanique tel qu'introduit précédemment,
caractérisé en ce que le mécanisme de transformation de mouvement comprend un tambour
pouvant tourner sur un axe, ledit tambour ayant un premier et un second trou radial
qui sont espacés suivant l'axe du tambour et sont angulairement décalés l'un par rapport
à l'autre, et en ce que ledit premier et/ou second organe de manoeuvre est un outil
de manoeuvre apte à être inséré dans un trou du tambour pour servir de levier.
[0009] Une telle construction fait qu'un unique tambour est mu par l'opérateur pour effectuer
toutes les commutations, tout en ayant deux accès séparés, l'un pour commuter entre
la position « service » et la position « sectionné », l'autre pour commuter entre
la position « sectionné » et la position « terre ». L'intérêt d'un tel agencement
est qu'il permet de réduire singulièrement le nombre des pièces mécaniques, ce qui
a pour conséquence de réduire le coût de fabrication et d'optimiser la fiabilité de
l'actionneur mécanique.
[0010] De préférence, l'actionneur mécanique comprend un panneau disposé face au tambour
parallèlement à l'axe de celui-ci et ayant une première fente et une seconde fente
parallèles le long desquelles sont respectivement déplacés lesdits premier et second
trous radiaux quand le tambour tourne autour de son axe, lesdites fentes étant dimensionnées
de telle manière que:
- en position « service» du commutateur, l'outil de manoeuvre peut être introduit dans
le premier trou radial par une première extrémité de la première fente,
- en position « sectionné » du commutateur, l'outil de manoeuvre peut être introduit
dans le premier trou radial par la seconde extrémité de la première fente et dans
le second trou radial par une première extrémité de la seconde fente,
- en position « terre » du commutateur, l'outil de manoeuvre peut être introduit dans
le second trou radial par la seconde extrémité de la seconde fente.
[0011] Chaque fente peut être fermée par un volet verrouillable pour empêcher par un système
de clés une manoeuvre interdite de l'actionneur.
[0012] Selon un mode de réalisation particulier de l'actionneur selon l'invention, chaque
fente a une largeur plus importante à chacune de ses extrémités et l'outil de manoeuvre
est un manche muni d'un ergot à son extrémité destinée à être insérée dans un trou
du tambour, cet ergot étant dimensionné pour pénétrer seulement par une extrémité
élargie d'une fente du panneau à travers laquelle se présente un trou du tambour.
[0013] De préférence, le panneau est muni d'un synoptique mécanique comprenant une pièce
indicative de la position de l'actionneur qui est liée en mouvement avec le tambour.
[0014] De préférence, l'actionneur mécanique comprend des moyens qui bloquent la rotation
du tambour dans une des trois positions « service », « sectionné» et « terre» quand
l'outil de manoeuvre est sorti d'un des trous du tambour et qui libèrent le blocage
en rotation du tambour quand l'outil de manoeuvre est inséré dans un des trous du
tambour. Ces moyens de blocage peuvent être commandés par des actionneurs électriques
et le tambour peut être muni d'une denture circonférentielle destinée à recevoir un
pignon d'une motorisation optionnelle.
[0015] L'invention sera maintenant décrite plus en détail, et en référence aux dessins annexés
qui en illustrent une forme de réalisation à titre d'exemple non limitatif.
[0016] Les figures 1A, 1B et 1C sont trois vues schématiques partielles de l'actionneur
mécanique respectivement dans les positions « service », « sectionné» et « terre ».
[0017] Les figures 2A, 2B1, 2B2, 2C sont des vues du panneau frontal de l'actionneur mécanique
dans les positions « service », « sectionné », et « terre ».
[0018] Les figures 3a, 3b, 3c sont des vues schématiques partielles de l'actionneur mécanique
respectivement dans la position « service », dans une position intermédiaire entre
cette position « service » et la position « sectionné », et dans la position « sectionné
».
[0019] La figure 4 est une première vue en perspective du tambour de l'actionneur mécanique
selon l'invention.
[0020] La figure 5 est une seconde vue en perspective du tambour de l'actionneur mécanique
selon l'invention.
[0021] Sur la figure 1A, on voit un actionneur mécanique selon l'invention qui est représenté
dans la position « service ». Cet actionneur mécanique comprend un tambour T pouvant
tourner autour d'un axe 1 fixé à un bâti B qui porte un panneau frontal P parallèle
à l'axe 1 et disposé à proximité et face à la surface cylindrique du tambour. Le tambour
est muni de deux trous radiaux T1 et T2 sur sa surface cylindrique qui sont espacés
l'un par rapport à l'autre selon l'axe 1 et décalés angulairement l'un par rapport
à l'autre suivant la périphérie du tambour. On voit que seul le trou T1 se présente
face au panneau P quand l'actionneur est en position « service ». Le mouvement rotatif
du tambour est lié au mouvement rotatif d'un balancier C qui constitue l'organe de
sortie de l'actionneur mécanique. Ce balancier peut tourner à une de ses deux extrémités
autour d'un axe 2 parallèle à l'axe 1 et il comprend dans sa partie médiane un galet
G qui est guidé par un chemin de came CG du tambour T. Ce balancier est relié enfin
à son autre extrémité par l'intermédiaire d'une pièce de liaison L, par exemple une
bielle, à la tige de manoeuvre d'un commutateur à trois positions. La forme spécifique
du chemin de came CG est conçue de telle manière que la position angulaire du balancier
C dépend directement de la position angulaire du tambour. Plus particulièrement, ce
chemin de came qui a la forme d'un arc de spirale comportant un méplat correspondant
à la position « sectionné » fait que la distance entre le galet G et l'axe 1 dépend
de la position angulaire du tambour. Ainsi, le mouvement angulaire du tambour dont
l'amplitude entre la position « service » et la position « terre » est de l'ordre
de 140° est transformé en un mouvement quasi linéaire de l'extrémité du balancier
C reliée à la tige de manoeuvre du commutateur à trois positions.
[0022] Enfin, le tambour comporte une denture circonférentielle D qui est destinée à ce
qu'un pignon moteur vienne s'engrener dessus, pour une motorisation optionnelle du
tambour. Cette motorisation optionnelle sera décrite plus en détail dans la suite.
[0023] Les figures 1B et 1C sont deux autres vues partielles de l'actionneur mécanique selon
l'invention, dans lesquelles celui-ci est représenté respectivement dans les positions
« sectionné » et « terre ».
[0024] Sur la figure 1B, on voit que les deux trous T1 et T2 du tambour se présentent face
au panneau P quand l'actionneur est en position « sectionné ». Sur la figure 1C, on
voit que seul le trou T2 se présente face au panneau P quand l'actionneur est en position
« terre ». On comprend donc qu'en permettant l'insertion d'un outil de manoeuvre servant
de levier dans un des trous T1 ou T2 du tambour seulement à travers le panneau frontal
P, l'opérateur peut faire tourner le tambour T par une manoeuvre angulaire de l'outil
autour de l'axe 1 pour commuter l'actionneur mécanique de la position « service» dans
la position « sectionné» ou inversement et de la position « sectionné » dans la position
« terre » ou inversement.
[0025] Comme visible sur les figures 2A à 2C, le panneau frontal P est muni de deux fentes
verticales et parallèles F1 et F2 espacées l'une de l'autre suivant l'axe 1 et le
long desquelles se déplacent les trous T1 et T2 respectivement du tambour quand celui-ci
est entraîné en rotation autour de l'axe 1.
[0026] Sur la figure 2A, l'actionneur est en position « service » et le trou T1 se présente
en haut de la fente F1 tandis que le trou T2 est en dehors de la fente F2. Sur la
figure 2B2, en position « sectionné » de l'actionneur, le trou T1 se présente en bas
de la fente F1 et le trou T2 se présente en haut de la fente F2 comme visible sur
la figure 2B1. Sur la figure 2C, l'actionneur est en position « terre », le trou T2
se présente en bas de la fente F2 et le trou T1 est en dehors de la fente F1.
[0027] Des figures 2A à 2C, on comprend donc que l'actionneur peut être commuté de la position
« service» vers la position « sectionné » en déplaçant à l'aide de l'outil de manoeuvre
le trou T1 du tambour du haut de la fente F1 vers le bas de cette fente, puis de la
position « sectionné» vers la position terre en déplaçant à l'aide de l'outil de manoeuvre
le trou T2 du tambour du haut de la fente F2 vers le bas de cette fente. Quand le
trou T1 se présente en haut de la fente F1, le trou T2 du tambour n'est pas accessible
à travers la fente F2, ce qui interdit une commutation manuelle de l'actionneur de
la position « service » vers la position « terre ». Quand le trou T2 se présente en
bas de la fente F2, le trou T1 du tambour n'est pas accessible à travers la fente
F1, ce qui interdit une commutation manuelle de l'actionneur de la position « terre»
vers la position « service ». Le décalage angulaire entre les trous T1 et T2 correspond
sensiblement à la longueur de chaque fente F1 et F2. Par conséquent, les deux trous
T1 et T2 décalés angulairement l'un par rapport à l'autre et les deux fentes F1 et
F2 dimensionnées de façon appropriée permettent d'interdire facilement certaines combinaisons
de manoeuvre de l'actionneur.
[0028] Comme visible sur les figures 2A à 2C, les fentes F1 et F2 présentent chacune un
élargissement à leurs extrémités, et l'outil de manoeuvre est conçu pour pouvoir être
introduit ou retiré dans un des trous T1 ou T2 du tambour seulement à travers l'élargissement
d'une fente. Ceci est obtenu à l'aide d'un outil de manoeuvre ayant la forme d'un
manche dont l'extrémité destinée à être introduite dans un desdits trous est en outre
munie d'un ergot qui s'étend perpendiculairement à l'axe du manche, cet ergot étant
dimensionné pour pénétrer dans un élargissement d'une fente et venir en butée en arrière
du panneau frontal P quand l'outil est déplacé entre les deux extrémités élargies
de la fente. De cette façon, l'outil de manoeuvre ne peut être retiré du tambour que
quand l'actionneur est dans l'une des positions « service », « sectionné », ou « terre
».
[0029] Les fentes F1 et F2 sont obturées par des volets respectivement V1 et V2 montés coulissant
sur le panneau P et munis de poignées respectivement P1 et P2. Ces volets peuvent
être verrouillés par clés de façon à interdire l'accès à la fente F2 quand le commutateur
doit être commuté manuellement de la position « service» vers la position « sectionné
» et à interdire l'accès à la fente F1 quand le commutateur doit être commuté manuellement
de la position « sectionné» vers la position « terre ». Sur les figures 2A et 2B2,
le volet V2 obture la fente F2 tandis que le volet V1 est ouvert pour permettre une
manoeuvre de rotation du tambour par l'intermédiaire du trou T1 et donc une commutation
de l'actionneur seulement de la position « service » vers la position « sectionné
» ou inversement. Sur les figures 2B1 et 2C, le volet V1 obture la fente F1 et le
volet V2 est ouvert pour permettre une manoeuvre de rotation du tambour par l'intermédiaire
du trou T2 et donc une commutation de l'actionneur seulement de la position « sectionné
» vers la position « terre» ou inversement.
[0030] Sur les figures 2A à 2C, on a représenté également un synoptique SY sur le panneau
P qui permet à l'opérateur de visualiser la position courante de l'actionneur mécanique.
Plus particulièrement, une pièce liée en mouvement avec le tambour, pourra être déplacée
dans une fenêtre du panneau P pour indiquer les positions « service », « sectionné
» et « terre» de l'actionneur mécanique. Cette pièce, par exemple un doigt rotatif
PS , pourra être liée en rotation au tambour via un dispositif de démultiplication.
[0031] Sur la figure 3a, on voit encore l'actionneur mécanique selon l'invention en position
« service », représenté dans un plan normal à l'axe de rotation 1 du tambour T. Cette
représentation fait apparaître deux butées d'accrochage B1 et B2 qui peuvent indépendamment
pivoter autour d'un axe commun 3, qui est un axe normal au plan de la figure. Chaque
butée B1 ou B2 peut être libre de pivoter autour de l'axe 3, ou bloquée par un axe
en demi-lune correspondant A1 ou A2 pouvant tourner sur lui-même selon un axe normal
au plan de la figure pour occuper une position libre ou une position de blocage.
[0032] Plus particulièrement, l'axe A1 peut être entraîné en rotation par une pièce intermédiaire
R1 qui présente la forme d'une came appuyant sur un bras fixé à l'axe A1. Cette pièce
R1 peut pivoter en sens contraire de l'axe A1 sous la poussée d'une plaque correspondante
PL1 dont une extrémité est prévue pour venir appuyer sur un ergot fixé à cette pièce
R1. La plaque PL1 peut être déplacée selon un axe horizontal entre une position avancée
dite de blocage et une position reculée dite libre, et est liée à un ressort de rappel
(non représenté) qui la ramène en position avancée vers le panneau P. Dans cette position
dite de blocage, la butée B1 est bloquée et ne peut pas pivoter autour de l'axe 3.
Inversement, lorsque cette plaque PL1 est poussée pour être reculée vers l'arrière
de l'actionneur mécanique, la butée B1 est libre de tourner selon l'axe 3.
[0033] De façon similaire, une plaque PL2 (non représentée) est liée en mouvement à une
pièce intermédiaire R2 apte à faire pivoter sur lui-même un axe en demi-lune A2. Ainsi,
lorsque la plaque PL2 est en position de blocage, la butée B2 est bloquée et ne peut
pas pivoter autour de l'axe 3. Inversement, lorsque la plaque PL2 est en position
libre, la butée B2 est libre de tourner selon l'axe 3.
[0034] Les plaques PL1 et PL2 sont disposées en vis à vis de plaques fixes correspondantes
PG1 et PG2 (PG2 n'étant pas représentée) qui ont un rôle complémentaire qui sera détaillé
plus bas.
[0035] Plus particulièrement, les butées B1 et B2 sont chacune munies d'un galet correspondant
G1, G2 qui est plaqué sur un chemin de guidage correspondant CH1, CH2 du tambour par
un ressort de rappel. Ainsi, lorsque les butées sont libres, le tambour peut tourner
autour de son axe de rotation 1 et les galets G1 et G2 restent plaqués sur leurs chemins
respectifs CH1 et CH2 sans entraver la rotation du tambour.
[0036] Plus concrètement, le chemin de guidage CH1 et la butée B1 sont disposés dans un
même premier plan normal à l'axe de rotation 1, et le chemin de guidage CH2 et la
butée B2 sont disposés dans un même second plan qui est parallèle au premier. En particulier,
ces chemins de guidage ont chacun une forme comprenant deux creux. Ainsi, lorsque
la butée B1 est libre alors que la butée B2 est bloquée, le tambour peut tourner librement
entre la position « service » et la position « sectionné ». De même, lorsque B1 est
bloquée alors que B2 est libre, le tambour peut tourner entre la position « sectionné
» et la position « terre ». Enfin, la forme de ces chemins de guidage CH1, CH2 est
conçue de telle manière que lorsque le tambour est dans l'une des positions « service
», « sectionné » ou « terre » et que les deux butées sont bloquées, le tambour reste
bloqué dans cette position. Sur la figure 3a, le chemin CH1 est représenté en traits
pointillés, le chemin CH2 est représenté en trait plein, les zones communes aux deux
chemins CH1 et CH2 étant représentées en trait plein.
[0037] D'autre part, cette figure 3a permet de voir un outil de manoeuvre OM ayant la forme
d'un manche et comportant un ergot E, qui est inséré par un opérateur selon une flèche
FL1.
[0038] Sur la figure 3a, on voit encore deux actionneurs électriques L1 et L2 qui sont respectivement
liés en mouvement aux pièces intermédiaires R1 et R2 par des liaisons C1 et C2, pour
faire pivoter les axes en demi-lune A1 et A2. Ainsi, les actionneurs électriques L1
et L2 permettent de commander électriquement l'état bloqué ou libre des butées respectivement
B1 et B2, dans le cadre optionnel d'un pilotage à distance détaillé plus bas. Ces
actionneurs électriques peuvent être installés en supplément du dispositif mécanique
de commande manuelle de la manoeuvre, sans empêcher le fonctionnement de l'actionneur
mécanique en cas de commande manuelle.
[0039] Les figures 3b et 3c permettent de mieux comprendre les événements qui se déroulent
lorsque l'opérateur exécute une première manoeuvre.
[0040] Lorsque l'opérateur insère l'outil de manoeuvre OM radialement dans le tambour et
par exemple dans le trou T1, comme l'indique la flèche FL1 de la figure 3a, et que
l'actionneur mécanique est en position « service », il provoque une translation de
la plaque PL1 vers l'arrière de l'actionneur mécanique par l'intermédiaire de l'ergot
E de l'outil de manoeuvre OM. A ce stade, la butée B1 est donc libre, pour que le
tambour puisse tourner entre la position « service » et la position « sectionné »,
et un canal CA de forme circulaire est libéré entre la plaque guide PG1 et la plaque
PL1. Ce canal est prévu de largeur suffisante pour que l'ergot E puisse s'y déplacer
en étant guidé. Ainsi, le fait d'enclencher l'outil de manoeuvre a pour effet de débloquer
le tambour, et il ne reste plus à l'opérateur qu'à abaisser l'outil de manoeuvre comme
l'indique la flèche FL2 de la figure 3b pour commuter l'actionneur mécanique vers
la position « sectionné ». Plus particulièrement, on peut voir sur cette figure 3b
que le canal CA joue un rôle de maintien en position libre de la plaque PL1. En effet,
cette plaque PL1 appuie sur l'ergot E de l'outil de manoeuvre qui est lui-même retenu
par la plaque guide PG1.
[0041] Lorsque l'opérateur a terminé d'abaisser l'outil de manoeuvre, l'actionneur mécanique
se trouve dans la position « sectionné » représentée à la figure 3c. Il reste alors
à retirer l'outil de manoeuvre selon la flèche FL3, ce qui a pour effet de faire avancer
la plaque PL1 vers le panneau P et donc de permettre à la pièce intermédiaires R1
de pivoter pour revenir dans la position qu'elle avait à l'étape correspondant à la
figure 3a. Le retour à cette position s'effectue grâce à des moyens classiques de
rappel élastique et de butée agissant sur cette pièce R1, non représentés sur la figure.
Ce pivotement de la pièce R1 entraîne un pivotement en sens contraire de l'axe en
demi-lune A1 qui revient à sa position de blocage de la butée B1. Le tambour T est
alors dans la position « sectionné » et est bloqué par les deux butées B1 et B2.
[0042] De façon similaire, lorsque l'opérateur insère l'outil de manoeuvre dans le trou
T2, il provoque une translation de la plaque PL2 (non représentée) qui analogue à
la plaque PL1, ce qui a pour effet de libérer la butée B2 et de permettre la rotation
du tambour entre la position « sectionné » et la position « terre ». La commutation
entre l'une et l'autre de ces deux positions s'effectue de façon similaire à la commutation
précédente.
[0043] Ainsi, l'ensemble du mécanisme de blocage du tambour T de l'actionneur mécanique
réalise une première fonction qui est de bloquer complètement le tambour lorsque aucun
outil de manoeuvre n'y est inséré et que l'actionneur mécanique est dans l'une des
positions « service », « sectionné », et « terre », une seconde fonction qui est de
libérer le tambour pour qu'il puisse tourner librement entre la position « service
» et « sectionné » lorsque l'outil de manoeuvre OM est inséré dans le trou T1, et
une troisième fonction qui est de libérer le tambour pour qu'il soit libre de tourner
entre la position « sectionné» et la position « terre » lorsque l'outil de manoeuvre
est inséré dans le trou T2.
[0044] Dans le cas d'une motorisation pour un pilotage à distance d'un tel actionneur mécanique,
comme il a été vu, le tambour T est muni d'une denture périphérique D représentée
dans les figures 1A, 1B et 1C qui permet de l'entraîner en rotation. D'autre part,
les actionneurs électriques L1 et L2, représentés dans les figures 3a, 3b et 3c permettent
alors de piloter l'état libre ou bloqué de chaque butée B1 et B2, les pièces R1 et
R2 n'étant plus actionnées par les plaques PL1 et PL2. Ainsi, l'actionneur mécanique
possède tous les organes nécessaires pour un asservissement permettant son pilotage
à distance. Si par exemple l'actionneur mécanique est en position « service» et que
l'on souhaite le commuter vers la position « sectionné », il suffira qu'un dispositif
de pilotage commande à l'actionneur électrique L1 de libérer la butée B1, puis qu'il
commande au moteur d'entraînement de faire tourner le tambour T jusqu'à la position
« sectionné », et enfin, qu'il commande à l'actionneur électrique L1 de bloquer la
butée B1 pour que le tambour soit bloqué en position.
[0045] Le tambour T peut être réalisé en fonderie de précision comme par exemple le moulage
à la cire perdue, de manière à réduire le plus possible les usinages à réaliser. Comme
visible sur la figure 4, le tambour comprend une première couronne PA1 sur laquelle
sont formés le chemin de came CG du galet G du balancier C et la denture périphérique
D et une seconde couronne PA2 visible sur la figure 5, coaxiale à PA1, sur laquelle
sont formés les chemins de guidage CH1, CH2 et les trous T1,T2. Sur la figure 5, on
voit plus particulièrement les trous T1 et T2 qui s'étendent radialement depuis la
surface cylindrique de la couronne PA2 vers l'axe 1, le décalage axial suivant l'axe
1 des deux trous T1 et T2 ainsi que le décalage angulaire suivant la périphérie de
la couronne PA2 des deux trous T1 et T2.
[0046] Le tambour de l'actionneur selon l'invention peut donc être déplacé en rotation de
façon manuelle ou par un moteur, étant entendu qu'une telle manoeuvre de rotation
ne peut être réalisée que quand le tambour occupe une position stable « service »,
« sectionné » ou « terre ».
1. Un actionneur mécanique pour manoeuvrer un commutateur électrique à trois positions
de commutation, comprenant un premier organe manoeuvré manuellement et coopérant avec
un mécanisme de transformation de mouvement pour commuter le commutateur d'une position
dite « service » dans une position dite « sectionné » ou inversement, et un second
organe manoeuvré manuellement et coopérant avec ledit mécanisme de transformation
de mouvement pour commuter le commutateur de la position dite « sectionné » dans une
position dite « terre » ou inversement, caractérisé en ce que, le mécanisme de transformation de mouvement comprend un tambour (T) pouvant tourner
sur un axe (1), ledit tambour (T) ayant un premier (T1) et un second (T2) trou radial
qui sont espacés suivant l'axe du tambour et sont angulairement décalés l'un par rapport
à l'autre, et en ce que ledit premier et/ou second organe de manoeuvre est un outil de manoeuvre apte à être
inséré dans un trou radial (T1,T2) pour servir de levier.
2. L'actionneur mécanique selon la revendication 1, comprenant un panneau (P) disposé
face au tambour parallèlement à l'axe de celui-ci et ayant une première fente (F1)
et une seconde fente (F2) parallèles le long desquelles sont respectivement déplacés
lesdits premier et second trous radiaux (T1,T2) quand le tambour tourne autour de
son axe, lesdites fentes étant dimensionnées de telle manière que:
- en position « service» du commutateur, l'outil de manoeuvre peut être introduit
dans le premier trou radial (T1) par une première extrémité de la première fente,
- en position « sectionné » du commutateur, l'outil de manoeuvre peut être introduit
dans le premier trou radial (T1) par la seconde extrémité de la première fente et
dans le second trou radial (T2) par une première extrémité de la seconde fente,
- en position « terre » du commutateur, l'outil de manoeuvre peut être introduit dans
le second trou radial (T2) par la seconde extrémité de la seconde fente.
3. L'actionneur mécanique selon la revendication 2, dans lequel chaque fente a une largeur
plus importante à chacune de ses extrémités et l'outil de manoeuvre est un manche
muni d'un ergot (E) à son extrémité destinée à être insérée dans un trou du tambour,
cet ergot étant dimensionné pour pénétrer seulement par une extrémité élargie d'une
fente du panneau à travers laquelle se présente un trou (T1, T2) du tambour (T).
4. L'actionneur mécanique selon la revendication 2 ou 3, dans lequel le panneau (P) est
muni d'un synoptique mécanique (SY) comprenant une pièce indicative de la position
de l'actionneur qui est liée en mouvement avec le tambour (T).
5. L'actionneur mécanique selon l'une des revendications 1 à 4, comprenant des moyens
(B1,B2,R1,R2,A1,A2) qui bloquent la rotation du tambour dans une des trois positions
« service », « sectionné » et « terre » quand l'outil de manoeuvre est sorti d'un
des trous (T1,T2) du tambour et qui libèrent le blocage en rotation du tambour quand
l'outil de manoeuvre est inséré dans un desdits trous (T1,T2).
6. L'actionneur mécanique selon la revendication 5, dans lequel les moyens de blocage
sont commandés par des actionneurs électriques (L1, L2).
7. L'actionneur mécanique selon la revendication 6, dans lequel le tambour (T) a une
denture circonférentielle (D) destinée à recevoir un pignon d'une motorisation.
8. L'actionneur mécanique selon la revendication 2, dans lequel chaque fente est fermée
par un volet (V1,V2) verrouillable.