[0001] La présente invention concerne une montre-bracelet comprenant un support lié à un
bracelet et un boîtier contenant un mouvement d'horlogerie et des moyens d'affichage,
le boîtier étant monté sur le support de façon à pouvoir coulisser et se retourner
pour présenter respectivement l'une ou l'autre de ses faces dans deux positions de
service, le support comportant deux rebords latéraux, la montre comportant des moyens
de guidage disposés d'une part sur les surfaces intérieures desdits rebords latéraux
et d'autre part sur les parois latérales du boîtier pour permettre audit boîtier de
coulisser et pivoter dans le support, la montre comportant en outre des moyens de
maintien du boîtier dans ses deux positions de service.
[0002] Un tel type de montre-bracelet est connu depuis fort longtemps. Le certificat d'addition
N°41 060 au brevet FR 712 868 délivré le 3 août 1931 en expose différentes variantes
dans lesquelles le coulissement du boîtier s'effectue toujours dans une direction
perpendiculaire à la direction longitudinale du bracelet, c'est-à-dire dans la direction
trois heures - neuf heures d'un cadran de montre analogique. Dans une première variante,
le boîtier de la montre est libre de pivoter pour se retourner sur lui-même, en tout
endroit du support. Dans une autre variante, cette liberté de pivotement est restreinte.
En effet, l'arrangement du mécanisme est tel que le boîtier ne peut pivoter et se
retourner qu'aux extrémités du support, des évidements y étant prévus à cet effet.
Le type de montre décrit comprend un boîtier de forme simple parallélépipédique, dont
l'aspect n'est pas particulièrement élégant. De plus cette forme particulière, telle
que les quatre côtés du boîtier ont une hauteur relativement importante, présente
l'inconvénient d'exposer la montre à des contraintes extérieures, comme par exemple
des chocs ou des frottements, du fait de l'existence de parties saillantes. C'est
pourquoi il est prévu que ce type de montre est réalisé en métal, pour éviter qu'elle
subisse des dommages. Cependant, du fait que le boîtier est saillant, un choc sur
ce dernier peut facilement entraîner son déplacement par rapport au support depuis
sa position de service, obligeant le porteur de la montre à le remettre en place.
[0003] Le but de la présente invention est de perfectionner les montres de ce genre, tant
d'un point de vue ergonomique qu'esthétique, et de permettre la création de nouvelles
variétés de montres réversibles, notamment réalisées en matières plastiques.
[0004] Dans ce but, l'invention prévoit une montre-bracelet du type indiqué plus haut, caractérisée
par le fait que la direction de coulissement du boîtier est sensiblement parallèle
à la direction longitudinale du bracelet, et en ce que chaque extrémité du boîtier
présente en coupe longitudinale un profil pointu de sorte que, dans les positions
de service, le boîtier et le support sont sensiblement à fleur l'un de l'autre dans
la zone desdites extrémités.
[0005] Dans un mode de réalisation particulier, le boîtier présente un profil convexe sur
au moins une de ses faces. Préférentiellement, les deux faces du boîtier présentent
un profil convexe sensiblement identique. Les bords supérieurs des rebords latéraux
du support peuvent également présenter un profil convexe similaire à celui du boîtier,
de sorte que le boîtier et le support sont sensiblement à fleur l'un de l'autre sur
toute la longueur du boîtier. On peut également prévoir que les moyens de fixation
du bracelet, tels que des cornes, présentent une partie supérieure sensiblement à
fleur du support, de sorte que l'ensemble de la montre présente un profil galbé sensiblement
continu dans sa direction longitudinale. Le fond du support peut présenter un profil
concave de sorte à épouser le profil du boîtier.
[0006] Dans un mode de réalisation préféré, les moyens de guidage comportent des rainures
longitudinales disposées sur les rebords latéraux du support et des ergots situés
sur les parois latérales du boîtier, capable de coulisser et pivoter chacun dans la
rainure correspondante du support. Dans ce cas, on peut également prévoir, tant pour
des raisons pratiques qu'esthétiques, que chacune des rainures comporte au moins un
arrêt, disposé à distance de ses extrémités, ledit arrêt ayant pour effet d'arrêter
le coulissement du boîtier après une première course de coulissement de l'ergot depuis
une extrémité de la rainure, pour définir une zone de pivotement du boîtier, avant
que l'ergot effectue une deuxième course de coulissement jusqu'à l'autre extrémité
de la rainure.
[0007] Le pivotement du boîtier se fera donc exclusivement dans la zone centrale du support,
conférant ainsi une symétrie au mouvement et supprimant tout risque de pivotement
inopiné, lié à un éventuel mouvement brusque du poignet qui pourrait soulever le boîtier
à partir d'une position de service.
[0008] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'un exemple
d'exécution en référence aux dessins annexés, dans lesquels:
- la figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation préféré d'une montre-bracelet
selon l'invention, dans une des deux positions de service du boîtier;
- la figure 2 est une vue en perspective du support de la montre de la figure 1;
- la figure 3 est une vue en perspective du boîtier de la montre de la figure 1;
- la figure 4 est une vue latérale schématisée de la montre dans une position intermédiaire
de coulissement du boîtier;
- la figure 5 est une vue latérale schématisée de la montre pendant la phase de pivotement
du boîtier;
- la figure 6 est une vue latérale schématisée de la montre, le pivotement étant achevé,
avant la deuxième étape de coulissement du boîtier;
- la figure 7 est une vue en coupe du boîtier de la montre de la figure 1, selon son
plan de symétrie médian vertical;
- la figure 8 est une vue de dessus du support de la montre de la figure 1;
- la figure 9 est une vue en coupe longitudinale du support selon la ligne IX-IX de
la figure 8;
- la figure 10 est une vue en coupe verticale transversale du support selon la ligne
X-X de la figure 9 ;
- la figure 11 est une vue de la tige établissant la liaison entre le boîtier et le
support représenté aux figures 8 à 10 ;
- la figure 12 est une vue latérale schématisée du boîtier dans un second mode de réalisation,
pour lequel les rainures se trouvent sur le boîtier et les ergots sur le support ;
- la figure 13 est une vue en coupe analogue à la figure 9 pour le même mode de réalisation
que la figure 12, et
- la figure 14 est une vue en coupe verticale transversale du support selon la ligne
XIV-XIV de la figure 13.
[0009] Les figures 1 à 6 illustrent l'aspect général de la montre-bracelet 1, conformément
au mode de réalisation préféré, ainsi que le mouvement effectué par le boîtier 2 lorsqu'il
coulisse et se retourne par rapport au support 3.
[0010] Le support 3 comporte un fond 4 dont la partie supérieure est concave et duquel font
saillie des cornes 5, sur lesquelles est fixé le bracelet 6, et des rebords latéraux
7 parallèles à la direction du bracelet 6. Chacun de ces rebords latéraux 7 présente
un bord supérieur 8 de forme arrondie, une hauteur maximale en son milieu ainsi qu'une
surface intérieure 9 comportant une rainure longitudinale 10.
[0011] Le fond 4 du support 3 comporte des surfaces de guidage longitudinales 11, également
visibles sur la figure 8, s'étendant depuis les extrémités du support jusqu'à sa région
centrale, dans laquelle se trouve un évidement transversal arrondi 12 délimité de
part et d'autre par les rebords 7. Ces derniers comportent en outre des trous 13 et
14 les traversant sensiblement à mi-distance des extrémités longitudinales du support,
débouchant dans la rainure 10 correspondante.
[0012] Dans ce mode de réalisation, le boîtier présente une forme générale en fuseau dans
sa direction longitudinale qui correspond à la direction du bracelet, ses parois latérales
15 étant sensiblement planes et parallèles, délimitant ainsi deux faces convexes 16
et 17 de forme sensiblement complémentaire de celle du fond 4 du support. En particulier,
les extrémités longitudinales 21 et 22 du boîtier présentent un profil pointu de sorte
que dans les positions de service, le boîtier et le support sont sensiblement à fleur
l'un de l'autre dans cette région. Dans une variante préférée, les faces du boîtier
16, 17 et le fond 4 du support présentent chacun un profil en arc de cercle.
[0013] Chacune des parois latérales 15 comporte un petit élément saillant 18 se trouvant
sur la carrure 19 du boîtier et ayant de préférence sensiblement la forme d'une calotte
sphérique. On peut éventuellement prévoir que l'élément saillant 18 est rétractable
dans le boîtier en recourant à des moyens élastiques non représentés. La carrure 19
est traversée par un trou 20 au voisinage d'une extrémité 21 du fuseau. A son autre
extrémité 22 elle comporte un évidement 23 dans sa tranche recevant la couronne 24
de réglage de l'heure, ladite couronne ayant une forme aplatie pour ne pas dépasser
des faces inférieure et supérieure du boîtier.
[0014] Comme on le voit mieux sur la figure 7, le boîtier porte une glace incurvée 25 sur
sa face supérieure 16 et comporte deux fines gorges transversales 26 dans sa face
inférieure 17, ces gorges recevant par glissement latéral les extrémités pliées 27
d'une plaquette décorative 28 de même courbure que la glace. Cette plaquette 28 dissimule
une trappe de pile 29 étanche et recouvre, dans l'exemple représenté ici, la majeure
partie de la face inférieure 17 dans le but de conférer une esthétique particulière
au verso du boîtier. Bien entendu, la plaquette 28 peut exercer d'autres fonctions
plutôt que d'être simplement décorative, comme par exemple recouvrir un compartiment
susceptible de recevoir un objet quelconque ou une pile de réserve. Le boîtier contient
en outre, classiquement, un mouvement d'horlogerie 30, un cadran 31 et des aiguilles
32.
[0015] On observe sur la figure 8 que le trou 13 d'un des rebords 7 présente une section
supérieure à celle du trou 14 de l'autre rebord. En effet, ces deux trous 13 et 14
servant lors du montage et du démontage de la montre-bracelet 1 ont des fonctions
différentes. Lors du montage, le boîtier 2 doit être placé entre les rebords 7 du
support 3, le trou 20 du boîtier devant être aligné avec les trous 13 et 14 du support
3. C'est alors que le trou 13, de plus grosse section, reçoit la tige 33 représentée
sur la figure 11, qui est insérée dans le boîtier jusqu'à buter contre la surface
intérieure 9 opposée au voisinage du trou 14. La fonction du trou 14 est de recevoir
un outil de petite taille permettant de repousser la tige 33 dans la direction inverse
lors du démontage, de façon à l'extraire pour dissocier le boîtier 2 du support 3.
[0016] La figure 9 laisse apparaître la géométrie particulière des rainures 10 dans ce mode
de réalisation. Ces rainures sont formées chacune de deux tronçons successifs 34 et
35, sensiblement parallèles aux surfaces de guidage 11 et se trouvant à des distances
différentes de celles-ci, définissant ainsi un tronçon haut 34 et un tronçon bas 35,
reliés entre eux par un décrochement vertical 36 formant un arrêt supérieur 37 et
un arrêt inférieur 38. Les rainures 10 sont mutuellement inversées, de sorte que le
tronçon haut 34 de l'une se trouve en regard du tronçon bas 35 de l'autre et inversement,
comme cela apparaît sur la figure 10. Ces rainures 10 reçoivent les ergots 39 constitués
par les extrémités de la tige 33, ces ergots étant mutuellement décalés en hauteur
comme on le voit sur la figure 11. On peut noter qu'une fois la tige 33 logée dans
le boîtier 2, on obtient un système équivalent à l'utilisation d'ergots solidaires
du boîtier, la tige étant retenue dans le trou 20 par frottement, par exemple grâce
à un joint torique 40.
[0017] Le retournement du boîtier 2 dans le support 3 est schématisé sur les figures 4 à
6. Lorsque le boîtier 2 est monté dans le support 3 et se trouve dans une de ses positions
de service, présentant par exemple sa face supérieure 16, tel que représenté sur la
figure 1, ses petits éléments saillants 18 sont engagés par clipsage dans les rainures
10 du support 3 de façon à le verrouiller dans ladite position. L'utilisateur doit
exercer une pression sur le boîtier 2 dans une direction sensiblement parallèle au
bracelet 6 pour le désengager et pouvoir le faire coulisser comme l'indique la flèche
C1 pour l'amener dans la position de la figure 4. On note que lorsque le boîtier 2
se trouve près d'une position de service, il ne peut pivoter autour des ergots 39,
non seulement parce qu'ils ne se trouvent pas sur le même axe et que les rainures
10 sont également décalées en hauteur, mais surtout parce que la distance des ergots
39 par rapport au support 3 est plus faible que celle par rapport à l'extrémité 21
du boîtier. De ce fait, le boîtier 2 n'a que très peu de débattement dans une telle
position jusqu'à ce qu'une zone d'appui 41 du boîtier à proximité de l'extrémité pourvue
des ergots 39, vienne en contact avec les surfaces de guidage 11 du support. Ainsi,
pendant l'étape de coulissement l'utilisateur pousse le boîtier 2 en exerçant une
pression près de l'extrémité 21, dans la direction du bracelet 6 représentée par la
flèche C1 de la figure 4. Les zones d'appui 41 glissent alors sur les surfaces de
guidage 11, jusqu'à ce que l'ergot 39 le plus haut bute sur l'arrêt supérieur 37 et
l'ergot 39 le plus bas sur l'arrêt inférieur 38. Notons qu'on peut prévoir de préférence
que le boîtier comporte sur la face 16, en regard des surfaces de guidage 11, des
rebords longitudinaux (non représentés) de part et d'autre de la glace 25, celle-ci
étant légèrement en retrait par rapport à ces rebords et aux zones d'appui 41, de
sorte qu'elle n'entre en contact avec aucun élément du support 3 au cours du mouvement.
Le boîtier 2 ne peut alors pas poursuivre le coulissement dans la même direction.
L'extrémité 21 du boîtier se trouvant au-dessus de l'évidement 12, le pivotement est
rendu possible. En effet, l'utilisateur provoque alors le soulèvement de l'extrémité
22 du boîtier puis le pivotement complet de ce dernier, tel que schématisé par la
flèche P sur la figure 5 et 6, de sorte que l'ergot 39 le plus haut descend et se
retrouve au niveau du tronçon bas 35 de la rainure correspondante, tandis que l'ergot
39 le plus bas monte et se retrouve au niveau du tronçon haut 34 de la rainure correspondante.
Le boîtier étant dans la position de la figure 6, il peut effectuer une deuxième course
de coulissement dans la même direction, tel qu'indiqué par la flèche C2 de la figure
6, sous l'action d'une pression de l'utilisateur près de son extrémité 22. La deuxième
position de service, dans laquelle la face inférieure 17 décorative du boîtier est
apparente, est atteinte lorsque les ergots 39 parviennent en butée contre les extrémités
42 des rainures 10 et que les petits éléments saillants 18 s'emboîtent dans les autres
extrémités des rainures 10, verrouillant ainsi le boîtier 2.
[0018] Pour revenir à la première position de service dans laquelle la face supérieure 16
est apparente, il suffit d'effectuer la même suite d'opérations dans la direction
opposée, puisque les ergots 39 ont changé de côté par rapport au support 3 de la montre.
[0019] Un des intérêts d'une telle configuration est d'éviter que le boîtier 2 puisse être
amené à coulisser d'une extrémité 42 des rainures 10 à l'autre, sans pivotement au
niveau des arrêts 37 et 38. De plus, étant donnée la grande hauteur des rebords 7
du support au niveau de l'évidement 12, on écarte toute possibilité d'atteindre une
position du boîtier 2 présentant un défaut de maintien latéral.
[0020] Les figures 12 à 14 illustrent un second mode de réalisation de la montre réversible
selon l'invention, dans lequel les formes générales respectives du boîtier et du support
sont les mêmes que dans le mode de réalisation représenté sur les figures 1 à 11,
tandis que la disposition des moyens de guidage du boîtier est inversée. Dans cette
variante, chacune des parois latérales 15 du boîtier comporte, sensiblement à mi-hauteur,
une rainure longitudinale 43 fermée à ses extrémités 44. Les surfaces intérieures
9 du support 3 comportent chacune, au centre de la partie accueillant le boîtier,
un ergot 45 de forme cylindrique susceptible de coulisser et pivoter dans la rainure
43 correspondante. Ces ergots peuvent par exemple être obtenus par insertion de vis
traversant les rebords latéraux 7 du support 3, tel que représenté sur la figure 14.
On constate sur la figure 13 que les surfaces de guidage 11, telles que décrites dans
le mode de réalisation représenté sur les figures 1 à 11, sont également présentes
dans ce mode de réalisation.
[0021] Le fonctionnement de ce système est sensiblement le même que celui précédemment décrit.
Partant d'une première position de service, le boîtier 2 est débloqué par pression
de l'utilisateur sur une des zones d'appui 41 dans la direction longitudinale du bracelet
dans un sens ou dans l'autre. Le boîtier effectue alors une première course de coulissement
jusqu'à ce que chacun des ergots 45 bute sur l'extrémité 44 de la rainure 44 correspondante.
L'utilisateur doit ensuite faire pivoter le boîtier autour desdits ergots pour le
retourner. On note toutefois que l'évidement 12 dans le fond du support tel que représenté
sur les figures 2, 8 et 9 n'est pas reproduit dans cette variante. En effet, la distance
entre un ergot 45 et le fond 4 du support est sensiblement supérieure à la distance
entre une extrémité 44 d'une rainure et l'extrémité 21 ou 22 correspondante du boîtier,
permettant ainsi au boîtier de pivoter librement dès que les ergots 45 se trouvent
à une extrémité de la rainure. Ceci apporte avantageusement la possibilité de construire
un support 3 dont le fond 4 a une épaisseur réduite. Une fois le boîtier retourné,
il peut effectuer une deuxième course de coulissement jusqu'à sa deuxième position
de service où il est verrouillé par des moyens de clipsage non représentés. Pour revenir
à la première position de service, l'utilisateur doit reproduire les étapes ci-dessus
en commençant par exercer une pression sur une des zones d'appui 41 du boîtier dans
la direction longitudinale du bracelet. Du fait de la symétrie de l'ensemble boîtier
- support et des moyens de guidage utilisés, l'utilisateur peut exercer sa pression
soit dans le sens opposé par rapport à celui du premier retournement soit dans le
même sens, ce qui n'était pas possible pour la montre représentée sur les figures
1 à 11.
[0022] On peut, à partir de ce mode de réalisation, envisager de multiples variantes consistant
par exemple à placer les ergots 45 plus bas sur le support en réalisant des rainures
43 courbes, à réaliser les rainures 43 avec une longueur plus faible de sorte qu'elles
s'arrêtent au milieu du boîtier, ou encore à modifier la hauteur des rainures 43 en
fonction de la cinématique souhaitée pour le mouvement de retournement du boîtier.
[0023] Les formes respectives du boîtier 2 et du support 3 procurent à la montre-bracelet
1 des avantages esthétiques du fait de la continuité des formes, de la symétrie et
de la fluidité du mouvement complet du boîtier 2. On peut noter qu'une telle ligne
fait que le caractère réversible de la montre selon l'invention n'est pas immédiatement
visible lorsque celle-ci se trouve dans une de ses positions de service. Le fait que
le mouvement de retournement du boîtier s'effectue de préférence dans la direction
du bracelet 6, c'est-à-dire dans la direction six heures - douze heures d'un cadran
de montre analogique, permet une configuration esthétique et originale, mais on peut
également prévoir qu'il se fasse latéralement. On peut encore noter que les surfaces
de guidage 11 du support 3 ont une fonction supplémentaire qui est d'éviter que la
glace 25 entre en contact avec le support 3 et soit ainsi détériorée. Les formes particulières
et complémentaires du boîtier et du support procurent à la montre un autre avantage
qui est la bonne résistance aux chocs et à l'usure par frottements, puisque, comme
cela apparaît sur les figures 1 à 3, la montre ne présente pas de partie saillante.
Ceci permet de recourir aussi bien à une réalisation en plastique moulé, peu coûteuse,
qu'à une réalisation en métal.
[0024] On peut imaginer de multiples applications pour la montre-bracelet à boîtier réversible
selon l'invention, qu'elle soit réalisée en matière plastique moulée ou en métal.
En effet, on a décrit l'utilisation d'une plaquette décorative recouvrant une des
faces du boîtier et pouvant dissimuler un compartiment, mais on peut également prévoir
que le boîtier comporte, à la place de la plaquette, un deuxième affichage analogique
ou numérique et servant à afficher, par exemple, l'heure du jour, un deuxième fuseau
horaire, éventuellement à l'aide d'un deuxième mouvement, des temps chronométrés,
ou tout autre type d'informations.
1. Montre-bracelet (1) comprenant un support (3) lié à un bracelet (6) et un boîtier
(2) contenant un mouvement d'horlogerie (30) et des moyens d'affichage (31, 32), le
boîtier (2) étant monté sur le support (3) de façon à pouvoir coulisser et se retourner
pour présenter respectivement l'une ou l'autre de ses faces (16, 17) dans deux positions
de service, le support (3) comportant deux rebords latéraux (7), la montre (1) comportant
des moyens de guidage (10, 39) disposés d'une part sur les surfaces intérieures (9)
des rebords (7) et d'autre part sur les parois latérales (15) du boîtier (2) pour
permettre audit boîtier de coulisser et pivoter dans le support (3), la montre comportant
en outre des moyens (18) de maintien du boîtier (2) dans ses deux positions de service,
caractérisée en ce que la direction de coulissement du boîtier est sensiblement parallèle à la direction
longitudinale du bracelet (6) et en ce que chaque extrémité (21, 22) du boîtier présente en coupe longitudinale un profil pointu,
de sorte que dans les positions de service, le boîtier et le support sont sensiblement
à fleur l'un de l'autre dans la zone desdites extrémités.
2. Montre-bracelet selon la revendication 1, caractérisée en ce que le boîtier (2) présente, dans ladite direction longitudinale, un profil convexe sur
au moins une de ses faces (16, 17).
3. Montre-bracelet selon la revendication 2, caractérisée en ce que le boîtier (2) présente ledit profil convexe sur ses deux faces (16, 17).
4. Montre-bracelet selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les bords supérieurs (8) des rebords latéraux (7) présentent, dans ladite direction
longitudinale, un profil convexe similaire à celui du boîtier (2), de sorte que le
boîtier et le support sont sensiblement à fleur l'un de l'autre sur toute la longueur
du boîtier.
5. Montre-bracelet selon la revendication 4, caractérisée en ce que les moyens de fixation (5) du bracelet (6) présentent une partie supérieure sensiblement
à fleur des extrémités du support, de sorte que l'ensemble de la montre-bracelet présente
un profil galbé sensiblement continu dans ladite direction longitudinale.
6. Montre-bracelet selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisée en ce que la surface supérieure du fond (4) du support (3) présente un profil concave dans
ladite direction longitudinale, de sorte à sensiblement épouser le profil du boîtier
(2).
7. Montre-bracelet selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdits moyens de guidage comprennent deux rainures longitudinales (10) fermées à
leurs extrémités (42) et situées chacune sur une des surfaces intérieures (9) du support
(3), et des ergots (39) en saillie sur les parois latérales (15) du boîtier (2) en
regard desdites surfaces intérieures (9), capables de coulisser et pivoter chacun
dans la rainure (10) correspondante du support (3), chacune desdites rainures (10)
comportant au moins un arrêt (37, 38) disposé à distance de ses extrémités (42), ledit
arrêt ayant pour effet d'arrêter le boîtier (2) après une première course de coulissement
de l'ergot (39) correspondant depuis une extrémité de la rainure (10), pour définir
une zone de pivotement du boîtier (2), avant que ledit ergot (39) effectue une deuxième
course de coulissement jusqu'à l'autre extrémité de la rainure (10).
8. Montre-bracelet selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que lesdits moyens de guidage comprennent deux rainures longitudinales (43) fermées à
leurs extrémités (44) et situées chacune sur une des parois latérales (15) du boîtier,
et des ergots (45) en saillie sur les surfaces intérieures (9) du support (3) en regard
desdites rainures (43), capables de coulisser et pivoter chacun dans la rainure (43)
correspondante du boîtier (2), chacune des extrémités (44) d'une rainure (43) constituant
un arrêt dans la course de coulissement de l'ergot (45) correspondant, définissant
ainsi une zone de pivotement du boîtier (2) de chaque côté du support.
9. Montre-bracelet selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre, en dehors de la zone de pivotement, des moyens (11) pour interdire
le pivotement du boîtier (2).
10. Montre-bracelet selon la revendication 9, caractérisée en ce que lesdits moyens pour interdire le pivotement du boîtier sont formés par au moins une
surface de guidage (11) sur le support (3), sur laquelle une zone d'appui (41) du
boîtier (2) peut s'appuyer en glissant.
11. Montre-bracelet selon la revendication 10, caractérisée en ce que le boîtier comporte en outre des rebords longitudinaux de part et d'autre de la glace
(25), celle-ci étant en retrait desdits rebords, de sorte qu'elle n'entre en contact
avec aucun élément du support (3) au cours du mouvement.