[0001] La présente invention concerne un dispositif de commande d'un instrument de musique,
en particulier un carillon, comprenant un premier ensemble de touches, chaque touche
étant munie d'un capteur et de moyens de régulation de force.
[0002] Un tel dispositif est connu de la demande de brevet EP-A-0455404. Dans le dispositif
connu, les touches permettent de commander des générateurs de son, afin de produire
un son. Le capteur, dont chaque touche est munie, permet de détecter que la touche
a été actionnée par le musicien. Les moyens de régulation de force quant à eux, contribuent
à produire un effet qui a pour conséquence que le musicien obtient une sensibilité
dans la touche, comparable à celle qu'il ressentirait normalement si il jouerait un
instrument conventionnel.
[0003] Un désavantage du dispositif connu est que son application se limite à des claviers
électroniques où le son est reproduit de façon électronique et non pas de façon classique.
[0004] Si un musicien joue sur un instrument classique, comme par exemple un carillon ou
un piano, il est important qu'il ressent non seulement la force statique dans la touche,
mais également la force dynamique. La force statique est constituée de deux composants,
notamment un composant qui est dû à l'attraction terrestre et un composant qui est
dû à une force de rappel, exercée sur l'élément de frappe, en l'occurrence le battant
d'un carillon ou le marteau du piano. La force dynamique est la force nécessaire pour
faire subir à l'élément de frappe un déplacement selon l'accélération qui lui est
imposée par le musicien qui commande la touche.
[0005] Même si le dispositif connu tente de reproduire une sensibilité dans la touche, il
n'est pas à même de reproduire sur un élément de frappe la commande que le musicien
a imposée à la touche. Dans le cas typique d'un carillon, le carillonneur devra directement
commander les battants s'il désire éprouver dans les touches la sensibilité qui lui
est nécessaire pour jouer de façon adéquate. En pratique cela impose au carillonneur
d'être près des cloches et donc loin du public.
[0006] L'invention a pour but de réaliser un dispositif de commande d'un instrument de musique
qui permet une dissociation mécanique entre les éléments de frappe et les touches
tout en donnant au musicien la sensibilité nécessaire à son jeu.
[0007] A cette fin, un dispositif suivant l'invention est caractérisé en ce que le dispositif
comporte un deuxième ensemble d'éléments de frappe, à chaque touche du premier ensemble
est attribué un élément de frappe du deuxième ensemble, les touches et les éléments
de frappé sont mécaniquement dissociés l'un de l'autre, lesdits moyens de régulation
de force étant agencés pour imposer à la touche, à laquelle ils sont associés, une
force statique sensiblement identique à celle qu'aurait imposée l'élément de frappe
s'il avait été relié à la touche et en ce que chaque capteur est agencé pour mesurer
un taux de déplacement de la touche à laquelle il est associé, chaque capteur étant
relié à un premier générateur de signal agencé pour recevoir ledit taux de déplacement
et pour le convertir en un premier signal comprenant ledit taux et une identification
de la touche associée au capteur, ledit premier générateur étant relié à un émetteur
agencé pour émettre le premier signal, chaque élément de frappe étant relié à un moteur
d'asservissement de l'élément de frappe, chaque moteur d'asservissement étant relié
à un second générateur de signal qui est relié à un récepteur agencé pour recevoir
le premier signal, ledit second générateur étant agencé pour produire sur base du
premier signal un signal d'asservissement de l'élément de frappe attribué au capteur
indiqué dans le premier signal, chacun des moteurs d'asservissement étant agencés
pour imposer un mouvement de frappe à l'élément de frappe auquel il est associé sous
contrôle du signal d'asservissement. Malgré le fait que les touches et les éléments
de frappe sont mécaniquement dissociés l'un de l'autre, le fait que les moyens de
régulation de la force peuvent imposer une force statique sensiblement égale à celle
qu'aurait imposée l'élément de frappe à la touche, aura comme conséquence que lorsque
le musicien actionnera la touche, il va ressentir la force dynamique.
[0008] Etant entendu que les touches et les éléments de frappe sont mécaniquement dissociés
l'un de l'autre, le carillonneur n'est plus obligé de se placer près des cloches,
mais il peut prendre place sur le parvis et être entouré d'auditeurs qui deviendront
ainsi également des spectateurs.
[0009] La communication entre les touches et les éléments de frappe est réalisée à l'aide
de l'émetteur et du récepteur. De plus, en mesurant un taux de déplacement de la touche,
qui est converti en un premier signal, il devient possible de transmettre ce taux
au moteur d'asservissement de l'élément de frappe afin que le mouvement imposé par
le musicien à la touche soit adéquatement transmis à l'élément de frappe.
[0010] Une première forme de réalisation d'un dispositif suivant l'invention est caractérisée
en ce que la course parcourue par la touche est normalisée, ledit capteur étant agencé
pour mesurer et exprimer ledit taux proportionnellement à la valeur de la course normalisée.
La normalisation de la course permet une mesure proportionnelle du taux de déplacement,
ce qui à son tour permet une commande proportionnelle du taux d'asservissement.
[0011] Une deuxième forme de réalisation d'un dispositif suivant l'invention est caractérisée
en ce que ledit autre capteur est relié au second générateur qui est agencé pour produire
ledit signal d'asservissement également en fonction du taux de déplacement reçu de
l'autre capteur. Ceci permet d'imposer un mouvement relatif à l'élément de frappe.
[0012] Une troisième forme de réalisation d'un dispositif suivant l'invention est caractérisée
en ce que chaque moteur d'asservissement est muni d'un élément de mesure du courant
d'alimentation, ledit élément de mesure étant relié à une première entrée d'un comparateur
dont une seconde entrée est reliée au second générateur, ledit comparateur étant agencé
pour comparer le signal d'asservissement au courant d'alimentation mesuré et pour
produire sur base de cette comparaison une commande d'alimentation du moteur d'asservissement.
Ceci permet une commande précise du moteur d'asservissement.
[0013] L'invention sera maintenant décrite de façon plus détaillée à l'aide des dessins
qui illustrent une forme de réalisation préférentielle. Dans les dessins :
la figure 1 illustre un carillon conventionnel;
les figures 2 à 4 illustrent des formes de réalisation des touches, munies des moyens
de régulation de la force;
la figure 5 illustre une touche et schématiquement l'électronique qui y est reliée;
la figure 6 illustre schématiquement l'électronique reliée à la cloche;
la figure 7 illustre une cloche et son battant;
la figure 8 illustre le principe d'asservissement du battant de la cloche; et
la figure 9 illustre la façon dont est déterminée le signal d'asservissement.
[0014] Dans les dessins une même référence a été attribuée à un même élément ou à un élément
analogue.
[0015] La description qui suit se rapporte à un carillon. Mais il va de soi que la présente
invention n'est pas limitée à un carillon et peut être appliquée à tout instrument
de musique qui comporte une touche et un élément de frappe tel que par exemple un
piano ou un clavecin.
[0016] Un carillon traditionnel, comme illustré schématiquement à la figure 1, est un instrument
de musique composé d'un clavier, comportant un premier ensemble de touches 1, dont
une seule est illustrée à la figure 1. Chaque touche actionne un élément de frappe
7, qui dans le cas d'un carillon est formé par le battant. L'ensemble des éléments
de frappe formant ainsi un deuxième ensemble. La course de la touche est limitée par
deux butées 2, 3 posées de part et d'autre de la touche.
[0017] Dans le carillon traditionnel, la liaison 4 entre la touche et le battant est mécanique,
par exemple à l'aide de fils métalliques renvoyés par des équerres. Les touches actionnées
par le carillonneur bénéficient d'un débattement assez grand, ce qui lui permet de
frapper plus ou moins fort ou éventuellement même d'amener le battant lentement près
de la cloche 6 pour frapper des petits coups isolés ou répétés. Cette liaison mécanique
ne se fait pas sans perte de puissance ce qui nécessite d'en limiter son extension
dans l'espace. Le clavier doit donc être situé à courte distance des cloches ce qui
implique que le carillonneur est logé dans le haut du tour, loin de son public.
[0018] Pour permettre le rappel du battant dans sa position de repos, un ressort de rappel
8 est relié au battant 7.
[0019] Lorsque le carillonneur applique une force sur la touche, la force F qui s'applique
en réaction sur la touche 1 est : F' = Fx + Fr + Fd où :
- Fx est la composante, dans la direction du mouvement, de la force correspondante au
poids G de la masse m du battant soumise à l'attraction terrestre;
- Fr est la force due au ressort;
- Fd est la force nécessaire pour faire subir à la masse m un déplacement selon une
accélération a (Fd = ma). Donc Fd = 0 en absence de mouvement.
Dans cette force on distingue donc un composant statique (Fr + Fx) qui est indépendant
du mouvement imposé et un composant dynamique Fd qui dépend de l'accélération.
[0020] Si l'on veut permettre au carillonneur de prendre place sur le parvis au milieu du
public, il faudra donc dissocier mécaniquement les touches des éléments de frappe,
sans pour autant perdre la sensibilité du jeu imposé par le carillonneur. En effet,
c'est cette sensibilité qui permet à l'auditeur d'entendre un son plus fort ou plus
faible, une frappe plus sèche ou plus douce. Il est donc important, si les touches
sont mécaniquement dissociées des battants, que le clavier "résiste" au carillonneur
de la même façon qu'un clavier conventionnel et que sa frappe soit correctement analysée
pour en permettre une reproduction sur les battants aussi rigoureuse que possible
et accessoirement une transcription dans le langage normalisé MIDI (Musical Instrument
Digital Interface).
[0021] Si le clavier est mécaniquement dissocié des battants, comme c'est le cas dans la
présente invention, il faudra non seulement reproduire au niveau du clavier la même
sensation mécanique mais également déterminer la position du battant en synchronisme
spatial avec la position de la touche. Il faudra donc mesurer la position de chacune
des touches et la transmettre à chacun des battants.
[0022] Au niveau du clavier, il faudra donc reproduire un "retour d'effort" qui exerce sur
la touche une force de réaction sensiblement identique à celle qu'aurait imposée le
battant s'il y était relié de façon traditionnelle. Pour réaliser cela, l'invention
prévoit de munir chaque touche de moyens de régulation de force, comme illustré aux
figures 2 à 4, qui sont agencés pour imposer à la touche à laquelle ils sont associés
une force statique sensiblement identique à celle qu'aurait imposée l'élément de frappe
à la touche. Ainsi chaque touche 1 est reliée, par exemple à l'aide d'un câble, d'un
triangle ou d'une autre liaison 4 mécanique à une masse 10. Cette masse 10 est elle
même reliée à un ressort 11 qui exerce une force de rappel. La course de la masse
est limitée à l'aide d'une butée 9. Comme illustré à la figure 2, la masse peut être
suspendue perpendiculairement par rapport au sol. Mais elle peut également être inclinée
sous un angle α (voir figure 3) ou parallèle au sol (figure 4).
[0023] Pour obtenir une force dynamique équivalente à celle du clavier traditionnel, il
faut choisir une masse 10 sensiblement identique à celle du battant, sauf s'il existe
un effet réducteur différent dans la transmission du mouvement. De plus, il faut que
la force statique totale, c'est-à-dire F' = Fx' +F'r soit sensiblement équivalente
à celle obtenue par un carillon traditionnel. Ainsi F' = F.
[0024] Dans la configuration suivant la figure 2, toute la force F' due au poids s'ajoute
à la force de rappel Fr'. Dans le cas de simulation de grandes inerties, ce qui est
le cas pour des grosses cloches, les masses nécessaires risquent à elles seules, de
dépasser la force statique nécessaire. Pour résoudre ce problème, une force de rappel
négative est imposée.
[0025] Lorsque le carillonneur va maintenant pousser sur la touche du "faux-battant", comme
illustré aux figures 2 à 4, la présence de la masse 10 et du ressort 11 va créer une
force statique qui est sensiblement identique à celle du vrai battant. La force dynamique
qu'il imposera à la masse 10 en lui donnant une accélération sera donc ressentie comme
si il jouait sur un vrai carillon ce qui lui permettra d'imposer son jeu.
[0026] Le "faux-battant" assure donc, au niveau du clavier, un mouvement de la touche qui
est équivalent au mouvement obtenu avec une touche de carillon traditionnel. Pour
commander le battant de la cloche, il faut donc mesurer le taux de déplacement de
la touche. A cette fin, chaque touche 1 est munie d'un capteur 12 comme illustré à
la figure 5. Le capteur est par exemple formé par un potentiomètre, par un capteur
optique à réflexion, par un capteur à effet Hall. Le capteur est relié à un premier
générateur de signal 13, agencé pour recevoir le taux de déplacement et le convertir
en un premier signal qui comprend ce taux ainsi qu'une identification de la touche
qui y est associée. Cette dernière information pouvant être soit un numéro attribué
à la touche ou une adresse. Cet identification sert à décoder, au niveau du battant,
de quelle touche l'information de position provient. Le premier générateur est relié
via un bus 14 à un émetteur 15, agencé pour émettre le premier signal.
[0027] De préférence, la course parcourue par la touche est normalisée, par exemple en 100
unités. Comme le battant doit parcourir une course en synchronisme avec la touche
et que le débattement n'est pas nécessairement le même, il est intéressant d'exprimer
la course en fraction d'une unité normalisée. Le point zéro étant par exemple la position
de repos alors que la valeur maximale, en l'occurrence 100, est attribuée à la fin
de la course. La fraction de cette unité normalisée pourra non seulement facilement
être transposée sur la course du battant, mais facilitera également la production
du premier signal qui comportera un taux proportionnel à la valeur de la course normalisée.
Ainsi, par exemple si le battant a parcouru la moitié de sa course maximale, le premier
signal aura la valeur 50.
[0028] Le capteur sera positionné et relié à sa touche en fonction du type de capteur utilisé.
Ainsi, par exemple pour le potentiomètre, l'axe du potentiomètre sera couplé à l'axe
de rotation de la touche. De préférence, le captage des signaux produits par le capteur
se fera par échantillonnage afin de suivre rapidement tout changement de position.
La bande passante du capteur et du premier générateur devra être suffisante pour permettre
une restitution du mouvement de façon fiable. Une bande passante de par exemple 100
Hz convient.
[0029] Le premier générateur 13 peut soit être formé d'un seul générateur et donc être relié
à tous les capteurs 12, soit être formé d'une série de premiers générateurs, chaque
élément de cette série traitant alors un nombre de capteurs. L'émetteur quant à lui,
peut être formé d'un émetteur radio, ou produire une transmission par fil, par téléphone
ou par voie optique. La bande passante de l'émetteur devra toutefois être à même de
transmettre un grand nombre d'informations provenant des touches et cela avec un retard
minime, par exemple de l'ordre de 100 ms, ce qui correspond au temps nécessaire au
son pour parcourir 30 mètres, ce qui est une distance normale pour un éloignement
des cloches.
[0030] Au lieu d'utiliser un simple émetteur, il est également possible d'utiliser un émetteur
récepteur. Dans ce dernier cas, le dispositif de commande du battant peut transmettre
des informations, par exemple un diagnostic de panne, vers le récepteur.
[0031] Le premier signal, produit par le premier générateur 13 et transmis par l'émetteur
15, sera reçu par le récepteur 16 repris à la figure 6. Ce récepteur 16 est relié
via un bus 17 à un second générateur 18. Dans la figure 6, le second générateur est
constitué d'une série de modules 18-1, 18-2, ..., 18-N de telle façon que chacune
des N cloches 6-1, 6-2, .... 6-N ait son propre module. Bien entendu, le second générateur
pourrait également être constitué d'un seul module qui contrôle chacune des cloches
ou d'un nombre inférieur à celui des cloches, de telle façon que chaque module contrôle
quelques unes des cloches.
[0032] Chacun des modules du second générateur 18 est relié à un moteur d'asservissement
19-1, 19-2, ..., 19-N. Chaque moteur d'asservissement étant agencé pour imposer un
mouvement de frappe au battant de la cloche 6 auquel il est associé. Le second générateur
est agencé pour recevoir le premier signal en provenance du récepteur et pour produire
sur base de ce premier signal un signal d'asservissement qu'il transmettra au moteur
d'asservissement auquel il est associé.
[0033] Dans la forme de réalisation illustrée à la figure 6 chaque module du second générateur
reçoit les différents premiers signaux reçus et vérifie, sur base de l'identification
reprise dans ce premier signal, si ce premier signal lui est destiné. Supposons que
la touche 1-2 commande la cloche 6-2 et que l'identification soit formée par le numéro
de la touche. Ainsi, lorsque le module 18-2 va recevoir le premier signal contenant
l'identification 2, il va le reconnaître comme étant un premier signal destiné à la
cloche 6-2 et va donc le traiter, alors que les autres modules vont ignorer ce premier
signal.
[0034] Comme illustré à la figure 7, le moteur d'asservissement 19 entraîne le battant 20
dans un mouvement de rotation afin que ce dernier puisse frapper la cloche 6. Le moteur
19 doit actionner le battant en synchronisme avec le mouvement imposé par le carillonneur
au "faux-battant". Ce synchronisme ne doit pas nécessairement être dans le temps,
c'est-à-dire que le moment où le carillonneur frappe sur la touche ne doit pas nécessairement
correspondre à celui où le moteur met le battant en route, mais le synchronisme doit
être dans le mouvement où le battant de la cloche doit suivre le mouvement de la touche.
[0035] La figure 8 illustre de façon schématisée la fonction du second générateur 18. Le
premier signal S1 est fourni à une première entrée de ce second générateur. La position
du battant Pm est de préférence fournie à une deuxième entrée du second générateur.
Il peut également être envisagé de ne pas mesurer la position du battant et de le
ramener chaque fois vers son point de repos. Toutefois, cette réalisation ne permettra
pas d'obtenir la même précision que celle où Pm est déterminée.
[0036] Le second générateur 18 comporte un régulateur 21 de position et de vitesse du battant
ainsi qu'un calculateur 22 de vitesse du battant. Ces composants peuvent être composés
soit par des composants discrets soit être intégrés dans un microprocesseur. Le calculateur
22 calcule la vitesse du battant sur base du signal de position Pm. En effet, la variation
de la position du battant dans le temps indique sa vitesse Vm. La vitesse Vm, la position
Pm et le premier signal S1 sont fournis au régulateur 21, qui reçoit également une
mesure de courant Im fournie au moteur d'asservissement 19. Sur base de ces données,
le régulateur va déterminer un signal d'asservissement Sa qui sera fourni au moteur
19.
[0037] Afin de faciliter la détermination du signal de position Pm, la course de l'élément
de frappe est de préférence normalisée, tout comme c'est le cas de la course de la
touche. A cette fin, un autre capteur 23 (voir figure 7) est associé au moteur d'asservissement
19 et au battant 7. L'autre capteur est agencé pour mesurer le taux de déplacement
du battant et exprimer le signal de position Pm proportionnellement à la valeur du
déplacement normalisé. Pour exprimer le taux de déplacement du battant, la valeur
zéro est par exemple attribuée à la position de repos du battant (c'est-à-dire éloignée
de la cloche) et la valeur maximale à la position où le battant est en contact avec
la cloche. L'autre capteur est par exemple formé par un potentiomètre, un capteur
optique ou un capteur à effet Hall. De préférence, le capteur associé à la touche
et celui associé au battant sont d'une même configuration, ce qui limite le risque
d'erreur et facilite le calcul. La bande passante des autres capteurs est de préférence
inférieure à 100 Hz.
[0038] La formation du signal d'asservissement Sa, telle que formée par le second générateur
est schématiquement illustrée à la figure 9. Le premier signal S1 et le signal de
position Pm sont fournis à un premier comparateur 24 qui détermine la différence Ep
entre le taux indiqué par S1 et le taux indiqué par Pm, c'est-à-dire la différence
entre la position reçue de la touche (S1) et la position mesurée du battant (Pm).
[0039] La valeur de différence εp est convertie en un signal de vitesse Vc par un premier
convertisseur 25. Le signal de vitesse Vc est proportionnel à εp. Le signal Vm, produit
par le calculateur 22 de vitesse et qui indique la vitesse actuelle de l'élément de
frappe, est fourni à un deuxième comparateur 26 qui reçoit également le signal de
vitesse Vc. Le deuxième comparateur 26 détermine la différence εv = Vc-Vm.
[0040] Le deuxième comparateur 26 est relié à un deuxième convertisseur 27 qui convertit
la valeur de différence εv en un signal de courant Ic proportionnel à εv. Le deuxième
convertisseur 27 est relié à un troisième comparateur 28 qui reçoit également la valeur
Im du courant d'alimentation, alimentant le moteur d'asservissement 19. Le deuxième
comparateur détermine la différence entre Ic et Im afin de vérifier si le courant
d'alimentation Im correspond au courant de consigne Ic.
[0041] Le signal εi = Ic-Im est fourni à un commutateur 29 qui fournit un courant au "gate"
d'un transistor (MOSFET ou IGBT) 30 lorsque εi < 0 et qui ne fournit aucun courant
électrique au transistor si εi > 0. Le transistor 30 est relié entre une masse et
une bobine de solénoïde 31 du moteur d'asservissement 19.
[0042] Ainsi lorsque εi < 0, c'est-à-dire lorsque le courant Im qui circule dans le moteur
d'asservissement est inférieur au signal Ic, le transistor est rendu conducteur et
davantage de courant pourra circuler dans le moteur pour actionner le battant. Puisqu'une
valeur εi < 0 signifie que Ic > Im, cela signifie que la touche a été enfoncée par
le carillonneur et donc que le battant doit être accéléré. Ainsi un courant sera fourni
au battant qui est proportionnel au mouvement de la touche. Lorsque le carillonneur
relâche la touche, εi > 0 et donc l'alimentation s'arrêtera de telle façon à ne plus
accélérer le battant. Le battant suit ainsi le mouvement de la touche de façon synchronisée.
[0043] La diode zener 32 branchée en parallèle à la bobine 31 assure une démagnétisation
du courant dans le moteur d'asservissement.
1. Dispositif de commande d'un instrument de musique, en particulier un carillon, comprenant
un premier ensemble de touches, chaque touche étant munie d'un capteur et de moyens
de régulation de force, caractérisé en ce que le dispositif comporte un deuxième ensemble d'éléments de frappe, à chaque touche
du premier ensemble est attribué un élément de frappe du deuxième ensemble, les touches
et les éléments de frappe sont mécaniquement dissociés l'un de l'autre, lesdits moyens
de régulation de force étant agencés pour imposer à la touche à laquelle ils sont
associés une force statique sensiblement identique à celle qu'aurait imposée l'élément
de frappe s'il avait été relié à la touche et en ce que chaque capteur est agencé pour mesurer un taux de déplacement de la touche à laquelle
il est associé, chaque capteur étant relié à un premier générateur de signal agencé
pour recevoir ledit taux de déplacement et pour le convertir en un premier signal
comprenant ledit taux et une identification de la touche associée au capteur, ledit
premier générateur étant relié à un émetteur agencé pour émettre le premier signal,
chaque élément de frappe étant relié à un moteur d'asservissement de l'élément de
frappe, chaque moteur d'asservissement étant relié à un second générateur de signal
qui est relié à un récepteur agencé pour recevoir le premier signal, ledit second
générateur étant agencé pour produire sur base du premier signal un signal d'asservissement
de l'élément de frappe attribué au capteur indiqué dans le premier signal, chacun
des moteurs d'asservissement étant agencés pour imposer un mouvement de frappe à l'élément
de frappe auquel il est associé sous contrôle du signal d'asservissement.
2. Dispositif de commande suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la course parcourue par la touche est normalisée, ledit capteur étant agencé pour
mesurer et exprimer ledit taux proportionnellement à la valeur de la course normalisée.
3. Dispositif de commande suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la course de l'élément de frappe est normalisée, chaque élément de frappe étant muni
d'un autre capteur agencé pour mesurer le taux de déplacement de l'élément de frappe
et l'exprimer proportionnellement à la valeur du déplacement normalisé.
4. Dispositif de commande suivant la revendication 3, caractérisé en ce que ledit autre capteur est relié au second générateur qui est agencé pour produire ledit
signal d'asservissement également en fonction du taux de déplacement reçu de l'autre
capteur.
5. Dispositif de commande suivant la revendication 4, caractérisé en ce que l'autre capteur est également agencé pour déterminer la vitesse de l'élément de frappe
auquel il est associé, ledit second générateur étant agencé pour produire ledit signal
d'asservissement en fonction de cette vitesse.
6. Dispositif de commande suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que chaque moteur d'asservissement est muni d'un élément de mesure du courant d'alimentation,
ledit élément de mesure étant relié à une première entrée d'un comparateur dont une
seconde entrée est reliée au second générateur, ledit comparateur étant agencé pour
comparer le signal d'asservissement au courant d'alimentation mesuré et pour produire
sur base de cette comparaison une commande d'alimentation du moteur d'asservissement.
7. Dispositif de commande suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les moyens de régulation de force comportent une masse reliée mécaniquement à la
touche et à un ressort.