[0001] La présente invention concerne un cadre de raquette, une raquette pourvue d'un tel
cadre, ainsi qu'un jeu de plusieurs de ces cadres.
[0002] L'invention vise plus particulièrement une raquette munie d'un tamis, telle qu'une
raquette de tennis, de badminton ou de squash.
[0003] On connaît, par US-A-6,012,996, une telle raquette qui comprend un cadre réalisé
en une matière plastique renforcée de fibres. Ce cadre, qui se compose d'un tamis,
d'un manche et d'un coeur situé entre le tamis et le manche, possède un corps principal
ovale, formé de deux tubes intérieurs, ainsi que d'un tube extérieur.
[0004] Selon l'enseignement de ce document, les deux tubes intérieurs sont disposés côte
à côte, de sorte que leurs parois adjacentes forment une nervure transversale, destinée
à renforcer le cadre, alors que la présence du tube extérieur permet de réduire les
contraintes susceptibles de se produire au niveau de cette nervure.
[0005] L'invention se propose de réaliser un cadre de raquette constituant une alternative
à l'art antérieur présenté ci-dessus.
[0006] A cet effet, elle a pour objet un cadre de raquette, notamment de tennis, de squash
ou de badminton, comprenant un corps tubulaire, caractérisé en ce que ledit corps
tubulaire possède au moins une portion intermédiaire au voisinage de laquelle sont
prévus des moyens de renfort, ces moyens de renfort définissant, avec cette portion
intermédiaire, un volume intercalaire s'étendant sur toute la périphérie extérieure
de ladite portion intermédiaire.
[0007] L'invention a également pour objet une raquette, notamment de tennis, de squash ou
de badminton, comprenant un cadre comportant un tamis, ainsi qu'un cordage tendu autour
de ce tamis, caractérisé en ce que ce cadre est tel que défini ci-dessus.
[0008] L'invention a enfin pour objet un jeu de cadres, comprenant plusieurs types de cadres
tels que définis ci-dessus.
[0009] L'invention va être décrite ci-dessous, en référence aux dessins annexés, donnés
uniquement à titre d'exemples non limitatifs et dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une raquette conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale, illustrant de façon partielle le cadre
de la raquette de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en coupe transversale selon la ligne III-III de la figure
2 ;
- les figures 4 et 5 sont des vues en coupe transversale, analogues à la figure 3, illustrant
deux variantes de réalisation de l'invention ; et
- la figure 6 est une vue en coupe longitudinale, analogue à la figure 2, illustrant
une variante supplémentaire de l'invention.
[0010] La raquette illustrée sur la figure 1, qui est désignée dans son ensemble par la
référence 2, comprend un manche 4, entouré d'une bande de revêtement 6, encore dénommée
"grip". Ce manche est prolongé par un tamis 8, de forme ovale, à l'intérieur duquel
est tendu un cordage 10. La zone de jonction entre le manche et le tamis, encore appelée
coeur 12, comprend deux branches divergentes 14, reliées par un pont 16 à leur extrémité
opposée au manche 4.
[0011] Le manche 4, le tamis 8 et le coeur 12, qui forment le cadre de la raquette, comportent
un corps tubulaire rigide 18 illustré notamment à la figure 2, qui est par exemple
réalisé en aluminium ou plus avantageusement en matériau composite. Ce corps tubulaire
pourra par exemple être fabriqué à partir de fibres de carbone pouvant être également
mêlées avec d'autres types de fibres, comme les fibres de verre, toutes ces fibres
étant liées dans une matrice pouvant être une résine thermodurcissable ou thermoplastique.
Une matrice en résine époxyde pourra par exemple être avantageusement utilisée.
[0012] Ce corps tubulaire 18 comporte une portion principale 20 de section sensiblement
constante, ainsi qu'une portion intermédiaire 22, formant étranglement. Cette dernière,
qui est coaxiale à la portion principale 20, possède une dimension transversale inférieure
à celle-ci et s'y raccorde par l'intermédiaire de deux épaulements périphériques 24.
[0013] Dans l'exemple décrit et représenté, cette portion intermédiaire 22 est présente
sur l'une des branches 14 du coeur 12. A titre de variante, elle peut équiper une
autre région du cadre. Il est également envisageable de prévoir plusieurs portions
intermédiaires analogues.
[0014] Comme le montre la figure 2, un élément de renfort 26, de forme tubulaire, recouvre
la portion intermédiaire 22. A cet effet, cet élément 26 s'étend entre les régions
de la portion principale 20 adjacentes aux épaulements 24.
[0015] Cet élément 26 est réalisé par exemple en métal, matière plastique ou, de préférence,
en matériau composite. Il est par ailleurs coaxial à la portion principale 20, ainsi
qu'à la portion intermédiaire 22. Il se trouve fixé sur les régions précitées de la
portion principale 20, de façon rigide.
[0016] Ceci signifie qu'il n'existe sensiblement aucun degré en liberté entre la portion
principale 20 et l'élément de renfort 26, en particulier selon l'axe principal A du
corps tubulaire 18. Une telle fixation, qui correspond à une liaison complète entre
la portion principale et l'élément de renfort, est réalisée, par exemple, par liaison
intime de ces derniers lors de leur moulage, ou bien encore par collage, notamment
dans le cas où on fait appel à de l'aluminium.
[0017] La paroi intérieure de l'élément de renfort 26 forme ainsi, avec la paroi extérieure
en regard de la portion intermédiaire 22, un volume intercalaire 28, de forme annulaire,
s'étendant sur l'ensemble de la périphérie de cette portion intermédiaire 22. Ce volume
intercalaire 28 possède une dimension longitudinale, ou longueur
l, comprise, par exemple, entre 2 et 10 cm, ainsi qu'une dimension transversale, ou
épaisseur
e, comprise, par exemple, entre 0,5 et 5 mm. Il est rempli au moyen d'un gaz, qui peut
être notamment de l'air.
[0018] La figure 4 illustre une première variante de réalisation de l'invention, dans laquelle
les éléments mécaniques analogues à ceux des figures 1 et 2 sont affectés des mêmes
numéros de référence, augmentés de 50. Selon cette variante, l'élément tubulaire 26
est remplacé par plusieurs tiges 76, qui s'étendent à la périphérie de la portion
intermédiaire 72.
[0019] La figure 5 illustre une seconde variante de réalisation de l'invention, dans laquelle
les éléments mécaniques analogues à ceux des figures 1 et 2 sont affectés des mêmes
numéros de référence, augmentés de 100. Selon cette seconde variante, l'élément tubulaire
26 est remplacé par plusieurs bandes 126, formant des arcs de cercle, qui s'étendent
à la périphérie extérieure de la portion intermédiaire 122.
[0020] La figure 6 illustre une variante supplémentaire de l'invention, dans laquelle les
éléments mécaniques analogues à ceux des figures 1 et 2 sont affectés des mêmes numéros
de référence, augmentés de 150.
[0021] Selon cette troisième variante, l'élément de renfort 176 est fixé de façon rigide,
seulement à l'une de ses extrémités, sur la portion principale 170. En revanche, il
est lié à cette dernière, à son autre extrémité, avec interposition d'un anneau déformable
180.
[0022] Ce dernier autorise un degré de liberté, selon l'axe principal A, entre la portion
principale 170 et l'élément de renfort 176. Cet anneau peut par exemple être collé
à la fois à cette portion 170 et à cet élément 176, de sorte qu'il est sujet à un
certain cisaillement, lors de leur déplacement mutuel selon l'axe A. En variante,
cet anneau peut ne pas être collé mais simplement être interposé entre la position
170 et l'élément de renfort 176, de sorte qu'il est à même de frotter le long de ces
derniers, lors de leur déplacement mutuel.
[0023] Par ailleurs, le volume intercalaire 178 est rempli d'une mousse 182, qui est par
exemple du type EVA (éthylène-vinyl-acétate). En variante, une telle mousse peut être
remplacée par tout autre matériau n'influençant sensiblement pas le comportement mécanique
de l'ensemble de la raquette. Il peut s'agir, entre autres, de gel.
[0024] Ce volume intercalaire, qu'il soit rempli d'un gaz ou d'un matériau solide, est neutre
à l'égard du comportement mécanique de la raquette, dans la mesure où il ne constitue
pas un élément structurel de cette dernière. Il forme en effet une bifurcation entre
la portion intermédiaire du corps principal et les moyens de renfort, et contribue
à les désolidariser mécaniquement. Ce volume ne contrarie pas le fonctionnement de
la raquette, en particulier en ce qui concerne le fléchissement et la cisaillement.
[0025] Dans l'ensemble des exemples décrits et représentés, il a été fait mention d'une
portion intermédiaire de plus faible dimension transversale que la portion principale
du corps tubulaire. A titre de variante, cette portion intermédiaire peut présenter
une dimension transversale sensiblement analogue à celle de cette portion principale.
Dans une telle hypothèse, cette portion intermédiaire est alors entourée par une zone
de renfort de plus grand diamètre, qui peut être réalisée sous forme d'un élément
tubulaire ou bien d'éléments discrets, comme sur les figures 3 à 5.
[0026] Faire appel à des moyens de renfort s'étendant à la périphérie d'une portion intermédiaire
du corps tubulaire, appartenant au cadre de la raquette, est avantageux. En effet,
ces moyens de renfort permettent d'augmenter la rigidité de la raquette conforme à
l'invention.
[0027] En outre, la présence éventuelle de moyens déformables permet de moduler la rigidité
conférée à cette raquette. De la sorte, il est envisageable de créer une gamme de
raquettes possédant des rigidités diverses, en fonction notamment des besoins des
utilisateurs.
1. Cadre de raquette (2), notamment de tennis, de squash ou de badminton, comprenant
un corps tubulaire (18 ; 68 ; 118 ; 168), caractérisé en ce que ledit corps tubulaire possède au moins une portion intermédiaire (22 ; 72 ; 122 ;
172) au voisinage de laquelle sont prévus des moyens de renfort (26 ; 76 ; 126 ; 176),
ces moyens de renfort définissant, avec cette portion intermédiaire, un volume intercalaire
(28 ; 78 ; 128 ; 178) s'étendant sur toute la périphérie extérieure de ladite portion
intermédiaire.
2. Cadre selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit volume intercalaire (28 ; 78 ; 128 ; 178) possède une dimension transversale
(e) comprise entre 0,5 et 5 mm, de préférence entre 1 et 2 mm.
3. Cadre selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit volume intercalaire (28 ; 78 ; 128) est rempli au moyen d'un gaz, notamment
de l'air.
4. Cadre selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit volume intercalaire (178) est rempli au moyen d'une mousse (182).
5. Cadre selon les revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les moyens de renfort comprennent un élément tubulaire (26 ; 176) s'étendant à la
périphérie de ladite portion intermédiaire (22 ; 172).
6. Cadre selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les moyens de renfort comprennent plusieurs éléments discrets (76 ; 126).
7. Cadre selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de renfort (26 ; 76 ; 126 ; 176) sont liés à des régions (20 ; 170)
dudit corps, disposées de part et d'autre de ladite portion intermédiaire (22).
8. Cadre selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de renfort (26 ; 76 ; 126) sont solidarisés auxdites régions (20)
de façon rigide.
9. Cadre selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de renfort (176) sont liés auxdites régions (170) avec interposition,
au moins à l'une de leurs extrémités, de moyens déformables (180), aptes à assurer
au moins un degré de liberté entre les moyens de renfort et le corps tubulaire.
10. Raquette, notamment de tennis, de squash ou de badminton, comprenant un cadre (4,
6, 8) comportant un tamis (8), ainsi qu'un cordage (10) tendu autour de ce tamis (8),
caractérisée en ce que le cadre est conforme à l'une quelconque des revendications précédentes.
11. Jeu de cadres de raquette, comprenant au moins un cadre conforme à la revendication
8 et au moins un cadre conforme à la revendication 9.