[0001] AVANT-PROPOS : Il n'est pas possible de souder, coller, meuler, peindre ou usiner des pièces mécaniques,
électriques ou électroniques souillées par des huiles ou des graisses. Pour réaliser
ces opérations, il faut donc que les pièces soient propres. Pour nettoyer ces pièces
mécaniques, électriques ou électroniques, on utilise des solvants industriels, préférés
à l'eau. En effet, les solvants ont des avantages évidents par rapport à l'eau. Ils
ont d'abord un meilleur pouvoir de dégraissage, ils ne nécessitent pas d'opérations
de rinçage et ne nécessitent pas non plus d'opérations de séchage importantes, puisque
par définition les solvants sont des composés organo-volatils.
[0002] Toutefois, les solvants industriels présentent trois inconvénients majeurs. Ils sont
tous plus ou moins nocifs et/ou toxiques, engendrant de fréquentes et diverses maladies
professionnelles. Ces maladies vont de la simple allergie, aux cancers, en passant
dans certains cas par les atteintes du système nerveux central, les destructions rénales,
les destructions testiculaires et autres malformations congénitales. Mais les solvants
sont aussi des liquides inflammables et/ou facilement inflammables et/ou explosifs.
Enfin, les solvants ont des effets néfastes sur l'Environnement. Certains comme les
CFC ( aujourd'hui les HCFC ) sont destructeurs de la couche d'ozone, d'autres sont
à l'origine de pluies acides, d'autres encore sont responsables de l'effet de serre.
[0003] Ces inconvénients sont d'autant plus à prendre en compte que des millions d'individus
utilisent tous les jours, sur leurs lieux de travail, des solvants industriels, pour
une consommation annuelle de plusieurs millions de tonnes.
[0004] CHAMP D'APPLICATION : Cette invention décrit une méthode et un procédé pour nettoyer manuellement des pièces
mécaniques, électriques ou électroniques... avec des solvants industriels. Mais la
portée de ce procédé dépasse le cadre du nettoyage puisqu'il concerne toute réalisation
entrainant une intervention manuelle humaine, avec des solvants industriels, ou toute
autre matière dangereuse.
[0005] ETAT DE L'ART : Depuis toujours les opérations de nettoyage manuel se font dans des récipients à
l'intérieur desquels, les opérateurs déversent leurs solvants. Ils y plongent les
pièces à nettoyer, puis s'en emparent manuellement et avec l'aide d'un pinceau par
exemple procèdent au nettoyage. Il apparaît clairement que les opérateurs sont soumis
à un contact dermique avec les solvants ( d'où certaines maladies ) mais respirent
également les vapeurs de solvants et ceci à des concentrations importantes, à cause
du caractère volatil des solvants ( d'où d'autres types de maladies, en général plus
graves ).
[0006] Lors des opérations de nettoyage manuel avec les récipients, la sécurité des opérateurs
n'est pas garantie, une inflammation et/ou une explosion du solvant étant toujours
possible. En effet, bien souvent des projections d'étincelles provenant d'un poste
à souder ou d'un poste à meuler situé près du poste de dégraissage, enflamment le
solvant, parfois même l'opérateur lorsque celui-ci a reçu également ( et c'est souvent
le cas ) des projections de solvants sur ses vêtements.
[0007] Enfin, ces récipients étant à ciel ouvert, les solvants qu'ils contiennent, s'évaporent
dans l'Atmosphère, de manière continue, c'est-à-dire même entre deux opérations de
nettoyage.
[0008] Notons qu'en lieu et place des récipients, il existe aujourd'hui, sur le marché du
Travail, des fontaines de nettoyage. Le principe d'utilisation est rigoureusement
le même que celui des récipients. Mêmes causes, mêmes effets. Ce sont des grands récipients
adaptés directement sur l'emballage de solvant ( fût ou tonnelet ) au lieu d'être
posé sur le plan de travail.
[0009] Enfin, il faut noter l'apparition de systèmes fermés tels que décrits dans le brevet
US 5, 107, 876.
[0010] La solution apportée par ce brevet démontre un progrès dans la manière d'utiliser
les solvants en manuel, mais ne peut en aucun cas être considéré comme satisfaisant.
En effet, fermer l'enceinte de nettoyage permet de diminuer les concentrations de
vapeurs de solvants inhalées. Toutefois, chaque solvant a une V.L.E. ( valeur limite
d'exposition ) qui s'exprime en ppm ( partie par million ), parfois même en fonction
de la dangerosité du solvant considéré, cette V.L.E. s'exprime en ppb ( partie par
billion ). Comme son nom l'indique, cette valeur même infime, ne doit pas être dépassée.
Or, un gaz occupant par définition tout le volume qui lui est offert doit, pour être
contenu, être enfermé dans une enceinte non seulement fermée, mais également étanche.
De plus la solution décrite dans le brevet US 5, 107, 876 n'interdit pas une inflammation
des vapeurs de solvants.
[0011] Rappelons que pour qu'il y ait inflammation, il faut la présence simultanée d'une
flamme et/ou d'une étincelle ( or la solution de ce brevet présente des systèmes électriques
intégrés ), présence de carburant ( ce sont les vapeurs de solvants ) et présence
de comburant ( l'oxygène contenu dans l'air ambiant de l'enceinte ) .
[0012] Enfin, le système décrit dans le brevet US 5,107, 876 ne limite pas les émanations
de solvants dans l'Atmosphère.
[0013] On l'aura donc compris, l'utilisation des solvants est indispensable, mais il faut
pouvoir les utiliser correctement, sans être confrontés à leurs inconvénients qui
engendrent tout à la fois des maladies professionnelles, des incendies avec parfois
mort d'hommes et des effets néfastes sur l'Environnement ( Atmosphère ).
SOMMAIRE DE L'INVENTION :
[0014] L'opération de nettoyage manuel se fait dans une enceinte fermée et " obligatoirement
étanche ", avec un contrôle de l'étanchéité pendant toute l'opération de nettoyage.
L'enceinte est équipée de deux gants fixés hermétiquement et permettant l'intervention
de l'opérateur dans l'enceinte. Il n'y a donc plus aucun contact, ni dermique, ni
inhalatoire entre l'opérateur et le solvant.
[0015] L'opérateur peut procéder à son nettoyage manuel, seulement après que l'enceinte
de nettoyage, l'emballage du solvant ( fût ou tonnelet ) et les tuyauteries de transfert
de solvant ( du fût à l'enceinte soit le circuit d'alimentation et de l'enceinte au
fût soit le circuit de retour de solvant ) aient été inertés et mis sous légère pression
ou dépression. Cette opération d'inertage consistant à supprimer le comburant, c'est-à-dire
diminuer suffisamment, voire même supprimer la teneur en oxygène de l'air contenu
dans l'enceinte de nettoyage, l'emballage du solvant et les circuits de transfert
du solvant.. Pour ce faire, il sera procédé préférentiellement à un ou plusieurs balayages
d'un gaz inerte, plus préférentiellement encore avec de l'azote dans l'enceinte, l'emballage
et les tuyauteries. Mais cet inertage peut également être réalisé par toute autre
opération, par exemple le vide d'air. Le contrôle de la réalisation et du maintien
de l'inertage et de la réalisation et du maintien de la légère pressurisation ou dépressurisation
étant assuré pendant toute la durée du nettoyage. Ainsi, il n'y a plus de comburant
et donc impossibilité d'inflammation et/ou explosion des vapeurs du solvant et/ou
du solvant. De plus l'étanchéité est réelle.
[0016] L'opération de nettoyage manuel est effectuée avec du solvant délibérément et obligatoirement
refroidi, cette opération de refroidissement pouvant être effectuée par l'intermédiaire
d'un groupe froid ( refroidissement mécanique ) ou par tout autre moyen. Le refroidissement
présente de nombreux avantages. Par exemple le refroidissement permet une utilisation
du solvant à une température inférieure à sa température de point d'éclair. ( La température
de point d'éclair signifie la température à partir de laquelle les vapeurs du solvant,
au contact d'une flamme ou d'une étincelle s'enflamment ). C'est donc une sécurité
supplémentaire car l'environnement de l'emballage n'est pas obligatoirement inerté.
Autre avantage, au plus un solvant est froid, au plus ses tensions de vapeurs sont
basses ce qui signifie qu'au plus un solvant est froid au moins il est volatil et
par conséquent au moins il aura d'effets néfastes sur l'Environnement. Bien sûr la
température du solvant est continuellement contrôlée par le système.
BREVE DESCRIPTION ET PLANS :
[0017] La présente invention concerne une méthode et un procédé pour le nettoyage de pièces
mécaniques, électriques ou électroniques...avec des solvants industriels.
[0018] Elle permet l'utilisation des solvants industriels sans qu'il soit porté atteinte
à la santé des utilisateurs, sans risque d'incendie et/ou explosion, sans pollution
atmosphérique et en limitant les consommations de solvants.
[0019] A cet effet, suivant un premier aspect, l'invention concerne un procédé de nettoyage
de pièces mécaniques, électriques ou électroniques... qui est caractérisé en ce qu'il
comporte les phases consistant à successivement :
- Placer la ou les pièces à nettoyer à l'intérieur de l'enceinte de nettoyage.
- Fermer l'enceinte de nettoyage par l'intermédiaire de sa porte étanche.
- Appuyer sur le bouton poussoir " Nettoyage " situé sur le terminal de dialogue.
- Condamnation de l'ouverture de la porte de l'enceinte de nettoyage par le système.
- Inertage de l'enceinte, l'emballage du solvant ( fût ou tonnelet ), ainsi que les
tuyauteries de transfert de solvants, créer une légère surpression ( ou dépression
) dans l'enceinte, l'emballage et les tuyauteries de transfert de solvants, avec mesure
par le système de la pression ( ou dépression ) délivrée pour contrôle de l'étanchéité.
- Contrôle par le système qu'il n'y a pas de trop grande variation quant à la surpression
( ou dépression) créée dans l'enceinte de nettoyage. En cas de variation supérieure
à 4 millibars par exemple, arrêt du cycle de nettoyage et mise en sécurité de la machine
provoquée par le système.
- Si la pression délivrée n'a pas varié de au moins 4 millibars par exemple, amener
le solvant préalablement refroidi, depuis son emballage jusqu'à l'enceinte de nettoyage
en contrôlant qu'il n'y a pas de trop grande variation quant à la surpression ou dépression
créée dans l'enceinte de la cuve de nettoyage. En cas de variation supérieure à 4
millibars par exemple, arrêt du cycle de nettoyage et mise en sécurité de la machine
provoquée par le système.
- Si la pression n'a pas varié de au moins 4 millibars par exemple, procéder manuellement
à l'opération de nettoyage par l'intermédiaire des outils disposés dans l'enceinte
de nettoyage et les gants fixés hermétiquement sur leurs manchons eux-mêmes étanches,
sous réserve qu'il n'y ait pas de trop grande variation quant à la surpression ou
dépression créée dans la cuve de nettoyage. En cas de variation supérieure à 4 millibars
par exemple, arrêt du cycle de nettoyage et mise en sécurité de la machine provoquée
par le système.
- Lorsque le nettoyage sera terminé, appuyer sur le bouton poussoir " Arrêt " situé
sur terminal de dialogue.
- Autorisation du retour du solvant souillé, au fur et à mesure dans son emballage .
- Désinertage de l'enceinte de nettoyage et en même temps, finir de sécher les pièces
par l'injection d'un gaz chaud.
- Extraction des résidus de vapeurs de solvants jusqu'à l'extérieur de l'atelier, par
l'intermédiaire de la gaine d'extraction fixée en sortie de l'enceinte.
- Si de besoin, piégeage de ces résidus de vapeurs de solvants pour les renvoyer dans
l'emballage.
- Levée de la condamnation de l'ouverture de la porte de l'enceinte de nettoyage.
- Retirer de l'enceinte les pièces propres et sèches.
[0020] Suivant un second aspect, l'invention concerne un ensemble pour la mise en oeuvre
du procédé ci-dessus, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour refroidir le
solvant, des moyens pour inerter l'enceinte de nettoyage, l'emballage du solvant (
fût ou tonnelet ) et les tuyauteries de transfert de solvants, des moyens pour nettoyer,
des moyens pour désinerter et sécher, des moyens de récupération des vapeurs de solvants,
des moyens d'extraction, des moyens pour contrôler la pression dans la cuve de nettoyage,
l'emballage de solvant et les tuyauteries de transfert de solvants et des moyens pour
mettre la machine en sécurité en cas de variation de pression supérieure par exemple
à 4 millibars par rapport à la pression délivrée.
[0021] Suivant un mode de réalisation préféré, l'ensemble comporte un caisson dans lequel
est installé l'emballage du solvant ( fût ou tonnelet ), une enceinte de nettoyage
" étanche ", un compartiment technique renfermant notamment l'alimentation électrique,
la platine automatisme, la partie fabrication froid, les asservissements pneumatiques
et hydrauliques.
[0022] Avantageusement, le caisson dans lequel est installé l'emballage du solvant est frigorifique.
Il comporte un bac de rétention en cas de fuites de solvants, un système de récupération
des fuites, un système de détection des fuites.
[0023] Avantageusement encore, l'enceinte de nettoyage étanche sera équipée d'une vitre
permettant à l'opérateur de visualiser son nettoyage manuel, d'outils de nettoyage
( pinceau, pistolet d'aspersion, soufflette... ), d'un éclairage intérieur, d'un panier
monté sur des glissières téléscopiques facilitant l'entrée ou la sortie de la ou des
pièces à nettoyer, d'une porte étanche équipée elle-même d'un système de condamnation
d'ouverture, de manchons étanches sur lesquels sont adaptés de façon étanche les gants
et, de bossages permettant les transferts de gaz et liquides.
[0024] On comprendra bien l'invention à la lecture du complément de description qui va suivre
et en référence aux dessins annexés qui font partie de la description et dont les
figures sont des figures très schématiques d'une machine établie selon un mode de
réalisation préféré pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
[0025] Tel qu'il est utilisé ici, on entend par nettoyage toute intervention effectuée sur
des pièces pour éliminer à la surface de celles-ci des impuretés, salissures ou corps
étrangers. Par exemple, un tel nettoyage peut être un dégraissage de pièces neuves
ou de pièces usagées.
[0026] On décrira ci-après le procédé selon l'invention en relation avec une machine établie
selon un mode de réalisation préféré, illustré sur les figures 1, 2 et 3 annexées.
[0027] La machine selon l'invention est équipée d'une source d'azote aboutissant à l'entrée
du circuit d'azote (1) de la machine. Elle est équipée également d'une source d'air
comprimé aboutissant à l'entrée du circuit d'air (2) et bien entendu d'une alimentation
électrique.
[0028] La machine selon l'invention toujours comporte une cuve de nettoyage (3) sur laquelle
sont soudés deux manchons (4) sur lesquels sont fixés les gants (5).
[0029] Sur la face avant de la cuve de nettoyage, il y a une vitre (6) fixée hermétiquement
qui permet à l'opérateur de visualiser son nettoyage. Sur le côté une porte (7) permettant
l'entrée et la sortie de la ou des pièces à nettoyer, qui seront disposées sur le
plateau (8) lui-même monté sur des glissières téléscopiques (9). La porte est dotée
d'un joint (10) garantissant l'étanchéité après fermeture et d'un verrou électromagnétique
(11).
[0030] Sur la partie supérieure de la cuve, il y a une autre vitre (12) fixée hermétiquement
destinée à l'éclairage de l'intérieur de la cuve de nettoyage. Eclairage (13) situé
au-dessus de la vitre et donc à l'extérieur de la cuve.
[0031] Sur le fond de la cuve sont disposés différents bossages pour l'admission air (14a
et 14b ), l'admission azote (15), l'admission solvants (16), l'évacuation des surpressions
en air, azote et vapeurs de solvants (17), la soupape de sécurité (18) ainsi qu'un
bossage pour mesurer les pressions dans la cuve (19). A l'intérieur de la cuve, il
y a des outils pour nettoyer et sécher les pièces.
[0032] La machine selon l'invention comporte un caisson frigorifique (20) à l'intérieur
duquel sera disposé l'emballage du solvant (21). Cet emballage sera posé sur un bac
de rétention (22) équipé d'un système d'évacuation des fuites de solvants (23). A
l'intérieur de ce caisson est implanté l'évaporateur (24) du groupe froid (25), la
vanne retour solvant (26) et son système de purge (27).
[0033] La machine selon l'invention toujours comporte un compartiment technique à l'intérieur
duquel on retrouve le compresseur et le condenseur du groupe froid (25), la platine
électrique et automatisme (28), le terminal de dialogue (29), les asservissements
pneumatiques et hydrauliques ( pompe alimentation en solvant (30) et pompe retour
du solvant (31) ), le réchauffeur (32), la vanne d'équilibrage (17), la gaine d'extraction
(33). Bien entendu, ces éléments étant reliés entre eux pour satisfaire aux besoins
de transfert d'air, d'azote, et de vapeurs de solvants et les besoins délivrés ou
non par l'intermédiaire des électrovannes d'admission d'air, d'azote, solvants, évacuation
d'air, d'azote, de vapeurs de solvants, électrovanne de dépressurisation, le capteur
de pressions (19), la pipette d'alimentation en solvant (34) et la pipette de retour
solvants (35).
[0034] Suivant un mode de mise en oeuvre préféré de l'invention, le nettoyage se fait avec
un pinceau et un pistolet d'aspersion. Mais il n'est pas à exclure qu'il se fasse
aussi par immersion, à l'aide d'une rampe d'aspersion, les pièces montées ou non sur
un panier tournant.
[0035] On décrira maintenant les phases essentielles du procédé selon l'invention en référence
au fonctionnement de la machine ci-dessus établie, comme indiqué précédemment, suivant
un mode préféré de l'invention.
[0036] Le plateau (8) étant à l'extérieur, la ou les pièces à nettoyer étant posées dessus,
repousser le plateau à l'intérieur et fermer la porte (7) de la cuve (3). Appuyer
sur le bouton poussoir " nettoyage " apparaissant sur le terminal de dialogue (29).
L'ouverture de la porte (7) de la cuve (3) est condamnée par le verrou électromagnétique
(11). Ouverture de la vanne retour solvant (26) et ouverture de l'électrovanne d'admission
azote. Insuflation de l'azote dans la cuve (3) pendant la durée définie dans le programme
de l'automate (28) à la pression et au débit déterminés. Dès que le capteur de pressions
(19) détecte par exemple 10 millibars, la vanne d'équilibrage (17) est ouverte pour
évacuer la surpression qui est dans la cuve (3). A la fin de cette phase d'inertage,
l'électrovanne d'admission azote est fermée et la vanne d'équilibrage (17) se ferme
en gardant à l'intérieur de la cuve (3) une surpression par exemple de 10 millibars.
La pompe d'alimentation solvant (30) et la pompe retour solvant (31) sont en service
en même temps que l'électrovanne d'admission solvant est ouverte. Le solvant parvient
jusqu'au pinceau et pistolet d'aspersion. L'opérateur procède à son nettoyage manuel.
Quand l'opérateur estime que son nettoyage est réalisé, il appuie sur le bouton poussoir
" arrêt" apparaissant sur le terminal de dialogue (29). Arrêt de la pompe d'alimentation
solvant (30) fermeture de l'électrovanne d'admission solvant et ouverture de l'électrovanne
de dépressurisation.
[0037] Pendant un temps défini sur le programme de l'automate (28) la pompe retour solvant
(31) termine de retourner le solvant dans son emballage (21). A la fin de cette temporisation
fermeture de la vanne retour solvant (26) puis arrêt de la pompe retour solvant (31).
Fermeture de l'électrovanne de dépressurisation. Ouverture de l'électrovanne d'admission
d'air. Insuflation d'air réchauffé par le réchauffeur (32) dans la cuve à la température
définie dans le programme, pendant le temps à la pression et au débit définis déterminés.
Dès qu'il y a par exemple une pression de 10 millibars dans la cuve (3), la vanne
d'équilibrage (17) s'ouvre pour évacuer la surpression. A la fin de la temporisation,
l'électrovanne d'admission d'air se ferme, ainsi que la vanne d'équilibrage (17).
Suppression de la condamnation de l'ouverture de la porte (7) dûe au verrou électromagnétique
(11). Ouverture de la porte (7). Récupération des pièces.
[0038] Bien entendu la machine est complétée de façon connue en soi par divers organes de
commandes, de vérifications et de sécurité.
[0039] Par exemple, la machine n'autorise pas un fonctionnement sans une parfaite étanchéité
de l'enceinte de nettoyage, de l'emballage de solvant ( fût ou tonnelet ), des tuyauteries
de transfert de solvants, tout comme elle n'autorise pas le fonctionnement en cas
d'absence des gants, ou en cas de présence des gants mais à l'état percés ou légèrement
déchirés. En effet, en cas d'absences des gants ou si ceux-ci étaient légèrement déchirés
ou percés, il y aurait alors une perte de pression dans la cuve de nettoyage, ainsi
que dans l'emballage et les tuyauteries de transferts de solvants, ayant pour principal
effet d'entrainer la fuite de vapeurs de solvants à l'extérieur du système. Cette
baisse de pression serait détectée par le capteur de pressions qui à 6 millibars par
exemple entrainerait la mise en sécurité de la machine pour manque d'étanchéité. La
durée de vie des gants est prise en considération dans le système. Passé cette durée
de vie, la machine se met en sécurité en indiquant à l'opérateur " Changer gants ".
Pour permette à nouveau une utilisation de la machine, il faudra impérativement changer
les gants, ce changement effectif étant sous le contrôle de contacteurs et de l'automate.
Si le caisson frigorifique est ouvert, la machine se met en sécurité en indiquant
" Porte logement fût ouverte ". La machine interdit aussi toutes fuites de solvants,
contrôle la présence effective des arrivées d'air et azote, contrôle les pressions
et débits d'air et d'azote et, contrôle en général le bon fonctionnement de tout organe
qui la compose, ainsi que la température du solvant.
[0040] Il ressort de la description ci-dessus que l'invention fournit un procédé et une
machine pour le nettoyage de pièces qui permettent de nettoyer ces pièces avec des
solvants industriels, sans risque pour l'hygiène et la sécurité de l'opérateur et,
sans nuisance pour l'environnement.
[0041] Bien entendu l'invention n'est pas limitée au mode de mise en oeuvre, au mode de
réalisation ou au mode d'application qui ont été décrits. On pourrait au contraire
concevoir diverses variantes sans sortir pour autant de son cadre.
1. Procédé pour le nettoyage manuel de pièces mécaniques, électriques ou électroniques...,
par utilisation de solvants industriels,
caractérisé en ce qu'il comporte les phases consistant à successivement :
a. Soumettre le solvant à un traitement de refroidissement.
b. Procéder à une opératon d'inertage et de mise en pression ( ou dépressurisation
) de l'enceinte de nettoyage étanche renfermant la ou les pièces à nettoyer, de l'emballage
du solvant et des tuyauteries de transferts du solvant avec mesure de la pression
délivrée pour contrôle de l'étanchéité.
c. Si la pression délivrée n'a pas diminué d'au moins 4 millibars, soumettre la ou
les pièces à un traitement de nettoyage
d. Si la pression délivrée n'a pas diminué d'au moins 4 millibars, sécher la ou les
pièces nettoyées et désinerter l'enceinte de nettoyage et les tuyauteries de tranferts
de solvants à l'aide d'un gaz chaud.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cycle de nettoyage est autorisé par le système seulement dans le cas d'une variation
de la pression de service inférieure par exemple à 4 millibars.
3. Procédé selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le refroidissement du solvant est réalisé à partir d'un groupe froid mécanique.
4. Procédé selon les revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'inertage est effectué à l'aide d'un gaz neutre.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le gaz neutre est de l'azote.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le gaz chaud est de l'air.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le nettoyage est effectué à l'aide d'outils tels que pinceaux, pistolets d'aspersion
ou soufflettes ou par immersion et/ou aspersion, à l'aide d'un liquide de nettoyage.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le produit de nettoyage est un liquide à environ -10°C et/ou le gaz chaud est insuflé
à environ 45°C à 50°C.
9. Machine pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens (24), (25) pour refroidir le solvant de nettoyage, des moyens
(14a), (14b), (15), (17), (18) et (19) pour procéder à l'inertage et à la mise en
pression, des moyens (16), (26), (27), (30), (31), (34) et (35) pour soumettre les
pièces à un traitement de nettoyage, des moyens (14b) et (32) pour sécher les pièces
et désinerter l'enceinte de nettoyage.
10. Machine selon la revendication 8, caractérisée en ce qu'elle comporte une enceinte de nettoyage (5), un caisson frigorifique (24), des moyens
fixes (6), (12) et (13) pour visualiser l'opération de nettoyage, des moyens mobiles
(7), (8) et (9) pour permettre l'entrée et la sortie des pièces dans l'enceinte, des
moyens mobiles (outils ) pour nettoyer et sécher.
11. Machine selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens fixes (6), (12), (13) et (28) pour le contrôle des opérations
en général, (11), (18), (19), (22), (23), (27), (28) et (29) pour la sécurité.