[0001] Le domaine de l'invention est celui des chaussures, en particulier des chaussures
de sport, et plus particulièrement encore des chaussures destinées à des sports imposant
aux pieds des mouvements de déroulement/enroulement et/ou à des sports de glisse faisant
intervenir des supports du même nom.
[0002] La présente invention concerne une semelle, notamment une semelle externe pour une
chaussure, par exemple de sport. Cette semelle est du type de celles comportant un
renfort ou un insert en matériau composite ayant vocation à procurer une rigidité
en direction transversale (grande raideur en torsion), alliée à une flexibilité longitudinale,
notamment dans la zone métatarso-phalangienne (faible raideur longitudinale).
[0003] L'invention vise également des procédés de fabrication des semelles sus-mentionnées
par l'intermédiaire de techniques de moulage.
[0004] Enfin, l'invention a également trait à une chaussure, notamment de sport, munie d'une
telle semelle.
[0005] Les sports dans lesquels le pied et donc la chaussure sont soumis à des mouvements
d'enroulement/déroulement plus ou moins marqués sont -par exemple- la randonnée à
pied, la course à pied, le cyclisme, le ski de fond en technique d'évolution dite
"à pas alternatif" ou "à pas de patineur", le ski alpin, le ski télémark ou la raquette
à neige, ...etc.
[0006] L'invention s'applique également aux sport de glisse sans enroulement/déroulement
du pied, comme par exemple le patin à glace, le patin à roulettes avec des roues en
ligne ou non, le "snow-board" ou le "skate-board", ... etc.
[0007] Les sports susmentionnés ont en commun des contraintes relatives à la chaussure et
particulièrement à la semelle, lesquelles contraintes sont, à première vue, incompatibles.
[0008] En fait, tous ces sports exigent généralement des déplacements du centre de gravité
de l'utilisateur de la zone de talon du pied de l'utilisateur à la zone de la flexion
naturelle du pied dite métatarso-phalangienne et vice versa. Ces déplacements servent
à la direction et/ou la propulsion du corps de l'utilisateur, par exemple par l'intermédiaire
d'une prise de carre ou d'opérations équivalentes, par exemple l'impulsion de mouvement
pratiquée en faisant une foulée avec un patin à roulettes ou un ski de fond, que ce
soit dans la technique classique ou de skating. Lesdits déplacements du centre de
gravité sont accompagnés par une transmission des efforts dans la zone de talon, d'une
part, et dans quelques cas d'une flexion dans ladite zone de flexion métatarso-phalangienne,
d'autre part.
[0009] Il en résulte l'exigence d'une bonne transmission des efforts, sans pertes par amortissement
et déformation parasite dans la zone comprise au moins entre le talon et la zone métatarso-phalangienne,
et par conséquent une nécessité de rigidité de la semelle dans ladite zone, souvent
corollaire à un enroulement/déroulement du pied aussi naturel que possible et par
conséquent à une souplesse de la semelle dans la zone métatarso-phalangienne, de façon
à pouvoir se prêter à une flexion aisée par rapport à l'articulation métatarso-phalangienne.
Cette articulation peut être définie comme étant celle dont l'axe fait un angle de
71° environ avec la tangente interne au pied et coupe l'axe longitudinal médian à
73% environ de la longueur totale du pied à partir du talon.
[0010] Il est évident que l'intégration de deux exigences différentes et même incompatibles
dans une pièce, à savoir la semelle, n'est généralement effectuée qu'au détriment
d'une de ces exigences, à savoir la transmission des efforts provenant de la jambe
dans la zone comprise entre le talon et la zone métatarso-phalangienne et/ou la flexibilité
dans la dernière zone.
[0011] Il en résulte le problème que généralement ladite construction de la semelle ne peut
pas satisfaire à toutes les exigences en même temps, et représente généralement un
compromis plus ou moins satisfaisant entre rigidité et souplesse.
[0012] Un autre problème concerne la fabrication des semelles du type susmentionnées en
une seule pièce. Ces semelles représentent des coûts de fabrication assez élevés car
il est nécessaire de prévoir des semelles de longueurs spécifiques et différentes
pour toutes les pointures désirées. Il en résulte la nécessité de fabriquer et stocker
un grand nombre de semelles différentes ou de couper les bords d'une semelle pour
fabriquer une pointure au-dessous. Cette dernière technique qui n'est utilisée que
pour les semelles d'usure représente un gaspillage de matériau et grève les coûts
de production.
[0013] Outre les caractéristiques mécaniques de raideur en torsion dans la partie arrière
et de souplesse en flexion longitudinale selon l'axe métatarso-phalangienne, d'autres
paramètres doivent pris en considération dont notamment : la légèreté, le coût, la
faisabilité industrielle, la durabilité...
[0014] Il est connu d'utiliser des renforts de tige/empeigne ou de semelle pour tenter de
contrôler la rigidité et la flexion. Un certain nombre de propositions techniques
antérieures existent, mais aucune ne donne entière satisfaction.
[0015] L'EP n°0 931 470 décrit une chaussure de sport comprenant un élément de rigidification
intégré dans la partie inférieure (semellage de la chaussure). Cet élément de rigidification
est une semelle intérieure ou extérieure ou un renfort interne de type sandwich comprenant
une âme 15 réalisée en mousse plastique expansée (en bois léger, en cylindres plastiques
d'entretoise, en noyau alvéolaire ou en nid d'abeille), cette âme étant intercalée
entre deux peaux 13 et 14 à base de polymère (nylon, polyuréthane, polypropylène),
de résine ou de matériau composite comprenant des résines synthétiques dans lesquelles
sont incluses des fibres de carbone, d'aramide ou de verre. La rigidité des peaux
13 et 14 est supérieure à celle de l'âme 15. L'épaisseur de cette dernière est supérieure
à celle des peaux 13 et 14. Il ressort de la figure 5 et du texte colonne 3 lignes
41 à 53 de l'EP n°0 931 470 que l'élément de rigidification peut comprendre des parties
de section variable et de différentes flexibilités, en particulier ayant une plus
grande flexibilité longitudinale sur l'avant-pied.
[0016] Le renfort sandwich selon l'EP n°0 931 470 est destiné à apporter de la rigidité
au semellage de façon à le rendre rigide ou au moins semi-rigide. Les applications
visées sont des chaussures de montagne, chaussures de cyclisme et les bottes pour
patins à roulette. Dans toutes ces applications, il est clair que l'on ne recherche
pas une flexibilité longitudinale au niveau métatarso-phalangien, telle qu'elle permette
des mouvements d'enroulé/déroulé par rapport à la pointe avant fixe du pied de la
chaussure. En outre, cet élément de rigidification complique la fabrication et apparaît
perfectible en ce qui concerne ces propriétés mécaniques.
[0017] Le brevet français n°2 600 868 (86 10130) se rapporte à une semelle de chaussure
de ski de fond, raide en torsion et flexible en direction longitudinale. Cette semelle
comporte un renfort situé au moins dans la région métatarso-phalangienne et correspondant
à une première de montage constituée par une feuille composite (fibres de verre de
carbone ou d'aramide noyées dans des résines époxy ou polyester). Cette feuille composite
a pour caractéristique d'avoir des fibres orientées dans deux ou trois directions
par rapport à l'axe longitudinal de la semelle (tissu polydirectionnel). Cela est
sensé permettre l'obtention des raideurs souhaitées en direction longitudinale transversale
et en torsion. Par ailleurs, cette semelle de chaussure ne présente pas des qualités
optimales au regard de la rigidité transversale donc de la conduite du ski, de la
flexibilité, de la durabilité, de la légèreté, du rendement, de la régularité et de
la sensibilité du mouvement enroulé/déroulé ainsi qu'au regard de la protection du
pied lors des flexions.
[0018] La demande de brevet français n°2 682 011 (91 12376) concerne une chaussure de ski
de fond dont la raideur en torsion et la flexibilité longitudinale dans la zone métatarso-phalangienne
sont améliorées et qui comporte une semelle externe recouverte par une première de
montage interne définissant entre elles une zone d'assemblage périphérique dite de
prise de montage, permettant de solidariser la tige et l'empeigne avec la partie inférieure
de la chaussure. La semelle externe présente des propriétés de rigidité en torsion
et elle est montée en combinaison avec la première de montage réalisée en un matériau
souple en flexion (caoutchouc) dans une zone correspondant à la partie avant du pied.
La première de montage est par ailleurs réalisée en fibres de cuir ou de cellulose
dans sa région terminale antérieure correspondant à la zone des phalanges, tandis
que la partie arrière est faite par exemple de carton.
[0019] Dans cette chaussure, la raideur en torsion dans la zone de l'axe de flexion métatarso-phalangienne,
et donc le contrôle du ski, restent perfectibles.
[0020] En outre, cette chaussure pourrait être également améliorée en ce qui concerne l'optimisation
du rendement, qui découle de l'effet ressort dans cette zone de l'axe de flexion métatarso-phalangienne.
[0021] Enfin, les matériaux employés dans la première de montage de cette chaussure ne présentent
pas toutes les garanties souhaitables en matière de stabilité des propriétés mécaniques
dans le temps.
[0022] L'art antérieur comprend également un certain nombre de références qui portent plus
spécifiquement sur des semelles et que l'on évoquera ci-après.
[0023] Dans le document US n°2 581 524, il est proposé de fabriquer une semelle intermédiaire
en deux parties. Cependant, ladite semelle est destinée à une chaussure de loisir
et en conséquence la partie arrière, bien qu'elle ait une rigidité plus élevée par
rapport à la partie avant, reste flexible. La flexibilité et un certain amortissement
de la partie arrière sont obtenus en la fabriquant en des matériaux comme le liège,
sciure de bois ou latex. La semelle connue dudit document n'est par conséquent pas
capable de transmettre des efforts destinés par exemple à une prise de carres, et
n'apporte donc pas de solution satisfaisante aux problèmes décrits ci-dessus.
[0024] Il en va de même en ce qui concerne l'enseignement des brevets US n° 1 428 356 et
n°3 984 925.
[0025] La demande de brevet français n°2 743 989 est relative à une semelle notamment pour
une chaussure destinée à des sports exigeant un déroulement du pied ou à des sports
de glisse. Ce document décrit une semelle externe constituée d'une partie avant et
d'une partie arrière. La partie arrière couvre au moins la base du talon et s'étend
jusqu'à la zone de flexion métatarso-phalangienne. Elle est rigide et substantiellement
non flexible. La partie avant est quant à elle flexible, et présente à son extrémité
correspondant à l'extrémité du pied au moins un organe d'accouplement avec un support
de glisse tel qu'un ski de fond. Les parties avant et arrière adjacentes se chevauchent
dans la zone de jonction où elles sont assemblées par collage ou rivetage. Dans la
zone de jonction ou d'assemblage, l'extrémité concernée de la partie avant est chevauchée
par l'extrémité correspondante de la partie arrière. Un contrefort de la tige peut
être fixé solidairement sur la partie arrière.
[0026] Il s'avère qu'une telle semelle peut encore être améliorée en termes de rigidité
en torsion et de possibilité de flexion au niveau de l'articulation métatarso-phalangienne.
[0027] Le brevet allemand DE 41 20 136 concerne une semelle de chaussure, en particulier
une semelle de chaussure de sport, qui est, d'une part, suffisamment flexible dans
la région de l'avant pied, pour ne pas entraver les mouvements d'enroulement/déroulement
du pied, et qui est, d'autre part, suffisamment rigide notamment en torsion dans la
zone de l'articulation et dans la partie arrière. Cette semelle de chaussure de sport
comprend un matériau composite (matrice + fibres tissées ou non) dans lequel les fibres
continues sont orientées dans plusieurs directions. Ce matériau composite est ceint
dans un corps de semelle disposé sur les bords de la semelle, réalisé en matériau
thermoplastique ou élastomère et fixé solidairement au composite par soudage ou liaison
chimique, voire par (sur)moulage. Comme montré aux figures 1 et 2, la semelle peut
comporter deux plaques composites 71a, 71b respectivement localisées dans la partie
avant et dans la partie arrière. Ces deux plaques composites 71a et 71b sont enchâssées
et fixées dans un corps de semelle formant un cadre et comprenant un pont transversal
72 séparant les deux plaques 71a et 71b.
[0028] Comme montré à la figure 6, cette semelle peut comporter un seul élément ou plaque
composite 171 s'étendant sur toute la longueur et assurant une rigidité transversale.
Dans ce mode de réalisation, la partie arrière comprend une deuxième plaque composite
67 à rigidité longitudinale, diagonale ou isotrope. Il est prévu également une couche
68 en caoutchouc intercalé entre les plaques composites 171 et 67 dans la partie arrière.
[0029] Il doit être remarqué que le corps de semelle périphérique formant un cadre dans
lequel sont enchâssées et fixées la ou les plaques composites, est monobloc. On se
trouve donc en présence ici du problème relatif à la fabrication industrielle des
semelles en une seule pièce pour plusieurs pointures. Les inconvénients en termes
économiques et en termes de faisabilité liés à ce problème, ont été présentés ci-dessus.
[0030] Au surplus, ce type de semelle connue n'offre pas la possibilité de prévoir des éléments
en saillie sur la face inférieure de la semelle, comme par exemple des rainures centrales
de guidage ou des patins d'adhérence anti-usure...
[0031] Par ailleurs, la semelle selon le DE 41 20 136 comporte un nombre relativement important
d'éléments, ce qui complique sa fabrication industrielle.
[0032] Enfin, les caractéristiques mécaniques (optimisation du rendement, élasticité, résistance),
le poids, la durabilité ne sont pas optimisés.
[0033] Force est donc de constater que les propositions techniques antérieures ne sont pas
complètement satisfaisantes ou sont inadaptées à la résolution du problème technique
global consistant à :
- augmenter la raideur en torsion :
- de façon à améliorer la conduite et le contrôle de l'engin de sport, notamment de
glisse (e.g. ski), tout en optimisant l'aptitude à la flexion dans la zone métatarso-phalangienne,
- et de façon à permettre la perception par le pied des réactions du terrain et de l'engin,
- optimiser la souplesse en flexion, de façon à permettre un mouvement d'enroulé/déroulé
régulier et aisé du pied ;
- améliorer le rendement de la chaussure en optimisant l'effet ressort dans la zone
métatarso-phalangienne, sans nuire à la flexibilité et à la raideur en torsion ;
- mettre en oeuvre des matériaux répondant aux spécifications mécaniques évoquées ci-dessus,
et aptes à conserver ces qualités mécaniques, de manière prolongée dans le temps ;
- gagner encore du poids sur la chaussure ;
- protéger le pied lors des flexions en minimisant les contraintes en compression subies
par le pied ;
- maintenir le coût de revient dans des limites acceptables ;
- assurer la faisabilité industrielle ;
- développer un renfort qui puisse être aisément fabriqué au niveau industriel.
[0034] L'un des objectifs de la présente invention est de fournir une semelle de chaussure,
en particulier de chaussure de sport (e.g. ski de fond), qui procure des avancées
significatives, au regard notamment des spécifications techniques énoncées ci-dessus.
[0035] Un autre objectif de l'invention est de proposer une semelle de chaussure de ski
de fond permettant notamment l'amélioration du rendement, de la conduite du ski, de
la durabilité, tout en conservant ou en gagnant en flexibilité, gain de poids, coût,
protection du pied et faisabilité industrielle.
[0036] Un autre objectif de la présente invention est de fournir une chaussure, notamment
de sport et tout spécialement de ski de fond, comprenant un renfort dans le semellage
propre à satisfaire au mieux au cahier des charges sus-mentionné.
[0037] Un autre objectif de l'invention est de fournir une semelle, en particulier une semelle
externe de chaussure, notamment de sport, de faible poids, nécessitant la mise en
oeuvre d'un faible volume de matière plastique et susceptible de permettre le remplacement
voire la suppression de la première de montage traditionnelle.
[0038] Un autre objectif de l'invention est de fournir une semelle de chaussure, notamment
de sport, de structure telle qu'il soit possible de faire varier dans un large éventail
les caractéristiques mécaniques sans compliquer exagérément le procédé de fabrication.
[0039] Un autre objectif de l'invention est de proposer un procédé de fabrication pour la
semelle sus-visée, ainsi qu'une chaussure munie d'une telle semelle.
[0040] Un autre objectif de l'invention est de proposer un procédé de fabrication d'une
chaussure munie d'une telle semelle.
[0041] Pour satisfaire à ces objectifs parmi d'autres, les inventeurs ont eu le mérite de
trouver une semelle flexible à l'avant et rigide à l'arrière grâce à un renfort (par
exemple un renfort composite collé ou surmoulé), ce renfort étant assemblé avec deux
demi-semelles avant et arrière solidairement fixées l'une à l'autre.
[0042] D'où il s'ensuit que la présente invention concerne en premier lieu une semelle de
chaussure, notamment de sport :
- présentant une partie avant et une partie arrière plus rigide en flexion longitudinale
que la partie avant,
- comprenant, dans ces deux parties, au moins un renfort ,
- caractérisée
- en ce que la partie avant comporte une demi-semelle antérieure solidaire du renfort,
- en ce que la partie arrière comporte une demi-semelle postérieure solidaire du renfort,
- et en ce que les demi-semelles antérieure et postérieure sont assemblées l'une à l'autre
dans une zone de jonction, de préférence par collage et/ou par rivetage et/ou soudage.
[0043] Conformément à l'invention, la construction de la semelle autour d'un renfort (que
l'on peut également qualifier d'âme ou d'insert ) en prévoyant deux demi-semelles
distinctes pour l'avant et l'arrière (de préférence surmoulé à l'avant) avec un assemblage
solidaire de ces deux demi-semelles dans une zone de jonction, contribue à l'obtention
des résultats recherchés en termes de flexibilité longitudinale et de raideur en torsion
dans la partie avant et de raideur longitudinale et en torsion dans la partie arrière.
Il en va de même en ce qui concerne:
* le rendement de la chaussure (effet ressort à l'avant),
* la conduite d'un engin de sport (par exemple un support de glisse) éventuellement
accouplé à la semelle de chaussure,
* la durabilité,
* la légèreté,
* l'aisance,
* la précision du mouvement d'enroulé/déroulé du pied et de la chaussure,
* la perception des sensations provenant des réactions du terrain et de l'engin,
* ainsi que la protection du pied lors des flexions.
[0044] La rigidité et la non-flexibilité à l'arrière permettent une transmission efficace
des efforts qui proviennent de la jambe de l'utilisateur qui sont destinés à la direction
ou à la propulsion du corps de l'utilisateur, notamment en permettant une prise de
carres efficace ou pour coopérer avec un système de guidage du type arête de guidage
en ski de fond.
[0045] De préférence, la limite entre la partie avant, sensiblement flexible en direction
longitudinale et raide en torsion et la partie arrière rigide en torsion et en direction
longitudinale, est localisée sensiblement en arrière de la région de flexion dite
métatarso-phalangienne.
[0046] Suivant une autre caractéristique préférée de l'invention, les deux demi-semelles
antérieure et postérieure se chevauchent dans la zone de jonction, et la longueur
la zone de jonction est réglable en fonction de la pointure.
[0047] La longueur de cette zone de jonction est réglable dans certaines limites en fonction
de la pointure. La variation de la longueur de chevauchement permet la fabrication
de semelles de pointures différentes sur la base de parties arrière et avant respectivement
identiques, ce qui réduit considérablement les coûts de production et de stockage
par diminution du nombre de pièces différentes devant être fabriquées. Cette construction
permet également une meilleure précision de fabrication et d'ajustement des semelles
aux chaussures.
[0048] Il est clair qu'il existe une limite à la variation de la longueur de chevauchement
L (L1, L2). Cette limite tient à la longueur du renfort (par exemple composite) par
rapport à la longueur totale de la semelle, mais plus encore à la longueur des demi-semelles.
[0049] Conformément à une caractéristique remarquable de l'invention, la demi-semelle postérieure
chevauche la demi-semelle antérieure, dans la zone de jonction.
[0050] Ainsi, vu de dessous, la région d'extrémité antérieure de la demi-semelle postérieure
est située au-dessus et recouvre la région d'extrémité postérieure de la demi-semelle
antérieure.
[0051] Avantageusement, l'assemblage entre la demi-semelle antérieure et la demi-semelle
postérieure est réalisé dans cette zone de jonction/chevauchement.
[0052] De préférence, cette dernière est située dans et/ou derrière la région de flexion
dite métatarso-phalangienne.
[0053] Une telle construction permet d'apporter un gain en poids significatif tout en garantissant
grâce au renfort les caractéristiques mécaniques recherchées. On obtient ainsi moins
de contraintes en compression du renfort par rapport aux modes de réalisation connus
tels que décrits par exemple dans l'EP 0 931 470 dans lesquels le renfort est utilisé
comme première de montage ou comme renfort de première de montage.
[0054] Le fait que la demi-semelle postérieure chevauche -en vue de dessous- la demi-semelle
antérieure dans la zone de jonction/assemblage, assure précisément un meilleur assemblage
et permet de prévenir les amorces de décollement de la région d'extrémité postérieure
de la demi semelle antérieure qui fléchit, puisque cette dernière est prise en sandwich
entre le renfort et la demi semelle postérieure rigide qui ne fléchit pas.
[0055] De toute façon, l'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques de celle-ci
seront mises en évidence à l'aide de la description qui suit, en référence aux dessins
schématiques annexés qui représentent, à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs
modes de réalisation et dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de dessous d'une semelle selon la présente invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe transversale droite selon la ligne II-II de la figure
1 ;
- la figure 3 est une vue côté d'une semelle selon un second mode de réalisation de
la présente invention ;
- les figues 4a et 4b sont des vues de côté d'une semelle selon le mode préféré de réalisation
de l'invention telle que représentée aux figures 1 et 2 ;
- la figure 5 est une vue de dessous d'une pièce intermédiaire de fabrication de la
semelle selon l'invention (troisième mode de réalisation) comprenant le renfort sur
la région antérieure duquel est surmoulée la demi-semelle antérieure ;
- la figure 6 est une vue latérale d'une chaussure intégrant une semelle selon l'invention
(quatrième mode de réalisation) ainsi qu'un contrefort.
[0056] Les figures 1, 2, 4a, 4b correspondent au mode préféré de réalisation de la semelle
selon l'invention.
[0057] Dans l'exemple non limitatif ici décrit, la semelle selon l'invention est une semelle
externe de chaussure de ski de fond, ladite semelle étant désignée par la référence
générale 1. Comme cela ressort des figures, cette semelle comprend un renfort 2 -de
préférence en matériau composite- qui, dans ce cas, est réalisé sous la forme d'un
insert inclus dans deux demi-semelles antérieure et postérieure respectivement désignées
par les références 3 et 4. La demi-semelle antérieure 3 et la demi-semelle postérieure
4 font partie intégrante respectivement de la partie avant et de la partie arrière
de la semelle 1.
[0058] La demi-semelle antérieure 3 et la demi-semelle postérieure 4 sont assemblées l'une
à l'autre dans une zone de jonction L,L1,L2,L3 sur les figures 3, 4a, 4b, 6 respectivement,
selon un plan de contact qui peut être sensiblement perpendiculaire (FIG 3 : 2
ème mode de réalisation) au plan de la semelle ou qui forme avec ce dernier un angle
inférieur à 90°, de préférence inférieur ou égal à 45° (FIG 4a, 4b, 6 : mode préféré
et 4
ème mode de réalisation).
[0059] L'assemblage des demi-semelles 3, 4 selon ce plan de contact est réalisé par tout
moyen approprié connu de l'homme de l'art, par exemple par soudage et/ou collage et/ou
rivetage.
[0060] Dans le mode préféré et le 4
ème mode de réalisation montrés aux figures 1, 4a, 4b et 6, cette zone de jonction correspond
à la région mitoyenne de la semelle 1 dans laquelle, au-dessus et en dessous du renfort
2, au moins une partie de la région d'extrémité antérieure 5 de la demi-semelle postérieure
4 chevauche (ou recouvre) en vue de dessous, la région d'extrémité postérieure 6 de
la demi-semelle antérieure 3. Cela apparaît bien notamment sur les figures 4a, 4b
et 6 dans lesquelles les zones de jonction/chevauchement sont référencées L1, L2,
L3.
[0061] Comme montré aux figures 1, 4a, 4b et 6, la partie d'extrémité postérieure 6 de la
demi-semelle antérieure 3 est biseautée et est recouverte (en vue de dessous) par
la partie d'extrémité arrière 5, également biseautée, de la demi-semelle postérieure
4, en dessous du renfort 2.
[0062] Conformément à l'invention, chaque demi-semelle antérieure 3 ou postérieure 4 comprend
de la matière constitutive localisée en dessous du renfort 2, laquelle matière peut
ou non s'étendre au-dessus du renfort 2.
[0063] Dans le mode préféré de réalisation de la semelle représentée aux figures 1 et 2,
la demi-semelle antérieure 3 englobe au moins partiellement l'avant du renfort 2,
de sorte que la matière constitutive de la demi-semelle antérieure 3 est présente
en dessous et au-dessus du renfort 2. En revanche, la demi-semelle postérieure 4 ne
déborde pas ou pratiquement pas au-dessus de l'arrière du renfort 2.
[0064] Il en va différemment dans les modes de réalisation montrés aux figures 3, 4a, 4b
et 6, selon lesquels le renfort 2 est inclus dans les deux demi-semelles antérieure
3 et postérieure 4, de sorte que la matière constitutive de ces demi-semelles est
présente en dessous et au-dessus du renfort 2.
[0065] S'agissant du renfort 2, il est de préférence constitué par au moins une plaque stratifiée
ou non, s'étendant, à partir de la zone de jonction, à la fois sur au moins la moitié
de la partie avant et sur au moins la moitié de la partie arrière.
[0066] Avantageusement, le renfort 2 a une longueur correspondant sensiblement à au moins
60%, de préférence au moins 70% et plus préférentiellement encore au moins 80% de
la longueur de la semelle.
[0067] Il est également préférable que la plaque composite 2 formant le renfort ait une
forme correspondant sensiblement à la forme de la projection sur un plan d'un pied
humain posé sur ce plan de projection. En pratique, la longueur totale de la plaque
2 correspond sensiblement à 90% de la longueur totale de la semelle 1.
[0068] Selon une modalité avantageuse de l'invention, au moins l'une de ses parties avant
3 ou arrière 4 est conçue pour coopérer avec un engin de sport.
[0069] En pratique, c'est naturellement la face inférieure de la semelle 1, ou plus exactement
de la demi-semelle antérieure 3 et/ou postérieure 4 qui a une forme et des moyens
prévus pour coopérer avec un engin de sport, par exemple un ski de fond. Ainsi, la
ou les demi-semelles 3, 4 peuvent en elles-mêmes être constituées par au moins une
pièce de guidage et/ou de liaison 8, 8a, 9
3, 9
4, 13 à un engin de sport.
[0070] D'où il s'ensuit que selon une variante avantageuse de l'invention, la semelle 1
comprend sur sa face inférieure, dans la partie avant et/ou la partie arrière :
- au moins un organe de guidage 8, 93,94 destiné à coopérer avec des moyens de guidage de forme complémentaire prévus sur
un engin de sport -de préférence un support de glisse (par exemple un ski de fond)-
avec lequel la semelle 1 est conçue pour être accouplée ;
- et éventuellement, au moins un patin 8a adhérent et anti-usure.
[0071] En outre, selon une autre variante intéressante de l'invention, la semelle 1, en
particulier la partie avant et plus particulièrement encore, comprend au moins un
organe d'accouplement 13 avec un engin de sport -de préférence un support de glisse
(par exemple un ski de fond)-.
[0072] Conformément à un mode de réalisation de l'invention, au moins l'une des demi-semelles
antérieure 3 ou postérieure 4 (de préférence antérieure) est surmoulée sur le renfort
2, ce surmoulage étant choisi de préférence parmi les matières plastiques moulables,
renforcées ou non et de qualités mécaniques appropriées pour la rigidité de la partie
arrière et pour la flexibilité de la partie avant.
[0073] De manière plus préférée encore, la demi-semelle antérieure 3 est surmoulée sur l'avant
du renfort 2 (FIG 5) et la demi-semelle postérieure 4 est collée sur l'arrière du
renfort 2.
[0074] Cependant, il est aussi possible que le rendort soit assemblé sur les deux demi-semelles
par d'autres techniques d'assemblage telles que le collage ou le rivetage.
[0075] On reviendra plus en détail dans ce qui suit sur la nature du ou des matériaux matriciels
constitutifs de la demi-semelle antérieure 3 et de la demi-semelle postérieure 4 assemblées
l'une à l'autre dans la zone de jonction/chevauchement (L, L1, L2, L3).
[0076] Avantageusement, le renfort 2 est réalisé en matière composite. Il peut ainsi être
constitué d'une matrice (par exemple une résine thermoplastique ou thermodurcissable)
dans laquelle sont noyées des fibres de renfort courtes ou longues. Le renfort 2 peut
encore être réalisé sous la forme d'un stratifié composite comportant une ou plusieurs
couches textiles, tissées ou non, qui sont enduites et noyées dans une matrice, de
préférence thermodurcissable telle que les résines polyester ou époxy. Les fibres
textiles utilisées sont par exemple des fibres de verre, de carbone ou de polyaramide.
[0077] Selon un mode de réalisation perfectionné, le renfort 2 est formée par une plaque
en structure de type sandwich comportant une âme intercalée entre deux peaux mono
ou multicouches. Dans le cas où la structure sandwich présente une épaisseur inférieure
ou égale à 3 mm, on parlera de structure "microsandwich", une telle structure "microsandwich"
étant de préférence prévue(s) dans la partie arrière.
[0078] Les structures "sandwich" sont connues dans le domaine des matériaux composites.
Classiquement, au moins l'une des peaux (de préférence les deux) des structures "sandwich"
sont en matériau composite à base de fibres tissées ou non et incluses dans une matrice.
[0079] Les peaux externes sont constituées par un matériau sélectionné dans le groupe de
composites suivants :
- les composites :
- dont la matrice est en résine polymère thermodurcissable telle que les résines époxy,
les résines phénoliques, les résines polyester... et leurs mélanges,
- et dont la matière fibreuse tissée ou non comprend des fibres en polyéthylène, en
verre, en carbone, en polyaramide (poly-paraphénylène-téréphthalamide: KEVLAR®), des
fibres métalliques, des fibres polyéthylène, des fibres textiles naturelles ou synthétiques
et leurs mélanges ; les fibres de carbone et de verre étant plus particulièrement
préférées ;
- les composites :
- dont la matrice polymère est en polymère thermoplastique, avantageusement en polyamide,
en polyuréthane, en polyoléfine ou en polyacrylobutadiène styrène (ABS), ... et leurs
mélanges,
- et dont la matière fibreuse tissée ou non comprend des fibres en verre, en carbone,
en poly-paraphénylène-téréphthalamide (KEVLAR®), des fibres métalliques, des fibres
textiles naturelles ou synthétiques et leurs mélanges ; les fibres de carbone et de
verre étant particulièrement préférées ;
- les stratifiés composites au moins en partie constitués par une ou plusieurs feuilles
composites micro-sandwich ayant chacune une épaisseur inférieure ou égale à 3 mm et
comportant une âme intercalée entre au moins deux peaux composites.
[0080] A titre d'exemples de fibres pouvant être utilisées dans ces composites, on peut
citer celles données dans le tableau ci-après qui fait mention du type de nappes de
tissage et des caractéristiques mécaniques de ces réseaux ou nappes fibreuses.
Fibres |
Tissage |
Contrainte à la rupture supérieure à |
Module supérieur à |
Verre |
Unidirectionnel |
700 MPa |
25000 MPa |
Verre |
Multidirectionnel |
350 MPa |
12000 MPa |
Carbone |
Unidirectionnel |
1500 MPa |
70000 MPa |
Carbone |
Multidirectionnel |
700 MPa |
35000 MPa |
[0081] Avantageusement, l'âme de la structure sandwich est réalisée en mousse synthétique,
préférence polyuréthane, polyméthacrylite, polychlorure de vinyle, en bois ou en nid
d'abeilles, noyaux alvéolaires. Dans le cas des structures "microsandwich", l'a^me
pourra être une structure composite présentant des caractéristiques mécaniques et/ou
de coût inférieures à celles des peaux. On pourra ainsi utiliser des structures composites
comportant du papier ou de la soie noyées dans une matrice.
[0082] Outre les composites, le renfort 2 peut être réalisé en tout matériau approprié,
par exemple en bois, en métal (acier), en polymère thermoplastique...
[0083] Selon une variante avantageuse de l'invention, le renfort 2 (composite ou non) est
une plaque revêtue sur au moins l'une de ses faces d'au moins une couche de compatibilisation
destinée à promouvoir la compatibilité entre le renfort 2 et la (ou les) demi-semelles
3 et 4, de préférence plastique(s) surmoulée(s), ou entre le renfort 2 et la tige
de la chaussure, ou encore entre le renfort 2 (composite ou non) et la demi-semelle
arrière. Cette couche est avantageusement constituée par au moins un polymère filmogène
synthétique, en particulier choisi dans le groupe comprenant les polyamides et/ou
les polyoléfines et/ou les polyuréthanes.
[0084] Selon d'autres variantes encore, le renfort 2 peut être composé de plusieurs plaques
ou couches composites au moins partiellement superposées ou non.
[0085] Il est également envisageable que le renfort 2 (e.g. composite), en l'occurrence
la plaque, n'ait pas la forme du pied et occupe une surface nettement moindre que
celle correspondant au mode préféré de réalisation (à savoir 90% de la surface de
la semelle).
[0086] Par ailleurs, le renfort 2 pourrait être formé de plusieurs éléments ne se présentant
pas sous forme de plaques.
[0087] Dans un mode de réalisation, le renfort 2 est en composite du type mono-couche formée
par une matrice en époxy renforcée par des fibres de carbone tissées.
[0088] On s'attardera dans ce qui suit sur les demi-semelles 3 et 4 respectivement antérieure
et postérieure.
[0089] Comme indiqué ci-dessus, les demi-semelles antérieure et postérieure 3, 4 présentent,
dans le mode préféré de réalisation, sur leur face inférieure, des blocs ou nervures
de guidage 8 qui définissent une rainure de guidage 93, 94, selon l'axe longitudinal
β de la semelle 1. Une partie 93 de cette rainure de guidage 9 est disposée dans la
partie avant sur la demi-semelle antérieure 3, et une autre partie 94 de cette rainure
de guidage 9 est localisée dans la partie arrière, sur la demi-semelle postérieure
4.
[0090] Cette rainure de guidage 93, 94 est destinée à coopérer avec une nervure de forme
complémentaire prévue sur un support de glisse, à savoir en l'occurrence un ski de
fond.
[0091] En l'occurrence, ces blocs ou nervures de guidage 8 sont constitués par des sortes
de poutres en direction longitudinale et destinées à coopérer avec arête de guidage
de forme associée de la fixation.
[0092] Outre, le fait qu'ils définissent la rainure de guidage 93, 94, ces blocs ou nervures
8 ont pour fonction, grâce aux patins anti-glissement 8a dont ils sont chacun munis,
d'améliorer l'adhérence de la semelle de la chaussure sur le support avec lequel elle
coopère. Ils ont également pour rôle de conférer à la semelle des propriétés anti-usure,
et notamment une résistance à l'abrasion.
[0093] Il est également à noter que l'axe longitudinal médian (M) de la partie avant forme
un angle avec l'axe longitudinal médian (M') de la partie arrière (figure 1).
[0094] Cette figure 1 montre également l'axe Δ d'articulation métatarso-phalangienne qui
correspond sensiblement à l'axe de flexion de la partie avant de la semelle 1. Cet
axe Δ forme un angle α de l'ordre de 70° par rapport à la tangente interne de la semelle.
En outre, cet axe Δ coupe l'axe longitudinal médian en un point situé environ à 73%
de la longueur totale de la semelle 1 selon l'axe β et à partir du talon.
[0095] Sur leur face supérieure, les demi-semelles antérieure et postérieure, respectivement
3, 4, présentent une bordure périphérique 10 (surmoulage) sur au moins une partie
de la périphérie de la semelle 1 - en l'occurrence sur toute la périphérie -. Cette
bordure périphérique ou planche de collage 10 est destinée à permettre un bon assemblage,
par exemple par collage, de la semelle externe 1 avec la tige/empeigne 11 représentée
sur la figure 6. Cette planche de collage 10 est conçue de telle sorte qu'elle permet
de compenser des imperfections de la tige/empeigne 11, à savoir par exemple : cardage,
pli, contrefort...
[0096] Selon une autre modalité avantageuse de l'invention, la semelle 1 comprend un ou
plusieurs évidements 12 ménagés au moins dans sa face inférieure et laissant apparaître
une partie du renfort -de préférence composite- 2.
[0097] Par ailleurs, il ressort également des dessins que la demi-semelle avant 3 comporte
au moins un élément d'accouplement 13 avec un support de glisse, par exemple un ski
de fond. Dans le présent exemple, il s'agit d'une tige métallique cylindrique transversale,
perpendiculaire à l'axe β et fixée solidairement par ses deux extrémités aux flans
intérieurs des deux blocs ou nervures de guidage 8, au voisinage de l'extrémité avant
de la semelle 1.
[0098] Dans le mode de réalisation montré à la figure 5, deux éléments d'accouplement 13
sont prévus.
[0099] L'assemblage entre les demi-semelles antérieure 3 et postérieure 4 dans la zone de
jonction L est effectué avec chevauchement (figures 1, 4a, 4b, 6) ou sans chevauchement
selon un plan sensiblement perpendiculaire au plan de la semelle (figure 3). Cet assemblage
est réalisé par tous moyens connus et appropriés, comme par exemple le thermosoudage,
le collage, ou le rivetage.
[0100] La limite avant extrême de la zone de chevauchement L,L1,L2 est avantageusement constituée
par l'axe Δ d'articulation métatarso-phalangienne. Pour des raisons de progressivité,
de confort et afin d'assurer un meilleur enroulement/déroulement du pied, sans rupture,
la zone de jonction/chevauchement L,L1,L2 a de préférence une rigidité comprise entre
celle de la partie arrière et de la partie avant, voire même une rigidité allant en
diminuant progressivement depuis sa zone de jonction avec la partie arrière, jusqu'à
sa zone de jonction avec la partie avant pour une parfaite transition avec ces deux
rigidités extrêmes.
[0101] Comme cela ressort des figures 4a et 4b, il est possible en cas de chevauchement
des extrémités avant 6 et arrière 5 des demi-semelles 3, 4 -respectivement-, de faire
varier la longueur L,L1,L2,L3 de la zone de jonction/chevauchement en modifiant le
degré de chevauchement. Sur la figure 4a, la semelle a une zone de jonction de longueur
L1 et sur la figure 4b celle-ci présente une longueur L2 inférieure, de sorte que
la longueur totale P1 de la semelle 1 de la figure 4a est inférieure à la longueur
totale P2 (pointure) de la semelle 1 de la figure 4b. La marge de variation est par
exemple comprise entre 14 et 21 mm. Cela permet de couvrir, avec une seule dimension
des parties avant et arrière 3 et 4, deux à trois pointures de chaussure, avec un
renfort 2 de longueur donnée et sans modifier significativement les paramètres de
fabrication, qui seront développés ci-après.
[0102] Selon une variante, le renfort 2 présente, dans la partie arrière de la semelle,
un ou plusieurs prolongements vers le haut (par exemple au niveau du talon) pour augmenter
la rigidité en torsion.
[0103] Selon une autre alternative, cumulable ou non à la susdite variante, ce renfort 2
peut être associé à au moins un autre renfort, de préférence à l'arrière, en vue d'augmenter
la rigidité de cette partie.
[0104] Il est également envisageable que le renfort 2 présente des ondulations longitudinales
au moins dans la zone de flexion métatarso-phalangienne, pour augmenter la raideur
en torsion sans augmenter la raideur en flexion.
[0105] La demi-semelle postérieure 4 est de préférence rigide et sensiblement non flexible
de manière à éviter des pertes d'énergie par amortissement et déformation parasite,
ce qui permet une meilleure transmission des efforts. A cette fin, le matériau matriciel
sélectionné est avantageusement constitué par une matière plastique (thermoplastique)
de rigidité appropriée, éventuellement renforcée par des fibres en verre ou en carbone
ou matériau métallique. A titre d'exemples de matériaux plastiques matriciels arrière,
on peut citer : polyamides (ZITEL
tm), polyuréthanes, polyacétates, polyoxyméthylène, polycarbonates, polyéther-bloc-amide...
En tout état de cause, les matériaux de la partie arrière et du renfort composite
sont choisis de telle sorte que cette partie arrière ait de préférence un module d'élasticité
compris entre 260 MPa et 200 000 MPa.
[0106] La demi-semelle antérieure 3 est quant à elle flexible pour permettre les mouvements
d'enroulement/déroulement du pied aussi naturellement que possible. Le ou les matériaux
mis en oeuvre pour l'ensemble matriciel avant 3 seront donc choisis en tenant compte
des propres qualités mécaniques du renfort composite 2 dans la partie avant. Il s'agira
par exemple de matériaux plastiques (thermoplastiques) convenant pour les techniques
de moulage. A titre d'exemples de tels matériaux plastiques, on peut citer : , polyéther-bloc-amides
(Pebax
tm), polyamides, polyuréthanes, polyacétates, polyoxyméthylène, polycarbonates...
[0107] Il est clair que chaque demi-semelle antérieure 3 ou postérieure 4 pourra être constituée
de plusieurs matériaux différents. En l'occurrence, les patins d'adhérence et anti-usure
8a sont constitués d'un matériau distinct du reste de la demi-semelle. Il peut s'agir
par exemple d'élastomères [type caoutchouc, styrène-butadiène : "Styrene-Butadiene
Rubber" (SBR)], élastomères thermoplastiques [type "thermoplastic-rubber"] ou des
thermoplastiques [type polyuréthane (PU), polyéthylène butadiène (PEBA), polyamide
(PA)].
[0108] La figure 5 montre une pièce intermédiaire 15 de fabrication de la semelle 1 selon
l'invention. Cette pièce intermédiaire ne comprend que la demi-semelle antérieure
3, à laquelle est assemblée le renfort 2. Dans le mode de réalisation illustré, cet
assemblage est assuré par surmoulage de la demi-semelle antérieure autour de la partie
avant du renfort 3. Le renfort formé par une plaque composite 2 comportant des perforations
7 destinées à permettre le passage de ponts de matériau(x) plastique(s) de (sur)moulage
formant ou la ou les demi-semelles antérieure 3 et postérieure 4 et reliant les parties
de la ou des demi-semelles situées au-dessus et en dessous du renfort 2. Ces perforations
7 ont pour but de permettre que, dans le cadre d'une réalisation de la semelle par
surmoulage du renfort composite 2 par de la matière matricielle plastique, cette dernière
traverse le renfort composite. Cela permet d'améliorer la fixation mécanique de la
ou des demi-semelles 3, 4, surmoulées sur le renfort composite 2. En l'occurrence,
cette pièce intermédiaire comprend uniquement le renfort composite 2 avec des perforations
7, lequel renfort composite est surmoulé par l'ensemble matriciel avant 3 qui comporte
des blocs de guidage 8, une rainure 9
3 et des tiges transversales d'accouplement au ski de fond 13.
[0109] Avantageusement, les tiges métalliques transversales 13 utiles comme organes d'accouplement,
sont solidarisées à l'ensemble matriciel avant 3, dans la région du nez de la semelle
1, lors du surmoulage.
[0110] La figure 6 montre une chaussure comportant une semelle externe 1 selon un quatrième
mode de réalisation de l'invention. Cette semelle est solidaire d'une tige/empeigne
11, et comporte, dans sa partie arrière, un contrefort 14.
[0111] Cette partie arrière forme un ensemble monobloc avec le contrefort 14 qui couvre
le talon, la partie arrière ayant de préférence une rigidité différente de, et plus
préférentiellement encore supérieure, à celle du contrefort 14.
[0112] Ce contrefort 14 entoure le talon du pied à la manière d'une coque. De préférence,
ledit contrefort 14 s'étend de la zone du talon jusqu'à la zone L3 de flexion naturelle
métatarso-phalangienne. L'effet de tenue, à la manière d'une coque du talon de pied
par l'ensemble mono-bloc formé par la partie arrière de la semelle 1 et le contrefort
14, est nettement amélioré lorsque le contrefort 14 est sensiblement rigide et d'une
rigidité similaire à celle de la semelle. De préférence, la rigidité du contrefort
14 est inférieure à la rigidité de la partie arrière de la semelle 1 non flexible.
Le choix de rigidité pour le contrefort 14, la partie et la demi-semelle postérieure
4 de la semelle 1, respectivement, peut être effectué d'une manière optimale en choisissant
ou non un même matériau pour ces trois éléments, tout en gardant l'ensemble mono-bloc.
Les matériaux préférés pour le contrefort 14 sont le cuir ou les matériaux plastiques
éventuellement renforcés par des inserts en matière métallique ou des fibres de verre
ou carbone.
[0113] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la demi-semelle antérieure
3, la demi-semelle postérieure 4, le renfort 2 et éventuellement le contrefort 14
(figure 6), sont réalisés dans des matériaux différents.
[0114] Avantageusement, on pourrait associer le contrefort 14 avec d'éventuels prolongements
vers le haut (ou remontées latérales) évoqués ci-dessus et non représentés sur les
dessins. Ces deux éléments pourraient ainsi coopérer pour apporter plus de rigidité
en torsion.
[0115] Selon un autre des ses aspects, la présente invention concerne un procédé de fabrication
de la semelle 1 selon l'invention telle que définie ci-dessus.
[0116] Avantageusement, ce procédé consiste essentiellement :
1) à mettre en oeuvre une plaque 2 destinée à être le renfort de la semelle 1 et ayant
une forme correspondant sensiblement à la forme de la projection sur un plan d'un
pied humain posé sur ce plan ;
2) à assembler (par collage, rivetage ou surmoulage) le renfort 2 à une demi-semelle
antérieure 3 pour obtenir une pièce intermédiaire.
[0117] Lorsque l'assemblage est obtenu par surmoulage, l'étape d'assemblage consiste:
a) à placer ce renfort 2 dans un moule dont l'empreinte correspond à la forme de la
demi-semelle antérieure 3 et/ou postérieure 4 (de préférence antérieure) de la semelle
1 ;
b) éventuellement à placer dans le moule au moins un élément d'accouplement 13 avec
un engin de sport de préférence un support de glisse ;
c) surmouler le renfort 2 à l'aide de matériau(x) identiques ou différents entre eux,
de préférence différents au moins pour la demi-semelle antérieure 3 et la demi-semelle
postérieure 4 ;
d) extraire du moule la pièce intermédiaire 15 formée par le renfort 2 sur lequel
est surmoulée la demi-semelle antérieure 3 (ou la demi-semelle postérieure 4).
[0118] Dans la suite du procédé, on fixe -par exemple par collage- la demi-semelle postérieure
4 (ou la demi-semelle antérieure 3) sur la pièce intermédiaire 15.
[0119] La figure 5 montre la pièce intermédiaire 15, telle qu'obtenue dans le mode préféré
de mise en oeuvre décrit ci-dessus.
[0120] Selon une variante correspondant à une réalisation des deux demi-semelles 3 et 4
par surmoulage, en deux opérations distinctes de moulage successives :
- on place cette pièce intermédiaire 15 dans un moule de la demi-semelle postérieure
4 (ou antérieure 3), selon une étape a',
- on surmoule la demi-semelle postérieure 4 (ou antérieure 3) selon une étape b',
- on extrait du moule la semelle comportant le renfort 2 surmoulé.
[0121] Selon une variante du procédé selon l'invention conduisant à la semelle de la chaussure
de la figure 6, on fixe de manière solidaire un contrefort 14 à l'ensemble matriciel
arrière de la semelle 1, de façon à ce qu'ils forment un ensemble monobloc.
[0122] Du fait de sa conception et de sa fabrication en particulier au moins en partie par
surmoulage :
- la semelle selon l'invention présente de faibles épaisseurs de plastique, de sorte
que la matrice plastique est moins sensible au vieillissement au regard des propriétés
mécaniques ;
- il est envisageable d'utiliser un seul moule de semelle pour obtenir des caractéristiques
mécaniques variables en surmoulant simplement des renforts de forme et d'épaisseur
différentes.
[0123] Selon un autre de ses aspects, l'invention concerne un procédé tout à fait particulier
et avantageux de fabriquer une chaussure, notamment de sport. Ce procédé consiste
essentiellement :
- à mettre en oeuvre la pièce intermédiaire 15,
- à assembler cette dernière - de préférence par collage - avec la partie supérieure
de la chaussure (empeigne/tige),
- et à fixer - de préférence par collage - la demi-semelle postérieure 4 (ou la demi-semelle
antérieure 3) sur la pièce intermédiaire 15 assemblée à la partie supérieure de la
chaussure (empeigne/tige).
[0124] Concernant toujours la fabrication de chaussure conformément à l'invention, il est
à noter que la semelle comportant une ou deux demi-semelles peut être utilisée dans
une mode de montage de type "strobel" (tige cousue périphériquement à une semelle
"strobel") ce qui permet d'éviter le recours à une première de montage traditionnelle
plus rigide et plus lourde, d'où un gain de poids significatif.
[0125] Dans tous ces procédés de fabrication de semelle et/ou de chaussure, tous les types
d'assemblage classiques peuvent être employés : collage, soudage, surmoulage, vissage,
rivetage...
[0126] Selon un autre de ses objets, la présente invention concerne une chaussure, notamment
de sport, comportant une semelle 1 telle que définie ci-dessus, ou une semelle 1 obtenue
par le procédé sus-visé.
[0127] L'invention vise également une chaussure telle que définie au paragraphe précédent,
et appartenant au groupe comprenant :
- chaussure de ski, en particulier de fond ou de télémark,
- chaussure de cyclisme,
- patin à roulettes,
- patin à glace,
- ou tout autre sport nécessitant l'accouplement d'une chaussure à un engin de sport,
tel qu'aviron, ski nautique, wakeboard, surf, snowboard, ski surf, crampons d'alpinisme...
[0128] Enfin, l'invention concerne l'utilisation de la semelle 1 telle que décrite ci-dessus
en tant que telle ou en tant que produit obtenu par le procédé selon l'invention,
pour la fabrication d'une chaussure telle que décrite ci-dessus.
1. Semelle (1) de chaussure, notamment de sport :
- présentant une partie avant et une partie arrière plus rigide en flexion longitudinale
que la partie avant,
- comprenant, dans ces deux parties avant et arrière, au moins un renfort (2),
caractérisée
• en ce que la partie avant comporte une demi-semelle antérieure (3) solidaire du renfort (2),
• en ce que la partie arrière comporte une demi-semelle postérieure (4) solidaire du renfort
(2),
• et en ce que les demi-semelles antérieure (3) et postérieure (4) sont assemblées l'une à l'autre
dans une zone de jonction (L,L1,L2,L3), de préférence par collage et/ou par rivetage
et/ou soudage.
2. Semelle (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que la limite entre la partie avant flexible et la partie arrière rigide est localisée
sensiblement en arrière de la région de flexion dite métatarso-phalangienne.
3. Semelle (1) selon la revendication 1 ou 2 caractérisée en ce que les deux demi-semelles antérieure et postérieure (3,4), se chevauchent dans la zone
de jonction (L,L1,L2,L3), et en ce que la longueur la zone de jonction est réglable en fonction de la pointure (P1,P2).
4. Semelle (1) selon la revendication 3 caractérisée en ce que la demi-semelle postérieure (4) chevauche ( vu du dessous) la demi-semelle antérieure
(3), dans la zone de jonction (L,L1,L2,L3).
5. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 en ce que la zone de jonction/chevauchement (L,L1,L2,L3) est située dans et/ou derrière la
région de flexion dite métatarso-phalangienne.
6. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle comprend un renfort (2) constitué par au moins une plaque stratifiée ou non,
s'étendant, à partir de la zone de jonction (L,L1,L2,L3), à la fois sur au moins la
moitié de la partie avant et sur au moins la moitié de la partie arrière.
7. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le renfort (2) a une longueur correspondant sensiblement à au moins 60%, de préférence
au moins 70% et plus préférentiellement encore au moins 80% de la longueur de la semelle.
8. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'au moins l'une de ses parties avant (3) ou arrière (4) est conçue pour coopérer avec
un engin de sport.
9. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'au moins l'une des demi-semelles antérieure (3) ou postérieure (4) est constituée
par au moins une pièce de guidage et de liaison à un engin de sport.
10. Semelle (1) selon la revendication 9,
caractérisée en ce qu'elle comprend sur sa face inférieure, dans la partie avant et/ou la partie arrière
:
- au moins un organe de guidage (8, 93,94) destiné à coopérer avec des moyens de guidage de forme complémentaire prévus sur
un engin de sport -de préférence un support de glisse- avec lequel la semelle (1)
est conçue pour être accouplée ;
- et éventuellement, au moins un patin (8a) adhérent et anti-usure.
11. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que le renfort est assemblé aux parties avant et arrière de la semelle par collage.
12. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu'au moins l'une des demi-semelles antérieure (3) ou postérieure (4) (de préférence
antérieure) est surmoulée sur le renfort (2), ce surmoulage étant choisi de préférence
parmi les matières plastiques moulables, renforcées ou non et de qualités mécaniques
appropriées pour la rigidité de la partie arrière et pour la flexibilité de la partie
avant.
13. Semelle (1) selon la revendication 12, caractérisée en ce que la demi-semelle antérieure (3) est surmoulée sur le renfort (2) et en ce que la demi-semelle postérieure (4) est collée sur le renfort (2).
14. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le renfort est réalisé en matériau composite.
15. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le renfort présente une structure sandwich.
16. Semelle (1) caractérisée en ce que le renfort présente une structure sandwich d'épaisseur inférieure ou égale à 3mm.
17. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que le renfort (2) est une plaque revêtue sur au moins l'une de ses faces d'au moins
une couche de compatibilisation, avantageusement constituée par au moins un polymère
filmogène synthétique, en particulier choisi dans le groupe comprenant les polyamides
et/ou les polyoléfines et/ou les polyuréthanes.
18. Semelle (1) selon les revendications 12 ou 13, caractérisée en ce que le renfort (2) est une plaque comportant des perforations (7) destinées à permettre
le passage de ponts de matériau(x) de moulage reliant les parties de la ou demi-semelle
situées au-dessus et au-dessous du renfort (2).
19. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie avant comporte au moins un élément d'accouplement (13) avec un support
de glisse.
20. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que, dans la partie arrière, le renfort (2) présente un ou plusieurs prolongements vers
le haut, et/ou est associé à au moins un autre renfort.
21. Semelle selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie arrière forme un ensemble monobloc avec un contrefort (14) couvrant le
talon, la partie arrière ayant de préférence une rigidité différente, et plus préférentiellement
encore supérieure à celle du contrefort (14).
22. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la demi-semelle antérieure (3), la demi-semelle postérieure (4), le renfort (2) et
éventuellement le contrefort (14), sont réalisés dans des matériaux différents.
23. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est une semelle externe.
24. Semelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend un ou plusieurs évidements (12) ménagés au moins dans sa face inférieure
et laissant apparaître une partie du renfort (2).
25. Procédé de fabrication de la semelle (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 21,
caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement :
- à mettre en oeuvre une plaque (2) destinée à être le renfort de la semelle (1) et
ayant une forme correspondant sensiblement à la forme de la projection sur un plan
d'un pied humain posé sur ce plan ;
- à assembler (par collage, rivetage ou surmoulage) le renfort 2 à une demi-semelle
antérieure (3) pour obtenir une pièce intermédiaire (15).
26. Procédé de fabrication de la semelle (1) selon la revendication 25,
caractérisé en ce que, l'assemblage étant obtenu par surmoulage, l'étape d'assemblage consiste:
- à placer le renfort (2) dans un moule dont l'empreinte correspond à la forme de
la demi-semelle antérieure (3) et/ou postérieure (4) (de préférence antérieure) de
la semelle (1) ;
- éventuellement à placer dans le moule au moins un élément d'accouplement (13) avec
un engin de sport de préférence un support de glisse ;
- surmouler le renfort (2) à l'aide de matériau(x) identiques ou différents entre
eux, de préférence différents au moins pour la demi-semelle antérieure (3) et la demi-semelle
postérieure (4) ;
- extraire du moule la pièce intermédiaire (15) formée par le renfort (2) sur lequel
est surmoulée la demi-semelle antérieure (3) (ou la demi-semelle postérieure (4)).
27. Procédé selon la revendication 26,
caractérisé en ce que l'on :
- on utilise dans l'étape de surmoulage un moule de la demi-semelle antérieure (3)
[ou arrière (4)],
- on réalise ensuite le surmoulage de la demi-semelle antérieure (3) [ou arrière(4)]
conformément à l'étape 3,
- on récupère alors une pièce intermédiaire (15) formée par le renfort (2) sur lequel
est surmoulée la demi-semelle antérieure (3) [ou la demi-semelle postérieure (4)].
28. Procédé de fabrication de la semelle (1) selon l'une des revendications 25 à 27, caractérisé en ce que, dans la suite du procédé, on fixe -par exemple par collage- la demi-semelle postérieure
(4) (ou la demi-semelle antérieure (3)) sur la pièce intermédiaire (15).
29. Procédé selon l'une quelconque des revendications 25 à 27,
caractérisé en ce que :
- on place la pièce intermédiaire (15) dans un moule de la demi-semelle postérieure
(4) [ou antérieure (3)],
- on surmoule la demi-semelle postérieure (4) [ou antérieure (3)],
- on extrait du moule la semelle comportant le renfort (2) surmoulé.
30. Procédé de fabrication d'une chaussure, notamment de sport,
caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement :
- à fabriquer une pièce intermédiaire (15) comportant une partie avant de semelle
sur laquelle est assembler un renfort,
- à assembler la pièce intermédiaire (15)- de préférence par collage - avec une partie
supérieure de la chaussure (empeigne/tige),
- et à fixer - de préférence par collage - une demi-semelle postérieure (4) [ou une
demi-semelle antérieure (3)] sur la pièce intermédiaire (15) assemblée à la partie
supérieure de la chaussure (empeigne/tige).
31. Chaussure, notamment de sport, caractérisée en ce qu'elle comporte une semelle selon l'une quelconque des revendications 1 à 24 ou une
semelle (1) obtenue par le procédé selon l'une quelconque des revendications 25 à
29, ou en ce qu'elle est issue du procédé de fabrication de chaussure selon la revendication 30.
32. Chaussure selon la revendication 31, destinée à être fixée sur un engin de sport,
appartenant -de préférence-au groupe comprenant :
- chaussure de ski, en particulier de fond ou de télémark,
- chaussure de cyclisme,
- patin à roulettes,
- patin à glace,
- aviron,
- ski nautique,
- surf,
- "snow board",
- ski surf,
- "wake-board",
- crampons d'alpinisme.
33. Utilisation de la semelle (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 24 ou
selon l'une quelconque des revendications 25 à 29 ou de la pièce intermédiaire telle
que définie dans la revendication 25, pour la fabrication d'une chaussure selon la
revendication 31 ou 32.