[0001] La présente invention se rapporte de manière générale à un assemblage par empilement
d'une pluralité de modules composant un dispositif électronique ou électromécanique.
Plus particulièrement, la présente invention se rapporte à une pièce d'horlogerie
ultra-mince comportant un tel assemblage.
[0002] Des assemblages par empilement d'une pluralité de modules mécaniques, électroniques
et/ou électromécaniques sont connus de l'homme du métier. De tels assemblages sont
notamment utilisés dans le domaine de l'horlogerie afin de lier sous la forme d'un
empilement les différents modules composant le mouvement d'une pièce d'horlogerie,
tels une platine, un module électronique comportant notamment un circuit imprimé portant
divers composants électroniques et électriques de la pièce d'horlogerie, et, le cas
échéant, un support portant un ou plusieurs moyens d'entraînement d'un mécanisme de
minuterie.
[0003] Dans le domaine de l'horlogerie, une solution permettant d'effectuer un tel assemblage
consiste par exemple à empiler les divers modules sur des tenons de fixation, puis
à rendre solidaire le tout, par exemple par rivetage, c'est-à-dire par déformation
plastique de l'extrémité des tenons de fixation. Une telle solution est particulièrement
avantageuse car l'assemblage des divers éléments composant les modules peut être effectué
de manière très aisée et peut notamment être effectué de manière automatique ou semi-automatique.
[0004] Un tel assemblage par empilement de modules présente néanmoins un désavantage en
ce que la précision verticale de l'assemblage est tributaire de la précision et des
tolérances de fabrication des divers modules assemblés, notamment de l'épaisseur des
éléments les constituant. Bien qu'il soit relativement aisé de fabriquer certains
composants avec une épaisseur déterminée présentant de faibles tolérances, une telle
précision et des tolérances faibles ne peuvent être garanties pour chaque module assemblé.
En particulier, l'homme du métier rencontre de grandes difficultés à fabriquer des
circuits imprimés dont l'épaisseur est garantie dans une gamme de tolérances réduite.
Si l'homme du métier désire fabriquer une pièce d'horlogerie en y incorporant un assemblage
par empilement de modules tel que décrit ci-dessus, assemblage dont au moins un module
comporte un élément d'épaisseur fortement variable, tel un module électronique comportant
un circuit imprimé, il ne pourra garantir une précision et des tolérances d'assemblage
suffisantes pour certaines applications où une telle précision est une nécessité.
[0005] En particulier, si l'homme du métier est désireux de fabriquer une pièce d'horlogerie
devant répondre à des critères stricts de précision et de tolérance d'assemblage,
notamment en vue de fabriquer une pièce d'horlogerie ultra-mince dont l'épaisseur
est un facteur critique, il ne pourra trouver, dans les solutions actuelles à sa disposition,
une solution suffisamment satisfaisante.
[0006] La présente invention a ainsi pour but de proposer un assemblage par empilement de
divers modules composant un dispositif électronique ou électromécanique, tel un mouvement
d'une pièce d'horlogerie, qui permette de prendre en compte des variations d'épaisseur
d'au moins un élément constitutif des modules assemblés afin d'assurer que l'assemblage
présente une épaisseur déterminée dans une gamme de tolérances réduite.
[0007] La présente invention a également pour but de proposer un tel assemblage qui n'implique
toutefois pas une complication substantielle du processus d'assemblage et n'augmente
pas les coûts de fabrication du dispositif assemblé.
[0008] La présente invention a ainsi pour objet un assemblage par empilement d'une pluralité
de modules composant un dispositif électronique ou électromécanique dont les caractéristiques
sont énoncées à la revendication 1.
[0009] Des modes de réalisation avantageux de cet assemblage font l'objet des revendications
dépendantes.
[0010] La présente invention a également pour objet une pièce d'horlogerie électronique
ou électromécanique comportant un tel assemblage et dont les caractéristiques sont
énoncées à la revendication 5.
[0011] Des modes de réalisation avantageux de cette pièce d'horlogerie font l'objet des
revendications dépendantes. Ainsi, selon un aspect particulier de l'invention, divers
modules composant une pièce d'horlogerie électromécanique sont assemblés de la sorte
afin d'assurer que l'épaisseur du tout présente une grande précision permettant notamment
de garantir un jeu déterminé au niveaux des divers mobiles, telles les roues moyenne
et intermédiaire et/ou les roues de minuterie du mouvement de la pièce d'horlogerie,
jeu qui est nécessaire pour permettre un fonctionnement adéquat du mouvement. L'assemblage
selon la présente invention est notamment utilisé dans le but de fabriquer une pièce
d'horlogerie ultra-mince.
[0012] Un avantage de la présente invention réside notamment dans sa simplicité de mise
en oeuvre. En effet, selon la présente invention, un élément intermédiaire de forme
tubulaire, ci-après appelé tube d'étages, est monté sur les tenons de fixation de
l'assemblage, ce tube d'étages étant inséré dans l'orifice d'assemblage de l'élément
assemblé dont l'épaisseur n'est pas garantie de manière à maintenir cet élément en
appui dans l'assemblage. Ce tube d'étages présente des première et seconde surfaces
de référence séparées d'une distance déterminée et contre lesquelles l'assemblage
est supporté. L'élément intermédiaire présente, entre ses deux surfaces de référence,
une zone pénétrant préférablement plastiquement dans l'élément concerné, la longueur
de cette zone (dans la direction d'assemblage) étant telle qu'elle permet d'absorber
les variations d'épaisseur de cet élément. Les deux faces de l'élément dont l'épaisseur
n'est pas garantie ne viennent ainsi pas toutes deux en appui sur les modules voisins
de sorte que l'épaisseur de l'assemblage n'est pas dépendante de l'épaisseur de cet
élément mais est déterminée par les deux surfaces de référence du tube d'étages.
[0013] Selon un autre aspect particulier de la présente invention, des bobines des moteurs
de la pièce d'horlogerie électromécanique sont en outre avantageusement fixées au
moyen des tubes d'étages.
[0014] La solution selon la présente invention permet ainsi l'obtention d'un assemblage
vertical de grande précision sans que cela ait pour conséquence une augmentation de
la complexité et des coûts de fabrication du dispositif assemblé.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit, faite en référence aux
dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs et dans lesquels :
- la figure 1 montre un vue en plan partielle et schématique du revers d'une pièce d'horlogerie
électromécanique incorporant un assemblage par empilement de modules selon la présente
invention;
- la figure 2 montre une vue en coupe de la pièce d'horlogerie prise selon la ligne
de coupe A-A' dans la figure 1;
- la figure 3 montre une vue en coupe agrandie désignée B d'un tenon de fixation de
l'assemblage illustré à la figure 2 mettant en évidence la structure d'un tube d'étages;
et
- la figure 4 montre une vue en coupe agrandie désignée C d'un mobile du mouvement de
la pièce d'horlogerie illustrée aux figures 1 et 2, permettant de mettre en évidence
un jeu assurant la rotation de ce mobile, ce jeu étant garanti par le mode d'assemblage
selon la présente invention.
[0016] La figure 1 montre une vue en plan partielle et schématique d'une pièce d'horlogerie
électromécanique, indiquée généralement par la référence numérique 1, caractérisée
par une très faible épaisseur et incorporant un assemblage par empilement selon la
présente invention. Pour les besoins de l'illustration, une partie du fond de la pièce
d'horlogerie 1 illustrée à la figure 1 a été supprimée pour laisser apparaître une
partie du mouvement de cette pièce. La figure 2 montre quant à elle une vue en coupe
de la pièce d'horlogerie illustrée à la figure 1 prise selon la ligne de coupe A-A'
de cette même figure.
[0017] La pièce d'horlogerie 1 illustrée comprend notamment une boîte ou fond-carrure 2,
préférablement en matière plastique, formée d'une carrure 21 et d'un fond 22 réalisés
d'une pièce, un mouvement 3 formé d'un assemblage par empilement de divers modules
(assemblage qui sera décrit plus en détail ci-après), un cadran 4 disposé au-dessus
du mouvement 3, ainsi qu'une glace 5.
[0018] La figure 3, à laquelle on se référera également autant que nécessaire, montre une
vue agrandie, désignée B, de la vue en coupe de la figure 2.
[0019] La pièce d'horlogerie illustrée dans les figures est le résultat de développements
effectués par la Demanderesse en vue de concevoir une pièce d'horlogerie électromécanique
ultra-mince comportant une boîte en matière plastique, pièce d'horlogerie qui, outre
des organes conventionnels d'affichage analogique de l'heure, présente des organes
d'affichage analogique d'un temps chronométré. Cette pièce d'horlogerie dérive, dans
sa philosophie, d'un produit développé par la Demanderesse et qui a vu sa première
commercialisation sur le marché en 1997 sous la dénomination "Swatch SKIN" (marque
déposée). A titre d'information, on pourra se référer à l'article "Swatch SKIN - La
montre plastique ultra-plate", de M. O. Koch, publié dans les Actes du 64ème Congrès
de Chronométrie, Société Suisse de Chronométrie, Le Sentier, 30. septembre - 1er octobre
1999, Session 1 - Produits I, Communication 1, pp. 11 à 14. A titre d'information
complémentaire, on pourra également se référer au document EP 0 691 595 au nom de
la Demanderesse décrivant une montre-bracelet en matière plastique comportant une
armature métallique de renforcement utilisée comme platine, montre-bracelet qui est
conforme au produit susmentionné.
[0020] La "Swatch SKIN" comporte uniquement des organes conventionnels d'affichage analogique
de l'heure comprenant des aiguilles des heures et des minutes et se caractérise par
une épaisseur de l'ordre de 4 mm. A titre de comparaison, la pièce d'horlogerie électromécanique
ultra-mince nouvellement développée par la Demanderesse comporte, outre les organes
conventionnels d'affichage analogique de l'heure, trois autres organes d'affichage
analogique d'un temps chronométré, à savoir un premier compteur de dixièmes de seconde,
un second compteur de secondes, et un troisième compteur de minutes et se caractérise
par une épaisseur légèrement supérieure à la "Swatch SKIN" de 5,9 mm pour un diamètre
comparable de 37,6 mm. Cette pièce d'horlogerie n'est que partiellement illustrée
dans les figures.
[0021] On notera en complément que chacun des organes d'affichage de cette pièce d'horlogerie
est communément entraîné par des moyens d'entraînement (ici au nombre de quatre) comprenant
chacun un moteur bipolaire de type Lavet constitué d'un rotor, d'un stator et d'une
bobine montée sur le stator. Tous les organes d'affichage et moyens d'entraînement
ne sont pas illustrés en détails dans les figures, ceux-ci ne faisant pas l'objet
de la présente invention. Néanmoins, une partie de ces éléments est apparente des
figures.
[0022] On insistera sur le fait que la présente invention s'adresse spécifiquement à un
assemblage par empilement d'une pluralité de modules formant notamment le mouvement
d'une pièce d'horlogerie électronique ou électromécanique. On notera que la pièce
d'horlogerie illustrée ne constitue qu'un exemple d'application particulièrement avantageux
de la présente invention. En effet, compte tenu de sa complexité et des contraintes
strictes en épaisseur, il était nécessaire de développer un assemblage vertical de
grande précision, assemblage qui fait l'objet de la présente invention. On comprendra
que l'invention n'est nullement limitée à cette seule réalisation et qu'elle peut
avantageusement être appliquée à toute pièce d'horlogerie électronique ou électromécanique
nécessitant un assemblage vertical précis des divers modules empilés. Par extension,
la présente invention peut être appliquée à tout dispositif électronique ou électromécanique
autre qu'une pièce d'horlogerie comprenant un assemblage par empilement d'une pluralité
de modules devant répondre à des critères stricts de tolérance en épaisseur.
[0023] En se référant à nouveau aux figures 1 et 2, on peut voir une partie des moyens d'entraînement
des organes d'affichage analogique de l'heure comprenant un premier moteur bipolaire
6 de type Lavet constitué d'un rotor 61 (partiellement représenté), d'un stator 62,
et d'une bobine 63 enroulée sur un noyau 64 qui est en contact avec le stator 62.
Ce premier moteur entraîne de manière classique les organes d'affichage analogique
par l'intermédiaire d'un rouage (non représenté).
[0024] Une partie des moyens d'entraînement des organes d'affichage analogique de l'un des
trois compteurs chronométriques (en l'occurrence, et de manière non limitative, le
compteur chronométrique des minutes) est également illustrée. Ces moyens d'entraînement
comprennent un second moteur bipolaire 7 de type Lavet constitué d'un rotor 71 (figure
1 uniquement), d'un stator 72, et d'une bobine 73 enroulée sur un noyau 74 qui est
en contact avec le stator 72. Le rotor 71 de ce second moteur 7 entraîne en rotation
une roue de compteur 75 portant un axe de roue de compteur 76 (figure 2) ainsi qu'une
aiguille de compteur 77 (figure 2) indiquant, dans ce cas de figure, une information
chronométrique relative au temps chronométré (par exemple les minutes).
[0025] Deux autres moyens d'entraînement (non illustrés), similaires aux moyens d'entraînement
décrits plus haut, sont disposés de manière analogue dans la pièce d'horlogerie 1
afin d'entraîner les organes d'affichage analogique des deux autres compteurs chronométriques
(non illustrés).
[0026] En se référant plus spécifiquement aux figures 2 et 3, le mouvement 3, déjà mentionné,
comprend un assemblage de divers modules empilés, à savoir, en partant du fond 22,
une platine inférieure 32, un module électronique 33 comprenant notamment un circuit
imprimé 34 et un module moteur, indiqué généralement par la référence 36.
[0027] La platine inférieure est par exemple réalisée en un matériau métallique et sert
notamment de renfort pour la boîte 2 de la pièce d'horlogerie, boîte 2 qui est préférablement
réalisée dans une matière plastique.
[0028] Le module électronique 33 supporte, sur le circuit imprimé 34, divers composants
électriques et électroniques de la pièce d'horlogerie, notamment un quartz (non représenté),
un circuit intégré (non représenté) destiné notamment à contrôler les fonctions horaires
de la pièce d'horlogerie et à commander les moteurs, des brides de connexion à une
pile (non représentées) ainsi que les bobines (bobines 63, 73 et autres bobines non
illustrées) des moyens d'entraînement des organes d'affichage de la pièce d'horlogerie.
[0029] Le module moteur 36, quant à lui, supporte les rotors et stators des moteurs (par
exemple les rotors 61, 71 et les stators 62, 72 des moteurs 6, 7), ainsi que les divers
mobiles de minuterie et de compteur chronométrique (par exemple la roue de compteur
75 et l'axe de roue de compteur 76). Plus spécifiquement, le module moteur 36 comprend
une platine supérieure 37 sur laquelle sont notamment rivetés les stators des moyens
d'entraînement des organes d'affichage analogique comme illustré dans la figure 2.
[0030] La platine inférieure 32, le module électronique 33 comprenant son circuit imprimé
34, et le module moteur 36 sont empilés dans cet ordre sur une pluralité de pieds
ou tenons de fixation 24 venant préférablement de matière avec le fond 22 de la boîte
2 et traversant des orifices d'assemblage ménagés dans les divers modules. Ces orifices
d'assemblage sont respectivement repérés par les références numériques des éléments
correspondants suivies de l'indice a. La référence 34a indique par exemple un orifice
d'assemblage du circuit imprimé 34.
[0031] Seuls trois tenons de fixation 24 sont illustrés dans les figures 1 et 2, mais on
comprendra bien évidemment qu'un nombre adéquat de tenons est utilisé pour assurer
une stabilité de l'assemblage dans la pièce d'horlogerie.
[0032] Dans ce mode de réalisation, les tenons de fixation 24 sont préférablement agencés
pour traverser, outre les divers modules 32, 33 et 36, des orifices ménagés aux extrémités
des noyaux sur lesquels sont enroulées les bobines (par exemple les noyaux 64 et 74
des bobines 63 et 73 illustrées dans les figures 1 et 2). Dans les figures, les orifices
d'assemblage des noyaux des bobines sont également indiqués par les références des
éléments correspondants suivies de l'indice a. Dans ce mode de réalisation, on notera,
à titre non limitatif, qu'au moins huit tenons de fixation sont prévus pour maintenir
les quatre bobines des moteurs entraînant respectivement les quatre organes d'affichage
analogique de la pièce d'horlogerie.
[0033] Comme illustré à la figure 2, les divers éléments se succèdent comme suit depuis
le fond 22 : la platine inférieure 32, le circuit imprimé 34 du module électronique
33, le noyau d'une bobine (64, 74 ou autres non illustrés), le stator correspondant
(62, 72 ou autres non illustrés), et la platine supérieure 37 du module moteur 36.
On comprendra notamment que les éléments sont assemblés de la sorte, de manière à
ce que les noyaux des bobines soient en contact avec les stators correspondants des
moyens d'entraînement.
[0034] Afin d'assurer l'assemblage des modules empilés, les extrémités 26 des tenons de
fixation 24 sont préférablement déformées plastiquement par une technique de rivetage
conventionnelle. Ainsi le mouvement 3 formé de l'assemblage des modules 32, 33 et
36 est assemblé par compression entre des premier et second plans, formés respectivement
par une face 23 du fond 22 et par un épaulement 25 des tenons de fixation 24 formé
après déformation plastique des extrémités 26 de ces tenons.
[0035] Comme mentionné en préambule de la présente description, sans autres mécanismes,
la précision verticale de l'assemblage formant le mouvement 3 de la pièce d'horlogerie
1 est tributaire des précisions et tolérances de fabrication des divers éléments empilés.
En particulier, la précision verticale de l'assemblage est particulièrement dépendante
de la précision et des tolérances de fabrication du circuit imprimé 34, l'épaisseur
des autres éléments pouvant être plus aisément garantie dans une gamme de tolérance
réduite.
[0036] Selon la présente invention, afin d'assurer une précision adéquate en épaisseur de
l'assemblage formant le mouvement 3 de la pièce d'horlogerie, des éléments intermédiaires
8 de forme tubulaire, dits tubes d'étages, sont placés sur les tenons de fixation
24 au voisinage immédiat de l'élément dont l'épaisseur n'est pas garantie, à savoir
le circuit imprimé 34. La figure 3 permet de mettre en évidence la structure d'un
tube d'étage 8.
[0037] Ce tube d'étages 8 comprend en particulier des première et seconde surfaces de référence
indiquées respectivement par les références numériques 81 et 82. Ces surfaces de référence
81 et 82 sont sensiblement perpendiculaires à la direction des tenons de fixation
24 et sont séparées par une distance déterminée
d1 qui est supérieure à l'épaisseur e du circuit imprimé 34. Ces première et seconde
surfaces de référence 81, 82 supportent l'assemblage, d'une part, par un appui sur
la platine inférieure 32, et, d'autre part, par un appui sur le noyau des bobines
(par exemple les noyaux 64, 74 des bobines 63, 73).
[0038] Le tube d'étages 8 comprennent en outre une zone 85, disposée entre lesdites surfaces
de références 81, 82, agencée pour maintenir le circuit imprimé 34 en appui dans l'assemblage.
Préférablement, cette zone 85 pénètre plastiquement dans le circuit imprimé 34. Ainsi,
lors de l'assemblage sur les tenons de fixation 24, la zone 85 des tubes d'étages
pénètre dans le circuit imprimé 34 jusqu'à ce que les surfaces de référence 81 et
82 viennent en contact avec les éléments voisins, dans ce cas, la platine inférieure
32, d'une part, et les noyaux des bobines, d'autre part. Au final, l'épaisseur e du
circuit imprimé 34 n'affecte ainsi nullement l'épaisseur totale de l'assemblage formant
le mouvement 3.
[0039] Pour ce faire, il est bien évidemment nécessaire que la longueur de la zone 85, repérée
d2, (dans la direction des tenons de fixation 24) permette d'absorber les variations
d'épaisseur du circuit imprimé 34 et soit en conséquence supérieure à l'épaisseur
maximale du circuit imprimée 34 pouvant être constatée. Dans l'illustration de la
figure 3, cette distance
d2 est prise entre un épaulement 83 du tube d'étages 8 et la seconde surface de référence
82. On comprendra toutefois que cet épaulement 83 n'est pas nécessaire et que la distance
d2 peut être définie par la distance
d1 séparant les deux surfaces de référence 81 et 82.
[0040] La zone 85 absorbant les variations d'épaisseur du circuit imprimé 34 du module électronique
33 peut présenter diverses formes. Préférablement, comme illustré, cette zone 85 présente
une portion 86 de diamètre légèrement supérieur au diamètre de l'orifice d'assemblage
34a dans lequel il est inséré. Avantageusement, cette portion 86 peut prendre une
forme sensiblement conique. Alternativement, cette portion 86 peut présenter des projections
radiales (section de forme étoilée) destinées à pénétrer dans les parois de l'orifice
d'assemblage 34a du circuit imprimé 34.
[0041] Egalement à titre d'alternative, il peut être envisageable de pourvoir les tubes
d'étages 8 de projections axiales dirigées vers la surface du circuit imprimé 34.
En se référant à la figure 3, ces projections axiales pourraient par exemple être
ménagées sur l'épaulement 83 du tube d'étage 8.
[0042] D'une manière générale, on comprendra que le tube d'étage remplit essentiellement
deux fonctions, nommément (i) absorber les variations d'épaisseur d'un élément dont
l'épaisseur n'est pas garantie avec précision (ici le circuit imprimé 34), et (ii)
néanmoins maintenir cet élément en appui dans l'assemblage (dans ce cas particulier,
maintenir le circuit imprimé 34 en appui contre les noyaux des bobines des moyens
d'entraînement).
[0043] Toute forme de tube d'étages permettant de remplir les deux fonctions susmentionnées
peut donc être utilisée. Ces tubes d'étages doivent simplement être insérés dans un
orifice d'assemblage de l'élément concerné et (i) présenter des première et seconde
surfaces de référence 81, 82 séparées d'une distance déterminée supérieure à l'épaisseur
de l'élément concerné et contre lesquelles l'assemblage est supporté, et (ii) comporter
une zone 85, entre ces surfaces de référence, permettant de maintenir en appui l'élément
concerné dans l'assemblage, la longueur de cette zone 85 devant être suffisante pour
absorber des variations d'épaisseur de l'élément.
[0044] Comme illustré dans les figures 2 et 3, les tubes d'étages 8 peuvent en outre avantageusement
être prolongés axialement par une portion tubulaire 87 coopérant avec les orifices
d'assemblage des noyaux des bobines (orifices 64a et 74a dans les figures). En particulier,
cette portion tubulaire 87 est avantageusement chassée dans l'orifice d'assemblage
des bobines (orifices 74a par exemple), afin de rendre solidaires les bobines du circuit
imprimé 34 du module électronique 33.
[0045] Au moyen des tubes d'étages 8 conformes aux illustrations des figures 2 et 3, les
bobines sont ainsi préférablement montées sur le circuit imprimé 34 et rendues solidaires
de ce dernier de manière à former un module semi-final pouvant être assemblé dans
la pièce d'horlogerie. En particulier, les bobines des moteurs peuvent être préalablement
montées sur le circuit imprimé 34 du module électronique 33 au moyen des tubes d'étages
8, puis connectées aux plages de connexion typiquement réalisées sur le circuit imprimé
34 du module électronique 33, ce dernier étant alors prêt à être monté dans la pièce
d'horlogerie.
[0046] Le module électronique 33 comprend ainsi non seulement le circuit imprimé 34 et les
divers composants, tels que le quartz, le circuit intégré, les brides de connexion
à la pile, mais également une partie des composants des moyens d'entraînement, à savoir
les bobines (notamment les bobines 63 et 73 illustrées dans les figures 1 et 2) des
divers moteurs de la pièce d'horlogerie. Dans le cadre de la présente invention, on
pourra ainsi noter que le module électronique 33 répond déjà, à lui seul, à la définition
d'un assemblage par empilement tel que revendiqué.
[0047] Dans le cadre du mode de réalisation particulier illustré dans les figures, il convient
de préciser encore certains points. En se référant aux illustrations des figures 2
et 3, il convient de constater que les tubes d'étages 8 sont en contact, d'une part,
avec la platine inférieure 32, et, d'autre part, avec les bobines des moteurs formant
les moyens d'entraînement des divers organes d'affichage analogique de la pièce d'horlogerie.
Il convient en conséquence d'attacher une attention toute particulière au matériaux
utilisés pour réaliser les éléments susmentionnés.
[0048] Dans le cas de figure qui vient d'être présenté, il a été mentionné que la platine
inférieure 32 est par exemple réalisée dans un matériau métallique. Dans l'éventualité
où un matériau métallique à grande perméabilité magnétique était utilisé, tel qu'un
alliage métallique riche en fer, il conviendra de fabriquer les tubes d'étages dans
un matériau qui n'est pas ou très faiblement susceptible d'être parcouru par le flux
magnétique généré par les bobines des moteurs, c'est-à-dire un matériau présentant
une faible perméabilité magnétique, tel qu'un laiton par exemple, ce matériau présentant
par ailleurs l'avantage d'être suffisamment dur pour pénétrer plastiquement dans le
circuit imprimé 34. Tout autre matériau présentant des caractéristiques de perméabilité
magnétique acceptables pourrait être utilisé en lieu et place du laiton. On notera
que si un matériau présentant une grande perméabilité magnétique était utilisé, le
flux magnétique généré par les bobines des moteurs serait susceptible de s'étendre
dans la platine inférieure 32. On comprendra qu'il est bien évidemment également envisageable
de réaliser la platine inférieure 32 dans un matériau de faible perméabilité magnétique
afin d'éviter cet inconvénient.
[0049] En rapport avec la pièce d'horlogerie illustrée constituant un exemple d'application
avantageux de la présente invention, l'assemblage vertical précis obtenu grâce à l'adjonction
des tubes d'étages 8 au voisinage immédiat du circuit imprimé 34, permet de garantir
une épaisseur précise du mouvement horloger 3. En particulier, cet assemblage permet
d'assurer un jeu adéquat permettant la rotation des mobiles du mouvement 3.
[0050] A titre d'exemple, la figure 4 montre une vue agrandie, désignée C, de la base de
la roue de compteur 75 et de l'axe de roue de compteur 76. Comme illustré dans cette
figure ainsi que dans la figure 2, l'axe de roue de compteur 76 est monté rotatif
dans un élément tubulaire 78 venant en butée dans un orifice 36b ménagé dans le module
moteur 36, ou plus exactement dans des orifices ménagés respectivement dans le stator
(par exemple un orifice 72b du stator 72) et dans la platine supérieure 37. Afin d'assurer
que la rotation du mobile telle que la roue de compteur 75 soit possible, il convient
de garantir qu'un jeu suffisant existe entre cette roue de compteur 75 et l'élément
tubulaire 78. Si un tel jeu n'était pas assuré, la rotation de la roue de compteur
75 pourrait être rendue impossible si les modules venaient à être assemblé de sorte
que l'élément tubulaire 78 viendrait serrer la roue de compteur 75 contre la platine
inférieure 32.
[0051] Ainsi, la distance
d1 entre les surfaces de référence des tubes d'étages 8 est ici préférablement choisie
de sorte qu'elle permet (i) un assemblage vertical précis des divers modules empilés,
et (ii) un jeu au niveau des mobiles du mouvement, par exemple au niveau de la roue
de compteur 75 illustrée dans les figures.
[0052] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour l'homme
du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation décrits dans la présente
description sans sortir du cadre de l'invention défini par les revendications annexées.
En particulier, bien qu'il ait été décrit que l'assemblage est assemblé par déformation
plastique des extrémités des tenons de fixation, c'est-à-dire selon une technique
de rivetage, l'assemblage peut alternativement être assemblé par d'autres techniques
équivalentes par lesquelles les divers modules empilés seraient maintenus ensemble
par compression entre deux plans, par exemple au moyen d'un système de fixation à
vis. L'utilisation d'une technique de rivetage s'avère toutefois particulièrement
avantageuse économiquement, notamment en vue d'une automatisation de l'assemblage.
1. Assemblage par empilement d'une pluralité de modules (32, 33, 36) composant un dispositif
(3) électronique ou électromécanique, lesdits modules (32, 33, 36) étant montés par
des orifices d'assemblages (32a, 34a, 37a, 72a) sur une pluralité de tenons de fixation
(24) et assemblés par compression entre des premier et second plans (23, 25), ladite
pluralité de modules (32, 33, 36) comprenant au moins un premier élément (34) dont
l'épaisseur (
e) n'est pas garantie avec grande précision,
caractérisé en ce que ledit assemblage comporte une pluralité d'éléments intermédiaires de forme tubulaire,
dits tubes d'étages (8), montés respectivement sur lesdits tenons de fixation (24),
chaque tube d'étages (8) étant inséré dans un orifice d'assemblage (34a) dudit premier
élément (34), chaque tube d'étages (8) présentant :
- des première et seconde surfaces de référence (81, 82) séparées d'une distance déterminée
(d1) supérieure à l'épaisseur (e) dudit premier élément (34) et contre lesquelles l'assemblage est supporté, et
- une zone (85), entre lesdites première et seconde surfaces de référence (81, 82),
permettant de maintenir ledit premier élément (34) en appui dans l'assemblage, la
longueur (d2) de ladite zone (85), dans la direction desdits tenons de fixation (24), étant telle
qu'elle permet d'absorber des variations d'épaisseur (e) dudit premier élément (34).
2. Assemblage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite zone (85) pénétre plastiquement dans ledit premier élément (34) et présente
une portion (86) de diamètre légèrement supérieur au diamètre de l'orifice d'assemblage
(34a) dans lequel il est inséré.
3. Assemblage selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite portion (86) est de forme sensiblement conique.
4. Assemblage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits modules (32, 33, 36) sont assemblés par déformation plastique des extrémités
(26) desdits tenons de fixations (24).
5. Pièce d'horlogerie (1) comportant une boîte (2, 21, 22) et un assemblage par empilement
d'une pluralité de modules (32, 33, 36) formant un mouvement (3) de la pièce d'horlogerie
(1), lesdits modules (32, 33, 36) étant montés dans ladite boîte (2, 21, 22) par des
orifices d'assemblages (32a, 34a, 37a, 72a) sur une pluralité de tenons de fixation
(24) et assemblés par compression entre des premier et second plans (23, 25), ladite
pluralité de modules (32, 33, 36) comprenant au moins un premier élément (34) dont
l'épaisseur (
e) n'est pas garantie avec grande précision,
caractérisé en ce que ledit assemblage comporte une pluralité d'éléments intermédiaires de forme tubulaire,
dits tubes d'étages (8), montés respectivement sur lesdits tenons de fixation (24),
chaque tube d'étages (8) étant inséré dans un orifice d'assemblage (34a) dudit premier
élément (34), chaque tube d'étages (8) présentant :
- des première et seconde surfaces de référence (81, 82) séparées d'une distance déterminée
(d1) supérieure à l'épaisseur (e) dudit premier élément (34) et contre lesquelles ledit assemblage est supporté, et
- une zone (85), entre lesdites première et seconde surfaces de référence (81, 82),
permettant de maintenir ledit premier élément (34) en appui dans l'assemblage, la
longueur (d2) de ladite zone (85), dans la direction desdits tenons de fixation (24), étant telle
qu'elle permet d'absorber les variations d'épaisseur (e) dudit premier élément (34).
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que ladite zone (85) pénètre plastiquement dans ledit premier élément (34) et présente
une portion (86) de diamètre légèrement supérieur au diamètre de l'orifice d'assemblage
(34a) dans lequel il est inséré.
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite portion (86) est de forme sensiblement conique.
8. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisée en ce que lesdits modules (32, 33, 36) sont assemblés par déformation plastique des extrémités
(26) desdits tenons de fixations (24).
9. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisée en ce que ladite pièce d'horlogerie (1) est une pièce d'horlogerie électromécanique et en ce que la distance (d1) entre lesdites première et seconde surfaces de référence est déterminée de manière
à assurer un jeu permettant la rotation de mobiles (75, 76) du mouvement (3) de la
pièce d'horlogerie.
10. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisée en ce que lesdits tenons de fixation (24) viennent de matière avec un fond (22) de ladite boîte
(2).
11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, caractérisée en ce que ladite pièce d'horlogerie (1) est une pièce d'horlogerie électromécanique et en ce que ledit assemblage comporte un empilement successif, sur ledit fond (22), d'une platine
inférieure (32), d'un module électronique (33) comprenant notamment un circuit imprimé
(34) et formant ledit premier élément d'épaisseur (e) non garantie, et d'un module moteur (36) comprenant notamment au moins un moteur
(6, 7) permettant l'entraînement d'organes d'affichage analogique.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que une bobine (63, 73) dudit moteur (6,7) est en outre assemblée au moyen desdits tenons
de fixation (24) entre ledit circuit imprimé (34) et un stator correspondant (62,
72) dudit moteur (6, 7), ladite bobine (63, 73) étant rendue solidaire dudit circuit
imprimé (34) du module électronique (33) au moyen desdits tubes d'étages (8).
13. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 5 à 12, caractérisée en ce que lesdits tenons de fixation (24) sont réalisés en matière plastique.
14. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 5 à 13, caractérisée en ce que lesdits tubes d'étages (8) sont réalisés dans un matériau présentant une faible perméabilité
magnétique, tel un laiton.