[0001] Le secteur technique de la présente invention est celui des procédés de traitement
et de prévention de la corrosion d'assemblages comprenant plusieurs tôles fixées à
plat les unes sur les autres. Cette invention entre autre est appliquée aux assemblages
existants dans le milieu aéronautique, notamment à des panneaux constitués d'un assemblage
de deux tôles fixées l'une sur l'autre par l'intermédiaire de moyens du type rivet.
[0002] A titre d'exemple, dans le milieu aéronautique, les aéronefs sont soumis à de nombreuses
attaques de la corrosion, comme par exemple une corrosion de type inter-granulaire
(lamellaire, exfoliante), ou encore une corrosion du type par piquûre. Ce phénomène
de corrosion peut agir en surface, mais il peut également se développer et s'interposer
entre les tôles d'un assemblage comprenant plusieurs tôles. Cela est notamment le
cas à proximité d'ouvertures, telles que des portes ou des hublots dont les panneaux
au niveau des encadrements sont renforcés d'une deuxième voire d'une troisième tôle.
[0003] En ce qui concerne la corrosion en surface, il est souvent aisé de la traiter dans
des délais d'intervention relativement faibles. Par contre, pour le traitement de
la corrosion des assemblages multi-tôles, il est traditionnellement nécessaire de
déposer des tôles pour accéder à celles-ci afin de les traiter ; ce type d'intervention
s'appelle le dépanneautage. Cette solution est très pénalisante en coût, notamment
à cause du temps passé en heures productives lors de la dépose et de la repose des
tôles. Cette opération est d'autant plus longue que l'assemblage entre les tôles à
déposer et à reposer est réalisé par l'intermédiaire de moyens du type rivet ou encore
du type soudage par cordons ou par points. Un autre facteur pénalisant à prendre en
compte dans ce genre de procédé existant de l'art antérieur est le temps important
d'immobilisation d'un aéronef devant subir de tels travaux. Ce type d'intervention
dans le milieu aéronautique ayant par ailleurs un caractère obligatoire dès la détection
des premières traces de corrosion, la propagation pouvant être rapide même lorsque
l'assemblage n'est pourvu que de faibles traces, il serait donc opportun que l'opération
de traitement ou de prévention puisse être réalisée rapidement, avec un niveau d'efficacité
optimal et un coût réduit.
[0004] Le but de la présente invention est donc de remédier aux inconvénients ci-dessus
en proposant un procédé de traitement et de prévention de la corrosion d'un assemblage
ayant plusieurs tôles fixées à plat les unes sur les autres, et réduisant considérablement
le temps d'intervention ainsi que le coût de l'opération.
[0005] Pour ce faire, l'invention a pour objet un procédé de traitement et de prévention
de la corrosion d'un assemblage comprenant au moins deux tôles fixées à plat les unes
sur les autres, dont une tôle primaire et une tôle secondaire constituant chacune
une paroi extérieure dudit assemblage. Ce procédé est caractérisé en ce qu'il comprend
les étapes suivantes :
a) réalisation d'au moins un passage débouchant de part et d'autre de la tôle sur
au moins une des tôles de l'assemblage dont une de celles constituant les parois extérieures
de cet assemblage ;
b) injection par l'intermédiaire d'au moins un passage débouchant réalisé sur la tôle
primaire ou sur la tôle secondaire d'au moins un produit pour lutter contre la corrosion
;
c) obturation de l'ensemble des passages débouchant réalisés sur les tôles primaire
et secondaire ;
[0006] Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le procédé de traitement
et de prévention de la corrosion s'applique à un assemblage comprenant deux tôles.
Il s'agit de la tôle primaire et la tôle secondaire, ces deux tôles étant fixées l'une
sur l'autre par l'intermédiaire de moyens de fixation mécaniques du type rivet.
[0007] Le procédé selon l'invention présente l'avantage d'assurer l'élimination de l'humidité
présente dans l'assemblage à traiter grâce au pouvoir hydrofuge des produits injectés
entre les différentes tôles.
[0008] Un autre avantage de l'invention est de fournir une protection préventive des surfaces
saines grâce au pouvoir hydrophobe des produits utilisés, mais également de freiner
efficacement la progression de la corrosion en éliminant toute humidité au sein même
de la corrosion.
[0009] L'imprégnation des produits de corrosion injectés lors de ce procédé constitue avantageusement
une protection hydrofuge complémentaire que les fuites de pressurisation et de condensation
ne peuvent laver. Ces produits constituent également un renforcement de l'étanchéité
des assemblages autour des rivets et au niveau des jonctions de panneaux de revêtement.
[0010] Un autre avantage du procédé selon l'invention est le gain de productivité lors des
phases d'inspections du type « contrôle non destructif » ; la corrosion se développant
moins et de manière plus lente, ces phases d'inspection sont alors plus simplifiées
et limitées.
[0011] Enfin, un avantage de l'invention consiste en une réduction des coûts de main d'oeuvre
engendrés lors de la mise en pratique des étapes du procédé, et permet également un
temps réduit d'indisponibilité de l'assemblage ou de l'appareil destiné à être traité
avec un tel procédé. A titre d'exemple, le traitement anti-corrosion sur un encadrement
du genre assemblage multi-tôles de porte d'avion du type avion cargo Transall, nécessite,
dans le cas d'un dépanneautage des tôles, environ deux cents heures d'intervention
alors qu'avec le procédé selon l'invention, seules cinq heures sont nécessaires pour
réaliser l'ensemble des opérations. De plus, les résultats obtenus sont sensiblement
meilleurs que ceux résultant de procédés de l'art antérieur.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront dans la description
détaillée, non limitative, ci-dessous.
[0013] Cette description sera faite au regard des dessins annexés parmi lesquels :
- la figure 1 représente une vue partielle en coupe d'un assemblage comprenant une tôle
primaire et une tôle secondaire, destiné à être traité à l'aide du procédé selon l'invention
;
- la figure 2 représente une vue schématique d'un assemblage du type utilisé en aéronautique
et coopérant avec d'autres éléments d'un aéronef, destiné à être traité à l'aide du
procédé selon l'invention ;
- la figure 3 représente une vue partielle en coupe d'un assemblage comprenant une tôle
primaire et une tôle secondaire, après la réalisation de la première étape du procédé
selon l'invention ;
- la figure 4 représente une vue schématique des moyens utilisés pour réaliser la seconde
étape de l'invention ;
- la figure 5 représente une vue partielle en coupe des moyens pour réaliser la deuxième
étape du procédé en coopération avec l'assemblage à traiter durant la deuxième étape
de ce procédé selon l'invention ;
- la figure 6 représente une vue schématique d'un assemblage du type utilisé en aéronautique
et coopérant avec d'autres éléments d'un aéronef, ayant subit la première ainsi que
la deuxième étape du procédé selon l'invention.
[0014] En référence à la figure 1, on peut voir une réalisation particulière d'un assemblage
10 à traiter à l'aide du procédé objet de l'invention. Cet assemblage 10 est constitué
dans la réalisation décrite de deux tôles ; une tôle primaire 11 et une tôle secondaire
12. Il est à noter que le procédé selon l'invention peut s'appliquer à tout type d'assemblage
10 comprenant au moins deux tôles, fixées à plat les unes sur les autres, dont une
tôle primaire 11 et une tôle secondaire 12, chacune constituant une paroi extérieure
de l'assemblage 10. Cet assemblage peut donc être formé par plusieurs tôles fixées
les unes aux autres par l'intermédiaire de tout type de moyens de fixation. Ces tôles,
de forme quelconque et fixées les unes sur les autres, formeront donc un assemblage
dont les parois extérieures seront constituées par les deux tôles 11,12 n'étant en
contact qu'avec une seule des autres tôles de l'assemblage 10.
[0015] Toujours en référence à la figure 1, on peut constater le développement de la corrosion
1 entre la tôle primaire 11 appelée aussi doubleur, et la tôle secondaire 12 ; c'est
cette corrosion représentée que le procédé selon l'invention propose de traiter.
[0016] Dans l'exemple décrit, l'assemblage présente uniquement deux tôles étant fixées l'une
sur l'autre par l'intermédiaire de moyens de fixation mécaniques 20,21,22, la fixation
entre les tôles pouvant être réalisée selon d'autres types de fixation. On peut mentionner
à cet effet que le procédé selon l'invention peut s'appliquer à des assemblages dont
les fixations entre les tôles sont réalisées par soudage, par points ou par cordons,
ces modes de fixation étant également très répandus dans le milieu aéronautique.
[0017] Selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le procédé s'applique donc
à deux tôles rendues solidaires par l'intermédiaire de moyens du type rivet 20, composé
d'une tête 21 et d'un fût 22.
[0018] Le procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon l'invention comprend
trois étapes successives, sans aucune étape de réalisation de dépanneautage des tôles
de l'assemblage 10.
[0019] Les étapes du procédé selon l'invention appliquées à un assemblage quelconque ayant
plusieurs tôles sont les suivantes.
[0020] En référence aux figures 1 à 6, la première étape consiste en une réalisation d'au
moins un passage débouchant 13 de part et d'autre de la tôle sur au moins une des
tôles 11,12 de l'assemblage 10 dont une de celles constituant les parois extérieures
de cet assemblage 10. En d'autres termes, la création de ces passages va être effectuée
sur au moins une des parois extérieures pour réaliser l'injection d'un produit 40,
mais pourra également s'effectuer sur les tôles se situant à l'intérieur même de l'assemblage
10, pour notamment faciliter l'écoulement et la propagation du produit 40 dans l'intégralité
de l'assemblage 10. Cette étape, selon un mode de réalisation particulier de l'invention
peut uniquement comprendre la réalisation d'un seul passage débouchant sur l'une ou
l'autre des tôles primaire 11 ou secondaire 12 ; ce passage 13 servira alors de passage
d'injection pour le produit 40 à administrer.
[0021] La seconde étape de ce procédé consiste en l'injection par l'intermédiaire d'au moins
un passage débouchant 13 réalisé à la première étape sur la tôle primaire 11 ou sur
la tôle secondaire 12, d'au moins un produit 40 pour lutter contre la corrosion. Selon
le nombre de passages 13 effectués à l'étape précédente, on peut disposer de plusieurs
passages débouchant pour injecter le produit 40. Cela veut donc dire que l'on aura
la liberté dans le choix des passages réalisés sur les tôles primaire 11 et secondaire
12 pour venir injecter le produit 40 dans l'assemblage 10 ; cette injection pourra
alors s'effectuer par un seul ou par plusieurs passages 13, et depuis une des parois
extérieures ou depuis chacune d'entre elles.
[0022] Il est à noter que l'ensemble des passages 13,14a,14b,15 réalisés à la première étape
ne sont pas uniquement destinés à être utilisés comme des passages d'injection, mais
peuvent également servir de passages d'évent pour l'évacuation partielle des produits
injectés. Cette mise en oeuvre préférentielle sera plus précisément décrite ci-dessous
avec l'application du procédé selon l'invention à un assemblage 10 comprenant deux
tôles 11,12 fixées par l'intermédiaire de rivets 20.
[0023] La troisième étape de ce procédé consiste en l'obturation de l'ensemble des passages
débouchant 13,14a,14b,15 réalisés à la première étape sur les tôles primaires 11 et
secondaires 12, permettant à l'assemblage après son traitement anti-corrosif de retrouver
une configuration normale. L'obturation sera alors exécutée à la fois sur les passages
d'injection et les passages d'évent créés su les tôles primaire et/ou secondaire.
Cette étape est à réaliser selon le mode de fixation utilisé entre les différentes
tôles de l'assemblage ; dans le cas d'assemblage par rivets 20, ces derniers sont
remplacés par de nouveaux rivets après que ceux-ci ait été percés.
[0024] Selon un mode particulier d'assemblage à traiter et de réalisation du procédé selon
l'invention, le déroulement du procédé se décompose de la manière suivante.
[0025] Il est tout d'abord à noter que selon la figure 1 et comme cité précédemment, l'assemblage
10 à traiter est du type comprenant une tôle primaire 11 et une tôle secondaire 12,
ces deux tôles constituant les parois extérieures de l'assemblage étant fixées l'une
sur l'autre par des moyens de fixation mécaniques 20,21,22, du type rivet 20 comprenant
une tête 21 et un fût 22.
[0026] La première étape peut être illustrée à l'aide de la figure 2, où celle-ci représente
le résultat après l'exécution de cette première étape du procédé selon l'invention,
réalisée sur un panneau du type utilisé dans le milieu aéronautique, constitué d'un
assemblage 10. Le but de cette étape est de réaliser des passages débouchant sur la
tôle secondaire 12, celle se situant du coté extérieur de l'aéronef, pour créer à
la fois des passages d'injection 13,15 et des passages d'évents 14a,14b du produit
40. Il est à noter que cette étape pourrait tout aussi bien être effectuée sur la
tôle primaire 11 se situant à l'intérieur de l'aéronef.
[0027] Pour réaliser ces passages, il va tout d'abord falloir repérer les têtes de rivet
que l'on désirera percer en s'assurant que la repose des rivets percés sera exécutable
sans trop de difficultés. Pour chaque assemblage 10, il faut prévoir un passage d'injection
13 préférablement situé dans la partie haute 12b de cette tôle secondaire 12. Il est
également possible de prévoir deux passages d'évent 14a et 14b dans la partie basse
12a de la tôle secondaire 12. Ces deux passages d'évent 14a,14b destinés à l'évacuation
partielle du produit 40 après l'injection de ce dernier sont préférablement respectivement
placés à gauche et à droite de la partie basse 12a cette tôle 12. Cette disposition
particulière facilitera le contrôle d'une bonne répartition du produit dans l'ensemble
de l'assemblage 10.
[0028] Suivant la taille de l'assemblage 10, il est également possible d'envisager la création
d'un passage d'injection complémentaire 15 à une hauteur prédéterminée de l'assemblage
10. En effet, il est préférable que l'espacement des différents passages d'injection,
dans le sens de la hauteur, avec le passage d'injection ou d'évent le plus proche,
soit inférieur à une distance d'environ quatre vingt centimètres.
[0029] En second lieu et en référence à la figure 3, pour la réalisation de cette première
étape, il est possible de percer la tête des rivets 20 où l'on désire effectuer des
passages, que ceux-ci soient destinés à l'injection ou à l'évacuation partielle du
produit. Ce perçage est réalisé de telle sorte que l'on puisse conserver la plus grande
longueur de fût 22 de rivet possible, tout en obtenant un passage débouchant permettant
au produit 40 de circuler. On assure ainsi une bonne étanchéité du côté de la tôle
primaire 11 en vue de l'opération d'injection. Le fraisage des têtes de rivets 21
permet d'accéder à l'espace inter-tôles 16 ; pour cela il est généralement nécessaire
de vérifier que le passage 17 en fond de fraisure est libéré.
[0030] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, la création de passages débouchant
peut être effectuée à un autre endroit de la tôle que celui où sont placés les rivets
20, par des moyens quelconques permettant de percer une tôle du type de celles destinées
à être traitées par le procédé selon l'invention.
[0031] Une fois ces opérations réalisées, l'assemblage 10 dispose de l'ensemble des passages
requis pour effectuer la seconde étape d'injection de produits 40.
[0032] En référence aux figures 4 et 5, la deuxième étape va consister en l'administration
successive de plusieurs produits 40, l'invention pouvant naturellement fonctionner
avec un seul produit anti-corrosif prédéterminé.
[0033] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la seconde étape du procédé
selon l'invention consiste à injecter successivement deux types de produit ; un premier
produit hydrophobe, du type WADIS 24® , puis un deuxième produit inhibiteur de corrosion,
du type SOCOPAC 50S® . Ces deux produits sont disponibles dans le commerce en bombe
aérosol pressurisée 30. Cette bombe présurisée 30 est reliée à une poignée 33 par
l'intermédiaire d'un capillaire 32. Un clips 31 est fixé sur l'embout de sortie de
la bombe 30 pour le maintenir enfoncé, et garder ainsi le capillaire 32 sous pression.
Pour faciliter sa manipulation, la poignée 33 est en forme de T. Le capillaire 32
est fixé à une extrémité 34 de la poignée. Un clapet 35 est fixé à une autre extrémité
36 de la poignée 33. Ce clapet est commandé par l'appui de l'opérateur sur la poignée
33. Le produit anti-corrosion, sous pression dans le capillaire et la poignée, pénètre
dans l'espace inter-tôles 16 par l'intermédiaire d'un embout d'injection 37 comprimé
sur la tôle extérieure 12, à l'emplacement de la tête fraisée d'un rivet 20. La liaison
entre l'embout 37 et le clapet 35 se fait par l'intermédiaire d'un canal 38 qui assure
aussi le cheminement du produit, de l'extrémité de la poignée 36 vers l'espace inter-tôles
16. De plus, un conduit non représenté relie entre elles les extrémités 34 et 36 de
la poignée 33 pour assurer un écoulement du produit 40 à l'intérieur de la poignée
33.
[0034] En référence à la figure 6, il est représenté une disposition particulière de l'assemblage
10 à traiter, avec des éléments supplémentaires destinés à améliorer et faciliter
l'administration des différents produits. Avant toute opération d'injection, un réservoir
39, réalisé à l'aide de morceaux d'adhésif, pourra être disposé sous chaque trou d'injection
et d'évent, pour recueillir les coulures du produit. Ceci préviendra bien entendu
des coulures de produits, une fois que le niveau d'écoulement du produit requis sera
atteint.
[0035] Le produit anti-corrosif 40 issu de la bombe 30 est ensuite injecté en appliquant
l'extrémité 36 de la poignée 33 contre le passage d'injection 13. Le produit se propage
alors dans l'espace inter tôles 16 en refoulant l'air emprisonné par les passages
d'évent 14a,14b. Le produit injecté progresse dans l'assemblage au fur et à mesure
que le niveau descend entre les tôles.
[0036] Comme nous l'avons rappelé précédemment, le produit 40 injecté peut atteindre une
hauteur de 80 cm. Si les assemblages à traiter 10 sont d'une hauteur supérieure, un
deuxième trou d'injection 15 peut être pratiqué entre les trous 13 et 14a,14b, à environ
quatre vingt centimètres plus haut que le trou d'injection 13.
[0037] Toujours en référence à la figure 6, les hachures obliques 42 représentent la progression
du produit depuis le passage d'injection 13 et les hachures elliptiques 41 représentent
celle du produit injecté depuis le passage d'injection 15.
[0038] Le processus de traitement est le suivant :
- injection du produit hydrophobe, du type WADIS 24® ;
- attente d'environ trente minutes minimum ;
- injection d'une seconde couche de WADIS 24® pour finir d'éliminer l'humidité extraite
des corrosions par la première injection ;
- injection d'une première couche de produit inhibiteur de corrosion, du type SOCOPAC
50S® ;
- nettoyage des éléments 32, 33, 35, 37, 38, en connectant l'ensemble à une bombe de
solvant, du type ARDOX 9PR5®, et en pulvérisant pendant quelques secondes dans des
chiffons ;
- attente d'environ douze heures au minimum avant de procéder à une deuxième injection
de produit inhibiteur de corrosion, du type SOCOPAC 50S® ;
- nettoyage à nouveau des différents éléments.
[0039] En référence aux figures 4, 5 et 6, à chaque injection effectuée, il faut procéder
de la manière suivante:
- raccordement de la poignée 33 à la bombe 30 de produit à injecter à l'aide du capillaire
32 ;
- maintien enfoncé de l'embout de sortie de la bombe 30 à l'aide du clips 31 ;
- positionnement de l'embout 37 à la place de la tête fraisée d'un rivet 20 ;
- application d'une légère pression sur la poignée de manière à déclencher l'injection
et maintenir la pression jusqu'à ce que le produit s'échappe par les deux passages
d'évent 14a,14b.
[0040] La troisième et dernière étape du procédé selon ce mode particulier de réalisation
de l'invention consiste à obturer l'ensemble des passages effectués sur la tôle secondaires,
de manière à lui redonner un aspect identique à celui de son aspect initial. Pour
ce faire, on va remplacer les rivets 20 percés par des rivets nouveaux en alliage
léger et/ou aveugles.
[0041] Enfin, on pourra réaliser un nettoyage à l'aide d'un chiffon et de solvant du type
ARDOX 9PR5® de toutes les zones souillées par les produits 40.
[0042] Il est à noter que les produits 40 se propagent très aisément dans l'espace inter-tôles
16 grâce à l'extrême pouvoir pénétrant de l'émulsion constituée par le gaz liquéfié
et ces produits anti-corrosion. Le mélange reste compressible et sans danger pour
les assemblages. Le gaz liquéfié sert donc de vecteur aux produits injectés, même
les plus visqueux, jusque dans des assemblages les plus serrés, grâce au changement
de phase de liquide en gaz.
[0043] Comme décrit ci-dessus, des variantes d'application de ce procédé selon l'invention
sont naturellement envisageables comme notamment à l'injection de produits très visqueux
tels que notamment des peintures, des mastics ou encore des opacifiants par méthodes
rayons X.
[0044] Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme de l'art
au procédé qui vient d'être décrit, uniquement à titre limitatif, sans sortir du cadre
de protection défini par les revendications annexées.
1. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion d'un assemblage (10) comprenant
au moins deux tôles fixées à plat les unes sur les autres, dont une tôle primaire
(11) et une tôle secondaire (12) constituant chacune une paroi extérieure dudit assemblage
(10),
caractérisé en ce que ce procédé comprend les étapes suivantes :
a) réalisation d'au moins un passage débouchant (13) de part et d'autre de la tôle
sur au moins une des tôles (11,12) de l'assemblage (10) dont une de celles constituant
les parois extérieures de cet assemblage (10) ;
b) injection par l'intermédiaire d'au moins un passage débouchant (13) réalisé sur
la tôle primaire (11) ou sur la tôle secondaire (12) d'au moins un produit (40) pour
lutter contre la corrosion ;
c) obturation de l'ensemble des passages débouchant (13,14a,14b,15) réalisés sur les
tôles primaire (11) et secondaire (12) ;
2. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 1, caractérisé en ce que ce procédé s'applique à un assemblage comprenant deux tôles, la tôle primaire (11)
et la tôle secondaire (12), ces deux tôles étant fixées l'une sur l'autre par l'intermédiaire
de moyens de fixation mécaniques (20,21,22) ;
3. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de fixation mécaniques (20,21,22) sont du type rivet (20) comprenant une
tête (21) et un fût (22), la tête (21) coopérant avec la tôle secondaire (12) ;
4. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'étape a) de réalisation d'au moins un passage débouchant (13) s'exécute sur la
tôle secondaire (12) en perçant autant de têtes de rivet (21) que l'on désire obtenir
de passages débouchant (13,14a,14b,15) ;
5. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'étape a) de réalisation d'au moins un passage débouchant (13) sur la tôle secondaire
(12) comprend la réalisation d'au moins un passage d'injection (13) ainsi que d'au
moins un passage d'évent (14a), ces passages étant respectivement destinés à l'injection
et à l'évacuation partielle d'au moins un produit (40) pour lutter contre la corrosion
;
6. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'étape a) de réalisation d'au moins un passage d'injection (13) et d'au moins un
passage d'évent (14a) sur la tôle secondaire comprend la réalisation d'un passage
d'injection (13) situé dans la partie haute (12b) de la tôle secondaire (12), ainsi
que de deux passages d'évent (14a,14b) situés l'un (14a) à gauche et l'autre (14b)
à droite dans la partie basse (12a) de la tôle secondaire (12) ;
7. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'étape a) de réalisation d'un passage d'injection (13) dans la partie haute (12b)
de la tôle secondaire (12) et de deux passages d'évent (14a,14b) dans la partie basse
(12a) de la tôle secondaire (12) est complétée par la réalisation d'au moins un autre
passage d'injection (15), de telle sorte que tous les passages d'injection (13,15)
soient espacés dans le sens de la hauteur, du passage d'injection (13,15) ou d'évent
(14a,14b) le plus proche, d'une distance inférieur à environ quatre vingt centimètres
;
8. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon l'une quelconque des
revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape b) d'injection d'au moins un produit (40) pour lutter contre la corrosion
comprend d'abord deux injections successives d'un premier produit du type hydrophobe
espacées dans le temps d'environ trente minutes minimum, puis deux injections successives
d'un second produit du type inhibiteur de corrosion espacées dans le temps d'environ
douze heures minimum ;
9. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon l'une quelconque des
revendications précédentes, caractérisé en ce que l'étape b) d'injection d'au moins un produit (40) pour lutter contre la corrosion
se réalise à l'aide de moyens déclencheurs (33) du type poignée comprenant un clapet
(35) apte à être commandé et autorisant le passage du produit (40), ces moyens déclencheurs
(33) étant destinés à être reliés par l'intermédiaire d'un capillaire (32) à une bombe
pressurisée (30) contenant un produit (40) à injecter ;
10. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 9, caractérisé en ce que les moyens déclencheurs (33) du type poignée sont aptes à coopérer avec tout passage
débouchant (13,14a,14b,15) réalisé à l'étape a) sur les tôles primaire (11) et secondaire
(12) par l'intermédiaire d'un embout d'injection (37) ayant une extrémité se fixant
sur l'un quelconque de ces passages (13,14a,14b,15) et une autre extrémité se fixant
sur le clapet (35) des moyens déclencheurs (33) à l'aide d'un canal (38) ;
11. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon l'une quelconque des
revendications 4 à 10, caractérisé en ce que l'étape c) d'obturation de l'ensemble des passages débouchant (13,14a,14b,15) effectués
sur les tôles primaire (11) et secondaire (12) à l'étape a) est réalisée en remplaçant
les rivets (20) percés par de nouveaux rivets ;
12. Procédé de traitement et de prévention de la corrosion selon la revendication 11,
caractérisé en ce que les nouveaux rivets sont en alliage léger et/ou aveugles.