[0001] La présente invention se rapporte aux procédés et aux dispositifs de commande de
l'alimentation de démarreurs de véhicule automobile.
[0002] Tel qu'illustré à la figure 1, un démarreur de véhicule automobile comporte classiquement
un moteur électrique M dont l'arbre de sortie porte un pignon 10 mobile qui est destiné
à coopérer avec l'engrenage d'une couronne de démarrage du moteur thermique du véhicule
(non représentée).
[0003] Le pignon 10 est monté coulissant sur l'arbre du moteur entre une position de repos
dans laquelle il est désengagé de la couronne de démarrage et une position active
dans laquelle il engrène avec celui-ci.
[0004] Un contacteur 12, qui comporte un bobinage 12a et un noyau plongeur 12b mobile axialement
par rapport au moteur électrique M lorsque le bobinage 12a est activé, assure la commande
de l'alimentation du moteur électrique M par déplacement d'un contact mobile 14 d'une
position d'ouverture vers une position de fermeture, en étant poussé par le noyau
plongeur 12b.
[0005] Le contacteur 12 commande également le déplacement du pignon mobile 10. Son noyau
plongeur 12b est pour cela relié au pignon 10 par des moyens mécaniques désignés par
la référence numérique générale 16.
[0006] Ces moyens mécaniques comportent une fourchette coopérant, par son extrémité supérieure,
avec le noyau plongeur 12b et, par son extrémité inférieure, avec un lanceur auquel
appartient le pignon 10.
[0007] Ce lanceur comporte une roue libre intercalée axialement entre un moyeu et le pignon
10. Le moyeu est doté intérieurement de cannelures hélicoïdales en prise avec des
dentures hélicoïdales externes complémentaires portées localement par l'arbre de sortie
du moteur électrique M.
[0008] La fourchette est montée de manière pivotante entre ses deux extrémités sur un carter
contenant intérieurement les moyens mécaniques 16 et portant le moteur M et le contacteur
12. Le lanceur, avec son pignon 10, est animé d'un mouvement hélicoïdal lorsqu'il
est déplacé par la fourchette pour venir en prise avec la couronne de démarrage.
[0009] Ceci est réalisé en alimentant le bobinage 12a suite à un actionnement de la clé
de contact du véhicule, ce qui permet de mettre en mouvement le noyau plongeur 12b
qui est alors attiré en direction d'un noyau fixe 18 monté à l'extrémité d'un support
du bobinage 12a jusqu'à une position d'appui sur ce dernier dans lequel le circuit
d'alimentation du moteur électrique M est fermé.
[0010] Les moyens mécaniques 16 comportent également un ressort de rappel Rr monté autour
du noyau 12b pour rappeler celui-ci en position de repos, un ressort de coupure Rc
associé au contact mobile 12b pour rappeler celui-ci en position d'ouverture et un
ressort Rd dit ressort « dents contre dents », de raideur plus forte que celle du
ressort de Rappel Rr. Ce ressort dents contre dents est logé à l'intérieur du noyau
12b et est en prise avec une première tige 20 reliée par un axe à l'extrémité supérieure
de la fourchette pour attelage de celle-ci au noyau 12b.
[0011] Cette tige, montée à l'intérieur d'un trou borgne du noyau 12b est destinée, après
une course déterminée, à venir en prise avec une deuxième tige 22 solidaire du contact
mobile 14 et montée coulissante à l'intérieur du noyau fixe 18. En position de fermeture,
le contacteur 12 coopère avec un contact fixe réalisé sous la forme de plots P reliés
respectivement à la borne positive de la batterie et au moteur électrique M, permettant
ainsi l'alimentation de ce dernier.
[0012] Ainsi, le contacteur 12 provoque tout d'abord le déplacement du pignon mobile jusqu'à
la couronne de démarrage puis, en fin de course du noyau mobile 12b, l'alimentation
du moteur électrique M.
[0013] Il arrive souvent que le pignon 10 vienne axialement en contact de butée avec les
dents de la couronne avant de pénétrer dans celle-ci.
[0014] Dans ce cas, le ressort dit "dents contre dents" est comprimé, ce qui permet au noyau
plongeur 12b de poursuivre sa course pour alimenter le moteur électrique.
[0015] La mise en rotation du pignon 10 et la poussée du ressort dents contre dents Rd permettent
alors conjointement la pénétration des dents du pignon dans la couronne.
[0016] Cependant, dès la fermeture du contacteur 12, le moteur électrique M est alimenté
sous pleine puissance. La vitesse du pignon 10 croît alors très rapidement, entraînant
des chocs et des contraintes relativement importantes, susceptibles de provoquer des
usures des faces frontales des dentures de la couronne et du pignon qui, à terme,
peuvent empêcher une pénétration correcte du pignon. Il s'ensuit une rapide destruction
de ces derniers.
[0017] Par ailleurs, lorsque le contact mobile 12b se situe en bout de course, le pignon
mobile 10 se situe à proximité d'une butée de fin de course B. Le pignon 10, immobilisé
en rotation par le couple résistant exercé par la couronne d'entraînement du moteur
thermique, est propulsé par les cannelures hélicoïdales liant la roue libre et l'arbre
de sortie jusqu'à venir en appui contre une butée B. Le pignon est alors solidaire
de l'arbre et entraîne le moteur thermique en rotation.
[0018] Au cours de ce déplacement, l'arbre de sortie du moteur M acquiert une vitesse de
rotation importante alors que la couronne d'entraînement du moteur thermique reste
immobile.
[0019] Dès que le pignon vient prendre appui contre la butée, un choc violent se produit
suite au freinage du pignon et à la mise en rotation du moteur thermique. Le niveau
de ce choc est fonction des inerties mécaniques du moteur thermique et du démarreur,
de la vitesse de ce dernier au moment du choc, de l'élasticité torsionnelle du démarreur
et du moteur thermique. Il en résulte des bruits relativement importants, des usures
et des risques de destruction de la couronne et du pignon.
[0020] On a tenté de pallier ces inconvénients en utilisant des matériaux suffisamment résistants
et en dimensionnant suffisant les pièces mécaniques incriminées. Cette solution engendre
cependant un coût rédhibitoire.
[0021] Une autre solution consiste à limiter l'alimentation du moteur électrique du démarreur
tant que le pignon ne se situe pas en position active et à mettre en oeuvre une phase
d'alimentation de ce moteur avec une puissance accrue dès que le pignon se situe en
position active.
[0022] Tel est par exemple le cas du démarreur décrit dans le document FR-A-2 791 830, dans
lequel, tant que le pignon n'a pas atteint sa position active, l'on effectue une comparaison
du courant d'alimentation du moteur avec une valeur de seuil et l'on réduit l'alimentation
du moteur en cas de dépassement de ce seuil.
[0023] Tel est également le cas dans le document FR-A-2 679 717 dans lequel on utilise une
bobine pilotant l'actionnement d'un contacteur d'alimentation du moteur électrique
et l'avancement du pignon, la bobine étant alimentée par l'intermédiaire d'un transistor
commandé par exemple par des impulsions de type à modulation par largeur d'impulsions,
selon laquelle on augmente progressivement le rapport cyclique des pulsations pour
obtenir un courant efficace dans la bobine variant de façon progressive.
[0024] Néanmoins, selon ces différentes techniques, la vitesse de rotation du moteur reste
non maîtrisée.
[0025] Le but de l'invention est donc de pallier ces inconvénients et ce, de manière simple
et économique.
[0026] Elle a donc pour objet un procédé de commande de l'alimentation d'un moteur électrique
de démarreur de véhicule automobile doté d'un pignon mobile entre une position de
repos et une position active dans laquelle il coopère avec l'engrenage d'une couronne
de démarrage du moteur thermique du véhicule, selon lequel au cours du déplacement
du pignon de sa position de repos jusqu'à sa position active, l'on met en oeuvre une
première phase d'alimentation du moteur électrique en énergie électrique avec une
puissance réduite et, lorsque le pignon se situe en position active, l'on met en oeuvre
une deuxième phase d'alimentation du moteur électrique avec une puissance accrue,
essentiellement caractérisé en ce qu'au moins lors de la première phase d'alimentation
du moteur électrique, l'on pilote l'alimentation du moteur électrique en fonction
de sa vitesse de rotation.
[0027] Dès lors, la vitesse du moteur, qui reste dépendante d'un ensemble de paramètres
non maîtrisables, tels que la température, l'usure des pièces, la viscosité des lubrifiants
utilisés, ..., reste maîtrisée.
[0028] Ce procédé peut également comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes,
prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles :
- le pignon mobile étant déplacé de sa position de repos vers sa position active sous
l'action d'un électro-aimant, la première phase d'alimentation est mise en oeuvre
à l'expiration d'une période de temps prédéterminée après activation de l'électro-aimant
;
- la période de temps est inférieure ou égale à environ une seconde ;
- la deuxième phase d'alimentation du moteur électrique est mise en oeuvre à l'issu
d'une temporisation après que le pignon a atteint sa position active ;
- la temporisation est comprise entre environ 2 et 200 millisecondes ;
- la temporisation est déterminée en fonction du déplacement angulaire de l'arbre du
moteur électrique.
[0029] L'invention a également pour objet un dispositif de commande de l'alimentation d'un
moteur électrique d'un démarreur de véhicule automobile, comprenant des moyens de
commutation raccordés à la batterie d'alimentation du véhicule, des moyens de détection
de la position d'un pignon mobile d'entraînement d'une couronne de démarrage du moteur
thermique du véhicule et une unité de commande apte à piloter l'alimentation du moteur
électrique selon une première phase d'alimentation du moteur en énergie électrique
avec une puissance réduite au cours de laquelle le pignon du démarreur est déplacé
d'une position de repos vers une position active dans laquelle il coopère avec la
couronne d'entraînement et une deuxième phase d'alimentation du moteur électrique
en énergie électrique avec une puissance accrue lorsque le pignon se situe dans sa
position active, essentiellement caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de mesure
de la vitesse de rotation du moteur du démarreur associés à l'unité de commande pour
piloter l'alimentation du moteur électrique en fonction de la vitesse de rotation
de ce dernier, au moins au cours de la première phase d'alimentation.
[0030] Ce dispositif peut avantageusement être complété par une ou plusieurs des caractéristiques
suivantes :
- les moyens de commutation sont constitués par un onduleur dont les cellules de commutation
sont alimentées par des signaux de commande délivrés par l'unité de commande dont
la fréquence est modulée en fonction de la vitesse de rotation du moteur électrique
;
- les moyens de commutation sont constitués par un commutateur raccordé en série entre
la batterie d'alimentation du véhicule et le moteur électrique, des moyens assurant
une comparaison de la vitesse de rotation du moteur avec une valeur minimale de seuil
à partir de laquelle le moteur est alimenté et avec une valeur maximale de seuil à
partir de laquelle l'alimentation du moteur est coupée ;
- les moyens de mesure de la vitesse de rotation du moteur sont constitués par un capteur
de mesure ;
- les moyens de mesure de la vitesse de rotation du moteur sont constitués par des moyens
de traitement des courants induits par le rotor du moteur électrique ;
- il comporte des moyens de détection du pignon, aptes à détecter le positionnement
de ce dernier en position active, raccordés à l'unité de commande pour provoquer la
mise en oeuvre de la deuxième phase d'alimentation ;
- il comporte des moyens de mesure du déplacement angulaire de l'arbre moteur du démarreur
et des moyens de comparaison de la valeur mesurée du déplacement angulaire avec une
valeur de seuil à partir de laquelle on autorise la mise en oeuvre de la deuxième
phase d'alimentation.
[0031] D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
suivante, donnée uniquement à titre d'exemple, et faite en référence aux dessins annexés
sur lesquels :
- la figure 1, dont il a déjà fait mention, représente un démarreur de véhicule automobile
conforme à l'état de la technique ;
- la figure 2 représente schématiquement un montage d'alimentation d'un démarreur conforme
à l'invention ;
- la figure 3 illustre schématiquement la structure d'un démarreur pourvu d'un tel dispositif
d'alimentation ;
- la figure 4 illustre un autre mode de réalisation d'un montage d'alimentation d'un
démarreur conforme à l'invention ; et
- la figure 5 est une courbe montrant l'évolution de la vitesse de rotation du moteur
et du démarreur en fonction du temps, au cours des première et deuxième phases d'alimentation.
[0032] Tel qu'illustré à la figure 2, sur laquelle on a représenté le schéma électrique
d'un dispositif d'alimentation d'un moteur à courant alternatif d'un démarreur de
véhicule automobile, le dispositif comporte essentiellement un onduleur 24 constitué
d'un ensemble de cellules de commutation 26-1, 26-2, ..., 26-n montées en pont pilotées
à l'ouverture et à la fermeture par une unité de commande 30 pour l'alimentation de
chacune des bobines 32-1, 32-2, ..., 32-n du moteur électrique 34 du démarreur.
[0033] A cet effet, l'unité de commande 30 est pourvue de sorties respectives s raccordées
à la grille de chacune des cellules de commutation de l'onduleur 24 et fournit à ces
dernières un signal de forme rectangulaire dont la fréquence est modulée en fonction
de la vitesse de rotation du moteur électrique 34.
[0034] Par ailleurs, le drain des cellules de commutation 26-1, 26-2..., 26-n de l'une des
branches de l'onduleur 24 est raccordé à la borne positive B
+ de la batterie d'alimentation du véhicule, la source de ces cellules de commutation
étant raccordée à une bobine respective du moteur.
[0035] En ce qui concerne les cellules de commutation 28-1, 28-2, ..., 28-n de l'autre branche
de l'onduleur 24, leur drain est raccordé aux bobines d'alimentation, leur source
étant raccordée à la masse.
[0036] Par ailleurs, le dispositif d'alimentation du moteur 34 est pourvu d'un organe 36
de mesure de la vitesse de rotation et de la position angulaire de l'induit du moteur
34, fournissant à l'unité de commande 30 des signaux de mesure correspondant, ainsi
qu'un électro-aimant 38 pilotant le déplacement du pignon équipant l'arbre moteur
du moteur électrique 34 d'une position de repos, dans laquelle il est désengagé de
la couronne d'entraînement du moteur thermique du véhicule, vers une position active
dans laquelle il engrène avec celle-ci pour entraîner en rotation le moteur thermique.
[0037] Par ailleurs, une ligne de commande pourvue d'un interrupteur K à commande par clé
de contact est raccordée à une entrée e de l'unité de commande 30 d'une part et à
la borne positive B
+ de la batterie d'alimentation du véhicule, d'autre part.
[0038] On notera que l'organe de mesure 36 peut être constitué par tout type de capteur
approprié pour fournir à l'unité de commande 30 un signal de mesure de la vitesse
de rotation du moteur et un signal de mesure de la position angulaire de l'induit,
par exemple un capteur de type inductif, à effet Hall, de type capacitif, piézoélectrique,
...
[0039] En ce qui concerne le démarreur, en se référant à la figure 3 sur laquelle on a représenté
de manière schématique ses principaux éléments constitutifs, celui-ci est pourvu du
moteur électrique 34 auquel est raccordé un module d'électronique de puissance 37
incorporant les composants du circuit représenté sur la figure 2, à savoir le circuit
onduleur ainsi que l'unité de commande 30.
[0040] L'arbre moteur du moteur électrique est pourvu d'un pignon 39 pourvu d'une roue libre
déplaçable axialement, comme mentionné précédemment, entre une position de repos,
dans laquelle le pignon est désengagé d'une couronne d'entraînement du moteur thermique
du véhicule, et une position active, dans laquelle il engrène avec celle-ci, sous
le contrôle de l'électro-aimant 38, par l'intermédiaire de moyens mécaniques 40, essentiellement
constitués par une fourchette montée de manière oscillante et coopérant, par l'une
de ses extrémités avec un noyau plongeur disposé dans l'électro-aimant 38 et dont
l'autre extrémité assure le déplacement axial du pignon mobile 39.
[0041] On voit par ailleurs sur cette figure 3 que le démarreur est pourvu de l'organe de
mesure 36.
[0042] Le démarreur qui vient d'être décrit est complété par un détecteur (non représenté)
disposé en bout de course du pignon 39 et apte à détecter le positionnement de ce
dernier en position active, ce détecteur étant raccordé à l'unité de commande pour
piloter l'alimentation du moteur électrique du démarreur.
[0043] On détaillera ci-après le fonctionnement du démarreur et du dispositif d'alimentation
de ce dernier qui viennent d'être décrits.
[0044] Comme indiqué précédemment, l'unité de commande 30 pilote les cellules de commutation
de l'onduleur 24 de manière à provoquer l'alimentation du moteur électrique 34 selon
une première phase d'alimentation à puissance réduite, mise en oeuvre lorsque le pignon
est déplacé de sa position de repos jusqu'à sa position active, et selon une deuxième
phase d'alimentation à puissance accrue, mise en oeuvre lorsque le pignon se situe
en position active.
[0045] Ainsi, dès que l'utilisateur a fermé l'interrupteur K par actionnement de sa clé
de contact, l'unité de commande 30 provoque l'alimentation de l'électro-aimant 38
de manière à provoquer le déplacement du pignon 39 de sa position de repos vers sa
position active.
[0046] Dès fermeture de l'interrupteur K, l'unité de commande 30 met en oeuvre la première
phase d'alimentation du moteur électrique 34 à faible puissance en pilotant la grille
de chacune des cellules de commutation, de manière connue en soi, par exemple par
modulation par largeur d'impulsions, de manière à entraîner le moteur électrique avec
une vitesse réduite, par exemple comprise entre 1 et 500 tours par minute.
[0047] Cependant, de préférence, l'unité de commande 30 incorpore des moyens de temporisation
de manière à lancer cette première phase d'alimentation après l'expiration d'une période
de temps prédéterminée, par exemple inférieure ou égale à environ une seconde, de
manière à éviter une chute de tension de la batterie due à la mise en marche du moteur
électrique alors que l'électro-aimant 38 est encore à grand entrefer et que, de ce
fait, les forces d'attraction développées risquent d'être insuffisantes pour vaincre
les efforts résistant du noyau mobile dû au frottement ou à la présence de ressorts
de rappel. On peut alors réduire le dimensionnement de l'électro-aimant 38.
[0048] On notera que, au cours de cette première phase, l'unité de commande 30 reçoit, sur
l'une de ses entrées, un signal de mesure de la vitesse de rotation du moteur et module
la fréquence des signaux de commande appliqués à la grille des cellules de commutation
de manière à maintenir la vitesse de rotation à la valeur faible prédéterminée.
[0049] Dès que le pignon 39 atteint sa position active, l'unité de commande 30 provoque
la mise en oeuvre de la deuxième phase d'alimentation, à puissance accrue, de manière
à permettre le démarrage du moteur thermique du véhicule.
[0050] Cette deuxième phase est mise en oeuvre dès que le pignon 38 atteint la butée de
fin de course, détectée, comme mentionné précédemment au moyen d'un détecteur approprié,
ou à l'expiration d'une temporisation après que le pignon a atteint cette butée, par
exemple comprise entre 2 et 200 millisecondes, de manière à permettre un engrènement
des dents de pignon 39 avec celles de la couronne d'entraînement du moteur. Cette
temporisation peut toutefois être modulée en fonction de différents paramètres de
fonctionnement, tels que la température, la tension d'alimentation de l'électro-aimant,
...
[0051] On notera cependant que, en variante, les moyens de détection du positionnement du
pignon en position active peuvent être remplacés par un algorithme approprié d'analyse
du courant absorbé par le moteur électrique, incorporé à l'unité de commande 30, apte
à détecter une montée brusque du courant engendré pour vaincre le couple résistant
du moteur thermique lorsque le pignon s'engrène avec la couronne d'entraînement.
[0052] Par ailleurs, cette deuxième phase d'alimentation à pleine puissance peut également
être mise en oeuvre après que l'induit du moteur électrique a parcouru une distance
angulaire prédéterminée, laquelle distance correspond à une distance angulaire à partir
de laquelle, dans le pire des cas, le pignon a atteint la butée.
[0053] Dans l'exemple de réalisation qui vient d'être décrit, on a considéré que le moteur
34 est constitué par un moteur à courant alternatif.
[0054] On va maintenant décrire, en référence aux figures 4 et 5, un autre mode de réalisation
d'un dispositif d'alimentation conforme à l'invention, approprié pour l'alimentation
d'un moteur à courant continu.
[0055] Conformément à ce mode de réalisation, le dispositif d'alimentation comporte essentiellement
une unité de commande 41 recevant, en entrée, des signaux e1 et e2 représentatifs
de la vitesse de rotation du moteur électrique M du démarreur ainsi que, sur une entrée
e3, un signal de commande délivré après action sur un interrupteur K au moyen d'une
clé de contact.
[0056] L'unité de commande 41 est raccordée, en sortie, à un électro-aimant 42 ayant pour
fonction de commander le déplacement axial du pignon du démarreur de sa position de
repos jusqu'à sa position active, ainsi qu'un transistor 44 fonctionnant en interrupteur,
placé en série entre le moteur M, avec interposition d'un inducteur 46, et la borne
positive B
+ d'alimentation de la batterie du véhicule automobile.
[0057] Un capteur 48 de mesure de la vitesse de rotation de l'arbre du moteur M et de mesure
de la position angulaire de l'induit de ce dernier, constitué par exemple par une
roue codée 50 liée à l'arbre du moteur et par un détecteur 52 correspondant, fournit
par l'intermédiaire d'un circuit 54 de mise en forme et d'un convertisseur de fréquence/tension
56, une tension Um représentative de la vitesse et de la position angulaire de l'arbre
moteur.
[0058] Un premier comparateur 58 effectue une comparaison entre la tension Um et une première
tension de référence Uref1 représentative d'une valeur minimale de la vitesse de rotation
du moteur au cours de la première phase d'alimentation du moteur et fournit une information
correspondante sur l'entrée e1 de l'unité de commande 41.
[0059] Par ailleurs, un deuxième comparateur 60 réalise une comparaison entre cette tension
Um et une deuxième tension de référence Uref2 représentative d'une valeur maximale
de la vitesse de rotation du moteur M au cours de cette première phase d'alimentation.
[0060] Ainsi, lors du déplacement du pignon mobile de sa position de repos jusqu'à sa position
active, l'unité de commande 41 pilote le transistor 44 en fonction de la vitesse de
rotation du moteur M, c'est-à-dire qu'il rend passant le transistor 44 lorsque la
tension Um se situe entre e1 et e2, et le bloque si la tension Um est supérieure à
la deuxième valeur de seuil Uref2.
[0061] Ainsi, comme cela est visible sur la figure 5, la vitesse de rotation N du moteur
est parfaitement maîtrisée et oscille, lors de la première phase I d'alimentation,
entre deux valeurs extrêmes N1 et N2 qui correspondent chacune à une valeur de seuil
de tension.
[0062] Parallèlement, et comme mentionné précédemment, l'unité de commande pilote l'électro-aimant
42 de manière à déplacer le pignon mobile du démarreur.
[0063] En particulier, elle met en oeuvre la deuxième phase d'alimentation II du moteur
M après expiration d'une période de temps prédéterminée après positionnement du pignon
dans sa configuration active, ce positionnement pouvant être détecté au moyen d'un
capteur approprié ou déduit du déplacement angulaire de l'induit du moteur.
[0064] De même, et comme dans l'exemple de réalisation décrit précédemment, l'unité de commande
41 provoque l'alimentation du moteur M, au cours de la première phase d'alimentation,
après expiration d'une temporisation, de manière à éviter toute chute de tension de
la batterie due à la mise en marche du moteur M alors que l'électro-aimant 42 est
encore à grand entrefer.
1. Procédé de commande de l'alimentation d'un moteur électrique (34) de démarreur de
véhicule automobile doté d'un pignon (39) mobile entre une position de repos et une
position active dans laquelle il coopère avec l'engrenage d'une couronne de démarrage
du moteur thermique du véhicule, selon lequel au cours du déplacement du pignon (39)
de sa position de repos jusqu'à sa position active, l'on met en oeuvre une première
phase d'alimentation du moteur électrique (34) en énergie électrique avec une puissance
réduite et, lorsque le pignon (39) se situe en position active, l'on met en oeuvre
une deuxième phase d'alimentation du moteur électrique avec une puissance accrue,
caractérisé en ce qu'au moins lors de la première phase d'alimentation du moteur électrique, l'on pilote
l'alimentation du moteur électrique en fonction de sa vitesse de rotation.
2. Procédé de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que le pignon mobile (39) étant déplacé de sa position de repos vers sa position active
sous l'action d'un électroaimant(38 ;42), la première phase d'alimentation est mise
en oeuvre à l'expiration d'une période de temps prédéterminée après activation de
l'électroaimant.
3. Procédé de commande selon la revendication 2, caractérisé en ce que la période de temps est inférieure ou égale à environ 1 seconde.
4. Procédé de commande selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la deuxième phase d'alimentation du moteur électrique (34) est mise en oeuvre à l'issu
d'une temporisation après que le pignon a atteint sa position active.
5. Procédé de commande selon la revendication 4, caractérisé en ce que la temporisation est comprise entre environ 2 et 200 millisecondes.
6. Procédé de commande selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé en ce que la temporisation est déterminée en fonction du déplacement angulaire de l'arbre du
moteur électrique.
7. Dispositif de commande de l'alimentation d'un moteur électrique d'un démarreur de
véhicule automobile, comprenant des moyens de commutation (24 ; 44) raccordés à la
batterie d'alimentation du véhicule, des moyens de détection de la position d'un pignon
mobile (39) d'entraînement d'une couronne de démarrage du moteur thermique du véhicule
et une unité de commande (30 ; 41) apte à piloter l'alimentation du moteur électrique
selon une première phase d'alimentation du moteur en énergie électrique avec une puissance
réduite au cours de laquelle le pignon (39) du démarreur est déplacé d'une position
de repos vers une position active dans laquelle il coopère avec la couronne d'entraînement
et une deuxième phase d'alimentation du moteur électrique en énergie électrique avec
une puissance accrue lorsque le pignon se situe dans la position active, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (36 ; 48) de mesure de la vitesse de rotation du moteur du
démarreur associés à l'unité de commande (30 ; 41) pour piloter l'alimentation du
moteur électrique en fonction de la vitesse de rotation de ce dernier, au moins au
cours de la première phase d'alimentation.
8. Dispositif de commande selon la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens de commutation sont constitués par un onduleur (24) dont les cellules
de commutation (26-1,...,26-n, 28-1,..., 28-n)sont alimentées par des signaux de commande
délivrés par l'unité de commande (30) dont la fréquence est modulée en fonction de
la vitesse de rotation du moteur électrique.
9. Dispositif de commande selon la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens de commutation sont constitués par un commutateur (44) raccordé en série
entre la batterie d'alimentation du véhicule et le moteur électrique, et en ce qu'il comporte en outre des moyens (41) de comparaison de la vitesse de rotation du moteur
avec une valeur minimale de seuil à partir de laquelle le moteur est alimenté et avec
une valeur maximale de seuil à partir de laquelle l'alimentation du moteur est coupée
10. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 7 et à 9, caractérisé en ce que les moyens de mesure de la vitesse de rotation du moteur sont constitués par un capteur
de mesure(48).
11. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que les moyens de mesure de la vitesse de rotation du moteur sont constitués par des
moyens de traitement des courants induits par le rotor du moteur électrique.
12. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de détection du pignon, aptes à détecter le positionnement
de ce dernier en position active et raccordés à l'unité de commande pour provoquer
la mise en oeuvre de la deuxième phase d'alimentation.
13. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications 7 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens de mesure (36 ; 48) du déplacement angulaire de l'arbre
moteur du démarreur et des moyens (30 ; 41) de comparaison de la valeur mesurée du
déplacement angulaire avec une valeur de seuil à partir de laquelle on autorise la
mise en oeuvre de la deuxième phase d'alimentation.