[0001] La présente invention concerne le domaine des antennes à réseau à balayage électronique
; et plus particulièrement un procédé de détermination de l'erreur du diagramme de
rayonnement due à la déformation de la face rayonnante d'une antenne à réseau et de
compensation de cette erreur.
[0002] On va d'abord décrire brièvement le fonctionnement d'une telle antenne. Elle est
constituée d'une pluralité d'éléments rayonnants, de type dipôle par exemple, généralement
disposés aux noeuds d'un maillage plan régulier (rectangulaire, triangulaire, ou plus
généralement bi-périodique). A chacun de ces éléments rayonnants est associé un dispositif
déphaseur à commande électronique. Pour orienter le faisceau radioélectrique dans
une direction de pointage donnée, les signaux émis ou reçus par les différents éléments
rayonnants sont déphasés entre eux de telle sorte que les contributions au rayonnement
de l'antenne des divers éléments rayonnants s'ajoutent en phase dans la direction
choisie. La valeur de consigne de la commande de chaque déphaseur est élaborée par
un calculateur appelé pointeur. La commande électronique du pointage de l'antenne
permet une mise en oeuvre de multiples fonctions radar sur une même antenne, par exemple
une veille, des poursuites et une conduite de tir.
[0003] L'antenne à réseau se présente sous la forme d'une dalle comportant une surface rayonnante
et une épaisseur correspondant à l'empilement d'un élément rayonnant, d'un déphaseur,
d'une distribution hyperfréquence et dans certains cas d'un générateur hyperfréquence.
L'épaisseur est par exemple de quelques dizaines de centimètres.
[0004] Dans une antenne à réseau, la qualité du diagramme de rayonnement et la précision
de pointage du faisceau radioélectrique dépendent pour une part importante de la maîtrise
du plan d'onde électrique. Pour respecter les exigences de précision de pointage et
de qualité du diagramme, la méthode utilisée actuellement consiste à définir une structure
mécanique, supportant les éléments rayonnants, dont l'état de planéité permet d'obtenir
la qualité du plan d'onde électrique. Pour cela, on définit des tolérances de fabrication
très serrées pour la structure mécanique et les éléments rayonnants et on conçoit
une structure mécanique dont la rigidité est très élevée. Cette rigidité permet d'éviter
que les déformations mécaniques induites par les conditions de fonctionnement et d'environnement,
notamment le mouvement de rotation de l'antenne et le vent, ne dégradent la planéité
de la surface d'émission.
[0005] Les inconvénients principaux de la méthode ci-dessus pour assurer la qualité de la
surface d'émission de l'antenne à réseau sont de conduire à un matériel dont la masse
et le coût sont élevés. Une antenne à réseau est généralement 5 à 10 fois plus lourde
qu'une antenne radar passive. La satisfaction des exigences de rigidité entraîne la
conception de structures lourdes, qui pénalisent la mobilité et l'implantation du
matériel. Le déplacement d'un tel matériel peut être impossible par transport aérien
et nécessite un véhicule routier de forte capacité. Les moyens d'installation sont
importants, avec par exemple une grue, et la structure d'accueil est sophistiquée.
L'installation sur un navire peut notamment être impossible. La mobilité réduite,
l'importance des temps et des moyens d'installation d'un système mobile comportant
une antenne à réseau actuelle limitent notablement la tactique.
[0006] Un but de l'invention est notamment de permettre la réalisation d'une antenne à réseau
à balayage électronique dont la mobilité, l'implantation et la tactique sont améliorées.
A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de détermination de l'erreur du diagramme
de rayonnement d'une antenne à balayage électronique comportant un réseau de N éléments
rayonnants, l'erreur étant due à la déformation mécanique de la surface rayonnante
de l'antenne, tel que la détermination est effectuée à partir de mesures de la déformation
mécanique de n points de ladite surface en vue de la correction de cette erreur.
[0007] L'invention a notamment pour avantage qu'elle permet une réalisation d'antenne à
balayage électronique dont la structure est allégée et simplifiée sans porter atteinte
à la qualité de son diagramme de rayonnement. Elle permet de réaliser une antenne
à faible coût et dont le déplacement est facilité.
[0008] De préférence, le procédé utilise des mesures optiques des déformations du plan de
l'antenne.
[0009] De préférence, le procédé selon l'invention est mis en oeuvre à l'aide de sources
lumineuses et de capteurs optiques fixés sur l'antenne elle-même. Il ne fait appel
à aucun dispositif ou système de mesure d'erreur extérieur à l'antenne et permet de
conserver l'autonomie totale de l'antenne, notamment pour une antenne mobile.
[0010] L'invention permet de compenser des déformations mécaniques du plan mécanique de
l'antenne induites par les conditions de fonctionnement et d'environnement. L'invention
permet de conserver une même qualité de diagramme de rayonnement avec une antenne
dont les déformations sont dix à cent fois plus élevées que les déformations tolérées
sans mise en oeuvre de l'invention. L'invention permet de réduire notablement les
contraintes de rigidité.
[0011] L'invention permet de compenser un défaut permanent de la surface rayonnante de l'antenne,
elle présente l'avantage d'augmenter les tolérances mécaniques de fabrication de la
surface de l'antenne.
[0012] L'invention concerne également une antenne à balayage électronique comportant des
moyens mettant en oeuvre le procédé.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'aide de la
description qui suit faite en regard de dessins annexés qui représentent :
- la figure 1, un exemple de réalisation d'une antenne permettant la mise en oeuvre
du procédé ;
- la figure 2, un exemple de réalisation d'une barrette de fibres optiques selon l'invention
;
- la figure 3, une variante de réalisation de mesure de déplacement selon l'invention
;
- la figure 4, un capteur pour la variante de réalisation de mesure.
[0014] La figure 1 illustre de façon schématique un exemple de réalisation d'une antenne
à balayage électronique à réseau avec un dispositif de mesure de la déformation de
la surface rayonnante. Dans l'exemple de réalisation de la figure 1, la mesure de
déformation est une mesure de type optique. Une source lumineuse comporte par exemple
un laser ou une diode électroluminescente placé en arrière de la surface rayonnante
2 de l'antenne. Dans cet exemple, la surface rayonnante de l'antenne est sensiblement
plane, elle matérialise, à des défauts près, un plan de référence pour l'émission
radar. Un hologramme volumique 1 est placé en un point de la surface rayonnante 2
considéré comme un point de référence de la surface rayonnante 2 de l'antenne.
[0015] La source lumineuse associée à un hologramme permet l'émission, à partir du point
de référence de la surface 2, d'un faisceau lumineux 3 dans un plan sensiblement parallèle
au plan de référence de la surface rayonnante. Des barrettes de fibres optiques 4,
5 sont fixées sur la surface rayonnante. L'antenne comporte n barrettes de fibres
optiques. Le plan de réception d'une barrette 4 est sensiblement perpendiculaire à
la surface rayonnante d'une part et sensiblement perpendiculaire au faisceau lumineux
3 qui est reçu par la barrette d'autre part.
[0016] L'hologramme est construit par exemple par irradiation ultraviolette ou de faible
longueur d'onde. L'hologramme permet de focaliser la lumière de la source lumineuse
sur chacune des n barrettes en formant par exemple n faisceaux. Le faisceau lumineux
3 est anamorphosé. Le faisceau émis par la source devient elliptique en traversant
l'hologramme. L'hologramme volumique présente les avantages d'un faible encombrement
et d'une réalisation aisée.
[0017] La figure 2 illustre le plan de réception d'un exemple de barrette de fibres optiques
selon l'invention. Chaque barrette de fibres est un faisceau de fibres optiques présentant
une extrémité plane et rigide. Le reste du faisceau est de préférence souple. Le plan
de réception comporte des sections 6 de fibres optiques de petit diamètre, par exemple
d'environ 250 micromètres. Chaque coeur de fibre en silice 7 comporte de préférence
un revêtement 8 polymère transparent au rayonnement électronique du radar. La fibre
optique présente l'avantage d'être immune au rayonnement radar. Le faisceau des fibres
optiques 6 se prolonge en arrière du plan de la figure 2. Dans l'exemple illustré
par la figure 2, les fibres optiques sont réparties en trois couches superposées dans
le plan de réception. Une couche inférieure 9 présente des sections de fibres juxtaposées
dont les centres des coeurs sont alignés le long d'un segment de droite 12. La couche
intermédiaire 10 présente des sections juxtaposées dont les centres des coeurs sont
alignés selon un second segment de droite 13 parallèle au premier. Une couche supérieure
11 est parallèle aux deux couches déjà décrites 9, 10. Les centres 14, 15, 16 de la
première fibre de chacune des trois couches sont décalés dans la direction commune
aux premier et second segments de droite 12, 13 correspondant à celle d'un axe 17
des abscisses des centres de fibres. L'intercentre, ou diamètre de fibre, est l'écart
entre les centres de deux fibres juxtaposées d'une même couche. L'espacement entre
les centres 14, 15 de deux fibres juxtaposées de deux couches décalées est inférieur
à l'intercentre. Dans l'exemple de la figure 2, l'abscisse du centre 15, 16 de la
première fibre d'une couche 10, 11 est supérieure d'un tiers d'intercentre à l'abscisse
du centre de la première fibre 14, 15 de la couche immédiatement inférieure 9, 10.
[0018] Chaque fibre optique d'une barrette est reliée à un récepteur CCD. Les récepteurs
CCD sont installés directement sur la barrette de fibres associée ou sont reportés
à l'intérieur de l'antenne. Le mode de réalisation avec report à l'intérieur de l'antenne,
en arrière des éléments rayonnants, par une longueur adaptée du faisceau de fibres
optiques de la barrette présente l'avantage d'éviter une perturbation du champ hyperfréquence
émis par l'antenne par les semi-conducteurs CCD.
[0019] Un groupe CCD regroupant les récepteurs CCD associés à une barrette de fibres permet
d'identifier la ou les fibres optiques éclairées par le faisceau lumineux 3 sur le
plan de réception de la barrette de fibres. Chaque groupe CCD fournit une mesure du
déplacement du faisceau lumineux sur la barrette de fibres associée, le déplacement
est mesuré selon l'axe des abscisses. La résolution de la mesure dépend de l'espacement
discret des fibres le long de cet axe, du diamètre du coeur des fibres et de la largeur
du faisceau d'éclairement selon cet axe. La mesure d'une barrette comportant une seule
couche de fibres juxtaposées présente une meilleure résolution lorsque le revêtement
des fibres est supprimé. Dans l'exemple de la figure 2, les différentes couches de
fibres superposées et décalées permettent d'obtenir une bonne résolution tout en conservant
le revêtement de chacune des fibres. La barrette selon la figure 2 est robuste et
peu coûteuse.
[0020] Chaque groupe CCD mesure un déplacement dans une direction sensiblement perpendiculaire
au plan d'émission du faisceau lumineux 3. Chaque groupe CCD fournit une mesure du
déplacement du point de fixation à la surface rayonnante de la barrette de fibres
optiques qui lui est associée. Chaque déplacement est mesuré par rapport au point
de référence de la surface rayonnante. Le dispositif décrit ci-dessus permet de mesurer
le déplacement relatif de n points de la surface rayonnante de l'antenne par rapport
au point de référence et dans la direction sensiblement perpendiculaire au plan de
référence de la surface rayonnante.
[0021] L'ensemble des n groupes CCD est relié par une interface à une carte de calcul. A
partir du nombre n de points de la surface rayonnante dont le déplacement est mesuré,
la carte de calcul élabore une estimation du déplacement réel de chacun des N nombreux
éléments rayonnants de la surface rayonnante de l'antenne. Par exemple pour une antenne
présentant quelques centaines à quelques milliers d'éléments rayonnants, le nombre
n de points de mesure de déplacement est avantageusement compris entre une et quelques
dizaines.
[0022] Dans un exemple d'une antenne plane montée en extérieur, la carte de calcul élabore
une forme approchée de la déformation réelle de la surface rayonnante par une combinaison
linéaire de six formes élémentaires de déformation correspondant dans cet exemple
aux trois premiers modes propres de déformation de l'antenne plane et aux trois formes
extrêmes de déformations dues au vent. Pour une combinaison de six formes élémentaires,
le nombre des points de la surface dont le déplacement est mesuré est entre 10 et
20 et de préférence entre 12 et 18, et ces points sont placés dans des zones caractéristiques
de chaque forme. Certains points peuvent être associés à plusieurs formes élémentaires
lorsque la méthode d'identification permet de discriminer leur participation à chacune
d'entre elles. Dans le procédé de l'invention, la position de chaque point de mesure
et leur nombre est préalablement calculé. A chaque couple d'un point de mesure et
d'une forme élémentaire est associé un coefficient qui caractérise la part du déplacement
du point de mesure par rapport au déplacement maximal vu par la surface dans cette
forme élémentaire. Les points de mesure retenus permettent l'identification de la
contribution de chaque forme élémentaire lorsque les coefficients définis sont assimilables
aux coefficients d'un système d'équations linéaires indépendant.
[0023] La position de chaque point de fixation des barrettes de fibres permet de séparer
la contribution de chaque forme élémentaire à la forme approchée de la déformation
réelle.
[0024] Les formes élémentaires de déformation dépendent de la géométrie de la surface rayonnante,
par exemple carrée, rectangulaire, ronde, et de la fixation de la dalle de l'antenne
sur son support.
[0025] La carte de calcul élabore ensuite et pour chaque élément rayonnant de l'antenne,
une estimation de la distance entre sa position théorique en l'absence de déformation
de la surface et sa position réelle estimée. Cette distance estimée représente une
mesure de l'erreur du diagramme de rayonnement de l'antenne déformée.
[0026] A partir de la distance estimée d'un élément rayonnant, la carte de calcul élabore
une valeur de correction d'écart de phase à appliquer sur le dispositif déphaseur
associé à l'élément rayonnant. Une liaison numérique transmet les informations de
correction d'écart de phase au calculateur de pointage du radar qui pilote les phases
des éléments rayonnants. Dans l'invention, le nombre de formes de déformation à utiliser
pour l'estimation de la déformation réelle de l'antenne dépend de la précision des
déphaseurs de l'antenne. Il est au moins égal à trois. Pour des déphaseurs peu précis,
le nombre de formes de déformation peut être limité à 3. Pour des déphaseurs de haute
qualité présentant une précision élevée, un nombre de formes de déformation plus important
permet une meilleure estimation. L'ensemble des calculs de correction et leur transmission
au calculateur de pointage est réalisé en moins de dix millisecondes, il permet une
correction assez rapide compte tenu des vitesses de déformation mécanique dont les
fréquences propres sont dans une plage d'un dixième à une dizaine de Hertz. Les mesures
optiques de déplacement des n points de la surface rayonnante sont renouvelées à une
fréquence élevée dans une plage d'une centaine à un millier de Hertz permettant une
correction du pointage du radar à une cadence plus rapide que celle de la dégradation
gênante du diagramme de rayonnement due aux déformations mécaniques de la surface
rayonnante. La correction peut être effectuée en dehors d'une rafale d'impulsions.
[0027] L'application de la correction calculée selon l'invention permet l'émission d'une
onde radar dont le diagramme de rayonnement est corrigé des perturbations dues à la
déformation de la surface rayonnante de l'antenne mesurée pendant le fonctionnement
de l'antenne. L'invention permet notamment de réduire l'augmentation de la largeur
du lobe principal et la remontée du niveau des lobes secondaires du diagramme qui
sont constatées lorsqu'une antenne radar se déforme. L'invention permet d'améliorer
les performances d'une antenne se déformant.
[0028] L'émission radar est corrigée en temps réel. L'invention permet l'émission d'une
onde électromagnétique plane à partir d'un plan mécanique déformé de la surface de
l'antenne.
[0029] Pour une antenne d'une surface entre quelques mètres carrés et quelques dizaines
de mètres carrés, le nombre n de capteurs de mesure de déformation est de une à quelques
dizaines. Par exemple avec une précision de mesure de déformation d'un dixième de
millimètre, l'invention permet de corriger des amplitudes de déformation jusqu'à une
dizaine de millimètres par rapport au plan de référence de l'antenne. L'invention
est particulièrement adaptée à un radar multifonction qui nécessite une grande précision,
elle permet d'assouplir les contraintes de rigidité de son antenne.
[0030] L'invention permet aussi d'améliorer les performances d'une antenne présentant un
défaut de géométrie permanent par exemple de fabrication ou accidentel. L'invention
permet notamment d'assouplir les tolérances de planéité en fabrication. L'invention
permet de corriger des amplitudes de déformation augmentées d'un facteur dix à cent
par rapport aux amplitudes de déformations tolérées pour garantir la maîtrise du plan
d'onde électrique dans l'art antérieur.
[0031] Dans une variante de réalisation de l'invention illustrée par les figures 3 et 4,
les mesures de déplacement des n points de l'antenne sont estimées de la façon suivante.
[0032] L'antenne représentée sur la figure 3 comporte n sources lumineuses 19, 20 placées
en n points de la surface rayonnante et éclairant séquentiellement un capteur 21 fixé
en un point de référence de la surface rayonnante, laquelle est représentée par son
plan de référence 22. Une source lumineuse comporte de préférence un laser en arrière
du plan de la surface rayonnante et un miroir au point de la surface dont le déplacement
est à mesurer. Le miroir non métallique est réalisé par exemple par empilement de
couches diélectriques optiques, il renvoie l'onde lumineuse du laser vers le capteur
21. La source lumineuse présente l'avantage de ne pas perturber le rayonnement électromagnétique
de l'antenne. La figure 4 illustre le capteur 21, il comporte une matrice 24 de micro
lentilles dont le plan, représenté sur la figure 4 par la droite 25, est sensiblement
perpendiculaire au plan de la surface rayonnante. Le capteur comporte une barrette
CCD 23 perpendiculaire à la surface de l'antenne et il est relié à des moyens de calcul.
Le capteur 21 est placé de préférence sur le bord de l'antenne afin d'éviter les perturbations
du champ électromagnétique émis par celle-ci. Le rayon de l'onde lumineuse 26 émise
par la source placée en un premier point 27 de la surface de l'antenne se traduit
par un espacement entre deux taches successives de focalisation des micro lentilles.
La mesure de l'espacement sur la barrette CCD 23 permet d'estimer la distance d entre
la source au premier point 27 et la matrice 24 avec une très grande précision. Lorsque
l'antenne se déforme, la source se déplace notamment dans la direction perpendiculaire
au plan initial de l'antenne, c'est-à-dire parallèlement à la barrette CCD et elle
est représentée sur la figure 4 par le second point 28, les taches de focalisation
des micro lentilles se déplacent et la mesure du déplacement général D permet aux
moyens de calcul d'évaluer la distance x du déplacement de la source entre les premier
et second points 27 et 28.
[0033] L'éclairage séquentiel du capteur par les n sources permet l'évaluation successive
du déplacement relatif de chacun des n points de la surface de l'antenne où sont placées
les sources lumineuses, le déplacement étant évalué par rapport au point de référence
de fixation du capteur 21 et dans la direction sensiblement perpendiculaire au plan
de référence 22 de la surface rayonnante. Les n sources lumineuses éclairent de préférence
de façon directionnelle vers le capteur 21.
[0034] Cette variante présente l'avantage de mettre en oeuvre un capteur et un ensemble
électronique de traitement disponibles dans le commerce.
[0035] La variante peut être modifiée en ajoutant une source lumineuse supplémentaire par
exemple au centre de la surface rayonnante, et en effectuant la différence du déplacement
de la source supplémentaire et des déplacements des autres sources. Cette modification
permet de fournir des mesures de déplacement par rapport à une référence placée en
un point quelconque de la surface de l'antenne, par exemple le centre.
1. Procédé de détermination de l'erreur du diagramme de rayonnement d'une antenne à balayage
électronique comportant un réseau de N éléments rayonnants, caractérisé en ce que l'erreur étant due à la déformation mécanique de la surface rayonnante de l'antenne,
la détermination est effectuée à partir de mesures de la déformation mécanique de
n points de ladite surface en vue de la correction de cette erreur.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les mesures de la déformation mécanique sont des mesures optiques.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que les mesures de la déformation mécanique sont effectuées au moyen d'une source lumineuse
et de n capteurs optiques.
4. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que les mesures de la déformation mécanique sont effectuées au moyen de n sources lumineuses
et d'un unique capteur optique.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que les n sources lumineuses éclairent de façon séquentielle ledit capteur.
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la surface rayonnante de l'antenne présentant des formes élémentaires de déformation,
la position des n points de mesure est déterminée par calcul en fonction d'un nombre
entier de ces formes élémentaires de déformation.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la surface rayonnante de l'antenne présentant des formes élémentaires de déformation,
le nombre entier de formes élémentaires est au moins égal à 3.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la surface rayonnante de l'antenne présentant des formes élémentaires de déformation,
le nombre entier de formes élémentaires est égal à 6 et en ce que le nombre n de points de mesures est compris entre 12 et 18.
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la surface rayonnante de l'antenne est sensiblement plane.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il compense ladite erreur en calculant et en appliquant une correction d'écart de
phase sur les déphaseurs associés aux N éléments rayonnants.
11. Antenne à balayage électronique comportant un réseau de N éléments rayonnants, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de mesure de déformation de sa surface rayonnante, lesdits
moyens estimant la déformation à partir de n points de ladite surface.
12. Antenne à balayage électronique selon la revendication 11, caractérisée en ce que la surface rayonnante de l'antenne présentant des formes élémentaires de déformation,
la position des n points de mesure est déterminée par calcul en fonction d'un nombre
entier de ces formes élémentaires de déformation.
13. Antenne à balayage électronique selon la revendication 12, caractérisée en ce que la surface rayonnante de l'antenne présentant des formes élémentaires de déformation,
le nombre entier de formes élémentaires est au moins égal à 3.
14. Antenne à balayage électronique selon la revendication 12, caractérisée en ce que la surface rayonnante de l'antenne présentant des formes élémentaires de déformation,
le nombre entier de formes élémentaires est égal à 6 et en ce que le nombre n de points de mesures est compris entre 12 et 18.
15. Antenne à balayage électronique selon l'une des revendications 11 à 14, caractérisée en ce que la surface rayonnante de l'antenne est sensiblement plane.
16. Antenne à balayage électronique selon l'une des revendications 11 à 15, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de calcul d'écarts de phase, lesdits écarts de phase étant
appliqués sur les déphaseurs des éléments rayonnants compensent l'erreur du diagramme
de rayonnement due à la déformation mécanique de la surface rayonnante
17. Antenne à balayage électronique selon l'une des revendications 11 à 16, caractérisée en ce que lesdits moyens comportent des barrettes optiques éclairées par une source laser.
18. Antenne à balayage électronique selon la revendication 17, caractérisée en ce que lesdits moyens comportent un hologramme volumique situé entre la source laser et
les barrettes optiques.
19. Antenne à balayage électronique selon l'une des revendications 17 et 18, caractérisée en ce que lesdites barrettes optiques comportent au moins deux couches de fibres optiques superposées
et décalées.
20. Antenne à balayage électronique selon l'une des revendications 17 et 18, caractérisée en ce que lesdites barrettes optiques comportent trois couches de fibres optiques superposées
et décalées.
21. Antenne à balayage électronique selon l'une des revendications 11 à 16, caractérisée en ce que lesdits moyens comportent des sources lumineuses éclairant séquentiellement un capteur
optique situé sur la surface rayonnante.
22. Antenne à balayage électronique selon la revendication 21, caractérisée en ce que lesdites sources lumineuses comportent des moyens de renvoi de la lumière vers ledit
capteur, lesdits moyens comportant un miroir non métallique situé sur la surface rayonnante.