(19)
(11) EP 1 222 868 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
17.07.2002  Bulletin  2002/29

(21) Numéro de dépôt: 02000674.8

(22) Date de dépôt:  11.01.2002
(51) Int. Cl.7A43B 13/12, A43B 13/18
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 12.01.2001 FR 0100557

(71) Demandeur: SALOMON S.A. Directoire et Conseil de Surveillance
74370 Metz-Tessy (FR)

(72) Inventeur:
  • Masseron, Benoît
    74940 Annecy le Vieux (FR)

   


(54) Semelle intermédiaire et chaussure équipée d'une telle semelle


(57) Chaussure (1) comportant une tige (3) et une semelle (2), ladite semelle (2) comprenant une semelle d'usure (4) et une semelle intermédiaire (5). La semelle intermédiaire (5) comprend :
  • une surface supérieure et une surface basse,
  • une zone arrière prévue pour supporter la zone talon de l'utilisateur,
  • une zone avant prévue pour supporter la zone d'avant pied de l'utilisateur,
   caractérisée en ce que dans la zone avant, la surface supérieure comprend une pluralité de protubérances supérieure (22) et la surface basse comprend une pluralité de protubérances inférieure (9), chaque protubérance supérieure d'au moins une partie de ladite pluralité de protubérances supérieure est verticalement alignée avec une protubérance inférieure de façon à constituer des plots cylindriques d'amortissement qui ne sont liés les uns avec les autres que par leur partie centrale.




Description


[0001] La présente invention concerne les chaussures de sport qui disposent de semelles amortissantes.

[0002] Dans de nombreux sports, le corps humain et en particulier les membres inférieurs sont soumis à des efforts importants. Un exemple typique d'efforts importants auxquels sont soumis les membres inférieurs intervient lors de la réception de sauts. Alors que le sportif reprend contact avec le sol, ses pieds sont soumis à une réaction du sol d'autant plus importante que le saut a été haut. Le pied humain dispose sous le talon, d'une zone charnue dont le rôle est d'amortir les chocs subis par le talon. Cet amortissement naturel est largement insuffisant et il est connu d'équiper les chaussures, notamment les chaussures de sport avec des dispositifs amortissants.

[0003] Dans certains sports comme le skateboard, les sauts ont parfois des amplitudes de plusieurs mètres et les réceptions se font généralement sur un sol dur et plat. De plus, il ne saurait être question de prévoir un amortissement important au niveau de la planche et des trucks, car c'est grâce à la rigidité de ceux-ci que certaines figures sont possibles. Par conséquent, le problème des semelles amortissantes pour les chaussures de skateboard prend une dimension différente de celui posé pour des chaussures de sport plus traditionnelles. Pourtant dans un sport comme le skateboard, certaines des figures s'apparentent à l'acrobatie et il est nécessaire que le sportif reste toujours en contact avec son environnement. En particulier, ses pieds, qui sont la plupart du temps posés sur sa planche, doivent avec précision le renseigner sur sa position par rapport à la planche et dans l'espace. C'est pourquoi la semelle d'une chaussure de sport tel que le skateboard doit non seulement amortir les chocs, mais également transmettre au sportif un certain nombre d'informations telles que sa position dans l'espace, par exemple, sa position sur sa planche.

[0004] L'invention concerne notamment les chaussures de skateboard et elle a entre autre pour objectif de permettre un amorti progressif et canalisé lors de réception des grands et des petits sauts. D'autre part l'invention a également pour objectif d'apporter plus de sensation en zone de flexion métatarsophalangienne tout en conservant les fonctions d'amortie d'un produit classique.

[0005] L'objectif de l'invention est atteint en ce que la semelle intermédiaire est destructurée et comprend des moyens d'amortissement qui ne sont que partiellement liés les uns aux autres de telle façon qu'un mouvement relatif en direction verticale de ces moyens d'amortissement, par rapport à la semelle intermédiaire d'une part et les uns par rapport aux autres d'autre part, soit possible.

[0006] Dans un des modes de réalisation de l'invention, les moyens d'amortissement sont des plots de forme cylindrique qui sont susceptibles d'avoir un mouvement vertical les uns par rapport aux autres.

[0007] Dans un mode de réalisation de l'invention, les moyens d'amortissement sont des plots cylindriques dont l'axe est vertical. Ces plots ne sont pas totalement indépendants les uns des autres mais partiellement reliés, au niveau d'une partie seulement de leur surface latérale, à la semelle intermédiaire. Ces plots sont alors constitués d'une protubérance supérieure, d'une protubérance inférieure et d'une partie centrale qui relie d'une part les protubérances supérieure et inférieure entre elles et d'autre part les plots les uns avec les autres. La portion de la semelle intermédiaire qui relie les plots entre eux par leur partie centrale est appelée âme et a une faible épaisseur afin de faciliter le mouvement des plots les uns par rapport aux autres.

[0008] Dans un autre mode de réalisation de l'invention, la semelle intermédiaire est destructurée et comprend deux demi-semelles : la demi-semelle intermédiaire inférieure à laquelle on donnera le nom courant de cuvette et la demi-semelle intermédiaire supérieure, appelée également insert. Dans ce mode de réalisation, les moyens d'amortissement de la semelle intermédiaire comprennent des plots de forme cylindrique, chacun de ceux-ci étant constitué par une protubérance supérieure reliée par sa base à la surface supérieure de l'insert et par une protubérance inférieure reliée par sa base à la surface basse de la cuvette. De tels plots sont disposés dans toute la zone avant et plus particulièrement dans la zone de la flexion métatarsophalangienne, ces plots ont une certaine liberté de mouvement les uns par rapport aux autres et par rapport au reste de la semelle intermédiaire. La demi-semelle supérieure, ou cuvette comprend donc dans la zone méta une demi-âme supérieure, depuis laquelle des protubérances supérieures font saillie tandis que la demi-semelle inférieure comprend une demi-âme inférieure depuis laquelle des protubérances inférieures font saillie vers le bas. Lorsque les deux demi-semelles sont assemblées, chaque protubérance supérieure est alignée avec une protubérance inférieure définissant ainsi les plots juxtaposés et ayant les uns par rapport aux autres une certaine liberté de mouvement verticale et rotationnelle. Ainsi les sensations plus précises et plus nombreuses sont transmises au sportif depuis la surface sur laquelle il évolue. De plus, la matière de la demi-semelle intermédiaire supérieure est moins dense que la matière de la demi-semelle inférieure afin que l'amortissement soit progressif et que d'une part le confort soit assuré pendant la marche et à l'occasion de petits sauts et d'autre part la réception de saut de plusieurs mètres.

[0009] L'objectif de l'invention est également atteint en ce que la semelle intermédiaire comprend deux parties chacune faite de d'un matériau différent. De préférence, l'une des matières est moins dense que l'autre. La demi-semelle intermédiaire supérieure comprend en outre une forme conique dont l'apex est dirigé vers le bas. Cette forme s'emboîte dans la demi-semelle intermédiaire inférieure, laquelle comprend une forme concave complémentaire. D'autre part, cette forme concave se prolonge par un puits vertical. Ainsi sous l'effet d'un choc, la matière, moins dure, de la demi-semelle intermédiaire supérieure sera canalisée par les parois de la forme concave jusqu'à pouvoir fluer hors de cette forme par le puits vertical relié au fond de celle-ci.

[0010] De préférence, la différence de densité entre le matériau de la demi-semelle intermédiaire supérieure et celui de la demi-semelle intermédiaire inférieure est telle que lors de la réception d'un saut important, la compression de la demi-semelle intermédiaire inférieure commence à se produire avant que celle de la demi-semelle intermédiaire supérieure n'ait atteint sa limite. La densité de la demi-semelle intermédiaire supérieure est choisie de façon à ce que la chaussure soit confortable lors d'une utilisation normale et qu'un amortissement soit assuré lors de la marche et des petits sauts, cette matière est relativement souple. La matière de la demi-semelle intermédiaire inférieure est plus rigide de façon à assurer un amortissement même lors de la réception de saut de plusieurs mètres.

[0011] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous et aux dessins en annexe qui lui sont attachés et dans lesquels,

[0012] La figure 1 montre une chaussure de sport selon un premier mode de réalisation de l'invention.

[0013] La figure 2 montre en perspective une vue partielle et éclatée de la chaussure de la figure 1.

[0014] La figure 3 montre en coupe longitudinale la semelle de la chaussure décrite à la figure 1.

[0015] La figure 3a est un grossissement partiel de la figure 3.

[0016] La figure 4 montre en coupe transversale la semelle de la chaussure décrite à la figure 1.

[0017] Les figures 5 et 6 montrent le comportement de deux semelles amortissantes selon l'art antérieur.

[0018] La figure 7 montre schématiquement le comportement de la semelle selon le premier mode de réalisation de l'invention.

[0019] Les figures 8a, 8b, 8c représentent le comportement d'une semelle amortissante selon l'art antérieur, au repos et lorsqu'elle est soumise à des chocs plus ou moins forts.

[0020] Les figures 9a, 9b, 9c représentent, respectivement dans les mêmes conditions que les figures précédentes le comportement d'une semelle selon le premier mode de réalisation de l'invention.

[0021] Les figures 10a, 10b, 10c représentent schématiquement le comportement de la partie avant de la semelle selon le premier mode de réalisation de l'invention.

[0022] La figure 11 représente un deuxième mode de réalisation de l'invention.

[0023] La figure 12 représente un troisième mode de réalisation de l'invention.

[0024] La figure 13 représente un quatrième mode de réalisation de l'invention.

[0025] La figure 13a est un grossissement partiel de la figure 13.

[0026] La figure 1 montre, en vue de côté, une chaussure de sport 1 particulièrement adaptée à la pratique du skateboard. Elle comprend une tige 3 sous laquelle est fixée une semelle 2. la semelle 2 comprend une semelle intermédiaire 5 dont la fonction est d'assurer le confort du pied et une semelle d'usure 4 qui est faite d'un matériau ayant de bonne propriété d'adhérence et une très bonne résistance à l'abrasion. La tige est cousue sur une semelle souple appelée première strobel, l'ensemble constitué de la tige 3 et de cette première strobel est collé à la semelle 2, constituant ainsi la chaussure 1.

[0027] La figure 2 montre une vue en perspective éclatée de la semelle 2. La semelle intermédiaire 5 comprend une demi-semelle intermédiaire inférieure 6 et une demi-semelle intermédiaire supérieure 7.

[0028] La demi-semelle inférieure ou cuvette 6 comprend une surface basse 10 qui viendra en contact avec la semelle d'usure et une surface haute 11 qui viendra en contact avec la demi-semelle intermédiaire supérieure 7. La périphérie de la cuvette 6 est constituée de rebords 8 sensiblement verticaux. Dans sa partie avant, la surface basse 10 de la cuvette 6 dispose d'une pluralité de protubérances inférieures 9. Les protubérances inférieures 9 sont de forme cylindrique et font saillie vers le bas depuis la cuvette 6. Elles sont régulièrement disposées sur toute la partie avant de la surface basse 10 de la cuvette 6. La disposition des protubérances inférieures 9 se fait suivant une trame dont la première direction est sensiblement orientée selon l'axe longitudinal de la chaussure. La deuxième direction de la trame fait avec la première un angle compris entre 60° et 80°. Les protubérances inférieures 9 ont une forme cylindrique de diamètre compris entre 4 et 6 mm et font saillie d'une distance comprise entre 1,5 et 3 mm. La distance que font entre elles deux protubérances inférieures 9 voisines est comprise entre 1 mm et 5 mm. De préférence, cette distance est environ égale à 2 mm.

[0029] Mis à part une bande de périphérie, les protubérances inférieures 9 sont présentes sur toute la partie avant de la surface basse 10 de la cuvette 6.

[0030] La surface haute 11 de la cuvette 6 est bordée sur sa périphérie par le rebord 8. Elle comprend une dépression 12 dans toute la zone avant, cette dépression 12 correspond à la zone avant de la surface basse 10 de la cuvette 6 où sont disposées les protubérances inférieures 9. Ainsi au niveau de cette dépression 12 la cuvette 6 a, hormis la hauteur des protubérances, sa plus petite épaisseur.

[0031] Au niveau du talon, la surface haute 11 comprend une cavité 13 ayant sensiblement la forme d'un cône renversé au fond de laquelle est ménagé un puits 14 traversant la cuvette 6. la cuvette 6 ayant dans sa partie talon une épaisseur sensiblement plus importante que dans la partie avant, la surface haute de celle-ci comprend également une partie inclinée 15 joignant la dépression 12 à la cavité 13.

[0032] Le rebord 8 comprend une ceinture inférieure 16 surmontée d'une ceinture supérieure 17. La ceinture inférieure 16 permettra d'encastrer la demi-semelle intermédiaire supérieure 7, tandis que la ceinture supérieure 17 sera, lors de l'assemblage de la chaussure, collée à la tige.

[0033] La demi-semelle intermédiaire supérieure comprend une surface inférieure 18 et une surface supérieure 19. La surface inférieure 18 est complémentaire de la surface haute de la cuvette. Ainsi dans la partie avant, un pavé saillant 20 est disposé lequel reprend la forme de la dépression 12.

[0034] La partie talon comprend un dôme 21 orienté vers le bas, lequel se prolonge à son extrémité par un téton 23. La surface supérieure 19 comprend dans sa partie avant une zone en retrait dont le contour périphérique correspond au pavé saillant 20 présent sur la surface inférieure 18.

[0035] A partir du fond de cette zone en retrait, une pluralité de protubérances supérieures 22 font saillie vers le haut. La disposition de ces protubérances supérieures 22 se fait suivant une trame dont une direction correspond sensiblement à l'axe longitudinal de la chaussure tandis que l'autre fait avec ce dernier un angle compris entre 60° et 80°. Les protubérances supérieures 22 ont une forme cylindrique dont le diamètre est compris entre 4 mm et 6 mm. Leur hauteur n'est pas uniforme sur toute la superficie de la surface supérieure 19. Dans la zone centrale, c'est-à-dire dans une zone se trouvant à proximité de l'axe longitudinal, les protubérances ont une hauteur comprise entre 2 et 4 mm. En revanche dans les zones de périphérie, la hauteur des protubérances est comprise entre 4 et 6 mm.

[0036] Il convient maintenant de voir comment les différents éléments constituant la semelle s'assemblent les uns avec les autres et comment ils interagissent. De façon connue les trois éléments, semelle d'usure 4, cuvette 6 et demi-semelle intermédiaire supérieure sont ajustées puis collées. La complémentarité des formes de la surface haute 11 et de la surface inférieure 18 facilite l'ajustement et assure une meilleure efficacité au collage.

[0037] La figure 3 montre une coupe longitudinale de la semelle assemblée et la figure 3a est un grossissement partiel de la figure 3. Chaque protubérance inférieure 9 se situe en alignement vertical avec une protubérance supérieure 22. Ainsi par cette superposition, sont définis une pluralité de plots 36 constitués par une protubérance supérieure 22, une protubérance inférieure 9. Ceux-ci ne sont reliés entre eux que par leur partie centrale 37, laquelle comprend bien sûr une portion issue de la demi-semelle supérieure et une autre issue de la demi-semelle inférieure. L'amortissement global de la partie avant de la semelle est assuré par la juxtaposition de ces plots 36 de forme cylindrique. Lors de la réception d'un saut, la pression exercée par le pied sur la semelle est sensiblement uniformément répartie et tous ces plots cylindriques ont un comportement similaire, c'est-à-dire qu'ils vont tous subir une compression proportionnelle à la pression.

[0038] En revanche, si la semelle est soumise à une force qui n'est pas répartie de façon uniforme sur toute sa surface, le comportement ne sera pas similaire en tous les endroits. La réponse de la semelle à la sollicitation sera précisément limitée aux endroits où la force est exercée.

[0039] Les figures 5, 6, 7 montrent en comparaison le comportement de la semelle selon l'invention par rapport au comportement de deux semelles selon l'art antérieur.

[0040] La figure 5 montre schématiquement le comportement d'une semelle de chaussure de sport posée sur une planche de skateboard 30 ayant une vis 32 de fixation, des trucks 31 dont la tête fait saillie de la planche. La semelle intermédiaire 5, qui est faite d'un matériau très mou pour assurer un bon amorti, se comprime au niveau de la tête de la vis sans pour autant que la surface supérieure de celle-ci ne se déforme. Avec une telle semelle, aucune information n'est transmise au sportif depuis la surface avec laquelle il est en contact.

[0041] La figure 6 montre pareillement le comportement schématique d'une semelle selon l'art antérieur dans la même situation. Le matériau de la semelle intermédiaire est plus rigide et la saillie faite par la tête de la vis génère un flambage de l'ensemble de la semelle. Dans ce cas, l'information transmise de la planche au sportif est très imprécise, et l'utilisateur ne peut savoir quelle est sa position exacte sur la planche à l'aide de ses seules sensations. Ce genre de semelle opère en quelque sorte un lissage de l'information.

[0042] La figure 7 montre le comportement de la semelle selon l'invention. Du fait de la relative indépendance des plots les uns par rapport aux autres, la semelle ne se déforme qu'à l'endroit qui se trouve sur la tête de vis. Ainsi, le sportif est en mesure de savoir avec précision comment il se positionne par rapport à la vis en question. Pareillement, lorsqu'il a le pied posé sur le bord de la planche, le sportif peut sentir précisément la ligne de contour de celle-ci.

[0043] Les figures 8a, 8b et 8c montrent le comportement d'une semelle intermédiaire dont la partie talon comprend un insert 33 de mousse ou de gel ayant un coefficient d'absorption plus important que le reste de la semelle.

[0044] La figure 8a montre la situation au repos. Le pied 34 est légèrement enfoncé dans l'insert 33.

[0045] La figure 8b montre la situation de la semelle lors de la réception de sauts de petite envergure. L'insert 33 remplit parfaitement son rôle et le choc est amorti.

[0046] Dans le cas de sauts de plus grande envergure, figure 8c, sous la violence du choc la matière de l'insert flue latéralement et il y a une variation brusque de l'amortissement du choc. Dans un premier temps, l'amortissement est assuré par l'insert 33. Dans un deuxième temps, celui-ci est réalisé par la semelle intermédiaire. Enfin, se produit le phénomène appelé talonnage, durant lequel le talon ne bénéfice plus d'aucun amorti.

[0047] Les figures 9a, 9b, 9c montrent dans les mêmes conditions le comportement d'une semelle selon l'invention. Au repos (figure 9a), ainsi que lors de petit choc (figure 9b), le comportement de la semelle est presque similaire à celui d'une semelle à insert selon l'art antérieur. Cependant, lors de chocs très violents (figure 9c), le fluage ne s'effectue pas uniquement latéralement mais pour une part par le puits 14. Ainsi, même au plus fort de l'amortissement, la partie inférieure du talon bénéficie de l'amorti de la demi-semelle supérieure. A cet égard, le puits 14 joue un rôle prépondérant. S'il n'était pas là, la matière de la demi-semelle supérieure viendrait à se comprimer au maximum et on atteindrait beaucoup plus rapidement le phénomène de talonnage. Le talonnage a lieu lorsque sous l'effet d'un choc très fort, la semelle intermédiaire a atteint son degré de compression maximale et que, pour le talon, tout se passe comme s'il n'y avait plus d'amortissement.

[0048] Les figures 10a, 10b, 10c montrent le fonctionnement de l'amortissement progressif de la partie avant de la semelle.

[0049] A la figure 10a, la semelle est au repos, les protubérances supérieures et inférieures ne sont peu ou pas comprimées. Lors de la réception de petits sauts (figure 10b), seules les protubérances supérieures qui sont faites d'une matière souple se compriment. Si le saut est important (figure 10c), les protubérances inférieures faites d'un matériau plus rigide se compriment également.

[0050] La figure 11 montre un second mode de réalisation de l'invention dans lequel la semelle intermédiaire 5 est monobloc. Dans la partie avant de celle-ci, notamment sous la zone de flexion métatarsophalangienne deux zones évidées se font face, l'une sur le dessus, l'autre sous le dessous. La zone évidée du dessus est équipée de protubérances supérieures 22 tandis que celle du dessous est équipée de protubérances inférieures 9. Etant donné que chacune des protubérances inférieures est verticalement alignée avec une protubérance supérieure, des plots sont ainsi constitués, lesquels participant à la fonction d'amortissement de la semelle intermédiaire tout en disposant d'une certaine liberté de mouvement, notamment verticale, les uns par rapport aux autres.

[0051] La figure 12 montre schématiquement une semelle de chaussure selon un troisième mode de réalisation de l'invention. La semelle intermédiaire 5 comprend des trous 35 dans lesquels sont insérés des plots. Comme dans les deux modes de réalisation précédemment décrits, les plots sont disposés sur une majeur partie de la zone avant de la semelle, notamment celle correspondant à la zone de flexion métatarsophalangienne.

[0052] La figure 13 représente un quatrième mode de réalisation de l'invention dont la partie avant est semblable au mode de réalisation décrit à la figure 11. Ainsi toute la partie avant de la semelle intermédiaire est monobloc, tandis que la demi-semelle intermédiaire supérieure se réduit à un insert 7 supportant le talon. Conformément à l'invention et visible à la figure 13a, les plots 36 sont constitués d'une protubérance supérieure 22, d'une protubérance inférieure 9 et d'une partie centrale.37 qui assure la liaison des plots les uns avec les autres. La partie arrière de la demi-semelle intermédiaire inférieure comprend une cavité 13 ayant une forme conique complémentaire de celle de l'insert 7. Comme précédemment évoqué cette forme conique associée à la présence d'un puits 14 permet à la matière de l'insert 7 de fluer dans la cavité 13 et le puits 14.

[0053] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux quelques modes de réalisation décrits à titre d'exemple et bien d'autres modes de réalisation sont envisageables sans pour autant sortir du cadre de l'invention. On peut ainsi prévoir que les trous 35 décrits à la figure 12 sont borgnes et ne traversent pas la semelle de part et d'autre. Parallèlement le compromis amorti / - sensibilité peut pareillement être obtenu à partir d'une semelle intermédiaire classique, c'est-à-dire monobloc et sans protubérance dans laquelle des entailles non traversantes sont faites.

NOMENCLATURE



[0054] 
1-
chaussure
2-
semelle
3-
tige
4-
semelle d'usure
5-
semelle intermédiaire
6-
demi-semelle intermédiaire inférieure ou cuvette basse
7-
demi-semelle intermédiaire supérieure ou insert
8-
rebord
9-
protubérance inférieure
10-
surface basse
11-
surface haute
12-
dépression
13-
cavité
14-
puits
15-
partie inclinée
16-
ceinture inférieure
17-
ceinture supérieure
18-
surface inférieure
19-
surface supérieure
20-
pavé saillant
21-
dôme
22-
protubérances supérieures
23-
têton
30-
planche de skateboard
31-
truck
32-
vis de fixation
33-
insert
34-
talon
35-
trou
36-
plot
37-
partie centrale



Revendications

1. Chaussure comportant une tige et une semelle (2), ladite semelle (2) comprenant une semelle d'usure et une semelle intermédiaire. La semelle intermédiaire comprend :

- une surface supérieure et une surface basse,

- une zone arrière prévue pour supporter la zone talon de l'utilisateur,

- une zone avant prévue pour supporter la zone d'avant pied de l'utilisateur,

   caractérisée en ce que dans la zone avant, la surface supérieure comprend une pluralité de protubérances supérieure et la surface basse comprend une pluralité de protubérances inférieure, chaque protubérance supérieure d'au moins une partie de ladite pluralité de protubérances supérieure est verticalement alignée avec une protubérance inférieure de façon à constituer des plots cylindriques d'amortissement qui ne sont liés les uns avec les autres que par leur partie centrale.
 
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la semelle intermédiaire comprend une demi-semelle intermédiaire supérieure (7) comprenant ladite surface supérieure (19) et une surface inférieure (18), et sur laquelle sont ménagées desdites protubérances supérieure (22) et une demi-semelle intermédiaire inférieure (6) comprenant ladite surface basse (10) et une surface haute (11) et sous laquelle sont ménagées desdites protubérances inférieures (9) et en ce que ladite surface inférieure et ladite surface haute sont en contact.
 
3. Chaussure (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que la demi-semelle intermédiaire supérieure (7) est plus souple que la demi-semelle intermédiaire inférieure (6).
 
4. Chaussure (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que l'extension verticale des protubérances supérieures (22) est plus importante que l'extension verticale des protubérances inférieures (9).
 
5. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la semelle intermédiaire comprend une demi-semelle supérieure limitée à un insert (7) positionné dans la partie arrière de ladite semelle intermédiaire, la partie avant de ladite semelle intermédiaire étant monoblo.
 
6. Chaussure selon la revendication 4 ou 5, caractérisée en ce que la demi-semelle inférieure comprend dans sa partie arrière une cavité (13) se prolongeant par un puits (14) et en ce que la demi-semelle intermédiaire supérieure comprend un dôme (21) de forme complémentaire de celle de la cavité (13).
 
7. Chaussure selon la revendication 6, caractérisée en ce que les formes de la cavité (13) et du dôme (21) qui sont complémentaires sont de type tronconique.
 




Dessins




























Rapport de recherche