[0001] L'invention se rapporte au domaine du masquage. On entend par masquage une étape
dans un procédé de traitement d'une surface où au moins une partie de la surface à
traiter est recouverte, généralement de manière temporaire, de manière à préserver
ladite surface dudit traitement.
[0002] L'invention concerne une méthode de masquage, ainsi qu'une méthode de peinture d'au
moins une partie d'un véhicule automobile, et concerne également un joint adhésif
de masquage adapté auxdites méthodes de masquage et de peinture, et un procédé de
fabrication dudit joint.
[0003] Des méthodes de masquage sont couramment utilisées dans tout type d'industrie, par
exemple dans celles où un procédé nécessite une étape de peinture, notamment dans
la réparation automobile.
[0004] De telles méthodes et des joints adhésifs de masquage adaptés sont notamment décrits
dans les brevets suivants : EP-B-0 365 510, EP-B-0 384 626. Le brevet EP-B-0 365 510
décrit une méthode de masquage qui comprend l'utilisation d'un bourrelet de matériau
cellulaire, allongé, compressible, flexible, qui est résistant à un traitement de
surface, pour masquer au moins une partie d'une surface à traiter. Ledit bourrelet
de matériau cellulaire est appliqué de façon détachable sur la partie de la surface
à traiter et est détaché après avoir terminé le traitement. Ledit bourrelet de matériau
cellulaire constitue un joint adhésif de masquage. Ce joint est disposé sur la surface
à traiter à la main ou à l'aide d'un outil qui permet de distribuer le joint.
[0005] Il apparaît clairement de la description et des figures que le joint adhésif de masquage
décrit dans ce document est de géométrie sensiblement cylindrique ou parallèlépipédique
et qu'on le dispose sur la surface à traiter à l'aide d'une pression appliquée sur
la face extérieur du joint, opposée à la face adhésive qui est mise en contact avec
la surface à traiter.
[0006] Le document EP-B-0 384 626 décrit des articles en mousse formés de mousse soudable
à froid susceptibles d'être utilisés comme joints adhésifs de masquage. De même que
précédemment, la géométrie de ces joints est sensiblement cylindrique et leur application
s'effectue en pressant sur la partie extérieure du joint, opposée à la partie revêtue
d'un adhésif.
[0007] Ce type de joint, bien que très couramment utilisé, notamment dans le domaine de
la réparation automobile, présente plusieurs inconvénients.
[0008] D'une part le positionnement sur une surface à masquer est rendu difficile par la
géométrie de ces joints pour certaines pièces à protéger. En effet la forme des carrosseries
est très diversifiée et tend à être de plus en plus complexe, notamment avec des bords
de pièces de carrosserie qui dessinent des courbes avec des rayons de courbure faibles,
voire même présentant des angles aigus. Dans ces conditions il est difficile de positionner
et de presser en même temps pour appliquer les joints adhésifs de masquage décrits
ci-dessus. On est généralement amené à devoir utiliser plusieurs doigts d'une ou même
de deux mains pour faire suivre à ces joints les bords d'une carrosserie que l'on
entend protéger. La géométrie de ces joints, cylindrique ou parallélépipédique, autorise
un rayon de courbure limité et il faut forcer la déformation de ces joints, voire
même les inciser pour leur faire suivre un tracé complexe.
[0009] II arrive que les joints ainsi posés sous forte contrainte se détendent et ne suivent
plus le tracé souhaité. On est alors amené à les décoller et à les repositionner ce
qui est une opération coûteuse en temps. En outre le joint est alors moins adhérant
à la surface à traiter et risque de se déplacer, ce qui peut créer des défauts, notamment
des défauts de peinture, lors des opérations ultérieures de traitement de surface.
[0010] Un autre problème lié aux joints adhésifs de masquage mentionnés ci-dessus a trait
au fait que la géométrie d'un tel type de joint ne permet pas de l'adapter à l'ensemble
des pièces que l'on entend protéger dans un véhicule. En effet les joints adhésifs
de masquage sont notamment utilisés pour protéger un espace situé entre une partie
mobile et une partie fixe d'un véhicule. On entend par partie fixe les pièces de carrosserie
formant la structure du véhicule, notamment la caisse, les ailes, les montants, le
toit, et on entend par parties mobiles des pièces susceptibles de se mouvoir par rapport
aux parties fixes, notamment des portes, un capot, un hayon.
[0011] Or l'écartement entre les différentes parties fixes et les différentes parties mobiles
diffère très sensiblement d'une partie d'un même véhicule à une autre.
[0012] Pour protéger une partie de véhicule par masquage, notamment avant mise en peinture,
il est nécessaire d'occulter de manière étanche à la peinture cet espace, ce que l'on
obtient en comprimant légèrement le joint adhésif de masquage disposé sur une partie
fixe ou mobile contre l'autre partie, respectivement mobile ou fixe. Les joints adhésifs
de masquage décrits ci-dessus ne permettent pas de s'adapter, en général, à l'ensemble
des écartements que l'on peut rencontrer sur un même véhicule, et davantage encore
sur des véhicules de types différents. On est alors amené à utiliser plusieurs dimensions
d'un type de joints adhésifs de masquage dans un même atelier de réparation automobile,
voire même pour préparer un même véhicule. Pour un même type de joint la forme générale
du joint est sensiblement identique, et seules varient les dimensions des joints utilisés
pour s'adapter entre les différents écartements. Les écarts de dimension entre joints
d'un même type, notamment de la plus grande dimension de la section d'un tel joint,
peuvent atteindre un facteur deux. Il est usuel de trouver dans un atelier de réparation
des joints adhésifs de masquage de même type et de trois dimensions de section différentes.
[0013] Il en résulte des stocks importants et des manipulations multipliées.
[0014] Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients ci-dessus, notamment
en permettant une mise en place facilitée du joint adhésif de masquage, et de manière
subsidiaire en utilisant un joint susceptible de s'adapter à une grande variation
d'écartement entre parties fixes et parties mobiles, notamment pour l'ensemble d'un
même véhicule, voire même pour tout véhicule.
[0015] Le problème de la mise en place facilitée d'un joint adhésif de masquage est résolu
par une méthode de masquage d'au moins un bord d'une partie d'une surface à traiter
consistant à utiliser un joint adhésif de masquage comprenant un matériau cellulaire
allongé résistant à un traitement de surface et au moins une zone adhésive, et qui
comprend au moins une gorge dont au moins une partie de la paroi présente une zone
inclinée d'un angle de moins de 45° par rapport à la zone adhésive. L'application
dudit joint peut s'effectuer en guidant ledit joint par l'insertion d'au moins une
partie d'au moins un doigt d'un opérateur dans la gorge. Ledit joint adhésif de masquage
est appliqué de façon détachable sur au moins une partie du bord de la surface à traiter
et est détaché après avoir terminé le traitement.
[0016] La forme particulière du joint permet de le guider très aisément pendant qu'on l'applique
sur une partie de la surface à traiter. On peut en effet insérer partiellement un
doigt (en particulier une partie substantielle d'au moins un doigt), notamment un
pouce, dans la gorge dudit joint adhésif de masquage. Le doigt inséré dans la gorge
sert à presser la zone de la gorge inclinée à moins de 45° par rapport à la zone adhésive
pour fixer le joint sur la surface à traiter et simultanément à guider le joint, en
déplaçant le doigt dans la gorge de manière à faire suivre au joint le tracé désiré.
[0017] On a pu constater que le fait que le joint adhésif de masquage comprenne une gorge
telle que définie facilite considérablement le positionnement du joint le long d'un
tracé ayant un faible rayon de courbure ou présentant un angle aigu.
[0018] De manière avantageuse l'application du joint s'effectue en guidant continûment ledit
joint à l'aide du (ou des) doigt(s) d'un opérateur, inséré(s) dans la gorge et le
(ou les) doigt(s) effectue(nt) simultanément un déplacement longitudinal dans la gorge
et applique(nt) une pression suffisante sur une partie de la surface de la gorge pour
permettre l'adhésion d'au moins une zone adhésive du joint adhésif de masquage sur
au moins une partie du bord de la surface à traiter.
[0019] On peut notamment faciliter le guidage du joint en disposant au moins un autre doigt,
par exemple de la main dont un doigt est inséré dans ladite gorge, sur la face externe
du joint, en regard avec le doigt inséré dans la gorge. On peut ainsi faire adhérer
le joint adhésif de masquage très facilement grâce au déplacement des doigts, et de
manière extrêmement précise.
[0020] L'invention concerne également une méthode de peinture d'au moins une partie d'un
véhicule automobile qui comprend une étape de masquage définie ci-dessus.
[0021] En règle générale et selon les modes de réalisation, on comprime ou on écarte (ou
ouvre) le joint, en particulier en agissant sur les parties du joint de part et d'autre
de la gorge, en les rapprochant ou en les écartant, lors de l'utilisation dudit joint,
comme explicité ci-après.
[0022] Selon un premier mode de réalisation préféré de cette méthode de peinture, le joint
adhésif de masquage est appliqué sur une partie du véhicule puis comprimé par une
autre partie dudit véhicule.
[0023] De manière avantageuse, le joint adhésif de masquage est appliqué sur une partie
fixe du véhicule, notamment de la carrosserie du véhicule et l'autre partie qui vient
comprimer ledit joint est sur une partie mobile, notamment un ouvrant du véhicule,
par exemple une porte, et/ou un hayon, et/ou un capot.
[0024] On entend par partie fixe du véhicule une partie qui ne peut se mouvoir quant le
véhicule est à l'arrêt, comme par exemple la caisse du véhicule.
[0025] On entend par partie mobile du véhicule une partie, qui quand le véhicule est à l'arrêt,
peut être déplacée par rapport aux parties fixes du véhicule, par exemple par démontage
ou par exemple par l'actionnement des moyens qui permettent l'ouverture d'un ouvrant,
comme par exemple des portières, capots, hayons.
[0026] Selon un deuxième mode de réalisation préféré, le joint adhésif de masquage est appliqué
sur une partie du véhicule, notamment sur une partie fixe, et les côtés d'au moins
une gorge sont écartés par une seconde partie du véhicule, notamment une partie mobile.
Dans ce cas, on peut ouvrir au préalable légèrement le joint adhésif de masquage au
niveau de la gorge et laisser une partie du véhicule ouvrir davantage le joint, notamment
quand une partie mobile vient prendre position contre une partie fixe. Le joint s'écarte
et vient se plaquer sur la deuxième partie en regard avec la première. Cette variante
est particulièrement avantageuse pour protéger une zone située notamment entre un
capot et une carrosserie, du côté de la carrosserie où vient affleurer un pare-brise.
[0027] Il est ainsi possible de préparer avec efficacité le véhicule lors de l'étape précédant
la mise en peinture, et après séchage de la peinture, d'enlever le joint adhésif de
masquage.
[0028] De manière encore plus avantageuse, un même joint de masquage peut être utilisé pour
masquer un espace entre la carrosserie et un ouvrant du véhicule, quel que soit l'ouvrant
du véhicule.
[0029] La mise en oeuvre de l'étape de masquage est ainsi grandement facilitée et il en
résulte un gain de temps très appréciable.
[0030] En outre, le stock de produit nécessaire à l'étape de masquage est réduit car un
seul type de joint adhésif de masquage convient pour l'ensemble des parties à masquer
d'un véhicule.
[0031] L'invention concerne également le joint adhésif de masquage destiné à être utilisé
pour la mise en oeuvre de la méthode de masquage ou de la méthode de peinture décrites
ci-dessus.
[0032] Ce joint adhésif de masquage comprend un matériau cellulaire allongé, résistant à
un traitement de surface et au moins une zone adhésive susceptible d'être détachée
après avoir terminé le traitement de surface et au moins une gorge, dont au moins
une partie de la paroi présente une zone inclinée de moins de 45° par rapport à la
zone adhésive, dans laquelle on peut introduire au moins une partie d'un doigt, notamment
d'un pouce.
[0033] La dimension de la gorge est telle que l'on peut introduire une partie d'une phalange
suffisante pour guider le joint adhésif de masquage tout en appliquant ce dernier
de manière adhésive sur une surface à traiter.
[0034] De manière générale le joint adhésif de masquage se présente sous la forme d'une
bande très allongée, notamment de plusieurs mètres de longueur.
[0035] La section de cette bande est généralement uniforme sur toute sa longueur. De légères
variations de dimensions peuvent exister, notamment dans les cas où des bandes, de
longueur inférieure à la longueur de la bande finale, ont été raboutées.
[0036] Usuellement la forme de la section du joint non comprimé s'inscrit aisément dans
un parallélépipède, et de manière préférée dans une demi ellipse, elle-même inscrite
dans ledit parallélépipède.
[0037] De préférence, le joint adhésif de masquage comprend une unique gorge de guidage
et deux ailes situées de part et d'autre de cette gorge, avec sur au moins l'une des
ailes, au moins une zone adhésive située sur la partie extérieure, c'est-à-dire du
côté de l'aile opposée à la gorge.
[0038] On entend par gorge de guidage, une gorge où l'on est susceptible d'insérer une partie,
en particulier une partie substantielle, d'un doigt.
[0039] Dans la suite du texte on désigne par « gorge » une telle gorge de guidage. On n'exclut
nullement la présence d'autres gorges sur le joint adhésif de masquage selon l'invention
ayant par exemple une fonction autre que celle de guidage ainsi définie.
[0040] La partie intérieure de l'aile dernièrement mentionnée présente une zone inclinée
d'un angle de moins de 45°, de préférence moins de 30°, par rapport à la partie extérieure
de cette aile, sur laquelle se situe ladite zone adhésive. Cet angle d'inclinaison
est également avantageusement non nul, c'est-à-dire il est compris entre 0 et 45°
et de préférence entre 0 et 30°.
[0041] Selon une variante avantageuse, la section du joint adhésif de masquage s'inscrit
dans un parallélépipède de 5 à 40 mm de côté, notamment de 10 à 25 mm de côté et de
3 à 40 mm de hauteur, notamment de 10 à 25 mm de hauteur, à l'état non comprimé du
joint, et est susceptible d'être comprimé au moins de la moitié dans une dimension
(en particulier dans la hauteur).
[0042] Cette variante est particulièrement adaptée à la préparation par masquage de véhicules
automobiles. Des hauteurs du joint, non comprimé, de 10 à 25 mm, notamment autour
de 20 mm permettent d'utiliser un tel joint pour masquer l'ensemble des espaces entre
parties fixes et parties ouvrantes d'une automobile.
[0043] On entend par « hauteur » du joint la dimension de la section du joint du côté dans
lequel la gorge est découpée. En général la hauteur est sensiblement perpendiculaire
à au moins une zone adhésive, cette zone adhésive étant celle sur laquelle un doigt
inséré dans le joint appuie lors de l'opération de pose du joint.
[0044] Selon une variante avantageuse, la gorge du joint adhésif de masquage est une gorge
en V avec un fond de gorge arrondi. De même le côté du joint opposé à la gorge est
préférentiellement arrondi. La partie intérieure de l'aile située entre la gorge et
une zone adhésive, et la partie intérieure de l'aile située de l'autre côté de la
gorge font de préférence un angle, α + β, compris entre 20 et 80°, notamment plus
de 40°, et de préférence moins de 70°, quand le joint n'est pas comprimé.
[0045] Dans une variante encore plus avantageuse, le fond de gorge a un rayon de courbure,
R, compris entre 5 et 30 mm, de préférence plus de 8 mm et notamment moins de 20 mm,
quand le joint n'est pas comprimé.
[0046] Selon un autre mode de réalisation, la zone adhésive, de l'aile qui est située entre
la gorge et ladite zone adhésive, présente une surface plane et l'angle, α, de cette
surface avec la partie intérieure de cette même aile est inférieur à l'angle, β, que
fait la paroi intérieure de l'aile opposée, située de l'autre côté de la gorge avec
la même surface plane de la zone adhésive, quand le joint n'est pas comprimé.
[0047] Cette disposition facilite grandement l'utilisation du joint pour le masquage. Elle
facilite d'une part l'insertion du doigt pour le guidage et permet d'appuyer facilement
pour le faire coller sur la surface à protéger. D'autre part on dispose ainsi d'un
grande aptitude à accomoder des espaces à masquer de dimension différente. Cette configuration
est très appropriée à la fois aux espaces à masquer entre une partie fixe et une partie
mobile où l'on souhaite procéder à un masquage en venant écraser le joint (avantageusement
en rapprochant les côtés de la gorge), et aux espaces entre de telles parties où l'on
souhaite procéder à un masquage par écartement des côtés de la gorge du joint.
[0048] Cette configuration a en outre l'avantage, dans le cas où l'on vient écraser le joint,
de faciliter le glissement de l'aile opposée à l'aile sur laquelle se situe la zone
adhésive.
[0049] Il est apparu au cours d'essais que selon une variante particulièrement avantageuse,
β est supérieur à α de 3° à 30°, de préférence de plus de 5° et notamment de moins
de 15°.
[0050] Dans une autre version du joint adhésif de masquage selon l'invention, quand le joint
est comprimé, l'aile située du côté de la gorge opposée à l'aile sur laquelle est
située au moins une zone adhésive déborde par rapport à l'aile sur laquelle est située
au moins une zone adhésive.
[0051] Ce débordement permet une excellente adaptation du joint aux différentes parties
d'un véhicule. Des essais ont permis de montrer que cette caractéristique est particulièrement
avantageuse et appréciée des professionnels de la réparation automobile.
[0052] Il est apparu, dans certains cas, utile de limiter le débordement mentionné ci-dessus.
Ainsi selon une variante de l'invention, l'aile, sur laquelle est située au moins
une zone adhésive, comprend un bord situé du côté de l'aile opposé au fond de la gorge
permettant de bloquer le déplacement de l'aile quand on comprime le joint. L'épaisseur
du bord, e, est notamment comprise entre 1 et 10 mm, de préférence 2 à 5 mm, quand
le joint n'est pas comprimé.
[0053] Les différents essais ont également mis en évidence, que de manière préférée, le
positionnement de la zone adhésive est situé davantage du côté du joint où la gorge
a été taillée que de l'autre côté. Notamment dans le cas où le joint adhésif de masquage
comprend une seule zone adhésive située sur la partie extérieure d'une aile, ladite
zone adhésive est disposée de manière dissymétrique sur la partie extérieure de cette
aile, et majoritairement sur la partie extérieure de cette aile proche du bord extérieur
de cette aile. Elle est notamment disposée sensiblement sur les deux tiers de la surface
de la partie extérieure de l'aile en partant du bord extérieur de cette aile.
[0054] On a pu constater, au cours d'essais, que cette configuration évitait de déposer
de l'adhésif dans des zones proches du bord externe du joint, du côté opposé à la
gorge. Cette configuration est particulièrement avantageuse car dans ces zones le
joint prend la forme d'un arc qui va doucement tangenter les deux surfaces qui maintiennent
le joint. On constate que, lors d'une opération de peinture, la répartition de peinture
est très satisfaisante car on évite ainsi d'obtenir une ligne marquée de peinture
qui mettrait trop en évidence la zone où l'on a procédé à des repeints, tout en masquant
les zones où l'on ne souhaite pas que la peinture pénètre. On obtient ainsi un léger
brouillard de peinture dans cette zone qui conduit à une zone de transition qui n'est
plus décelable quand les opérations de peinture sont achevées.
[0055] De manière préférée le matériau cellulaire allongé utilisé pour le joint adhésif
de masquage selon l'invention est une mousse de polyuréthanne.
[0056] On choisira de préférence une mousse à base de polyester pour une utilisation avec
des peintures à base de solvant organique, et une mousse à base de polyéther pour
des peintures à l'eau.
[0057] Les mousses à base de polyester de la société RECTICEL conviennent pour ces applications,
notamment les mousses référencées S357 et SF367D. Ces mousses ont des tailles de cellules
de l'ordre de 500 à 1000 µm.
[0058] Les mousses de polyuréthanne permettent de résister de manière satisfaisante à un
traitement de surface, notamment à la mise en peinture et de supporter le traitement
thermique correspondant sans dommage. La mise en peinture conduit usuellement à porter
les pièces à traiter à environ 70°C pendant environ 30 minutes. A l'issue de ce traitement
et après refroidissement le joint peut être ôté facilement.
[0059] En outre un joint en mousse de polyuréthanne selon l'invention présente l'avantage
de se couper facilement à la main avec peu de déformation, et de s'allonger très peu
quand il est appliqué sur une pièce à protéger, ce qui permet de le repositionner
aisément en cas de besoin.
[0060] L'invention concerne également, un procédé de fabrication du joint adhésif de masquage
selon l'invention, qui comprend au moins les étapes suivantes :
- fabrication de blocs de matériau cellulaire par expansion contrôlée ;
- découpe dans les blocs de bandes de matériau cellulaire ;
- usinage des bandes de matériau cellulaire par meulage et/ou découpe et/ou déformation
à chaud pour obtenir la forme du joint adhésif de masquage ;
- dépose d'adhésif repositionnable et/ou d'au moins une bande adhésive sur au moins
une partie des bandes de matériau cellulaire usinées pour former au moins une zone
adhésive.
[0061] Ce procédé peut comprendre en outre au moins l'une des étapes optionnelles suivantes
:
- dépoussiérage par soufflage et/ou brossage et/ou aspiration ;
- dépose d'un produit de fixation des poussières ;
- raboutage de bandes entre elles, notamment par collage et/ou soudure ;
- enroulement d'au moins une bande de joint adhésif de masquage sur au moins un tambour
pour faciliter le conditionnement ;
- conditionnement d'au moins une bande de joint adhésif de masquage dans une boite en
carton parallélépipédique.
[0062] De manière avantageuse le joint adhésif de masquage est conditionné sous la forme
d'une longueur continue, notamment d'environ 30 mètres, dans une boîte en carton parallélépipédique.
[0063] D'autres détails et caractéristiques avantageux de l'invention ressortiront ci-après,
de la description d'exemples de réalisation de l'invention en référence aux figures
annexées qui représentent :
- figure 1 : schéma d'un mode d'application du joint adhésif de masquage selon l'invention ;
- figure 2 : schéma d'une partie d'un véhicule comprenant des zones à masquer ;
- figure 3 : schéma de la section d'un joint adhésif de masquage selon l'invention ;
- figure 4 : schéma, vu en coupe, d'un joint adhésif de masquage disposé sur une partie fixe
d'un véhicule, selon un premier mode de réalisation ;
- figure 5 : schéma, vu en coupe, du joint adhésif de masquage correspondant à la figure 4 après
fermeture d'un ouvrant ;
- figure 6 : schéma, vu en coupe, d'un joint adhésif de masquage disposé sur une partie fixe
et après fermeture d'un ouvrant selon un deuxième mode de réalisation.
[0064] On précise tout d'abord que, par soucis de clarté, toutes les figures ne respectent
pas rigoureusement les proportions entre les divers éléments représentés.
[0065] La figure 1 représente un schéma montrant un mode d'application du joint adhésif
de masquage, permettant d'illustrer une mise en oeuvre possible du procédé selon l'invention.
Ce mode d'application correspond notamment à une étape du procédé de masquage ou du
procédé de peinture d'au moins une partie d'un véhicule automobile selon l'invention.
[0066] Le joint adhésif de masquage, 1, comprend une gorge, 2, dans laquelle on peut insérer
une partie substantielle d'un doigt, notamment un pouce, 50.
[0067] Dans cette représentation, qui n'est nullement limitative, le joint adhésif de masquage
présente une section, 30, qui a sensiblement la forme d'une demi ellipse entaillée
par la gorge 2. Une zone adhésive, 3, a été déposée sur la longueur du joint.
[0068] La gorge présente une partie intérieure, 14, une partie intérieure, 15, situées de
part et d'autre du fond de gorge, 4. La partie intérieure, 14, est celle qui est la
plus proche de la zone adhésive, 3. Cette partie intérieure, 14, présente par rapport
à la zone adhésive, 3, un angle de moins de 45°.
[0069] Pour fixer ce joint, 1, sur une surface à masquer, 40, on peut introduire un doigt,
50, dans la gorge, 2, et presser avec ce doigt, 50, dans la direction de la flèche,
F
2, tout en déplaçant le doigt, 50, dans le sens de la flèche, F
1. On crée ainsi une zone de contact, 51, où la zone adhésive, 3, du joint, 1, vient
adhérer sur la surface, 40, à masquer.
[0070] On peut ainsi très facilement à la fois guider très précisément le joint, par exemple
sur les bords d'une surface complexe, et faire adhérer le joint.
[0071] Ce mode de mise en place d'un joint adhésif de masquage s'est révélé très avantageux
et des essais ont permis de montrer qu'il est très apprécié des utilisateurs et leur
permet à la fois une amélioration du confort lors de la pose et un gain de temps très
significatif.
[0072] La figure 2 représente un schéma d'une partie d'un véhicule comprenant des zones
à masquer, susceptibles d'être protégées par la méthode selon l'invention. Dans le
cas représenté, on cherche à préparer la mise en peinture d'une zone de véhicule comprenant
une portière, 110, qui peut se refermer contre la partie fixe de la carrosserie, 100.
[0073] La portière, 110, vient affleurer, quand elle est fermée, au bord extérieur de la
feuillure, 101. La carrosserie comprend une zone, 140, représentée avec des traits
hachurés qui est masquée quand la portière est fermée. Cette zone est délimitée par
un joint, 130, qui permet d'assurer l'étanchéité quand la portière est fermée. Lors
de la mise en peinture de cette partie du véhicule, on souhaite éviter que de la peinture
pénètre dans la zone, 140. On est ainsi amené à procéder à un masquage par un joint
adhésif de masquage, disposé sur la feuillure, 101.
[0074] Les solutions proposées par l'invention sont particulièrement adaptées au masquage
de telles zones.
[0075] La figure 3 représente un schéma de la section, 30, d'un joint adhésif de masquage,
1, selon l'invention à l'état non comprimé. La section du joint, 1, représenté, a
sensiblement la forme d'une demi ellipse dans laquelle se trouve la gorge, 2. La section
de ce joint s'inscrit dans un parallélépipède de largeur, L, et de hauteur, h. Le
joint, 1, comprend deux ailes, 10 et 11, situées de part et d'autre de la gorge, 2.
Ces ailes, 10 et 11, ont chacune une partie intérieure, respectivement 14 et 15, située
sur la paroi intérieure de la gorge, 2, de part et d'autre du fond de gorge, 4.
[0076] Les ailes, 10 et 11, ont également chacune une partie externe, respectivement 12
et 13, situées sur le bord externe des ailes 10 et 11. Une zone adhésive, 3, est disposée
sous la partie externe, 12, de l'aile, 10. La partie intérieure, 14, de l'aile, 10,
fait un angle, ω, avec la zone adhésive, 3, portée par la partie extérieure, 12, de
l'aile, 10. L'angle α que fait la partie intérieure, 14, de l'aile, 10, avec un plan
parallèle à la zone adhésive, 3, est identique à l'angle ω.
[0077] L'ouverture de la gorge, 2, est définie par l'angle, α + β, qui correspond à l'angle
entre la partie intérieure, 14, de l'aile, 10, et la partie intérieure 15, de l'aile,
11.
[0078] Le fond, 4, de la gorge, 2, du joint représenté est arrondi et caractérisé par un
moyen de courbure, R.
[0079] Dans le cas représenté, les deux ailes ont sensiblement la même longueur et viennent
sensiblement affleurer au bord du parallélépipède dans le sens de la hauteur. Cette
configuration n'est pas limitative, et l'on peut tout aussi bien utiliser des joints
selon l'invention où la longueur d'une aile, 10 ou 11, est sensiblement inférieure
à la longueur de l'autre aile, respectivement 11 ou 12.
[0080] Le joint représenté a un bord épais, 20, situé sur le côté de l'aile, 10, opposé
au fond, 4, de la gorge, 2. Ce bord, 20, a une épaisseur, e.
[0081] La zone adhésive, 3; est, dans le cas représenté, située sur une partie seulement
de la partie extérieure, 12, de l'aile, 10. Elle est située dans une zone éloignée
d'une distance, d, du bord externe du parallélépipède dans lequel s'inscrit la section,
30, du joint adhésif de masquage, 1.
[0082] Cette distance, d, peut s'exprimer de manière relative à la largeur L, par le paramètre
d/L.
[0083] Des essais ont été effectués avec des joints adhésifs de masquage dont la géométrie
correspond au joint (1) représenté sur cette figure 3.
[0084] Les meilleurs résultats, en terme de facilité de pose et d'efficacité de masquage
pour la peinture automobile ont été obtenus avec les caractéristiques du joint à l'état
non comprimé, mentionnées dans le tableau I.
Tableau I
Caractéristiques |
Plages préférées selon l'invention |
Plages particulièrement préférées |
Valeurs préférées |
L(mm) |
5 à 40 |
10 à 25 |
18 |
h (mm) |
3 à 40 |
10 à 25 |
20 |
ω = α(°) |
moins de 45° |
10° à 35° |
25° |
α + β(°) |
20° à 80° |
40° à 70° |
55° |
β - α(°) |
0 à 30° |
3° à 15° |
5° |
R(mm) |
5 à 30 |
8 à 20 |
10 |
d/L (en %) |
0 à 90 % |
20 à 50 % |
33 % |
[0085] La figure 4 représente un joint adhésif de masquage, 1, selon l'invention après fixation
sur une partie fixe d'un véhicule, dans ce cas, non limitatif, le montant d'une portière,
100. Le joint, 1, est collé par la zone adhésive, 3, sur la feuillure, 101, dans la
zone, 102, de la feuillure sensiblement perpendiculaire à la surface, 103, à peindre.
[0086] La figure, 5, représente, en coupe, un joint, 1, disposé préalablement selon la figure
4, après fermeture d'un ouvrant, dans ce cas une portière, 110. Lors de la fermeture
de l'ouvrant, le joint 1, s'écrase et vient occuper l'espace entre le montant, 100,
et la portière, 110.
[0087] On note que l'aile 11, telle que définie en figure 3, s'est écrasée et est venue
glisser le long du bord, 14, de l'aile, 10. Ainsi le joint vient occuper une grande
partie de la surface de la feuillure, 101, dans la zone, 102. On assure alors une
excellente étanchéité à la peinture qui est notamment projetée sur les surfaces extérieures,
103, du montant et, 111, de la portière.
[0088] On note également que le joint ainsi disposé s'arrondit dans l'espace extérieur,
120, entre le montant, 100, et la portière, 110. L'arc qu'il forme dans cette zone
est favorable à une peinture ultérieure de bonne qualité. En effet on a pu montrer
qu'il est préférable (dans ce mode et en général selon l'invention) que le joint ne
forme pas de bourrelet sortant vers l'extérieur (en particulier hors du véhicule)
dans cette zone, car il en résulterait des défauts de peinture, notamment des ombrages
non désirés.
[0089] La figure 6, représente, en coupe, un joint, 1, disposé sur une partie fixe, 200,
après fermeture d'un ouvrant, 210. Cette représentation correspond à une observation
d'un joint selon l'invention disposé selon le deuxième mode de réalisation préféré
de la méthode de peinture décrite ci-dessus. Dans le cas représenté, la partie fixe,
200, est un élément de carrosserie sur lequel vient affleurer un pare-brise, 220.
L'ouvrant, 210, est un capot. Le joint, 1, est préalablement disposé de manière à
ce que la zone adhésive, 3, soit fixée sur une partie, 201, de la pièce 200, cette
partie, 201, étant située sur une surface du côté de la carrosserie en regard avec
le moteur du véhicule (non représenté ici). Le joint, 1, est disposé de telle manière
que le capot, 210, vient l'ouvrir en appuyant sur l'aile, 11, du joint, 1. On peut
préparer le joint, 1, en écartant les deux ailes, 10, 11, l'une par rapport à l'autre,
préalablement à la fermeture du capot. Cet écartement peut être obtenu en pressant
avec un doigt sur la partie intérieure, 15, de l'aile, 11.
[0090] On peut ainsi procéder à la mise en peinture d'une zone du véhicule où la disposition
d'un joint suivant le premier mode de réalisation préféré de l'invention est peu adapté,
tout en utilisant le même joint pour masquer toutes les parties à protéger du véhicule.
[0091] Des essais ont notamment montré qu'avec ces deux modes de réalisation et avec un
joint adhésif de masquage de géométrie et de dimensions définies avec les valeurs
préférées du tableau I, on peut étanchéifier de manière très satisfaisante des jeux
allant de 3 à 35 mm. La qualité de la peinture après traitement de surface est remarquable
et on n'observe pas de trait de peinture marqué ni de zones d'ombrage, mais au contraire
un excellent fondu entre les zones du véhicule qui ont été repeintes et les autres.
[0092] L'invention ne se limite pas à ces types de réalisation et doit être interprétée
de façon non limitative et englobant toute méthode de masquage d'au moins un bord
d'une partie d'une surface à traiter consistant à utiliser un joint adhésif de masquage
comprenant un matériau cellulaire allongé, résistant à un traitement de surface et
au moins une zone adhésive, qui comprend au moins une gorge dont au moins une partie
de la paroi présente une zone inclinée d'un angle de moins de 45° par rapport à la
zone adhésive, où l'application dudit joint peut s'effectuer en guidant ledit joint
par l'insertion d'au moins une partie substantielle d'au moins un doigt d'un opérateur
dans la gorge, et où ledit joint adhésif de masquage est appliqué de façon détachable
sur au moins une partie du bord de la surface à traiter et est détaché après avoir
terminé le traitement.
[0093] L'invention doit être également interprétée comme englobant tout joint de masquage
adapté à cette méthode de masquage.
1. Méthode de masquage d'au moins un bord d'une partie d'une surface à traiter consistant
à utiliser un joint adhésif de masquage (1) comprenant un matériau cellulaire allongé,
résistant à un traitement de surface et au moins une zone adhésive (3), ledit joint
adhésif de masquage (1) étant appliqué de façon détachable sur au moins une partie
du bord de la surface à traiter et étant détaché après avoir terminé le traitement,
caractérisée en ce que le joint adhésif de masquage (1) comprend au moins une gorge (2) dont au moins une
partie de la paroi présente une zone inclinée d'un angle, ω, de moins de 45° par rapport
à la zone adhésive (3) et en ce que l'application du joint (1) peut s'effectuer en guidant ledit joint (1) par l'insertion
d'une partie d'au moins un doigt (50) d'un opérateur dans la gorge (2).
2. Méthode de masquage selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'application du joint (1) s'effectue en guidant continûment ledit joint (1) à l'aide
du ou des doigt(s) d'un opérateur, inséré(s) dans la gorge (2) et en ce que ce (ou ces) doigt(s) effectue(nt) simultanément un déplacement longitudinal dans
la gorge (2) et applique(nt) une pression suffisante sur une par tie de la surface
de la gorge (2) pour permettre l'adhésion d'au moins une zone adhésive (3) du joint
adhésif de masquage (1) sur au moins une partie du bord de la surface à traiter.
3. Méthode de peinture d'au moins une partie d'un véhicule automobile caractérisée en ce qu'elle comprend une étape de masquage définie dans l'une quelconque des revendications
précédentes.
4. Méthode de peinture selon la revendication 3, caractérisée en ce que le joint adhésif de masquage (1) est appliqué sur une partie (100) du véhicule puis
comprimé par une autre partie (110) dudit véhicule.
5. Méthode de peinture selon la revendication 4, caractérisée en ce que la partie (100) du véhicule sur laquelle le joint adhésif de masquage (1) est appliqué
est une partie fixe du véhicule, notamment de la carrosserie du véhicule et en ce que l'autre partie (110) qui vient comprimer ledit joint (1) est une partie mobile du
véhicule.
6. Méthode de peinture selon la revendication 3, caractérisée en ce que le joint adhésif de masquage est appliqué sur une partie (200) du véhicule, notamment
une partie fixe, notamment la carrosserie, et est ouvert par écartement des côtés
d'au moins une gorge (2) par une seconde partie (210) du véhicule.
7. Méthode de peinture selon l'une des revendications 5 ou 6 caractérisée en ce qu'un même joint de masquage (1) peut être utilisé pour masquer un espace entre la carrosserie
(100) et un ouvrant (110, 210) du véhicule, quelque soit l'ouvrant (110, 210) du véhicule.
8. Joint adhésif de masquage (1) destiné à être utilisé pour la mise en oeuvre de la
méthode de masquage selon l'une des revendications 1 à 2 ou de la méthode de peinture
selon l'une des revendications 3 à 7.
9. Joint adhésif de masquage (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comprend une unique gorge de guidage (2) et deux ailes (10, 11) situées de part
et d'autre de la gorge, chaque aile ayant une partie intérieure (respectivement 14,
15) du côté de la gorge, et une partie extérieure (respectivement 12, 13) située sur
la face de l'aile opposée à la gorge, avec sur au moins l'une des ailes (10, 11) au
moins une zone adhésive (3) située sur la partie extérieure (12) de ladite aile (10).
10. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que la section (30) dudit joint s'inscrit dans un parallélépipède de 5 à 40 mm de côté,
L, notamment de 10 à 25 mm de côté, et de 3 à 40 mm de hauteur, notamment de 10 à
25 mm de hauteur, h, à l'état non comprimé du joint, et en ce que ledit joint est susceptible d'être comprimé au moins de la moitié dans la hauteur.
11. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce que la gorge est une gorge en V avec un fond (4) de gorge arrondi et que la partie intérieure
(14) de l'aile (10) située entre la gorge et une zone adhésive et la partie intérieure
(15) de l'aile (11) située de l'autre côté de la gorge font un angle, α + β, compris
entre 20 et 80°, notamment plus de 40°, et de préférence moins de 70°, quand le joint
n'est pas comprimé.
12. Joint adhésif de masquage (1) selon la revendication 11, caractérisé en ce que le fond de gorge (4) a un rayon de courbure, R, compris entre 5 et 30 mm, de préférence
plus de 8 mm et notamment moins de 20 mm, quand le joint n'est pas comprimé.
13. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que la zone adhésive (3) de l'aile (10) située entre la gorge et une zone adhésive présente
une surface plane et en ce que l'angle, α, de cette surface avec la partie intérieure (14) de cette même aile (10)
est inférieur à l'angle, β, que fait la paroi intérieure (15) de l'autre aile (11)
avec la même surface plane de la zone adhésive (3), quand le joint n'est pas comprimé.
14. Joint adhésif de masquage (1) selon la revendication 13, caractérisé en ce que β est supérieur à α de 3° à 30°, de préférence de plus de 5° et notamment de moins
de 15°.
15. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que, quand le joint est comprimé, l'aile (11) déborde par rapport à l'aile (10) sur laquelle
est située au moins une zone adhésive (3).
16. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une quelconque des revendications 9 à 15, caractérisé en ce que l'aile (10) sur laquelle est située au moins une zone adhésive (3) comprend un bord
(20) situé du côté de l'aile (10) opposé au fond (4) de la gorge (2) permettant de
bloquer le déplacement de l'aile (11) quand on comprime le joint, l'épaisseur du bord
(20), e, est notamment comprise entre 1 et 10 mm, de préférence 2 à 5 mm, quand le
joint n'est pas comprimé.
17. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une quelconque des revendications 9 à 16, caractérisé en ce qu'il comprend une seule zone adhésive (3) située sur la partie extérieure (12) de l'aile
(10) et en ce que ladite zone adhésive (3) est disposée de manière dissymétrique sur la partie extérieure
(12) de l'aile (10) et majoritairement sur la partie extérieure (12) de l'aile (10)
proche du bord (20) de l'aile (10), notamment disposée sensiblement sur les deux tiers
de la surface de la partie extérieure (12) de l'aile (10) en partant du bord (20).
18. Joint adhésif de masquage (1) selon l'une quelconque des revendications 8 à 17, caractérisé en ce que le matériau cellulaire allongé est une mousse de polyuréthanne, notamment à base
de polyester.
19. Procédé de fabrication du joint adhésif de masquage selon l'une des revendications
8 à 18,
caractérisé en ce qu'il comprend au moins les étapes suivantes :
- fabrication de blocs de matériau cellulaire par expansion contrôlée ;
- découpe dans les blocs de bandes de matériau cellulaire ;
- usinage des bandes de matériau cellulaire par meulage et/ou découpe et/ou déformation
à chaud pour obtenir la forme du joint adhésif de masquage (1) ;
- dépose d'adhésif repositionnable et/ou d'au moins une bande adhésive sur au moins
une partie des bandes de matériau cellulaire usinées pour former au moins une zone
adhésive (3).
20. Procédé de fabrication selon la revendication 19,
caractérisé en ce qu'il comprend en outre au moins l'une des étapes optionnelles suivantes :
- dépoussiérage par soufflage et/ou brossage et/ou aspiration ;
- dépose d'un produit de fixation des poussières ;
- raboutage de bandes entre elles, notamment par collage et/ou soudure ;
- enroulement d'au moins une bande de joint adhésif de masquage (1) sur au moins un
tambour pour faciliter le conditionnement ;
- conditionnement d'au moins une bande de joint adhésif de masquage (1) dans une boite
en carton parallélépipédique.