[0001] La présente invention concerne un luminaire que l'on peut au moins partiellement
encastrer dans une cloison sèche.
[0002] Dans certains locaux, par exemple des écoles ou des hôpitaux, il est parfois demandé
d'encastrer des luminaires disposés en applique dans la paroi qui les porte. Ceci
suppose de nombreuses contraintes. Il faut tout d'abord avoir un luminaire peu encombrant.
Il faut ensuite, pour des raisons de sécurité, respecter la protection coupe-feu de
la paroi.
[0003] Actuellement, peu de luminaires peuvent être encastrés. Les luminaires connus sont
de forme sensiblement parallélépipédique avec des bords éventuellement arrondis de
manière à présenter une face avant de forme allongée et arrondie aux extrémités. Pour
poser un tel luminaire, un trou de forme correspondante est découpé dans la cloison
et le luminaire est introduit par translation dans l'ouverture réalisée. La forme
de l'ouverture correspond sensiblement à la forme de la section du luminaire.
[0004] Le principal problème technique rencontré avec les luminaires encastrés de l'art
antérieur est un problème d'échauffement du luminaire à l'intérieur de la cloison.
En effet, l'espace intérieur de la cloison n'étant pas ventilé, le luminaire a tendance
à s'échauffer.
[0005] La présente invention a alors pour but de fournir un luminaire pouvant être encastré
pour lequel l'échauffement à l'intérieur de la cloison est limité, même lorsque l'espace
pour loger le luminaire est restreint.
[0006] A cet effet, elle propose un luminaire destiné à être au moins partiellement encastré
dans une cloison sèche comportant une face avant destinée à se trouver au niveau de
la surface extérieure de la cloison ainsi qu'un boîtier destiné à être encastré dans
la cloison par une ouverture réalisée préalablement dans celle-ci.
[0007] Selon l'invention, le boîtier encastré du luminaire, dans sa position installée dans
la cloison, présente une partie en saillie venant se loger face à la cloison, à l'intérieur
de celle-ci et sur un côté de l'ouverture, et la partie en saillie présente, du côté
opposé à la face avant du luminaire, une face de forme profilée arrondie.
[0008] Cette partie en saillie permet d'augmenter la surface d'échange thermique entre le
luminaire et son environnement. La chaleur dégagée par le luminaire lors de son fonctionnement
s'évacue mieux, limitant ainsi l'échauffement du luminaire. La forme de la saillie
permet quant à elle l'introduction du boîtier dans une cloison même dans le cas d'un
espace restreint (notamment en profondeur) pour accueillir ce boîtier.
[0009] Dans une forme de réalisation, la partie en saillie présente par exemple, du côté
de la face avant du luminaire, une face sensiblement plane et sensiblement parallèle
à cette face avant.
[0010] Pour faciliter l'introduction du boîtier à travers l'ouverture réalisée dans la cloison,
le bord du boîtier à encastrer opposé à la face avant du luminaire et opposé à la
partie en saillie, est de préférence arrondi.
[0011] Pour permettre aussi une dissipation de chaleur par convection, la partie en saillie
est avantageusement ajourée sur au moins une partie de sa surface.
[0012] L'accès à l'intérieur du luminaire, et notamment de son boîtier, est permis par exemple
grâce à une ouverture réalisée sur la partie en saillie. Dans ce cas, on peut prévoir
que la face de la partie en saillie opposée à la face avant du luminaire est constituée
par un capot amovible.
[0013] Dans une variante de réalisation, la face avant du luminaire est sensiblement rectangulaire
et la partie en saillie s'étend sur un grand côté de cette face avant, sur plus de
la moitié de la longueur de ce grand côté.
[0014] La hauteur de la partie en saillie correspond par exemple sensiblement à la hauteur
de la face avant du luminaire pour obtenir un bon échange thermique dans la cloison
entre le luminaire et son environnement.
[0015] De toute manière, les détails et avantages de la présente invention ressortiront
mieux de la description qui suit, faite en référence au dessin schématique annexé
sur lequel :
Figure 1 est une vue en perspective d'un luminaire selon l'invention,
Figure 2 est une vue en coupe d'une cloison sur laquelle a été rapporté en vue de
côté le luminaire de la figure 1 dans une première position au cours du montage de
ce luminaire, et
Figures 3 à 6 correspondent à la figure 2 dans des positions successives lors du montage
du luminaire.
[0016] La figure 1 montre un luminaire 2 destiné à être encastré dans une cloison 4. Cette
dernière peut être une cloison verticale ou bien horizontale dans le cas où il s'agit
d'un plafond. L'invention est toutefois plus particulièrement orientée vers les luminaires
encastrés dans une cloison verticale, ou mur, car c'est dans ce cas que les problèmes
d'échauffement du luminaire apparaissent généralement. En effet, la ventilation au
niveau des plafonds est meilleure que dans les cloisons verticales. Dans le cas présent,
il s'agit d'une cloison 4 sèche verticale.
[0017] Le luminaire 2 comporte une face avant 6, un boîtier 8, fermé par la face avant 6,
et une partie saillante 10.
[0018] La face avant 6 est de forme sensiblement rectangulaire. Sur les figures 2 à 6, on
ne voit qu'un petit côté de ce rectangle. Cette face avant 6 comporte notamment une
zone transparente ou translucide entourée par un bord opaque. Cette face avant 6 est
la partie du luminaire qui restera visible une fois celui-ci encastré. Sa forme dépend
de l'esthétique que l'on souhaite donner au luminaire.
[0019] Le boîtier 8 est disposé derrière la face avant 6. Il contient de préférence tous
les divers composants électriques nécessaires au fonctionnement du luminaire 2. Ces
composants, connexions, ampoules, etc... sont connus de l'homme du métier et ne sont
pas décrits plus en détails ici. Ils dépendent notamment du type d'ampoule utilisé.
[0020] Ce boîtier 8 est sensiblement parallélépipédique et sa taille est adaptée aux dimensions
de la face avant et à la profondeur disponible pour l'encastrement du luminaire. Les
longueur et largeur de ce boîtier sont légèrement inférieures aux longueur et largeur
de la face avant. Ainsi, la face avant forme un rebord 12 sur au moins deux côtés
du boîtier.
[0021] La partie saillante 10 s'étend à partir d'une face du boîtier 8 correspondant à un
grand côté de la face avant 6. Cette partie saillante s'étend parallèlement à la face
avant 6 et sur quasiment toute la longueur de la face correspondante du boîtier 8.
Ainsi, en regardant le luminaire de face, la face avant 6 cache le boîtier 8 et on
aperçoit la partie saillante 10 dépasser du contour de la face avant. La hauteur de
la partie saillante qui dépasse par rapport à la face avant 6 correspond par exemple
sensiblement à la largeur du rectangle formant cette face avant. Cette partie saillante
10 est de préférence sensiblement vide. Comme indiqué plus haut, les composants nécessaires
au fonctionnement du luminaire se trouvent dans le boîtier 8. Seuls éventuellement
des câbles d'alimentation (non représentés) passent à l'intérieur de la partie saillante
10.
[0022] La face arrière du luminaire, par opposition à la face avant 6, est convexe. Les
deux bords de l'ensemble formé par le boîtier 8 et la partie saillante 10, s'étendant
parallèlement aux grands côtés du rectangle de la face avant 6 sont en fait arrondis
pour faciliter le montage du luminaire 2 dans la cloison 4. Pour faciliter la dissipation
de chaleur lorsque le luminaire est allumé, la face arrière du luminaire est ajourée
au niveau de la partie saillante 10. De l'air peut ainsi circuler à l'intérieur de
cette saillie. La face arrière de cette partie saillante 10, c'est-à-dire la face
arrondie opposée à la face avant 6, est constituée d'un capot amovible 14. Ce dernier
est par exemple fixé d'une part par deux griffes coopérant avec un bord du boîtier
8 et d'autre part par deux tétons venant s'encliqueter sur la face avant de la partie
saillante 10. Toute autre fixation du capot peut-être envisagée. Ce capot 14 est prévu
pour permettre l'accès à l'intérieur du boîtier 8 pour réaliser par exemple des connexions
à l'intérieur de celui-ci avant son montage. Cet accès est facilité par l'absence
de composants au niveau de la partie saillante 10.
[0023] Le montage du luminaire 2 dans la cloison 4 est alors effectué par exemple selon
le mode opératoire décrit ci-après en référence aux figures 2 à 6.
[0024] Une première étape, non représentée au dessin, consiste à réaliser une ouverture
16 dans l'une des deux parois 18 de la cloison 4. On suppose ici que la cloison sèche
dans laquelle est posée le luminaire 2 comporte deux parois parallèles 18 reliées
entres elles par divers moyens, par exemple un alvéolage en carton. Les parois 18
sont par exemple réalisées en plâtre. A titre d'exemple numérique non limitatif, les
parois 18 ont par exemple une épaisseur de 13 ou 15 mm tandis que l'espace libre entre
ces deux parois 18 est de 48 mm.
[0025] Pour réaliser l'ouverture 16, on utilise par exemple une scie à cloche. L'ouverture
16 réalisée est d'une taille correspondant à celle du boîtier 8. La taille de cette
ouverture est inférieure à celle de la face avant 6. En effet, une fois le luminaire
en place, le bord de l'ouverture 16 ne doit plus être apparent mais caché par le rebord
12.
[0026] Pour introduire le luminaire 2 dans la cloison 4 en passant à travers l'ouverture
16, le luminaire est présenté dans la position représentée sur la figure 2. La face
avant 6 se trouve alors sensiblement perpendiculaire à la cloison 4 et la partie saillante
10 est introduite dans l'ouverture 16.
[0027] L'introduction du luminaire dans la cloison 4 résulte alors d'un mouvement hélicoïdal
qui est la combinaison d'une translation du luminaire 2 vers l'intérieur de la cloison
4 et d'un pivotement de l'ensemble du luminaire autour d'un axe perpendiculaire au
plan du dessin dans le sens des aiguilles d'une montre. Il est rappelé ici que le
plan du dessin correspond à un plan perpendiculaire à la face avant 6 du luminaire
2.
[0028] La figure 3 montre le luminaire lorsque la face avant 6 est inclinée d'environ 45°
par rapport à la cloison 4. La face avant de la partie saillante 10 est au contact
ou quasiment au contact du bord supérieur de l'ouverture 16. On suppose ici que la
cloison 4 est une cloison verticale et que le luminaire doit être monté de telle sorte
que les grands côtés du rectangle de la face avant 6 soient, en position montée, sensiblement
horizontaux. On suppose également que dans ce cas, la partie saillante 10 se trouve
au-dessus du boîtier 8. Sur cette figure 3, on constate que le bord arrondi arrière
de la partie saillante 10 se rapproche de la paroi 18 ne présentant pas d'ouverture
16. Le bord arrondi arrière du boîtier 8 se trouve quant à lui au niveau du bord inférieur
de l'ouverture 16. La présence de ces bords arrondis facilite le passage du luminaire
2 à travers l'ouverture 16 et permet l'installation d'un luminaire de dimensions plus
importantes qu'avec des bords à angles droits pour une ouverture de mêmes dimensions.
[0029] Comme on le voit sur les figures 4 à 6, la forme arrondie convexe de la face arrière
du luminaire permet, au cours du mouvement d'introduction du luminaire dans la cloison
4, de maintenir cette face arrière sensiblement tangente d'une part à la paroi 18
non munie de l'ouverture 16 au niveau de la partie saillante 10 et d'autre part au
bord de l'ouverture 16 au niveau du boîtier 8.
[0030] Dans la position finale montée (figure 6) la face arrière du luminaire, tant au niveau
de la partie saillante 10 que du boîtier 8, vient au contact, au moins localement,
de la paroi 18 non munie de l'ouverture 16. Dans cette position, le rebord 12 vient
en application contre le pourtour de l'ouverture 16. Le luminaire 2 occupe alors tout
l'espace disponible entre les deux parois 18 de la cloison 4.
[0031] Lorsque le luminaire 2 est allumé, un échauffement est induit au niveau du boîtier
8. La partie saillante 10, grâce à sa grande surface d'échange avec l'air ambiant,
favorise le refroidissement du boîtier 8. De plus, la présence de jours dans le capot
14 de cette partie saillante 10 favorise la circulation d'air à l'intérieur du luminaire.
Un échange de chaleur par convection peut ainsi s'établir. Cet échange est favorisé
par l'absence de composants dans la partie saillante 10.
[0032] La présente invention ne se limite pas à la forme de réalisation préférentielle décrite
ci-dessus à titre d'exemple non limitatif. Elle s'étend au contraire à toutes les
variantes de réalisation à la portée de l'homme du métier dans le cadre des revendications
ci-après.
1. Luminaire (2) destiné à être au moins partiellement encastré dans une cloison sèche
(4) comportant une face avant (6) destinée à se trouver au niveau de la surface extérieure
de la cloison (4) ainsi qu'un boîtier (8) destiné à être encastré dans la cloison
(4) par une ouverture (16) réalisée préalablement dans celle-ci,
caractérisé en ce que le boîtier (8) encastré du luminaire, dans sa position installée dans la cloison,
présente une partie en saillie (10) venant se loger face à la cloison, à l'intérieur
de celle-ci et sur un côté de l'ouverture (16), et en ce que la partie en saillie (10) présente, du côté opposé à la face avant (6) du luminaire,
une face de forme profilée arrondie.
2. Luminaire selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie en saillie (10) présente, du côté de la face avant (6) du luminaire, une
face sensiblement plane et sensiblement parallèle à cette face avant.
3. Luminaire selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la partie en saillie (10) est ajourée sur au moins une partie de sa surface.
4. Luminaire selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le bord du boîtier à encastrer opposé à la face avant (6) du luminaire et opposé
à la partie en saillie (10), est arrondi.
5. Luminaire selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'une ouverture est réalisée sur la partie en saillie pour permettre d'accéder à l'intérieur
du boîtier (8).
6. Luminaire selon la revendication 5, caractérisé en ce que la face de la partie en saillie (10) opposée à la face avant (6) du luminaire est
constituée par un capot (14) amovible.
7. Luminaire selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que sa face avant (6) est sensiblement rectangulaire et en ce que la partie en saillie (10) s'étend sur un grand côté de cette face avant, sur plus
de la moitié de la longueur de ce grand côté.
8. Luminaire selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la hauteur de la partie en saillie (10) correspond sensiblement à la hauteur de la
face avant (6) du luminaire.