[0001] L'invention concerne un entrebâilleur pour vantail de porte, porte-fenêtre ou similaire
équipé d'une ferrure de verrouillage, telle qu'une crémone, agissant sur au moins
un organe de verrouillage sous forme d'un galet monté coulissant au-devant d'une têtière
et apte à coopérer, en position de verrouillage, avec une gâche disposée en correspondance
sur le cadre dormant ou sur un vantail adjacent de cette porte, fenêtre ou similaire.
[0002] La présente invention trouvera son application dans le domaine de la quincaillerie
du bâtiment et a trait, tout particulièrement, aux dispositifs destinés à assurer
le maintien d'un vantail d'une porte ou fenêtre dans une position entrebâillée, tout
en étant sécurisés.
[0003] Au travers du document FR-A-2.734.303 l'on connaît d'ores et déjà un dispositif d'entrebâillement
pour fenêtre, porte-fenêtre ou analogue à deux battants. Tout particulièrement l'un
de ces battants est équipé d'une ferrure de verrouillage, du type crémone ou crémone-serrure,
agissant sur au moins une tringle de manoeuvre s'étendant le long du montant avant
de ce battant et dont une extrémité est apte à coopérer avec une gâche disposée en
feuillure sur la traverse supérieure ou inférieure du cadre dormant.
[0004] En fait, le dispositif d'entrebâillement est défini par au moins une lame montée
en feuillure du second battant et comportant une partie s'étendant au-dessus du premier
battant et au niveau de laquelle sont ménagées deux ouvertures susceptibles d'accueillir
l'extrémité de la tringle de manoeuvre. Ainsi, l'une de ces ouvertures vient se situer
au droit de la gâche sur le cadre dormant lorsque les deux battants sont refermés.
Quant à la seconde ouverture, cette extrémité de ladite tringle de manoeuvre est en
mesure de s'y engager lorsque les deux battants sont légèrement entrouverts.
[0005] L'on comprend bien au vu de la description qui précède que le dispositif d'entrebâillement
connu par le document FR-A-2.734.303 ne peut être appliqué qu'à des portes ou fenêtres
à deux vantaux.
[0006] Pour cela l'on a d'ores et déjà imaginé un entrebâilleur que l'on vient fixer en
feuillure sur le cadre dormant de la porte ou fenêtre au travers d'une platine de
fixation adaptée. Sur cette dernière est montée pivotante, suivant une course angulaire
prédéfinie, une biellette soumise à l'action de moyens de rappel élastiques ayant
tendance à la repousser dans la position d'entrebâillement, c'est à dire écartée par
rapport au plan de ladite porte ou fenêtre. Par ailleurs, l'extrémité de cette biellette
comporte une lumière avec laquelle coïncide l'extrémité libre d'une tringle de manoeuvre
qui, en position de verrouillage, est susceptible de se présenter saillante, selon
le cas, en traverse haute ou basse du vantail à entrebâiller.
[0007] En somme, après déverrouillage de la crémone le vantail est amené dans une position
entrebâillée, éventuellement sous l'impulsion des moyens de rappel élastiques agissant
sur la biellette de l'entrebâilleur. A ce moment là ladite crémone peut être ramenée
dans sa position de verrouillage ayant pour conséquence l'engagement de l'extrémité
de la tringle dans l'ouverture à extrémité de la biellette.
[0008] Si un tel système d'entrebâilleur s'avère d'un fonctionnement simple et particulièrement
pratique, il n'en reste pas moins que lorsque le vantail est ouvert la biellette de
cet entrebâilleur est amenée, sous l'action des moyens de rappel élastiques, dans
une position saillante par rapport au plan du cadre dormant de sorte que l'on peut
s'y accrocher inopinément.
[0009] L'on remarquera, tout particulièrement, qu'il est difficile d'équiper de tels entrebâilleurs
connus des portes ou fenêtres qui en sont actuellement dépourvues. En effet, l'ajustage
et la pose des éléments constitutifs de cet entrebâilleur nécessitent, très souvent,
l'intervention d'un opérateur qualifié.
[0010] La présente invention se veut, par conséquent, à même d'apporter une solution aux
inconvénients précités au travers d'un entrebâilleur qui, même le vantail de la porte
ou fenêtre ouvert, ne définit aucune partie saillante, que ce soit en périphérie du
cadre dormant ou dudit vantail. Cet entrebâilleur reste, pour autant, dépendant, dans
son fonctionnement, du mécanisme de verrouillage équipant la porte ou fenêtre, en
ce sens que c'est au travers de ce mécanisme de verrouillage qu'il est susceptible
d'être rendu actif.
[0011] Par ailleurs, l'une des particularités de la présente invention consiste en ce que
cet entrebâilleur est susceptible d'équiper, à posteriori, une porte ou fenêtre sans
qu'il ne soit nécessaire, pour autant, de faire appel à un opérateur qualifié, tenant
compte que cet entrebâilleur peut être rapporté sur un vantail sans qu'il ne soit
utile de procéder à un usinage quelconque au niveau de ce dernier ou encore de la
ferrure de verrouillage dont il est équipé.
[0012] A cet effet, l'invention concerne un entrebâilleur pour vantail de porte, porte-fenêtre
ou similaire équipé d'une ferrure de verrouillage, telle qu'une crémone, agissant
sur au moins un organe de verrouillage sous forme d'un galet coulissant au-devant
d'une têtière et apte à coopérer, en position de verrouillage, avec une gâche disposée
en correspondance sur le cadre dormant ou sur un vantail adjacent de cette porte,
fenêtre ou similaire, caractérisé en ce qu'il est défini par une lame comportant des
moyens d'accrochage prévus aptes à coopérer avec au moins un galet pour sa commande
en translation, sous l'impulsion du mécanisme de la ferrure de verrouillage, entre
une position inactive et une position active dans laquelle ladite lame comporte un
doigt d'accrochage, décalé en direction du cadre dormant par rapport au plan dudit
vantail et prévu apte à coopérer avec une gâche normalement destinée à accueillir
un galet en position de verrouillage du vantail sur ledit cadre dormant.
[0013] En somme, l'on vient accrocher, sur l'un au moins des galets de la ferrure de verrouillage,
l'entrebâilleur qui prend ainsi son mouvement sur ce galet pour atteindre, depuis
une position de déblocage et d'ouverture normale du vantail, une position de blocage
dans laquelle ce vantail est maintenu légèrement écarté de son cadre dormant. Par
ailleurs, cet entrebâilleur met à profit la gâche avec laquelle est normalement amené
à coopérer, en position de fermeture du vantail, le galet assurant la transmission
du mouvement. Ainsi, l'adaptation d'un tel entrebâilleur ne nécessite aucune reprise
au niveau dudit cadre dormant.
[0014] Selon une autre particularité de l'invention, la lame correspondant à l'entrebâilleur,
en dehors de ses moyens d'accrochage destinés à assurer la prise de mouvement au niveau
d'un galet, coopère avec des moyens de guidage rapportés sur la têtière de la ferrure
de verrouillage.
[0015] Avantageusement, ces moyens de guidage sont rapportés sur cette têtière au travers
de la vis de fixation qui permet de rendre celle-ci solidaire de la menuiserie.
[0016] Selon une autre particularité de l'invention des moyens de guidage sont associés
à l'entrebâilleur et/ou à la gâche avec laquelle est à même de coopérer le doigt d'accrochage
en vue de guider celui-ci pour atteindre la ou l'une des positions entrebâillées du
vantail.
[0017] Les avantages qui découlent de la présente invention consistent en ce que l'entrebâilleur
se présente sensiblement sous forme d'une seule pièce, de conception très simple,
dont peut être équipé d'origine ou à posteriori tout type de vantail comportant une
ferrure de verrouillage, telle qu'une crémone, agissant sur au moins un organe de
verrouillage en forme de galet prévu apte à coopérer avec une gâche ménagée au niveau
du cadre dormant de ladite porte, fenêtre ou similaire.
[0018] Par ailleurs, au travers des moyens prévus aptes à guider le doigt d'accrochage pour
atteindre l'une ou l'autre position entrebâillée du vantail, l'on vient répondre à
un problème de fausse manoeuvre qui pourrait se produire lorsqu'un usager cherche,
précisément, à conférer à un vantail de porte ou fenêtre une position entrebâillée
sous l'action de la ferrure servant normalement à verrouiller cette dernière.
[0019] La compréhension de cette description sera facilitée en se référant aux figures des
dessins ci-joints.
[0020] La figure 1 est une représentation schématisée et en perspective d'une fenêtre dont
le vantail est entrouvert et sur le montant avant duquel apparaît un entrebâilleur
conforme à l'invention.
[0021] La figure 2 est une représentation schématisée et en coupe des montants avant, respectivement,
du cadre dormant et du vantail de la fenêtre en position de fermeture.
[0022] La figure 3 est une représentation similaire à la figure 2, illustrant ces montants
avant du cadre dormant et du vantail lorsque celui-ci est entrebâillé.
[0023] La figure 4 illustre de manière schématisée et partielle la ferrure de verrouillage
correspondant à une crémone par l'intermédiaire de laquelle il est pris le mouvement
par l'entrebâilleur, ici représenté en position active, c'est à dire de blocage du
vantail par rapport au cadre dormant.
[0024] La figure 5 est une représentation similaire à la figure 4, l'entrebâilleur étant
illustré dans une position inactive correspondant à la position de déverrouillage
de la ferrure de verrouillage.
[0025] La figure 6 est une représentation schématisée et en plan, vue côté face arrière
de la platine supérieure correspondant aux moyens de guidage de l'entrebâilleur sur
la têtière.
[0026] La figure 7 est une vue schématisée en élévation et en coupe partielle de la platine
arrière de ces moyens de guidage.
[0027] La figure 8 est une représentation similaire de la figure 4 correspondant à un autre
mode d'exécution de l'entrebâilleur.
[0028] La figure 9 correspond à un mode de réalisation où la gâche peut venir s'engager
entre le doigt d'accrochage de l'entrebâilleur et la crémone ou crémone-serrure, ceci
pour permettre au vantail d'occuper une seconde position entrebâillée.
[0029] Les figures 10, 11 et 12 illustrent le positionnement du galet par rapport à la gâche,
après déverrouillage et avant engagement progressif du doigt d'accrochage dans cette
dernière.
[0030] La figure 13 est là encore une représentation similaire à la figure 4 ou la figure
8, le doigt d'accrochage étant de section réduite pour un gain de place de l'entrebâilleur
en feuillure de la porte ou fenêtre.
[0031] Tel que visible dans la figure 1, la présente invention a trait au domaine des ferrures
pour porte, fenêtre ou similaire.
Ainsi, dans cette figure 1 a été illustré une fenêtre 1 comportant un vantail 2 monté
pivotant sur un cadre dormant 3, sachant, à ce propos, que la présente invention ne
se limite nullement à une menuiserie du type porte ou fenêtre ne comportant qu'un
seul vantail.
[0032] Par ailleurs, ce vantail 2 de la fenêtre 1 est pourvu d'une ferrure de verrouillage
4, tout particulièrement une crémone, permettant d'agir, au travers d'une tringle
de manoeuvre 5 visible dans les figures 3, 4 et 5, sur au moins un organe de verrouillage
sous forme d'un galet 6 se présentant saillant en feuillure 7 de ce vantail 2.
[0033] A noter que la commande en translation de la ou des tringles de manoeuvre 5 est obtenue
au travers d'un mécanisme de commande approprié sur lequel peut agir l'usager notamment
par l'intermédiaire d'une poignée de commande 8.
[0034] Dans le cas illustré dans la figure 1, cette ferrure de verrouillage 4 sous forme
d'une crémone, prend position au niveau d'un entaillage en feuillure 7 du vantail
2, cet entaillage étant refermé par l'intermédiaire d'une têtière 9 abritant la ou
les tringles de manoeuvre 5. Celles-ci s'étendent, tout particulièrement le long du
montant avant 10 de ce vantail 2.
[0035] Pour en revenir à l'organe de verrouillage sous forme d'un galet 6 monté coulissant
au devant de la têtière 9, il est prévu pour venir s'engager, en position verrouillée,
dans une gâche 12 que reçoit, ici, le cadre dormant 3 sachant, précisément, que cette
gâche 12 peut encore venir équiper un vantail adjacent.
[0036] Tout particulièrement, la présente invention a trait à un entrebâilleur 13 dont peut
être équipé un tel vantail 2 de porte, fenêtre ou analogue 1. Cet entrebâilleur 13
est défini par une lame 14 comportant, d'une part, des moyens d'accrochage 15 prévus
aptes à coopérer avec au moins des galets 6 pour assurer son déplacement sous l'impulsion
de ce dernier et donc du mécanisme de commande de la ferrure de verrouillage 4, notamment
depuis une position inactive 16, visible dans la figure 5 et correspondant à la position
de déverrouillage de cette ferrure de verrouillage 4, dans une position active 17
représentée dans la figure 4 correspondant, inversement, à la position de verrouillage
de cette ferrure de verrouillage 4.
[0037] Pour en revenir aux moyens d'accrochage 15, ceux-ci peuvent se présenter, comme visible
dans les figures 4, 5 et 9 à 13, sous forme d'un crochet 15a que comporte cette lame
14 et dont l'ouverture est de section ajustée au galet 6.
[0038] Dans le cadre d'une autre forme de réalisation illustrée dans la figure 8, ces moyens
d'accrochage 15 peuvent être définis par un oeillet 15b au niveau de ladite lame 14
permettant son engagement sur un galet 6 de la manière représentée dans la figure
8.
[0039] Par ailleurs et comme illustré dans ces différentes figures, un tel crochet 15a ou
un oeillet 15b peut être pourvu au niveau de sa périphérie interne 15c de languettes
ou bossages 15d susceptibles de venir s'insérer sous la tête du galet 6, en fait entre
ce dernier et la têtière 9, pour procurer un réel accrochage de la lame 14 sur ledit
galet 6.
[0040] Dans la position active 17 de l'entrebâilleur la lame 14 comporte, de manière décalée
par rapport au plan 19 du vantail 2 dans une direction opposée au sens d'ouverture
20, un doigt d'accrochage 18 venant s'engager dans la gâche 12 prévue, normalement,
pour accueillir un galet 6 lorsque le vantail 2 n'est pas entrebâillé, mais refermé
sur ledit cadre dormant 3.
[0041] A noter que le décalage existant entre le doigt d'accrochage 18 et le plan 19 du
vantail 2, que l'on imagine passer par l'axe du galet 6, correspond, au plus, à la
distance 21 séparant, en feuillure, l'axe de ce galet 6 par rapport au rebord de recouvrement
externe 22 du cadre dormant 3, distance 21 mesurée lorsque le vantail 2 est refermé
sur ce dernier.
[0042] En se reportant, tout particulièrement, à la figure 13, l'on observe qu'il y est
représenté un doigt d'accrochage 18 de section 18' inférieure à l'ouverture 12' dans
la gâche 12 ce qui, bien évidemment, a pour conséquence une largeur plus réduite de
la lame 14 correspondant à l'entrebâilleur 13 pour lui permettre de s'adapter à une
distance 21 plus réduite, sans que cela soit au détriment de l'ouverture procurée
par cet entrebâilleur 13.
[0043] Toutefois, pour éviter que dans cette position entrebâillée telle que représentée
dans la figure 13 et correspondant à l'engagement dans la gâche 6 du doigt d'accrochage
18, ce dernier, étant de section 18' réduite, ne puisse se déplacer librement dans
cette gâche 6, en particulier sous l'effet du vent, sur ce doigt d'accrochage 18 peut
être engagé un élément amortisseur souple 18" représenté en traits discontinus dans
cette figure 13. Un tel élément 18'' peut se présenter sous forme d'un capuchon en
caoutchouc d'où s'étendent une pluralité de lamelles ou picots souples.
[0044] Comme visible encore dans la figure 9 un écartement 40 tel peut être respecté entre
le doigt d'accrochage 18 et le galet 6 qu'il puisse s'y engager la gâche 12 pour permettre
au vantail 2 d'occuper une seconde position d'ouverture entrebâillée.
[0045] De manière avantageuse, l'entrebâilleur 13, défini par la lame 14, est de configuration
symétrique par rapport à un plan médian transversal 23 permettant son application
à gauche ou à droite d'un vantail 2.
[0046] Par ailleurs, selon une autre caractéristique de la présente invention, cette lame
14 correspondant à l'entrebâilleur 13 coopère avec des moyens de guidage 24 associés
à la têtière 9 de la ferrure de verrouillage 4. En fait, de tels moyens de guidage
24 sont, non seulement, définis pour guider l'entrebâilleur 13 lors de ses déplacements
sous l'impulsion du galet 6, mais, par ailleurs, assurer son maintien par rapport
au vantail 2.
[0047] Selon un mode de réalisation préférentiel, ces moyens de guidage 24 consistent en
au moins une platine de guidage supérieure 25, illustrée figure 6, qui, avec la têtière
9 vient prendre en sandwich ladite lame 14. A ce propos, ladite platine de guidage
25 comporte au moins une ouverture 26 de passage d'une vis de fixation 27 venant traverser
une ouverture oblongue 28 dans la lame 14 définie de longueur au moins égale à la
course susceptible d'être communiquée à l'entrebâilleur 13 sous l'impulsion du galet
6.
[0048] Préférentiellement, la vis de fixation 27 correspond au moins à l'une de celles contribuant
à la fixation de la têtière 9 sur le vantail 2.
[0049] De manière à pouvoir resserrer la platine supérieure 25 des moyens de guidage 24
sur cette têtière 9, tout en conservant à la lame 14 un jeu fonctionnel, sous ladite
platine 25 s'étend un bossage 29 prévu apte, là encore, à traverser l'ouverture oblongue
28 dans la lame 14 de manière à pouvoir prendre appui, selon le cas, sur ladite têtière
9 ou, conformément au mode de réalisation illustré dans les figures, sur une platine
inférieure 30 venant s'interposer entre cette têtière 9 et la lame 14 de manière à
éviter que celle-ci ne frotte sur la précédente au cours de ses déplacements.
[0050] Préférentiellement, cette platine inférieure 30, visible dans la figure 7, comporte
des moyens de clipage 31 prévus aptes à coopérer avec la platine supérieure 25 dans
le but de les rendre solidaires l'une de l'autre, tout en prenant en sandwich, avec
un jeu fonctionnel, la lame 14.
[0051] A noter que ces moyens de guidage 24, définis par la platine supérieure 25 et la
platine inférieure 30, sont conçus, préférentiellement, en un matériau à faible coefficient
de frottement, plus particulièrement en matière synthétique, de manière à faciliter
le glissement de la lame 14 correspondant à l'entrebâilleur 13.
[0052] Finalement et comme visible dans les figures 2 et 8 à 13, dans sa direction opposée
au doigt d'accrochage 18, la lame 14 peut présenter un prolongement 32 prévu apte
à prendre appui sur le chant en feuillure 7 du vantail 2 de manière à s'opposer à
un effort, généré par exemple lors d'une tentative d'effraction en position entrebâillée
dudit vantail, effort qui aurait tendance à faire pivoter la lame 14 autour d'un axe
parallèle à la têtière 9. Par ailleurs et comme représenté plus particulièrement dans
la figure 2, ce prolongement 32 peut se terminer par un retour prenant appui contre
un épaulement 33 en feuillure 7 du vantail 2. Cet épaulement 33 peut correspondre
à la frappe 34 équipant en périphérie et du côté interne ce vantail 2. Elle définit,
ainsi, un rebord de recouvrement prévu apte à venir en applique du côté interne sur
le cadre dormant 3 lorsque la porte, fenêtre ou similaire est refermée.
[0053] De manière avantageuse, encore, il peut être associé, directement à cet entrebâilleur
13 et/ou à la gâche 12 avec laquelle est amené à coopérer le doigt d'accrochage 18,
des moyens de guidage 42 ayant pour fonction de guider ce dernier pour atteindre la
ou l'une des positions entrebâillées. En particulier, ces moyens 42 ont pour but de
faciliter l'engagement du doigt d'accrochage 18 dans la gâche 12 et/ou l'engagement
de cette dernière entre ledit doigt d'accrochage 18 et le galet 6 et/ou assurer une
fonction de déviation dudit doigt d'accrochage 18 par rapport à la gâche 12 en cas
de fausse manoeuvre.
[0054] En somme, il s'agit d'éviter, lorsqu'un usager tente d'amener le vantail d'une porte
ou fenêtre dans une position entrebâillée en agissant sur la ferrure de verrouillage
de type crémone ou crémone-serrure, que cet usager procède à une fausse manoeuvre
en recherchant cette position parce qu'elle serait difficile à repérer, par exemple.
[0055] En particulier, comme visible dans la figure 10, de tels moyens de guidage 42 peuvent
consister, dans une position totalement déverrouillée de la ferrure de verrouillage,
en une distance séparant l'extrémité libre 43 du doigt d'accrochage 18 par rapport
à l'entrée de gâche 44 qui soit supérieure à la distance séparant cette même entrée
de gâche 44 par rapport au galet 6, caractéristique qui est mise en évidence dans
la figure 10 au travers de l'écart référencé 45.
[0056] Ainsi, l'on est bien certain que, partant d'une position de fermeture et en cas de
déverrouillage, une fois le galet 6 retiré de la gâche 12, même si la ferrure de verrouillage
n'a pas été totalement déverrouillée, le doigt d'accrochage 18 de l'entrebâilleur
13 ne peut accrocher ladite gâche 12.
[0057] De tels moyens de guidage 42 peuvent également être définis par une extrémité 43
du doigt d'accrochage 18 de forme effilée ou tout au moins chanfreiné sur l'un 46
au moins de ses côtés perpendiculaires à la direction de déplacement du vantail 2,
comme cela est visible dans les figures 10 à 12.
[0058] En particulier, on observera que dans le cadre d'une manoeuvre d'ouverture du vantail
2 afin d'amener celui-ci dans une position entrebâillée, il est tout d'abord commandé
le déverrouillage de la ferrure de verrouillage 4, commande qui, comme visible dans
la figure 10 peut ne pas être complète. Dans tous les cas elle est suivie, quasi immédiatement,
par une commande de verrouillage. Il peut en découler, comme représenté dans la figure
11, que la gâche rencontre le galet 6, mais en raison du mouvement initial communiqué
au vantail 2 et de sa forme arrondie, il aura tendance à s'échapper de cette gâche
12, mouvement ayant pour conséquence de présenter à l'engagement dans cette dernière
le doigt d'accrochage 18. Celui-ci étant chanfreiné sur son côté 46, il aura, alors,
tendance à pénétrer automatiquement dans l'ouverture 12' de cette gâche 12, orientation
qui peut être accentuée au travers d'une embouchure tronconique de cette ouverture
12'.
[0059] A noter, comme visible dans les figures 8 à 12, que cette embouchure de l'ouverture
12' dans la gâche 12 peut aller en s'évasant sur un ou chacun de ses côtés.
[0060] Par ailleurs et comme cela a été rendu visible dans les figures 4 et 5, 8 et 9, l'un
des côtés 47, 48 délimitant latéralement l'ouverture 12' dans la gâche 12 peut être
sensiblement plus court pour rendre plus facile le repérage, par l'intermédiaire du
doigt d'accrochage 18, de l'entrée de cette ouverture 12'.
[0061] Ainsi, partant d'un mode de réalisation correspondant aux figures 4 et 5, lorsqu'un
usager tente d'amener un vantail 2 en position entrebâillée alors qu'il était préalablement
ouvert, au moment de refermer ce vantail il aura tendance à commander le verrouillage
de la ferrure 4. Si cette manoeuvre est d'amplitude trop importante, le doigt d'accrochage
18 aura tendance à rencontrer la gâche 12. A cet instant il lui suffira de procéder
à une manoeuvre inverse, jusqu'à ce que le doigt d'accrochage 18 se dégage par rapport
au côté 48, orienté vers l'intérieur de l'habitation, de la gâche 12. Si, immédiatement
après ce dégagement par rapport à ladite gâche, cet usager stoppe sa commande, l'amplitude
du déplacement conférée au doigt d'accrochage 18 sera insuffisant pour permettre à
ce dernier de franchir le côté opposé 47 délimitant l'ouverture 12' dans la gâche
12. Dans ces conditions, il vient nécessairement se situer au droit de cette ouverture
12'.
[0062] Dans la configuration correspondant aux figures 9 à 12, le côté externe 47 délimitant
cette ouverture 12' dans la gâche 12 est plus court que le côté interne 48, de sorte
que l'on a privilégié la facilité pour rechercher la position entrebâillée du vantail
2 partant de la position de fermeture de ce dernier.
[0063] L'on comprend, évidemment, que les différents moyens de guidage 42, auxquels il a
été fait allusion ci-dessus, peuvent être pris individuellement ou en combinaison
les uns avec les autres, sans que cela ne vienne modifier l'esprit de la présente
invention.
[0064] Dans la mesure où l'on met à profit :
- l'un des organes de verrouillage de la ferrure de verrouillage 4 pour la commande
en déplacement de l'entrebâilleur 13;
- les moyens de fixation intervenant normalement entre ladite ferrure de verrouillage
et la menuiserie ;
- une gâche équipant, selon le cas, le cadre dormant ou un vantail adjacent ;
l'équipement d'une porte, fenêtre ou similaire d'un entrebâilleur conforme à l'invention
ne remet en cause, ni les équipements habituels de cette menuiserie, ni même les interventions,
telles que les usinages et autres, à réaliser de toute manière pour équiper cette
dernière d'une ferrure de verrouillage traditionnelle. Ainsi, cet entrebâilleur est
en mesure d'équiper très facilement, tant des menuiseries neuves que celles existantes,
moyennant une intervention rapide, facile et à la portée de l'usager lui-même.
1. Entrebâilleur pour vantail (2) de porte, porte-fenêtre ou similaire (1) équipé d'une
ferrure de verrouillage (4), tel qu'une crémone agissant sur au moins un organe de
verrouillage sous forme d'un galet (6) coulissant au-devant d'une têtière (9) et apte
à coopérer, en position de verrouillage, avec une gâche (12) disposée en correspondance
sur le cadre dormant (3) ou sur un vantail adjacent de cette porte, fenêtre ou similaire
(1), caractérisé en ce qu'il est défini par une lame (14) comportant des moyens d'accrochage (15) prévus aptes
à coopérer avec au moins un galet (6) pour sa commande en translation sous l'impulsion
du mécanisme de la ferrure de verrouillage (4), entre une position inactive (16) et
une position active (17) dans laquelle ladite lame (14) comporte un doigt d'accrochage
(18) décalé en direction du cadre dormant (3) par rapport au plan (19) dudit vantail
(2) et prévu apte à coopérer avec une gâche (12), normalement destinée à accueillir
un galet (6) en position de verrouillage du vantail (2) sur ledit cadre dormant (3).
2. Entrebâilleur selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le décalage entre le doigt d'accrochage (18) et le plan (19) correspondant au vantail
(2) et passant par l'axe du galet (6) est égal, au plus, à la distance (21) séparant
l'axe de ce galet (6) par rapport à un rebord de recouvrement externe (22) du cadre
dormant (3), distance (21) mesurée lorsque le vantail (2) est refermé sur ce dernier.
3. Entrebâilleur selon la revendication 2, caractérisé par le fait qu'entre le doigt d'accrochage (18) et le galet (6) est respecté un écartement tel qu'il
puisse s'y engager la gâche (12) en vue de conférer au vantail (2) une seconde position
d'ouverture entrebâillée.
4. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le doigt d'accrochage (18) est de section (18') inférieure à l'ouverture (12') dans
la gâche (12), sur ce doigt d'accrochage (18) étant engagé un élément amortisseur
souple (18").
5. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la lame (14) qui le définit est de configuration symétrique par rapport à un plan
médian transversal (23) pour son application à gauche ou à droite d'un vantail (2).
6. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il coopère avec des moyens de guidage (24) associés à la têtière (9) de la ferrure
de verrouillage (4).
7. Entrebâilleur selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les moyens de guidage (24) consistent en au moins une platine de guidage supérieure
(25) à même de prendre en sandwich, avec la têtière (9), ladite lame (14), cette platine
de guidage (25) comportant une ouverture (26) de passage d'une vis de fixation (27)
venant traverser une ouverture oblongue (28) dans ladite lame (14) définie de longueur
au moins égale à la course susceptible d'être communiquée à l'entrebâilleur (13) sous
l'impulsion du galet (6).
8. Entrebâilleur selon la revendication 7, caractérisé par le fait que la vis de fixation (27) correspond au moins à l'une de celles contribuant à la fixation
de la têtière (9) sur le vantail (2).
9. Entrebâilleur selon la revendication 7 ou 8, caractérisé par le fait que sous la platine supérieure (25) s'étend un bossage (29) prévu apte à traverser l'ouverture
oblongue (28) de la lame (14) de manière à prendre appui, selon le cas, sur ladite
têtière (9) ou sur une platine inférieure (30) à même d'être interposée entre cette
dernière et ladite lame (14).
10. Entrebâilleur selon la revendication 9, caractérisé par le fait que la platine inférieure (30) comporte des moyens de clipage (31) prévus aptes à coopérer
avec la platine supérieure (25).
11. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que, dans sa direction opposée au doigt d'accrochage (18), la lame (14) comporte un prolongement
(32) prévu apte à prendre appui sur le chant en feuillure (7) du vantail (2).
12. Entrebâilleur selon la revendication 11, caractérisé par le fait que le prolongement (32) est terminé par un retour prenant appui contre un épaulement
(33) défini en feuillure (7) du vantail (2).
13. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les moyens d'accrochage (15) de la lame (14) se présentent sous forme d'un crochet
(15a) dont l'ouverture est de section ajustée au galet (6).
14. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé par le fait que les moyens d'accrochage (15) que comporte la lame (14) sont définis par un oeillet
(15b) permettant son engagement sur un galet (6).
15. Entrebâilleur selon la revendication 13 ou 14, caractérisé par le fait qu'un crochet (15a) ou un oeillet (15b) est pourvu, au niveau de sa périphérie interne
(15c), de languettes ou bossages (15d) prévus aptes à s'insérer entre le galet (6)
et la têtière (9).
16. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que des moyens de guidage (42) lui sont associés et/ou à la gâche (12) avec laquelle
est à même de coopérer le doigt d'accrochage (18), ces moyens étant prévus aptes à
guider ce dernier pour atteindre la ou l'une des positions entrebâillées du vantail
(2).
17. Entrebâilleur selon la revendication 16, caractérisé par le fait que les moyens de guidage (42) consistent, dans une position totalement déverrouillée
de la ferrure de verrouillage (4) en une distance séparant l'extrémité libre (43)
du doigt d'accrochage (18) par rapport à l'entrée (44) de la gâche (12) qui soit supérieure
à la distance séparant cette même entrée (44) de la gâche (12) par rapport au galet
(6).
18. Entrebâilleur selon la revendication 16 ou 17, caractérisé par le fait que les moyens de guidage (42) sont définis par une extrémité (43) du doigt d'accrochage
(18) de forme effilée ou chanfreinée sur l'un (46) au moins de ses côtés perpendiculaires
à la direction de déplacement du vantail (2).
19. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications 16 à 18, caractérisé par le fait que les moyens de guidage (42) consistent en une embouchure de l'ouverture (12') dans
la gâche (12) allant en s'évasant sur l'un au moins de ses côtés.
20. Entrebâilleur selon l'une quelconque des revendications 16 à 19, caractérisé par le fait que les moyens de guidage (42) consistent en ce que l'un des côtés (47, 48) délimitant
latéralement l'ouverture (12') dans la gâche (12) est sensiblement plus court.