(19)
(11) EP 1 249 561 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
16.10.2002  Bulletin  2002/42

(21) Numéro de dépôt: 02290911.3

(22) Date de dépôt:  11.04.2002
(51) Int. Cl.7E04F 15/20, E04F 15/022
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH CY DE DK ES FI FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK RO SI

(30) Priorité: 13.04.2001 FR 0105148

(71) Demandeur: Tarkett Sommer S.A.
92000 Nanterre (FR)

(72) Inventeurs:
  • Deconinck, Bernard-André
    92000 Nanterre (FR)
  • Lepetit, Hervé
    92000 Nanterre (FR)

(74) Mandataire: Lerner, François 
Lerner & Associés, 5, rue Jules Lefèbvre
75009 Paris
75009 Paris (FR)

   


(54) Revêtement de sol multicouche, à poser flottant


(57) L'invention se rapporte à un revêtement décoratif de sol à poser flottant, comprenant une première couche (2,) rigide dure, présentant une face supérieure visible, et au moins une deuxième couche sous-jacente (3,) mécaniquement résistante, rigide, de support de la première couche.
La (certaines au moins des) deuxième(s) couche(s) sous-jacente(s) (3, 25) présente(nt) des discontinuités structurelles (5,), définissant des cavités qui réduisent la sonorité du revêtement.




Description


[0001] L'invention concerne les revêtements décoratifs de parois (en particulier sols) à poser flottant, c'est-à-dire non solidarisés avec la dalle ou la structure à revêtir du bâtiment que l'on veut équiper.

[0002] En particulier, l'invention concerne un revêtement consistant en un élément, ou un ensemble d'éléments :
  • d'un "vrai parquet" dont la couche de surface est (essentiellement) en bois et se présente sous la forme d'une ou plusieurs lame(s) (également appelées planches, frises, lattes, ...),
  • ou d'un "similiparquet" (appelé également "faux parquet" ou "laminé", c'est-à-dire un revêtement ayant l'aspect d'un parquet mais contenant beaucoup moins de bois qu'un "vrai parquet"), tant le parquet que le similiparquet étant à poser flottant.


[0003] Dans le domaine de ces revêtements, deux techniques de pose sont privilégiées :
  • les poses flottantes,
  • les poses collées.


[0004] Comme on l'a compris, l'invention se rapporte au domaine des poses flottantes dans lequel typiquement une thibaude (feutre, moquette, ...) ou une feuille de mousse est interposée entre le revêtement et le sol.

[0005] Dans l'autre technique, le revêtement est fixé (typiquement collé) au sol sur une dalle (souvent une dalle ragréée recouverte d'un enduit fluide formant un lit de collage).

[0006] Dans ces conditions, un objet de l'invention est de diminuer la sonorité d'un revêtement de sol décoratif, à poser flottant.

[0007] L'objet est en particulier de réduire le bruit provoqué, dans la pièce où se trouve le revêtement, par un impact sur le revêtement (impacts de pas, par exemple).

[0008] Une solution proposée par l'invention consiste en ce que le revêtement comprenne des discontinuités structurelles créant des cavités qui réduisent la sonorité du revêtement et qui sont non débouchantes sur sa face supérieure, visible.

[0009] Typiquement, le revêtement comprend :
  • une première couche rigide dure, présentant une face supérieure visible,
  • et au moins une deuxième couche sous-jacente, mécaniquement résistante, rigide, de support de la première couche.


[0010] Dans ce cas, on conseille que la(certaines au moins des) deuxième(s) couche(s) présente(nt) lesdites discontinuités structurelles réductrices de la sonorité du revêtement, les discontinuités s'interrompant avant d'atteindre la face supérieure visible de la première couche (et en particulier, avant d'atteindre cette première couche si elle est mince, ou dans cette première couche, si elle est épaisse et de préférence, en allant alors aussi près que possible de la surface, sans la fragiliser).

[0011] Ainsi, on va perturber les ondes émises dans le revêtement lors de l'impact, les "cavités" définies par les discontinuités consistant en des poches d'air, ou des zones de changement de milieu (matière/gaz) dans la circulation horizontale des ondes sonores.

[0012] Les discontinuités se présenteront typiquement comme des ouvertures créant une série d'interfaces avec l'air ou avec un autre milieu si l'air laisse la place à un tel milieu, par exemple une matière élatomérique, ces ouvertures s'interrompant toutefois avant d'atteindre la face supérieure de la première couche (qui peut donc être continue).

[0013] Un objet complémentaire de l'invention étant de définir des conditions favorables à la réalisation de ces "discontinuités structurelles", avec un résultat optimisé, on conseille que :
  • le revêtement consiste en une ou plusieurs planches ou panneaux réunis d'un parquet de bois, ou d'un simili parquet, à poser flottant,
  • lesdites discontinuités s'étendent individuellement, pour certaines au moins d'entre elles, sur au moins l'essentiel de la hauteur de la deuxième couche.


[0014] En outre, les discontinuités seront de préférence de faible épaisseur, avec des faces parallèles et allongées suivant une direction sensiblement parallèle à la face supérieure visible de la couche supérieure.

[0015] Ainsi, des entailles, de préférence verticales, faites par exemple à la scie dans ladite "deuxième couche", créeront aisément l'une des discontinuités recherchées. Typiquement, la hauteur ainsi ménagée sera comprise entre 3 mm et 30 mm (de préférence, 5 mm à 25 mm).

[0016] De telles caractéristiques d'épaisseur et d'allongement éliminent la solution consistant à utiliser une structure expansée ou alvéolaire pour créer ces "poches d'air" de changement de milieu perturbatrices des ondes émises lors d'un impact.

[0017] On crée ainsi des lames d'air perturbatrices faciles à réaliser, en particulier par différents moyens mécaniques bien maîtrisés par les fabricants de revêtements, ou par des espacement entre deux blocs de matériau adjacents constitutifs du revêtement.

[0018] C'est d'ailleurs ainsi qu'une autre caractéristique de l'invention conseille de créer les discontinuités, à savoir que la deuxième couche comprenne une succession de liteaux ou tasseaux mécaniquement résistants disposés les uns à côté des autres, au moins deux liteaux ou tasseaux adjacents parmi ceux-ci étant séparés par une dite discontinuité qui se présente alors comme un espace intermédiaire entre ces deux tasseaux ou liteaux adjacents.

[0019] Ceci s'applique typiquement à un "vrai parquet".

[0020] Dans le cas en particulier d'un laminé, on choisira plutôt de créer des découpes (au moins) dans la couche sous-jacente bois/résine qui s'étend typiquement immédiatement en dessous de la feuille de papier décorative ou du placage de bois que l'on aperçoit du dessus, sous la couche supérieure de résine transparente.

[0021] Dans le premier cas qui utilise des liteaux ou tasseaux, en croisant le fil du bois dans la première couche(direction d'allongement des lames de parquet) et la direction d'allongement des discontinuités, on limite les risques de distorsion mécanique.

[0022] Cela étant, il pourra s'avérer utile mécaniquement que la deuxième couche soit doublée, immédiatement sous elle, par une couche de contrebalancement pour la tenue mécanique du revêtement, la couche de contrebalancement fermant alors les discontinuités à leur extrémité inférieure.

[0023] Un rapprochement de ces discontinuités permet de monter dans la gamme des fréquences des ondes sonores se propageant suite à un impact (ceci étant également valable pour un faux parquet).

[0024] Pour absorber les fréquences sonores les plus élevées produites, et pour diminuer la transmission de bruit dans le voisinage, on conseille en outre que le revêtement comprenne une troisième couche en matériau acoustiquement absorbant s'étendant sous la(les) deuxième(s) couche(s) où sont formées les discontinuités.

[0025] Avantageusement, cette troisième couche présentera une épaisseur comprise entre environ 0,4 mm et 15 mm et sera constituée soit en une matière alvéolaire ou expansée, souple et/ou viscoélastique, soit en un complexe comprenant une première sous-couche alvéolaire et une deuxième sous-couche plus dense et plus viscoplastique que la première sous-couche.

[0026] On notera que le terme "souple" appliqué à la constitution de la couche alvéolaire ou expansée est à considérer par opposition à une mousse rigide, telle que du polyuréthane ou du polystyrène.

[0027] Au demeurant, pour renforcer l'absorption phonique du revêtement, les discontinuités (ou plus exactement les cavités que celles-ci auront créées) pourront être, au moins pour certaines, remplies au moins en partie par un matériau acoustiquement absorbant différent du matériau de constitution de la deuxième couche.

[0028] Un autre aspect de l'invention concerne la manière de créer les discontinuités.

[0029] Une première solution concerne en particulier les "vrais parquets" (bois) dans lesquels typiquement une deuxième couche contenant du bois s'étend sous la couche supérieure de bois.

[0030] En particulier dans ce cas, on conseille :
  • pour constituer la deuxième couche, de disposer côte à côte, sensiblement parallèlement, entre eux, une succession de liteaux ou tasseaux en maintenant un espace d'écartement entre certains au moins d'entre eux, ces espaces d'écartement définissant certaines au moins des discontinuités,
  • puis, ultérieurement, de lier entre elles la première et la deuxième couches.


[0031] Une seconde solution peut convenir tant aux "vrais parquets" qu'aux laminés, voire à d'autres revêtements synthétiques.

[0032] Dans ce cas, on conseille, après avoir réalisé la première et la deuxième couche et avoir relié entre elles au moins ces deux couches, de découper mécaniquement les discontinuités dans la deuxième couche, à partir de la face inférieure de celle-ci opposée à la face supérieure visible de la première couche.

[0033] Ces deux solutions présentent comme avantages d'être simples à mettre en oeuvre, économiquement rentables et efficaces en termes d'effets produits vis-à-vis de la sonorité du revêtement.

[0034] Une description encore plus détaillée de l'invention est présentée ci-après, en référence aux dessins dans lesquels :
  • la figure 1 est une vue partielle en perspective et en coupe d'un élément de vrai parquet à poser flottant, comprenant ici quatre lattes jointives,
  • la figure 2 est une vue en coupe d'une alternative de réalisation du parquet de la figure 1,
  • la figure 3 est une autre alternative de réalisation de ce parquet,
  • la figure 4 est une vue de détail IV de la figure 1,
  • la figure 5 est une vue à plus petite échelle d'un ensemble de lattes de parquet conformes à l'invention,
  • et la figure 6 est une autre réalisation montrant, en coupe, un faux parquet (ou laminé).


[0035] Sur les figures 1 à 4, on suppose qu'il s'agit d'un élément 1 de parquet flottant "en vrai bois" comprenant une première couche supérieure 2 rigide, dure, et une seconde couche de support, 3, qui soutient la couche 2, immédiatement sous elle.

[0036] La couche 2, couramment appelée "couche d'usure", peut être recouverte d'une pellicule 20 de cire, d'huile ou de vernis (figure 2), pour améliorer encore son aspect et/ou pour sa protection. On considérera malgré tout que la couche 2 présente une face supérieure 2a pleine ou continue, et visible (étant donné que cette face sera en pratique décelable à travers la couche de cire ou de vernis).

[0037] La couche 2 peut être en bois ou du moins contient du bois (d'autres matériaux durs, en particulier synthétiques tels qu'une résine, sont toutefois envisageables dans le cas d'un "faux parquet"), de même pour la couche 3.

[0038] La couche 2 illustrée est une couche continûment pleine, c'est-à-dire sans vide interne (elle n'est pas cellulaire ou alvéolaire), de même pour sa face supérieure 2a et sa face inférieure 2b.

[0039] Si la couche 2 contient du bois, la couche immédiatement sous-jacente 3 peut alors être constituée par une succession de liteaux, tasseaux, 30, disposés parallèlement les uns aux autres, avec un écartement d entre deux tasseaux adjacents. Tous les tasseaux ne sont pas nécessairement écartés deux à deux.

[0040] L'écartement d entre les tasseaux concernés est inférieur à la largeur ℓ de ces tasseaux, laquelle largeur (comme d'ailleurs l'écartement d) est de préférence constante dans le sens de la hauteur de la couche.

[0041] Chaque écartement, maintenu sur toute la longueur des tasseaux, crée une lame d'air sur toute la hauteur h de la couche 3 (cf. figures 1 et 3).

[0042] La direction 5a d'allongement des discontinuités débouchantes 5 ainsi créées est, sur la figure 5, à la fois perpendiculaire à la direction d'allongement des panneaux de bois formant la couche 2, et parallèle à la surface supérieure visible 2a de cette couche. Toutefois, les discontinuités 5 pourraient s'étendre suivant d'autres directions, en particulier plusieurs directions croisées pour définir alors une sorte de quadrillage. Elles sont de préférence réparties de façon homogène. Leur volume individuel est au moins égal à 10 mm3 et, de préférence, supérieur à 100 mm3, environ.

[0043] Puisque les lames d'air créées par les discontinuités 5 s'étendent ici sur toute la hauteur h, elles débouchent alors sur les faces respectivement supérieure, 3a, et inférieure, 3b, de cette couche et sont donc fermées à leur extrémité supérieure par la face inférieure continue 2b de la couche 2 (face non visible).

[0044] Dans l'exemple de la figure 1, immédiatement sous la couche support 3, s'étend une autre couche 7 en matériau acoustiquement absorbant : matière élastomérique (élastomère) ou mousse absorbante en particulier. Pour la tenue mécanique de l'ensemble, la mousse sera de préférence armée de fibres rigides. On peut également imaginer un voile non tissé de polyester ou de verre doublé d'une couche expansée ou en un matériau viscoélastique (élastomère).

[0045] Sur la figure 4, on voit la couche support rigide, dure, 3, avec juste en dessous, une première sous-couche de matière alvéolaire (telle que du liège), ou expansée, 7a, et une deuxième sous-couche 7b plus dense et plus viscoplastique que la première (par exemple, en liège additionné d'une polyoléfine chargée).

[0046] Qu'elle soit ainsi multicouche ou monocouche, la couche 7 ferme l'extrémité inférieure des discontinuités 5, sur la figure 1.

[0047] Typiquement, l'épaisseur de la couche 7 est comprise entre 0,5 mm et 20 mm.

[0048] Sur la figure 2, une couche intermédiaire 9 de contrebalancement, pour la stabilisation mécanique de l'ensemble, est interposée entre les couches 3 et 7. L'épaisseur de la couche 9 est typiquement comprise entre 0,5 mm et 8 mm. C'est alors cette couche 9 qui ferme l'extrémité inférieure des discontinuités 5. Elle peut être réalisée en bois ou en un autre matériau susceptible de stabiliser mécaniquement les flambages et autres déformations de l'ensemble 1.

[0049] Avantageusement, cette couche se présentera à la manière d'une plaque pleine continue (plaque rigide de bois, en particulier).

[0050] Les écartements d correspondant à la largeur des lames d'air 5, peuvent être compris entre 0,05 mm et 30 mm, leur longueur L, entre 2 cm et 3 m (voire plus) en fonction de la direction des lames d'air créées et des largeurs et longueurs correspondantes des lattes. Leur hauteur pourra être comprise entre 2 mm et 25 mm. En pratique, l'écartement moyen d sera de préférence compris en ½ et 1/300e de la distance ℓ entre deux lames d'air consécutives.

[0051] Une bonne efficacité a été obtenue avec les dimensions suivantes :
  • d = 1,5 mm à 5 mm,
  • h = 5 mm à 20 mm (correspondant ici à la hauteur des discontinuités),
  • L = 30 mm à 500 mm (largeur de la latte ou de l'ensemble des lattes constituant l'ensemble 1 : 35 mm à 500 mm, dans l'hypothèse d'un "panneau"),
  • ℓ = 10 mm à 60 mm.


[0052] Sur la figure 3, les discontinuités 5 sont remplies d'une matière acoustiquement absorbante 50, telle qu'un matériau expansé ou alvéolaire (par exemple, du liège).

[0053] Le remplissage peut n'être que partiel.

[0054] Une fois les tasseaux 30 fabriqués, on les écarte deux à deux individuellement ou par série, et, après les avoir interposés entre la couche supérieure 2 (dite également couche d'usure dans un parquet) et la couche inférieure 7 ou 9, on fixe le tout ensemble, par collage sous pression, comme connu en soi dans la technique de fabrication des parquets multicouches.

[0055] L'élément 1 peut consister en une ou plusieurs lattes (également appelées lames, frises, panneaux, planches, panneaux, ...) de parquet.

[0056] La figure 5 montre le résultat obtenu sous la forme d'un groupe 10 de lattes (trois lattes) présentant périodiquement des discontinuités allongées formant des lames d'air sur leur largeur.

[0057] Sur la figure 6, il s'agit d'un laminé 20 (appelé aussi "faux parquet") comprenant successivement, de haut en bas, une couche supérieure 21 en résine (typiquement mélamine), une fiche couche décorative 23 (papier, plaquage de bois, ..., typiquement de 0,2 mm à 0,6 mm d'épaisseur) et une couche de soutien et de structuration 25, typiquement en particules ou en fibres de bois liées par une résine synthétique (telle qu'une couche HDF "High Density Fiber" ; fibre à haute densité).

[0058] Tout ou partie de l'épaisseur de la couche 25 est entrecoupé(e) d'une série d'entailles 27 "brise ondes" à la manière des discontinuités précédentes.

[0059] Les dimensions peuvent d'ailleurs être comparables.

[0060] Ces entailles (ou fentes) peuvent être ménagées par un moyen de découpe tel qu'une scie, une fois le produit fini, donc après fabrication du panneau laminé 20, lequel est bien entendu à poser "flottant".

[0061] Les épaisseurs respectives des couches 21 et 25 sont typiquement comprises chacune entre 0,1 mm et 5 mm (de préférence, entre 0,1 mm et 0,5 mm).

[0062] Une couche acoustiquement absorbante 29 correspondant à la couche 7 déjà présentée peut doubler par en dessous la couche 25 et fermer ainsi l'extrémité inférieure des entailles 27.

[0063] Finalement, on aura compris de ce qui précède, que deux types de produits sont particulièrement concernés par l'invention :

a) un vrai parquet flottant comprenant :

. une couche supérieure rigide, dure et pleine 2, contenant du bois (typiquement comprenant une ou plusieurs lattes diposée(s) latéralement bord à bord), présentant une face supérieure d'aspect visible et continue, 2a, cette couche supérieure (typiquement d'une épaisseur comprise entre 1,5 mm et 10 mm) pouvant être recouverte d'une couche protectrice, telle que du vernis, de l'huile ou une cire, 20,

. une deuxième couche sous-jacente, 3, de support de la couche supérieure, située immédiatement sous elle, cette deuxième couche qui est en un matériau rigide contenant du bois (y compris des particules agglomérées) présentant une série de fentes débouchantes au moins d'un côté (qui s'étendent donc sur une partie au moins de la hauteur h de la couche 3), ces fentes étant allongées, de préférence parallèles entre elles et s'étendant dans une direction d'allongement sensiblement parallèle à la surface supérieure 2a de ladite couche supérieure 2, les fentes ayant en outre une épaisseur d comprise avantageusement entre 0,05 mm et 30 mm (de préférence, 1,5 mm à 5 mm), avec un espacement ℓ entre deux fentes consécutives, compris de préférence entre 1 cm et 30 cm,

. avantageusement, une couche pleine 9 de contrebalancement, dure, contenant du bois (y compris des particules agglomérées), et s'étendant alors immédiatement sous la seconde couche 3, pour la tenue mécanique du parquet dans son ensemble, et tout particulièrement de la couche supérieure 2 (épaisseur comprise entre 0,1 mm et 5 mm),

. et/ou une couche d'insonorisation en un matériau acoustiquement absorbant, situé soit directement sous la couche de contrebalancement 9, soit directement sous la seconde couche 3 (étant précisé que, hormis cette couche d'insonorisation, 7, qui peut être rapportée, les autres couches sont liées ensemble au moment de la fabrication du parquet, typiquement par collage sous pression) ;

b) un faux parquet (que l'on appelle donc également "laminé") comprenant :

. une couche supérieure rigide, dure et pleine, en résine, 21, présentant une face supérieure d'aspect, visible, continue, 21a, ainsi qu'une face inférieure 21b, également continue ;

. une feuille intermédiaire décorative 23 (papier, bois, ...) donnant au produit son aspect visible à travers la couche supérieure transparente 21,

. une seconde couche sous-jacente 25, rigide, de support de la couche supérieure 21 et située immédiatement sous la couche 23, cette deuxième couche en matériau rigide contenant du bois (particules ou fibres) lié par une résine synthétique et présentant une série de fentes (ou rainures) "brise-ondes", débouchantes au moins d'un côté (à leur extrémité supérieure et/ou inférieure), allongées, parallèles entre elles et s'étendant dans une direction d'allongement sensiblement parallèle à la face supérieure 21a de la couche supérieure, ces fentes ayant une largeur d et présentant entre elles un espacement ℓ identique au cas du "vrai parquet" (avec ℓ compris entre 1 cm et 30 cm, ℓ > d, et 0,05 mm ≤ d ≤ 30 mm et/ou d compris entre ½ et 1/300ème de l'écartement moyen d),

. et éventuellement, une couche supplémentaire d'insonorisation 29 qui peut être identique à la couche 7 présentée pour le "vrai parquet", c'est-à-dire contenant une matière expansée et/ou un matériau visco-élastique (élastomère), étant toutefois précisé que ladite couche d'insonorisation 29 est alors située immédiatement sous la couche de soutien et de structuration 25.




Revendications

1. Revêtement décoratif de sol à poser flottant, comprenant :

- une première couche (2, 21) rigide dure, présentant une face supérieure visible,

- et au moins une deuxième couche sous-jacente (3, 25) mécaniquement résistante, rigide, de support de la première couche, caractérisée en ce que la(certaines au moins des) deuxième(s) couche(s) sous-jacente(s) (3, 25) présente(nt) des discontinuités structurelles (5, 27), définissant des cavités qui réduisent la sonorité du revêtement.


 
2. Revêtement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste en une ou plusieurs planches ou panneaux (1, 20) d'un parquet de bois, ou d'un similiparquet, à poser flottant.
 
3. Revêtement selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que :

- la deuxième couche où sont formées les discontinuités structurelles (5, 27) présente une face supérieure et une face inférieure,

- et certaines au moins des discontinuités (5, 27) s'ouvrent sur une au moins des ces faces supérieure et inférieure.


 
4. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites discontinuités (5, 27) s'étendent individuellement, pour certaines au moins d'entre elles, sur au moins l'essentiel de la hauteur (h) de la deuxième couche.
 
5. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les discontinuités (5, 27) sont allongées suivant une direction sensiblement parallèle à la face supérieure visible (2a) de la couche supérieure (2, 21).
 
6. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la deuxième couche (3), comprend une succession de liteaux ou tasseaux mécaniquement résistants (30) disposés les uns à côté des autres, au moins deux liteaux ou tasseaux (30a, 30b) parmi cette succession étant disposés de façon adjacente en étant séparés par une dite discontinuité (5) qui se présente ainsi comme un espace intermédiaire entre deux tasseaux ou liteaux adjacents.
 
7. Revêtement selon la revendication 6, caractérisé en ce que la première couche (2) est allongée suivant une première direction d'allongement (2b), tandis que les tasseaux ou liteaux (30) sont allongés suivant une seconde direction d'allongement (30a) qui croise la première, les discontinuités (5) étant allongées suivant cette seconde direction d'allongement (30a).
 
8. Revêtement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que :

- ledit revêtement est un laminé,

- la première couche est une couche de mélamine (21),

- la seconde couche (25) comprend des particules ou des fibres de bois liées par une résine synthétique,

- une feuille décorative (23) est interposée entre la première et la deuxième couche,

- et lesdites discontinuités (27) se présentent comme des entailles s'étendant dans la deuxième couche, mais pas dans la première couche.


 
9. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une troisième couche (7) en un matériau acoustiquement absorbant s'étend sous la ou les deuxième(s) couche(s).
 
10. Revêtement selon la revendication 9, caractérisé en ce la troisième couche (7) présente une épaisseur comprise entre environ 0,5 mm et 20 mm et est constituée soit en une matière alvéolaire ou expansée, souple et/ou viscoélastique, soit en un complexe comprenant une première sous-couche de matière expansée et une deuxième sous-couche plus dense et plus viscoplastique que la première sous-couche.
 
11. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la deuxième couche (3) est doublée, immédiatement sous elle, par une couche de contrebalancement (9) pour la tenue mécanique du revêtement, la couche (9) de contrebalancement fermant les discontinuités (5) à leur extrémité inférieure.
 
12. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les discontinuités (5, 27) sont, au moins pour certaines, remplies au moins en partie par un matériau acoustiquement absorbant différent du matériau de constitution de la deuxième couche.
 
13. Revêtement consistant en une ou plusieurs lame(s) (11) d'un parquet contenant essentiellement du bois ou d'un simili parquet, à poser flottant, la(les) lame(s) présentant une face supérieure (2a, 21a), le revêtement étant caractérisé en ce qu'il comprend des discontinuités structurelles (5, 27) créant des cavités qui réduisent la sonorité du revêtement et qui sont non débouchantes sur la face supérieure (2a, 21a).
 
14. Revêtement selon la revendication 13, caractérisé en ce que les discontinuités (5, 27) sont allongées suivant une direction sensiblement parallèle à la face supérieure (2a) du revêtement.
 
15. Revêtement selon l'une quelconques des revendications précédentes, caractérisé en ce que les discontinuités (5, 27) présentent individuellement un volume d'au moins 10 mm3.
 
16. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que certaines au moins des discontinuités (5, 27) présentent individuellement un volume d'au moins 100 mm3, environ.
 
17. Procédé d'obtention d'un revêtement décoratif, selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que :

- pour constituer la deuxième couche (3), on dispose côte à côte, sensiblement parallèlement entre eux, une succession de liteaux ou tasseaux (30) en maintenant un espace (d) d'écartement entre certains au moins d'entre eux, ces espaces d'écartement définissant certaines au moins des discontinuités (5),

- et, ultérieurement, on lie entre elles la première et la deuxième couches (2, 3).


 
18. Procédé de réalisation d'un revêtement décoratif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'après avoir réalisé la première et la seconde couches (2, 3 ; 21, 25) et avoir relié entre elles au moins ces deux couches, on découpe mécaniquement les discontinuités (27) dans la deuxième couche (3, 25), à partir de la face inférieure (25a) de celle-ci, opposée à la face supérieure (21a) de la première couche.
 




Dessins