[0001] Traditionnellement, les emballages légers en bois sont assemblés soit par agrafage,
soit par collage.
[0002] Lorsque le bois utilisé est issu de la technique du déroulage, et à fortiori du déroulage
vert à taux élevé d'humidité à coeur, état indispensable aux contraintes mécaniques
de certaines fabrications, les performances techniques des colles actuelles, en particulier
leur temps de prise et les difficultés liées à la plus ou moins grande compatibilité
de leurs composants chimiques avec la sève du bois, sont souvent contre-productives.
L'agrafage reste alors le procédé le plus efficace, notamment en terme de rapidité
d'exécution.
[0003] Lorsqu'il s'agit d'assembler, en une seule opération, plus de deux épaisseurs de
bois, là encore l'agrafage reste une bonne solution, techniquement et économiquement,
le collage nécessitant, pour le cas, une mécanisation complexe et coûteuse, lorsqu'elle
est possible.
[0004] D'autre part, la présence des éléments métalliques que sont les agrafes est un frein
voire une clause d'exclusion sur certains marchés où la sécurité du consommateur est
une priorité ( emballages dits Unités de Vente Consommateurs en opposition aux emballages
dits de Transport ).
[0005] Enfin, et c'est aussi une des justifications du présent brevet, les nouvelles dispositions
sur la conception et la réalisation des emballages du décret n° 98-638 du 20/07/98,
sans oublier celles qui naîtront de part le durcissement des contraintes environnementales,
imposent en particulier un rejet minimal de métaux lourds lors du recyclage. La présence
d'agrafes devient en conséquence un handicap voire un risque de disparition des emballages
ainsi fabriqués.
[0006] La présente invention permet de résoudre le problème de biodégradation tout en étant,
elle aussi, techniquement performante et économiquement compétitive et pouvant, par
ailleurs, se substituer avantageusement au collage ou à l'agrafage.
[0007] Le procédé d'assemblage d'éléments en déroulage de peuplier vert qui constitue l'objet
de la présente invention est celui de la couture, directement dérivé, au moyen de
tout type de machine à coudre, de celui appliqué dans des filières de la confection,
du cuir ou encore de la chaussure, mais qui ne découle pas de manière évidente, pour
l'homme de métier, des techniques habituelles de fabrication des emballages légers
en bois.
[0008] Il consiste, dans son principe de base, à solidariser entre eux les éléments constitutifs
de l'emballage par passage, de part et d'autre de l'épaisseur totale, au travers des
fibres placées perpendiculairement entre elles selon les différentes couches, grâce
à une aiguille, d'un fil de coton. On réalise ainsi plusieurs points en ligne et en
continu, formant une couture.
[0009] Lorsque les contraintes de conception ne permettent pas de coudre les éléments de
bois perpendiculairement au sens de leurs fibres, ce qui pourrait provoquer l'éclatement,
on exploitera les possibilités de réglage de la longueur du point ou d'utilisation
d'autres points que les machines à coudre proposent, le zigzag par exemple, ou tout
point en discontinu.
[0010] On pourra utiliser aussi, en fonction des contraintes marketing ou environnementales,
toute autre fibre naturelle ou synthétique, neutre ou colorée.
[0011] Lorsque les besoins du marché le nécessiteront, ou que les étapes de fabrication
le permettront, aux éléments de déroulé de peuplier vert pourront s'ajouter, ou se
substituer, toute autre essence de bois, ou du bois déroulé sec, ou scié, ou tranché
ou encore du contre-plaqué.
[0012] Ce procédé de couture permet aussi d'assembler avec le bois, et en supprimant de
fait les contraintes souvent opposées de collage de matériaux de natures différentes,
d'autres éléments constitutifs de l'emballage tels le carton, les matières plastiques
ou toute autre matière disponible.
[0013] Les dessins annexés illustrent l'invention : la Figure 1 en représente le principe
de base et la Figure 2 une réalisation possible.
[0014] En référence à ces dessins, le dispositif comporte selon la Figure 1, à partir d'une
machine à coudre disponible sur le marché, un premier élément de déroulage de peuplier
vert (1) sur lequel on place, fibres du bois positionnées perpendiculairement, un
deuxième élément (2); traversés de part et d'autre par l'aiguille (3), qui entraîne
elle-même dans son mouvement le fil de coton (4) de la bobine et celui de la canette
(5), il se forme alors, avec l'avancement de la machine à coudre, une couture (6)
qui lie entre eux les deux éléments de déroulage.
[0015] Dans la forme de réalisation selon la Figure 2, les éléments de déroulage, ici le
cercle (10) et les douelles (11) , à coudre entre eux pour assurer la cohésion de
l'emballage (7) type conteneur préalablement formé selon les techniques habituelles
du métier, telle que l'emboutissage , sont introduits entre le pied-de-biche (9) de
la machine à coudre et la table d'entraînement. On procède alors selon les mêmes étapes
que pour la réalisation illustrée Fig. 1 , le conteneur tournant sur lui-même au fur
et à mesure de l'avancement du point et de la formation de la couture (8), étapes
déjà réalisées, sur les mêmes douelles (11) et le cercle (12).
[0016] Le procédé de la présente invention est particulièrement adapté, mais pas uniquement,
à la fabrication d'emballages coniques tel les conteneurs et trouve aussi son intérêt
sur tous les marchés où l'entière biodégradation de l'emballage est conseillée, comme
ceux de la filière horticole par exemple, voire imposée, ou ceux pour lesquels l'agrafe
métallique est prohibée pour des raisons de protection du consommateur, tel les marchés
de loisirs créatifs pour enfants ou celui des fruits secs, ou de sécurité alimentaire.
1. Procédé d'assemblage, à partir de tout type de machine à coudre disponible sur le
marché, d'éléments en déroulage de peuplier vert (1), (2), (10), (11), (12) permettant
la fabrication d'un emballage léger en bois (7), caractérisé par le passage d'une fibre de coton (4), au travers de deux couches superposées, aux
fibres perpendiculaires, par le moyen d'une aiguille (3); on forme ainsi une couture
(6), (8) faite d'autant de points en ligne et en continu que nécessaire pour solidariser
ces éléments.
2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé par la couture de deux couches de déroulage superposées et aux fibres parallèles.
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé par la couture de plus de deux couches de déroulage aux fibres parallèles ou non.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé par une couture à points en ligne mais discontinus.
5. Dispositif selon la revendication 1, ou 2 ou 3, caractérisé par une couture tous points non en ligne, continus ou discontinus.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé par l'utilisation de toute fibre naturelle.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisé par l'utilisation de toute fibre synthétique.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé par l'utilisation de déroulé vert toute essence de bois.
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 caractérisé par l'utilisation de déroulé sec toute essence de bois.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 caractérisé par l'utilisation de bois scié.
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 caractérisé par l'utilisation de bois tranché.
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 caractérisé par l'utilisation de bois contre-plaqué.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12 caractérisé par la couture d'éléments de bois avec tout autre matériau compatible avec la technique
de l'invention.