[0001] La présente invention concerne une capsule souple fermée, prévue pour être extraite
sous pression, contenant une substance pour la préparation d'une boisson choisie parmi
le café torréfié et moulu, le café soluble, un mélange de café moulu et de café soluble,
un produit chocolaté ou toute autre substance comestible deshydratée, constituée d'une
première et d'une seconde feuille de forme circulaire, ovale ou polygonale ménageant
entre-elles un espace pour la substance et soudées sur leur périphérie, la première
feuille étant en un matériau choisi parmi le papier filtre, du non tissé et un matériau
semi-rigide et la seconde feuille étant en un matériau choisi parmi le papier filtre,
du non tissé et un composite.
[0002] Il existe déjà sur le marché des capsules fermées qui s'ouvrent sous l'effet de la
montée en pression. Le brevet EP 512'468 concerne une telle capsule : le problème
avec ces capsules est qu'elles nécessitent un dispositif d'extraction avec une pointe
pour percer le haut de la capsule et des éléments en creux et en relief pour permettre
l'ouverture du bas de la capsule et permettre ainsi au café de s'écouler dans la tasse.
Il existe d'autre part des capsules en papier filtre comme celle faisant l'objet du
brevet EP 272'432 : le problème avec ces capsules est que l'eau passe trop rapidement
sur le lit de café, sans grande montée en pression, ce qui conduit à un café sans
présence de mousse rémanente en bonne quantité.
[0003] Le but de la présente invention est de de mettre à disposition du consommateur une
capsule nécessitant pour son extraction un dispositif moins onéreux et plus simple
et qui donne quand même un café avec une mousse rémanente en bonne quantité et en
bonne qualité.
[0004] La présente invention concerne une capsule souple fermée selon le préambule de la
revendication 1, dans laquelle la première feuille est telle qu'elle laisse passer
l'eau à la pression atmosphérique ou par perçage avec un moyen de perçage et la seconde
feuille est telle qu'elle ne laisse passer l'eau qui si une surpression comprise entre
0,1 et 3 bar est atteinte lors de l'extraction de ladite capsule.
[0005] Le but de la présente invention est donc de disposer d'une capsule non homogène s'agissant
du matériau entourant la substance à extraire, à savoir entre la première et la seconde
feuille. La seconde feuille doit retenir l'eau, de sorte que ladite eau ait le temps
de mouiller et de faire gonfler les grains de café : cet effet retard donnera une
bonne extraction du café et une bonne mousse. La durée de l'effet retard dépendra
de la pompe d'amenée d'eau, à savoir quelle sera la montée en pression dans la capsule.
Normalement, l'effet retard pour une surpression de 1-3 bar est de l'ordre de la seconde.
Il est bien entendu que sous la seconde feuille de la capsule, lors de l'extraction,
il faudra quand même prévoir une plaque support, compte tenu de la montée en pression.
[0006] Si la capsule contient du café, il s'agit de café torréfié et moulu, soit simplement
disposé dans la capsule, soit compacté. La quantité de café présente peut varier entre
5 et 10 g.
[0007] Si la première feuille est en papier filtre ou en non tissé, l'eau s'écoulera dans
le lit de café de la capsule par simple gravitation. Par contre , si la première feuille
est en un matériau semi-rigide, il faudra un moyen de perçage pour ouvrir la dite
première feuille. Par exemple, avec un dispositif selon le brevet EP 242'556. Dans
le cas de papier filtre , on prend un papier ayant un grammage de 15 à 30 g/m2 et
une épaisseur comprise entre 0,1 et 1 mm. Pour le non tissé , on prend du Polypropylène,
du Polyéthylène,du Polyéthylène téréphthalate ou du polyuréthane ayant un grammage
compris entre 20 et 100 g/m2. Dans le cas de matériau semi-rigide, on prend de l'aluminium
d'une épaisseur de 20 à 100 microns, du plastique pur ou multi-couches avec éventuellement
une couche barrière à l'oxygène , tel que l'EVOH ou le PVDC, du film multi-couches
tel que le carton, aluminium, plastique ou carton, plastique avec éventuellement une
couche barrière à l'oxygène telle que l'EVOH ou le PVDC.
[0008] Dans une première forme de réalisation, la seconde feuille comprend des zones affaiblies
qui s'ouvrent lorsque la pression dans la capsule atteint une valeur comprise entre
0,1 et 3 bar. Par zones affaiblies, on entend des zones prédécoupées. Il peut s'agir
aussi bien de papier filtre, que de non tissé ou même de feuille plastique.
[0009] Dans une seconde forme de réalisation, la seconde feuille est en papier filtre ou
en non tissé avec un maillage suffisamment serré pour ne laisser passer l'eau que
lorsqu'une pression comprise entre 0,1 et 3 bar est atteinte. Par maillage suffisamment
serré, on entend une faible perméabilité à l'air ou à l'eau.
[0010] Dans ces deux formes de réalisation, la première feuille peut être soit en papier
filtre et non tissé , soit en un matériau semi-rigide. Dans les deux cas, il faut
que la capsule soit suremballée, car elle n'est pas conditionnée dans des matériaux
faisant barrière à l'oxygène.
[0011] Dans une troisième forme de réalisation, la deuxième feuille est un composite aluminium/plastique.
Par composite aluminium/plastique, on entend une feuille d'aluminium et par dessus
une feuille plastique prédécoupée. Dans ce cas, si la première feuille est du papier
filtre ou du non tissé, il faudra un suremballage. Par contre, si la première feuille
est dans le matériau semi-rigide, le suremballage sera inutile, car les couches aluminium/plastique
empêchent l'oxygène de passer.
[0012] Dans une quatrième forme de réalisation, la seconde feuille se compose d'un opercule
qu'on enlève et d'une couche de papier filtre ou de non tissé laissant passer l'eau
à une pression comprise entre 0,1 et 3 bar. Dans ce dernier cas également , il est
inutile de suremballer.
[0013] Dand une cinquième forme de réalisation, la seconde feuille est en papier filtre
ou en non tissé revêtue d'une couche de laque.
[0014] Dans une sixième forme de réalisation, la seconde feuille est en non tissé ayant
subi un traitement thermique.
[0015] La suite de la description est faite en référence aux dessins sur lesquels
[0016] Fig.1 et 2 sont des représentations schématiques de la capsule selon l'invention,
dans les première et seconde forme de réalisation.
[0017] Fig. 3 est une représentation schématique de la capsule dans l'une des deux première
formes de réalisation.
[0018] Fig. 4 est une représentation schématique selon la troisième forme de réalisation
et
[0019] Fig. 5 est une représentation schématique selon la quatrième forme de réalisation.
[0020] Dans la capsule (1) selon la figure 1, le café torréfié et moulu (2) est emballé
entre une première feuille (3) en papier filtre et une seconde feuille (4) également
en papier filtre. Les deux feuilles sont soudées en (5) sur la périphérie de ladite
capsule. La première feuille laisse passer l'eau à la pression atmosphérique, alors
que la seconde feuille également en papier filtre comprend des zones affaiblies, de
sorte que lors de l'extraction, le café est d'abord bien mouillé, ensuite il gonfle
bien et le café liquide ne coule que lorsque une surpression de l'ordre de 1 bar est
atteinte au sein de ladite capsule. On a donc un effet retard pour le passage du café,
ce qui conduit à un café ayant une mousse de bonne qualité, de bon volume et rémanente.
On peut avec cette capsule utiliser un système d'extraction sans aucune pointe, simplement
avec des moyens permettant de loger la capsule de manière bien étanche et d'effectuer
l'extraction.
[0021] La figure 2 montre une capsule (6) avec du café moulu et torréfié (7) emballé entre
deux feuilles de non tissé. La première feuille (8) est en une feuille de non tissé
qui laisse passer l'eau à la pression atmosphérique. La seconde feuille (9) est en
non tissé avec un maillage serré laissant passer l'eau lorsque la surpression à l'intérieur
de la capsule atteint 1 bar. Les deux feuilles sont soudées sur leur périphérie en
(10). On peut utiliser le même système d'extraction que pour la capsule précédente.
[0022] Pour la figure 3, on a la capsule (11), comprenant une première feuille (12) en un
matériau semi-rigide, en alumininum et une seconde feuille (13) en papier filtre.
Le café torréfié et moulu (14) est disposé entre ces deux feuilles. Ces feuilles sont
soudées sur leur périphérie (15). Pour l'extraction de cette capsule, il faut une
aiguille pour percer la première feuille, par exemple celle faisant l'objet du brevet
EP 242'556. La feuille en papier filtre laisse passer le café lorsqu'on atteint une
surpression de l'ordre de 1 bar dans la capsule lors de l'extraction.
[0023] La figure 4 montre une capsule (16) selon le troisième mode de réalisation. Le café
moulu et torréfié (17) est emballé entre une première feuille rigide en aluminium
(18) et un composite formé d'une feuille en aluminium (19) et une feuille plastique
prédécoupée (20). Les feuilles (19) et (20) sont soudées en (21) contre la feuille
(18). Pour percer la feuille (18), il faut l'aiguille selon le brevet EP précité.
La feuille (19) est d'épaisseur telle qu'elle n'a aucune résistance mécanique : sa
fonction est d'être barrière à oxygène. La feuille (20) s'ouvre , lorsque la surpression
dans la capsule atteint 1 bar. L'intérêt de cette solution est qu'elle ne nécessite
aucun suremballage.
[0024] La figure 5 montre une capsule (22) dans sa quatrième forme de réalisation. Le café
moulu et torréfié (24) est emballé entre une feuille rigide (23) et une seconde feuille
formée d'une couche papier filtre (25) et d'un opercule (26). Les feuilles (25) et
(26) sont soudées en (27) contre la feuille (23). Pour extraire, on enlève l'opercule
(26) et on place ladite capsule dans un dispositif selon le brevet EP 242'556. Dans
ce cas aussi, il est inutile de prévoir un suremballage.
Abréviations :
[0025]
PVDC = Polychlorure de vinylidène
EVOH = Copolymère d'éthylène et d'alcool de vinyle.
1. Capsule souple fermée, prévue pour être extraite sous pression, contenant une substance
pour la préparation d'une boisson choisie parmi le café torréfié et moulu, le café
soluble, un mélange de café moulu et de café soluble, un produit chocolaté ou toute
autre substance comestible deshydratée, constituée d'une première et d'une seconde
feuille de forme circulaire, ovale ou polygonale ménageant entre-elles un espace pour
la substance et soudées sur leur périphérie, la première feuille étant en un matériau
choisi parmi le papier filtre, du non tissé et un matériau semi-rigide et la seconde
feuille étant en un matériau choisi parmi le papier filtre, du non tissé et un composite,
caractérisée en ce que la première feuille est telle qu'elle laisse passer l'eau à la pression atmosphérique
ou par perçage avec un moyen de perçage et la seconde feuille est telle qu'elle ne
laisse passer l'eau qui si une surpression comprise entre 0,1 et 3 bar est atteinte
lors de l'extraction de ladite capsule.
2. Capsule fermée selon la revendication 1, caractérisée en ce que la seconde feuille comprend des zones affaiblies qui s'ouvrent lorsque la pression
dans la capsule atteint une valeur comprise entre 0,1 et 3 bar.
3. Capsule fermée selon la revendication 1, caractérisée en ce que la seconde feuille est en papier filtre ou en non tissé avec un maillage suffisamment
serré pour ne laisser passer l'eau que lorsqu'une pression comprise entre 0,1 et 3
bar est atteinte.
4. Capsule fermée selon la revendication 1, caractérisée en ce que la seconde feuille est un composite aluminium/plastique, la feuille plastique étant
prédécoupée.
5. Capsule fermée selon la revendication 1, caractérisée en que la seconde feuille se compose d'un opercule qu'on enlève et d'une couche de papier
filtre ou de non tissé laissant passer l'eau à une pression comprise entre 0,1 et
3 bar.