[0001] Le domaine de l'invention est celui des conteneurs de déchets, en particulier ceux
destinés à la récupération du verre ou du papier, existants sur la voirie publique.
Plus précisément l'invention concerne l'utilisation actuelle des conteneurs à ouverture
de vidage par le bas, conteneurs grutés par un bras élévateur d'un poids lourd, puis,
après ouverture des trappes inférieures, vidés dans ledit poids lourd.
[0002] En effet, l'évolution incontournable du traitement écologique des déchets des consommateurs
conduit les municipalités ou les entreprises en ayant la concession, à mettre en place
les moyens d'un tri sélectif des déchets directement par le consommateur. Par ailleurs
ce dernier, également citoyen, se tourne vers les pouvoirs publics, en exprimant de
plus en plus une volonté de maîtrise de son environnement urbain, en particulier aux
plans des nuisances visuelles, sonores, voire olfactives, ces exigences venant en
supplément des contraintes de commodité d'accès, d'efficacité du service, sans renoncer
évidemment aux exigences de sécurité.
[0003] Les déchetteries ayant montré leurs limites, le problème posé est de permettre à
ces citoyens de disposer de manière facilement accessible, c'est-à-dire en de très
nombreux lieux, de conteneurs multiples permettant la dépose sélective des déchets,
en séparant dès cet instant, par exemple, le verre, les plastiques, les métaux et
les matières putrescibles.
[0004] C'est ainsi que sont apparus les conteneurs spécialisés dans la collecte du verre
ou du papier.
[0005] Ce type de conteneur est généralement de grande capacité (souvent de plusieurs mètres
cube), aussi l'exploitant ne le vide que quand celui-ci est estimé plein. Or si ce
vidage tarde un peu, les riverains et les commerçants utilisateurs de ces conteneurs,
constatant le remplissage dudit conteneur, vont déposer au pied de celui-ci les déchets
qu'ils venaient d'amener. Et c'est immédiatement un amoncellement particulièrement
préjudiciable pour tous.
[0006] Afin d'éviter cette scène, les exploitants vont avoir tendance à anticiper cet instant
et venir relever les conteneurs avant que ceux-ci ne soient pleins où intervenir en
dehors de toute planification pour s'occuper d'un conteneur qui déborde.
[0007] Tout cela a un coût économique très significatif.
[0008] Pour pallier cet inconvénient des dispositifs électroniques de mesure du niveau de
remplissage ont vu le jour. Ils mettent en oeuvre des capteurs à ultrasons ou à radiofréquence.
[0009] Ils ont l'inconvénient d'être très sophistiqués, par rapport à l'environnement où
ils sont placés, et surtout d'être très onéreux.
[0010] En fait, le problème posé ne peut être effectivement et concrètement résolu que si
on sait résoudre simultanément quatre problèmes, c'est-à-dire concevoir un procédé
et des installations,
- rustiques, c'est à dire compatibles avec le mobilier urbain caractéristique de la
collecte des déchets,
- fiables, c'est à dire ne nécessitant pas d'entretien complexe,
- économiques, pour la municipalité ou ses concessionnaires,
- faciles à mettre en oeuvre, car prévenant ces derniers quand ils doivent intervenir.
[0011] Ces objectifs sont atteints et ces problèmes sont résolus selon l'invention à l'aide
du procédé objet de l'invention.
[0012] Jusqu'à ce jour, les conteneurs rigides à vidage par le bas ont toujours été posés
:
- sur le sol, pour les modèles hors sol,
- sur le fond d'un bassin, pour les modèles semi-enterrés,
- sur le fond de la fosse, pour les modèles enterrés.
En application de ce brevet, ces conteneurs rigides à vidage par le bas seront systématiquement
suspendus à une structure porteuse, elle-même reliée au sol. Ce faisant, l'un des
points de suspension, par exemple l'un des crochets, peut être muni d'un peson, permettant
ainsi la connaissance permanente du poids de l'ensemble, aisément transformable en
connaissance du taux de remplissage dudit conteneur.
On conçoit aisément qu'il soit possible mécaniquement de capter, par un simple levier,
le mouvement du peson pour le transformer en un dispositif d'affichage permanent du
taux de remplissage, affichage évidemment visible de l'extérieur.
C'est ainsi que le concessionnaire de la collecte pourra aisément surveiller le remplissage
des conteneurs qu'il possède en surveillance et décider en toute connaissance de cause,
de l'ordre et de l'instant où il possèdera à leur vidage.
On conçoit également la possibilité d'un capteur de ce mouvement, par exemple magnétique
et d'un transmetteur aussi simple qu'un téléphone portable, permettant ainsi la transmission
à distance de l'information.
Le dispositif, selon l'invention, consiste donc fondamentalement,
(i) à suspendre tout conteneur à vidage par le bas à une structure porteuse, elle
même solidaire du sol,
(ii) à faire en sorte que l'un de ces points de suspension soit muni d'un peson, permettant
ainsi de connaître en permanence le poids de l'ensemble,
(iii) à capter le mouvement du peson par un levier ou tout autre solution mécanique,
de façon à pouvoir afficher le poids ou sa traduction en taux de remplissage dudit
conteneur,
(iiii) à transmettre, le cas échéant, cette information à un poste distant.
Bien évidemment ce procédé et ce dispositif peuvent être mis en oeuvre pour d'autres
type de déchets, comme des déchets lourds tel le papier, mais également pour n'importe
quels autres déchets, comme les ordures ménagères, les plastiques, le métal, etc.
Dans ces différents cas, l'intérêt réside essentiellement dans le fait de n'avoir
dans ce cas, qu'un seul type de matériel d'enlèvement des déchets. L'équipement nécessaire,
consistant en un poids lourd équipé d'un bras de levage, est d'un prix très inférieur
à celui d'une benne à compactage.
La commande d'ouverture des trappes de vidage peut se présenter sous les formes habituelles
à ce type de matériel
- simple crochet, à ouverture manuelle,
- double crochets, permettant une commande à distance de cette ouverture,
- double crochets colinéaires, connus sous le nom de "Kirshoffer" (marque déposée),
permettant la même chose.
De la même manière, ce procédé et ce dispositif peuvent être mis en oeuvre pour d'autres
types de conteneurs ne s'ouvrant pas par le bas, qu'ils soient rigides ou souples.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description d'une variante de réalisation de l'invention, donnée à titre d'exemple
indicatif et non limitatif, et des figures 1 à 4, annexées, présentant des vues schématiques
en coupe de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, dans le cas de la récupération
des bouteilles de verre dans un conteneur rigide à ouverture par le bas.
[0014] C'est ainsi que :
- la figure 1 montre, en coupe, le dispositif, posé sur le sol ;
- la figure 2 montre, en coupe, le dispositif, semi-enterré dans un bassin ;
- la figure 3 montre, en coupe, le dispositif, enterré dans une fosse;
- la figure 4 montre, en coupe, le détail d'un peson et d'un afficheur local.
[0015] La figure 1 montre, en coupe, un dispositif posé à même le sol. Il se compose :
- d'un conteneur (1), par exemple muni de trappes (2) à ouverture par le bas,
- d'une entrée des déchets (3),
- d'un anneau de manipulation (4), lequel peut le cas échéant être de type double crochets
ou de doubles crochets colinéaires, solidaire d'un plateau (5),
On remarque immédiatement que le conteneur (1) est suspendu par des liaisons (7)
à des anneaux (6) solidaires du plateau (5), lequel est porté par une structure porteuse
(8) posée, elle, sur le sol (9), de façon à ce que subsiste un vide (12) entre le
conteneur (1) et le sol (9). Ce vide (12) permet de s'assure que le conteneur (1)
est toujours en suspension.
[0016] La figure 2 montre, en coupe, le même dispositif, mais en position semi-enterrée,
dans ce que nous nommons un bassin (10). Ce bassin (10) a en général une faible profondeur,
de l'ordre de 60 cm, ce qui a pour effet d'abaisser l'altitude de l'entrée des déchets
(3) et de permettre enfin à ce type de dispositif d'être compatible d'un usage par
des enfants, des vieillards ou des handicapés moteurs.
[0017] La aussi le point fondamental est de faire en sorte que le conteneur (1) soit toujours
en suspension et qu'un vide (12) subsiste entre le conteneur (1) et le fond du bassin
(10).
[0018] La figure 3 montre, en coupe, le même dispositif, mais en position enterrée, dans
ce que nous nommons une fosse (1)
[0019] Cette fois-ci le plateau (5) se trouve à même le sol (9). L'entrée des déchets (3)
se trouve reportée sur une trémie (3a) et permet aussi un usage encore plus facile
aux enfants, aux vieillards et aux handicapés moteurs. La encore le point fondamental
est de faire en sorte que le conteneur (1) soit toujours en suspension et qu'un vide
(12) subsiste entre le conteneur (1) et le fond de la fosse (11).
[0020] La figure 4 montre, en coupe, le détail du dispositif de peson et d'affichage du
taux de remplissage.
[0021] L'un des anneaux (6) de suspension (7) du conteneur (1) n'est pas directement solidaire
du plateau (5), mais l'ai par l'intermédiaire d'un levier (16) articulé autour d'un
point de rotation (15) à l'extrémité d'un support (14) solidaire du plateau (5). L'autre
extrémité du levier (16) est articulée à un dispositif mobile (18), dont le mouvement
est compensé par un ressort (17) travaillant en compression. Ledit dispositif mobile
(18) est abrité dans un protecteur (13).
[0022] Au fur et à mesure que le conteneur (1) se remplit, son poids (21) augmente, le ressort
(17) se comprime, l'afficheur mobile (18) monte à l'intérieur du protecteur (13).
[0023] Avec un faible débattement (19) de l'anneau de suspension (6) de l'ordre du centimètre
et un rapport de bras de levier (16) de l'ordre de dix, cela conduit à un débattement
(20) de l'ordre de dix centimètres, largement suffisant pour être exploité dans un
afficheur (18).
[0024] L'homme de l'art, pour un conteneur donné et une nature de déchet donnée, verre,
papier, ou autre, est à même de transformer cette information de poids (21) en une
information de taux de remplissage (22).
[0025] On possède alors, en permanence, la connaissance du taux de remplissage (22) du conteneur
(1).
[0026] On comprend ainsi que la mise en oeuvre de ce procédé constitue principalement pour
les collectivités locales, agissant directement ou par l'intermédiaire de concessionnaires,
une avancée spectaculaire dans les solutions de collecte de déchets en conteneurs
relevés par grutage, en possédant une information fiable et facilement accessible
du taux de remplissage d'un conteneur de déchets.
[0027] Possédant cette double information du poids (21) et du taux de remplissage (22) d'un
conteneur (1) de déchets, il est facile pour l'homme de l'art de transmettre ces informations
à distance, vers un poste de gestion technique centralisé existant soit au plan local
soit au plan national.
[0028] De multiples techniques sont à sa disposition pour ce faire. Par exemple un capteur
de position (optique ou magnétique par exemple) placé au niveau de l'afficheur (18)
et un transmetteur radio, devenu aujourd'hui extrêmement abordable et fiable, suffisent
pour transmettre, par voie hertzienne, les informations de poids (21) et de taux de
remplissage (22) vers un poste de gestion distant.
[0029] Comme il se doit, dans un tel cas, la nécessité de disposer d'électricité trouve
aujourd'hui une solution aisée avec des batteries de très longue durée, pluriannuelles,
de type par exemple lithium ou autre.
[0030] Cette contrainte est faible face à l'importance que représente le simple envoi d'une
requête de collecte d'un conteneur (1), celui-ci étant rempli à 80 % et qui constitue,
pour les concessionnaires, une avancée spectaculaire en terme de gestion et une économie
jugée substantielle.
1. Procédé, dans le cadre de la récupération des déchets à l'aide de conteneur rigide
à vidage par le bas (1), placé sur le sol (9) ou semi-enterré dans un bassin (10)
ou enterré dans une fosse (11),
caractérisé en ce qu'il consiste :
(i) à ne pas poser ledit conteneur (1) sur le sol (9) ou sur le fond du bassin (10)
ou sur le fond de la fosse (11), mais à le suspendre à une structure porteuse (5 et
8), en faisant en sorte qu'un vide (12) subsiste toujours entre le conteneur (1) et
le sol (9) ou le fond du bassin (10) ou le fond de la fosse (11),
(ii) à équiper l'un des points de suspension (6) d'un peson (14 à 20), de sorte que
soit connu, en permanence, le poids (21) du conteneur (1).
2. Procédé, selon la revendication 1, dans lequel la connaissance du poids (21) dudit
conteneur (1) permet la connaissance, en permanence, du taux de remplissage (22) dudit
conteneur (1).
3. Dispositif de mise en oeuvre du procédé, selon la revendication 1, permettant, dans
le cadre de la récupération des déchets, de disposer d'une structure porteuse (5 et
8) permettant de suspendre ledit conteneur (1), l'un des points de suspension (6)
étant équipé d'un peson (14 à 20), de sorte que soit connu, en permanence, le poids
(21) dudit conteneur (1).
4. Dispositif de mise en oeuvre du procédé, selon les revendications 1, 2 et 3, dans
lequel la connaissance du poids (21) et du taux de remplissage (22) dudit conteneur
(1) permet localement (13), l'affichage permanent de ce poids et de ce taux de remplissage.