[0001] La présente invention est relative à de nouvelles souches et préparations de circovirus
porcin (PCV pour
Porcine Circo Virus) responsables du syndrome PMWS (
Porcine Multisystemic Wasting Syndrome ou
Post-Weaning Multisystemic Wasting Syndrome encore appelé syndrome de dépérissement généralisé de post-sevrage), ainsi qu'à des
méthodes de production de ces circovirus.
[0002] Le PCV a été à l'origine détecté comme contaminant non cytopathogène dans des lignées
cellulaires de reins de porcs PK/16. Ce virus a été classé parmi les Circoviridae
avec le virus de l'anémie du poulet (CAV pour
Chicken Anemia Virus) et le virus PBFDV (
Pscittacine Beak and Feather Disease Virus). Il s'agit de petits virus (de 16 à 24 nm) non enveloppés dont la caractéristique
commune est de contenir un génome sous forme d'un ADN simple brin circulaire de 1,76
à 2,31 kb. On a d'abord pensé que ce génome codait pour un polypeptide d'environ 30
kDa (Todd et al., Arch Virol 1991, 117: 129-135). Des travaux récents ont toutefois
montré une transcription plus complexe (Meehan B. M. et al., 1997, 78: 221-227). Par
ailleurs, on ne connaît pas d'homologies significatives de séquence nucléotidique
ni de déterminants antigéniques communs entre les trois types de circovirus connus.
[0003] Le PCV issu des cellules PK/16 est considéré comme n'étant pas pathogène. On en connaît
la séquence d'après B. M. Meehan et al., J Gen Virol 1997 (78) 221-227. Ce n'est que
très récemment que des auteurs ont pensé que des souches de PCV pourraient être pathogènes
et associées au syndrome PMWS (Gupi P. S. Nayar et al., Can Vet J , vol. 38, 1997:
385-387 et Clark E. G., Proc Am Assoc Swine Prac 1997: 499-501). Nayar et al. ont
détecté de l'ADN de PCV chez des porcs présentant le syndrome PMWS par des techniques
de PCR. Aucune souche sauvage de PCV n'a toutefois été isolée et purifiée à ce jour.
[0004] Le syndrome PMWS détecté au Canada, aux Etats-Unis et en France se caractérise au
plan clinique par une perte progressive de poids et par des manifestations telles
que tachypnée, dyspnée et jaunisse. Au plan pathologique, il se traduit par des infiltrations
lymphocytaires ou granulomateuses, des tymphadénopathies et, plus rarement, par des
hépatites et néphrites lymphocytaires ou granulomateuses (Clark E. G., Proc. Am. Assoc.
Swine Prac. 1997: 499-501 ; La Semaine Vétérinaire n° 26, supplément à La Semaine
Vétérinaire 1996 (834) ; La Semaine Vétérinaire 1997 (857): 54 ; Gupi P. S. Nayar
et al., Can Vet J , vol. 38, 1997: 386-387).
[0005] La déposante a réussi à isoler cinq souches nouvelles de PCV à partir de prélèvements
pulmonaires ou ganglionnaires provenant d'élevages situés au Canada, aux Etats-Unis
(Californie) et en France (Bretagne), ci-après dénommés circovirus selon l'invention.
Ces virus ont été mis en évidence dans des lésions de porcs atteints du syndrome PMWS,
mais pas chez des porcs sains.
[0006] La déposante a en outre séquencé le génome de quatre de ces souches, à savoir les
souches provenant du Canada et des Etats-Unis ainsi que deux souches française. Les
souches présentent entre elles une très forte homologie au niveau nucléotidique dépassant
96 % et beaucoup plus faible avec la souche PK/16, environ 76 %. Les nouvelles souches
peuvent donc être considérées comme représentatives d'un nouveau type de circovirus
porcin, dénommé ici type II, le type I étant représenté par la PK/15.
[0007] La présente invention a donc pour objet le circovirus porcin de groupe II, tel que
défini ci-dessus, isolé ou sous forme de préparation purifiée.
[0008] L'invention concerne tout circovirus porcin susceptible d'être isolé d'un échantillon
physiologique ou d'un prélèvement tissulaire, notamment de lésions, d'un porc malade
présentant le syndrôme PMWS, notamment en suivant la méthode décrite dans les exemples,
en particulier circovirus du type II.
[0009] La présente invention a plus particulièrement pour objet des préparations purifiées
de cinq souches, qui ont été déposées auprès de l'ECACC (European Collection of Cell
Cultures, Centre for Applied Microbiology & Research, Porton Down, Salisbury, Wiltshire
SP4 OJG, Royaume-Uni) le jeudi 2 octobre 1997:
- n° d'accès V97100219 (appelé ici Imp.1008PCV)
- n° d'accès V97100218 (appelé ici lmp.1010PCV)
- n° d'accès V97100217 (appelé ici Imp.999PCV).
et, le vendredis16 janvier1998 :
- n° d'accès V98 011608 (appelé ici Imp 1011-48285)
- n° d'accès V98 011609 (appelé ici lmp 1011-48121)
[0010] L'invention entend considérer les circovirus porcins isolés d'un porc malade et/ou
les circovirus ayant une parenté sérologique significative avec les souches de l'invention
et/ou les circovirus ayant une hybridation croisée avec les souches de l'invention
dans des conditions de stringence telles qu'il n'y a pas d'hybridation avec la souche
PCV PK/15.
[0011] Les souches virales isolées d'un échantillon physiologique ou d'un prélèvement tissulaire,
notamment d'une lésion, d'un porc présentant le syndrome PMWS peuvent être avantageusement
propagées sur des lignées cellulaires telles que notamment des lignées cellulaires
de rein de porc, en particulier cellules PK/15 indemnes de contamination (en particulier
pour PCV, ainsi que pour pestivirus, adénovirus porcin et parvovirus porcin) en vue
de leur multiplication ou spécifiquement pour la production d'antigène, entier (e.g.
virus) et/ou sous-unités (e.g. polypeptides).
[0012] De manière très remarquable et inattendue, ces isolats se sont révélés très productifs
en culture sur cellules PK/15, ce qui présente des avantages indéniables pour la production
de virus ou d'antigène, en particulier pour le production de vaccin inactivé.
[0013] La présente invention a aussi pour objet les préparations de circovirus isolés après
passages sur cellules, notamment lignées cellulaires, e.g. cellules PK/16, cultivées
in vitro en étant infectées par l'un au moins des circovirus selon l'invention ou
de tout circovirus porcin susceptible d'être isolé d'un échantillon physiologique
ou d'un prélèvement tissulaire, notamment de lésions, d'un porc présentant le syndrôme
PMWS. Elle a aussi pour objet les surnageants ou extraits de culture, éventuellement
purifiés par des techniques standards, et de manière générale toute préparation antigénique
obtenue à partir des cultures in vitro.
[0014] Les circovinn selon l'invention, avec les fractions qui peuvent être présentes, sont
inactivés selon les techniques connues de l'homme du métier. L'inactivation sera effectuée
de préférence par voie chimique, e.g. par exposition de l'antigène à un agent chimique
tel que formaldéhyde (formol), paraformaldéhyde, β-propiolactone ou éthylène imine
ou ses dérivés. La méthode d'inactivation préférée sera ici l'exposition à un agent
chimique et en particulier à l'éthylène imine ou à la β-propiolactone.
[0015] La déposante a en outre obtenu le génome de quatre des isolats, identifiés SEQ ID
NO: 1 à 4 et éventuellement 6.
[0016] La présente invention fournit donc un fragment d'ADN contenant tout ou partie de
l'une de ces séquences. Il va de soi que l'invention recouvre automatiquement les
séquences équivalentes, c'est-à-dire les séquences ne changeant pas la fonctionnalité
ni la spécificité de souche de la séquence décrite ni des polypeptides codés par cette
séquence. Seront bien entendu incluses les séquences différant par dégénérescence
du code.
[0017] L'invention recouvre également les séquences équivalentes en ce sens qu'elles sont
capables de s'hybrider à la séquence supra dans des conditions de stringence élevées
et/ou ont une forte homologie avec les souches de l'invention et appartiennent au
groupe II défini plus haut.
[0018] L'invention va être maintenant décrite plus en détail à l'aide d'exemples de réalisation
non limitatifs, pris en référence au dessin, dans lequel :
Figure 1 : séquence d'ADN du génome de la souche lmp 1011-48121
Figure 2 : séquence d'ADN du génome de la souche Imp 1011-48285
Figure 3 : séquence d'ADN du génome de la souche lmp 999
Figure 4 : séquence d'ADN du génome de la souche lmp 1010
Figure 5 : alignement des 4 séquences selon les figures 1 à 4 avec la séquence de la souche
PCV PK/15
Figure 6 : séquence d'ADN du génome de la souche lmp 999 telle que définie dans le premier
dépôt en France du 3 octobre 1997
Figure 7 : Alignements de la séquence de la figure 6 avec la séquence de la souche PK/15
Liste des séquences SEQ ID
[0019]
- SEQ ID NO: 1
- séquence d'ADN du génome de la souche lmp 1011-48121
- SEQ ID NO: 2
- séquence d'ADN du génome de la souche lmp 1011-48285
- SEQ ID NO: 3
- séquence d'ADN du génome de la souche lmp 999
- SEQ ID NO: 4
- séquence d'ADN du génome de la souche lmp 1010
- SEQ ID NO: 5
- séquence d'ADN du génome de la souche PK/16
- SEQ ID NO : 6
- séquence d'ADN du génome de la souche lmp 999 telle que définie dans le premier dépôt
en France du 3 octobre 1997.
EXEMPLES
Exemple 1 : Culture et isolement des souches de circovirus porcins:
[0020] Des échantillons de tissus ont été récoltés en France, au Canada et aux USA à partir
de poumons et de ganglions lymphatiques de porcelets. Ces porcelets présentaient des
signes cliniques typiques du syndrome de dépérissement généralisé de post-sevrage.
Pour faciliter l'isolement des virus, les échantillons de tissus ont été congelés
à -70°C immédiatement après autopsie.
[0021] Pour l'isolement viral, des suspensions contenant environ 16% d'échantillon de tissu
ont été préparées dans un milieu minimum contenant des sels d'Earl (EMEM, BioWhittaker
UK Ltd., Wokingham, UK), de la pénicilline (100 Ul/ml) et de la streptomycine (100
µg/ml)(milieu MEM-SA), par broyage des tissus avec du sable stérile au moyen d'un
mortier et d'un pilon stériles. Cette préparation broyée a été alors reprise dans
du MEM-SA, puis centrifugée à 3000 g pendant 30 minutes à + 4°C pour récolter le surnageant.
[0022] Préalablement à l'ensemencement des cultures de cellules, un volume de 100 µl de
chloroforme a été ajouté à 2 ml de chaque surnageant et mélangé en continu pendant
10 minutes à température ambiante. Ce mélange a alors été transféré dans un tube de
microcentrifugeuse, centrifugé à 3000 g pendant 10 minutes, puis le surnageant a été
récolté. Ce surnageant a été ensuite utilisé comme inoculum pour les expériences d'isolement
viral.
[0023] Toutes les études d'isolement viral ont été réalisées sur des cultures de cellules
PK/15, connues pour être non contaminées par le circovirus porcin (PCV), les pestivirus,
les adénovirus porcins et le parvovirus porcin (Allan G.
et al. Pathogenesis of porcine circovirus experimental infections of colostrum-deprived
piglets and examination of pig foetal material. Vet. Microbiol. 1995. 44. 49-64).
[0024] L'isolement des circovirus porcins a été réalisé selon la technique suivante:
[0025] Des monocouches de cellules PK/15 ont été dissociées par trypsination (avec un mélange
trypsine-versène) à partir de cultures confluentes, et reprises en milieu MEM-SA contenant
15% de sérum foetal de veau non contaminé par du pestivirus (= milieu MEM-G) sous
une concentration finale d'environ 400,000 cellules par ml. Des fractions aliquotes
de 10 ml de cette suspension cellulaire ont alors été mélangées avec des fractions
aliquotes de 2 ml des inoculums décrits ci-dessus, et les mélanges finaux ont été
aliquotés en volumes de 6 ml dans deux flacons Falcon de 26 cm
2. Ces cultures ont alors été incubées à +37°C pendant 18 heures en atmosphère contenant
10% de CO
2.
[0026] Après Incubation, le milieu de culture des monocouches semi-confluentes a été traité
avec 300 mM de D-glucosamine (Cat # G48176, Sigma-Aldrich Company Limited, Poole,
UK) (Tischr I. et al., Arch. Virol. 1987 96 39-57), puis l'incubation a été poursuivie
pendant une période supplémentaire de 48-72 heures à +37°C. A la suite de cette dernière
incubation, l'un des deux Falcons de chaque inoculum a subi 3 cycles successifs de
congélation/décongélation. Les cellules PK/15 du Falcon restant ont été traitées avec
une solution de trypsine-versène, resuspendues dans 20 ml de milieu MEM-G, puis ensemencées
dans des Falcons de 75 cm
2 à une concentration de 400,000 cellules/ml. Les flacons fraîchement ensemencés ont
alors été "surinfectés" par addition de 5 ml du lysat correspondant obtenu après les
cycles de congélation/décongélation.
Exemple 2 : Préparation des échantillons de culture cellulaire pour détection des
circovirus porcins par immunofluorescence ou par hybridation in situ.
[0027] Un volume de 5 ml de la suspension "surinfectée" a été prélevé et ensemencé dans
une boîte de Pétri de 55 mm de diamètre contenant une lamelle de verre stérile et
dégraissée. Les cultures en flacons et sur lamelles de verre ont été incubées à +
37°C et traitées à la glucosamine comme décrit dans l'exemple 1. Les cultures sur
lamelles de verre ont été récoltées de 24 à 48 heures après le traitement à la glucosamine
et fixées, soit avec de l'acétone pendant 10 minutes à température ambiante, soit
avec 10% de formaldéhyde tamponné pendant 4 heures. Suite à cette fixation, toutes
les lamelles de verre ont été stockées à -70°C, sur gel de silice, avant leur utilisation
pour les études d'hybridation
in situ et les études de marquage immunocytochimique.
Exemple 3 : Techniques de détection de séquences PCV par hybridation in situ
[0028] L'hybridation
in situ a été réalisée sur les tissus prélevés sur les porcs malades et fixés au formaldéhyde
et également sur les préparations de cultures de cellules inoculées pour l'isolement
viral (voir exemple 2) et fixées sur lamelles de verre.
[0029] Des sondes génomiques complètes correspondant aux circovirus porcin PK/15 (PCV) et
au virus de l'anémie infectieuse du poulet (chicken anemia virus = CAV) ont été utilisées.
Le plasmide pPCV1, contenant la forme réplicative du génome PCV clonée sous la forme
d'un insert unique de 1,7 kilopaires de bases (kpb) (Meehan B.
et al. Sequence of porcine circovirus DNA: affinities with plant circoviruses. J. Gen.
Virol. 1997.
78. 221-227) a été utilisé comme source d'ADN viral spécifique pour PCV. Un plasmide
analogue, pCAA1, contenant la forme réplicative 2,3 kpb du circovirue aviaire CAV
a été utilisé comme contrôle négatif. Les stocks de glycérols respectifs de ces deux
plasmides ont été utilisés pour la production et la purification des plasmides selon
la technique de lyse alcaline (Sambrook J.
et al. Molecular cloning : A Laboratory Manual. 2
nd Edition. Cold Spring Harbor Laboratory. Cold Spring Harbor. New york. 1989) afin
qu'ils servent ensuite de matrices pour la préparation des sondes. Les sondes circovirus
représentatives des génomes complets du PCV et de CAV ont été produites à partir des
plasmides purifiés décrits ci-dessus (1 µg pour chaque sonde) et d'amorces hexanucléotidiques
au hasard en utilisant un kit commercial de marquage non radioactif ("DIG DNA labenng
kit", Boehringer Mannheim, Lewes, UK) selon les recommandations du fournisseur.
[0030] Les sondes marquées à la digoxigénine ont été reprises sous un volume de 50-100 µl
d'eau stérile avant leur utilisation pour l'hybridation
in situ.
[0031] Les échantillons de tissus de porcs malades, inclus dans la paraffine et fixés au
formaldéhyde, ainsi que les préparations de cultures de cellules infectées, fixées
au formaldéhyde, ont été préparées pour la détection des acides nucléiques PCV selon
la technique suivante :
[0032] Des sections de 5 µm d'épaisseur ont été découpées à partir des blocs de tissus inclus
dans la paraffine, déparaffinés, puis réhydratés dans des solutions successives d'alcool
à concentration décroissante. Les sections de tissus et les cultures de cellules fixées
au formaldéhyde ont été incubées respectivement pendant 16 minutes et 6 minutes à
+37°C dans une solution de protéinase K à 0,5% en tampon Tris-HCl 0,05M, EDTA 6 mM
(pH 7,6). Les lames ont été alors placées dans une solution de glycine à 1 % en eau
distillée autoclavée, pendant 30 secondes, lavées deux fois avec un tampon PBS (phosphate
buffer saline) 0,01 M (pH 7,2), et enfin lavées pendant 6 minutes en eau distillée
stérile. Elles ont été finalement séchées à l'air libre et mises en contact avec les
sondes.
[0033] Chaque préparation tissu/sonde a été recouverte avec une lamelle propre et dégraissée,
puis placée dans un four à +90°C pendant 10 minutes, mise ensuite en contact avec
un bloc de glace pendant 1 minute, et enfin incubée pendant 18 heures à +37°C. Les
préparations ont été ensuite immergées brièvement dans un tampon sel de sodium-citrate
(SSC) 2X (pH 7,0) pour éliminer les lamelles protectrices, puis lavées 2 fois pendant
5 minutes en tampon SSC 2X et enfin lavées 2 fois pendant 5 minutes en tampon PBS.
[0034] Après ces lavages, les préparations ont été immergées dans une solution d'acide maléique
0,1 M, NaCl 0,15 M (pH 7,5) (tampon maléique) pendant 10 minutes, puis incubées dans
une solution de 1% de réactif bloquant (Cat # 1096176, Boehringer Mannheim UK, Lewis,
East Sussex, UK) en tampon maléique pendant 20 minutes à + 37°C.
[0035] Les préparations ont alors été incubées avec une solution au 1/250 d'un anticorps
monoclonal anti-digoxigénine (Boehringer Mannheim), dilué en tampon bloquant, pendant
1 heure à +37°C, lavées en PBS et enfin incubées avec un anticorps biotinylé anti-immunoglobuline
de souris pendant 30 minutes à + 37°C. Les préparations ont été lavées en PBS et l'activité
péroxydase endogène a été bloquée par un traitement avec une solution de péroxyde
d'hydrogène à 0,5% en PBS pendant 20 minutes à température ambiante. Les préparations
ont été lavées une nouvelle fois en PBS et traitées avec un substrat 3-amino-9-diéthylcarbazole
(AEC) (Cambridge Bioscience, Cambridge, UK) préparé extemporanément.
[0036] Après un dernier lavage à l'eau de ville, les préparations ont été contre-colorées
avec de l'hématoxyline, "bleuies" sous eau de ville, et montées sous lamelles microscopiques
avec un liquide de montage (GVA Mount, Cambridge Bioscience, Cambridge, UK). Les contrôles
d'expérience ont inclus l'utilisation d'une sonde négative non pertinente (CAV) et
d'une sonde positive (PCV) sur des échantillons provenant de porcs malades et de porcs
non malades.
Exemple 4 : Technique de détection du PCV par immunofluorescence
[0037] Le criblage initial de toutes les préparations de culture cellulaire fixées à l'acétone
a été réalisé par une technique d'immunofluorescence indirecte (IFI) utilisant une
dilution au 1/100 d'un pool de sérums de porcs adultes. Ce pool de sérums comprend
des sérums de 25 truies adultes d'lrlande du Nord et est connu pour contenir des anticorps
contre une grande variété de virus porcins, y compris PCV : parvovirus porcin, adénovirus
porcin, et virus PRRS. La technique IFI a été réalisée par un contact du sérum (dilué
en PBS) avec les cultures cellulaires pendant une heure à +37°C, suivi de deux lavages
en PBS. Les cultures de cellules sont alors colorées avec une dilution au 1/80 en
PBS d'un anticorps de lapin anti-immunoglobuline de porc conjugué à de l'isothiocyanate
de fluorescéine pendant une heure, puis lavées en PBS et montées en tampon glycérol
préalablement à l'observation microscopique sous éclairage ultra-violet.
Exemple 5 : Résultats de l'hybridation in situ sur les tissus de porcs malades
[0038] L'hybridation
in situ, utilisant une sonde génomique PCV, réalisée sur des tissus prélevés sur des porcelets
français, canadiens et californiens présentant des lésions de dépérissement généralisé
et fixés au formaldéhyde, a révélé la présence d'acides nucléiques PCV associés aux
lésions, dans plusieurs des lésions étudiées. Aucun signal n'a été observé lorsque
la sonde génomique PCV a été utilisée sur des tissus prélevés sur des porcs non malades
ou lorsque la sonde CAV a été utilisée sur les tissus de porcs malades. La présence
d'acide nucléique PCV a été identifiée dans le cytoplasme et le noyau de nombreuses
cellules mononucléaires infiltrant les lésions dans les poumons des porcelets californiens.
La présence d'acide nucléique PCV a également été mise en évidence dans les pneumocytes,
les cellules épithéliales bronchiques et bronchiolaires, et dans les cellules endothéliales
des petites artérioles, veinules et vaisseaux lymphatiques.
[0039] Chez les porcs malades français, la présence d'acide nucléique PCV a été détectée
dans le cytoplasme de nombreux lymphocytes folliculaires et dans les cellules mononucléaires
intrasinusoïdales des ganglions lymphatiques. L'acide nucléique PCV a également été
détecté dans des syncytia occasionnels. En fonction de ces résultats de détection,
des échantillons de poumons de porcs californiens, de ganglions lymphatiques mésentériques
de porcs français, et d'organes de porcs canadiens ont été choisis aux fins d'isolement
des nouvelles souches de circovirus porcin.
Exemple 6 : Résultats de la culture cellulaire des nouvelles souches de circovirus
porcin et détection par immunofluorescence
[0040] Aucun effet cytopathique (ECP) n'a été observé dans les cultures de cellules inoculées
avec les échantillons prélevés sur les porcelets francais (souche lmp.1008), californiens
(souche Imp.999) et canadiens (souche Imp.1010) montrant des signes cliniques du syndrome
du dépérissement généralisé. Cependant, l'immuno-marquage des préparations provenant
des cultures de cellules inoculées, après fixation à l'acétone et avec un pool de
sérums polyclonaux de porcs, a révélé une fluorescence nucléaire chez de nombreuses
cellules dans les cultures inoculées à partir des poumons de porcelets californiens
(souche lmp.999), à partir des ganglions lymphatiques médiastinaux des porcelets français
(souche lmp.1008), et à partir d'organes des porcelets canadiens (souche Imp.1010).
Exemple 7 : Extraction de l'ADN génomique des circovirus porcins
[0041] Les formes réplicatives des nouvelles souches de circovirus porcin (PCV) ont été
préparées à partir de cultures de cellules PK/15 infectées (voir exemple 1) (10 Falcons
de 75 cm
2) récoltées après 72-76 heures d'incubation et traitées à la glucosamine, comme décrit
pour le clonage de la forme réplicative du CAV (Todd. D.
et al. Dot blot hybridization assay for chicken anemia agent using a cloned DNA probe.
J. Clin. Microbiol. 1991.
29. 933-939). L'ADN double brin de ces formes réplicatives a été extrait selon une modification
de la technique de Hirt (Hirt B. Selective extraction of polyoma virus DNA from infected
cell cultures. J. Mol. Biol. 1967.
36. 365-369), comme décrit par Molitor (Molitor T.W.
et al. Porcine parvovirus DNA: characterization of the genomic and replicative form DNA
of two virus isolates. Virology. 1984.
137. 241-254).
Exemple 8 : Carte de restriction de la forme réplicative du génome de la souche Imp.999
de circovirus porcin.
[0042] L'ADN (1-6 µg) extrait selon la technique de Hirt a été traité par la nucléase S1
(Amersham) selon les recommandations du fournisseur, puis cet ADN a été digéré par
différentes enzymes de restriction (Boehringer Mannheim, Lewis, East Sussex, UK) et
les produits de la digestion ont été séparés par électrophorèse sur gel d'agarose
à 1,5% en présence de bromure d'éthidium comme décrit par Todd
et al. (Purification and biochemical characterization of chicken anemia agent. J. Gen.
Virol. 1990. 71. 819-823).
L'ADN extrait des cultures de la souche lmp.999 possède un site unique EcoRI, 2 sites
Sacl et ne possède pas de site Pstl. Ce profil de restriction est donc différent du
profil de restriction présenté par la souche PCV PK/15 (Meehan B.
et al. Sequence of porcine circovirus DNA: affinities with plant circoviruses. 1997.
78. 221-227) qui possède au contraire un site Pstl et ne possède pas de site EcoRI.
Exemple 9 : Clonage du génome de la souche lmp.999 de circovirus porcin
[0043] Le fragment de restriction d'environ 1,8 kpb généré par digestion de la forme réplicative
double brin de la souche PCV lmp.999 avec l'enzyme de restriction EcoRI a été isolé
après électrophorèse sur gel d'agarose à 1,5% (voir exemple 3) en utilisant un kit
commercial Qiagen (QIAEXII Gel Extraction Kit, Cat # 20021,QIAGEN Ltd., Crawley, West
Sussex, UK). Ce fragment de restriction EcoRI-EcoRI a été ensuite ligaturé avec le
vecteur pGEM-7 (Promega, Medical Supply Company, Dublin, Ireland), préalablement digéré
par les mêmes enzymes de restriction et déphosphoryté, en suivant les techniques standards
de clonage (Sambrook J.
et al. Molecular cloning : A Laboratory Manual. 2
nd Ecrdion. Cold Spring Harbor Laboratory. Cold Spring Harbor. New york. 1989). Les
plasmides obtenus ont été transformés dans une souche hôte
Escherichia coli JM109 (Stratagene, La Jolla, USA) selon les techniques standards. Le fragment de
restriction EcoRI-EcoRI de la souche PCV Imp.999 a également été cloné dans le site
EcoRI du vecteur pBlueScript SK+ (Stratagene Inc. La Jolla, USA). Parmi les clones
obtenus pour chaque souche hôte, au moins 2 clones contenant les fragments de la taille
attendue ont été sélectionnés. Les clones obtenus ont alors été cultivés et les plasmides
contenant le génome complet de la souche lmp.999 ont été purifiés en petit volume
(2 ml) ou en grand volume (250 ml) selon les techniques standards de préparation et
de purification des plasmides.
Exemple 10 : Séquençage de l'ADN génomique (forme réplicative double brin) de la souche
PCV Imp.999.
[0044] La séquence nucléotidique de 2 clones EcoRI lmp.999 (clones pGEM-7/2 et pGEM-7/8)
a été déterminée selon la technique des didéoxynucléotides de Sanger en utilisant
le kit de séquençage "AmpliTaq DNA polymerase FS" (Cat # 402079 PE Applied Biosystems,
Warrington, UK) et un appareil de séquençage automatique Applied BioSystems AB1373A
selon les recommandations du fournisseur. Les réactions de séquençage initiales ont
été faites avec les primers universels M13 "forward" et "reverse". Les réactions de
séquençage suivantes ont été générées selon la technique de "marche sur l'ADN". Les
oligonucléotides nécessaires à ces séquençages ultérieurs ont été synthétisés par
Life Technologies (Inchinnan Business Park, Paisley, UK).
[0045] Les séquences générées ont été assemblées et analysées au moyen du logiciel MacDNASIS
version 3.2. (Cat # 22020101, Appligene, Durham, UK). Les différents cadres ouverts
de lecture ont été analysés au moyen de l'algorithme BLAST disponible sur le serveur
du "National Center for Biotechnology Information (NCBI, Bethesda, MD, USA).
[0046] La séquence complète (fragment EcoRI-EcoRI) obtenue initialement à partir du clone
pGEM-7/8 (SEQ ID NO : 6) est présentée sur la figure N°6. Elle débute arbitrairement
après le G du site EcoRl et présente quelques incertitudes sur le plan des nucléotidiques.
[0047] Le séquençage a ensuite été optimisé et la SEQ ID NO : 3 (Figure 3) donne la séquence
totale de cette souche, que l'on a fait débuté arbitrairement au début du site EcoRI,
soit le G comme premier nucléotide.
[0048] On a procédé d'une manière similaire pour l'obtention de la séquence des trois autres
isolats selon l'invention (voir SEQ ID NO : 1, 2 et 4 et figures 1, 2 et 4).
[0049] La taille du génome de ces quatre souches est :
| Imp 1011-48121 |
1767 nucléotides |
| Imp 1011-48285 |
1787 nucléotides |
| Imp 999 |
1768 nucléotides |
| Imp 1010 |
1788 nucléotides |
Exemple 11 : Analyse de la séquence de la souche PCV Imp.999.
[0050] Lorsque la séquence générée à partir de la souche lmp.999 a été utilisée pour une
recherche d'homologie vis-à-vis des séquences contenues dans la banque de données
GenBank, la seule homologie significative qui ait été détectée est une homologie d'environ
76 % (au niveau acide nucléique) avec la séquence de la souche PK/15 (Numéros d'accès
Y09921 et U49186) (voir figure N°5).
[0051] Au niveau acides aminés, la recherche d'homologie de la traduction des séquences
dans les 6 phases avec les banques de données (algorithme BLAST X sur le serveur NCBI)
a permis de mettre en évidence une homologie de 94 % avec le cadre ouvert de lecture
correspondant à la réplicase théorique du virus BBTV similaire aux circovirus de plantes
(numéro d'identification GenBank 1841515) codée par la séquence GenBank U49186.
[0052] Aucune autre séquence contenue dans les banques de données ne montre d'homologie
significative avec la séquence générée à partir de la souche PCV Imp.999.
[0053] L'analyse des séquences obtenues à partir de la souche lmp.999 cultivée à partir
de lésions prélevées sur des porcelets californiens présentant des signes cliniques
du syndrome de dépérissement généralisé montre clairement que cet isolat viral est
une nouvelle souche de circovirus porcin.
Exemple 12 : Analyse comparative des séquences
[0054] L'alignement des séquences nucléotidiques des 4 nouvelles souches PCV a été fait
avec la séquence de la souche PCV PK/15 (figure 5). Une matrice d'homologie prenant
en compte les quatre nouvelles souches et la souche antérieure PK/15 a été réalisée.
Les résultats sont les suivants :
1 : lmp 1011-48121
2 : Imp 1011-48285
3 : lmp 999
4 : Imp 1010
6 : PK/15

[0055] L'homologie entre les deux souches françaises lmp 1011-48121 et Imp 1011-48285 est
supérieure à 99 % (0,9977).
[0056] L'homologie entre les deux souches nord-américaines lmp 999 et lmp 1010 est aussi
supérieure à 99 % (0,9949). L'homologie entre souches françaises et souches nord-américaines
est un peu supérieure à 96 %.
[0057] L'homologie de toutes ces souches avec PK/15 tombe à une valeur comprise entre 76
et 76 %.
[0058] On en déduit que les souches selon l'invention sont représentatives d'un nouveau
type de circovirus porcin, distinct du type représenté par la souche PK/15. Ce nouveau
type, isolé de porcs présentant le syndrome PMWS, est dénommé circovirus porcin de
type II, la PK/16 représentant le type I. Les souches appartenant à ce type II présentent
une remarquable homogénéité de séquence nucléotidique, alors même qu'elles ont été
isolées dans des régions géographiques très éloignées.
Exemple 13 : Analyse des protéines codées par le génome des nouvelles souches PCV.
[0059] La séquence nucléotidique de l'isolat Imp. 1010 a été considérée comme représentative
des autres souches de circovirus associées au syndrome de dépérissement généralisé.
Cette séquence a été analysée plus en détail à l'aide de l'algorithme BLASTX (Altschul
et al. J. Mol. Biol. 1990.
215. 403-410) et d'une combinaison de programmes de l'ensemble de logiciels MacVector
6.0 (Oxford Molecular Group, Oxford OX4 4GA, UK). Il a été possible de détecter 13
cadres ouverts de lecture (ou COLs) d'une taille supérieure à 20 acides aminés sur
cette séquence (génome circulaire). Ces 13 COLs sont les suivants :
| Nom |
Début |
Fin |
Brin |
Taille du COL
(nucléotides (nt)) |
Taille protéine
(acides aminés (aa)) |
| COL1 |
103 |
210 |
sens |
108 nt |
35 aa |
| COL2 |
1180 |
1317 |
sens |
138 nt |
45 aa |
| COL3 |
1363 |
1524 |
sens |
162 nt |
53 aa |
| COL4 |
398 |
1342 |
sens |
945 nt |
314 aa |
| COL5 |
900 |
1079 |
sens |
180 nt |
59 aa |
| COL6 |
1254 |
1334 |
sens |
81 nt |
26 aa |
| COL7 |
1018 |
704 |
antisens |
315 nt |
104 aa |
| COL8 |
439 |
311 |
antisens |
129 nt |
42 aa |
| COL9 |
190 |
101 |
antisens |
90 nt |
29 aa |
| COL10 |
912 |
733 |
antisens |
180 nt |
59 aa |
| COL11 |
645 |
565 |
antisens |
81 nt |
26 aa |
| COL12 |
1100 |
1035 |
antisens |
66 nt |
21 aa |
| COL13 |
314 |
1381 |
antisens |
702 nt |
213 aa |
[0060] Les positions de début et de fin de chaque COL se réfèrent à la séquence présentée
sur la figure N° 4 (SEQ ID N° 4), du génome de la souche 1010. Les limites des COLs
1 à 13 sont identiques pour la souche 999. Elles le sont aussi pour les souches 1011-48121
et 1011-48285, sauf pour les COLs 3 et 13 :
COL3 1432-1539, sens, 108 nt, 35aa
COL13 314-1377, antisens, 705 nt, 234 aa.
[0061] Parmi ces 13 COLs, 4 présentent une homologie significative avec des COLs analogues
situés sur le génome du virus cloné PCV PK-15. Chacun des cadres ouverts de lecture
présents sur le génome de tous les isolats de circovirus associés au syndrome de dépérissement
généralisé a été analysé. Ces 4 COLs sont les suivants :
| Nom |
Début |
Fin |
Brin |
Taille du COL (nt) |
Taille protéine
(acides aminés) |
Masse moléculaire |
| COL4 |
398 |
1342 |
sens |
945 nt |
314 aa |
37,7 kDa |
| COL7 |
1018 |
704 |
antisens |
315 nt |
104 aa |
11,8 kDa |
| COL10 |
912 |
733 |
antisens |
180 nt |
59 aa |
6,5 kDa |
| COL13 |
314 |
1381 |
antisens |
702 nt |
233 aa |
27,8 kDa |
[0062] Les positions de début et de fin de chaque COL se référent à la séquence présentée
sur la figure N° 4 (SEQ ID N° 4). La taille du COL (en nucléotides = nt) inclut le
codon stop.
[0063] La comparaison entre l'organisation génomique des isolats PCV lmp. 1010 et PCV PK-15
a permis l'identification de 4 COLs conservés dans le génome des deux virus. Le tableau
ci-dessous présente les degrés d'homologie observés:
| COL Imp. 1010/COL PCV PK-15 |
Pourcentage d'homologie |
| COL4/COL1 |
86 % |
| COL13/COL2 |
66,4 % |
| COL7/COL3 |
61,5 % (au niveau du recouvrement (104 aa) |
| COL10/COL4 |
83 % (au niveau du recouvrement (59 aa) |
[0064] La plus grande identité de séquence a été observée entre le COL4 lmp. 1010 et le
COL1 PK-15 (86% d'homologie). Ceci était attendu dans la mesure où cette protéine
est probablement impliquée dans la réplication de l'ADN viral et est essentielle pour
la réplication virale (Meehan
et al. J. Gen. Virol.1997.
78. 221-227; Mankertz
et al. J. Gen. Virol. 1998.
79. 381-384).
[0065] L'identité de séquence entre le COL13 lmp. 1010 et le COL2 PK-15 est moins forte
(66,4% d'homologie), mais chacun de ces deux COLs présente bien une région basique
N-terminale très conservée, qui est identique à la région N-terminale de la protéine
structurale majeure du circovirus aviaire CAV (Meehan
et al. Arch. Virol. 1992.
124. 301-319). De plus grandes différences sont observées entre COL7 lmp. 1010 et COL3
PK-15 et entre COL10 Imp. 1010 et COL4 PK-15. Dans chaque cas, il existe une délétion
de la région C-terminale des COL7 et COL10 de l'isolat lmp. 1010 lorsqu'on les compare
aux COL3 et COL4 de PCV PK-15. La plus haute homologie de séquence est observée au
niveau des régions N-terminales de COL7/COL3 (61,5% d'homologie au niveau du recouvrement)
et de COL10/COL4 (83% d'homologie au niveau du recouvrement).
[0066] Il apparaît que l'organisation génomique du circovirus porcin est assez complexe
suite à l'extrême compacité de son génome. La protéine structurale majeure est probablement
issue d'un épissage entre plusieurs cadres de lecture situés sur le même brin du génome
du circovirus porcin. On peut donc considérer que tout cadre ouvert de lecture (COL1
à COL13) tel que décrit dans le tableau ci-dessus, peut représenter tout ou partie
d'une protéine antigénique codée par le circovirus porcin de type II et est donc potentiellement
un antigène utilisable pour le diagnostic spécifique et/ou pour la vaccination. L'invention
concerne donc toute protéine comprenant au moins un de ces COLs. De préférence, l'invention
concerne une protéine formée essentiellement par les COL4, COL7, COL10 ou COL13.
Exemple 14 : Caractère infectieux du génome PCV cloné à partir des nouvelles souches.
[0067] Le plasmide pGEM-7/8 contenant le génome complet (forme réplicative) de l'isolat
Imp.999 a été transfecté dans des cellules PK/15 selon la technique décrite par Meehan
B.
et al. (Characterization of viral DNAs from cells infected with chicken anemia agent :
sequence analysis of the cloned replicative form and transfection capabilities of
cloned genome fragments. Arch. Virol. 1992.
124. 301-319). L'analyse par immunofluorescence (voir exemple 4) réalisée sur le premier
passage après bansfection sur cellules PK/15 non contaminées a montré que le plasmide
du clone pGEM7/8 était capable d'induire la production de virus PCV infectieux. La
disponibilité d'un clone contenant un matériel génétique PCV infectieux permet toute
manipulation utile sur le génome viral afin de produire des virus PCV modifiés (soit
atténués chez le porc, soit défectifs) utilisables pour la production de vaccins atténués
ou recombinés, ou pour la production d'antigènes pour des trousses de diagnostic.
Exemple 15 : Production des antigènes PCV par culture in vitro
[0068] La culture des cellules PK/15 non contaminées et la multiplication virale sont réalisées
selon les mêmes modalités qu'à l'exemple 1. Les cellules infectées sont récoltées
après trypsination après 4 jours d'incubation à 37 °C et numérées. Le passage suivant
est inoculé avec 400 000 cellules infectées par ml.
Exemple 16 : Inactivation des antigènes viraux
[0069] En fin de culture virale, les cellules infectées sont récoltées et lysées par ultrasons
(Branson Sonifier) ou à l'aide d'un broyeur colloïdal de type rotor-stator. (UltraTurrax,
IKA). La suspension est ensuite centrifugée à 3700 g pendant 30 minutes. La suspension
virale est inactivée par 0,1 % d'éthylène imine pendant 18 heures à +37°C ou par 0,5
% de bêta-propiolactone pendant 24 heures à +28°C. Si le titre du virus avant inactivation
est insuffisant, la suspension virale est concentrée par ultrafiltration en utilisant
une membrane avec un seuil de coupure de 300 kDa (Millipore PTMK300). La suspension
virale inactivée est conservée à +5°C.
Exemple 17 : Préparation du vaccin sous forme d'émulsion à base d'huile minérale.
[0070] Le vaccin est préparé selon la formule suivante :
- suspension de circovirus porcin inactivé : 250 ml
- Montanide® ISA 70 (SEPPIC): 750 ml
La phase aqueuse et la phase huileuse sont stérilisées séparément par filtration.
L'émulsion est préparée par mélange et homogénéisation des ingrédients à l'aide d'un
émulseur à turbine Silverson.
[0071] Une dose de vaccin contient environ 10
7,8 DICT50. Le volume d'une dose de vaccin est de 0,5 ml pour administration par voie
intradermique, et de 2 ml pour administration par voie intramusculaire.
Exemple 18 : Préparation du vaccin sous forme d'émulsion à base d'huile métabolisable.
[0072] Le vaccin est préparé selon la formule suivante :
- suspension de circovirus porcin inactivé : 200 ml
- Dehymuls HRE 7 (Henkel) : 80 ml
- Radia 7204 (Oleofina) : 740 ml
[0073] La phase aqueuse et la phase huileuse sont stérilisées séparément par filtration.
L'émulsion est préparée par mélange et homogénéisation des ingrédients à l'aide d'un
émulseur à turbine Silverson.
[0074] Une dose de vaccin contient environ 10
7,6 DICT50. Le volume d'une dose de vaccin est de 2 ml pour administration par voie intramusculaire.
Exemple 19 : Résultats d'immunofluorescence indirecte vis-à-vis des souches de virus
PCV US et française et du contaminant PK/15 avec un sérum hyperimmun (PCV-T), un panel
d'anticorps monocionaux F99, préparés à partir de PK/15 et un sérum hyperimmun préparé
à partir de la souche canadienne (PCV-C)
[0075]
| VIRUS |
| |
PK/15 |
USA |
France |
| PCV-T antiserum |
≥ 6 400 |
200 |
800 |
| PCV-C antiserum |
200 |
≥ 6,400 |
≥ 6,400 |
| F99 1H4 |
≥ 10 000 |
<100 |
100 |
| F99 4B10 |
≥ 10 000 |
<100 |
< 100 |
| F99 287 |
≥ 10 000 |
100 |
< 100 |
| F99 2E12 |
≥ 10 000 |
<100 |
<100 |
| F99 1C9 |
≥ 10 000 |
<100 |
100 |
| F99 2E1 |
≥ 10 000 |
<100 |
<100 |
| F99 1H4 |
≥ 10 000 |
100 |
<100 |
| * inverse de la dernière dilution du sérum ou de l'anticorps monoclonal qui donne
une réaction positive en immunofluorescence indirecte. |
SEQUENCE LISTING
[0076]
<110> MERIAL
Université de Sskatchewan
Université de Belfast
<120> Nouveaux circovirus porcins, vaccines et réactifs de diagnostic
<130> Circovirus porcins
<140> PCT/FR98/02107
<141> 10-01-1998
<150> FR 9800873
<151> 22-01-1998
<150> FR 9803707
<151> 20-03-1998
<150> FR 9712382
<151> 03-10-1997
<160> 6
<170> PatentIn Ver. 2.0
<210> 1
<211> 1767
<212> ADN
<213> Circovirus porcins
<400> 1


<210> 2
<211> 1767
<212> ADN
<213> Circovirus porcins
<400> 2

<210> 3
<211> 1768
<212> ADN
<213> Circovirus porcins
<400> 3


<210> 4
<211> 1768
<212> ADN
<213> Circovirus porcins
<400> 4

<210> 5
<211> 1759
<212> ADN
<213> Circovirus porcins
<400> 5

210> 6
<212> ADN
<213> Circovirus porcins
