[0001] L'invention concerne les instruments à vent de la famille des bois, mêmes ceux généralement
en métal (tels que les flûtes Boehm ou les saxophones), et plus particulièrement les
instruments à anches, double ou simple, tels que hautbois, bassons, cors anglais,
clarinettes, saxophones, taragots ou autres.
[0002] Dans ce domaine, les instruments - surtout les instruments de qualité - sont généralement
fabriqués en séries très limitées et la part de main d'oeuvre dans le prix de revient
est extrêmement élevée.
[0003] Un des problèmes auxquels sont confrontés les facteurs d'instruments est qu'en plus
du temps nécessaire à sa fabrication proprement dite, chaque instrument doit ensuite
être réglé et accordé, ce qui demande encore de nombreuses heures d'un personnel très
qualifié.
[0004] Une conséquence paradoxale de cette situation est que les innovations sont très limitées,
les facteurs d'instruments ayant tendance à répéter des schémas éprouvés, avec une
faible marge de manoeuvre pour se plier aux exigences des utilisateurs proprement
dits : les musiciens. Ces derniers demandent des instruments aux belles sonorités,
robustes, légers et permettant un doigté précis.
[0005] Un autre problème tient à la maintenance des instruments : leurs mécanismes souvent
délicats s'accommodent mal des heurts et aléas divers auxquels ils sont soumis durant
leur manipulation. Mais qui dit robustesse dit mécanismes lourds. Un point auquel
beaucoup de chercheurs se sont attelés est l'amélioration de l'étanchéité des clés,
soit par des tampons améliorés (US-5,717,151), soit par l'adjonction d'une articulation
à coupelle améliorant l'homogénéité du contact (WO 98/38627). Certains ont cherché
à améliorer la tringlerie (US-4,250,791) et ses supports (EP 0 762 379).
[0006] On a cherché a doté les instruments de mécanismes facilitant les réglages et la qualité
du doigté sans alourdir les instruments.
[0007] On a cherché également à tirer parti de l'allégement des instruments et de l'amélioration
de la tringlerie pour concevoir un instrument offrant des possibilités acoustiques
nouvelles, tel qu'un instrument à corps doubles aussi maniable qu'un instrument à
corps simple traditionnel.
[0008] Les instruments à vent à corps multiples connus sont en effet, si l'on excepte l'
« aulos » de la Grèce antique, de simples combinaisons d'instruments simples accolés
(voir US-2,232,151 , US-4,341,146) sans tringlerie commune et ne permettent pas d'obtenir
de sonorités ou de possibilités d'interprétation réellement novatrices.
[0009] L'objet de l'invention est un instrument à vent comprenant des touches actionnant
des clés via une tringlerie dans lequel au moins une des clés est fixée à la tringle
qui l'actionne par une fixation démontable permettant son démontage et son ajustement
au moins angulaire par rapport à la dite tringle.
[0010] Suivant un mode de réalisation préféré, une fixation démontable comprend une partie
fixe formée de deux plaquettes espacées solidarisées en substance perpendiculairement
à la tringle correspondante.
[0011] La fixation d'une clé sur une tringle permet de préférence également un ajustement
radial de la clé par rapport à la tringle.
[0012] Suivant un mode de réalisation avantageux, la partie mobile de la fixation démontable
comprend un manchon fendu muni d'un moyen de serrage et une tige en substance cylindrique
apte à être immobilisée par serrage dans ce manchon fendu.
[0013] Suivant un mode de réalisation préféré, la tringlerie est constituée de tiges creuses
à parois minces en un matériau léger et rigide (tel que l'inox, de la fibre de_carbone,
etc.) montées sur des embouts en un matériau de friction ; les tiges creuses sont
de préférence en acier inoxydable ou en fibres de carbone et les embouts de préférence
en laiton, en bronze, en nylon ou en PTFE.
[0014] La tringlerie peut comprendre également des organes de butées ajustables suivant
le même principe, qui comprennent une partie fixe formée de deux plaquettes espacées,
solidarisées en substance perpendiculairement à la tringle, et un doigt pivotant.
[0015] Suivant un mode de réalisation avantageux, la tringlerie est montée de façon pivotante
sur des supports formés de profilés creux soudés en T, en remplacement des boules
de clétage traditionnelles.
[0016] Suivant un mode de réalisation préféré, la tringlerie comprend des ressorts de rappel
en aiguilles maintenus sur les boules de clétage par un étrier à vis de serrage correspondantes,
ce qui permet de les remplacer facilement en cas de bris et, la vis agissant sur le
ressort, d' ajuster le tarage de ce dernier.
[0017] Des résonateurs sont de préférence disposés entre le corps de l'instrument et au
moins un support de pouce .
[0018] L'anneau de suspension de l'instrument est avantageusement associé au crochet de
pouce, ce qui permet d'éviter des déformations du corps.
[0019] Suivant un mode de réalisation avantageux, la tringlerie comprend au moins une touche
dont le mouvement est transmis à la clé correspondante par l'intermédiaire d'un fil
souple muni d'un système de renvoi agissant sur des leviers.
[0020] L'invention a également comme objet un instrument à vent tel que décrit ci-dessus,
en forme d'aulos qui comprend deux corps accolés, la tringlerie comprenant un jeu
de touches permettant d'actionner simultanément et/ou distinctement les clés correspondantes
de chacun des deux corps.
[0021] Suivant un mode de réalisation avantageux, cet instrument comprend deux embouchures
accolées de façon à permettre de souffler simultanément et/ou distinctement dans les
deux corps.
[0022] Suivant un mode de réalisation préféré, l'instrument comprend au moins une anche
maintenue en place sur son bec par une ligature formée de fils métalliques munis d'un
dispositif de mise sous tension, les dits fils appuyant sur le bec par l'intermédiaire
de tubes métalliques creux disposés longitudinalement autour du bec.
[0023] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description
ci-après de modes de réalisation particuliers de l'invention, référence étant faite
aux dessins annexés.
La Fig. 1 est une vue générale d'un instrument de musique suivant l'invention.
La Fig. 2 est une vue schématique en perspective et en éclaté d'un détail de réalisation
de la tringlerie de l'invention.
La Fig. 3 est une vue en perspective d'un autre mode de réalisation des clés de l'instrument
de l'invention.
La Fig. 4 est une vue en coupe d'une série de variantes des embouts de la tringlerie
de l'invention.
La Fig. 5 est une vue générale en perspective d'un instrument double suivant l'invention.
La Fig. 6 est une vue schématique en perspective d'un jeu de touches.
La Fig. 7 est une vue schématique en coupe suivant le plan VII-VII de la Fig. 6.
La Fig. 8 est une vue du dessous du bec de l'instrument représenté à la Fig. 5.
La Fig. 9 est une vue schématique en perspective d'une transmission à câble de l'instrument
de l'invention.
La Fig. 10 est une vue schématique en perspective du revers de l'instrument de la
Fig. 5.
La Fig. 11 est une vue détaillée du repose-pouce gauche de l'instrument de la Fig.
10.
[0024] La Fig. 1 est une vue générale d'un instrument à vent 1 auquel est appliqué le mécanisme
amélioré de l'invention. Il s'agit ici, en l'occurrence d'un saxophone ténor, sur
lequel on distingue le corps 2, le bocal 3, le pavillon 4, la culasse 5, le bec 6
sur lequel est montée une anche 8 maintenue par une ligature 10. Pour des raisons
de concision on désignera dans la suite du texte l'ensemble [bocal - corps- culasse-
pavillon] sous la dénomination générale de « corps » 2.
[0025] Les clés 12 (ou coupelles) venant s'appliquer sur des cheminées 14 permettent à l'interprète
de produire les différentes notes et sont actionnées soit directement, soit par l'intermédiaire
de tringles 16 actionnées par des touches 18. Les touches 18 sont rassemblées de façon
à pouvoir être actionnées de manière coordonnée par les doigts des deux mains de l'exécutant.
[0026] Les particularités de l'instrument 1 apparaissent mieux sur la vue détaillée à la
Fig. 2. Dans le présent instrument 1, à la différence d'un instrument à tringlerie
classique, faite de barres de laiton massives reliées de façon rigide, les clés 12
sont reliées aux tringles 16 de façon amovible, par l'intermédiaire d'une fixation
démontable 19 permettant une désolidarisation rapide de la clé 12 et de la tringle
16 de même qu'un réglage de la position relative de ces deux parties.
[0027] La fixation démontable 19 montrée à la Fig. 2 comprend une partie fixe 20 formée
de deux plaquettes 28 solidaires de la tringle 16 et une partie pivotante 22,angulairement
ajustable. La fixation 19 montrée à la Fig. 2 offre de surcroît une possibilité d'ajustement
radial par rapport à la tringle 16 : la partie pivotante 22 comprend un manchon fendu
24 dans lequel une tige sensiblement cylindrique 25 (solidaire de la clé 12) est insérée.
Une vis 26 sert à la fois d'axe de pivotement à la partie pivotante 22 et de moyen
de serrage pour le manchon fendu 24. Les deux plaquettes 28 sont parallèles et en
substance perpendiculaires à la tringle 16.
[0028] En desserrant la vis 26, on peut à la fois rectifier l'inclinaison de la clé 12,
son parallélisme et sa position radiale par rapport à la tringle 16.
[0029] L'avantage de l'invention devient apparent lorsqu'on se réfère à la Fig. 1 : la tringlerie
d'un saxophone est complexe; les tringles 16 et mécanismes actionnant les différentes
clés 12 sont imbriqués les uns dans les autres et doivent donc être démontés dans
un ordre rigoureux. En conséquence, la réparation ou le réglage le plus simple implique,
surtout si le problème se situe dans les notes graves, un long démontage et la nécessité
d'un réajustement minutieux de toutes les pièces entre elles (notamment la position
relative des clés et des touches qui les actionnent).
[0030] Par contraste, la tringlerie à fixation démontable selon l'invention permet une intervention
sélective et, là où un ajustement est nécessaire (notamment, après remplacement du
tampon d'une clé 12), d'effectuer cet ajustement sans modification des positions des
autres pièces. Les plaquettes 28, quant à elles, procurent, contrairement aux tiges
coudées ou soudées classiques, une liaison légère, exempte de jeu et largement insensible
à la torsion.
[0031] Comme la pression des clés sur le pourtour des cheminées peut être facilement équilibrée,
les tampons s'usent de façon plus régulière et doivent donc être remplacés moins souvent.
[0032] Ce qui différencie également les tringles 16 de l'invention de celles d'un instrument
classique est qu'au lieu de faire appel à des barres de laiton (métal pondéreux et
relativement ductile) les tringles 16 sont constituées de profilés métalliques à paroi
mince 30(en l'occurrence, des tubes en acier inoxydable) permettant d'obtenir, pour
un poids de matériau infiniment moindre, des qualités mécaniques considérablement
accrues (notamment, la résistance à la torsion). Pour préserver la facilité d'usinage
et le centrage de ces tubes à paroi mince 30, on insère à leurs extrémités des embouts
cylindriques 32 réalisés en un matériau de friction tel que le laiton, le bronze voire
le nylon ou le PTFE. Le gain de poids réalisé, l'inertie réduite du mécanisme, sa
rigidité accrue et la réduction du frottement entre les différentes pièces en présence
entraînent une conséquence inattendue pour les utilisateurs de l'instrument : la précision
du jeu est améliorée, ce qui ouvre de nouvelles possibilités aux interprètes (surtout
les virtuoses) qui peuvent développer un toucher plus précis ou un jeu plus rapide,
et également aux compositeurs.
[0033] On peut, en outre, injecter dans les profilés creux 30 une mousse expansible de type
polyuréthane, ce qui en améliore la résistance aux chocs et évite l'apparition éventuelle
de vibrations parasites.
[0034] Les embouts rapportés 32 procurent un autre avantage : lorsqu'à la longue, du jeu
apparaît dans la tringlerie, il n'est plus nécessaire de procéder à un coûteux réusinage
des pièces, comme dans l'art antérieur : il suffit en effet de remplacer les embouts
32, qui sont produits suivant des dimensions standardisées (Voir Fig. 4) et dont les
dimensions réduites permettent un stockage à peu de frais.
[0035] Comme on le voit à la Fig. 4, différentes variantes de ces embouts 32 peuvent servir
indifféremment pour le centrage de la tringlerie 32a, comme paliers 32b ou pour l'aboutement
de pièces 32c.
[0036] En vue d'alléger encore l'instrument, et d'améliorer en outre ses facultés de résonance,
les supports de tringles 36 ou « boules de clétage », traditionnellement en laiton
massif (cfr. le document EP 0 762 379), sont réalisés en tubes creux assemblés en
T. On utilise ici de préférence du laiton, dont la fréquence de résonance est proche
de celle du corps de l'instrument ; ce qui est habituellement considéré comme une
entrave au développement du timbre de l'instrument devient ici un apport harmonique.
[0037] Détail de réalisation qui a son importance, le ressort de rappel 40 de la tringle
16 qui, comme sur les instruments classiques, a la forme d'une aiguille 40 n'est pas
serti dans la boule de clétage 36, mais maintenu par un étrier 42 à vis de serrage,
ce qui permet de le remplacer facilement en cas de bris, (qui constitue un incident
assez fréquent) et de surcroît d'en ajuster le tarage en agissant sur la vis de serrage.
[0038] La Fig. 3 illustre un autre mode de réalisation possible de la partie mobile 22:
la position de certaines clés 12 les mettant pratiquement à l'abri d'un dérèglement
radial dû à des chocs ou des heurts, la partie mobile 22 est formée sur le bras de
la clé ou consiste en une simple bague 44 soudée ou brasée directement à celle-ci.
[0039] Comme le montre la Fig. 2, les butées 45 permettant de fixer la position des clés
12 au repos peuvent également être munies d'une fixation ajustable sur deux plaquettes
28 perpendiculaires à la tringle 16, identiques à celles des clés 12, ce qui permet
au musicien d'ajuster, en quelques tours de vis, l'instrument à sa main. Cette butée
peut être munie, comme représenté, d'une jambe de longueur fixe ou une buselure munie
d'une vis de butée ajustable, montée éventuellement elle-même sur des doubles plaquettes
28.
[0040] Une autre particularité de l'instrument de l'invention est illustrée à la Fig. 9.
Certaines clés 12, essentiellement celles qui sont maintenues normalement fermées,
ne nécessitent qu'un effort réduit, assuré par un ressort. La tringlerie nécessaire
pour les actionner peut être, au vu de leur position, très longue et également très
encombrante. Dans le mécanisme amélioré de l'invention, cette tringlerie est remplacée
par un câble souple 47 agissant, via deux organes de renvoi 48, sur des leviers 49
solidaires respectivement d'une touche 18 et de la clé 12 correspondante. Cette disposition
est particulièrement avantageuse pour les clés 12 de côté ainsi que pour les doigtés
alternatifs.
[0041] Ce câble 47 est avantageusement constitué d'un fil de nylon et pourvu d'un dispositif
de tension (non représenté). Les organes de renvoi 48 sont par exemple des crochets
à contact glissant ou des poulies 48.
[0042] Une ligature 10, dont un mode de réalisation particulier est illustré à la fig 8,
est constituée de fils métalliques 56 tendus par une vis 58 sur des cylindres métalliques
creux 51. Cette ligature assure, par l'intermédiaire d'une plaquette de pression 60,
un bon maintien de l'anche 8 sur le bec 6, mais aussi le développement d'harmoniques
et contribue ainsi à développer le timbre particulier de l'instrument.
[0043] L'allègement de l'instrument de l'invention et la possibilité d'intervenir sans difficulté
sur la position de chaque clé 12 ont permis de développer un type d'instrument à double
corps 52 entièrement nouveau, dont un exemple est illustré à la Fig. 5.
[0044] Il s'agit d'un saxophone munis, comme un aulos, d'un double corps 2a, 2b. Cet instrument
52 n'est pas plus lourd qu'un instrument classique à simple corps, et offre de surcroît
des possibilités musicales bien plus étendues. Il permet notamment, grâce à son double
corps, la production de sons additionnels et/ou différentiels (par addition ou soustraction
des fréquences produites), ce qui étend le registre atteint par chacun des deux corps
2a, 2b.
[0045] Le présent instrument double 52, à la différence des instruments doubles connus cités
dans le préambule, est doté d'une tringlerie à renvois permettant à l'interprète d'actionner
avec le même doigt, comme cela est représenté schématiquement à la Fig. 5, les clés
correspondantes de chacun des deux corps 2a, 2b.
[0046] En cas d'intervalle, le corps de droite 2a donne normalement à entendre des sons
plus graves que celui de gauche (2b).Il s'agit d'une simple option et l'on peut parfaitement,
sans sortir du cadre de l'invention, choisir l'option inverse.
[0047] Les surfaces d'appui des touches 18a, 18b sont accolées et leurs courses sont ajustées
de façon à ce que l'interprète puisse les actionner au prix d'un déplacement imperceptible
des doigts. On peut également prévoir des touches 18ab (non représentées), actionnant
simultanément les clés homologues 12a, 12b sur les deux corps 2a, 2b. Ces touches
18ab sont regroupées de façon adéquate avec les touches 18a, 18b actionnant distinctement
les clés 12a, 12b de chacun des deux corps 2a, 2b. Ce mécanisme particulier permet
à l'interprète de jouer certains passages musicaux à l'unisson ou en contrepoint,
et ce sur toute l'étendue de chacun des deux corps de l'instrument, au contraire de
ce que permet l'instrument décrit dans US 4,341,146.
[0048] Les touches 18a, 18b, voire 18ab étant disposées pratiquement comme sur un instrument
classique (à simple corps) il faut peu de temps à un instrumentiste habitué à un doigté
classique pour assimiler les particularités du jeu du présent instrument 52.
[0049] Le présent instrument 52 permet des associations de son inusitées et ouvre la porte
à la création d'oeuvres musicales nouvelles.
[0050] L'instrument double 52 de l'invention, comme montré à la Fig. 5, utilise un double
bec 53 (voir Fig 8). Celui-ci comprend deux anches 8 distinctes disposées chacune
dans l'axe d'un des corps 2a, 2b. Le bec double 53 peut être assimilé à deux becs
simples 6a et 6b dont les faces proximales 54 auraient été rognées de manière à obtenir
un plan commun.
[0051] Les deux becs sont clavetés ensembles ; on laisse un espace suffisant entre les plans
de chacun des deux demi-becs pour leur permettre de vibrer de manière autonome à des
fréquences différentes sans altérations mutuelles ; ces deux demi-becs ne forment
qu'une seule entité munie de deux cavités résonnantes dont l'harmonisation peut être
différente.
[0052] On constate que, de façon surprenante, le bec double 53 permet au musicien non seulement
de souffler de façon équilibrée dans les deux « demi-instruments », mais en outre,
avec un peu de pratique, de diriger son souffle de façon sélective ou proportionnée
dans chacun des demi-instruments.
[0053] Le problème que pourrait poser le maintien ferme et équilibré des deux anches 8 sur
le bec double 53 est résolu par l'usage d'une ligature 10 constituée de fils métalliques
56 tendus par deux vis 58 distinctes sur des cylindres métalliques creux 51. Cette
ligature 10 assure non seulement, par l'intermédiaire de plaquettes de pression distinctes
60, un maintien indépendant de chacune des anches 8, mais encore le développement
d'harmoniques et elle contribue ainsi à développer le timbre particulier de l'instrument.
[0054] Pour simplifier la tringlerie, l'instrument double représenté à la Fig. 5 est formé
de deux corps dont l'un est « inversé », c'est-à-dire que le corps de droite est un
instrument « gaucher ». Il va de soi que le principe de l'invention s'applique aussi
bien à des corps droits accolés.
[0055] Le timbre de l'instrument de l'invention est également amélioré par l'adjonction
de résonateurs 62 disposés entre le corps de l'instrument et les supports de pouce
64, 66, comme montré à la Fig. 10.
[0056] Le crochet de pouce droit 64 et le bouton de pouce gauche 66 sont en effet solidarisés
au corps de l'instrument via des cylindres résonnants 62.
[0057] La Fig. 11 permet de voir trois cylindres résonnants 62 fixés entre le bouton lui-même
66 et un cylindre 68 qui lui sert de support.
[0058] On remarque, à la Fig. 10, la conception particulière du crochet de pouce 64. Le
crochet de pouce 64 est soudé sur deux tronçons de cylindre 62 disposés transversalement,
vissés sur des barrettes longitudinales 70 soudées sur chacun des deux corps 2a, 2b.
Dans le cas de l'instrument double 52, ces cylindres 62 contribuent en outre, avec
les broches 63 (dont une seule est visible, sur la Fig 5) au maintien des deux corps
accolés. Conception doublement originale, l'anneau de suspension de l'instrument 72
fait corps avec le crochet de pouce 64.
[0059] Cette construction présente une série d'avantages à la fois pour la qualité du son
et la durabilité de l'instrument. En effet, le point d'appui que constitue la boucle
de suspension 72 bénéficie également de l'interposition de résonateurs 62. En outre,
les tractions que certains musiciens en état d'inspiration exercent sur l'anneau 72
aboutissent directement au niveau du crochet de pouce 64 (ce qui évite des déformations
sur le corps de l'instrument). Par ailleurs, les sollicitations sont mieux réparties
et, enfin, en cas de bris, le remplacement de l'anneau 72 s'effectue en quelques tours
de vis.
1. Instrument à vent (1,52) comprenant des touches (18) actionnant des clés (12) via
une tringlerie (16,36) caractérisé en ce qu'au moins une des clés (12) est fixée à la tringle (16) qui l'actionne par une fixation
démontable (19) permettant son démontage et son ajustement au moins angulaire par
rapport à la dite tringle (16).
2. Instrument à vent (1,52) suivant la revendication 1
caractérisé en ce que la fixation démontable (19) comprend une partie fixe formée de deux plaquettes (28)
espacées, solidarisées en substance perpendiculairement à la tringle (16) correspondante.
3. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la fixation démontable (19) permet également un ajustement radial de la clé (12)
par rapport à la tringle (16).
4. Instrument à vent (1,52) suivant la revendication 3
caractérisé en ce que la partie mobile (22) de la fixation démontable (19) comprend un manchon fendu (24)
muni d'un moyen de serrage et une tige (20) en substance cylindrique apte à être immobilisée
par serrage dans ce manchon fendu (24).
5. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'au moins une des tringles (16) est constituée de profilés creux (20) à paroi mince
montés sur des embouts (32) réalisés en un matériau de friction.
6. Instrument à vent (1,52) suivant la revendication 5
caractérisé en ce que les profilés creux (20) à paroi mince sont en acier inoxydable et les embouts (32,
34, 38) en un matériau choisi parmi le laiton, le bronze, le nylon, le PTFE.
7. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les tringles (16) comprennent des organes de butée (45) ajustables montés sur des
plaquettes doubles (28).
8. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que des tringles (16) sont montées de façon pivotante sur des supports (36) formés de
profilés creux soudés en T.
9. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la tringlerie (16, 36) comprend des ressorts de rappel en aiguilles (40) maintenus
sur les boules de clétage correspondantes par un étrier (42) à vis de serrage.
10. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que des résonateurs 62 sont disposés entre le corps de l'instrument et au moins un support
de pouce (64, 66).
11. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que l'anneau de suspension 72 de l'instrument est solidaire du crochet de pouce (64).
12. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la tringlerie (16, 36) comprend au moins une touche (18) dont le mouvement est transmis
à au moins une clé (12) correspondante par l'intermédiaire d'un fil souple (47) muni
d'un système de renvoi (48) et agissant sur des leviers (49) solidaires respectivement
de la dite clé (12) et de la dite touche (18).
13. Instrument à vent (52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comprend deux corps (2a,2b) accolés, la tringlerie (16,36) comprenant un jeu de
touches (18) permettant d'actionner simultanément les clés (12) correspondantes de
chacun des deux corps (2a, 2b).
14. Instrument à vent (52) suivant la revendication 13
caractérisé en ce qu'il comprend deux becs (6) accolés munis chacun d'une anche (8) de façon à permettre
de souffler simultanément ou distinctement dans les deux corps (2a, 2b).
15. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comprend au moins une anche (8) maintenue en place sur son bec (6) par une ligature
(10) formée de fils métalliques (56) munis d'un dispositif de mise sous tension (58),
les dits fils (56) appuyant sur le bec (6) par l'intermédiaire de tubes métalliques
creux (51) disposés longitudinalement autour du bec (6).
Revendications modifiées conformément à la règle 86(2) CBE.
1. Instrument à vent (1,52) comprenant des touches (18) actionnant des clés (12) via
une tringlerie (16,36)
caractérisé en ce que le bras (15) d'au moins une des clés (12) est fixée à la tringle (16) qui l'actionne par une fixation
démontable (19) permettant le démontage et l'ajustement au moins angulaire de la dite clé (12) par rapport à la dite tringle (16).
2. Instrument à vent (1,52) suivant la revendication 1
caractérisé en ce que la fixation démontable (19) comprend une partie fixe formée de deux plaquettes (28)
espacées, solidarisées en substance perpendiculairement à la tringle (16) correspondante.
3. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque
des revendications précédentes caractérisé en ce que la fixation démontable (19) permet également un ajustement radial de la clé (12)
par rapport à la tringle (16).
4. Instrument à vent (1,52) suivant la revendication 3
caractérisé en ce que la partie mobile (22) de la fixation démontable (19) comprend un manchon fendu (24)
muni d'un moyen de serrage et une tige (20) en substance cylindrique apte à être immobilisée
par serrage dans ce manchon fendu (24).
5. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque
des revendications précédentes caractérisé en ce qu'au moins une des tringles (16) est constituée de profilés creux (20) à paroi mince
montés sur des embouts (32) réalisés en un matériau de friction.
6. Instrument à vent (1,52) suivant la revendication 5
caractérisé en ce que les profilés creux (20) à paroi mince sont en acier inoxydable et les embouts (32,
34, 38) en un matériau choisi parmi le laiton, le bronze, le nylon, le PTFE
7. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que les tringles (16) comprennent des organes de butée (45) ajustables montés sur des
plaquettes doubles (28).
8. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que des tringles (16) sont montées de façon pivotante sur des supports (36) formés de
profilés creux soudés en T.
9. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que la tringlerie (16, 36) comprend des ressorts de rappel en aiguilles (40) maintenus
sur les boules de clétage correspondantes par un étrier (42) à vis de serrage.
10. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que des résonateurs 62 sont disposés entre le corps de l'instrument et au moins un support
de pouce (64, 66).
11. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que l'anneau de suspension 72 de l'instrument est solidaire du crochet de pouce (64).
12. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce que la tringlerie (16, 36) comprend au moins une touche (18) dont le mouvement est transmis
à au moins une clé (12) correspondante par l'intermédiaire d'un fil souple (47) muni
d'un système de renvoi (48) et agissant sur des leviers (49) solidaires respectivement
de la dite clé (12) et de la dite touche (18).
13. Instrument à vent (52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comprend deux corps (2a,2b) accolés, la tringlerie (16,36) comprenant un jeu de
touches (18) permettant d'actionner simultanément les clés (12) correspondantes de
chacun des deux corps (2a, 2b).
14. Instrument à vent (52) suivant la revendication 13
caractérisé en ce qu'il comprend deux becs (6) accolés munis chacun d'une anche (8) de façon à permettre
de souffler simultanément ou distinctement dans les deux corps (2a, 2b).
15. Instrument à vent (1,52) suivant l'une quelconque des revendications précédentes
caractérisé en ce qu'il comprend au moins une anche (8) maintenue en place sur son bec (6) par une ligature
(10) formée de fils métalliques (56) munis d'un dispositif de mise sous tension (58)
, les dits fils (56) appuyant sur le bec (6) par l'intermédiaire de tubes métalliques
creux (51) disposés longitudinalement autour du bec (6).