[0001] La présente invention concerne un procédé de fermeture d'une antenne à balayage électronique,
un procédé de réglage d'une telle antenne ainsi qu'un déphaseur associé à un élément
rayonnant. Elle s'applique par exemple pour le réglage d'antennes actives à balayage
électronique, notamment pour le réglage de ses modules d'émission et de réception.
[0002] Les radars modernes multifonctions, devant notamment réaliser à la fois une fonction
poursuite multi-cibles et une fonction veille, comportent une antenne à balayage électronique
capable d'effectuer un balayage en site et en gisement. Les antennes à balayage électronique
sont couramment constituées d'un ensemble d'éléments rayonnant émettant une onde hyperfréquence
dont la phase est électroniquement commandable, indépendamment pour chaque élément
ou groupe d'éléments, en vue d'obtenir un faisceau d'antenne balayant l'espace. A
cet effet, le plan d'une telle antenne est tapissé de déphaseurs, un déphaseur étant
associé à un élément rayonnant. Une antenne dont le faisceau est capable de balayer
l'espace selon deux directions nécessite un grand nombre d'éléments rayonnants. La
plupart du temps, pour des raisons de coût, ce sont des déphaseurs à diodes qui sont
utilisés.
[0003] Une antenne active comporte par ailleurs les sources d'émission, plus particulièrement
des amplificateurs de puissance destinés à l'amplification d'un signal hyperfréquence
fourni par un oscillateur local. Un amplificateur élémentaire peut être associé à
un ou plusieurs déphaseurs. En fait, il s'agit par exemple d'un module comportant
à la fois la fonction d'émission, amplification d'un signal hyperfréquence, et la
fonction de réception. Etant donné que le faisceau d'antenne est fonction des déphasages
appliqués sur les signaux des éléments rayonnant, la phase à l'origine de chacun des
modules d'émission est importante. Il est en effet nécessaire que les modules d'émission
émettent avec la même phase pour des raisons d'optimisation des diagrammes d'antennes.
Pour un fabricant d'antenne, une solution a priori simple consiste à s'approvisionner
en modules de phases identiques pour équiper une même antenne. Cependant, une telle
solution est coûteuse, car leurs phases sont dispersées de fabrication. Si on considère
par exemple une antenne où les éléments rayonnant et leurs déphaseurs associés sont
regroupés en lignes, avec un module d'émission et de réception par ligne, une telle
architecture peut nécessiter en effet plusieurs dizaines de modules. Enfin, non seulement
les modules d'émission ont des phases initiales dispersées, mais il en est de même
pour les déphaseurs, dont le nombre dans l'antenne est très important.
[0004] Une solution économique consiste donc à utiliser des modules et des déphaseurs à
phases initiales dispersées, donc moins chers, et à effectuer un réglage ou étalonnage
des phases en sortie des déphaseurs, une fois l'antenne équipée. Des méthodes classiques
utilisent un signal d'étalonnage circulant dans chacun des modules d'émission. Les
paramètres de ce dernier sont alors réglés de façon à obtenir une phase déterminée
en fonction du signal d'étalonnage. Ces méthodes présentent plusieurs inconvénients.
Un premier inconvénient est que la fonction d'étalonnage peut être perturbée par l'environnement
extérieur, notamment en cas de brouillage. Un deuxième inconvénient réside dans le
fait que le signal d'étalonnage émis par une antenne peut constituer un signal de
relativement forte puissance susceptible d'être détecté, et donc gênant dans un contexte
de discrétion.
[0005] Les solutions consistant à mesurer l'environnement ou à recommencer les mesures d'étalonnage
tant qu'on obtient des mesures brouillées montrent vite leurs limites dans un environnement
de brouillage sévère ou en présence de plusieurs radars, comme par exemple sur un
navire. Par ailleurs, l'exigence de discrétion ne peut facilement être remplie dans
l'espace, un type de solutions consiste à privilégier une direction azimutale pour
l'émission des signaux d'étalonnage. Cette dernière méthode a également ses limites
et impose des contraintes de système sur le radar.
[0006] Un but de l'invention est notamment de palier les inconvénients précités. A cet effet,
l'invention a pour objet un procédé de fermeture d'une antenne à balayage électronique
comportant des éléments rayonnant reliés chacun en amont à un déphaseur hyperfréquence.
Le déphaseur comportant des cellules de déphasage à diodes en cascade, la dernière
cellule étant composée de deux branches débouchant chacune sur l'élément rayonnant
et comportant au moins une diode, la fermeture de l'antenne est obtenue en commandant
les diodes de la cellule à l'état passant.
[0007] Avantageusement, le degré d'isolation de la fermeture est renforcé du fait que l'avant
dernière cellule étant composée de deux branches comportant chacune au moins une diode
et se rejoignant en entrée de la dernière branche, les diodes des deux branches sont
commandées à l'état passant.
[0008] Avantageusement, pour permettre le contrôle de la phase d'un signal réfléchi par
l'avant dernière cellule de déphasage, cette dernière comporte deux diodes D6, D7
séparée d'une distance égale à λ/4 où λ est la longueur d'onde moyenne des signaux
émis par l'antenne, la diode D6 la plus en amont étant commandée à l'état passant
alors que la diode D7 située en aval est commandée à l'état bloqué de façon à créer
un déphasage égal à π par rapport à l'état bloqué de la diode D6.
[0009] L'invention a également pour objet un procédé de réglage d'une antenne à balayage
électronique et un déphaseur hyperfréquence comportant des cellules de déphasage à
diodes, en cascade.
[0010] L'invention a pour principaux avantages qu'elle permet un réglage fiable et discret
d'une antenne à balayage électronique, qu'elle est simple à mettre en oeuvre et qu'elle
est économique.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'aide de la
description qui suit faite en regard de dessins annexés qui représentent :
- la figure 1, un exemple d'architecture d'une antenne à balayage électronique ;
- la figure 2, un schéma montrant le principe de fonctionnement d'un déphaseur à diodes
selon l'invention ;
- la figure 3, un exemple de réalisation du déphaseur précité.
[0012] La figure 1 illustre un exemple d'architecture d'une antenne à balayage électronique.
Cette antenne comporte N groupes d'éléments rayonnant 1, chaque élément rayonnant
étant associé à un déphaseur 2 situé en amont. Un élément rayonnant, placé en sortie
de son déphaseur, est par exemple un dipôle. Les éléments rayonnant et leurs déphaseurs
sont par exemple groupés en lignes ou en colonnes. A titre d'exemple, on considèrera
N lignes. Chaque ligne est reliée à un module d'émission et de réception 3. Un signal
hyperfréquence bas niveau f
0 attaque les modules 3 qui amplifient ce signal pour fournir à chaque groupe de déphaseurs
2 un signal amplifié. Ce dernier se répartit dans chacun des déphaseurs par une arborescence
de lignes hyperfréquence 4, en forme de chandelier par exemple, l'important étant
que le signal soit distribué de manière équiphase sur les déphaseurs. Par ailleurs,
si un groupe comporte m déphaseur et que le signal possède une puissance P, la puissance
reçue par un déphaseur est P/m. Ces lignes hyperfréquence sont par exemple du type
triplaque. Elles sont par exemples reliées à un module d'émission et de réception
3 par un diviseur 5, par exemple un anneau hybride, de sorte qu'une première entrée/sortie
soit reliée par une ligne hyperfréquence au module 3. Une autre sortie est reliée
à un premier combineur 6.
[0013] La sortie de la voie de réception de chaque module 3 est reliée à un diviseur 7 dont
une sortie est reliée à un deuxième combineur 8 et l'autre sortie est reliée à un
troisième combineur 9. Classiquement, la sortie du troisième combineur 9 constitue
la voie somme et les sorties des premier et deuxième combineurs 6, 8 constituent les
voies différences, en élévation et en azimut, notamment pour des mesures d'écartométrie.
[0014] Un signal d'étalonnage f
E est envoyé par un coupleur 10 sur chacun des groupes de déphaseurs 2. Ce signal d'étalonnage
possède une phase de référence ϕ
0.
[0015] La figure 2 illustre par un schéma de principe un déphaseur à diodes 2 selon l'invention.
Ce déphaseur comporte quatre cellules de déphasage à diodes 21, 22, 23, 24. La fonction
de déphasage est réalisée de façon quantifiée par ces cellules. Chaque cellule correspond
à un poids de déphasage donné. Ainsi, les première, deuxième, troisième et quatrième
cellules 21, 22, 23, 24 opèrent par exemple respectivement un déphasage de π/8, π/4,
π/2 ou π selon l'état de leurs bits de commande. Le signal hyperfréquence arrive par
une entrée E avant de passer successivement dans la première 21, deuxième 22, troisième
23 et quatrième cellule 24. En sortie de cette dernière, le signal déphasé attaque
l'élément rayonnant 1, par exemple un dipôle.
[0016] L'invention effectue une utilisation particulière de ce déphaseur à diodes en exploitant
avantageusement certaines de ses propriétés.
[0017] La première cellule 21, cellule du bit π/8, est par exemple composée classiquement
de deux bouts de lignes hyperfréquence de longueur λ/4, encore appelés « stub » dans
la littérature anglo-saxonne. Cette cellule agit par perturbation. Par la suite, λ
correspond à la longueur d'onde moyenne, c'est-à-dire à la fréquence au centre de
la bande de fonctionnement. La deuxième cellule 22, cellule de bit π/4, est par exemple
aussi composée de « stubs ». D'autres formes de cellules sont envisageables. En ce
qui concerne les deux dernières cellules de déphasage 23, 24, avant l'élément rayonnant
1, leurs constructions sont telles que définies par la suite.
[0018] L'avant dernière cellule de déphasage 23, cellule de bit π/2, agit par différence
de trajet. A cet effet, elle est composée de deux branches 231, 232 qui se rejoignent
à sa sortie. Les deux branches ont des longueurs différentes, la deuxième branche
ayant une longueur supérieure de λ/4 par rapport à la première 231. La première branche
est une ligne hyperfréquence comportant une diode D8. La deuxième branche est une
ligne hyperfréquence comportant deux diodes D6, D7. La distance entre ces deux diodes
est de λ/4. La dernière cellule 24, cellule de bit π associée au dipôle 1, agit par
retournement du champ électromagnétique. Elle comporte deux branches 241, 242 débouchant
chacune sur une branche du dipôle. La première branche 241 comporte une diode D10
et la deuxième branche comporte une diode D9. Ainsi, l'utilisation d'un tel déphaseur
lors du fonctionnement de l'antenne consiste à rendre l'une des branches de la cellule
π/2 passante et l'autre bloquante. Cela revient notamment à piloter les diodes D6,
D7, D8 de la cellule de bit π/2 de façon à diriger le signal hyperfréquence dans une
branche ou dans l'autre, c'est-à-dire à bloquer la diode D8 quand les diodes D6 et
D7 conduisent et réciproquement. De même, pour la cellule 24 de bit π, on bloque la
diode D9 quand la diode D10 conduit pour obtenir le vecteur champ dans un sens et
on commute le champ en opposition de phase quand on inverse les commandes des diodes,
d'où le déphasage de π.
[0019] En phase de réglage, une utilisation selon l'invention du déphaseur présenté par
la figure 2 permet avantageusement d'effectuer au moins deux fonctions. Une première
fonction réalise la fermeture de l'antenne. L'antenne est alors isolée de l'extérieur.
En particulier, un signal d'étalonnage injecté dans le déphaseur est susceptible alors
de se réfléchir vers la source ou vers un coupleur de calibration. La deuxième fonction
protège ces circuits en assurant à un utilisateur la maîtrise du trajet du signal
réfléchi, pour qu'il se dirige notamment ailleurs que vers la source ou le coupleur
calibration où se situent des circuits fragiles tels que les limiteurs par exemple.
[0020] L'invention permet donc une fermeture de l'antenne. On a vu précédemment la nécessité
qu'il peut y avoir de calibrer, régler ou étalonner des modules d'émission ou de réception,
associés à un élément rayonnant et son déphaseur ou plus généralement à un groupe
d'éléments rayonnants et leurs déphaseurs, par exemple constitués en lignes ou en
colonnes. On a alors besoin de contrôler finement la phase et l'amplitude du signal
émis. A cet effet, on injecte un signal d'étalonnage f
E. Ce signal est par exemple injecté, pour chaque groupe d'éléments rayonnants associé
à un module d'émission / réception, en entrée x du circuit de type triplaque comportant
les lignes d'alimentation 4 des déphaseurs. Cela permet notamment d'injecter un signal
de réception ou de faire une transmission de puissance, les deux opérations étant
temporellement décorrélées, et de recueillir un signal de mesure. En étalonnage à
la réception, tout signal venant de l'extérieur peut brouiller le signal d'étalonnage.
En étalonnage à l'émission, le radar rayonne ses fréquences qui sont donc susceptibles
d'être repérées. L'invention permet de façon simple, d'isoler les circuits d'émission
et de réception jusqu'aux déphaseurs compris, dans un sens et dans l'autre.
[0021] A cet effet, le déphaseur est utilisé d'une façon non conforme, en particulier en
ce qui concerne ses deux dernières cellules 23, 24. Cette utilisation selon l'invention
empêche un signal de passer. Pour la dernière cellule 24, de déphasage π, les deux
diodes D9 et D10 sont commandées à l'état passant, ce qui ramène un circuit ouvert
dans le dipôle 1 et en entrée de cette cellule 24. Des mesures expérimentales effectuées
par la Déposante montrent qu'une isolation de 30 dB peut être obtenue entre le dipôle
1 et l'entrée de la dernière cellule 24. Pour l'avant dernière cellule 23, de déphasage
π/2, les diodes D6, D7 et D8 sont commandées également à l'état passant, ce qui ramène
un circuit ouvert en sortie de cette cellule 23. Des mesures expérimentales effectuées
par la Déposante, ont montré qu'une isolation supplémentaire de 20dB pouvait être
ainsi obtenue.
[0022] Un signal d'étalonnage injecté et qui entre dans un déphaseur va donc se réfléchir
au niveau de l'avant dernière cellule 23. Une deuxième fonction apportée par l'invention
est un déphasage en réflexion. A cet effet, elle porte sur la commande des cellules
21, 22, 23, c'est-à-dire sur la cellule 23 où commence la réflexion du signal d'étalonnage
et les cellules 21, 22 qui la précèdent. La commande porte particulièrement sur la
diode D6 d'une des branches 232 de l'avant dernière cellule, située la plus en amont.
La deuxième diode de la branche, située en aval est la diode D7.
[0023] Entre les deux états, passant ou bloqué, de la diode D6 on obtient sur un signal
injecté dans le déphaseur et réfléchi sur la diode D7 un déphasage de π. Par ailleurs,
les deux premières cellules 21, 22, de déphasage π/8 et π/4 en trajet direct, offrent
vis-à-vis d'un signal réfléchi dans le déphaseur un déphasage double ayant respectivement
les valeurs π/4 et π/2. On dispose ainsi sur le signal réfléchi de l'équivalent d'un
déphaseur à trois bits, de poids π/4, π/2 et π. Cela permet donc de contrôler le signal
réfléchi de façon notamment à minimiser la puissance en retour dans la voie de mesure
en réalisant par exemple :
- soit la focalisation en un point autre que la voie de mesure ;
- soit la réalisation d'une loi de brouillage, permettant la minimisation du signal
en retour dans la voie de mesure ;
- soit la focalisation dans une voie différence chargée pour absorber le signal en retour.
[0024] La figure 3 présente, à titre d'exemple, un mode de réalisation possible d'un déphaseur
selon l'invention correspondant au schéma de principe de la figure 2. Il est par exemple
équipé de moyens de commandes qui permettent notamment d'appliquer les commandes précédemment
décrites relativement au procédé de fermeture d'une antenne. Le déphaseur est par
exemple réalisé sur une structure 32 de type à microrubant appelée encore microstrip.
La figure 3 montre les circuits du déphaseur par une vue de dessus. Cette structure
microstrip comporte par exemple le dipôle 1 formant l'élément rayonnant placé en sortie
du déphaseur.
[0025] Le circuit comporte donc une ligne hyperfréquence 33 partant de l'entrée E du déphaseur
jusqu'à l'avant dernière cellule composée de ses deux branches 231, 232. Ces dernières
comportent chacune au moins une diode D6, D7, D8 et se rejoignent en sortie de cellule.
L'une des deux branches 232 comporte deux diodes successives D6, D7 séparée d'une
distance égale à λ/4 où λ est la longueur d'onde moyenne des signaux émis par l'antenne.
Cette différence de trajet de λ/4 entre les deux branches 231, 232 permet de créer
un déphasage de π/2 selon que l'on passe par l'une ou l'autre des deux branches et
permet par ailleurs de créer un déphasage de π pour le signal réfléchi, du fait notamment
que les diodes D6 et D8 sont à égale distance du point de séparation A des deux branches.
[0026] La dernière cellule de déphasage placée en sortie de la précédente est composée de
deux branches 241, 242 d'égales longueurs débouchant sur le dipôle 1. Chaque branche
comporte au moins une diode D9, D10 située à égale distance du point B de séparation
des deux branches.
[0027] Le déphaseur de la figure 3 est un déphaseur à quatre bits de commande capable de
produire seize valeurs de déphasage équiréparties dans l'intervalle compris entre
0 et 2π. On peut bien sûr envisager un nombre de cellules de déphasage différent de
quatre. Les deux précédentes cellules 23, 24 réalisent des déphasages respectifs de
π/2 et π. Les deux premières cellules de la cascade 21, 22 réalisant des déphasages
de π/8 et π/4 sont situées le long de la lignes hyperfréquence 33 reliant l'entrée
du déphaseur au point d'entrée A de l'avant dernière cellule 23. La première cellule
est par exemple composée classiquement de deux lignes « stub » 34, 35 reliant chacune
la ligne hyperfréquence 33 à une diode D34, D35. La première cellule comporte par
exemple trois « stubs » 36, 37, 38 reliant chacune la ligne hyperfréquence 33 à une
diode D36, D37, D38. Les signaux de commande des diodes, fournis par les moyens de
commande 31, passent par une ou plusieurs couches de type circuit imprimé associées
au circuit triplaque. Les signaux de commande arrivent sur la face avant, qui comporte
les diodes, au moyen de trous métallisés puis sont acheminés aux diodes par des pistes
conductrices basse fréquence, ces éléments classiques n'étant pas représentés sur
la figure 3.
[0028] Par le blocage des deux dernières cellules 23, 24 de déphasage π/2 et π, l'isolation
obtenue entre le point A d'entrée de l'avant dernière cellule et la sortie du déphaseur,
au niveau de l'élément rayonnant 1, peut atteindre 50dB environ, ce qui apporte une
bonne protection vis-à-vis de l'extérieur. Cette fonction correspond avantageusement
à une fermeture d'une antenne constituée des éléments rayonnant 1 associés aux déphaseurs
2. Cette fonction protège bien évidemment dans les deux sens de propagation du signal.
Elle permet donc une grande atténuation des signaux d'étalonnage vers l'extérieur
circulant dans l'antenne.
[0029] Par la commande des deux cellules d'entrée 21, 22 et de la diode D6, on peut avantageusement
diriger la réflexion du signal d'étalonnage ailleurs que vers sa source et/ou dans
un coupleur, ce qui permet notamment de protéger des éléments fragiles tels que des
limiteurs de puissance mais aussi de minimiser les erreurs d'étalonnage.
[0030] Le procédé de fermeture d'antenne selon l'invention peut être mis en oeuvre de façon
simple et économique, puisqu'il s'agit principalement d'agir sur les commandes. Pour
peu que les moyens de commande 31 soient programmables, le coût matériel est alors
pratiquement nul.
[0031] Avantageusement, la fermeture d'antenne telle décrite précédemment peut être appliquée
dans un procédé de réglage d'une antenne à balayage électronique, dès lors qu'il faut
faire circuler dans cette dernière, que ce soit dans ses modules d'émission et/ou
de réception ou dans d'autres de ses circuits, des signaux d'étalonnage. Ces signaux
d'étalonnage circulent donc dans les circuits de l'antenne, par exemple les modules
précités, jusqu'y compris dans les déphaseurs. Ces signaux sont alors protégés, plus
particulièrement isolés, vis-à-vis de l'extérieur. Le réglage peut ainsi être effectué
en toute sécurité et en toute discrétion.
[0032] La description de l'invention a été faite avec un déphaseur comportant des cellules
de déphasage à diodes. Ces diodes peuvent néanmoins être remplacées par tout autre
composant remplissant la fonction de commutateur entre l'état court-circuit et l'état
circuit ouvert, et vice versa.
1. Procédé de fermeture d'une antenne à balayage électronique comportant des éléments
rayonnant (1) reliés chacun en amont à un déphaseur hyperfréquence (2), caractérisé en ce que le déphaseur (2) comportant des cellules de déphasage à commutateurs (21, 22, 23,
24) en cascade, la dernière cellule étant composée de deux branches (241, 242) débouchant
chacune sur l'élément rayonnant et comportant au moins un commutateur (D9, D10), la
fermeture de l'antenne est obtenue en commandant les commutateurs de la cellule (24)
à l'état passant.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la dernière cellule de déphasage (24) produit un déphasage de π lorsque l'une de
ses branches est passante et l'autre bloquée.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'avant dernière cellule (23) étant composée de deux branches (231, 232) comportant
chacune au moins un commutateur (D6, D7, D8) et se rejoignant en entrée de la dernière
branche, les commutateurs des deux branches sont commandées à l'état passant.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'une des branches (232) de l'avant dernière cellule de déphasage (23) comportant
deux commutateurs D6, D7 séparées d'une distance égale à λ/4 où λ est la longueur
d'onde moyenne des signaux émis par l'antenne, le commutateur D6 la plus en amont
est commandée à l'état passant alors que le commutateur D7 située en aval est commandée
à l'état bloqué de façon à créer un déphasage égal à π par rapport à l'état bloqué
du commutateur D6.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'avant dernière cellule (23) et les cellules de déphasage précédentes (21, 22) sont
commandées de façon à contrôler un signal réfléchi par cette avant dernière cellule
(23), le contrôle s'effectuant par l'application ou non de déphasages de poids successifs,
le poids de déphasage des autres cellules (21, 22) étant doublé par rapport au trajet
direct.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que les poids successifs sont au moins π, π/2 et π/4.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'antenne comporte des modules d'émission et de réception (3) associés à un élément
rayonnant (1) ou à un groupe d'éléments rayonnant (1), un déphaseur (2) étant placé
entre chaque élément rayonnant et son module d'émission et de réception associé.
8. Procédé de réglage d'une antenne à balayage électronique comportant des éléments rayonnant
(1) reliés chacun en amont un déphaseur hyperfréquence (2) où un signal d'étalonnage
circule dans les circuits de l'antenne y compris dans les déphaseurs, caractérisé en ce qu'il effectue une fermeture de l'antenne selon l'une quelconque des revendications précédentes.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les commutateurs sont des diodes.
10. Déphaseur hyperfréquence comportant des cellules de déphasage (21, 22, 23, 24) à commutateurs
en cascade et des moyens de commande (31) des commutateurs à l'état passant ou bloqué,
caractérisé en ce qu'il comporte au moins une cellule de déphasage (23) composée de deux branches (231,
232) comportant chacune au moins un commutateur (D6, D7, D8) et se rejoignant en sortie,
l'une des deux branches (232) comportant deux commutateurs successives D6, D7 séparées
d'une distance égale à λ/4 où λ est la longueur d'onde moyenne des signaux émis par
l'antenne, la distance du commutateur D6 au point A de séparation des deux branches
étant égale à la distance du commutateur D8 de l'autre branche (231) à ce point A,
le déphaseur comportant une cellule de déphasage (24) en aval composée de deux branches
(241, 242) comportant chacune au moins un commutateur D9, D10 et constituant la dernière
cellule de la cascade susceptible de déboucher sur un élément rayonnant d'antenne
(1), les moyens de commande (31) fermant la sortie du déphaseur en commandant au moins
les commutateurs D9, D10 de la dernière cellule (24) à l'état passant.
11. Déphaseur selon la revendication 10, caractérisé en ce que la dernière cellule (24) et l'avant dernière cellule (23) réalisent des déphasages
respectifs de π et π/2.
12. Déphaseur selon l'une quelconque des revendications 10 ou 11, caractérisé en ce que les moyens de commande (31) ferment la sortie en commandant en outre les commutateurs
D6, D7, D8 de l'avant dernière cellule à l'état passant.
13. Déphaseur selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en qu'un
déphasage de π est obtenu sur un signal réfléchi par l'avant dernière cellule (23)
en commandant le commutateur D6 la plus en amont à l'état passant et le commutateur
D7 située en aval à l'état bloqué, pour former un déphaseur à N - 1 bits de commande
pour le signal réfléchi, N étant le nombre de cellules de déphasages (21, 22, 23,
24).
14. Déphaseur selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, caractérisé en ce que les commutateurs sont des diodes.