[0001] La présente invention se rapporte à un élément de corniche dont la face apparente
est en pierre de taille.
[0002] Une corniche, formée généralement d'éléments disposés les uns à côté des autres,
est prévue pour être interposée entre les murs et la charpente d'une construction.
Comme illustré sur la figure 1, chaque élément 10 de corniche est disposé sur la partie
haute du mur 12, un joint 14 assurant la liaison entre l'élément et le mur. Un revêtement
16 est généralement prévu pour recouvrir le mur 12 jusqu'à la corniche.
[0003] On a recours de préférence à des corniches en pierre de taille, qui offrent une esthétique
supérieure. Dans certains cas, l'utilisation de corniches en pierre de taille est
imposée lors de la restauration, notamment de bâtiments historiques.
[0004] Hormis son caractère esthétique, la corniche doit assurer une liaison solide entre
les murs et la charpente.
[0005] Or, les corniches en pierre de taille de l'art antérieur ne permettent pas d'assurer
cette liaison de manière solide pour les raisons suivantes:
En premier lieu, en raison des différences de dilatation, il apparaît de manière inéluctable
des micro fissures au niveau de la jonction entre le crépi et la corniche engendrant
des infiltrations au niveau du joint 14 ce qui se traduit par une fragilisation de
la liaison entre le mur et la corniche.
En second lieu, l'absence de rugosité au niveau de la partie inférieure de la corniche
10 en pierre de taille ne permet pas d'avoir une liaison relativement solide entre
la corniche et le mur 12.
[0006] Par ailleurs, les éléments de corniche en pierre de taille sont relativement lourds,
donc difficiles à mettre en place, et leur prix est relativement élevé.
[0007] Pour pallier à ces inconvénients, il existe des éléments de corniche en béton moulé
ou en pierre reconstituée qui ont des coefficients de dilatation proches du mur et
du crépi limitant ainsi les risques de micro-fissuration, et qui comportent en partie
supérieure un évidemment permettant de couler un chaînage améliorant de la sorte l'ancrage
de la charpente.
[0008] Même si d'un point de vue fonctionnel, ces éléments de corniche permettent de pallier
aux inconvénients des éléments en pierre de taille, ils ne procurent pas le même aspect
d'un point de vue esthétique.
[0009] Aussi, la présente invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur
en proposant un élément de corniche avec une surface apparente en pierre de taille
de conception nouvelle, assurant une liaison solide entre les murs et la charpente.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet un élément de corniche susceptible d'être interposé
entre un mur et une charpente, caractérisé en ce qu'il comprend deux parties, une
première partie, appelée corps, assurant la liaison entre le mur et la charpente,
et une deuxième partie, appelée moulure, en pierre de taille, rapportée sur la première
et susceptible d'être apparente.
[0011] Selon un mode de réalisation préféré, le corps est en ciment moulé, de préférence
armé, de manière à éviter l'apparition de micro- fissures.
[0012] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément de corniche comprend en
partie inférieure un évidemment inférieur, formant rainure, susceptible d'être disposé
au niveau du revêtement du mur et rempli par ledit revêtement. Avantageusement, l'évidemment
inférieur est disposé au niveau de la jonction du corps et de la moulure.
[0013] Selon un mode de réalisation préféré, la moulure comprend un premier chanfrein susceptible
de former l'évidemment inférieur, un second chanfrein en partie supérieure, ces deux
chanfreins étant disposés sensiblement à 90° par rapport à la face arrière de ladite
moulure.
[0014] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément de corniche comprend au
niveau de sa face supérieure un évidemment supérieur susceptible de former un coffrage
de chaînage. De préférence, l'évidemment supérieur a une forme telle que le centre
de gravité de l'élément de corniche est disposé à l'aplomb de la surface inférieure
en contact avec le mur.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre
de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement, en regard des dessins
annexés sur lesquels:
- la figure 1 est une vue en coupe transversale d'un élément de corniche en pierre de
taille de l'art antérieur,
- la figure 2 est une vue en coupe transversale d'un élément de corniche selon une première
variante de l'invention,
- la figure 3 est une vue en coupe transversale d'un élément de corniche selon une seconde
variante de l'invention, et
- la figure 4 est une vue en coupe illustrant un exemple de section de la partie en
pierre de taille de l'élément de corniche selon l'invention.
[0016] Sur les figures 2 et 3, on a représenté en 20 un élément de corniche rapporté en
partie supérieure d'un mur 22 revêtu par un crépi, enduit ou analogue 24, un joint
26 étant interposé entre la partie supérieure du mur 22 et l'élément 20. Ces éléments
sont disposés les uns à côté des autres pour former la corniche sur laquelle est susceptible
d'être rapportée une charpente non représentée.
[0017] Selon l'invention, l'élément 20 de corniche comprend deux parties, une première partie
28, appelée corps, assurant la liaison entre le mur et la charpente, et une deuxième
partie 30, appelée moulure, en pierre de taille rapportée sur la première et susceptible
d'être apparente.
[0018] Selon une autre caractéristique de l'invention, le corps 28 est réalisé dans un matériau
approprié ayant un coefficient de dilatation adapté, proche du coefficient de dilatation
du matériau utilisé pour réaliser le mur, de manière à éviter l'apparition de micro-fissures.
Selon un mode de réalisation préféré, le corps 28 est en ciment moulé, de préférence
armé.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément 20 de corniche comprend
en partie inférieure un évidemment 32 dit inférieur, formant rainure, susceptible
d'être disposé au niveau du revêtement 24 et rempli par ledit revêtement. Cet agencement
permet d'obtenir la formation d'une barrière qui limite les risques d'infiltration
jusqu'au joint 26 et sa détérioration.
[0020] De préférence, cet évidemment inférieur 32 est disposé au niveau de la jonction du
corps 28 et de la moulure 30. Ainsi, le revêtement 24 vient directement en contact
avec le corps 28, évitant ainsi tous risques d'infiltration et de micro-fissures.
[0021] Comme illustré sur les figures, le corps 28 a une section en forme de trapèze rectangle,
avec une petite base orientée vers le mur, la moulure 30 étant reliée par tout moyen
34 approprié, collage et agrafage(s), conforme aux normes du bâtiment .
[0022] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément 20 de corniche comprend
au niveau de sa face supérieure un évidemment 36, dit supérieur, formant un coffrage
de chaînage afin d'assurer un ancrage plus solide entre la charpente et la corniche
et donc le mur.
[0023] De préférence, les parois ou une partie des parois de l'évidemment supérieur 36 ont
une rugosité élevée de manière à accroître l'adhérence.
[0024] Selon un mode de réalisation préféré, illustré par la figure 3, l'évidemment supérieur
36 a une forme telle que le centre de gravité de l'élément de corniche est disposé
à l'aplomb de la surface inférieure en contact avec le mur afin de conférer audit
élément 20 une meilleure stabilité. Avantageusement, le corps 28 comprend une paroi
38 relativement mince en contact avec la moulure, ledit corps ayant une épaisseur
sensiblement constate facilitant son moulage.
[0025] Selon une autre caractéristique de l'invention, pour assurer la liaison entre la
moulure 30 et le corps 28, un insert 40 en queue d'aronde ayant un retrait est prévu
au niveau de la paroi mince 38, supportant une tige 42, de préférence en inox, assurant
l'agrafage de la moulure 30. Une inclinaison adaptée de la tige 42 améliore la solidité
de cette liaison.
[0026] Selon une autre caractéristique de l'invention, la moulure a un profil bien particulier
illustré par la figure 4.
[0027] Elle comprend une première face 44 susceptible de coopérer avec le corps, de préférence
plane, une seconde face 46, visible, ayant un profil particulier en fonction de l'esthétique
recherchée et au moins un chanfrein 48 reliant les deux faces 44 et 46 et formant
l'évidemment inférieur 32.
[0028] De préférence, la moulure 30 comprend un second chanfrein 50 reliant les deux faces
44 et 46 conférant à l'élément de corniche une meilleure esthétique, permettant le
logement d'une partie du boudin d'un zinc 52 posé sur la corniche. Par ailleurs, cet
agencement permet d'éviter que d'autres éléments, notamment des gouttières et de la
charpente, viennent en appui sur la moulure et exercent une force susceptible de la
désolidariser du corps 28.
[0029] Ces chanfreins 48 et 50 ont pour autres avantages de supprimer les formes en biseau
fragiles et gélives. De préférence, ils forment avec la face arrière 44 des pans sensiblement
à 90° autorisant un moulurage automatique permettant de réduire les coûts de fabrication.
[0030] Bien entendu, l'invention n'est évidemment pas limitée au mode de réalisation représenté
et décrit ci-dessus, mais en couvre au contraire toutes les variantes, notamment en
ce qui concerne la forme et la matière du corps 28 ainsi que le profil apparent de
la moulure 30.
1. Elément de corniche susceptible d'assurer une liaison entre un mur et une charpente,
caractérisé en ce qu'il comprend deux parties, une première partie (28), appelée corps, assurant la liaison
entre le mur et la charpente, et une deuxième partie (30), appelée moulure, en pierre
de taille, rapportée sur la première et susceptible d'être apparente.
2. Elément de corniche selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps (28) est réalisé dans un matériau approprié ayant un coefficient de dilatation
adapté, proche du coefficient de dilatation du matériau utilisé pour réaliser le mur,
de manière à éviter l'apparition de micro-fissures.
3. Elément de corniche selon la revendication 2, caractérisé en ce que le corps (28) est en ciment moulé, de préférence armé.
4. Elément de corniche selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend en partie inférieure un évidemment inférieur (32), formant rainure, susceptible
d'être disposé au niveau du revêtement (24) du mur et rempli par ledit revêtement.
5. Elément de corniche selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'évidemment inférieur (32) est disposé au niveau de la jonction du corps (28) et
de la moulure (30).
6. Elément de corniche selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que la moulure (30) comprend un chanfrein (48) susceptible de former l'évidemment inférieur
(32).
7. Elément de corniche selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la moulure (30) comprend un chanfrein (50) en partie supérieure.
8. Elément de corniche selon la revendication 6 et 7, caractérisé en ce que la moulure (30) comprend une face arrière (44) et deux chanfreins (48, 50) disposés
sensiblement à 90° par rapport à ladite face arrière (44).
9. Elément de corniche selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend au niveau de sa face supérieure un évidemment supérieur (36) susceptible
de former un coffrage de chaînage.
10. Elément de corniche selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'au moins une partie de la surface de l'évidemment supérieur (36) est rugueuse.
11. Elément de corniche selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que l'évidemment supérieur (36) a une forme telle que le centre de gravité de l'élément
de corniche est disposé à l'aplomb de la surface inférieure en contact avec le mur.
12. Elément de corniche selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que le corps (28) comprend un insert (40) en queue d'aronde supportant une tige (42)
assurant la fixation de la moulure (30).