[0001] La présente invention est relative au domaine de l'horlogerie, plus particulièrement
aux mécanismes permettant la mise à l'heure d'une montre comportant une tige de remontoir
ou de mise à l'heure ayant une position de repos et une position d'entraînement d'un
renvoi de mise à l'heure relié cinématiquement à un train d'engrenages d'un affichage
de l'heure.
[0002] Tout utilisateur d'une montre souhaitant remettre celle-ci à l'heure tire sur une
couronne de remontoir solidaire d'une tige dite de remontoir, dans le cas d'une montre
mécanique, et dite de mise à l'heure dans le cas d'une montre électronique. En tournant
la couronne, après l'avoir tirée, il actionne ainsi un mécanisme qui lui permettra
de procéder à la mise à l'heure.
[0003] Ce mécanisme de mise à l'heure se compose traditionnellement des éléments suivants
:
- Un pignon coulant (dont la mise en position est assurée par un mécanisme composé par
une tirette et une bascule qui assurent également le crantage)
- Un renvoi (éventuellement deux)
- Un pignon de minuterie
- Une roue de minuterie
- Une chaussée
- Une roue des heures.
[0004] Le pignon coulant est solidaire de la tige par un carré. En tirant sur la couronne,
on place le pignon coulant en position d'engrènement avec le renvoi (mise à l'heure)
et en tournant ladite couronne, la tige entraîne, à travers le pignon coulant et le
renvoi, un train d'engrenages permettant la mise à l'heure. Un tel concept est illustré
dans le brevet US 4,727,523. Le principe de la mise à l'heure susmentionné est applicable
aux montres de tous types. Cependant, dans les mécanismes connus le crantage de la
tige dans ses positions de repos et de travail est assuré par la bascule et la tirette,
ce qui est compliqué et onéreux.
[0005] Le but de la présente invention est de proposer un système simple et économique de
mise à l'heure également pour tous types de montres.
[0006] Ce but est atteint par un mécanisme de mise à l'heure d'un mouvement de montre selon
la revendication 1 qui réalise cette fonction en supprimant la tirette, la bascule
et le pignon coulant. Ces trois composants des systèmes de mise à l'heure traditionnels
se trouvent remplacés par un seul renvoi, appelé renvoi de mise à l'heure, et par
une tige solidaire à son extrémité d'une roue dentée qui dans la position de travail
de la tige engrène avec la denture verticale d'un renvoi de mise à l'heure et dans
la position de repos de la tige n'engrène pas avec ladite denture alors que, dans
une forme d'exécution préférée, la tige est crantée dans ses positions de repos et
de travail par les bras d'un clip faisant partie intégrante d'une plaque support.
[0007] Il est important que la nouvelle solution respecte la même hauteur d'empilement des
rouages sur l'axe central ainsi que la distance entre l'axe de mise à l'heure et la
platine supérieure. Ceci peut être atteint notamment en disposant le train d'engrenages
sur un pont de rouages dont les points de fixation à la platine traversent la plaque
support.
[0008] De préférence le renvoi de mise à l'heure est porté par une partie, déformable élastiquement,
de la plaque support. De cette manière lorsque la denture de la roue de la tige et
la denture du renvoi de mise à l'heure sont en situation défavorable (dent sur dent),
le système permet au renvoi de mise à l'heure de reculer. Il sera ensuite repoussé
dans les dents du renvoi de la tige par une lame flexible ce qui permet un engrènement
correct, tout en laissant un ébat suffisant au renvoi et limitant ainsi les frottements.
[0009] Avantageusement le ressort de la plaque support porte le renvoi de mise à l'heure
qui engrène avec un train d'engrenages de mise à l'heure tenu du côté pont par un
pont de rouages et du côté cadran par une platine.
[0010] Par ailleurs, le crantage est assuré par un clip, solidaire d'un étrier, qui maintient
la tige dans sa position de repos (couronne enfoncée) ou dans sa position de travail
(couronne tirée). En effet, les bras du clip étant engagés dans un dégagement usiné
sur la tige et ayant deux gorges, ils fixent la tige dans sa position de repos ou
de travail tel que vu précédemment.
[0011] L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée qui va suivre en
se référant aux dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 représente, à titre d'exemple, la partie d'une montre électronique faisant
l'objet de la présente invention, à savoir un mécanisme de mise à l'heure avec sa
tige de mise à l'heure dans sa position enfoncée.
- La figure 2 représente, à titre d'exemple, la même partie de la montre vue par l'autre
côté.
- La figure 3 représente en perspective, à l'échelle élargie, le clip de positionnement
fixant la tige de mise à l'heure dans sa position enfoncée.
[0012] Le dispositif est extrêmement simple dans sa conception et dans sa réalisation. Il
se compose d'un couvre circuit (9), d'une tige de mise à l'heure (1), d'une roue dentée
(3) solidaire de l'extrémité de la tige (1), d'un renvoi de mise à l'heure (6) avec
une denture verticale (4) et un pignon (5), d'une roue de minuterie (7), d'une roue
des heures (11), d'une chaussée (12). Le renvoi (6), la roue (7), la roue (11) et
la chaussée (12) composent un train d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12).
[0013] La tige de mise à l'heure (1) porte la roue dentée (3) qui engrène avec la denture
verticale (4) du renvoi de mise à l'heure (6) dans sa position de travail (couronne
tirée - non représentée) mais n'engrène pas avec ledit renvoi (6) dans sa position
de repos (couronne enfoncée - telle que représentée). Sur la tige (1) on a usiné une
surface came (15) appelée dégagement et schématisée à titre d'exemple sur la figure
3. Le dégagement (15) est composé de deux gorges (30 et 31 - Fig 3) séparées par une
partie annulaire.
[0014] Sur le couvre circuit (9) on a usiné trois découpes, une est appelée ressort (17),
une autre est appelée clip (2) et la dernière est appelée contact (8). Le couvre circuit
(9) se compose de deux zones distinctes : la partie d'un côté de l'axe (20 - Fig 2)
comporte un étrier (21) et une lame flexible (17) qui porte le renvoi de mise à l'heure
(6), alors que la partie opposée à l'étrier (21) est dénommée lame (16). Le couvre
circuit (9) est traversé par les points de fixation à la platine (non représentée)
d'un pont de rouages (18) sur lequel sont posées la roue de minuterie (7) et la chaussée
(12) d'un train d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12). Ce couvre circuit (9)
est un élément multifonctions qui assure la connexion du pôle positif sur le module
électronique par le contact (8), la stabilité des positions de travail et de repos
de la tige (1) ceci avec le clip (2), l'engrènement en évitant la détérioration du
renvoi (6) lors de situations défavorables d'engrènement ceci à l'aide du ressort
(17 - Fig 2), l'extraction de la tige (1) pour l'emboîtage ceci en s'appuyant sur
l'étrier (21), la fermeture du mouvement à des fins de protection, la tenue de la
pile (non représentée) à l'aide d'une bride (non représentée).
[0015] Il est à noter également que la tenue de l'ensemble du train d'engrenages de mise
à l'heure (6, 7, 11, 12), côté visible à la Fig. 1, est assurée par la platine et
par le pont de rouage (18).
[0016] Le contact (8) est solidaire des parties externes de l'étrier (21) alors que le clip
(2) est solidaire de l'étrier (21) lui-même. Le clip (2) libère la tige (1) de toute
contrainte lorsque celle-ci se trouve dans sa position de travail ou de repos et ceci
afin de limiter lesdites contraintes sur les points de fixation du couvre circuit
(9) et diminuer l'usure lors de la mise à l'heure. Le couvre circuit (9) reste toujours
dans la même position. Le contact (8) étant fixe, le circuit d'alimentation du module
électronique est toujours alimenté. En tirant sur la couronne, les deux bras du clip
(2) passent sur le dégagement (15) en s'écartant afin que la tige (1) passe d'une
position à une autre et soit tenue dans l'une ou l'autre des positions. Lorsque le
clip (2) se trouve tel que représenté à la Fig 3, dans la gorge (31) du dégagement
(15), à savoir dans sa position de repos (couronne enfoncée), la roue (3) de la tige
(1) n'engrène pas avec la denture verticale (4) du renvoi de mise à l'heure (6). Le
train d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) n'est pas, dans ce cas-là, entraîné
en rotation par la tige (1). La fonction de mise à l'heure ne peut pas être exécutée.
Lorsque le clip (2) se trouve dans la gorge (30), visible à la Fig 3, du dégagement
(15), à savoir dans sa position de travail (couronne tirée), la roue (3) de la tige
(1) engrène avec la denture verticale (4) du renvoi de mise à l'heure (6). Le train
d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) est alors entraîné en rotation par la
tige (1). La fonction de mise à l'heure peut être exécutée.
[0017] Le renvoi de mise à l'heure (6), solidaire de la tige (1), est l'élément qui assure
la fonction du pignon coulant lors de la mise à l'heure. Il est réalisé en plastique
injecté .
[0018] Le crantage est assuré par la tige (1) et le clip (2) qui est solidaire de l'étrier
(21). En effet, le clip (2) est engagé dans l'une ou l'autre des gorges (30 ou 31)
du dégagement (15) de la tige (1) à savoir la position de travail (couronne tirée)
ou de repos (couronne enfoncée). Bénéficiant de l'élasticité de l'ensemble de l'étrier
(21), les bras du clip (2) s'écartent pour laisser passer la tige (1) d'une position
à l'autre. Lesdits bras du clip (2) disposent également d'une section élargie qui
permet l'emboîtage de la tige (1) et ceci en s'appuyant sur l'étrier (21).
[0019] Il est également à relever qu'après avoir été découpés, les bras du clip (2) ainsi
que le contact (8) sont obtenus par pliage s'il s'agit d'une plaque support (métallique),
ou sont obtenus directement par injection s'il s'agit d'un couvre circuit (plastique).
[0020] Selon une variante, un déplacement angulaire de l'étrier (21) serait provoqué par
la tige (1), en tirant sur la couronne, lors du déplacement du clip (2) dans son dégagement
(15). Lorsque le clip (2) se trouve dans la gorge (31), à savoir dans sa position
de repos (couronne enfoncée), le contact (14) est ainsi fermé s'appuyant ainsi sur
le pôle positif du circuit (non visible). Le train d'engrenages de mise à l'heure
(6, 7, 11, 12) est entraîné dans ce cas-là par les moyens mécaniques ou électriques
de la montre alors que la fonction de mise à l'heure ne peut pas être exécutée. Lorsque
le clip (2) se trouve dans la gorge (30), à savoir dans sa position de travail (couronne
tirée), le contact (14) est repoussé et ouvre ainsi le circuit. Dès lors la force
motrice des moyens d'entraînement mécaniques ou électriques de la montre est interrompue.
Les rouages sont libérés de toutes contraintes mécaniques, facilitant ainsi la fonction
de mise à l'heure.
[0021] Le principe de fonctionnement de cette variante est très simple. En tirant sur la
couronne (non visible), on amène la tige (1) dans sa position de travail. La roue
dentée (3) fixée à l'extrémité de la tige (1) engrène avec la denture verticale (4)
du renvoi de mise à l'heure (6) qui entraîne le train d'engrenages de mise à l'heure
(6, 7, 11, 12). Afin de faciliter la fonction de mise à l'heure, on libère le train
d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) de toutes contraintes mécaniques ou
électriques. Pour cela, on ouvre le circuit d'alimentation de la montre en déformant
élastiquement l'étrier (21), ou toute autre partie de la plaque support (9), grâce
au déplacement de la tige (1) ce qui repousse le contact (8) situé sur la partie déformée.
[0022] Il en ressort de la description que l'invention fournit un mouvement simple et peu
onéreux où les fonctions de mise à l'heure et de crantage sont effectuées par des
moyens simples, ceci sans les pignon coulant, bascule et tirette.
[0023] Bien entendu de nombreuses variantes sont possibles dans le cadre de cette invention,
par exemple en ce qui concerne les moyens de crantage qui peuvent être associés à
la platine ou à une autre partie de la montre.
1. Mouvement de montre comprenant un mécanisme de mise à l'heure qui comporte une tige
de remontoir ou de mise à l'heure (1) ayant une position de repos et une position
d'entraînement d'un renvoi de mise à l'heure (6) relié cinématiquement à un train
d'engrenages (6, 7, 11, 12) d'un affichage de l'heure, caractérisé par le fait que la tige (1) est solidaire à son extrémité d'une roue dentée (3) qui dans la position
de travail de la tige (1) engrène avec la denture verticale (4) du renvoi de mise
à l'heure (6) et dans la position de repos de la tige (1) n'engrène pas avec ladite
denture (4), et que la tige (1) est maintenue crantée dans ses positions de repos
et de travail par des moyens de crantage, en particulier un clip élastique (2).
2. Mouvement de montre selon la revendication 1 caractérisé par le fait que le renvoi (6) de mise à l'heure est porté par une partie déformable (17) élastiquement
de ladite plaque support (9).
3. Mouvement de montre selon la revendication 2 caractérisé par le fait que ladite plaque support (9) comporte un étrier (21) pourvu dudit clip (2) et comporte
dans sa partie centrale une lame élastique (17) portant le renvoi de mise à l'heure
(6).
4. Mouvement de montre selon la revendication 1, 2 ou 3 caractérisé par le fait que ladite plaque support (9) est en plastique moulé constituant un couvre circuit pour
une montre électronique.
5. Mouvement de montre selon la revendication 1, 2 ou 3 caractérisé par le fait que la dite plaque support (9) est une plaque métallique dont le clip (2) est formé par
pliage.
6. Mouvement de montre selon la revendication 5 caractérisé par le fait que la dite plaque support (9) comporte en outre un contact (8) formé par pliage d'une
extrémité.
7. Mouvement de montre selon l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait que le train d'engrenages (6, 7, 11, 12) est porté par ledit pont de rouages (18) couvert
par ladite plaque support (9).
8. Mouvement de montre selon l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait que le clip (2) dispose de deux bras qui comportent une section élargie permettant l'emboîtage
de la tige (1) ceci en s'appuyant sur l'étrier (21).
9. Montre comportant un mouvement selon l'une des revendications précédentes.