[0001] La présente invention se rapporte à un métier à tricoter rectiligne pour former un
tricot tubulaire sans couture comportant deux fontures munies de rainures de guidage
des aiguilles de tricotage définissant des trajectoires d'aiguilles selon lesquelles
les aiguilles d'une fontures ne croisent pas celles de l'autre fonture, des cames
de tricotage pour déplacer lesdites aiguilles le long desdites rainures, des moyens
d'entraînement pour que le déplacement dites cames de tricotage en prise avec lesdites
aiguilles se produise dans un seul sens sur une fonture et dans le sens opposé sur
l'autre fonture et des moyens pour faire passer le fil à tricoter des aiguilles d'une
fonture à celles de l'autre fonture.
[0002] On a déjà proposé un tel métier à tricoter qui est décrit dans le EP 1 127 970 auquel
on pourra se référer quant aux particularités qui ne concernent pas directement la
présente invention. Pour obtenir un tricot tubulaire sans couture, il est nécessaire
de faire tourner les chariots porteurs des cames d'actionnement des aiguilles toujours
dans le même sens, faisant ainsi passer alternativement ces chariots d'une fonture
à l'autre en les faisant tourner lorsqu'ils arrivent à l'extrémité de chaque fonture.
En variante, les chariots tourneht dans un plan presque vertical, vis-à-vis du même
lit d'aiguilles.
[0003] Le but de la présente invention est d'augmenter la vitesse de tricotage par rapport
aux métiers rectilignes, aussi bien les métiers classiques que celui décrit dans le
EP 1 127 970 susmentionné.
[0004] A cet effet, la présente invention a pour objet un métier à tricoter rectiligne pour
former un tricot tubulaire sans couture du type susmentionné, correspondant à la revendication
1.
[0005] Le métier à tricoter selon l'invention ne comporte plus de chariot et les cames de
tricotage ne passent plus d'une fonture à l'autre. Les masses en mouvement sont par
conséquent très sensiblement réduites de sorte que la vitesse peut être notablement
augmentée par rapport à la solution susmentionnée, permettant d'approcher les vitesses
des métiers à tricoter rectilignes classiques. La solution proposée est également
simple à réaliser et peut offrire en outre des possibilités de réglage de mailles
équivalentes à celles des métiers classiques.
[0006] Le dessin annexé illustre, très schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution
et une variante du métier à tricoter rectiligne objet de cette invention.
La figure 1 est une vue de dessus de cette forme d'exécution;
la figure 2 est une est une vue latérale de la figure 1;
la figure 3 est une vue en coupe selon III-III de la figure 2;
la figure 4 est une vue selon IV-IV de la figure 3;
les figures 4a et 4b sont deux vues partielles agrandies de la figure 4;
la figure 5 est une vue selon V-V de la figure 3;
les figures 5a et 5b sont deux vues partielles agrandies de la figure 5;
la figure 6 est une vue agrandie selon VI-VI de la figure 4 montrant un support coulissant
portant les cames de tricotage dans deux positions différentes, avant et après la
sélection des cames;
la figure 7 est une vue semblable à la figure 2 d'une variante de cette forme d'exécution.
[0007] Le métier à tricoter selon la présente invention est un métier du type de celui qui
est décrit dans le EP 1 127 970 susmentionné auquel on pourra se référer, la présente
invention ne se rapportant qu'à l'actionnement des aiguille à tricoter de ce métier.
[0008] Le métier à tricoter illustré par les figures 1-3 comporte deux fontures 1, 2, dans
lesquelles une pluralité de rainures de guidage parallèles 1a, respectivement 2a sont
ménagées. Des aiguilles de tricotage 3 sont montées coulissantes dans ces rainures
de guidage 1a, 2a. Ces fontures 1, 2 forment un certain angle entre elles, choisi
de manière que leurs aiguilles à tricoter respectives 3 ne se coupent pas au cours
de leurs courses normales de tricotage.
[0009] En lieu et place des habituels chariots porteurs des cames de tricotage, le métier
à tricoter selon l'invention comporte un dispositif comprenant deux plaques 4, 5 maintenues
parallèles l'une par rapport à l'autre par des entretoises 6 fixées par des vis 7.
Les plaques 4 disposées adjacentes aux fontures 1, 2 présentent deux rangées d'ouvertures
ovales 8a, 8b. Les ouvertures ovales 8a 8b des deux rangées sont disposées longitudinalement
le long de chaque fonture et sont réparties sur les deux rangées pour que les centres
des arrondis respectifs adjacents de deux ouvertures 8a, 8b successives des deux rangées
se situent sur une ligne parallèle aux rainures de guidage 1a, 2a des aiguilles 3
des fontures respectives 1, 2 (figure 2). Grâce à cette disposition, les parties rectilignes
de ces ouvertures ovales se succèdent sans intervalle d'un bout à l'autre des fontures
respectives 1, 2 en alternant d'une rangée à l'autre.
[0010] Chaque ouverture ovale 8a, 8b reçoit un noyau de guidage 9a, 9b qui ménage une fente
de guidage en boucle fermée 10a, 10b d'égale largeur entre l'ouverture ovale 8a, 8b
et le noyau de guidage respectif 9a, 9b. Chaque noyau de guidage 9a, 9b est positionné
dans l'ouverture ovale respective 8a, 8b par deux tiges de positionnement 11a, respectivement
11b qui sont positionnées et fixées dans la plaque parallèle 5 par des vis 12a, 12b.
[0011] Un double pignon 13a, 13a', 13b, 13b' est monté pivotant sur une des tiges de chaque
paire de tiges de positionnement 11a, 11b solidaires d'un même noyau de guidage 9a,
9b. Seul un pignon 13a, respectivement 13b est monté pivotant sur l'autre tige 11a,
11b solidaire d'un même noyau de guidage 9a, 9b. Les deux pignons 13a, et les deux
pignons 13b, solidaires d'un même noyau de guidage 9a, respectivement 9b sont reliés
cinématiquement l'un à l'autre par une courroie sans fin 14a, 14b. Quant aux pignons
13a', 13b' ils sont en prise avec une courroie sans fin 15 entraînée par un pignon
moteur 16, relié au moteur d'entraînement (non représenté) du métier à tricoter par
un arbre à cardan 17 et un pignon conique 18 en prise avec un pignon conique 19 d'un
arbre d'entraînement 20 des guides-fils 21. A cet effet ces guides-fils sont solidaires
d'une courroie sans fin 22 en prise avec deux pignons 23a, 23b, dont l'un 23a est
coaxial et solidaire d'un pignon 24 relié à un pignon 25 solidaire de l'arbre d'entraînement
20 par une courroie sans fin 26.
[0012] Les courroies sans fin 14a, 14b sont chacune en prise avec un ou plusieurs supports
coulissants 27a, 27b comportant chacun une sorte de collerette 27a
1, 27b
1 (figures 4, 4b). Ces collerettes 27a
1, 27b
1 sont engagées dans des rainures de guidage 28a, respectivement 28b ménagées dans
l'épaisseur des bords des ouvertures ovales 8a, 8b et des noyaux de guidage 9a, 9b,
délimitant des fentes de guidage en boucle fermées 10a, 10b. A cet effet, les noyaux
de guidage 9a, 9b sont de préférence réalisés en deux parties assemblées 9a
1, 9a
2, respectivement 9b
1, 9b
2, pour permettre l'introduction des collerettes 27a
1, 27b
1 des supports coulissants dans les rainures de guidages 28a, 28b.
[0013] Chaque support coulissant 27a, 27b porte une paire de cames de tricotage (figures
5, 5b), une came d'ascension en deux parties 29 30 et une came d'abattage 51, destinées
à venir en prise avec les poussoirs 31a, 31b des aiguilles à tricoter 3. Chaque came
de tricotage 29, 30, 51 est solidaire d'une tige-poussoir 32, respectivement 33.
[0014] Ces tiges-poussoirs 32, 33 sont montées coulissantes dans les supports coulissants
27a, 27b. La commande de ces cames de tricotage 29, 30 est réalisée par des butées
mobiles de sélection 34, 35 disposées dans la trajectoire des tiges 32, 33. La figure
6 illustre le mécanisme permettant de déplacer les cames 29, 30 de l'une à l'autre
de leurs positions. Ce mécanisme comporte deux bras supports symétriques 48 auxquels
deux leviers 49 sont articulés. Chacun de ces leviers 49 présente une fente 49a dans
laquelle une chevilles 50a d'une glissière 50 peut coulisser. Chaque glissière 50
présente une fente en forme de came 50b, chacune étant en prise avec une cheville
32a, respectivement 33a de l'une des tiges-poussoirs 32, 33. Ainsi, suivant la position
des butées de sélection 34, 35, les leviers 49 basculent dans l'une ou l'autre de
leurs positions (voir figure 6) et mettent en ou hors d'action les cames de tricotage
29, 30.
[0015] Pour maintenir les supports coulissant 27a, 27b dans une position déterminée par
rapport aux bords des fentes 10a, 10b, chacun de ces supports coulissants 27a, 27b
porte deux galets de guidage 42 (figure 4b) qui appuient contre un même bord des fentes
10a, 10b.
[0016] Comme on peut l'observer sur les figures 4 et 5 en particulier, les supports coulissants
27a, 27b en prise avec les courroies sans fin 14a, 14b sont entraînés selon des trajectoires
définies par les fentes 10a, 10b. Seule une partie droite de la trajectoire ovale
ainsi décrite par les supports coulissants 27a, 27b sert à l'actionnement des poussoirs
d'aiguilles 31a, 31b. Cette partie droite est celle dans laquelle les supports coulissants
27a, 27b et donc les cames de tricotage 29, 30, 51 qu'ils portent se déplacent dans
le sens des flèches F. On peut ainsi constater que les ouvertures ovales 8a d'une
rangée étant décalées par rapport aux ouvertures ovales 8b de l'autre rangée, de manière
que les centres des demis cercles adjacents des ouvertures ovales 8a, 8b des deux
rangées sont situés sur une ligne droite parallèle aux aiguilles à tricoter 3, de
sorte que les segments de droites des ouvertures ovales se succèdent sans intervalle
entre eux. De ce fait, toutes les aiguilles à tricoter 3 sont actionnées comme dans
un métier à tricoter classique. Cependant les masses des supports coulissants mises
en mouvement sont de beaucoup inférieures à celles des chariots classiques, ce qui
permet d'accroître la vitesse de tricotage.
[0017] La variante illustrée par la figure 7 ne diffère de celle illustrée par les figures
1-6 que par le fait qu'au lieu d'avoir deux rangées de boucles ovales 8a, 8b sur lesquelles
circulent les supports coulissants 27a, 27b portant les cames de tricotage 29, 30,
51 cette variante ne comporte qu'une seule courroie 36 faisant toute la longueur de
la fonture et guidée par des poulies 38a, 38b. L'entraînement des supports de cames
de tricotage 37 solidaires de la courroie sans fin 36 est obtenu par une poulie motrice
39 reliée à un pignon 40 coaxial au pignon 38b par une courroie d'entraînement 41.
Ainsi les cames de tricotage 37 se déplacent sur toute la longueur du métier à tricoter
dans le sens de la flèche F sur le brin supérieur de la courroie sans fin 36 où elles
viennent sélectivement en prise avec les poussoirs des aiguilles à tricoter 3 et reviennent
dans le sens opposé le long du brin inférieur de cette courroie 36 où les butées peuvent
déplacer les cames en fonction des aiguilles sélectionnées, comme décrit précédemment
en relation avec la première forme d'exécution.
[0018] Les moyens pour faire passer le fil à tricoter d'une fonture à l'autre ne sont pas
représentés dans la mesure où il ne sont pas nécessaires à la compréhension de l'invention.
Ces moyens sont par ailleurs décrits en détail dans le EP 1 127 970 susmentionné auquel
on pourra se référer pour davantage de détails à ce sujet.
[0019] Cette variante de la figure 7 montre encore un mécanisme de réglage de la longueur
des mailles qui s'applique aussi bien à cette variante qu'à la forme d'exécution précédente.
Chaque fonture 1, 2 est solidaire de bras 43 dont chacun porte une cheville 43a qui
fait saillie sur l'une de ses faces pour s'engager dans une came en forme de fente
44 ménagée dans un organe de réglage 45 monté coulissant sur le bâti (non représenté)
du métier à tricoter, dans le sens de la double flèche F
1. En déplaçant l'organe de réglage 45, les cames 44 en forme de fentes permettent
de déplacer les fontures 1, 2 parallèlement aux aiguilles de tricotage 3, de sorte
que l'on modifie ainsi la position relative entre les aiguilles de tricotage 3 et
les platines d'abattage 46 (figure 3) et par conséquent la longueur des mailles.
[0020] Comme on peut le constater de la description qui précède, le métier à tricoter selon
l'invention offre toutes les possibilités de tricotage d'un métier classique en ce
qui concerne la sélection des aiguilles et le réglage des longueurs de mailles. Dans
la solution proposée par la présente invention, la masse des supports coulissants
27a, 27b n'a rien de comparable avec celle d'un chariot conventionnel, ce qui permet
une augmentation sensible de la vitesse de tricotage.
1. Métier à tricoter rectiligne pour former un tricot tubulaire sans couture comportant
deux fontures (1, 2) munies de rainures de guidage (1a, 2a) des aiguilles de tricotage
(3) définissant des trajectoires desdites aiguilles (3) selon lesquelles les aiguilles
d'une fonture (1) ne croisent pas celles de l'autre fonture (2), des cames de tricotage
(29, 30, 51) pour déplacer lesdites aiguilles (3) le long desdites rainures de guidage
(1a, 2a), des moyens d'entraînement (14a, 14b; 41) pour que le déplacement desdites
cames de tricotage (29, 30, 51) en prise avec lesdites aiguilles (3) se produise dans
un seul sens sur une fonture et dans le sens opposé sur l'autre fonture et des moyens
pour faire passer le fil à tricoter des aiguilles d'une fonture (1) à celles de l'autre
fonture (2) et vice-versa, caractérisé en ce que chacune desdites cames de tricotage (29, 30, 51) est en prise d'une part avec des
moyens de guidage en boucle fermée (10a, 10b) dont une partie au moins s'étend perpendiculairement
auxdites rainures de guidage (1a, 2a), d'autre part avec des moyens d'entraînement
(14a, 14b; 41) pour les déplacer le long desdits moyens de guidage (10a, 10b), ces
cames (29, 30, 51) n'étant susceptible d'être en prise avec lesdites aiguilles (3)
que lorsqu'elles se trouvent dans une partie desdits moyens de guidage (10a, 10b)
perpendiculaire auxdites rainures de guidage (1a, 2a).
2. Métier à tricoter selon la revendication 1 dans lequel plusieurs boucles fermés (14a,
14b) desdits moyens de guidage (10a, 10b) sont réparties sur deux rangées parallèles
s'étendant sur la longueur de chacune des fontures (1, 2), et sont disposées de sorte
que lesdites parties s'étendant perpendiculairement auxdites rainures de guidage (1a,
2a) respectives desdits moyens de guidage en boucles fermés (10a, 10b) sont disposées
alternativement sur les deux rangées à la suite les unes des autres.
3. Métier à tricoter selon la revendication 1, dans lequel lesdites fontures sont en
prise avec des moyens de réglage (44, 45) susceptibles de les déplacer parallèlement
auxdites rainures de guidage (1a, 2a).
4. Métier à tricoter selon la revendication 1, dans lequel une came d'ascension (29)
et une came d'abattage (30) sont portées par un support commun (27a, 27b) monté coulissant
le long desdits moyens de guidage (10a, 10b), chacune desdites cames (29, 30) étant
solidaire d'un poussoir monté coulissant dans ledit support commun (29, 30) pour venir
en prise avec des butées mobiles de sélection (34, 35).
5. Métier à tricoter selon la revendication 4, dans lequel ledit support commun (27a,
27b) desdites cames de tricotage (20, 30) comporte deux galets de guidage (42) destinés
à venir en prise avec un bord d'une fente formant lesdits moyens de guidage en boucle
fermée (10a, 10b).
6. Métier à tricoter selon l'une des revendications 4 et 5 dans lequel chacun desdits
supports communs (27a, 27b) comporte une collerette (27a1, 27b1) engagée dans une rainure de guidage (28a,28b) ménagée dans les bords délimitant
ladite fente formant lesdits moyens de guidage en boucle fermée (10a, 10b).