[0001] La présente invention se rapporte aux dispositifs destinés à appliquer des segments
d'un ruban de grande longueur sur une surface dite « surface de destination ».
[0002] On connaît déjà des dévidoirs destinés à l'application d'un ruban adhésif, notamment
pour la fermeture de contenants en carton, et parfois nommés « dévidoirs pistolets
».
[0003] Ce travail étant relativement fruste, les appareils qui existent sont avant tout
robustes mais ne sont pas conçus pour un travail délicat et méticuleux qui exige de
la précision, comme c'est le cas, par exemple, des frises en ruban imprimé devant
être appliquées près des angles d'un pièce d'habitation à décorer.
[0004] Pour situer l'Etat de la Technique, on peut citer les brevets suivants :
- SE 506 709 qui concerne un appareil très typique de ceux qui existent selon différentes variantes
mais tous conçus sur le même principe. En effet, la description de ce document est
particulièrement nette pour montrer que le ruban à appliquer passe sur un rouleau
de renvoi 20 avant d'arriver au contact d'un galet d'application 5 par la partie arrière
de ce galet 5, de sorte que pour la mise en oeuvre de l'appareil, on doit tirer celui-ci
d'avant en arrière, le ruban 23 se déposant en avant (figures 2 et 3).
- Le brevet US 4 608 116 qui décrit un appareil ayant une double fonction : d'une part dérouler et appliquer
un ruban, et d'autre part couper le ruban appliqué. A cet effet, l'appareil comprend
un mécanisme de coupe qui fonctionne lorsque l'opérateur fait pivoter l'appareil dans
un plan perpendiculaire à celui du ruban appliqué et à elle seule cette fonction nécessite
que le ruban soit maintenu tendu au-dessus de la ligne de coupe, ce qui rend indispensable
la présence de deux galets 26 et 28 qui pincent le ruban entre eux.
La présence de ces deux galets n'est possible que par la disposition spécifique de
la bobine de ruban 20 qui doit être montée sur un support axial 22. En effet, son
diamètre extérieur diminue graduellement au fur et à mesure que les spires de ruban
se déroulent corrélativement à la longueur de ruban appliqué et il est indispensable
qu'une bobine 20 neuve de diamètre maximum puisse être montée sur le support axial
22 sans que sa périphérie touche les galets 26 - 28. En amont de ces galets 26 - 28,
existe donc toujours une longueur libre de ruban 24 entre sa zone de contact avec
les spires en réserve et les galets 26 - 28.
Le dispositif selon l'invention étudiée prévoit que la périphérie de la bobine reste
toujours au contact d'un unique galet d'application. Ainsi, il n'y a jamais de longueur
libre de ruban en amont du galet d'application et lorsque l'opérateur coupe le ruban
appliqué au moyen d'une simple lame coupante manoeuvrée à la main, la partie du ruban
qui suit l'appareil reste tendue alors qu'il n'y a pas comme dans US 4 608 116 deux
galets de pincement.
- Le brevet US 3 325 336 qui ne comprend qu'un seul galet d'application 18 mais la bobine 16 est aussi montée
sur un mandrin 15 dont l'axe est à position fixe et il existe une longueur libre de
ruban en amont du galet d'application 18, qui apparaît nettement sur la figure 1,
à l'emplacement de la référence 16 désignant le ruban débobiné en amont et en aval
du galet d'application 18.
Ce document est muet quant au sort de cette longueur libre de ruban après que celui-ci
ait été coupé on ne sait comment, d'ailleurs.
- Le brevet US 3 537 942 qui possède les mêmes caractéristiques de structure que les deux précédents, ce qui
n'appelle pas de nouveaux commentaires, et présente en outre un inconvénient rédhibitoire,
à savoir que la bobine de ruban 40 est positionnée de telle sorte que sa périphérie
se trouve en avant du galet d'application 25, ce qui empêche radicalement d'appliquer
le ruban T jusqu'à un pur par exemple, la bobine 40 venant buter contre ce mur avant
que le galet d'application 25 n'ait pu atteindre ce mur.
[0005] Tous ces appareils sont évidemment portatifs puisque l'application du ruban se fait
sur une surface de destination fixe. Ils comprennent essentiellement un support pour
la bobine du ruban à appliquer, un galet d'application situé à l'avant de l'appareil
et une poignée de manoeuvre située à l'opposé du galet, c'est-à-dire à l'arrière de
l'appareil.
[0006] La mise en oeuvre du dispositif se fait en manoeuvrant l'appareil à la volée, c'est-à-dire
sans recours à un support ou un guide, car les appareils sont conçus pour être utilisés
dans l'espace, loin de tout élément ou objet susceptible de gêner les mouvements approximatifs
de l'usager.
[0007] Ces appareils s'avèrent donc tout à fait inadaptés à des travaux de précision, ce
qui est le cas de beaucoup d'ouvrages de finition dans le bâtiment : construction
de parois, de plafonds et de planchers, couverture, toiture, peinture, décoration,
tapisserie, etc.
[0008] La présente invention propose une solution nouvelle pour l'application de matériau
en ruban, grâce à quoi il est possible de réaliser un travail précis, même par des
usagers non professionnels.
[0009] A cette fin, l'invention a pour objet un dispositif comprenant d'une part un appareil
dévidoir et d'autre part au moins une bobine de ruban de grande longueur présentant
une ouverture centrale éventuellement associée à un moyeu ou à un mandrin, dispositif
muni de moyens pour guider hors du dévidoir un brin libre débobiné de ce ruban et
pour l'appliquer sur une surface dite « de destination », cet appareil comprenant
:
■ une partie avant présentant un emplacement pour au moins une bobine amovible susceptible
de tourner par rapport à ladite partie avant selon un axe virtuel transversal à celle-ci,
■ un galet d'application monté rotatif transversalement,
■ une poignée de manoeuvre,
caractérisé en ce que la bobine amovible et le galet d'application sont associés
à un organe de maintien en place destiné à solliciter soit la bobine vers le galet
d'application, soit le galet d'application vers la bobine, afin que ces deux éléments
soient maintenus en permanence en contact tangentiel l'un avec l'autre.
[0010] D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la description détaillée
ci-après faite en référence au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin
ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif.
[0011] La figure 1 est une vue schématique de profil d'un dispositif conforme à l'invention,
en cours de mise en oeuvre.
[0012] La figure 2 est une vue schématique de profil d'un mode de réalisation du dispositif
conforme à l'invention, selon lequel l'appui est muni d'un galet de roulement.
[0013] Les figures 3 et 4 sont des vues schématiques d'un autre mode de réalisation du dispositif
de l'invention, selon lequel l'appui est monté sur une lame élastique, et montrant
respectivement le dispositif en cours de positionnement contre un mur et le même dispositif
en cours de mise en oeuvre.
[0014] La figure 5 est une vue schématique de profil d'un autre mode de réalisation du dispositif
conforme à l'invention, selon lequel ce dispositif possède un conformateur permettant
de donner automatiquement au ruban à appliquer, une section de forme non plate.
[0015] Les figures 6 à 9 sont des vues schématiques montrant des variantes de forme du conformateur.
La figure 10 est une vue schématique en perspective d'un disque en forme de tronc
de cône ayant un angle au sommet de 45°, et constituant une moitié de galet de roulement
devant contribuer à la mise en forme du ruban à appliquer.
[0016] La figure 11 est une vue schématique en coupe montrant un galet de roulement formé
par l'assemblage de deux disques opposés par leurs grandes bases.
[0017] La figure 12 est une vue schématique en coupe montrant un galet de roulement formé
par l'assemblage de deux disques opposés par leurs petites bases.
[0018] La figure 13 est une vue schématique en coupe montrant deux pièces de guidage tronconiques
écartées d'une valeur réglable en vue de l'utilisation de l'appareil pour appliquer
soit un ruban, soit un rail, soit un guide sur le chant d'une plaque.
[0019] La figure 14 est une vue schématique de profil d'un autre mode de réalisation d'un
dispositif conforme à l'invention, selon lequel le conformateur comprend un gabarit
de guidage.
[0020] La figure 15 est une vue schématique partielle montrant le gabarit du dispositif
de la figure 14. La figure 16 est une vue schématique montrant la forme du conformateur
correspondant au profil du gabarit.
[0021] La figure 17 est une vue schématique de profil du dispositif de la figure 14, en
cours de mise en oeuvre.
[0022] La figure 18 est une vue schématique de profil d'un autre mode de réalisation d'un
dispositif conforme à l'invention, selon lequel le conformateur comprend une gouttière
de guidage associée ici à un organe de pression du ruban à appliquer qui passe dans
ladite gouttière.
[0023] La figure 19 est une vue schématique partielle montrant l'organe de pression du dispositif
de la figure 18.
[0024] La figure 20 est une vue schématique partielle montrant, de face, l'organe de pression
de la figure 19, dont la section varie de l'une de ses extrémités à l'autre.
[0025] La figure 21 est une vue schématique de profil montrant le dispositif de la figure
18 pendant sa mise en oeuvre.
[0026] La figure 22 est une vue schématique partielle en perspective, illustrant le passage
du ruban à appliquer dans la gouttière au fond de laquelle il est appliqué par l'organe
de pression.
[0027] Les figures 23 et 24 sont des vues schématiques illustrant un mode de réalisation
de l'invention selon lequel le dispositif comprend un organe facilitant la mise en
place d'une bobine de ruban à appliquer, dans son emplacement.
[0028] Les figures 25 et 26 sont deux vues schématiques illustrant un mode de réalisation
de l'invention selon lequel le dispositif comprend des moyens pour le maintien en
place de bobines de ruban à appliquer de différentes largeurs, ces moyens incluant
un ressort de pression engagé sur une tige qui fait partie de ces moyens.
[0029] Les figures 27 et 28 sont deux vues schématiques illustrant une variante selon laquelle
le ressort de pression est engagé sur un rouleau extérieur aux moyens de maintien
en place.
[0030] Les figures 29 et 30 sont deux vues schématiques illustrant un mode de réalisation
de l'invention selon lequel le dispositif permet l'utilisation d'une bobine de ruban
ayant deux couches distinctes et devant être séparées au moyen d'une barrette avant
d'appliquer l'une d'elles sur une surface de destination .
[0031] Les figures 31 et 32 sont deux vues schématiques partielles de deux exemples de l'état
de surface de la barrette de séparation des deux couches du ruban.
[0032] La figure 33 est une vue analogue à la figure 1 et illustrant un mode de réalisation
de l'invention selon lequel la bobine est située à l'extrême avant de l'appareil,
et le galet d'application est placé derrière et au-dessus de la bobine.
[0033] En se reportant au dessin, et plus particulièrement à la figure 1, on voit qu'un
dispositif conforme à l'invention comprend d'une part un appareil 100 et d'autre part
une bobine 200 d'un ruban de grande longueur 201.
[0034] Ici, on a choisi l'exemple d'un ruban 201 qui est enroulé sur lui-même en un grand
nombre de spires, autour d'une large ouverture centrale 202 partiellement occupée
par un mandrin 203 par exemple en carton.
[0035] L'appareil 100 est formé d'une partie avant 101 et d'une poignée arrière 102 par
laquelle l'appareil peut être manoeuvré par un usager dont on a représenté une main
M.
[0036] La partie avant 101 est formée ici de deux flasques latéraux parallèles 103 et 104
déterminant un espace axial dans lequel doit se placer la bobine 200, et la largeur
de cet espace, c'est-à-dire l'écartement entre les deux flasques 103 et 104, est dimensionnée
pour permettre de placer dans cet espace une bobine de largeur plus ou moins importante.
[0037] Les deux flasques 103 et 104 servent de support d'une part à un pivot transversal
105 monté rotatif et portant un galet d'application 106 situé à l'extrémité de la
partie avant 101, et d'autre part, en arrière de ce galet 106, à un rouleau également
transversal et monté librement pivotant 107 servant de soutien à la bobine 200 qui
repose à la fois sur le galet d'application 106 et sur le rouleau de soutien 107.
[0038] Sur les figures 1 à 30, on a représenté un mode de réalisation de l'invention selon
lequel le galet d'application 106 est situé à l'extrême avant de l'appareil et la
bobine amovible 200 est placée derrière et au-dessus de ce galet 106.
[0039] La bobine 200 repose alors à la fois sur la branche 110 et sur le galet d'application
106 quand son diamètre est important. Lorsque l'on a extrait beaucoup de longueur
de ruban 201, le diamètre de la bobine 200 a diminué et elle repose alors sur le rouleau
de soutien 107 et sur le galet d'application 106. En d'autres termes, la bobine 200
reste toujours au contact du galet 106, quel que soit le diamètre qu'elle a en fonction
de la longueur de ruban consommé.
[0040] Sur la figure 33, qui sera décrite en détails plus loin, on a représenté un autre
mode de réalisation de l'invention selon lequel la bobine amovible 200 est située
à l'extrême avant de l'appareil et le galet d'application 106 est placé derrière et
au-dessus de la bobine 200.
[0041] Dans les deux cas, ces deux éléments, bobine amovible 200 et galet d'application
106, sont et restent en appui et en contact tangentiel l'un avec l'autre afin d'assurer
sous tension régulière et constante l'application du ruban sur la surface d'application.
[0042] La partie avant possède au moins un rouleau transversal monté pivotant et servant
de soutien à la bobine, afin qu'elle repose à la fois sur le rouleau de soutien et
sur le galet d'application lorsqu'elle est situé derrière ce dernier.
[0043] L'appareil comprend un organe de maintien en place qui est constitué par une tige
coudée en U pour présenter une âme latérale et deux branches transversales, la première
des deux branches étant montée pivotante par rapport au support, et la seconde devant
être disposée dans la partie centrale soit de la bobine, soit du galet d'application,
un ressort étant en prise avec la tige coudée pour la solliciter en permanence vers
sa position dans laquelle la seconde branche appuie sur la partie centrale soit de
la bobine, soit du galet d'application.
[0044] L'organe de maintien en place comprend une barrette 108 coudée en U pour présenter
une âme 109 et deux branches parallèles 110 et 111.
[0045] La branche 110 est engagée librement dans deux trous alignés ménagés dans les flasques
103 et 104, et est immobilisée en translation axiale par un arrêt 112 fixé à elle
à l'extérieur du flasque 103 (figures 22, 23, 24, 25 et 27).
[0046] Sur cette même branche 110, est engagé un ressort à boudin 113 ayant deux extrémités
rectilignes 114 et 115 placées en butée d'une part contre la face arrière 116 de la
partie avant 101 et contre la branche 111 après que le ressort 113 ait été mis en
tension, de sorte que la branche 111 est en permanence sollicitée vers le bas, comme
l'indique la flèche F1.
[0047] On comprend qu'ainsi la branche 111 appuie énergiquement contre la face interne du
mandrin 203 et maintient la bobine 200 tout entière pressée tangentiellement contre
le galet d'application 106 et contre le rouleau de maintien 107, l'ensemble qui vient
d'être décrit constituant un dévidoir pour la bobine 200 et la distribution du ruban
201.
[0048] La partie avant 101 de l'appareil 100 est entièrement dégagée vers l'avant et détermine
ainsi un espace libre entre l'emplacement de la bobine 200 et la partie avant du galet
d'application 106. Conformément à l'invention, le ruban 201 est débobiné sur une certaine
longueur pour présenter un brin libre qui est conduit selon les flèches F2 et F3 depuis
la partie inférieure de la bobine 200 vers la partie avant du galet d'application
106 qu'il entoure selon un arc s'étendant depuis la partie supérieure du galet 106,
jusqu'à la génératrice inférieure de ce dernier.
[0049] Après avoir mis en place le brin libre du ruban 201 jusqu'au dessous du galet d'application
106 et par l'avant de celui-ci, l'usager tient d'une main M la poignée 102 et pousse
l'appareil selon la flèche F4, de sorte que ce brin libre s'applique sur la surface
de destination S, s'y fixe et se débobine tant que l'usager pousse l'appareil, lequel
passe au-dessus de brin libre déjà fixé.
[0050] On pourrait prévoir que le brin libre se débobine depuis la partie supérieure de
la bobine 200 et descend directement vers l'avant du galet d'application 106, mais
cette disposition a pour inconvénient que la bobine est instable, du fait qu'elle
subit un effort de traction vers l'avant, ce qui peut provoquer son basculement malgré
l'action de retenue du ressort 113 appuyant la branche 111 contre l'ouverture centrale
202 et tendant ainsi au maintien en place de la bobine 200. En outre, cette disposition
est incompatible avec les rubans ayant une face adhésive servant à la fixation du
ruban sur la surface de destination S, car cette face adhésive devrait passer contre
le galet d'application, ce qui est bien entendu impossible puisqu'elle resterait collée
à lui et ne pourrait pas le quitter pour s'appliquer sur la surface S.
[0051] On note que le brin libre passe sur l'avant du galet d'application 106 et non sur
l'arrière, contrairement à la structure des appareils existants, et qu'en conséquence
le ruban 201 fixé à la surface de destination S s'étend au-dessous de l'appareil en
déplacement selon la flèche F4, à l'aplomb de la poignée 102.
[0052] Cette cinématique, jointe à l'appui constant et régulier de la bobine 200 contre
le galet d'application 106, permet un certain nombre de fonctions nouvelles qui seront
décrites ci-après, et grâce auxquelles les gestes de l'usager sont plus efficaces
et précis, de sorte que le travail obtenu est de bien meilleure qualité qu'il ne l'est
actuellement et, même, est de nature différente puisque l'on peut effectuer des tâches
qui sont impossibles à réaliser avec les appareils connus. De ce fait, le dispositif
peut être utilisé pour des applications nouvelles, en particulier dans le domaine
du bâtiment, de sorte que l'on peut appliquer des rubans de toutes sortes, y compris
relativement rigides, comme les feuillards métalliques ou plastiques.
[0053] Ainsi, selon une caractéristique de l'invention, l'appareil comporte un appui 120
qui, ici, est solidaire de la poignée 102 et fixé à l'arrière de celle-ci. Cet appui
120 se décompose en deux parties fonctionnelles distinctes : une partie active qui
est destinée à être au contact du ruban 201 après qu'il ait été appliqué sur la surface
de destination S par le galet 106, et un montant qui est solidaire de l'appareil et
porte la partie active.
[0054] Sur la figure 1, le montant 121 s'étend sur toute la hauteur H mesurée entre le dessus
de la poignée 102 et un plan correspondant à l'emplacement de la surface de destination
S lorsque le galet d'application 106 est posé sur elle avec interposition du ruban
201 et que la poignée 102 est sensiblement parallèle à ladite surface de destination
S.
[0055] La partie active est ici la face inférieure transversale 122 du montant 121, laquelle
présente un congé 123 arrondi ou au moins oblique sur toute la longueur de l'arête
transversale du montant 121, afin de faciliter la libre passage du ruban 201 sous
la partie active 122, sans qu'il se produise de friction excessive qui pourrait détériorer
le ruban 201.
[0056] On comprend qu'en déplaçant l'appareil selon la flèche F4, le ruban 201 appliqué
sur la surface de destination S par le galet 106, est pressé par la partie active
122 de l'appui 120 plus ou moins énergiquement selon la pression qu'exerce l'usager
sur la poignée 102, ce qui rappelle un peu les gestes du repassage de linge.
[0057] Le ruban 201 est donc très exactement appliqué et s'il s'agit d'un ruban adhésif,
l'adhérence obtenue est maximum, tout pli ou toute poche d'air étant éliminés par
la forte pression subie perpendiculairement à la surface de destination S.
[0058] Selon une caractéristique de l'invention, le galet 106 est positionné à l'extrême
avant de l'appareil afin que la bobine 200 ayant le diamètre maximum soit toujours
en retrait du galet 106 selon une distance D. Cette disposition permet d'appliquer
le ruban 201 jusqu'au plus près d'un angle de mur, par exemple, puisque aucune partie
du dispositif ne vient gêner l'avancement de l'appareil, l'élément le plus en avant
étant la partie du ruban 201 située contre le galet 106.
[0059] On remarque aussi sur la figure 1, que l'appareil ne comporte pas d'organe de coupe
intégré car le travail précis auquel il est destiné exige une coupe nette du ruban
qui ne peut être réalisée qu'en utilisant un outil séparé à lame très coupante tel
qu'un couteau, une lame de rasoir ou analogue.
[0060] En se reportant à la figure 2, on voit une variante plus élaborée de l'appui 120
dont le montant 121 est plus court que celui de la figure 1, car il reçoit à sont
extrémité inférieure une chape 124 dont les deux joues 125 et 126 sont réunies par
un axe 127 pour un galet 128 à génératrice droite, c'est-à-dire cylindrique, monté
librement rotatif et constituant l'élément actif de l'appui 120.
[0061] L'intégrité du ruban 201 est ainsi assurée malgré la pression exercée sur lui perpendiculairement
à son plan, le galet 128 roulant selon les flèches F5 sur le ruban 201 fixe, quand
l'appareil est déplacé selon la flèche F4.
[0062] Le galet cylindrique 128 est avantageusement de la même largeur que celle du galet
d'application 106, mais sa largeur peut aussi être coordonnée à celle du ruban 201,
soit en ayant la même largeur que le ruban pour répartir sur toute la surface de celui-ci
la pression exercée par l'usager, soit en ayant une largeur moindre pour que la pression
exercée soit appliquée à un partie seulement du ruban 201, notamment sa partie centrale.
[0063] La largeur du galet 128 coordonnée à celle du ruban 201 sous-entend que l'appareil
ne reçoit qu'une seule sorte de ruban, ou bien que le galet 128 est amovible afin
d'être interchangeable avec d'autres analogues et de diverses largeurs.
[0064] Mais on décrit plus loin un mode de réalisation particulier de l'invention, selon
lequel le galet 128 peut aussi avoir une forme non plate, très différente de celle
d'un cylindre, notamment coordonnée aux caractéristiques de la surface de destination
S.
[0065] Ainsi, par exemple, les joues 125 et 126 peuvent être prolongées nettement au-delà
de la génératrice inférieure du galet 128, afin de constituer des guides latéraux
devant se placer parallèlement en regard des grandes faces d'une plaque sur le chant
de laquelle doit se placer le galet 128, le ruban 201 devant être appliqué sur ledit
chant et contre lesdites grandes faces, les guides contribuant à plaquer les marges
repliées du ruban 201 contre ces dernières.
[0066] Bien entendu, les guides latéraux peuvent être formés par des éléments distincts
des joues et notamment fixées à elles, directement ou avec interposition de cales
ou rondelles de positionnement .
[0067] Les figures 3 et 4 représentent un mode de réalisation particulier de l'invention
selon lequel l'appareil comprend un appui 130 situé à l'aplomb de la partie médiane
de la poignée 102.
[0068] Le montant de l'appui 130 est constitué par une lame flexible 131 dont une extrémité
132 est insérée et fixée entre la poignée 102 et la partie avant 101, et qui est conformée
pour s'étendre sous la poignée 102 obliquement, afin d'être légèrement inclinée par
rapport à l'axe horizontal de ladite poignée 102.
[0069] La lame flexible 131 est cambrée pour que son extrémité 133 opposée à l'extrémité
132 soit redressée selon un angle tel qu'un patin 134 assujetti sous cette extrémité
133 soit sensiblement parallèle à la surface de destination S, afin d'appliquer sur
le ruban 201 une pression régulière. Ce mode de réalisation est représenté sur un
appareil utilisé pour appliquer un ruban 201 sur une surface de destination S verticale,
ce qui pourrait être le cas d'un mur d'habitation.
[0070] Sur la figure 3, on voit que l'appareil est posé contre la surface S par le galet
106, après que l'on ait extrait une petite longueur de ruban 201 pour créer un brin
débobiné. Le plan virtuel P qui contient la génératrice inférieure du galet 106 et
la face inférieure 122 du montant 121 est oblique, et l'inclinaison de la lame élastique
131 est telle que le patin 134 est situé nettement au-delà de ce plan P.
[0071] L'usager fait alors pivoter l'appareil selon la flèche F6 pour que la face inférieure
122 du montant 121 s'applique contre la surface S avec interposition du ruban 201.
[0072] Ce faisant, le patin 134 rencontre le brin débobiné du ruban 201 et le plaque contre
la surface S, et l'appareil continuant de pivoter, la lame élastique 131 est repoussée
en arrière selon la flèche F7 et demeure en butée contre la surface S en ployant jusqu'à
ce que la face plane inférieure du patin 134 se place dans le plan P, position qui
est représentée en trait pointillé sur la figure 3.
[0073] La « mémoire » de la lame élastique 131 a pour effet qu'elle sollicite en permanence
le patin 134 en appui contre le ruban 201 et donc contre la surface de destination
S, selon la flèche F8.
[0074] Pour faciliter le début du travail, l'usager peut aplatir à la main le brin débobiné
du ruban 201 contre la surface S, afin que l'appui 120 se pose sur le ruban 201 déjà
mis à plat et lissé.
[0075] L'usager peut alors déplacer l'appareil selon la flèche F4, ici vers le haut, comme
cela est représenté sur la figure 4, le patin 134 lissant le ruban 201 juste avant
que l'appui 120 le plaque énergiquement sur la surface S.
[0076] Afin d'éviter un coincement du patin 134 contre des plis du ruban 201, la génératrice
avant du patin 134 présente soit un congé arrondi 134
a, soit un simple pan coupé (non représenté).
[0077] On vient de décrire un patin 134 plat, destiné à appliquer un ruban 201 lui-même
plat sur une surface de destination S également plane.
[0078] Mais on peut aussi donner à la face inférieure du patin 134 une forme coordonnée
à celle d'une surface de destination non plane, ce qui serait le cas, par exemple,
d'un angle saillant ou rentrant. La face inférieure du patin 134 est alors concave
ou convexe pour s'adapter à l'endroit où le ruban 201 doit être appliqué.
[0079] Bien entendu, il est possible de prévoir sur un même appareil un appui 130 et un
appui 120 muni d'un galet 128, c'est-à-dire de combiner les modes de réalisation de
la figure 2 et de la figure 3. Le patin 134 peut être en matériau rigide ou légèrement
flexible, par exemple en un matériau dur revêtu d'une semelle en élastomère ou en
matière synthétique telle que du polytétrafluoréthylène, connu dans le commerce sous
le nom déposé de « TEFLON », qui a la propriété de présenter un très faible coefficient
de frottement tout en étant rigide.
[0080] Pour des raisons évidentes, le ruban 201 est bobiné à plat et la description qui
précède implique qu'il est étendu également à plat sur la surface S.
[0081] Mais il existe des cas où l'on souhaite appliquer le ruban 201 sur des surfaces S
plus complexes que la simple surface plane, surtout dans le domaine du bâtiment où
l'on utilise beaucoup de joints entre des surfaces adjacentes qui ne sont pas toujours
exactement alignées et, même, sont souvent décalées angulairement, notamment en formant
un angle saillant ou un angle rentrant, ce qui est le cas de deux murs, d'un mur et
d'un plafond ou d'un mur et d'un plancher.
[0082] Il peut s'agir aussi de placer un ruban sur le chant d'une plaque avec rabattement
sur l'une ou sur les deux faces de la plaque adjacentes audit chant, ou bien encore
sur un rail ou guide de coulissement, de roulement, etc.
[0083] Dans le cas d'un angle, le ruban 201 doit s'appliquer en « L » et dans le cas d'un
chant ou d'une rainure, il doit s'appliquer en « U ».
[0084] Certains rubans existants sont prémarqués d'une ou plusieurs lignes longitudinales,
afin de faciliter le pliage du ruban sur toute sa longueur au moment de sa mise en
place. Actuellement, cette opération s'effectue à la main, de manière discontinue,
c'est-à-dire que l'usager coupe une certaine longueur d'un ruban stocké en bobine,
et applique le segment indépendant ainsi obtenu en le pressant manuellement à sa place,
de sorte qu'il se plie et prend la section voulue en étant « moulé » sur la surface
de destination qui sert de conformateur.
[0085] Au contraire de cela, l'invention permet une application en continu d'un ruban préformé
automatiquement par l'appareil lui-même.
[0086] En se reportant à la figure 5, on voit que l'invention permet de munir l'appareil
d'un conformateur dont le but est de donner au ruban 201 une section différente de
celle qu'il a naturellement quand il est en bobine.
[0087] Sur les figures 5 et 6, on voit que le montant 121 de l'appui 120 présente une fente
135 dans laquelle l'usager fait passer le brin débobiné du ruban 201 au début des
opérations, après l'avoir plié longitudinalement pour lui donner ici une section en
forme de L.
[0088] On comprend qu'au fur et à mesure de l'avancement de l'appareil, le ruban 201 arrive
à plat et se redresse sur un côté pour former une aile 201
a perpendiculaire à une seconde aile 201
b qui est demeurée parallèle à la surface S et appliquée contre elle.
[0089] Le ruban 201 peut être relativement épais, notamment lorsqu'il s'agit de complexe
papier - métal, et pour assurer un aplomb parfait de l'appareil, le montant 121 présente
une encoche 136 sur une hauteur sensiblement égale à l'épaisseur du ruban 201, qui
participe en outre à la formation en L de la section du ruban 201. Sur la figure 6,
on voit que cela permet au montant 121 d'être parfaitement perpendiculaire à la surface
de destination S, la partie gauche de la partie active 122 étant en appui direct sur
la surface S et la partie droite formant l'encoche 136 étant en appui sur l'aile 201
b du ruban 201.
[0090] Mais d'autres formes sont possibles, selon la section que l'on veut donner au ruban
201.
[0091] Sur la figure 7, le montant 121 présente une unique ouverture 137 en forme de triangle
dont les côtés obligent le ruban 201 à se redresser par ses deux marges latérales,
pour présenter au-delà du conformateur une base 201
c parallèle à la surface S et appliquée contre elle, et deux ailes 201
d et 201
e, qui donnent ensemble au ruban 201 une section en U pincé.
[0092] Sur la figure 8, le montant 121 présente deux fentes parallèles 138 et 139 qui déterminent
entre elles un petit panneau 140 dont la hauteur est inférieure à celle du montant
121 proprement dit, d'une valeur sensiblement égale à l'épaisseur du ruban 201, et
cela afin d'assurer, comme dans le cas de la figure 6, d'être parfaitement perpendiculaire
à la surface de destination S, les parties latérales gauche et droite de la partie
active 122 étant en appui direct sur la surface S, tandis que la partie centrale qui
est la base du petit panneau 140, est en appui sur le ruban 201, lequel présente la
même base 201
c parallèle à la surface S et appliquée contre elle, ainsi que deux ailes 201
f et 201
g qui donnent ensemble au ruban 201 une section en U normal.
[0093] Sur la figure 9, on a représenté le cas où l'on souhaite appliquer le ruban 201 sur
le chant d'une plaque, avec rabattement des deux marges de ce ruban de part et d'autre
du chant, c'est-à-dire sur les deux grandes faces de la plaque.
[0094] A cette fin, le montant 121 présente une large encoche centrale rectangulaire 141
déterminant deux montants latéraux 142 et 143 dont l'écartement E est supérieur à
l'épaisseur
e de la plaque PL sur le chant de laquelle le ruban 201 doit être appliqué et dont
la profondeur est de préférence supérieure à la hauteur des marges de ruban 201 rabattues.
[0095] La figure 9 montre que le ruban 201 a été plié longitudinalement en forme de U renversé
et est pressé contre le chant supérieur de la plaque PL par le bord central de l'encoche
141. En outre, ici, on a représenté le cas où l'écartement E est supérieur à l'épaisseur
e d'une valeur égale à deux fois l'épaisseur du ruban 201, afin que les deux marges
rabattues soient elles aussi appliquées contre les grandes faces de la plaque PL,
par les bords latéraux de l'encoche 141.
[0096] A moins que l'appareil soit toujours utilisé pour des plaques PL de la même épaisseur
e, le conformateur 121 doit être interchangeable avec d'autres analogues mais ayant
des encoches 141 de différentes largeurs, coordonnées aux différentes épaisseurs
e des plaques PL.
[0097] Les figures 10 à 12 illustrent un mode de réalisation particulier du conformateur,
selon lequel le galet 128 n'est pas à génératrice droite, contrairement à ce qui est
représenté sur la figure 3, que l'on a commentée ci-dessus en expliquant que le galet
128 à génératrice droite est destiné à rouler sur le ruban 201 posé à plat sur une
surface de destination S elle-même plane.
[0098] Sur la figure 11, le galet 128 est déterminé par une génératrice à angle saillant
de 90° et est destiné à se placer dans un coin de deux parois P1 et P2, le ruban 201
présentant ses deux ailes 201
a et 201
b à 90° l'une de l'autre, comme dans le cas de la figure 6, mais ici elles sont représentées
en V et non plus en L.
[0099] Sur la figure 12, le galet 128 est déterminé par une génératrice à angle rentrant
de 90° et est destiné à se placer sur l'angle saillant de deux parois P3 et P4, le
ruban 201 présentant ses deux ailes 201
a et 201
b à 90° l'une de l'autre, comme dans le cas de la figure 6, mais ici elles sont représentées
en V renversé et non plus en L.
[0100] On peut aussi jumeler deux galets 128 placés l'un derrière l'autre, ce qui permet
de former le ruban 201 en deux étapes et donc d'agir progressivement dans la mise
en forme du ruban, ce qui est particulièrement intéressant avec un ruban relativement
fragile comme par exemple en fibres de verre.
[0101] Bien entendu, de tels galets dont l'angle est de 90°, sont d'usage courant et peuvent
être réalisés chacun en une seule pièce, montée de manière amovible dans la chape
124, ce qui permet à l'usager de choisir le galet dont il a besoin selon que celui-ci
doit être placé à plat (figure 3), doit être introduit dans un angle rentrant (figure
11) ou doit être placé sur un angle saillant (figure 12). On peut aussi utiliser deux
pièces identiques 145 dont une est représentée sur la figure 10, et qui est formée
d'un volume tronconique ayant une grande base 146 et une petite base 147 de diamètres
différents, réunies par une pente d'angle au sommet de 45°, cette pièce 145 étant
traversée d'un trou axial 148.
[0102] Ainsi, pour former le galet 128 de la figure 11, on place deux pièces 145 l'une contre
l'autre, à plat par leurs grandes bases 146, tandis que pour former le galet 128 de
la figure 12, on place deux pièces 145 l'une contre l'autre, à plat par leurs petites
bases 147. Les deux pièces 145 sont ensuite accouplées par l'axe 127 engagé dans les
deux trous alignés 148.
[0103] Pour réaliser ce montage, les pièces 145 doivent évidemment être amovibles individuellement
par rapport à la chape 124, et l'axe de rotation 127 doit lui-même être amovible pour
pouvoir permettre la mise en place et le retrait des pièces 145. Les moyens par lesquels
l'axe 127 est assujetti à la chape 124 sont de tout type connu et à la portée immédiate
de l'Homme de Métier, de sorte qu'on ne les décrit pas en détails ici.
[0104] Sur la figure 13, on a représenté un montage qui consiste en une chape 124 plus large
que celle des figures 11 et 12 et qui sert de support à deux tiges filetées 129
a et 129
b réunies bout à bout par une soudure 129
c et montées libres en rotation, sur lesquelles sont engagées deux pièces 145 dont
on règle l'écartement relatif en les immobilisant et en faisant tourner les tiges
129a et 129, ce qui provoque le mouvement simultané et de sens opposé des deux pièces
145. Ainsi, on peut disposer à l'écartement voulu (et réglable) les deux pièces 145
de part et d'autre d'une plaque P5 qui sert de guide pour le déplacement de l'appareil
lors de l'application de ruban 201 sur le chant de la plaque P5 constituant la surface
de destination. Cette structure garantit un guidage parfait du ruban 201 sur des surfaces
étroites, en obtenant toujours un mouvement bien parallèle aux bords de la surface
de destination. Elle permet aussi d'appliquer sur le chant de la plaque P5 un rail
ou une bordure, grâce au maintien latéral et au guidage parfait du rail ou de la bordure
pendant la pose, qui évite tout déport latéral.
[0105] Le même appareil doit pouvoir être utilisé avec différentes sortes de ruban 201 et,
par conséquent, le conformateur doit lui-même pouvoir être adapté à différentes sections
de ce ruban.
[0106] Avec les exemples ci-dessus, le conformateur est une plaque transversale 121 qui
se confond avec l'appui 120 et les dessins montrent que cet appui 120 est fixe.
[0107] Mais, dans la réalité, on peut prévoir que l'appui 120 est amovible afin de permettre
un usage universel de l'appareil, y compris sans utilisation d'appui et, de même,
on peut prévoir que le conformateur consiste en une plaque 121 amovible, c'est-à-dire
interchangeable, pour permettre de choisir un conformateur d'un certain type selon
le ruban 201 utilisé et selon la section que l'on souhaite obtenir lors de son application
sur la surface de destination S.
[0108] On comprend que le conformateur constitué par une plaque 121 traversée d'un ou plusieurs
passages, se comporte comme une filière et que ce ou ces passages peuvent être de
différentes formes et dimensions selon la section de ruban 201 que l'on souhaite obtenir
au-delà du conformateur, et également selon les caractéristiques du ruban 201 : largeur,
épaisseur, rigidité, flexibilité, etc.
[0109] Les rubans 201 les plus épais et rigides, surtout quand ils ne sont pas prémarqués
en vue de leur pliage, peuvent résister fortement à l'action du conformateur et l'on
peut atténuer nettement cet inconvénient au moyen d'un mode de réalisation particulier
de l'invention qui fait l'objet de deux variantes représentées par les figures 14
à 17 d'une part et 1 à 22 d'autre part, auxquelles on va se référer maintenant.
[0110] Selon le mode de réalisation des figures 14 à 17, le conformateur comprend, ou consiste,
en un gabarit longitudinal 150 qui est fixé sous la poignée 102 par des supports 151
à l'avant et 152 à l'arrière et dont les extrémités constituent une entrée 153 juste
derrière le galet 106 et une sortie 154 juste devant le conformateur 121 déjà décrit
plus haut.
[0111] Ainsi, le ruban 201 est introduit sous le gabarit 150 par l'entrée 153 et le quitte
par la sortie 154, face au conformateur.
[0112] Avec l'exemple représenté, le conformateur précédemment décrit est présent et encore
constitué par le montant 121 de l'appui 120, de sorte que l'usager introduit l'extrémité
libre du ruban 201 dans ce conformateur de la manière décrite précédemment, après
l'avoir engagé sous le gabarit 150, qui contribue à lui faire changer de forme, pour
faciliter l'action finale du conformateur transversal 121.
[0113] Quand le ruban 201 est très flexible, l'action du gabarit 150 peut être suffisante,
auquel cas on peut supprimer le conformateur transversal, ce qui est le cas lorsque
l'on supprime aussi l'appui 120. Mais si l'on conserve cet appui 120, il faut que
celui-ci présente un passage libre pour le ruban 201 avec la section qu'il a après
avoir pris la forme intérieure du gabarit 150.
[0114] Bien entendu, l'appareil peut comprendre un conformateur transversal et pas de gabarit
150, comme décrit en regard des figures 5 à 9.
[0115] Au contraire, quand le ruban 201 est difficile à former, le gabarit 150 contribue
à cette formation et, à cette fin, il est bon de lui donner une section différente
à l'entrée et à la sortie, ce qui peut être obtenu grâce à des arceaux alignés et
non plus par un gabarit allongé et continu.
[0116] Cependant, une bonne solution consiste à donner au gabarit 150 une section progressivement
variable, comme cela est bien visible sur la figure 15 qui montre une entrée 153 à
section courbe selon un rayon de courbure relativement grand, tandis que la sortie
154 a une section à profil en V renversé, les parois latérales du gabarit 150 se resserrant
régulièrement pour se terminer par deux cloisons convergentes planes 155 et 156.
[0117] Pour permettre au ruban 201 de traverser le montant 121 après qu'il ait été mis en
forme de V renversé, ce montant 121 est traversé d'une ouverture de formes et dimensions
constituant un libre passage.
[0118] Mais, on peut aussi faire jouer à cette ouverture un rôle de conformateur dont la
section est soit identique à celle de la sortie 154, soit légèrement différente afin
de prolonger jusqu'au-delà du conformateur la mise en forme du ruban 201.
[0119] Ainsi, sur la figure 16, on voit que le montant 121 est entaillé d'une encoche 157
qui est triangulaire et de mêmes formes et dimensions que l'ouverture 154 du gabarit
150, comme l'indiquent les traits pointillés marquant l'emplacement des parois 155
et 156, derrière le montant 121, dans le prolongement des bords de l'encoche 157.
[0120] La figure 17 montre que lors de la mise en oeuvre du dispositif, l'appareil est déplacé
selon la flèche F4, le ruban 201 se débobine, passe sur le galet d'application 106,
passe dans le gabarit 150, traverse le montant 121 et sort finalement avec une section
en V renversé résultant de son passage dans l'encoche triangulaire 157.
[0121] Une telle forme est utile, par exemple, pour placer le ruban 201 sur un angle saillant,
les deux ailes convergentes du ruban 201 pouvant ployer légèrement pour s'appliquer
exactement contre les face externes de l'angle saillant.
[0122] On voit sur la figure 14 que le gabarit 150 est légèrement incliné d'avant en arrière,
afin que ses bords inférieurs soient nettement au-dessus de la surface de destination
S à l'aplomb de son entrée 153. La distance
d mesurée entre le dessous du gabarit 150 à son entrée 153 et la surface de destination
S est relativement faible mais suffisante pour que le bord avant de du gabarit 150
ne constitue pas un obstacle à l'avancement de l'appareil selon la flèche F4, car
il faut éviter que ce bord se comporte comme un soc et endommage le ruban 201 appliqué
sur la surface de destination S, étant donné que le gabarit 150 circule juste au-dessus
de ce ruban 201 immobile. Lorsque le ruban 201 est fin ou élastique, et qu'il ne garde
pas la forme qu'on lui donne, il peut se remettre à plat après qu'il ait été plié
par le conformateur, auquel cas cette action de pliage par le gabarit 150 n'a pas
d'utilité.
[0123] Certains rubans tels que les complexes papier -métal sont très robustes et gardent
facilement la forme pliée que leur donne le conformateur mais l'effort à fournir est
important et la simple action de guidage du gabarit 150 combinée ou pas au conformateur
transversal 121, peut n'être pas suffisante, et n'est compensée que par l'effort de
l'usager.
[0124] Selon le mode de réalisation des figures 18 à 22, le gabarit est inversé et prend
la forme d'une gouttière 150, dans laquelle un organe de pression est engagé de haut
en bas, afin que le ruban soit pris entre la face intérieure de la gouttière 150 et
la face extérieure de l'organe de pression, ce qui assure la déformation du ruban
201, même si celui-ci est de nature résistante.
[0125] Sur la figure 18, on voit que l'organe de pression 160 comprend une lame flexible
161 dont une extrémité 162 est insérée et fixée entre la poignée 102 et la partie
avant 101, et qui est conformée pour s'étendre sous la poignée 102 obliquement, afin
d'être légèrement inclinée par rapport à l'axe horizontal de ladite poignée 102.
[0126] La lame flexible 161 est cambrée pour que son extrémité 163 opposée à l'extrémité
162 soit redressée selon un angle tel qu'un calibre 164 assujetti sous cette extrémité
163 et ayant des formes extérieures complémentaires aux formes intérieures de la gouttière
150, soit placé dans cette dernière, pratiquement au contact de ses parois.
[0127] L'élasticité de la lame 161 la sollicite en permanence vers le bas, c'est-à-dire
vers le fond de la gouttière, selon la flèche F9.
[0128] Cette gouttière 150 ayant une section d'entrée en large courbe assez plate et une
section de sortie triangulaire en V, le calibre 164 a une forme extérieure convexe
identique à la forme concave de la gouttière 150, afin que le ruban 201 introduit
entre la gouttière 150 formant moule et le calibre 164 formant poinçon soit obligé
d'épouser la section de l'espace que son propre passage crée dans la gouttière 150
en soulevant le calibre 164, lequel pousse constamment le ruban 201 contre la face
interne de la gouttière selon la flèche F9.
[0129] Avec ces dispositions, le ruban 201 est obligé de se déformer sous la pression exercée
par le calibre 164 et la valeur de cette pression est fonction de l'intensité de l'effet
ressort développé par la lame flexible 161.
[0130] Le calibre 164 est un corps convexe rigide, par exemple moulé en matière synthétique
ou embouti et plié dans une plaque de métal, qui a une surface extérieure continue
et symétrique par rapport à un axe longitudinal.
[0131] Ses deux extrémités sont ouvertes et le contour de la partie arrière 165 est courbe
tandis que le contour de la partie avant 166 est triangulaire.
[0132] Quand le calibre 164 provient d'une plaque métallique pliée (comme représenté au
dessin) il présente deux retours latéraux 167 et 168 auxquels la lame flexible 161
est fixée par son extrémité 163.
[0133] Pour la mise en oeuvre de ce dispositif, l'usager extrait une petite longueur de
ruban 201, fait passer le brin libre devant le galet d'application 106, introduit
l'extrémité du ruban 201 dans la gouttière 150 après avoir soulevé le calibre 164,
puis engage cette extrémité dans l'ouverture du montant 121.
[0134] Sur les figures 21 et 22, on voit cette disposition et il faut remarquer que contrairement
à ce qui a été décrit et représenté ci-dessus sur les figures 14 à 17 (plus particulièrement
sur la figure 16), le montant 121 n'est pas traversé d'une encoche 157 complètement
dégagée mais de deux fentes divergentes 171 et 172 qui déterminent entre elles une
partie pleine 173.
[0135] Cette structure est plus contraignante pour le ruban 201 mis en forme car ici il
ne lui est laissé aucune possibilité de malformation à la sortie de l'appareil et
l'on voit avec cet exemple qu'après conformation, le ruban 201 présente deux ailes
divergentes 201
h et 201
i.
[0136] L'appareil peut être conçu pour recevoir des bobines ayant toutes un mandrin d'un
même type, ce qui est le cas en prévoyant un axe et un centreur à serrage.
[0137] Mais il est plus avantageux de prévoir des moyens permettant à l'appareil de recevoir
des bobines 200 de plusieurs diamètres, de plusieurs largeurs et ayant des mandrins
différents, voire pas de mandrin du tout.
[0138] C'est cette solution qui a été choisie ici, lesdits moyens ayant été explicités au
début de la présente description et comprenant essentiellement une barrette 108 coudée
en U pour présenter une âme 109 et deux branches parallèles 110 et 111, la branche
110 recevant un ressort à boudin 113 qui a pour effet que la branche 111 est en permanence
sollicitée vers le bas (flèche F1).
[0139] Selon l'invention, on facilite la mise en place de la bobine 200, surtout lorsqu'elle
a des dimensions importantes en diamètre et/ou en largeur, grâce aux moyens que l'on
va décrire maintenant en regard des figures 23 et 24.
[0140] L'extrémité libre de la branche 111 porte une butée 180 et est entourée d'un tube
181 qui peut librement pivoter sur lui-même et qui peut aussi coulisser librement
le long de la branche 111, jusqu'à ce qu'il rencontre la butée 180 par une partie
transversale 182 qu'il présente à son extrémité engagée sur la branche 111. Dans cette
position extrême, le tube 181 dépasse nettement le contour de l'appareil considéré
sur son côté gauche, comme cela est représenté sur le figure 23. Pour mettre la bobine
200 dans son emplacement, l'usager fait coulisser le tube 181 vers l'extérieur de
cet emplacement (figure 23) et simultanément soulève le branche 111 à l'encontre du
ressort 113, il engage alors la bobine 200 de façon à faire pénétrer le tube 181 dans
l'ouverture centrale 202 intérieure au mandrin 203, puis il repousse ensemble la bobine
200 et le tube 181, transversalement à l'appareil, le tube 181 coulissant librement
pour s'arrêter en butant contre l'extrémité 115 du ressort 113, et recouvrant alors
pratiquement toute la branche 111. Ainsi, la bobine 200 se trouve à sa place, l'usager
laisse reposer contre le mandrin 203, dans l'ouverture centrale 202, la branche 111
et le tube 181 qui la recouvre, la bobine étant maintenue en appui contre le galet
d'application 106 et contre le rouleau de soutien 107 (figure 24).
[0141] La structure que l'on vient de décrire permet de rendre plus commode l'utilisation
de l'appareil mais a aussi une fonction intéressante qui est de permettre l'usage
de bobines larges au point de dépasser un petit peu le contour latéral de l'appareil,
grâce à quoi on peut appliquer le ruban 201 contre une paroi latérale, puisque l'appareil
lui-même est en retrait par rapport au bord de la bobine et ne constitue pas d'obstacle
gênant.
[0142] Selon une autre caractéristique de l'invention, il est possible d'ajuster latéralement
la position exacte d'une bobine 200 dont le ruban 201 a une largeur inférieure à celle
de l'emplacement de bobine et, donc, à celle du galet d'application 106.
[0143] Les figures 25 et 26 représentent une structure de ce type.
[0144] On observe que le ressort 113 est nettement plus court que la branche 110 sur laquelle
il est engagé, afin que sa position le long de cette branche 110 puisse être ajustée
au moyen d'un mécanisme de réglage.
[0145] En vue de ce réglage, la branche 110 porte un filetage 185 sur toute sa longueur
située entre les deux flasques 103 et 104 et reçoit un écrou 186 qui est en prise
avec le filetage 185 et dont la périphérie est moletée afin que l'usager puisse facilement
le saisir entre deux doigts pour le visser et le dévisser.
[0146] L'écrou 186 est relié au ressort 113 en ce sens qu'il est en appui contre lui. Ces
deux organes peuvent être fixés l'un à l'autre, dès lors que le ressort 113 peut se
déplacer par translation simple le long de la branche 110 et que l'écrou 186 peut
tourner par rapport au filetage 185 et aussi progresser le long de ladite branche
110.
[0147] On comprend que le filetage 185 et l'écrou 186 constituent un mécanisme de réglage
de la position du ressort 113 puisqu'en vissant ou en dévissant à la main l'écrou
186, celui-ci agit sur l'écrou 186 par contact direct sur l'extrémité 115, éventuellement
avec interposition d'une rondelle (non représentée).
[0148] Pendant les déplacements du ressort 113 le long de la branche 110, son extrémité
114 glisse transversalement contre la face arrière 116 de la partie avant 101, et
son extrémité 115 glisse transversalement le long de la branche 111.
[0149] Sur la figure 25, on voit que la bobine 200 est relativement large, de sorte que
l'on a agi sur l'écrou 186 pour qu'il soit situé près du flasque 104 et que l'extrémité
115 du ressort 113 soit en butée contre lui, la bobine mise en place latéralement,
venant en butée par sa face latérale contre ladite extrémité 115, sont axe
x étant confondu avec l'axe longitudinal
y de l'appareil.
[0150] Sur la figure 26, la bobine 200 est relativement étroite, et l'on a agi sur l'écrou
186 pour qu'il soit situé dans une position médiane entre les flasques 103 et 104,
la position souhaitée de la bobine 200 correspondant au déport latéral de son axe
x vers le flasque 103, auquel cas cet axe
x est décalé par rapport à l'axe
y de l'appareil.
[0151] Grâce à cette disposition propre à l'invention, il est possible à l'usager d'ajuster
la position latérale de la bobine 200 en prépositionnant l'extrémité 115 du ressort
113 au moyen de l'écrou 186 et en poussant la bobine 200 latéralement, jusqu'à ce
que sa face latérale vienne buter contre cette extrémité 115.
[0152] Le choix de cette position est fonction du travail à effectuer, qui justifie non
seulement une largeur donnée de la bobine 200, mais également la position exacte de
son axe
x par rapport à l'axe
y de l'appareil.
[0153] Selon une variante de réalisation, le ressort 113 peut être engagé non plus sur la
branche 110 mais sur une tige transversale spécifique ou encore sur le rouleau de
maintien 107, comme cela est représenté sur les figures 27 et 28. Le fonctionnement
correspondant à cette structure est identique,
mutatis mutandis, à celui qui a été décrit ci-dessus quand le ressort 113 est engagé sur la branche
110.
[0154] Les figures 29 à 32 illustrent une caractéristique de l'invention selon laquelle
l'appareil peut être utilisé avec des rubans ayant au moins deux couches distinctes
qui doivent être séparées avant l'application sur une surface de destination.
[0155] C'est notamment le cas des rubans portant un adhésif à effet prolongé, sur une seule
face ou sur les deux faces opposées d'un même ruban. Dans la pratique, on désigne
couramment ces rubans par « simple face » ou « double face » selon qu'un même ruban
porte une seule face ou deux faces revêtues d'adhésif.
[0156] L'adhésif à effet prolongé, par définition, est actif pendant longtemps, c'est à
dire un temps de l'ordre de plusieurs mois, voire plusieurs années, à condition d'être
protégé de l'évaporation, du dessèchement et de l'oxydation.
[0157] Lorsqu'il s'agit d'un ruban simple face, son enroulement en spirale a pour conséquence
que la face adhésive s'applique sur la face non adhésive et l'on choisit la matière
de ce ruban pour que l'adhésif déjà appliqué sur une face n'adhère que très peu à
l'autre face, de sorte qu'il est relativement facile de débobiner le ruban dont les
spires se séparent l'une de l'autre sans effort excessif.
[0158] Lorsqu'il s'agit d'un ruban double face, l'enroulement simple n'est pas possible
car deux faces adhésives seraient appliquées l'une sur l'autre et il serait ensuite
impossible de séparer les spires. Dans ce cas, on applique ensemble le ruban adhésif
et sa bande protection, puis on retire cette dernière, afin de laisser en place le
ruban collé et de démasquer l'autre face également adhérente, apparaissant alors à
l'extérieur du ruban appliqué et collé, face utilisable pour la fixation d'un élément
distinct à la surface de destination.
[0159] Lorsqu'il s'agit d'un « simple face », le ruban neuf comporte deux couches qui sont
constituées l'une par le ruban proprement dit à appliquer sur la surface de destination
et l'autre par la bande de protection.
[0160] Lorsque l'on doit appliquer un tel ruban sur la surface de destination, il faut retirer
la bande de protection pour l'éliminer.
[0161] A cet effet, l'appareil de l'invention possède une barrette 190 disposée transversalement
au voisinage du galet d'application 106, juste au-dessus de celui-ci, c'est-à-dire
en deçà de la génératrice de ce galet avec laquelle le ruban doit prendre contact
lors de la mise en oeuvre du dispositif.
[0162] Au début de l'emploi de l'appareil, l'usager sépare manuellement les deux couches
du ruban 201, à savoir le ruban proprement dit 201A et la bande protection 201B et
fait passer le ruban 201A sous la barrette 190 et la bande 201B sur ladite barrette
190 (figure 29).
[0163] Ensuite, l'usager utilise l'appareil comme on l'a déjà décrit, en le poussant selon
la flèche F4 et le ruban 201A est appliqué sur la surface de destination S par sa
face recouverte d'adhésif à effet prolongé et cela d'autant plus énergiquement que
le galet d'application 106 est appuyé fortement perpendiculairement à la surface de
destination S.
[0164] La barrette 190 oblige le ruban 201A et la bande de protection 201B à se séparer,
le premier passant devant puis sous le galet d'application 106 selon la flèche F3,
tandis que la seconde passe par-dessus la barrette 190 selon la flèche F10.
[0165] La barrette 190 peut être assujettie à l'appareil par tout moyen connu, et celui
qui a été retenu ici pour illustrer l'invention consiste en une tige métallique à
section circulaire coudée pour présenter deux branches latérales 191 et 192 ainsi
que deux petits retours 193 et 194 tourillonnant dans deux trous ménagés dans les
flasques 103 et 104.
[0166] On a représenté le cas le plus simple selon lequel la bande de protection 201B s'étend
librement au-delà de la barrette 190, l'usager arrachant de temps à autre cette extrémité
libre quand elle devient trop longue et donc gênante, afin de l'éliminer.
[0167] Dans une version plus élaborée (non représentée), l'appareil porte une seconde bobine
sur laquelle s'enroule l'extrémité de la bande 201B et que l'on élimine ultérieurement.
[0168] Il ne faut pas que la barrette 190 oppose une résistance trop forte à l'avancement
vers elle du ruban 201 et à l'écartement du ruban 201A et de la bande 201B.
[0169] C'est pourquoi l'invention prévoit que la barrette 190, au lieu d'être lisse comme
représenté sur les figures 29 et 30, présente des reliefs alternés avec des creux
pour diminuer le coefficient de frottement.
[0170] Ainsi, il y a moins d'adhérence entre la barrette 190 et le ruban 201A, surtout que
la face de ce ruban 201A qui est en contact avec la barrette 190 est celle qui porte
de l'adhésif.
[0171] Sur la figure 31, on a représenté une variante de cette disposition, selon laquelle
l'alternance de reliefs et de creux provient de cannelures 195 et de rainures 196
parallèles à son axe longitudinal. Sur la figure 32, cette alternance provient de
la présence d'anneaux 197 et de rainures circulaires perpendiculaires à son axe.
[0172] Après avoir engagé le ruban 201A d'un côté de la barrette 190 et la bande de protection
201B de l'autre côté, l'usager utilise l'appareil comme on l'a déjà décrit.
[0173] Pour un ruban double face, la bande de protection est enlevée manuellement après
application du ruban sur la surface de destination.
[0174] Naturellement, d'autres variantes peuvent être adoptées, notamment un moletage oblique
ou ponctuel.
[0175] En se reportant maintenant à la figure 33, on voit un mode de réalisation de l'invention
selon lequel la bobine 200 et le galet d'application 106 sont toujours au contact
tangentiel l'un de l'autre, afin d'assurer une tension constante et régulière du ruban
201, ce qui est une caractéristique essentielle de l'invention, mais contrairement
au mode de réalisation décrit ci-dessus, la bobine 200 est située à l'avant de l'appareil
et le galet d'application 106 derrière, de sorte que celui-ci est appuyé sur la bobine
200 grâce à l'organe de maintien en place formé par l'ensemble 108-109-110-111-112
associé au ressort de poussée 113, cet ensemble étant destiné à solliciter en permanence
le galet 106 vers la bobine 200, suivant en cela sa périphérie qui s'éloigne de lui
au fur et à mesure que du ruban 201 est débobiné et fait ainsi diminuer le diamètre
de la bobine 200.
[0176] Avec l'exemple représenté, la bobine est montée sur un moyeu central plein 200a traversé
d'un trou central dans lequel est engagé le pivot 105. Le galet d'application 106
est engagé sur la branche 111 par le trou central transversal qu'il présente et qui
avec le mode de réalisation précédent recevait le pivot 105. En d'autres termes, on
a permuté la bobine 200 et le galet d'application 106, sans modifier la caractéristique
du maintien en contact permanent de ladite bobine et dudit galet 106.
[0177] Lorsque la bobine 200 est en position arrière, c'est-à-dire comme c'est le cas du
mode de réalisation des figures 1 à 29, elle repose à la fois sur le rouleau de soutien
107 et sur le galet d'application 106. Lorsqu'elle est en position arrière, c'est-à-dire
comme sur la figure 33, le rouleau de soutien 107 est inutilisé.
1. Dispositif comprenant d'une part un appareil dévidoir et d'autre part au moins une
bobine de ruban de grande longueur présentant une ouverture centrale éventuellement
associée à un moyeu ou à un mandrin, dispositif muni de moyens pour guider hors du
dévidoir un brin libre débobiné de ce ruban et pour l'appliquer sur une surface dite
« de destination », cet appareil comprenant :
■ une partie avant présentant un emplacement pour au moins une bobine amovible susceptible
de tourner par rapport à ladite partie avant selon un axe virtuel transversal à celle-ci,
■ un galet d'application monté rotatif transversalement,
■ une poignée de manoeuvre,
caractérisé en ce que la bobine amovible (200) et le galet d'application (106) sont associés à un organe
de maintien en place (108 - 113) destiné à solliciter soit la bobine (200) vers le
galet d'application (106), soit le galet d'application (106) vers la bobine (200),
afin que ces deux éléments (200 et 106) soient maintenus en permanence en contact
tangentiel l'un avec l'autre.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie avant possède au moins un rouleau transversal (107) monté pivotant et servant
de soutien à la bobine (200), afin qu'elle repose à la fois sur le rouleau de soutien
(107) et sur le galet d'application (106) lorsqu'elle est situé derrière ce dernier.
3. Dispositif selon la revendication 1, dont l'emplacement de la bobine est associé à
un organe de maintien de ladite bobine autorisant l'usage de bobines de plusieurs
diamètres extérieurs, caractérisé en ce que le galet d'application (106) est monté rotatif sur l'appareil dans une position suffisamment
avancée par rapport à l'emplacement de la bobine (200) pour que la génératrice de
ce galet (106) située la plus en avant soit située au-delà de la génératrice située
la plus en avant de celle des bobines (200) qui a le plus grand diamètre extérieur
admissible.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe de maintien en place (108) est constitué par une tige coudée en U pour présenter
une âme latérale (109) et deux branches transversales (110 et 111), la première (110)
des deux branches étant montée pivotante par rapport au support, et la seconde (111)
devant être disposée dans la partie centrale soit (202) de la bobine (200), soit (106a)
du galet d'application (106), un ressort (113) étant en prise avec la tige coudée
pour la solliciter en permanence vers sa position dans laquelle la seconde branche
(111) appuie sur la partie centrale soit de la bobine (200), soit du galet d'application
(106).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la seconde branche (111) est entourée d'un tube (181) librement pivotant et qui,
en outre, est monté coulissant longitudinalement entre deux positions extrêmes dans
l'une desquelles sont extrémité dépasse nettement le contour latéral de l'appareil
et dans l'autre desquelles il recouvre pratiquement toute la seconde branche (111).
6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le ressort est un ressort à boudin (113) plus court que la première branche (110)
sur laquelle il est engagé librement et associé à un mécanisme de réglage de sa position
le long de ladite première branche (110).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la première branche (110) présente un filetage (185), et un écrou (186) en prise
avec ledit filetage (185) est relié au ressort (113) afin qu'ils soient tous deux
mobiles en translation le long de la première branche (110), seul l'écrou (186) en
prise étant en outre monté à rotation sur elle.
8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'appareil comprend au moins un appui axial (120 - 130) ayant un montant (121 - 131)
et une partie active (122 - 128 - 134), le montant (121 - 131) ayant une longueur
telle que la partie active (122 - 128 - 134) se trouve sensiblement dans le même plan
(P) que celui qui contient la génératrice du galet d'application (106) devant être
la plus proche de la surface de destination (S).
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'appui (120) est placé à l'arrière de la poignée de manoeuvre (102).
10. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'appui (130) est placé à l'aplomb de la partie médiane de la poignée de manoeuvre
(102).
11. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le montant (121) de l'appui (120) est rigide et porte une chape (124) dans laquelle
un galet (128) est monté pivotant, ce galet (128) constituant la partie active de
l'appui (120).
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que le galet (128) est formé de deux pièces tronconiques (145) distinctes et associées
l'une à l'autre soit en contact par opposition de leurs bases ou de leurs sommets,
soit à distance selon un écartement de préférence réglable.
13. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que le montant de l'appui (130) est une lame flexible (131) qui est fixée par l'une de
ses extrémités (132) près de l'avant de la poignée de manoeuvre (102) et qui est légèrement
inclinée par rapport à l'axe de cette poignée (102), l'extrémité libre (133) de ladite
lame flexible (131) portant un patin (134) qui constitue la partie active de l'appui
(130).
14. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'appareil est solidaire d'un conformateur (121, 150) situé en arrière du galet d'application
(106), dans lequel le brin libre du ruban (201) doit être engagé et par lequel il
doit passer lors de la mise en oeuvre du dispositif, afin qu'il présente en arrière
du conformateur (121 - 150) une section différente de celle qu'il avait en avant dudit
conformateur (121 - 150).
15. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que le conformateur (121) est formé d'une plaque qui est disposée transversalement à
l'axe longitudinal de l'appareil et qui présente au moins une ouverture (135, 136,
137, 138 - 139, 157, 171 -172) dans laquelle le brin libre du ruban (201) doit être
engagé au moins en partie.
16. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que l'ouverture (137, 138 - 139, 157) ou les ouvertures (135 - 136, 171 - 172) est/sont
constituée(s) chacune, par une fente (135, 138 - 139, 171 - 172) dans laquelle doit
être engagée une marge latérale (201a, 201f-201g, 201h - 201i) du brin libre du ruban (201).
17. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que l'ouverture est constituée par une encoche (136) dans laquelle doit être engagée
une marge latérale (201b) du brin libre du ruban (201).
18. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que le conformateur comprend un guide longitudinal (150) dont les extrémités sont ouvertes,
l'une (153) qui constitue l'entrée étant proche de l'arrière du galet d'application
(106) tandis que l'autre (154) qui constitue la sortie est proche de l'arrière de
l'appareil, le brin libre du ruban (201) devant être engagé dans ledit guide (150).
19. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que le guide (150) est formé par un gabarit.
20. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que le guide (150) est formé par une gouttière.
21. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que le guide (150) a une section dont les formes à l'entrée (153) et à la sortie (154)
sont différentes.
22. Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que la section du guide (150) varie continûment de l'entrée (153) à la sortie (154).
23. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que le guide (150) est légèrement incliné afin que, lors de la mise en oeuvre du dispositif,
sa face extérieure proche de l'entrée (153) se trouve à une distance (d) de la surface de destination (S) supérieure à celle de cette même face extérieure
proche de la sortie (154).
24. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il comprend un organe de pression (160) engagé dans la gouttière (150) afin d'être sollicité
vers la face intérieure de cette dernière, le ruban (201) à appliquer devant être
inséré entre ladite face intérieure et l'organe de pression (160).
25. Dispositif selon la revendication 1, dont la bobine est formée par enroulement d'un
ruban ayant deux couches qui doivent être séparées lors de la mise en oeuvre du dispositif,
à savoir une couche devant être appliquée sur la surface de destination et une couche
devant être retirée et éliminée, caractérisé en ce que l'appareil possède une barrette transversale (190) disposée au voisinage du galet
d'application (106), en deçà de la génératrice de ce galet (106) située le plus en
avant, afin que la couche (201 A) du ruban (201) qui doit être appliquée sur la surface
de destination (S) s'étende d'un côté de la barrette (190) puis contre le galet d'application
(106), tandis que l'autre couche (201B) s'étende de l'autre côté de la barrette (190)
en vue de son élimination.
26. Dispositif selon la revendication 25, caractérisé en ce que la surface de la barrette (190) présente une alternance de reliefs (195, 197) et
de creux (196, 198) afin de présenter un faible coefficient d'adhérence vis-à-vis
du ruban (201).