ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
[0001] Les fins sillons parallèles et circulaires, de section triangulaire ou autre, parcourant
la surface des boules à jouer métalliques ont de longue date contribué à améliorer
l'esthétique de ces boules. Des groupes de sillons axés différemment et de façon telle
que leurs intersections forment sur la surface sphérique des figures géométriques
régulières telles que carrés, parallélogrammes, losanges, rectangles, donnent aux
boules un aspect plus décoratif.
[0002] Dans le brevet français FR 973.099 publié le 7 février 1951 au nom de J. Autelin,
des aspects plus techniques sont analysés.
[0003] Selon le titulaire dudit brevet, ces stries facilitent d'une part la prise en main
de la boule et, d'autre part, l'aident à maintenir sa direction en limitant les effets
de déviation des grains de sable, graviers ou autres aspérités du sol qui sont absorbés
par elles. Le brevet FR 973.099 propose donc de combiner les stries fines habituelles
avec des rainures plus larges pour améliorer le roulement des boules.
[0004] La divulgation de la demande FR 2.638.375, publiée le 14 octobre 1988 au nom de J.-L.
Drouillat, vise quant à elle à réduire le rebond de la boule au cours du jeu. Pour
ce faire, des stries sont creusées suivant des parallèles ou des méridiens dans la
surface, non pas externe, mais interne de la boule.
[0005] Ce mode de réalisation limite la propagation de l'onde de choc au cours du rebond,
et tend donc à atténuer celui-ci. Toutefois, il demeure dans cette réalisation des
zones où l'épaisseur de la boule n'est pas modifiée et où il n'y a pas d'obstacle
à la propagation de l'onde de choc; le rebond reste donc important et le comportement
de la boule après le choc demeure aléatoire.
[0006] Or, ce caractère en partie aléatoire de la trajectoire d'une boule après un rebond
sur le sol ou un choc contre une autre boule complique beaucoup la stratégie du joueur
de boules, et en particulier du joueur de pétanque, que ce soit le jeu provençal,
la longue ou la lyonnaise.
[0007] Afin de rendre le comportement de ces boules le moins imprévisible possible, il a
déjà été proposé par le demandeur de les munir, non plus de stries ou rainures, mais
de motifs régulièrement espacés sur leurs surfaces externes, et éventuellement internes,
notamment dans les demandes de brevets FR 2.671.019 et FR 2.692.159 publiées le 23
juillet 1992 et, respectivement, le 17 décembre 1993.
[0008] Dans ces divulgations antérieures, on constate que la régularité de répartition des
motifs sur la surface sphérique d'une boule crée des lignes de séparation confondues
avec des méridiens et/ou des parallèles sur une part notable de cette surface.
[0009] L'existence de telles lignes de séparation sans rupture a été identifiée par le demandeur
comme étant la cause principale du prolongement de la durée de l'onde de choc au cours
d'un rebond, et donc comme un facteur préjudiciable au comportement de la boule. L'application
de cette constatation par le déposant est la réalisation d'une boule qui a fait l'objet
de la demande FR 2.796.303 publiée le 19 janvier 2001, boule qui est caractérisée
en ce que, pour chaque hémisphère nord ou sud, les lignes de séparation apparaissant
entre les motifs ou plots sont des lignes essentiellement brisées, qui empêchent en
conséquence la propagation des ondes de choc.
[0010] Cependant, un mode de fabrication de cette boule s'est révélé techniquement délicat
à mettre en oeuvre dans des conditions économiques et a conduit à des résultats insatisfaisants
sur le plan esthétique, notamment pour la partie la plus voisine de la bande équatoriale
de la boule.
[0011] Enfin, on peut citer une autre solution connue au problème de l'atténuation des ondes
de choc, radicalement différente de celles rappelées ci-dessus, consistant à agencer
des nervures méridiennes sur la surface interne de la boule, comme l'enseigne la demande
de brevet français FR 2.748.669, publiée le 21 novembre 1997 au nom de B. Marle. Mais
ce procédé de fabrication s'écarte des procédés classiques, et présente le désavantage
de ne pas pouvoir s'appliquer à des boules pleines.
[0012] Il ressort donc de l'état de la technique, tel que décrit dans les documents cités
ci-dessus, que la mise en oeuvre de motifs sur la face externe de boules afin d'améliorer
leurs comportements est connue, mais qu'il n'a été proposé à ce jour aucune disposition
résolvant techniquement le problème de l'annihilation des ondes de choc, tout en permettant
un mode de réalisation industriel et plus économique de la boule.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'INVENTION
[0013] La présente invention concerne donc une boule pour jeux de boules, notamment pour
la pétanque, le jeu provençal, la longue et la lyonnaise.
[0014] Elle a précisément pour objet une boule de ce type comportant, sur sa face externe,
des motifs dont les bords forment des lignes essentiellement brisées, sauf au niveau
des pôles et d'une bande équatoriale, qui empêchent en conséquence la propagation
des ondes de choc.
[0015] Une caractéristique essentielle de cette boule est que ces motifs sont constitués
par des rainures interrompues régulièrement réparties sur la surface externe de chaque
hémisphère nord et sud de la boule, les premières extrémités des rainures étant situées
au voisinage d'un des pôles et les secondes extrémités étant situées au voisinage
de la zone équatoriale.
[0016] Il est à noter qu'une telle boule se distingue de celle décrite dans la demande FR
2.748.669 par de nombreuses particularités : nervures internes pour la boule ancienne,
rainures externes pour la boule selon l'invention ; nervures indépendantes, c'est-à-dire
qui ne sont pas reliées les unes aux autres, laissant ainsi des pôles dénués de toute
nervure pour boule ancienne, et rainures se rattachant sur chaque hémisphère selon
un parallèle proche du pôle pour la boule selon l'invention.
[0017] Au surplus, dans l'approche problème-solution, c'est-à-dire en posant la question
de savoir si, partant par exemple d'une boule ayant des caractéristiques telles que
spécifiées dans la demande FR 2.796.303, manifestement la plus proche de la boule
selon l'invention, l'homme de l'art aboutirait aux caractéristiques de la boule objet
de l'invention en utilisant l'enseignement de la demande FR 2.748.669, il apparaît
que l'on puisse répondre par la négative.
[0018] Les demandes FR 2.796.303 et 2.748.669 ne semblent pas en effet faire partie d'un
même groupe problème-solution.
[0019] La solution divulguée dans la demande FR 2.748.669 est a priori radicalement différente
de celle décrite dans la demande FR 2.796.303 puisqu'elle propose de produire des
motifs sur la surface interne de la boule.
[0020] Et il n'est nullement mentionné dans la description de la demande FR 2.748.669, ni
même laissé supposé, que ces motifs, à savoir des nervures en relief sur la surface
interne de la boule, pourraient correspondre à des nervures en creux sur la surface
externe pouvant, par exemple, résulter du procédé de fabrication.
[0021] Or, s'il existait une certaine équivalence, quant aux résultats à obtenir, entre
des nervures internes méridiennes et des rainures externes ayant la même disposition,
on pourrait s'étonner que le déposant de la demande FR 2.748.669 n'en fasse pas état,
alors qu'il connaît et critique par ailleurs le système de motifs en creux sur la
surface externe d'une boule en contreproint de motifs en relief sur la surface interne,
tels ceux décrits dans la demande FR 2.692.159 expressément mentionnée dans la demande
FR 2.748.669.
[0022] Avantageusement, les premières extrémités des rainures sont situées, pour chacun
des deux hémisphères, sur un même parallèle proche d'un des pôles.
[0023] De préférence, ces rainures s'étendent selon des fractions de méridiens de la boule.
[0024] Selon une variante, lesdites rainures s'étendent selon des directions faisant un
angle aigu, préférentiellement constant, avec les méridiens de la boule.
[0025] Une caractéristique additionnelle de la boule selon l'invention est que les secondes
extrémités des rainures sont de préférence situées, pour chacun des hémisphères, sur
un même parallèle limitant la zone équatoriale de la boule.
[0026] Dans une autre configuration, les secondes extrémités des rainures sont alternativement
situées, pour chacun des hémisphères, sur deux parallèles, l'un limitant la zone équatoriale
et l'autre proche de celle-ci.
[0027] Dans un mode de réalisation préféré de la boule selon l'invention, les rainures ont
la forme générale de triangles curvilignes, sensiblement isocèles, dont les sommets
sont situés au voisinage ou à la limite de la zone équatoriale de la boule.
[0028] Alternativement, on tirera bénéfice de rainures de largeur constante.
[0029] Avantageusement, les rainures de la boule selon l'invention sont décalées d'un hémisphère
à l'autre.
[0030] Dans une autre variante préférentielle, deux rainures voisines convergent au voisinage
de la bande équatoriale, le ou les secteurs de boule encadrés par lesdites rainures
faisant partie de la surface roulante de la boule. Dans le cas où la branche formée
par la réunion de ces rainures convergentes comprend trois de telles rainures, celles-ci
délimitent alors deux secteurs qui font partie de la surface roulante de la boule.
[0031] Une caractéristique additionnelle de la boule est que les premières extrémités des
rainures sont reliées, dans chacun des hémisphères, par un sillon circulaire s'étendant
le long d'un parallèle limitant chacun des pôles.
[0032] Le plot circulaire délimité par ce sillon au niveau de chacun des pôles présente
avantageusement un logo réalisé par des évidements appropriés dans sa surface. Le
diamètre de ce plot est préférentiellement d'environ le 1/4 de celui de la boule.
[0033] Fort avantageusement, la surface cumulée des rainures, du sillon et des évidements
de la boule selon l'invention est inférieure à 50% de la surface totale de la boule.
[0034] De préférence la boule selon l'invention présente au moins deux et jusqu'à trente
deux rainures dans chacun des hémisphères.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0035] Le groupe de Figures 1a, 1b, et 1c et le groupe de Figures 2a, 2b et 2c sont les
vues de dessus d'un hémisphère d'un premier mode préféré de réalisation de la boule
selon l'invention, comportant respectivement un nombre de rainures par hémisphère
multiple de trois et un nombre de rainures multiple de quatre. La Figure 2c présente
un modèle à seize branches dont une sur deux est plus courte.
[0036] Les Figure 3a à 3d sont les vues de dessus d'un hémisphère d'une variante de la boule
selon l'invention, dans le cas de six, huit, douze et seize rainures respectivement.
[0037] Les Figures 4a et 4b montrent la bande équatoriale de la boule selon le mode préféré
de réalisation, pour douze et seize rainures par hémisphère, respectivement.
[0038] La Figure 5 est une vue de dessus d'un hémisphère respectant le premier mode de la
réalisation dans lequel la boule comporte trente deux rainures.
[0039] La Figure 6 est une vue de côté d'une boule montrant une variante selon laquelle
les rainures sont décalées d'un demi-pas entre les deux hémisphères.
[0040] Les Figures 7a à 7f sont les vues de dessus d'un hémisphère d'une autre variante
de la boule selon l'invention, respectivement à deux, trois, quatre, six, huit et
douze branches, variante selon laquelle chaque branche est formée de deux ou, selon,
de trois rainures convergentes vers le sommet de ladite branche, les secteurs de boule
encadrés par deux rainures voisines faisant partie de la surface roulante de ladite
boule.
DESCRIPTION D'UNE FORME D'EXÉCUTION PRÉFÉRÉE DE L'INVENTION
[0041] Les références aux Figures 1, 2, 3 et 4 serviront à expliquer les différentes caractéristiques
de l'invention.
[0042] La boule 1 présente sur toute sa surface, sauf au niveau des pôles 2 et de la bande
équatoriale 3, des motifs 4 qui, ainsi qu'il est connu, améliorent le comportement
de la boule 1.
[0043] Comme l'a indiqué le déposant dans la demande FR 2.796.303, le phénomène a été mis
clairement en évidence grâce à des essais sur des balles de golf de différents types,
qui peuvent toutes être lancées dans des conditions identiques plus facilement que
des boules de pétanque.
[0044] Les essais ont porté sur trois balles pleines:
- une balle dont la surface est parfaitement lisse,
- une balle présentant sur sa surface des alvéoles circulaires en creux de 3 mm de diamètre
environ, et
- une balle présentant en surface des plots circulaires de 3 mm de diamètre en relief.
[0045] Frappée de la même façon et avec la même puissance, sur dix frappes :
- la balle lisse va loin mais, deux fois sur trois au moins, part de travers,
- la balle avec des alvéoles en creux va droit, et aussi loin, sinon plus (les plots
en creux ou alvéoles agissant comme des voiles remontant au vent), et ce quatre fois
sur cinq,
- la balle avec des plots en relief va droit mais moins loin, et ce quatre fois sur
cinq.
[0046] Il a donc été constaté que les plots ou alvéoles répartis sur la sphère permettent
une trajectoire beaucoup plus rectiligne.
[0047] Après la frappe au sol, la boule de pétanque présentant des motifs se comportera
de la même façon.
[0048] Il est à noter que les nouvelles balles de golf possèdent actuellement des groupes
d'alvéoles de dimensions différentes réparties soit de façon symétrique, soit de façon
anarchique sur la sphère.
[0049] L'analyse technique du phénomène effectuée par le demandeur a permis de comprendre
les avantages inhérents à cette disposition : il est connu que la cause essentielle
du comportement plus ou moins aléatoire d'une balle ou boule, après un choc ou un
rebond, est la persistance de l'onde de choc. Dans le cas des nouvelles balles de
golf, les intervalles de séparation entre les alvéoles de tailles diverses présentent
moins de régularité que dans les anciens modèles, où ces alvéoles sont de dimensions
identiques.
[0050] Actuellement, les boules utilisées pour le jeu de pétanque présentent parfois, mais
pas toujours, des décalages des lignes de séparation entre les plots d'une rangée
à une autre. En appliquant les enseignements tirés de l'étude des balles de golf,
le demandeur a conclu qu'il y avait un intérêt à concevoir des boules de pétanque
comportant des motifs présentant toujours des décalages entre eux.
[0051] C'est dans cette optique que le déposant a conçu la boule objet de la demande FR
2.796.303 : les bords des motifs sur la surface externe de la boule forment des lignes
essentiellement brisées, qui empêchent en conséquence la propagation des ondes de
choc.
[0052] Mais il s'est avéré que la fabrication en forgeage/matriçage de la zone équatoriale
de ce type de boule était difficile à réaliser de façon économique, dans la mesure
où certaines des lignes de fuite sont des rainures confondues avec des parallèles
ou voisines des parallèles.
[0053] Les Figures 1 à 7 montrent une nouvelle réalisation 1 basée sur le même principe
d'un maximum de ruptures du bord des motifs 4 tout en permettant l'obtention d'un
produit satisfaisant, même avec des moyens de production simples.
[0054] Dans le modèle représenté sur les Figures 1a à 2c, ainsi que sur la Figure 5, la
boule 1 présente à la surface de chacun de ses deux hémisphères nord et sud des rainures
4 ayant la forme de triangles curvilignes, sensiblement isocèles, à cheval sur des
méridiens, et régulièrement réparties. Leur nombre par hémisphère varie de deux, et
de préférence de trois pour une répartition selon une étoile à trois branches à 120°(Figure
1a) à trente deux (Figure 5), en passant par quatre pour une étoile à quatre branches
à 90° (Figure 2a) six, huit, douze, seize (pour la Figure 2c), etc.
[0055] Dans chaque hémisphère, les bases de ces triangles sont situées sur un parallèle
5 proche du pôle 2. Les sommets des triangles sont quant à eux situés sur un parallèle
limitant la zone équatoriale 3, comme le montrent bien les Figures 4a et 4b.
[0056] Ainsi, vu de dessus, il peut aussi être dit que chacun des deux hémisphères de la
boule 1 présente en creux une figure géométrique en forme d'étoile, réalisée à partir
d'une ligne brisée unique dont les bases successives sont situées sur un parallèle
5 proche du pôle 2 et dont les sommets successifs bornent la bande équatoriale 3.
[0057] Comme on le voit sur la Figure 2c, une rainure 4 sur deux peut être plus courte.
Les sommets des triangles correspondants sont alors tous situés sur un autre parallèle
7 situé un peu au delà de la limite de la zone équatoriale 3 en direction du pôle
2.
[0058] Cette configuration peut être réalisée quand le nombre de rainures 4 par hémisphère
est pair, comme par exemple dans le cas de la boule 1 à seize rainures par hémisphère
représentée.
[0059] Dans une variante de réalisation, les rainures 4 sont légèrement inclinées sur les
cercles méridiens selon un angle constant, ainsi que le montrent les Figures 3a à
3d.
[0060] La Figure 3a représente une variante à six rainures 4 par hémisphère, la Figure 3b
à huit rainures 4 par hémisphère, la Figure 3c à douze rainures 4 par hémisphère,
et la Figure 3d une variante à seize rainures 4 par hémisphère.
[0061] Dans le cas du premier modèle, les Figures 4a et 4b montrent que les rainures 4 sont
en correspondance d'un hémisphère à l'autre. Dans un autre modèle de boule 1 représenté
à la Figure 6, les rainures 4' et respectivement 4" sont par contre décalées d'un
demi-pas entre les deux hémisphères, le pas étant la distance séparant deux rainures
4' ou 4" voisines.
[0062] La nouvelle boule 1 conforme à l'invention ne présente donc pas de bande équatoriale
3 ayant un bord difficile à réaliser, comme dans le cas de la boule décrite dans la
demande FR 2.796.303. Et l'avantage de la boule conforme à l'invention est que la
forme en pointe de ses rainures 4 contribue tout aussi efficacement à l'atténuation
de l'onde de choc responsable des rebonds aléatoires.
[0063] Les rainures 4 n'ont pas forcément la forme générale de triangle pointu. Elles peuvent
avoir une largeur constante. Dans ce cas, une rainure 4 sur deux sera de préférence
systématiquement de longueur inférieure à la précédente rainure.
[0064] Dans tous les modèles de la nouvelle boule 1, les bases des triangles sont réunies
par un sillon 5 suivant un parallèle au voisinage des pôles 2.
[0065] Ce sillon 5 dégage un plot 6 présentant, le cas échéant, un logo obtenu par des évidements
sélectifs de sa surface selon la représentation requise. Dans les exemples représentés,
ce logo est la lettre T majuscule en creux au centre d'un trèfle en relief.
[0066] Le plot 6 présente un diamètre ayant environ le 1/4 du diamètre de la boule 1.
[0067] Les rainures 4, le sillon 5 et les évidements du plot 6 ont une surface cumulée inférieure
à 50 % de la surface totale de la boule 1, afin que celle-ci soit homologable par
les autorités boulistiques. En effet, les règles en la matière imposent que la surface
"portante" ou la surface "roulante" d'une boule soit égale à au moins 50 % de la surface
totale de ladite boule.
[0068] Dans une autre variante de réalisation représentée sur les Figures 7a à 7f, chaque
branche 8 de l'étoile à deux, trois, quatre, six, huit et, respectivement, douze branches
est formée de deus rainures 14 (Figures 7d à 7f) ou de trois rainures 14 (Figures
7a à 7c) convergentes vers le sommet 9 de ladite branche 8, les secteurs 10 encadrés
par deux rainures 14 voisines faisant partie de la surface roulante de la boule 1.
Les rainures 14 peuvent être au nombre de trois dans le cas où l'étoile est constituée
de peu de branches, cinq au maximum, et elles sont au nombre de deux dans le cas où
l'étoile est constituée d'au moins six branches. Cette construction a un double avantage
: celui d'augmenter la surface roulante de la boule, d'une part, et celui de multiplier
les rainures ainsi que les lignes de rupture et, partant, d'éviter autant que faire
se peut la propagation des ondes de choc, d'autre part.
[0069] Il est à noter qu'il a été représenté sur les Figures 7d à 7f l'autre variante prévue,
selon laquelle une branche sur deux est plus courte que ses deux branches voisines.
[0070] Il convient dès lors d'observer que, dans toutes les variantes qui ont été ainsi
décrites, la disposition des rainures 4 est telle que l'on évite toujours une continuité
et qu'ainsi il est certain de rompre l'onde de choc.
[0071] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules spécifications techniques
ci-dessus, données à titre d'exemples.
[0072] Elle embrasse au contraire toutes les variantes possibles de réalisations, notamment
en ce qui concerne les plots 6 des zones polaires.
1. Boule (1), pour jeux de boules, notamment pour la pétanque, le jeu provençal, la longue
et la lyonnaise, comportant sur sa face externe des motifs (4) dont les bords forment
des lignes essentiellement brisées, sauf au niveau des pôles (2) et d'une bande équatoriale
(3), qui empêchent en conséquence la propagation des ondes de choc, caractérisée en ce que lesdits motifs sont constitués par des rainures (4, 14) interrompues régulièrement
réparties sur la surface externe de chaque hémisphère nord et sud de ladite boule
(1), les premières extrémités desdites rainures étant situées au voisinage d'un desdits
pôles (2) et les secondes extrémités étant situées au voisinage de ladite bande équatoriale
(3).
2. Boule (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que les premières extrémités des rainures (4, 14) sont situées, pour chacun des deux
hémisphères, sur un même parallèle proche d'un des pôles (2).
3. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les rainures (4, 14) s'étendent selon des fractions de méridiens de ladite boule
(1).
4. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les rainures (4, 14) s'étendent selon des directions faisant un angle aigu, préférentiellement
constant, avec les méridiens de ladite boule (1).
5. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les secondes extrémités des rainures (4, 14) sont situées, pour chacun des deux hémisphères,
sur un même parallèle limitant la bande équatoriale (3).
6. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les secondes extrémités des rainures (4, 14) sont alternativement situées, pour chacun
des deux hémisphères, sur deux parallèles, l'un limitant ladite bande équatoriale
(3) et l'autre (7) proche de celle-ci.
7. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les rainures (4, 14) ont la forme générale de triangles curvilignes, sensiblement
isocèles, dont les sommets sont situés au voisinage ou à la limite de la bande équatoriale
(3).
8. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les rainures (4, 14) ont une largeur constante.
9. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que les rainures (4, 14) sont décalées d'un hémisphère à l'autre.
10. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que les premières extrémités des rainures (4, 14) sont reliées, dans chacun des deux
hémisphères, par un sillon (5) circulaire s'étendant le long d'un parallèle limitant
chacun des pôles (2).
11. Boule (1) selon la revendication 10, caractérisée en ce que le plot (6) circulaire délimité par le sillon (5) au niveau de chacun des pôles (2)
présente un logo réalisé par des évidements appropriés dans la surface dudit plot
(6).
12. Boule (1) selon la revendication 11, caractérisée en ce que le diamètre du plot (6) est préférentiellement d'environ le 1/4 de celui de ladite
boule (1).
13. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que au moins deux rainures (14) voisines convergent au voisinage de la bande équatoriale
(3), le ou les secteurs (10) de boule encadrés par lesdites rainures faisant partie
de la surface roulante de ladite boule.
14. Boule (1) selon la revendication 13, caractérisée en ce que la branche formée par les rainures (14) convergentes au voisinage de la bande équatoriale
(3) comprend trois rainures, lesquelles délimitent alors deux secteurs (10).
15. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 11 à 14, caractérisée en ce que la surface cumulée des rainures (4, 14), du sillon (5) et des évidements est inférieure
à 50% de la surface de ladite boule (1).
16. Boule (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisée en ce qu'elle présente au moins deux et jusqu'à trente deux rainures (4, 14) dans chacun de
ses deux hémisphères.