[0001] La présente invention concerne une chaussure pour sport de glisse, en particulier
pour le ski, comprenant une coque rigide destinée à envelopper partiellement le pied
d'un utilisateur, un collier et un chausson, ladite chaussure comportant une partie
ouverte facilitant le chaussage et le déchaussage.
[0002] La pratique des sports de glisse, en particulier du ski, a mis en évidence plusieurs
exigences contradictoires dans le domaine des chaussures. D'une part, il est nécessaire
de faire appel à une structure rigide afin de transmettre correctement les mouvements
de l'utilisateur au ski ou à la planche de glisse. D'autre part, il est également
nécessaire d'employer des parties souples pour une question de confort de l'utilisateur,
mais aussi pour permettre un chaussage et un déchaussage dans de bonnes conditions.
[0003] Différents types de chaussures pour sport de glisse ont été développés et sont connus
dans l'état de la technique, notamment les publications suivantes dont le contenu
est incorporé par référence à la présente demande.
[0004] A titre exemple, la demande internationale WO 96/03186 montre une chaussure de surf
à neige comprenant une coque rigide, d'une seule pièce, entourant le pied et le talon
de l'utilisateur mais présentant une ouverture sur le dessus du pied et l'avant du
bas de la jambe, et une partie souple couvrant la partie ouverte de la coque rigide.
Cette partie souple comporte également des moyens de fixation d'un lacet, comme des
oeillets et des boucles, pour fermer la chaussure. De plus la semelle de la chaussure
comprend des moyens destinés à coopérer directement avec la fixation de la planche
de glisse.
[0005] Une autre chaussure de sport similaire est connue de la demande de brevet français
FR 2 740 305. Celle-ci comprend également une coque rigide et une seconde partie,
formant claque, en matière relativement souple rapportée et fixée sur la coque rigide.
[0006] Une autre chaussure pour sport de glisse est connue de la demande de brevet français
FR 2 702 935. Cette chaussure comporte un circuit de puissance relativement rigide
centralisant les efforts et un circuit relativement souple apte à assurer le confort
du pied, les deux circuits étant solidaires d'un élément de référence commun constitué
par la semelle de la chaussure. Le circuit rigide comprend notamment une coque avec
un contrefort arrière pour le talon et un collier articulé sur le contrefort. Le circuit
souple est constitué quant à lui par un chausson souple enveloppant le pied et le
bas de la jambe de l'utilisateur. Cette chaussure comprend en outre une enveloppe
de protection externe. La partie inférieure du chausson et l'enveloppe de protection
peuvent être reliées simultanément à la coque par l'intermédiaire d'une couture latérale.
[0007] Cette chaussure présente néanmoins le désavantage d'être compliquée à fabriquer car
elle comprend de nombreuses fixation des différents éléments entre eux.
[0008] Un autre type de chaussure est décrit dans la demande de brevet allemande DE 195
27 320. Cette chaussure est composée d'un chausson interne propre, d'une coque externe
indépendante et il n'y a pas de lien permanent entre ces deux éléments séparés.
[0009] Finalement, on connaît encore une autre chaussure de sport à rigidité variable de
la demande de brevet français FR 2 801 771. Cette chaussure est formée d'une tige
extérieure comprenant une première portion rigide et non-flexible, une deuxième portion
à la fois rigide et flexible fixée sur la première et/ou sur la semelle et une troisième
portion souple fixée sur la deuxième portion. La disposition de ces trois portions
les unes par rapport aux autres est telle que, mis à part les zones nécessaires à
leur fixation, celles-ci ne se superposent pas.
[0010] Le but de l'invention est tout d'abord d'améliorer les chaussures pour sports de
glisse connues.
[0011] Plus particulièrement, un but de l'invention est de fournir une chaussure pour sport
de glisse qui est à la fois rigide et souple pour permettre une bonne conduite de
l'engin de glisse par l'utilisateur et des sensations réalistes et qui soit en outre
agréable à porter et facile à chausser ou déchausser. De plus, la chaussure doit être
simple à fabriquer et comporter une nombre réduit d'éléments différents.
[0012] La chaussure selon l'invention est définie par les caractéristiques de la revendication
1.
[0013] Les revendications dépendantes 2 à 8 définissent des modes d'exécution particuliers
de la chaussure selon l'invention.
[0014] L'invention sera mieux comprise par la description d'un mode d'exécution de celle-ci
et des figures qui s'y rapportent.
[0015] La figure 1 montre une vue en perspective ¾ avant d'une chaussure de ski selon l'invention.
[0016] La figure 2 montre une vue partielle en perspective et de face d'une chaussure de
ski selon l'invention.
[0017] La figure 3 montre une vue en coupe de la chaussure de ski de la figure 1.
[0018] La chaussure de ski 1 représentée à la figure 1 comprend, notamment, une coque 2
en matière rigide, par exemple en polypropylène et un collier 3 fixé, par exemple
de façon articulée, à ladite coque 2. De manière classique, la coque 2 comprend un
trottoir avant 4 et un trottoir arrière 5 sur lesquels les fixations de la planche
de glisse (non représentée) viennent s'accrocher. Elle peut en outre être équipée
d'une semelle caoutchouc pour faciliter la marche. De plus, de manière connue, elle
est équipée d'un chausson de confort.
[0019] La chaussure comprend en outre un élément souple 6 couvrant la partie ouverte de
la coque 2, au moins un élément semi-rigide 7 et 8, et un élément de liaison 9 permettant
de rendre l'élément semi-rigide 7, 8 solidaire de la coque 2. La chaussure comporte
également des moyens de fermeture formés notamment par un lacet 10 traversant des
boucles 11, 12, 13 et 14 attachées aux éléments semi-rigides 7 et 8, et des systèmes
à boucle et crémaillère 15, 16 et 17 classiques (représentés de manière schématique
dans la figure).
[0020] La partie ouverte de la coque 2 s'étend au moins sur le dessus de la coque dans la
zone correspondant au cou-de-pied de l'utilisateur jusqu'à la zone correspondant à
la cheville de l'utilisateur.
[0021] La figure 2 représente une chaussure destinée au pied gauche, comportant les mêmes
caractéristiques que celles décrites dans la figure 1, de sorte que des références
correspondantes sont employées avec un ' pour les différencier. Cette chaussure comprend
donc une coque rigide 2', avec un collier 3' articulé, un trottoir avant 4', un élément
souple 6' fermant la chaussure, des éléments semi-rigides 7' et 8', et un élément
de liaison 9'. De plus, il y a également des moyens de fixation schématisés par un
lacet 10' passant dans les boucles 11', 12', 13' et 14', et un système à boucle et
crémaillère 15'.
[0022] L'invention est décrite plus en détail à l'aide de la figure 3. Dans cette figure
en coupe, on a représenté la coque rigide 2, sur laquelle est placé l'élément souple
6. Cet élément souple 6 se compose préférablement de deux parties fixées respectivement
de chaque côté de la coque 2 au dessus des secteurs 18 et 19 de la coque. Entre ces
deux secteurs 18 et 19, la coque rigide 2 présente une ouverture 20 et la fermeture
de cette ouverture 20 est assurée par les deux parties de l'élément souple 6 qui se
chevauchent. Les deux partie de l'élément souple 6 sont préférablement liées entre
elles par une pièce de raccord et elles sont en toute matière pouvant être cousue.
[0023] Par dessus les deux parties de l'élément souple 6, on trouve de chaque côté de la
coque 2 des éléments semi-rigides 7 et 8. Ces éléments semi-rigides 7 et 8 sont attachés
à l'élément souple 6 par couture et sont de préférence en polypropylène.
[0024] Pour attacher de manière fixe l'élément souple 6 et les éléments semi-rigides 7 et
8 à la coque 2, on utilise une partie de liaison 9 entourant la coque 2 comme représenté
dans les figures 1 et 2. Cette partie de liaison 9 est en polypropylène et forme le
lien entre la coque 2 et les éléments semi-rigides 7, 8 par sur-injection. La partie
souple 6 et les éléments semi-rigides 7, 8 sont ainsi rendus solidaires de la coque
2.
[0025] Les différents éléments mentionnés ci-dessus peuvent être fabriqué en tout autre
matière différente du polypropylène, du moment qu'elles sont compatibles entre elles.
[0026] L'on peut également traiter les matériaux utilisés au moyen d'un primer (traitement
de surface avec un produit réalisant une attaque superficielle) ou d'une peinture
de façon à permettre l'accrochage des matériaux entre eux lors de la sur-injection.
[0027] De préférence, la partie souple 6 se prolonge jusque dans la zone correspondant à
l'articulation de la cheville de l'utilisateur. On prolonge également en conséquence
les éléments semi-rigides 7, 8 et la partie de liaison 9 afin d'obtenir une fixation
suffisante de la partie souple sur la coque 2 de la manière décrite ci-dessus.
[0028] Le réglage en tension du lacet 10 (ou 10') peut se faire par tout moyen approprié,
par exemple par un crochet bloquant ou une boucle réglable.
[0029] Le procédé de fabrication d'une chaussure selon l'invention comprend entre autres
les étapes suivantes:
- ) moulage par injection de la coque de la chaussure;
- ) liaison des éléments rigides et flexibles et de l'élément souple par couture;
- ) fixation desdits éléments semi-rigides et de l'élément souple cousu sur la coque
par sur-injection d'une partie de liaison.
[0030] Ce procédé est ainsi très simple et permet facilement de produire d'un côté des coques
de chaussures, de l'autre les éléments souples, les éléments rigides et flexibles,
de lier les différents éléments entre eux et finalement d'assembler la coque et lesdits
éléments pour former la chaussure.
1. Chaussure pour sport de glisse, en particulier pour le ski, comprenant une coque rigide
(2, 2') présentant une découpe (20) sur sa face supérieure de manière à ne pas recouvrir
le dessus du pied d'un utilisateur, mais à envelopper partiellement ce pied, au moins
un élément souple (6, 6') s'étendant dans ladite découpe (20) de façon à fermer la
chaussure, un collier (3, 3') articulé sur la coque (2, 2') et un chausson, caractérisée en ce que l'élément souple est à l'extérieur de la coque et en ce que la chaussure comprend un élément semi-rigide (7, 8 ; 7', 8') superposé audit élément
souple (6, 6') et des moyens de liaison (9, 9') desdits éléments à la coque rigide
(2, 2').
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit élément souple (6, 6') comprend deux rabats qui se chevauchent de façon à fermer
la chaussure de manière étanche.
3. Chaussure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les deux rabats (6, 6') sont cousus respectivement à un élément semi-rigide (7, 8
; 7', 8').
4. Chaussure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdits moyens de liaison (9, 9') sont constitués d'un matériau reliant l'élément
semi-rigide (7, 8 ; 7', 8') à la coque (2, 2').
5. Chaussure selon la revendication 4, caractérisée en ce que la coque, l'élément semi-rigide (7, 8 ; 7', 8') et le matériau de liaison (9, 9')
sont en polypropylène et que le lien entre la coque (2, 2'), l'élément semi-rigide
(7, 8 ; 7', 8') et la partie de liaison (9, 9') est réalisé par sur-injection.
6. Chaussure selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que lesdits moyens de liaison (9, 9') sont constitués d'un matériau injectable, que les
deux rabats (6, 6') sont fixés à la coque rigide (2, 2') et en ce que l'élément semi-rigide (7, 8 ; 7', 8') est lié à la coque (2, 2') par sur-injection
du matériau de liaison (9, 9').
7. Chaussure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément semi-rigide (7, 8 ; 7', 8') comprend des moyens de serrage de la chaussure.
8. Chaussure selon la revendication 7, caractérisée en ce que les moyens de serrage de la chaussure comprennent au moins des boucles (11, 12, 13,
14 ; 11', 12', 13', 14') attachées à l'élément rigide et flexible (7, 8 ; 7', 8')
associées à un lacet (10, 10').