[0001] La présente invention a pour objet un dispositif pour la motorisation d'une fenêtre
ou d'une baie coulissante. La motorisation d'une fenêtre ou d'une baie coulissante
procure un confort à l'utilisateur puisque évitant à l'utilisateur d'actionner manuellement
la fenêtre. Dans d'autres cas, notamment dans le cas de personnes handicapées, la
motorisation d'une fenêtre ou d'une baie constitue un équipement indispensable.
[0002] Un certain nombre de dispositifs de motorisation de fenêtres ou baies coulissantes
sont déjà connus.
[0003] C'est ainsi que le document JP-11-204778 décrit un dispositif de motorisation comprenant
une crémaillère adaptée sur le châssis coulissant de la fenêtre. Un motoréducteur
est fixé à cheval sur un angle de la paroi délimitant la fenêtre. Le motoréducteur
est monté sur un support basculant, de manière à pouvoir être déplacé entre une position
embrayée dans laquelle un pignon entraîné par le motoréducteur engrène avec la crémaillère
pour déplacer en translation le châssis coulissant, et une position débrayée dans
laquelle le pignon de manoeuvre n'engrène plus avec la crémaillère pour permettre
une ouverture manuelle de la baie coulissante.
[0004] Ce dispositif présente l'inconvénient d'être inesthétique et de ne pas pouvoir être
adapté sur tous les types de fenêtres. En outre, un tel dispositif subit des contraintes
très importantes lors de la manoeuvre de châssis de grande dimension.
[0005] Le document FR-2 752 871 concerne un dispositif de motorisation pour baie coulissante,
comportant une crémaillère fixée à l'avant de la traverse basse de la baie à motoriser
et un bloc moteur fixé au sol, situé à l'extrémité de la baie coulissante vers laquelle
celle-ci se déplace pour s'ouvrir. Le bloc moteur comprend un moteur électrique à
arbre de rotation verticale, sur lequel est calé un pignon engrenant avec la crémaillère.
L'ensemble d'entraînement est recouvert par un carter.
[0006] Le document DE-297 02 827 concerne un système d'entraînement pour une baie coulissante,
dans lequel deux crémaillères sont prévues en partie haute et en partie basse de la
baie coulissante, ces crémaillères engrenant avec deux roues dentées qui sont entraînées
par un moteur comportant deux arbres de sortie opposés et sur lesquels sont calés
les pignons. Ce moteur est logé à l'intérieur d'un carter fixé par vissage sur les
glissières de la baie coulissante.
[0007] Le problème technique à la base de l'invention est de fournir un dispositif de motorisation
qui puisse être adaptable, simplement, sur le chantier, à des baies coulissantes ou
à des fenêtres coulissantes de différentes dimensions, et de différentes natures,
en ne nécessitant pas la fixation du dispositif en un emplacement déterminé qui ne
serait pas compatible avec la baie à équiper. En outre, il convient que ce dispositif
soit esthétique, et résiste bien aux contraintes qui sont imposées par les efforts
d'ouverture et de fermeture lors de la manipulation de baies vitrées de taille et
par conséquent de poids important.
[0008] Ce dispositif, pour l'équipement d'une fenêtre ou d'une baie coulissante comportant
un dormant et au moins un châssis coulissant dans le dormant, est :
- un faux-montant qui, d'une part, comprend une chambre dans laquelle est fixé le moteur
électrique et présente, au voisinage de l'une de ses extrémités, une fenêtre située
en regard du pignon d'entraînement, et, d'autre part, est destiné à être adapté en
façade du dormant, de manière à faire engrener le pignon avec la crémaillère,
- et des moyens pour la fixation des deux extrémités du faux-montant sur le dormant
et/ou un support adjacent.
[0009] Suivant la caractéristique essentielle de l'invention, le faux-montant est constitué
par un élément tubulaire à l'intérieur duquel est fixé le moteur et dont la longueur
est adaptable en coupant l'une et/ou l'autre des extrémités, chaque extrémité de l'élément
tubulaire étant associé à un embout muni de moyens de fixation sur le dormant et/ou
sur un support adjacent vertical ou horizontal.
[0010] D'autres caractéristiques de l'invention ressortent des revendications.
[0011] En pratique, un élément tubulaire, par exemple en alliage d'aluminium, de section
circulaire, est équipé en usine d'un motoréducteur, l'arbre de ce motoréducteur étant
muni d'un pignon dépassant partiellement vers l'extérieur par une fenêtre ménagée
dans l'élément tubulaire, et destiné à engrener avec la crémaillère fixée sur le châssis
coulissant. L'extrémité inférieure de l'élément tubulaire peut être coupée sur le
chantier pour s'adapter à la hauteur de la crémaillère. De même, l'extrémité supérieure
de l'élément tubulaire peut être coupée sur le chantier pour s'adapter parfaitement
au point de fixation supérieure.
[0012] L'invention fournit ainsi un dispositif qui est adaptable sur le chantier, en fonction
de la hauteur de la baie, en fonction du positionnement des points de fixation supérieur
et inférieur. En outre, ce dispositif est esthétique puisque l'élément tubulaire s'étend
sur toute la hauteur de la baie dans la zone de jonction entre la partie coulissante
et la partie fixe de la baie. Enfin, la fixation de l'élément tubulaire étant réalisée
à ses extrémités inférieure et supérieure, le dispositif de motorisation résiste parfaitement
aux contraintes résultant de la manipulation de baies de grandes dimensions.
[0013] Après découpe de l'élément tubulaire à la longueur voulue, les extrémités de celui-ci
sont équipées d'embouts de section correspondant à celle de l'élément tubulaire, pour
permettre une fixation par emboîtement. Les embouts dépassent de l'élément tubulaire,
et servent à la fixation sur le dormant lui-même, ou sur des parois adjacentes au
dormant, horizontales ou verticales.
[0014] Un embout peut être associé à une platine perpendiculaire à l'axe de l'embout, ou
être associé à une interface s'étendant latéralement.
[0015] De toute façon l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif,
une forme d'exécution de ce dispositif.
[0016] Figure 1 en est une vue en perspective éclatée.
[0017] Figure 2 est une vue en perspective d'une fenêtre comportant un châssis fixe et un
châssis coulissant, équipée de ce dispositif.
[0018] Figure 3 est une vue en coupe de la fenêtre de figure 2 et du dispositif de motorisation
correspondant, selon la ligne III-III de figure 2.
[0019] Figure 4 est une vue en coupe par un plan horizontal de la fenêtre et du dispositif
de motorisation de figure 2.
[0020] Le dispositif de motorisation selon l'invention, désigné par la référence générale
2, est destiné à équiper une baie coulissante comprenant un dormant 3, à l'intérieur
duquel sont montés un châssis fixe 4 et un châssis coulissant 5.
[0021] Le dispositif représenté plus en détail en perspective éclatée à la figure 1 comprend
une crémaillère 6 destinée à être fixée sur la traverse inférieure du châssis coulissant
5. La partie principale du dispositif de motorisation comprend un élément tubulaire
7, par exemple de section circulaire, réalisé en alliage d'aluminium. L'élément tubulaire
peut par exemple être anodisé à l'aide de revêtement de différentes couleurs, pour
pouvoir parfaitement s'intégrer dans l'environnement, notamment lorsque le châssis
à équiper est un châssis métallique. A l'intérieur de l'élément tubulaire 7 est monté
un motoréducteur 8, sur l'arbre duquel est calé un pignon 9, dont une partie de la
périphérie dépasse de l'élément tubulaire à travers une fenêtre 10 que comporte celui-ci.
[0022] Compte tenu de la nature du matériau dans lequel il est réalisé, l'élément tubulaire
peut être facilement ajusté en longueur par sciage de ses extrémités. L'extrémité
inférieure peut être coupée pour positionner le pignon 9 en fonction de la hauteur
de la crémaillère 6, et l'extrémité supérieure peut être coupée pour adapter l'élément
tubulaire à la hauteur de la fenêtre et des points de fixation de l'élément tubulaire
en partie haute et en partie basse.
[0023] Comme montré au dessin, l'extrémité inférieure de l'élément tubulaire est associée
à un embout 12 de section correspondant à celle de l'élément tubulaire 7, pour pouvoir
s'emboîter dans l'extrémité inférieure de l'élément tubulaire. Cet embout 12, qui
peut être métallique ou en matière synthétique est solidaire d'une platine 13 qui
en est perpendiculaire, et dans laquelle sont ménagés des trous 14 pour le passage
de vis de fixation au sol.
[0024] L'extrémité supérieure de l'élément tubulaire est associée à un embout 15, de section
correspondant à celle de l'élément tubulaire pour pouvoir être engagé dans celui-ci.
La zone d'emboîtement 15 de l'embout est prolongée vers l'extérieur par une zone 16
de plus grande section, présentant un évidement latéral 17 en forme de feuillure.
Cette feuillure 17 sert au montage d'une interface de fixation se présentant sous
la forme d'une pièce formant entretoise, de forme générale parallélépipédique. Cette
entretoise 18 possède une hauteur correspondant à celle de la feuillure 17, mais une
largeur supérieure à celle de la feuillure, de façon à dépasser latéralement de l'élément
tubulaire. Il est à noter que l'entretoise 18 formant interface peut être réalisée
en un matériau sécable, ou comporter des lignes de rupture, permettant de régler sa
largeur, et par conséquent la distance de l'élément tubulaire par rapport à un support
vertical sur lequel peut être fixée l'entretoise 18.
[0025] Comme montré à la figure 3, l'embout 15, 16 présente une ouverture 19 pour le passage
des fils d'alimentation électrique du moteur 8. Comme montré également à cette même
figure, la zone d'extrémité 16 de l'embout, et l'entretoise 18 présentent des trous
respectivement 20, 22 pour le passage de vis de fixation sur un support vertical 23
adjacent au dormant 3.
[0026] Comme il ressort de ce qui précède, l'invention apporte une grande amélioration à
la technique existante, en fournissant un dispositif de motorisation d'une fenêtre
ou d'une baie coulissante, de structure simple, permettant une adaptation aux dimensions
de la fenêtre ou de la baie, permettant également une adaptation aux zones de fixation.
En effet, il l'est si, dans la forme d'exécution décrite précédemment, la fixation
de l'extrémité inférieure est réalisée par une platine horizontale et la fixation
de l'extrémité supérieure est réalisée sur une paroi verticale adjacente au dormant,
il serait tout à fait possible de fixer l'extrémité inférieure sur le dormant, et
de fixer l'extrémité supérieure sur une surface horizontale, ou sur le dormant 3.
Pour permettre la fixation sur une surface horizontale, l'embout supérieur pourrait
être similaire à l'embout 12 et équipé d'une platine 13, ou encore l'entretoise 18
pourrait comporter des trous verticaux pour le passage de vis, débouchant dans la
zone située au-delà de l'élément tubulaire, l'entretoise étant bien entendu fixée
par des vis horizontales sur la partie 16 de l'embout.
[0027] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de
ce dispositif, décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse toutes les variantes
d'exécution et d'application.
[0028] C'est ainsi notamment que le dispositif de motorisation pourrait être adapté sur
une fenêtre ne comprenant qu'un coulissant, telles qu'une fenêtre dite à galandage,
dont le coulissant vient, en position d'ouverture, se loger dans une cloison creuse.
1. Dispositif pour la motorisation d'une fenêtre ou d'une baie coulissante comprenant
un dormant (3) et au moins un châssis coulissant (5) dans le dormant (3), dispositif
du type comprenant :
- une crémaillère (6) destinée à être fixée sur le châssis coulissant (5),
- un moteur électrique (8) entraînant un pignon d'entraînement (9) destiné à engrener
avec crémaillère (6) du châssis coulissant (5) pour déplacer en translation le châssis
(4) dans le dormant (3),
- un faux-montant (7) qui, d'une part, comprend une chambre dans laquelle est fixé
le moteur électrique (8) et présente, au voisinage de l'une de ses extrémités, une
fenêtre (10) située en regard du pignon d'entraînement (9) et, d'autre part, est destiné
à être adapté en façade du dormant (3), de manière à faire engrener le pignon (9)
avec la crémaillère (6),
- et des moyens (12-18) pour la fixation des deux extrémités du faux-montant (7) sur
le dormant (3) et/ou un support adjacent,
caractérisé en ce que le faux-montant est constitué par un élément tubulaire (7) à l'intérieur duquel est
fixé le moteur (8) et dont la longueur est adaptable en coupant l'une et/ou l'autre
des extrémités, chaque extrémité de l'élément tubulaire étant associé à un embout
(12, 15) muni de moyens de fixation (13, 14, 16, 17, 18) sur le dormant et/ou sur
un support adjacent vertical ou horizontal.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque embout (13, 15) associé à une extrémité de l'élément tubulaire (7) possède
une section correspondant à celle de l'élément tubulaire (7) pour permettre, par emboîtement,
soit l'engagement de l'élément tubulaire (7) sur l'embout (13, 15), soit l'engagement
de l'embout sur l'élément tubulaire.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'embout (12) associé à une extrémité de l'élément tubulaire (7) est solidaire d'une
platine (13) qui est perpendiculaire à l'axe de l'embout et comporte des trous (14)
pour le passage de moyens de fixation tels que des vis.
4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'embout présente, au-delà de sa zone d'emboîtement (15) avec l'élément tubulaire,
une zone (16) destinée à coopérer avec une interface (18) de fixation sur un support.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la zone (16) de l'embout s'étendant au-delà de la zone d'emboîtement (15), possède
une section supérieure à celle de la zone d'emboîtement et présente un évidement latéral
en forme de feuillure (17) servant au montage de l'interface de fixation (18).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'interface de fixation est constituée par une entretoise (18) de forme générale
parallélépipédique de largeur supérieure à la profondeur de la feuillure (17).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'entretoise (18) formant interface est réalisée en matériau sécable et/ou comporte
des lignes de rupture permettant de régler sa largeur.
8. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que les moyens de fixation sont constitués par des trous (20, 22) en vis-à-vis ménagés
dans l'embout (16) et dans l'entretoise (18) formant interface, transversalement à
l'axe de l'élément tubulaire, destinés au passage de vis.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'entretoise (18) formant interface comporte des trous parallèles à l'axe de l'élément
tubulaire, destinés au passage de vis, ces trous débouchant en dehors de la section
de l'élément tubulaire (7).
10. Fenêtre ou baie coulissante comprenant un dormant fixé dans une ouverture d'une paroi
de bâtiment et au moins un châssis monté coulissant dans le dormant, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif de motorisation selon l'une des revendications 1 à 9,
dont la crémaillère est solidaire du châssis coulissant et dont l'élément tubulaire
contenant le moteur d'entraînement de la crémaillère est fixé verticalement devant
la fenêtre sur des éléments de paroi adjacent au dormant et/ou sur le dormant lui-même.