[0001] La présente invention concerne une languette semi-rigide pour une chaussure de sport
à tige haute, en particulier une chaussure de sport de glisse, et plus particulièrement
une chaussure pour la pratique du surf à neige, comportant un renfort s'étendant du
dessus du pied jusqu'au-dessus de la cheville.
[0002] Les premières chaussures de ski, en cuir, étaient relativement souples. Elles offraient
un bon confort. Afin d'assurer une bonne transmission des efforts entre le pied et
le ski, c'est à dire de réduire la capacité de déformation de la chaussure, la semelle
et la tige de la chaussure sont devenues de plus en plus rigides, devenant en conséquence
de moins en moins confortables. Avec l'apparition des chaussures en matière plastique
équipée d'un chausson de confort, les chaussures et donc les tiges et les languettes
sont devenues particulièrement rigides. Pour ce faire, les languettes comportent un
renfort. Depuis un certain nombre d'années, on cherche à améliorer le confort des
chaussures de ski, on cherche en particulier à améliorer le confort des languettes.
[0003] On connaît du brevet US 5 647 146, une languette pour chausson de confort de chaussure
de ski réalisée en deux parties. La partie supérieure coulisse sur la partie inférieure
afin d'offrir une hauteur de languette réglable. Ceci permet au skieur d'adapter le
chausson à sa façon de skier et à ses sensations.
[0004] On connaît d'une demande WO 01/49142, une chaussure de surf présentant une languette
munie d'un renfort ayant des rigidités différentes selon différents axes de flexion
de part et d'autre du tibia, permettant ainsi de tenir compte des rôles différents
que jouent les flexions de la jambe vers l'extérieur ou vers l'intérieur.
[0005] On connaît du brevet US 4 470 206, une chaussure de ski munie d'une languette présentant
un renfort de rigidité réglable. Ce renfort est constitué de deux parties de formes
complémentaires. La rigidité du renfort peut être modifiée en enlevant une partie
amovible.
[0006] On connaît de la demande WO 00/33692, une languette de chaussure de surf présentant
un renfort fixé à une seule de ses extrémités. L'autre extrémité peut se déplacer
dans un logement prévu sur la languette. Ce mode de liaison du renfort à la languette
permet de supprimer le pli que fait la languette lors de la flexion de la jambe qui
a pour conséquence, une compression dans la zone du cou-de-pied.
[0007] Ces inventions contribuent à adapter la chaussure et en particulier la languette
à la morphologie du skieur. Cependant, malgré ces réglages et le rembourrage de confort
entre la jambe et la languette, on ressent une ligne douloureuse sur le tibia au niveau
du haut de la languette.
[0008] Le but de l'invention est de réaliser une languette pour une chaussure de sport à
tige haute, en particulier, une chaussure de sport de glisse palliant cet inconvénient.
En particulier, l'invention se propose de réaliser une languette pour chaussure avec
laquelle, on ne ressent pas de ligne de compression douloureuse sur le tibia au niveau
du haut de la languette.
[0009] Par rigidité à la flexion, on entend rapport entre le moment fléchissant appliqué
sur la languette et la déformation de la languette induite par ce moment fléchissant
lors de la flexion de la jambe du skieur. Cette déformation est définie par rapport
à la forme qu'occupe la languette au repos.
[0010] La languette selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle présente en haut de
sa partie supérieure au centre, une zone de rigidité à la flexion inférieure à la
rigidité à la flexion du reste de la languette et en ce que le renfort comprend un
élément central et deux éléments latéraux travaillant conjointement. Grâce à une telle
architecture du renfort, la plupart des efforts de la languette sur la jambe sont
repris par les éléments latéraux exerçant une pression sur la jambe de part et d'autre
du tibia et évitant ainsi une gêne ressentie par l'utilisateur qui serait due à une
pression de la languette sur le tibia.
[0011] Selon les modes de réalisation, le renfort présente au niveau du cou-de-pied une
zone de rigidité à la flexion supérieure à la rigidité à la flexion du reste du renfort.
Ainsi, la languette se déforme peu à cet endroit empêchant le pli de la languette
provoquant une zone de pression douloureuse.
[0012] Avantageusement, le renfort central a la forme d'une languette connue relativement
souple s'étendant sensiblement moins haut que la languette finie. Il peut être moins
rigide que les éléments latéraux.
[0013] Les zones de différentes rigidités à la flexion sont obtenues par la variation de
l'épaisseur du renfort et/ou par l'utilisation de matériaux différents. Les variations
de l'épaisseur du renfort permettent de faire varier le moment quadratique du renfort
ou de ses éléments. On peut encore utiliser des matériaux de différents modules d'élasticité
pour faire varier la rigidité à la flexion du renfort ou de ses éléments. On peut,
par exemple, utiliser un procédé de sur-injection pour réaliser le renfort ou ses
éléments.
[0014] Les deux éléments latéraux sont suffisamment rigides et présentent une forme resserrée,
au niveau du cou-de-pied pour servir de renfort à la languette souple, et écartée
sur le haut pour éviter la pression d'un élément rigide sur le tibia tout en présentant
un bon appui de chaque côté et au centre grâce à la coopération des deux éléments
latéraux rigides et de l'élément central.
Cet élément central évite en effet aux éléments latéraux de s'écarter l'un de l'autre,
obligeant ceux-ci à fléchir.
[0015] Les éléments de renfort latéraux peuvent présenter, au niveau du cou-de-pied, une
forme en S telle que ces éléments latéraux se rapprochent l'un de l'autre sur l'élément
central.
[0016] L'élément central et les éléments latéraux peuvent consister en une même pièce.
[0017] Dans ce cas, le renfort peut être fixé sur la face extérieure de la languette ou
dans la languette.
[0018] Lorsque le renfort est constitué de plusieurs éléments, ces différents éléments peuvent
être fixés sur la face extérieure de la languette et/ou dans la languette.
[0019] Le renfort ou les différents éléments le constituant sont de préférence cousus ou
collés sur la languette ou dans la languette.
[0020] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode de réalisation de l'invention.
[0021] La figure 1 est une vue développée d'une languette selon l'invention.
[0022] La figure 2 est une vue développée, en coupe longitudinale de la languette selon
le plan III-III de la figure 1.
[0023] La figure 3 est une vue développée de l'élément central du renfort.
[0024] La figure 4 est une vue en plan d'un élément latéral du renfort.
[0025] La figure 5 est une vue en perspective d'une chaussure munie d'une languette selon
l'invention.
[0026] La languette 10 représentée aux figures 1 et 2 comprend un renfort constitué d'un
élément central 2 et de deux éléments latéraux 1. La face interne de la languette
10, étant en contact avec la chaussette de l'utilisateur, est constituée d'une mousse
4 recouverte d'un tricot 5.
[0027] La face externe de la languette 10 est recouverte d'un tricot 3 recouvrant l'élément
central 2 du renfort et la mousse 4 sur laquelle il est collé ou cousu. Une couture
11 lie le tricot 3 à la mousse 4 autour de l'élément central 2.
[0028] Sur le tricot 3, sont collés ou cousus les éléments latéraux 1 du renfort. D'autres
couches de matériaux, par exemple une couche d'un matériau imperméable, peuvent être
ajoutées afin d'assurer diverses fonctions.
[0029] Cette languette 10 est destinée a équiper une chaussure de surf 8 comme représenté
à la figure 5. Elle vient en effet obturer l'échancrure de laçage dont la fonction
est de permettre d'adapter la chaussure au pied de l'utilisateur.
[0030] Les divers éléments 1, 2 représentés aux figures 3 et 4 et constituant le renfort
sont réalisés en matière plastique. L'élément central 2 du renfort vient sensiblement
jusqu'en bas de la languette et s'arrête sensiblement avant le haut de la languette
10. Il présente dans la zone du cou-de-pied 6 une section réduite.
[0031] Les éléments latéraux 1 fixés de part et d'autre de l'élément central 2, s'étendent
du milieu de la partie inférieure de la languette jusqu'en haut de la languette. Dans
la région 7 du cou-de-pied, ces éléments latéraux présentent une forme en S de manière
à se rapprocher l'un de l'autre, ce qui a pour effet de réduire la flexibilité de
la languette au niveau du cou-de-pied.
[0032] Selon ce mode de réalisation, la languette ne présente pas de renfort en haut de
sa partie supérieure, au centre. Ainsi, on aménage une zone 9 présentant une rigidité
à la flexion inférieure à la rigidité à la flexion du reste de la languette 10 et
on évite une pression, source de gêne, de la languette sur le tibia de l'utilisateur.
[0033] Les efforts de la jambe du skieur sur la languette sont repris sur les côtés de la
languette, de part et d'autre du tibia, où sont présents les éléments latéraux 1 du
renfort.
[0034] La languette présente donc dans la région du cou-de-pied, une zone de rigidité à
la flexion supérieure à la rigidité à la flexion du reste du renfort obtenue par la
coopération de la section de l'élément central 2 et des formes particulières 7 des
éléments latéraux de renfort 1. Ces moyens permettent d'obtenir un moment quadratique
de la section du renfort tel que la languette se déforme peu dans la région du cou-de-pied
lors de la flexion, empêchant le pli de la languette provoquant à cet endroit, une
zone de pression douloureuse.
1. Languette (10) semi-rigide pour une chaussure de sport à tige haute, en particulier
une chaussure de sport de glisse, comportant un renfort (1, 2) s'étendant du dessus
du pied jusqu'au-dessus de la cheville, caractérisée en ce que la languette (10) présente en haut de sa partie supérieure au centre une zone (9)
de rigidité à la flexion inférieure à la rigidité à la flexion du reste de la languette
(10) et en ce que le renfort (1, 2) comprend un élément central (2) et deux éléments latéraux (1) travaillant
conjointement.
2. Languette (10) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le renfort (1, 2) présente au niveau du cou-de-pied une zone de rigidité à la flexion
supérieure à la rigidité à la flexion du reste du renfort (1, 2).
3. Languette (10) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que l'élément central (2) est moins rigide que les éléments latéraux (1).
4. Languette (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les zones de différentes rigidités à la flexion sont obtenues par la variation de
l'épaisseur du renfort et/ou par l'utilisation de matériaux différents.
5. Languette (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément central (2) s'étend sensiblement moins haut que la languette (10) finie.
6. Languette (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les éléments de renfort latéraux (1) présentent, au niveau du cou-de-pied, une forme
en S (7) telle que ces éléments latéraux se rapprochent l'un de l'autre sur l'élément
central (2).
7. Languette (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'élément central (2) et les éléments latéraux (1) consistent en une même pièce.
8. Languette (10) selon la revendication 7, caractérisée en ce que le renfort (1, 2) est fixé sur la face extérieure de la languette (10) ou dans la
languette (10).
9. Languette (10) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les éléments (1, 2) constituant le renfort sont fixés sur la face extérieure de la
languette (10) et dans la languette (10).