Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention est relative à un procédé de mise en place sur une charge palettisée
d'une housse souple d'emballage obtenue à partir d'une gaine de film étirable, consistant
à :
- ouvrir la housse par écartement aux quatre angles pour la mise en volume au-dessus
de la charge,
- plisser les parties latérales de la housse en accordéon sur des doigts de plissage,
- étirer ensuite la housse plissée dans la direction transversale horizontale pour obtenir
une ouverture plus grande que le périmètre de la charge à emballer,
- et déplacer la housse étirée par-dessus la charge selon une direction verticale en
provoquant le déplissage progressif suivi du resserrement du film sur la charge lors
du déplacement de houssage.
Etat de la technique
[0002] L'utilisation d'une gaine de film étirable est bien connue pour assurer la stabilité
et l'étanchéité d'une charge palettisée. Contrairement au film thermorétractable,
la mise en place d'une gaine étirable ne nécessite pas de source de chaleur, car il
suffit d'étirer mécaniquement au préalable la matière du film plastique dans le sens
transversal horizontal avant d'envelopper la charge palettisée à emballer. Après la
dépose de la housse étirée sur la charge, le resserrement de la matière du film étirable
s'effectue naturellement par élasticité, ce qui maintient fermement la housse autour
de la charge.
[0003] La gaine est généralement stockée par enroulement selon une bobine, et repliée sur
sa section en présentant quatre soufflets. Après dévidage de la bobine, l'ouverture
de la gaine s'opère par une action mécanique d'écartement aux quatre angles.
[0004] Les machines d'emballage destinées à enfiler une housse de film étirable sur la charge,
possèdent à cet effet un dispositif d'écartement pour ouvrir la gaine de film étirable,
et un dispositif pour plisser la gaine en accordéon sur quatre doigts. Selon le document
EP 344815, un dispositif de soudage est agencé entre le dispositif d'écartement et
le dispositif de plissage pour souder la gaine en formant un joint soudé. Après soudage,
la gaine est ensuite coupée transversalement par un dispositif de coupe pour réaliser
une housse indépendante de la bobine, et fermée à sa partie supérieure. La housse
plissée est ensuite étirée dans un plan horizontal parallèle à la soudure, et se trouve
positionnée au-dessus de la charge palettisée. La housse est ensuite déplissée, et
déposée sur et autour de la charge suite à un déplacement vertical de haut en bas.
[0005] Sur les figures 1 à 3, chaque doigt de plissage 12 s'étend verticalement, et comporte
un galet 13 fou situé près de l'extrémité supérieure. Quatre galets 14 motorisés pincent
la housse 10 sur les galets 13 internes, et sont entraînés en rotation dans les sens
des flèches F1 et F2 pour assurer le plissage de la housse 10 en l'accumulant en accordéon
dans la partie basse des doigts 12.
[0006] L'étape d'étirage horizontal de la housse dans le sens des flèches F3 et F4 est représentée
à la figure 3. Les galets 14 motorisés ne tournent plus, et peuvent être maintenus
en appui contre les doigts de plissage 12 de manière à tendre plus ou moins fortement
la partie horizontale supérieure de la housse 10 durant l'étirage.
[0007] De tels mécanismes connus permettent d'obtenir d'une manière fiable un taux maximum
d'étirage transversal de l'ordre de 10% à 40%. Un tel étirage reste néanmoins insuffisant
pour certains types de charges palettisées, au détriment de la stabilité et de la
tenue mécanique de la charge palettisée. Sur la partie supérieure, les soufflets mal
tendus constituent une prise au vent importante, avec des risques de rétention d'eau,
de déchirure lors de la superposition de deux charges, d'étanchéité insuffisante,
et d'aspect inesthétique.
[0008] Cette restriction de l'étirage transversal de la housse à un taux relativement faible,
a freiné le développement de ce procédé, souvent limité à des applications de sur
emballage de sacs, sous réserve que ces derniers ne soient pas instables.
[0009] Parallèlement, le mécanisme de la machine d'emballage COVERPAL (marque déposée de
la société Thimon), est décrit en détail dans le document EP 1060988. Les opérations
de soudure et de coupe de la gaine pour former la housse 10, sont effectuées pendant
le houssage de la charge précédente, bien avant la dépose sur les doigts de plissage,
contrairement au mécanisme décrit précédemment dans le document EP 344815. La soudure
est alors parfaitement refroidie lorsqu'elle est sollicitée par l'étirage transversal,
et résiste mieux aux contraintes d'allongement dans l'utilisation de ce procédé pour
la mise en oeuvre d'une gaine étirable.
[0010] Selon le document DE 4307287, la charge enveloppée possède une section transversale
variable dans le sens de la hauteur. Pendant le déplacement vertical, les doigts de
plissage et d'étirage sont déplacés horizontalement en adaptation au profil de la
charge. L'ouverture de la housse tendue par les doigts diminue ou augmente en fonction
de la variation de la section transversale de la charge.
[0011] Selon le document DE 4235409, avant la reprise de la housse, une première paire de
doigts diagonalement opposés se déplacent jusqu'à une première longueur de pénétration,
et au bout d'un temps prédéterminé, une deuxième paire de doigts se déplacent jusqu'à
une deuxième longueur de pénétration, laquelle est plus courte que la première. Après
la reprise de la housse, la deuxième paire de doigts se déplacent horizontalement
vers l'extérieur, suivi par la suite de la première paire de doigts.
[0012] Selon le document EP 1013549, la housse est formée par un film élastique appliqué
contre la charge avec une extension longitudinale d'au moins 50% par rapport à la
housse dans l'état non-étiré.
Objet de l'invention
[0013] L'objet de l'invention consiste à améliorer le procédé d'étirage et à augmenter le
taux d'étirage, en prenant en compte le comportement actif et réactif de la gaine
et des produits palettisés lors des étapes d'allongement de la gaine et de sa dépose
sur la charge, ainsi que leur comportement ultérieur lors du transport et du stockage
de la charge emballée.
[0014] Le procédé d'étirage selon l'invention est caractérisé en ce que :
- on calcule des paramètres pour définir la course d'étirage transversal en fonction
de la nature du film et des dimensions et du type des produits,
- et on positionne les doigts lors de la phase d'allongement de la gaine et de sa dépose
sur la charge pour ajuster les forces de maintien d'étirage du film, en anticipant
sur la relaxation de la matière du film, de manière à appliquer la gaine sur la charge
palettisée avec une force de cohésion latérale sensiblement égale à la moitié de la
force d'étirage transversal.
[0015] La partie ajustable de la gaine peut être déroulée au moyen de galets motorisés restés
en contact avec les doigts de plissage et d'étirage, la motorisation des galets lors
du déroulement limitant la réduction d'épaisseur de la gaine à proximité des doigts.
La motorisation des galets lors du déroulement de la gaine s'effectue avec un sens
de rotation inverse par rapport à celui intervenant lors du plissage en accordéon,
le déroulement s'opérant pendant au moins une partie de l'étape d'étirage, et de préférence
à vitesse lente vers la fin de course d'étirage transversal.
[0016] La libération de la partie ajustable de la gaine peut également s'effectuer par écartement
de galets motorisés pendant l'étape d'étirage pour les éloigner du film, et à permettre
à ce dernier de glisser partiellement sur les doigts en évitant la déchirure du film.
[0017] Selon une caractéristique de l'invention, une étape de sur étirage de la gaine dans
la direction transversale permet également de limiter l'effort de déplissage, en anticipant
sur la relaxation de la matière. L'effet de sur étirage évitera le déchirement de
la gaine lors de la dépose, et l'écrasement des produits d'angle, en particulier sur
la couche supérieure de la charge.
[0018] Le taux d'allongement transversal de la gaine peut être supérieur à 50%, de préférence
entre 70% et 150%. La valeur de la course transversale d'étirage des doigts peut être
ajustée par un automate en fonction de divers paramètres mémorisés, notamment le périmètre
de la charge à emballer, la nature du film, son épaisseur, ainsi qu'un facteur correctif
en fonction de la nature du produit palettisé.
[0019] Pour former la housse, la gaine est préalablement soudée, puis découpée transversalement
avant d'être placée sur les doigts, la soudure étant ainsi parfaitement refroidie
lors de l'étirage transversal. L'étirage de la housse accumulée sur les doigts est
relativement régulier dans la partie plissée de la gaine. La partie horizontale comportant
la soudure de la housse, est composée de zones de différentes épaisseurs. L'allongement
de cette partie horizontale est irrégulier, et notamment plus important dans les zones
proches des doigts d'étirage. Il en résulte une réduction d' épaisseur dans ces zones.
Pour y remédier, on procède de la manière suivante :
- on accumule la housse sur les doigts pour avoir une partie horizontale tendue,
- on étire transversalement la housse en déplissant régulièrement une partie du film
pour le laisser glisser, de manière à augmenter la surface de cette zone fortement
sollicitée.
[0020] L'invention concerne également un dispositif de mise en place d'une housse de film
étirable, comportant un chariot de commande des doigts, lequel est entraîné par un
actionneur dans la direction d'étirage transversal, et des galets motorisés par des
motoréducteurs à inversion du sens de rotation, respectivement lors du plissage de
la gaine sur les doigts, et du déroulement de ladite gaine en fin de course d'étirage
transversal.
[0021] Selon un mode de réalisation préférentiel, les doigts de plissage comportent à la
partie supérieure des sabots d'étirage de forme incurvée permettant de limiter la
réduction d'épaisseur dans la bande de gaine venant ultérieurement en contact avec
les angles de produits palettisés, souvent agressifs. Le sabot d'étirage de chaque
doigt comporte une zone centrale rentrante par rapport à la forme incurvée en croissant.
Description sommaire des dessins
[0022] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non
limitatif, et représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
- la figure 1 est une vue schématique en élévation d'un dispositif de plissage d'une
housse étirable équipant une machine d'emballage de l'art antérieur ;
- la figure 2 représente une vue en plan de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue identique de la figure 1 montrant la phase d'étirage transversal
de la housse plissée ;
- la figure 4 est une vue schématique d'un doigt entraîné par une unité de manoeuvre
selon l'invention lors de la phase d'étirage transversal ;
- la figure 4bis est une vue identique de la figure 4 d'une variante de réalisation
;
- la figure 5 montre une vue en plan de la housse supportée par quatre unités de manoeuvre
selon la figure 4 ;
- la figure 6 représente une vue en perspective à échelle agrandie d'un doigt de plissage
et d'étirage ;
- les figures 7 à 12 illustrent divers diagrammes du cycle d'hystérésis d'une housse
étirable ;
- les figures 13 à 16 représentent la fin de l'opération de houssage avec la prise de
l'extrémité de la housse 10 sous la palette.
Description d'un mode de réalisation préférentiel.
[0023] En référence aux figures 4 à 6, la housse 10 préalablement soudée est ensuite positionnée
sur quatre unités de manoeuvre UM, composées chacune d'un chariot de commande 18 destiné
à déplacer les doigts 12 de plissage selon une direction (flèche F5) confondue sensiblement
avec la diagonale de la palette.
[0024] Chaque chariot de commande 18 est entraîné par un entraîneur (non représenté) pouvant
être constitué par un motoréducteur ou un vérin. Le doigt 12 vertical ou légèrement
incliné, est porté par le chariot 18 correspondant, et est agencé pour autoriser le
plissage et l'accumulation de la gaine sur la partie basse 12A du doigt 12.
[0025] La partie supérieure 12B du doigt 12 est dotée d'un sabot d'étirage 22 ayant une
forme cintrée avantageusement adaptée au frottement du film lors des étapes de plissage
et de déplissage. Le flanc vertical de la partie supérieure 12B du doigt 12 peut être
équipé d'un ou de deux galets 13 fous, ou être constitué par une plaque fixe de glissement
à faible frottement, de manière à pincer la gaine et à l'entraîner vers le bas lors
du plissage par le galet motorisé 14. Ce dernier est entraîné en rotation par un motoréducteur
24, et appliqué contre le doigt 12 par l'actionneur 20. Durant cette opération de
plissage, le galet 14 tourne dans le sens de la flèche F2 de la figure 1.
[0026] La housse 10 est partiellement mise en volume durant la phase d'étirage transversal,
et présente cinq plans, dont un horizontal représenté sur la figure 5, et quatre verticaux
s'étendant sur les côtés parallèles deux à deux. Le plan horizontal est partiellement
étiré, les quatre zones d'angle ZA étant tendues au maximum.
[0027] Les motoréducteurs 24 des quatre galets 14 rotatifs sont pilotés par des variateurs
de vitesse réglables en fonction de divers paramètres, et dont le sens de rotation
peut être inversé pendant les phases de plissage et d'étirage. Dans le sens de rotation
F2 des galets 14, la gaine est plissée et accumulée en accordéon sur la partie 12A
des doigts de plissage 12. Lors de la phase d'étirage correspondant au déplacement
des chariots 18 dans la direction F5, les galets 14 restent en contact avec les doigts
12 (figure 4), et permettent de tendre le film avec un taux d'allongement supérieur
à 50%. Vers la fin de course de déplacement des chariots 18 dans la direction F5,
les motoréducteurs 24 sont actionnés dans le sens de rotation opposé (flèche F6) de
manière à dérouler de préférence à vitesse lente, une partie de la gaine plissée pincée
entre les galets 14 et les doigts 12. L'amincissement de la gaine dans les quatre
zones d'angle du plan horizontal de la housse 10 est alors plus limité, étant donné
que la tension d'allongement s'exerce sur une surface plus grande due au déroulement.
[0028] Cette phase de déroulement du film plissé en fin de course de déplacement des chariots
18 permet de mieux répartir l'étirage de la partie horizontale supérieure de la housse,
et de présenter une charge emballée sans excès de matière dans la partie horizontale
des soufflets.
[0029] Selon la variante de la figure 4bis, il est également possible d'écarter les galets
14 motorisés pendant l'étape d'étirage pour les éloigner du film, et pour permettre
à ce dernier de glisser partiellement sur les doigts 12 en évitant la déchirure du
film. La conception des doigts 12 est agencée pour permettre ce glissement.
[0030] Sur la figure 6, le sabot d'étirage 22 de chaque doigt 12 comporte une zone centrale
rentrante 26 par rapport à la forme incurvée en croissant. La présence de cette zone
centrale rentrante 26 permet :
- de limiter l'étirage dans les parties extérieures fortement étirées du plan horizontal
de la housse 10, c'est à dire l'amincissement et la fragilisation du film dans cette
zone,
- de réduire le frottement du film lors du houssage sur toute la bande de gaine venant
en appui sur les produits d'angle de la charge. Ces produits présentent souvent une
arête verticale saillante, comme des angles de cartons ou d'intercalaires pouvant
constituer des amorces de déchirure pour la gaine.
[0031] L'étirage d'une gaine en polyéthylène conduit à un cycle d'hystérésis prédéterminé
de la matière pouvant être illustré sur les diagrammes des figures 7 à 12.
[0032] Lors de l'étirage transversal, un tronçon de gaine en polyéthylène suit le cycle
d'hystérésis de la figure 7. Le seuil A d'écoulement plastique est atteint rapidement
au début de la course d'allongement, tandis que le seuil de rupture B intervient lorsqu'un
allongement limite est atteint. La pente de la courbe entre les seuils A et B est
plus faible que celle du début de la course d'allongement. C'est dans la zone d'étirage
entre A et B que se situe l'étirage souhaité.
[0033] Après étirage, le relâchement rapide du film tendu est illustré par le cycle de détente
de la figure 8. Le film revient à environ 30% de l'allongement maximum obtenu lors
de l'étirage initial à 100% selon l'exemple.
[0034] Sur la figure 9, si le film est maintenu sans relâchement à 100% dans la position
étirée suite à l'action d'une force F, on constate au bout d'un certain temps une
diminution progressive dans le temps de la force nécessaire au maintien d'étirage.
La perte de force d'étirage est due à la relaxation de la matière élastique, et est
de l'ordre de 50% après 48 heures de mise en oeuvre.
[0035] Les efforts importants nécessaires à l'étirage de la gaine, et le frottement sur
les doigts lors du houssage entraînent des risques de déchirure, d'écrasement de produits
et de basculement des produits d'angle. L'effort de maintien d'étirage se traduit
par des forces de cohésion sur la charge. Malheureusement, la relaxation réduit ces
forces de cohésion, et les efforts importants d'étirage et de houssage ne se traduisent
pas par des forces de cohésion élevées.
[0036] En référence à la figure 10, en tenant compte du cycle d'allongement/détente de la
figure 8, il est possible d'anticiper le phénomène de relaxation réduisant les forces
de maintien de la charge.
[0037] Lors de la mise en oeuvre d'une gaine étirable sur une machine de l'état de la technique,
les étapes d'allongement du film comportent trois phases distinctes :
- allongement ;
- diminution de l'allongement lors de la dépose sur la charge pendant le houssage, ladite
diminution provenant du sur périmètre nécessaire au passage des doigts 12 et de la
housse 10 autour de la charge lors du houssage. Ce jeu est réparti uniformément autour
de la charge sur un intervalle de l'ordre de 5 à 8 cm.
- relaxation de la matière.
[0038] La figure 11 représente le cycle d'hystérésis des trois phases précitées. On constate
que les forces de maintien d'étirage ont légèrement diminuées entre la phase d'allongement
jusqu'au point B, et le moment où le film vient en contact avec la charge en C. Cependant,
les efforts de frottement du film sur les doigts 12 lors du déplissage au point B,
et les forces d'application du film sur la charge au point C, restent nettement plus
élevées que les forces résiduelles utiles à la stabilité de la charge après un temps
de 48 heures (point D).
[0039] Le procédé d'étirage selon l'invention consiste à sur étirer la gaine pour l'amener
à un périmètre supérieur à celui nécessaire pour le houssage. Pour permettre ce sur
étirage, les chariots de commande 18 des doigts 12 et des galets 14 disposent à cet
effet d'une course de déplacement supérieure à celle nécessaire au houssage de la
charge. La valeur de cette course transversale d'étirage peut être ajustée en fonction
de divers paramètres, notamment le périmètre de la charge à emballer, la nature du
film, etc.... Un automate (non représenté) est utilisé à cet effet pour contrôler
l'alimentation des motoréducteurs 24 des galets 14, et l'entraîneur de déplacement
du chariot de commande 18.
[0040] Sur la figure 12, immédiatement après avoir effectué le sur étirage, les doigts 12
sont ramenés à une position correspondant au périmètre habituel pour la phase de houssage.
Les étapes du cycle sont les suivantes :
- étirage : OA, AB, puis BB' ;
- détente : diminution d'étirage B'C' ;
- déplissage en C' ;
- dépose sur la charge en D.
[0041] Le programme établi par l'automate en fonction des périmètres de la gaine et de la
charge, est calculé pour qu'au point D, la force de rappel (force de maintien d'étirage
au périmètre de la charge) soit sensiblement égale à F/2, F étant la force d'étirage
aux points B ou B'.
[0042] Parce cycle particulier de l'invention, les efforts de frottement du film sur les
doigts 12 sont diminués lors du déplissage, ce qui permet d'éviter les déchirures
du film, et de faciliter le déplissage. La force d'application du film sur les produits
est optimisée, en évitant toute réduction ultérieure dans le temps, due aux phénomènes
de relaxation. L'écrasement du produit est évité, et la force de cohésion de charge
est maintenue au maximum des possibilités du film.
[0043] Les figures 13 à 16 représentent la fin de l'opération de houssage avec la prise
de l'extrémité de la housse 10 sous la palette, laquelle est posée sur le transporteur
28.
[0044] La housse 10 est placée sur les quatre sabots d'étirage 22, lesquels sont montés
deux par deux sur une paire de poutres 30, 32 longitudinales s'étendant parallèlement
par rapport au transporteur 28. En fin d'étape de houssage, les poutres 30, 32 descendent
(flèche R1, figure 13) de part et d'autre du transporteur 28 avec positionnement des
sabots 22 en dessous du plan de pose de la charge palettisée. Une petite partie du
film est restée accumulée sur les quatre sabots 22, et les galets de plissage évitent
tout glissement anticipé du film.
[0045] Les sabots 22 sont ensuite rapprochés l'un de l'autre (flèche R2, figure 14) par
un mouvement de translation le long de chaque poutre 30, 32. Le film se positionne
sous les quatre angles du plan de la charge, et quitte totalement les sabots d'étirage
22. Ces derniers sont écartés du transporteur 28 par un mouvement perpendiculaire
(flèche R3, figure 15).
[0046] Un tel cycle permet d'éviter tout mouvement d'élévation de la charge palettisée pour
autoriser le mouvement de déplacement horizontal des doigts 12 vers le centre de la
charge. Il permet de positionner le film en appui sur les quatre angles du plan de
pose de la charge sans risquer une déchirure de ce film étiré. Le bon accrochage de
la housse étirée sur ces angles permet de garantir la stabilité de la charge emballée.
1. Procédé de mise en place sur une charge palettisée d'une housse souple d'emballage
obtenue à partir d'une gaine de film étirable, consistant à :
- ouvrir la housse (10) par écartement aux quatre angles pour la mise en volume au-dessus
de la charge,
- plisser les parties latérales de la housse en accordéon sur des doigts (12) de plissage
et d'étirage,
- étirer la housse (10) plissée dans la direction transversale horizontale pour obtenir
une ouverture plus grande que le périmètre de la charge à emballer,
- et déplacer la housse (10) étirée par-dessus la charge selon une direction verticale
en provoquant le déplissage progressif suivi du resserrement du film sur la charge
(10) lors du déplacement de houssage,
caractérisé en ce que
- on calcule des paramètres pour définir la course d'étirage transversal en fonction
de la nature du film et des dimensions et du type des produits,
- et on positionne les doigts (12) lors de la phase d'allongement de la gaine et de
sa dépose sur la charge pour ajuster les forces de maintien d'étirage du film, en
anticipant sur la relaxation de la matière du film, de manière à appliquer la gaine
sur la charge palettisée avec une force de cohésion latérale sensiblement égale à
la moitié de la force d'étirage transversal.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on libère une partie ajustable de la gaine plissée pendant l'étape d'étirage transversal
de la housse (10), la libération de la partie ajustable de la gaine s'effectuant par
écartement de galets (14) motorisés pendant l'étape d'étirage de manière à les éloigner
du film, et à permettre à ce dernier de glisser partiellement sur les doigts (12).
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on déroule la partie ajustable de la gaine au moyen de galets (14) motorisés restés
en contact avec les doigts (12) de plissage et d'étirage, la motorisation des galets
(14) lors du déroulement limitant la réduction d'épaisseur de la gaine à proximité
des doigts (12).
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la motorisation des galets (14) lors du déroulement de la gaine s'effectue avec un
sens de rotation inverse par rapport à celui intervenant lors du plissage en accordéon,
le déroulement s'opérant pendant au moins une partie de l'étape d'étirage.
5. Procédé selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que le déroulement d'une partie de la gaine plissée s'effectue à vitesse lente vers la
fin de course d'étirage transversal.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'on effectue un sur étirage de la gaine dans la direction transversale pour limiter
l'effort de déplissage et d'application sur les produits en conservant les forces
de cohésion nécessaires à la stabilité de la charge.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que le taux d'allongement initial transversal de la gaine est supérieur à 50%, de préférence
entre 70% et 150%.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la valeur de la course transversale d'étirage et de sur étirage des doigts (12) peut
être ajustée par un automate en fonction de divers paramètres mémorisés, notamment
le périmètre de la charge à emballer, la nature du film.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que pour former la housse, la gaine découpée est soudée avant la dépose sur les doigts
(12), la soudure étant ainsi parfaitement refroidie lors de l'étirage transversal.
10. Dispositif de mise en place d'une housse de film étirable sur une charge palettisée,
utilisant le procédé selon l'une des revendications précédentes.
11. Dispositif de mise en place d'une housse de film étirable selon la revendication 10,
caractérisé en ce qu'il comporte un chariot de commande (18) des doigts (12), lequel est entraîné dans
la direction d'étirage transversal, et des galets (14) motorisés par des motoréducteurs
(24) à inversion du sens de rotation, respectivement lors du plissage de la gaine
sur les doigts (12), et du déroulement de ladite gaine en fin de course d'étirage
transversal.
12. Dispositif de mise en place d'une housse de film étirable selon la revendication 10
ou 11, caractérisé en ce que les doigts (12) de plissage et d'étirage comportent à la partie supérieure (12B)
des sabots d'étirage (22), ayant chacun une zone centrale rentrante (26) par rapport
à la forme incurvée en croissant, permettant de limiter la réduction d'épaisseur dans
la bande de gaine venant ultérieurement en contact avec les angles de produits palettisés.
13. Dispositif de mise en place d'une housse de film étirable selon la revendication 12,
caractérisé en ce que les doigts (12) de plissage et d'étirage sont montés deux par deux sur une paire
de poutres (30, 32) longitudinales s'étendant parallèlement par rapport au transporteur
(28), lesdits doigts pouvant être rapprochés et écartés l'un de l'autre sur chaque
poutre (30, 32) pour le positionnement du film sous les quatre angles du plan de la
charge.