[0001] L'invention concerne un disjoncteur comprenant deux contacts disposés dans un espace
de coupure contenant un gaz diélectrique et entre lesquels s'établit un arc électrique
lors d'une opération d'ouverture du disjoncteur, ledit disjoncteur incluant une chambre
de soufflage thermique communiquant avec l'espace de coupure.
[0002] L'invention s'applique à un disjoncteur haute tension destiné à couper des forts
courants en limitant le plus possible la durée d'apparition d'un arc électrique entre
ses contacts durant l'opération d'ouverture. Un fort courant désigne ici un courant
d'intensité élevée, ou bien un courant qui s'établit pendant une durée importante.
A ce titre, l'invention s'applique notamment à la coupure de courants alternatifs
de faible fréquence comme par exemple les courants circulant dans les réseaux d'alimentation
des chemins de fer, par exemple en Allemagne et en Suisse, qui sont alimentés à une
fréquence de 16,66 Hz ou 25 Hz. Avec ce type de fréquence, la durée de l'onde de courant
est deux ou trois fois plus longue que pour une fréquence de 50 Hz, de sorte qu'en
cas d'apparition d'un arc électrique, la chaleur produite peut être deux ou trois
fois plus importante que pour un courant 50 Hz.
[0003] Pour améliorer leur pouvoir de coupure, les disjoncteurs classiques comprennent généralement
un dispositif d'autosoufflage pneumatique produisant un soufflage de gaz diélectrique
en direction de l'arc lors de l'ouverture en vue de favoriser la coupure de cet arc.
Un tel dispositif d'autosoufflage comprend classiquement une chambre de compression
incluant un piston lié en mouvement à un contact mobile du disjoncteur et permettant
de souffler un volume constant de gaz frais en direction de l'espace de coupure durant
chaque ouverture. Le piston est déplacé en utilisant l'énergie de la commande de disjoncteur
qui produit le déplacement du contact mobile durant l'ouverture. Le soufflage pneumatique
produit doit être d'autant plus important que l'arc électrique a une intensité élevée.
Pour la coupure de forts courants, ceci nécessite de dimensionner en conséquence la
chambre de compression par piston et par suite de surdimensionner également la commande
de disjoncteur pour qu'elle soit capable de fournir une énergie suffisante pour le
soufflage. La mise en oeuvre d'une commande surdimensionnée génère un surcoût élevé
qui rend le prix d'un tel disjoncteur peu compétitif.
[0004] Une façon d'augmenter le soufflage pour la coupure d'arcs de forte intensité consiste
à adjoindre à la chambre de soufflage à compression pneumatique une chambre de soufflage
thermique. Dans cette chambre de soufflage thermique, qui est par exemple située entre
la chambre de soufflage pneumatique et l'espace de coupure, le gaz diélectrique est
chauffé par l'arc électrique et voit sa pression croître. Une chambre thermique est
conformée pour favoriser l'écoulement du gaz qu'elle contient vers l'espace de coupure
en cas d'augmentation de la pression de ce gaz, de sorte qu'elle produit un soufflage
d'autant plus important que l'intensité de l'arc est élevée. Néanmoins, en cas d'arc
électrique de forte intensité, la température peut augmenter de façon trop importante
dans la chambre thermique, ce qui fait chuter la tenue diélectrique du gaz qui est
soufflé dans l'espace de coupure et rend impossible la coupure du courant.
[0005] Il est connu du document de brevet US 4517425 un disjoncteur comprenant une chambre
de soufflage thermique qui communique d'une part avec un espace de coupure à travers
le col d'une buse et d'autre part avec un espace d'expansion à travers des conduits
fermé par des clapets. Dans une réalisation particulière du disjoncteur, au moins
un clapet est un clapet d'évacuation apte à s'ouvrir quand la pression dans la chambre
thermique est supérieure à un certain seuil pour évacuer le gaz sous pression hors
de la chambre vers l'espace d'expansion.
[0006] Avec cette construction, le pouvoir de coupure est amélioré car si la pression devient
trop élevée dans la chambre thermique, le clapet s'ouvre pour dépressuriser la chambre.
Cette dépressurisation fait décroître la température, ce qui garantit que le gaz soufflé
dans l'espace de coupure a une tenue diélectrique satisfaisante.
[0007] Dans ce disjoncteur connu, le conduit fermé par le clapet d'évacuation est réalisé
dans l'embase du contact fixe et débouche à une extrémité de la chambre de coupure.
Il est donc nécessaire de prévoir un volume d'expansion spécifique adjacent à la chambre
de coupure. Dans cette disposition l'évacuation des gaz ne contribue pas au soufflage
des gaz chauds et/ou de l'arc dans le divergent de la buse. D'autre part, il est évident
que ce type de disposition n'est pas adapté à une architecture où une chambre de soufflage
pneumatique serait prévue adjacente à la chambre de soufflage thermique.
[0008] Un disjoncteur à chambres de soufflage respectivement pneumatique et thermique est
connu du document de brevet EP 0296363. La paroi de séparation entre ces deux chambres
est montée sur ressort, et comporte une lumière qui est agencée avec une autre lumière
ménagée dans l'enveloppe cylindrique qui délimite le pourtour de la chambre de soufflage
pneumatique, de façon à ce que ces deux lumières constituent un clapet d'évacuation
des gaz en surpression provenant de la chambre de soufflage thermique.
[0009] Cette paroi de séparation est apte à comprimer le ressort si la pression dans la
chambre de soufflage thermique est supérieure à celle dans la chambre de soufflage
pneumatique, permettant ainsi de placer les lumières en vis à vis pour laisser les
gaz en surpression s'échapper vers un espace d'expansion qui entoure l'enveloppe cylindrique
commune aux chambres de soufflage pneumatique et thermique. Il faut toutefois noter
qu'un tel dispositif n'est pas applicable à une architecture de disjoncteur dans laquelle
des contacts de courant permanent seraient disposés autour des chambres de soufflage,
c'est à dire dans l'espace d'expansion des gaz chauds en surpression. En effet, le
gaz entre les contacts de courant permanent au moment de la séparation des contacts
d'arc n'aurait plus des propriétés diélectriques suffisantes pour empêcher un amorçage
d'arc entre ces contacts de courant permanent, lesquels ne sont pas prévus pour tenir
un arc.
[0010] Un but de l'invention est de remédier à ces inconvénients en proposant un disjoncteur
capable de couper de forts courants grâce à un système d'évacuation des gaz chauds
en surpression, sans que ceci nécessite des modifications trop importantes de l'architecture
d'un disjoncteur classique. En particulier, il est recherché un dispositif permettant
de n'avoir à modifier qu'un nombre très limité de pièces sur un disjoncteur classique
non prévu pour supporter des courants avec des durées d'onde/périodes aussi longues
(ou des fréquences aussi faibles).
[0011] A cet effet, l'invention a pour objet un disjoncteur comprenant deux contacts disposés
dans un espace de coupure qui est délimité par une buse de soufflage et qui contient
un gaz diélectrique, incluant de plus une chambre de soufflage thermique qui communique
d'une part avec ledit espace de coupure à travers un col de ladite buse et d'autre
part avec un espace d'expansion à travers un conduit d'évacuation fermé par un clapet,
ledit clapet s'ouvrant quand la pression dans la chambre thermique est supérieure
à un certain seuil pour évacuer le gaz sous pression hors de la chambre, caractérisé
en ce que ledit conduit d'évacuation est réalisé dans ladite buse et définit une forme
de révolution dans l'épaisseur de la buse suivant la forme générale de celle-ci, pour
déboucher dans ledit espace d'expansion en aval dudit espace de coupure par rapport
audit col.
[0012] Avec cette construction, le soufflage de gaz effectué à travers le canal d'évacuation,
contribue au soufflage des gaz chauds contenus dans le divergent de la buse et permet
donc d'améliorer la régénération de la tenue diélectrique dans l'espace de coupure
après extinction de l'arc.
[0013] De préférence, cette buse pourra également incorporer le clapet, de sorte qu'elle
pourra être adaptée à un disjoncteur existant en vue de réduire les coûts de développement
et de fabrication.
[0014] Selon un autre mode de réalisation particulier de l'invention, la buse est constituée
de deux parties coaxiales, une partie externe entourant une partie interne de manière
à laisser un espace libre de révolution formant un conduit d'évacuation des gaz hors
de la chambre thermique, le clapet étant conçu pour fermer ledit conduit d'évacuation.
Avec cet agencement la buse pourra être fabriquée à moindre coût. Le clapet ainsi
qu'un conduit d'évacuation associé définissant une forme de révolution permettent
de réduire les pertes de charge. Ainsi un flux important peut s'écouler dans le canal
d'évacuation en vue faire chuter la surpression dans la chambre thermique le plus
rapidement possible. Avantageusement, le clapet pourra avoir une forme annulaire en
étant monté en appui sur un ou plusieurs ressorts calibrés pour s'ouvrir contre l'action
de ces ressorts. Le seuil d'ouverture du clapet peut ainsi être ajusté par simple
changement du ou des ressorts calibrés.
[0015] Selon encore un autre mode de réalisation particulier de l'invention, le disjoncteur
comprend une chambre de compression par piston qui communique avec la chambre de compression
thermique. Avec cet agencement, le gaz soufflé dans l'espace de coupure est un mélange
du gaz frais provenant de la chambre de compression par piston et de gaz plus chaud
provenant de la chambre thermique ce qui abaisse sa température pour maintenir un
pouvoir de coupure élevé du disjoncteur.
[0016] L'invention sera maintenant décrite plus en détail, et en référence aux dessins annexés
qui en illustrent une forme de réalisation à titre d'exemple non limitatif.
La figure 1 est une première vue en coupe du disjoncteur selon l'invention dans un
état fermé ;
La figure 2 est une seconde vue en coupe du disjoncteur selon l'invention dans un
état fermé ;
La figure 3 est une vue en coupe du disjoncteur durant la coupure d'un faible courant
pour lequel le clapet est fermé;
La figure 4 est une vue en coupe du disjoncteur durant la coupure d'un fort courant
pour lequel le clapet est ouvert.
[0017] La figure 1 montre schématiquement un exemple de disjoncteur selon l'invention en
coupe axiale. Ce disjoncteur comprend un contact fixe 1 formant une tige et un contact
mobile 2 qui est déplacé selon une direction axiale AX. Le contact mobile 2 est creux
et fait partie d'un équipage mobile incluant une buse de soufflage 3 de révolution,
coaxiale à l'axe AX, une chambre de soufflage thermique 4 et une chambre de compression
par piston 5. L'équipage mobile inclut également un contact permanent 6 qui coopère
à la fermeture du disjoncteur avec un autre contact permanent 7 sensiblement cylindrique
qui est fixe.
[0018] La buse de soufflage 3 qui est réalisée avec un matériau isolant tel que du Téflon
comprend un col 3' de faible section qui s'élargit pour former un divergent 3" en
aval de ce col. Lorsque le disjoncteur est fermé, le contact 1 traverse le col 3'
de la buse 3 et pénètre dans le contact creux 2 situé en amont du col le long de l'axe
AX, comme visible dans les figures 1 et 2. Le col et le divergent de la buse 3 définissent
ici l'espace de coupure d'un arc électrique qui s'étire entre les contacts 1 et 2
durant l'ouverture du disjoncteur visible dans les figures 3 et 4. Cet espace de coupure
communique avec la chambre de soufflage thermique 4 par l'intermédiaire d'un conduit
4' de forme de révolution situé entre la chambre de soufflage thermique 4 et l'espace
de coupure.
[0019] La chambre de soufflage thermique 4 définit un espace annulaire coaxial à l'axe AX,
délimitée par le contact mobile 2 et par un carter 8 entourant le contact mobile 2,
le carter 8 étant fermé à l'une de ses extrémités par la buse de soufflage 3. Le gaz
diélectrique contenu dans la chambre de soufflage thermique 4 est mis en surpression
par échauffement au contact de l'arc électrique qui s'établit entre les contacts 1
et 2 au moment de l'ouverture. Comme connu de l'état de la technique, cette surpression
produit le soufflage thermique du gaz diélectrique qui se déplace depuis la chambre
thermique 4 vers l'espace de coupure. Cette chambre de soufflage thermique 4 communique
avec la chambre de compression à piston 5 à travers une pluralité de canaux 9. Lors
de l'ouverture du disjoncteur, le gaz diélectrique contenu dans la chambre 5 est comprimé
pour s'écouler à travers la chambre thermique 4 dans l'espace de coupure. Simultanément
au soufflage produit par le chambre de compression 5, l'échauffement dû à l'arc électrique
fait croître la pression dans la chambre thermique pour augmenter le débit de gaz
diélectrique dans l'espace de coupure, comme indiqué plus haut.
[0020] La chambre thermique 4 communique à travers un conduit d'évacuation 10' fermé par
un clapet 10 vers un espace d'expansion 15. Cet espace d'expansion se situe en aval
de l'espace de coupure par rapport au col 3' de la buse, et est en partie délimité
par le divergent 3" de la buse. Le clapet s'ouvre quand la pression dans la chambre
thermique 4 est supérieure à un certain seuil, pour évacuer le gaz sous pression hors
de la chambre thermique 4.. Pour la coupure des courants de faible intensité, l'arc
électrique fait augmenter la pression dans la chambre thermique sans que cette pression
ne dépasse un seuil prédéterminé, de sorte que le clapet reste fermé, comme représenté
dans la figure 3. En cas de coupure de forts courants électriques tendant à faire
croître excessivement la température et donc la pression dans la chambre de soufflage
thermique, le clapet 10 s'ouvre pour faire chuter la pression dans la chambre thermique,
comme représenté dans la figure 4. Cette baisse de pression s'accompagne d'une baisse
de température, ce qui garantit que le gaz diélectrique soufflé dans l'espace de coupure
a un pouvoir d'isolation satisfaisant. Ce clapet pourra par exemple être monté au
niveau du carter 8 pour évacuer directement le gaz en surpression vers l'extérieur
de la chambre de soufflage thermique 4.
[0021] Avantageusement, le clapet 10 pourra être intégré à la buse de soufflage 3 qui coiffe
le carter 8. En se reportant à nouveau à la figure 1, il est visible que le clapet
10 a ici une forme annulaire de manière à pouvoir être monté dans la buse 3 du coté
de la chambre de soufflage thermique 4. Ce clapet qui est réalisé en un matériau rigide
est monté dans un logement 11 de la buse définissant une gorge annulaire en étant
comprimé par un ou plusieurs ressorts calibrés 12 qui appuient sur le fond de la gorge
11. Le clapet est ainsi apte à se déplacer en translation le long de l'axe AX pour
s'ouvrir contre l'action des ressorts 12. Un joint annulaire 13 assure l'étanchéité
entre la surface externe du clapet et le gorge. Ce clapet est alimenté par l'intermédiaire
d'une pluralité de conduits d'alimentation 14 réalisés dans la zone de la buse 3 donnant
directement sur la chambre thermique pour présenter une surface d'ouverture importante.
[0022] Le fond de la gorge 11 communique avec le divergent 3" par l'intermédiaire d'un conduit
d'évacuation 10' situé dans l'épaisseur de la buse. Ce conduit d'évacuation 10' faisant
communiquer le logement 11 avec l'espace d'expansion 15 définit une forme de révolution
dans l'épaisseur de la buse 3 et suivant la forme générale de celle-ci. Il est situé
dans le prolongement du clapet 10 en aval de son logement 11 de manière à être ouvert
ou fermé par le clapet. La mise en oeuvre d'un clapet et d'un conduit d'évacuation
définissant chacun une forme de révolution dans la buse permet de former un circuit
d'écoulement de forte section, c'est à dire introduisant de faibles pertes de charge.
Ainsi, un débit important de gaz peut être évacué pour faire chuter le plus rapidement
possible la pression et la température dans la chambre de soufflage thermique lors
de la coupure d'arcs électriques de forte intensité. Concrètement, le choix d'une
forme de conduit d'évacuation sans angles, la plus courbe possible comme celle représentée
figure 1 permet d'atteindre des vitesses de circulation du gaz proches de la vitesse
du son. Cette buse de soufflage pourra être réalisée par moulage et comprendre un
couvercle coiffant le logement 11 du côté de la chambre de soufflage thermique tout
en laissant communiquer le clapet avec cette chambre pour permettre l'évacuation de
gaz en surpression.
[0023] Avantageusement, le conduit d'évacuation 10' débouche dans le divergent 3" de la
buse et contribue ainsi à la régénération du gaz en aval du col de buse 3', ce qui
améliore la tenue diélectrique du gaz entre les contacts d'arc 1 et 2 pendant la phase
diélectrique de la coupure.
[0024] Dans un mode de réalisation préféré du disjoncteur selon l'invention, la buse 3 comprend
une partie interne 3B et une partie externe 3A qui sont coaxiales. Plus particulièrement,
la surface externe d'une extrémité de cette partie interne 3B présente dans l'ensemble
une forme évasée. La partie de plus grand diamètre de cette extrémité est insérée
dans le carter 8, par exemple par vissage, et a sensiblement la forme d'une bride
annulaire dans laquelle sont percés les conduits d'alimentation 14.
[0025] La partie externe 3A de la buse 3 présente une extrémité de forme annulaire cylindrique
de même diamètre externe que la bride annulaire de la partie interne 3B, et est insérée
dans le carter 8 par exemple par vissage de cette extrémité de forme annulaire pour
venir en appui contre la bride annulaire de la partie interne 3B. Après la mise en
place de la partie 3A autour de la partie 3B, la partie 3A entoure toute la partie
3B à l'exception de la bride annulaire de cette dernière.
[0026] Le canal d'évacuation 10' et le logement 11 du clapet 10 sont définis par un espace
de révolution laissé libre entre ces deux parties. La buse 3 pourra être assemblée
en montant la partie interne 3B puis la partie externe 3A dans le carter 8 avant de
visser le contact permanent 6 qui forme une bague autour du carter 8 apte à maintenir
les deux parties de buse 3A et 3B en position par rapport au carter 8. Après montage
de ces deux parties de buse, une partie de buse complémentaire 3C située dans le prolongement
de la partie interne 3B au niveau du divergent 3" pourra être vissée voire collée
sur la partie interne 3B de manière à prolonger le canal d'évacuation 10' vers l'espace
d'expansion 15.
[0027] Dans l'exemple de réalisation des figures 1 à 4, la chambre de compression par piston
5 communique directement avec la chambre de soufflage thermique 4 par des canaux 9
munis de clapets antiretour 9', de telle sorte que les gaz soufflés dans l'espace
de coupure sont un mélange de gaz frais provenant de la chambre de compression par
piston 5 et de gaz chauds provenant de la chambre de soufflage thermique 4. Avec cet
agencement, la température du gaz diélectrique est abaissée par la présence de gaz
frais, ce qui accroît encore le pouvoir de coupure du disjoncteur selon l'invention.
[0028] Avantageusement, et pour augmenter encore le pouvoir de coupure du disjoncteur selon
l'invention, le piston 5' de la chambre de compression 5 pourra être monté sur un
ressort. Dans cette variante, le ressort est agencé pour se comprimer durant la manoeuvre
de déplacement en ouverture du contact mobile, de telle sorte qu'il se relâche après
déplacement du contact mobile. Avec cet agencement le soufflage de gaz diélectrique
produit par la chambre de compression par piston continue un certain temps après la
fin du déplacement du contact mobile du disjoncteur, ce qui accroît encore le pouvoir
de coupure du disjoncteur en prolongeant la durée de soufflage.
1. Disjoncteur comprenant deux contacts (1, 2) disposés dans un espace de coupure qui
est délimité par une buse (3) de soufflage et qui contient un gaz diélectrique, incluant
une chambre de soufflage thermique (4) qui communique d'une part avec ledit espace
de coupure à travers un col (3') de ladite buse et d'autre part avec un espace d'expansion
(15) à travers un conduit d'évacuation (10') fermé par un clapet (10), ledit clapet
s'ouvrant quand la pression dans la chambre thermique (4) est supérieure à un certain
seuil pour évacuer le gaz sous pression hors de la chambre, caractérisé en ce que ledit conduit d'évacuation (10') est réalisé dans ladite buse (3) et définit une
forme de révolution dans l'épaisseur de la buse suivant la forme générale de celle-ci,
pour déboucher dans ledit espace d'expansion (15) en aval dudit espace de coupure
par rapport audit col (3').
2. Disjoncteur selon la revendication 1, dans lequel la section de ladite buse (3) s'élargit
pour former un divergent (3") qui délimite en partie ledit espace d'expansion (15)
en aval dudit col (3'), ledit conduit d'évacuation (10') débouchant dans ce divergent
(3").
3. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel ladite buse (3) est
constituée de deux parties (3A, 3B) coaxiales, une partie externe (3A) entourant une
partie interne (3B) de manière à laisser un espace libre de révolution formant le
conduit d'évacuation (10') des gaz hors de la chambre de soufflage thermique (4).
4. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel ledit clapet (10) est
incorporé dans ladite buse (3) et a une forme annulaire pour fermer le conduit d'évacuation
(10'), ce clapet s'ouvrant contre l'action d'au moins un ressort (12) calibré.
5. Disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 4, comprenant une chambre de compression
pneumatique par piston (5) qui communique avec ladite chambre de soufflage thermique
(4).
6. Réseau d'alimentation électrique haute tension de fréquence assignée inférieure ou
égale à 25 Hz, incluant un disjoncteur selon l'une des revendications 1 à 5.