[0001] La présente invention a pour objet un organe de support, de fixation et de renforcement
d'un outil plan utilisé dans une station d'éjection de déchets d'une presse à découper,
employée dans l'industrie de l'emballage notamment.
[0002] La transformation de feuilles de papier, de carton ou de matière plastique en vue
d'en obtenir des ébauches de boîtes, comprend une suite d'opérations parmi lesquelles
les feuilles, appréhendées une à une en leur bord frontal par une série de pinces
montées le long d'une barre transversale en déplacement, sont emmenées dans une station
de découpage et de refoulage puis dans une station d'éjection où les déchets résultant
de la découpe sont retirés de la feuille en une seule opération.
[0003] Une pluralité de poses, ou ébauches de boîtes, peuvent généralement être découpées
à partir d'une seule feuille. Ces poses y sont représentées à plat sous une forme
développée qui, après pliage et collage, formeront les boîtes d'emballage attendues.
Les contours de ces poses sont découpés par des filets coupeurs dans la presse à platine,
alors que les lignes de pliage de ces poses sont marquées par des filets refouleurs
au cours de la même opération. Pour éviter que la feuille ne se disloque une fois
découpée, les filets coupeurs auront été préalablement entaillés aux endroits correspondants
à chaque jointure de parties de feuille adjacentes découpées. De ce fait, toutes les
poses restent fragilement maintenues entre elles par des ponts de matière, appelés
points d'attache, épargnés du découpage par les entailles pratiquées dans les filets
coupeurs.
[0004] Bien que l'arrangement des poses sur la feuille soit effectué de la façon la plus
judicieuse possible, il n'est généralement pas possible d'éviter de produire des déchets
résultant du découpage. Ces déchets sont constitués par le pourtour de la feuille
et par les parties intermédiaires intérieures qui séparent les poses entre elles.
Tous les déchets sont retirés de la feuille dans la station d'éjection, par exemple
par pincement entre des paires d'aiguilles d'éjection qui les tirent vers le bas puis
les laissent tomber dans un bac ou sur un tapis d'évacuation.
[0005] Une telle station comprend généralement un outil supérieur mobile dans le plan vertical
équipé d'éjecteurs, une planche d'éjection ajourée sur laquelle les feuilles viennent
successivement s'arrêter pour être débarrassées de leurs déchets, et généralement
un outil inférieur collaborant avec l'outil supérieur pour retirer les déchets de
la feuille. Or, parfois cet outil inférieur n'est pas utilisé; les déchets sont alors
éjectés de la feuille seulement grâce aux éjecteurs de l'outil supérieur qui les poussent
vers le bas. Dans ce cas, l'éjection est dite "dynamique". A haute vitesse, la planche
d'éjection est par contre soumise à de fortes pressions verticales du fait que les
déchets, n'étant plus pincés pour être retirés, doivent reposer partiellement sur
les bords de l'ouverture, prévue pour leur éjection, dans le but de les faire avant
tout fléchir vers le bas pour en casser simultanément tous les points d'attache qui
les relient à la feuille. Sans cela, certains points d'attache risquent de ne pas
être brisés, laissant pendre alors les déchets au travers des ajours de la planche
et provoquer un inévitable bourrage lors de l'évacuation de la feuille hors de la
station d'éjection. La solution visant à pincer les déchets entre l'outil supérieur
et un outil inférieur permet donc de garantir, à très haute vitesse, une parfaite
élimination de tous les déchets de la feuille sans aucun bourrage.
[0006] D'un format semblable à celui de la feuille, l'outil supérieur se présente sous la
forme d'une planche perforée ou d'un cadre muni de plusieurs barres sur lesquelles
sont montées des aiguilles d'éjection qui détachent les déchets de la feuille en les
poussant vers le bas au travers des ajours de la planche d'éjection. Parfois, l'outil
supérieur comprend également des presseurs, constitués par exemple par de petits cubes
de mousse, qui ont pour simple effet de maintenir les poses de la feuille contre la
face supérieure de la planche d'éjection. L'outil inférieur comprend des aiguilles
d'éjection télescopiques disposées en regard de celles de l'outil supérieur. Cette
disposition permet précisément de pincer les déchets et de les retirer de la feuille,
au travers de la planche d'éjection, lors de chaque cycle de l'outil supérieur mobile
en déplacement vers le bas, et ceci avant que la feuille ne soit ensuite emmenée hors
de la station d'éjection par la barre de pinces qui en saisit toujours son bord frontal.
Une telle station d'éjection est illustrée et décrite plus en détail dans le brevet
CH689974.
[0007] C'est sur la planche d'éjection d'une telle station que l'objet de la présente invention
trouve son utilisation. Les outils supérieur et inférieur ainsi que la planche d'éjection
sont généralement chacun disposés et fixés sur un cadre porteur pouvant être facilement
extrait de la station d'éjection dans le plan horizontal à la manière d'un tiroir.
Destinée à ne supporter que les poses de la feuille tout en permettant le retrait
des déchets, la planche d'éjection ne présente que rarement des bords rectilignes
mais possède des bords irréguliers qui reproduisent les contours des poses situées
en périphérie de la feuille. De ce fait, la planche d'éjection ne peut pas être directement
fixée dans son cadre porteur par ses bords amont et aval, ou latéraux, mais nécessite
d'être montée sur des traverses ou barres métalliques longitudinales de longueurs
fixes et adaptées pour pouvoir être placées et maintenues dans le cadre porteur par
leurs extrémités. Ces barres portantes ont généralement une section rectangulaire,
dont les plus longs côtés sont orientés verticalement pour pouvoir bénéficier d'une
plus grande rigidité à la flexion, et sont fixées contre la face inférieure de la
planche d'éjection par des équerres vissées, d'une part contre les flancs de ces barres,
et d'autre part dans la planche en question. Le brevet CH575294 illustre bien ce mode
d'agencement dans ses figures 2 et 3. Or, ce mode de réalisation présente plusieurs
inconvénients à savoir que, pour leur fixation, ces barres requièrent une multitude
de petites pièces détachées (équerres et visserie) qui nécessitent des travaux de
perçage, d'ajustage et d'assemblage relativement longs. De plus, ce mode de réalisation
occupe, sur la surface de la planche d'éjection, une certaine place non négligeable
nécessaire aux équerres de fixation. Or, selon la forme des poses des boîtes à découper,
la mise en place de ces équerres peut poser parfois des problèmes au formiste chargé
de disposer les barres portantes entre les ajours de la planche d'éjection; lesquels
ajours ne peuvent bien sûr en aucun cas être obstrués, même partiellement.
[0008] Les ajours de la planche d'éjection sont directement fonction de la forme des poses
et de leur disposition sur la feuille. Il arrive fréquemment qu'il ne soit pas possible
d'éviter la production de déchets relativement importants. En conséquence, la planche
d'éjection sera d'autant plus fragilisée que ces déchets ont une surface importante
ou sont nombreux. De ce fait, il n'est pas rare de devoir aussi renforcer la solidité
à la flexion de cette planche par l'adjonction de barres de renforcement fixées contre
sa face inférieure de la même manière que les barres qui la portent. Pour que ces
barres de renforcement, généralement de même section que les barres portantes, puissent
avoir une action efficace sur la rigidité de la planche d'éjection, il est aussi souhaitable
qu'elles soient le plus long possible, jusqu'à concurrence du format de la planche,
en évitant autant que possible de devoir les fragmenter en plusieurs morceaux. Or,
pour pouvoir encore fixer de telles barres de renforcement à la surface de la planche
d'éjection, il est souvent nécessaire de les plier plusieurs fois jusqu'à ce qu'elles
prennent la forme d'une ligne brisée permettant d'éviter tous les ajours imposés par
la feuille dans la planche d'éjection. Ce travail méticuleux rend la réalisation de
la planche d'éjection difficile et plus coûteuse encore. Chaque planche d'éjection
étant propre à un travail spécifique, il sera aussi nécessaire de réaliser un tel
travail artisanal pour chaque nouvelle planche d'éjection. Compte tenu du nombre important
de pièces de visserie nécessaires par planche, ces pièces seront généralement récupérées
tout comme les équerres de fixation. Or, le démontage d'une planche d'éjection ne
contribue qu'à renchérir le coût de réalisation d'un travail donné.
[0009] Pour abaisser les coûts de réalisation d'une planche d'éjection, on a déjà pensé
à remplacer les barres de support généralement métalliques, ainsi que celles de renforcement,
par des barres ou traverses d'un autre matériau meilleur marché et pouvant être collé
comme le bois. Or, étant moins solide que le métal, ce matériau nécessitait en contrepartie
un dimensionnement plus important de l'épaisseur des traverses portantes et des traverses
de renforcement. Ce surdimensionnement avait l'inconvénient d'occuper davantage de
place à la surface de la planche d'éjection et, par conséquent, il devenait encore
plus difficile de disposer de telles traverses tout en évitant tous les ajours destinés
à l'éjection des déchets. Les extrémités des traverses portantes ont généralement
une forme plus effilée, usinée de façon à ce qu'elles puissent venir en prise avec
le système de fixation prévu sur cadre porteur. Le profil effilé des extrémités de
ces traverses, lorsqu'elles sont en bois, fragilise ces dernières qui deviennent délicates
et nécessitent une attention toute particulière lors de la manutention de la planche
d'éjection. Enfin, de par leur usure rapide, des tests en atelier ont aussi montré
que de telles planches d'éjection avaient assez vite tendance à être sujettes à des
vibrations progressives en cours d'utilisation prolongée.
[0010] Le but de la présente invention est d'équiper un outil plan, tel qu'une planche d'éjection
travaillant dans une station en aval d'une presse à platine, d'organes de support,
de fixation et de renforcement ne présentant pas les inconvénients précités. Dans
ce but, ces organes doivent pouvoir être fabriqués simplement, dans un matériau présentant
une grande rigidité et qui soit bon marché de préférence. A partir d'une production
uniforme et standardisée, ces organes doivent également pouvoir être quasiment prêts
à l'emploi sans nécessiter de mise en forme particulière, par exemple par pliage de
ces derniers. Ces organes doivent aussi pouvoir être fixés sur la planche d'éjection
sans aucune visserie ni élément supplémentaire, et cette fixation doit être solide,
quasi instantanée et ne nécessiter aucune substance adhésive d'apport comme de la
colle qui demande un certain temps de séchage ou requiert une manutention particulière
si elle est à prise rapide par exemple. Enfin, ces organes doivent être aussi la solution
cherchée à la réalisation d'une planche d'éjection dans un temps extrêmement réduit
et pour un coût tel, qu'aucune récupération n'est à envisager si aucun stockage n'est
prévu en vue d'une réutilisation future pour un travail identique.
[0011] Ces buts sont atteints grâce à la présente invention qui a pour objet un organe de
support, de fixation et de renforcement conforme à ce qu'énonce la revendication 1.
[0012] L'invention sera mieux comprise à l'étude d'un mode de réalisation pris à titre nullement
limitatif et illustré par les figures annexées dans lesquelles :
- La figure 1 est une vue de dessus d'une feuille sur laquelle les contours d'une pluralité
de poses découpées s'y trouvent dessinés.
- La figure 2 est une vue de dessous d'une planche d'éjection ajourée sur laquelle la
feuille de la figure 1 vient s'arrêter pour être débarrassée de ses déchets.
- La figure 3 est une vue en élévation d'une barre portante selon l'invention, fixée
contre la surface inférieure de la planche d'éjection représentée en coupe verticale.
- La figure 4 est une vue partielle en élévation d'un autre mode de réalisation d'une
barre portante, ou préférentiellement d'une barre de renforcement utilisée pour rigidifier
la planche d'éjection fragilisée par ses ajours.
- La figure 5 représente la partie femelle d'un autre mode de réalisation de l'organe
de la présente invention, utilisé principalement comme moyen de préhension pour maintenir
la planche d'éjection dans son cadre porteur.
- La figure 6 représente, sur une portion de couronne, une pluralité de parties mâles
du mode de réalisation illustré à la figure 5, destinées à venir se clipser dans la
partie femelle pour fixer cette dernière à la planche d'éjection d'une façon simple
et définitive.
[0013] La figure 1 montre le morcellement d'une feuille 1 en une multitude de poses 2 et
de déchets 3, lesquels résultent de son découpage à l'issue de l'action d'une presse
à platine dans une station de découpage. Sur l'exemple donné par cette figure, sont
représentés, dans leur forme développée, douze poses 2 ou ébauches de boîte en carton
arrangées côte à côte sur la feuille 1. Afin de pouvoir mieux distinguer chacune de
ces poses, elles ont été alternativement représentées par deux teintes différentes.
Les traits extérieurs de chacune de ces poses définissent le contour de la boîte développée,
telle qu'elle a été découpée, alors que les traits intérieurs correspondent aux lignes
de pliage qui ont été marquées par les filets refouleurs durant l'opération de découpage.
Pour pouvoir passer de la station de découpage à la station d'éjection des déchets,
la feuille 1 est entraînée en son bord frontal par une barre de pinces 4 se déplaçant
dans le sens de la flèche 5.
[0014] La figure 2 représente, dans une vue de dessous, l'outil plan de la station d'éjection,
constitué d'une planche d'éjection 10 dont la géométrie correspond à la disposition
des poses 2 de la feuille 1. En correspondance à cette planche d'éjection se trouve,
également représentée sur cette même figure, la feuille 1 telle que découpée selon
les contours de chaque pose 2. Le pourtour de cette feuille ainsi que les lignes de
découpage des poses sont illustrés par des traits interrompus, alors que la planche
d'éjection 10 est hachurée pour pouvoir mieux en distinguer ses contours.
[0015] Après avoir quitté la station de découpage, la feuille 1 est stoppée au-dessus de
la planche d'éjection de façon à ce que les poses 2 soient en parfait repérage avec
les bords des ajours 13 ménagés dans la planche. De ce fait, tous les déchets 3 de
la feuille 1 se trouvent soit au-dessus des espaces ajourés de la planche d'éjection
10, soit en dehors de celle-ci pour les déchets situés en bordure de feuille. Grâce
à l'action des outils supérieur et inférieur (non représentés) de la station d'éjection,
tous les déchets 3 peuvent être retirés de la feuille en une seule opération, soit
au travers de la planche ajourée, soit dans sa périphérie. Une fois cette opération
achevée, la feuille 1 ressort de la station d'éjection, selon le sens donné par la
flèche 5, sans se disloquer grâce aux différents points d'attaches (trop petits pour
être illustrés) qui relient encore toutes les poses 2 entre elles.
[0016] Contre l'une des surfaces de la planche d'éjection 10, usuellement contre sa surface
inférieure, sont fixées des barres portantes 11 qui ont pour double but de soutenir
la planche d'éjection lorsqu'elle est introduite en machine dans la station d'éjection
et d'offrir un moyen de préhension permettant de saisir et de fixer rigidement cette
planche dans la station d'éjection, généralement par l'intermédiaire d'un cadre porteur
horizontal pouvant être glissé en machine à la manière d'un tiroir. La station d'éjection
et le cadre porteur n'ont volontairement pas été représentés dans les figures annexées,
du fait qu'ils ne concernent pas directement l'objet de la présente invention et n'apportent
aucun élément supplémentaire nécessaire pour en comprendre son fonctionnement.
[0017] Entre les deux barres portantes supérieures, illustrées en exemple à la figure 2,
se trouvent également représentées quelques barres de renforcement 21 qui permettent
de redonner une certaine rigidité à la planche d'éjection ajourée 10. Les barres portantes
11 et les barres de renforcement 21 font précisément partie de l'organe objet de la
présente invention et vont être décrites en détail dans l'étude qui va suivre.
[0018] La figure 3 est une vue en élévation d'une barre portante 11, selon l'invention,
fixée contre la surface inférieure de la planche d'éjection 10 représentée ici en
coupe verticale. Cette barre portante 11 présente une géométrie laminée plate déterminant
une arête supérieure 19 et une arête inférieure 20. Afin de pouvoir venir se fixer
sans jeu dans la planche d'éjection sans l'adjonction d'aucune pièce mécanique rapportée
à ses côtés, sans l'adjonction de rivets ou de pièces de visserie et sans l'apport
d'une substance ou d'un élément adhésif, cette barre portante 11 est dotée, le long
de son arête supérieure 19, d'une pluralité de têtes de fixation 14 ayant chacune
une forme rappelant celle de la pointe d'un hameçon. Chaque tête de fixation 14 possède
donc un tronc 15 surmonté d'une partie terminale 16 présentant au moins une saillie
17, préférentiellement deux, par rapport aux arêtes verticales du tronc 15. Ces dernières
ont une longueur telle que la partie terminale 16 se trouve préférentiellement noyée
en totalité dans l'épaisseur de la planche d'éjection une fois la barre portante 11
correctement insérée. Comme représentées dans les figures 3 et 4, les parties terminales
16 ont une forme trapézoïdale. Cependant, il va de soi que ces parties terminales
pourraient aussi prendre une forme arrondie, rectangulaire voire triangulaire par
exemple.
[0019] Afin que la barre portante puisse être introduite dans la planche d'éjection 10 sans
détériorer cette dernière, des ouvertures 6 ont été préalablement ménagées dans cette
planche, au droit des emplacements des têtes de fixation 14. Ces ouvertures peuvent
être effectuées au moyen d'un usinage au laser en même temps que sont usinés, par
le même moyen, les ajours 13 pratiqués dans la planche d'éjection. Cette dernière
étant généralement en bois, l'usinage au laser n'occasionne aucun problème particulier
et apporte l'avantage d'être rapide, précis et d'usage tout à fait commun pour le
façonnage des planches d'éjection couramment utilisées dans le domaine concerné par
la présente invention notamment.
[0020] Ainsi, pour permettre l'assemblage des barres portantes 11 sur la planche d'éjection
10, il suffit d'exercer une pression sur ces barres, en frappant par exemple l'arête
inférieure 20 à l'aide d'un marteau ou d'un maillet, jusqu'à ce que l'arête supérieure
19 soit complètement plaquée contre la face inférieure de la planche d'éjection 10.
De part la forme des saillies 17, ces dernières empêchent tout retrait de la barre
portante qui se trouve alors solidement ancrée dans cette planche. Préférentiellement,
il est prévu que la surface supérieure de la tête de fixation arrive légèrement en
dessous du niveau de la face supérieure de la planche d'éjection. Toutefois, il serait
parfaitement envisageable que cette tête de fixation vienne plutôt effleurer la surface
supérieure de la planche d'éjection. Afin que cette barre puisse être appréhendée
par le dispositif de serrage prévu pour la planche d'éjection, au moins une des extrémités
18 de cette barre est profilée en conséquence.
[0021] La figure 4 est une vue partielle en élévation d'un autre mode de réalisation d'une
barre portante 11 ou, préférentiellement tel que décrit ci-après, d'une barre de renforcement
21 utilisée pour rigidifier la planche d'éjection fragilisée par ses ajours. Cette
barre de renforcement présente également une géométrie laminée plate déterminant une
arête supérieure 29 et une arête inférieure 30. Dans la figure 4, seule la barre de
renforcement 21 est représentée. Pour des raisons de clarté du dessin, la planche
d'éjection 10 n'a pas été dessinée mais vient se placer de la même façon que précédemment.
En effet, les têtes de fixation 24 de cette barre de renforcement 21 sont identiques
aux têtes de fixation 14 de la barre portante 11 et remplissent le même rôle. De ce
fait, chacune de ces têtes 24 comprend également un tronc 25 vertical, une partie
terminale 26 et préférentiellement deux saillies 27 disposées aux extrémités inférieures
de la partie terminale 26.
[0022] La principale différence qui distingue la barre portante 11 de la barre de renforcement
21 réside dans le fait que cette dernière possède des ouvertures oblongues horizontales
31 et verticales 32, ainsi que des ouvertures en forme de gorge 33 usinées à la base
de chaque tronc 15 de chaque côté de ses deux arêtes verticales. Les ouvertures oblongues
horizontales 31 sont pratiquées à la base du tronc 25, légèrement en dessous du niveau
de l'arête supérieure 29.
[0023] Grâce à cette ouverture oblongue horizontale, il devient possible de casser facilement
les têtes de fixation 24 à l'aide d'une simple pince universelle. La position de cette
ouverture, légèrement en retrait du niveau de l'arête supérieure 29, ainsi que les
saignées verticales apportées par les gorges 33 de part et d'autre du tronc 25, permettent
de garantir que la cassure de la tête de fixation 24 ne gênera pas l'accolement de
la barre de renforcement contre la face de la planche d'éjection 10 au moment de son
montage.
[0024] Les ouvertures oblongues verticales 32 ont aussi pour fonction de faciliter le sectionnement
de la barre de renforcement 21 en des endroits déterminés. Ces ouvertures sont régulièrement
espacées est disposées entre les têtes de fixation 24. Elles sont avantageusement
centrées dans la largeur de la barre de renforcement. Leur but est de pouvoir segmenter,
si nécessaire, la barre en plusieurs tronçons. Comme illustré dans la figure 2, il
est généralement nécessaire de devoir segmenter une barre de renforcement en plusieurs
éléments afin de pouvoir les disposer entre deux barres portantes 11, par exemple,
ou entre les ajours 13 de la planche d'éjection sans que ceux-ci ne soient obstrués.
Suivant l'emplacement judicieux d'une telle barre de renforcement et suivant la forme
et la disposition des poses 2 sur la feuille 1, les portions de barre de renforcement
peuvent avoir des longueurs variables. De ce fait, il est fort avantageux de pouvoir
sectionner facilement une barre de renforcement en des éléments de différentes longueurs
selon ses besoins. Etant donné que l'espacement des têtes de fixation 24 est régulier,
invariable et connu d'avance, il est aussi facile de prévoir où devront être opérées
les ouvertures 6 permettant le passage des têtes de fixation dans la planche d'éjection
10. Ces ouvertures 6 pourront donc être usinées en même temps que celles prévues pour
les barres portantes 11 et donc en même temps que l'usinage complet de toute la planche
d'éjection.
[0025] Afin de pouvoir utiliser aussi bien les barres de renforcement comme barres portantes
et inversément, les barres de renforcement 21 sont aussi dotées d'au moins une extrémité
28 profilée de la même façon que les extrémités 18 correspondantes des barres portantes
11. Il va aussi de soi qu'un tronçon d'extrémité d'une barre de renforcement peut
à la fois être utilisé pour sa fonction de renforcement et pour sa fonction de moyen
de préhension de la planche d'éjection dans le dispositif de fixation prévu pour la
maintenir en machine par lesdites extrémités 18 et 28.
[0026] Selon l'arrangement et la forme parfois particulière des poses 2 sur la feuille 1,
il peut arriver qu'il ne soit pas possible de placer des barres portantes 11 sur toute
la longueur de la planche d'éjection ou bien de les placer en nombre suffisant. Il
peut aussi arriver que même le plus petit tronçon d'extrémité d'une barre de renforcement
21 soit encore trop long et ne puisse pas être disposé à un endroit voulu sur la planche
d'éjection pour remplir sa fonction de moyen de préhension. Pour pallier cette éventualité,
il est prévu un autre mode de réalisation de l'organe de la présente invention, composé
de deux parties s'emboîtant l'une dans l'autre qui sont illustrées par les figures
5 et 6.
[0027] La figure 5 représente une griffe 41 constituant la partie femelle de cet autre organe
de fixation utilisé principalement comme moyen de préhension pour le maintien de la
planche d'éjection. La griffe 41 présente également une géométrie laminée plate déterminant
une arête supérieure 49 et une arête inférieure 50. Cette griffe se compose d'une
tête de fixation 44 fendue, ou scindée, en deux parties terminales 46a et 46b par
une large et première ouverture 43 de forme trapézoïdale. Abstraction faite de cette
ouverture trapézoïdale 43, la tête de fixation 44 est tout à fait semblable aux têtes
de fixation 14 et 24 décrites précédemment. Ainsi, chaque partie terminale 26a, 26b
surmonte respectivement une portion de tronc 45a, 45b tout en formant une saillie
47 de chaque côté de la tête de fixation 44. Cette tête de fixation est également
destinée à être noyée sans jeu dans l'ouverture 6 pratiquée à son intention dans la
planche d'éjection 10, tout comme illustré dans la figure 5. Au droit de cette ouverture
6, cette planche d'éjection prend appui sur deux petites consoles 53 formant une assise
pour la griffe lorsqu'elle est montée dans la planche d'éjection.
[0028] L'ouverture trapézoïdale 43, scindant la tête de fixation 44 en deux parties de préférence
symétrique, débouche sur une seconde ouverture 42, ménagée dans la partie inférieure
de la griffe 41, en formant de chaque côté un angle vif 57. Ces deux parties 51, 52
sont jointes en leurs extrémités inférieures par l'arête inférieure 50 terminée à
l'une de ses extrémités, au moins, par un pied 48. Ce pied constitue, tout comme les
extrémités 18 et 28 des barres décrites précédemment, le moyen de préhension interagissant
avec le dispositif de fixation de la planche d'éjection prévu en machine. Ensemble,
les ouvertures 42 et 43 peuvent apporter une avantageuse élasticité aux deux parties
51, 52 ainsi délimitées.
[0029] Afin de rigidifier la fixation de la griffe 41 dans la planche d'éjection, il est
prévu d'y insérer un coin, ou clip 61 représenté en trait interrompu dans la figure
5, au travers de l'ouverture trapézoïdale 43. A cet effet, la figure 6 montre une
pluralité de clips 61, disposés sur une portion de couronne 64, et constituant chacun
la partie mâle devant s'emboîter dans la griffe 41. Chacun de ces clips est relié
à la couronne, ou portion de couronne 64, par un fin pont de matière 65 de sorte qu'il
puisse en être facilement détaché manuellement.
[0030] Chaque clip est formé de deux parties, l'une supérieure 63 et l'autre inférieure
62. La partie supérieure 63 est destinée à venir s'ajuster dans l'ouverture trapézoïdale
43 de la griffe 41 et la partie inférieure 62 à s'insérer simplement dans la seconde
ouverture 42 en venant se bloquer contre la partie anguleuse 57 à la jonction des
deux ouvertures 42 et 43. Pour ce faire, la partie supérieure 63 du clip 61 possède
la même forme trapézoïdale que celle de l'ouverture 43. La partie inférieure 62 est
aussi de forme trapézoïdale sans que cela ne soit pour autant une nécessité. Cette
partie inférieure 42 constitue en fait la tête du clip 61 et ressemble, tant dans
sa forme que dans sa fonction, aux têtes de fixation 14, 24 ou 44 décrites précédemment.
Ainsi, la partie inférieure présente deux saillies 67, formées par la jointure des
parties 62 et 63.
[0031] Une fois que le clip 61 a été introduit dans la griffe, ces saillies 67 permettent
précisément de le retenir et de le bloquer dans sa position définitive en prenant
appui sur les angles vifs 57 de la griffe 41. Lors de son introduction dans la griffe,
le clip a pour effet d'écarter les deux parties 51, 52, et par cette action de maintenir
cette griffe fermement en place dans la planche d'éjection 10. Outre le fait d'être
très solide, ce moyen de fixation présente surtout l'avantage de ne prendre aucune
place à la surface de la planche d'éjection. Il a aussi l'avantage d'être très simple,
donc bon marché, et de pouvoir être facilement et très rapidement mis en place sans
faire appel à aucun autre élément complémentaire.
[0032] On mentionnera finalement que tous les organes 11, 21, 41, 61 sont préférentiellement
fabriqués par découpage au laser mais pourraient aussi être obtenus par un autre procédé
meilleur marché comme l'estampage par exemple. Tous ces organes sont préférentiellement
en métal, acier ou aluminium par exemple, mais sans que cela en soit un besoin. Le
profil de ces organes est de section rectangulaire mais pourrait être différent afin
de diminuer la masse de ces organes tout en conservant une résistance suffisante à
la flexion. Avantageusement, l'épaisseur de l'organe de la présente invention est
telle que ce dernier n'occupe qu'une très faible surface sur la planche d'éjection,
multipliant ainsi les possibilités de pouvoir le positionner entre deux ajours même
très rapprochés. De plus, grâce à son faible coût de fabrication, l'organe de la présente
invention peut constituer un élément jetable ne nécessitant aucun démontage en vue
d'une réutilisation sur une autre planche d'éjection. Enfin, on mentionnera aussi
que le système de fixation de la griffe par l'utilisation d'un clip pourrait aussi
être intégré dans les têtes de fixation 14 et 24 pour fixer les barres portantes 11
et les barres de renforcement 21 contre la planche d'éjection 10.
[0033] De nombreuses améliorations peuvent être apportées à l'objet de la présente invention
dans le cadre des revendications.
1. Organe (11, 21, 41) de support, de fixation et de renforcement d'un outil plan (10)
ajouré utilisé dans une station d'éjection de déchets d'une presse à découper, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (14, 24, 44, 15, 25, 45a, 45b, 16, 26, 46a, 46b, 17, 27, 47,
61) autorisant sa fixation à demeure contre l'une des faces de l'outil plan (10) sans
l'adjonction d'aucune pièce mécanique rapportée à ses côtés, sans l'adjonction de
rivets ou de pièces de visserie et sans l'adjonction d'une substance ou d'un élément
adhésif.
2. Organe (11, 21, 41) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il présente une géométrie laminée définissant une arête supérieure (19, 29, 49), une
arête inférieure (20, 30, 50) et au moins une extrémité (18, 28, 48) constituant un
moyen de préhension.
3. Organe (11, 21, 41) selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend une pluralité de têtes de fixation (14, 24, 44), formant des parties saillantes
par rapport à l'arête supérieure (19, 29, 49), destinées à être insérées sans jeu
dans des ajours (6) ménagés à cet effet dans l'outil plan (10).
4. Organe (11, 21, 41) selon la revendication 3, caractérisé en ce que les têtes de fixation (14, 24, 44) sont fendues verticalement en deux parties (46a,
46b) par une ouverture (43, 42) destinée à être obstruée par un clip (61) venant s'y
glisser et s'y crocher de façon définitive tout en maintenant lesdites parties (46a,
46b) écartées l'une de l'autre.
5. Organe (11, 21, 41) selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce qu'il comprend des ouvertures (31, 32, 33) permettant de le segmenter au droit de ces
dernières.
6. Organe (21) selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend des ouvertures oblongues horizontales (31) ménagées à la base des têtes
de fixation (24) juste en dessous de l'arête (29), en ce qu'il comprend des ouvertures oblongues verticales (32) ménagées entre les têtes de fixation
(24).
7. Organe (21) selon la revendication 6, caractérisé en ce que les têtes de fixation (24) et les ouvertures oblongues verticales (32) sont régulièrement
espacées.
8. Organe (11, 21, 41) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit profil laminé a une section verticale rectangulaire.
9. Organe (11, 21, 41) selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un matériau métallique.