Emballage alimentaire comprenant au moins une zone de scellement de moindre résistance

Abstract

 L'invention a pour objet un emballage pour le conditionnement ou d'une préparation alimentaire (1) destinée à être réchauffé ou cuit, notamment à l'aide d'un four à micro-ondes, du type comprenant au moins une feuille en matériau souple (2) présentant au moins une zone de scellement (20), caractérisé en ce que ladite zone de scellement (20) est enduite partiellement d'un matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur de scellement (22) répartie sur ladite zone de façon à ménager au moins un îlot (23) dépourvu dudit matériau à effet limitatif.

Description

[0001] Le domaine de l'invention est celui du conditionnement de produits alimentaires. Plus précisément, l'invention concerne un emballage pour le conditionnement d'un aliment ou d'une préparation alimentaire destinée à être réchauffé ou cuit, notamment dans un four micro-ondes, l'emballage comprenant un matériau souple présentant une zone de scellement.

[0002] Dans le domaine de l'invention, il est classique de proposer des aliments ou des plats préparés dans des sachets formés d'une ou de plusieurs feuilles souples, ou encore dans des barquettes fermées par un opercule formé d'une feuille d'une matériau souple.

[0003] Certains de ces produits sont destinés à être réchauffés ou cuits avant consommation, différents moyens de réchauffage étant généralement envisageables, et notamment le réchauffage au mico-ondes.

[0004] Le conditionnement de ces aliments ou plats préparés est réalisé de façon étanche, ce qui est susceptible d'entraîner une augmentation de pression plus ou moins importante au sein de l'emballage au cours du réchauffage, en fonction de la puissance et de la durée de ce réchauffage.

[0005] Deux conséquences peuvent le cas échéant être déplorées.

[0006] En premier lieu, l'augmentation de la pression à l'intérieur de l'emballage peut atteindre un niveau tel qu'elle provoque purement et simplement l'explosion de l'emballage ainsi que la dispersion de son contenu. Une telle conséquence est bien entendue inacceptable de par le désagrément qu'elle suscite pour le consommateur.

[0007] Cette conséquence peut bien entendu être évitée en ouvrant partiellement l'emballage, évitant ainsi la montée en pression à l'intérieur de celui-ci. Toutefois, l'ouverture de ces emballages n'est pas aisée et peut aboutir, dans certains cas, à une déchirure de l'emballage plus importante que celle souhaitée par le consommateur, entraînant éventuellement un déversement du contenu hors de l'emballage.

[0008] Dans le cas où l'augmentation de la pression ne provoque pas l'éclatement de l'emballage, une autre conséquence peut alors apparaître.

[0009] En effet, la pression dans l'emballage est telle que, au moment de l'ouverture de celui- par le consommateur, ce dernier peut subir, avec plus ou moins de dommages, des projections de vapeur brûlante et éventuellement d'une partie du contenu (par exemple une sauce).

[0010] Une telle conséquence est elle aussi inacceptable.

[0011] Pour remédier à ces inconvénients, il a été proposé de rapporter sur certains emballages des valves d'obturation qui s'ouvrent automatiquement lorsque la pression dans l'emballage atteint un niveau prédéterminée.

[0012] Une telle solution apparaît satisfaisante en termes de résultat. Cependant, de telles valves rendent plus complexe la fabrication de l'emballage, et augmente le prix de revient de celui-ci.

[0013] L'invention a pour objectif de pallier les inconvénients de l'art antérieur.

[0014] Plus précisément, l'invention a pour objectif de proposer un emballage d'une préparation alimentaire destinée à être réchauffée qui évite une augmentation excessive de la pression à l'intérieur de l'emballage pendant le réchauffage.

[0015] L'invention a également pour objectif de fournir un tel emballage qui soit simple et peu coûteux à réaliser.

[0016] Notamment, l'invention a pour objectif de fournir un tel emballage qui peu être réalisé à partir d'un film polymère pouvant être utilisé avec des machines classiques, ne nécessitant aucun investissement spécifique.

[0017] L'invention a aussi pour objectif de fournir un tel emballage qui soit sûr et pratique d'utilisation pour le consommateur.

[0018] Ces objectifs ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce à l'invention qui a pour objet un emballage pour le conditionnement d'un aliment ou d'une préparation alimentaire destinée à être réchauffée ou cuit, notamment à l'aide d'un four à micro-ondes, du type comprenant au moins une feuille en matériau souple présentant au moins une zone de scellement, caractérisé en ce que ladite zone de scellement est enduite partiellement d'un matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur de scellement répartie sur ladite zone de façon à ménager au moins un îlot dépourvu dudit matériau à effet limitatif.

[0019] Ainsi, on obtient un emballage comportant une zone de scellement de moindre résistance tout en étant étanche. En d'autres termes, l'étanchéité est assurée par des points (îlots) de scellement traditionnels, tandis que la résistance du scellement est diminuée en d'autres endroits de la zone de scellement.

[0020] De cette façon, on crée des zones de "dé-scellage" progressif. En effet, les îlots de scellage traditionnels maintiennent l'étanchéité de l'emballage, jusqu'à la pression à l'intérieur de l'emballage atteigne un niveau prédéterminée, à partir duquel les zones enduites matériau à effet limitatif du scellement cèdent progressivement à la pression, créant une ouverture dans l'emballage qui laisse échapper vers l'extérieur un flux de vapeur (ou autre gaz).

[0021] Cette ouverture due à l'augmentation de la pression peut intervenir de façon similaire dans le cas où l'emballage selon l'invention renferme un aliment fermentescible, susceptible d'entraîner la formation d'un gaz, y compris en l'absence de chauffage.

[0022] L'invention évite donc tout risque d'éclatement, voire d'explosion, de l'emballage. L'ouverture de l'emballage ayant déjà eu lieu au cours du réchauffage, l'invention évite également au consommateur de subir des projections du contenu au moment de l'ouverture de l'emballage contrairement à certains emballages de l'art antérieur.

[0023] L'invention s'applique tout aussi bien à des emballages renfermant des préparations alimentaires destinées à être réchauffées, qu'à des aliments, éventuellement non composés, crus ou cuits.

[0024] Selon une solution préférée de l'invention, ladite zone de scellement présente une pluralité d'îlots dépourvus dudit matériau à effet limitatif.

[0025] Selon une solution avantageuse, lesdits îlots s'étendent chacun sur une surface comprise entre environ 0,25 mm2 et environ 25 mm2.

[0026] Bien entendu, d'autres dimensions des îlots peuvent être envisagées dans d'autres modes de réalisation, sans sortir du cadre de l'invention.

[0027] Selon une solution préférentielle, ladite zone de scellement comprend entre 1 et 100 îlots par cm2. Préférentiellement, ladite zone de scellement comprend 25 îlots par cm2

[0028] Le choix de la répartition et/ou de la quantité du matériau à effet limitatif sera fonction de la qualité de la soudure recherchée. On pourra notamment prévoir un nombre d'îlots au cm2 qui assure de maintenir l'étanchéité de l'emballage pendant une durée prédéterminée pour permettre une cuisson ou un réchauffage de type "à la vapeur" ou "cocotte minute".

[0029] Avantageusement, lesdits îlots présentent une forme appartenant au groupe suivant :

• ronde ;
• ovoïde ;
• carrée ;
• triangle ;
• en étoile.

[0030] Selon une autre solution avantageuse, lesdits îlots présentent essentiellement une forme de losange.

[0031] Avantageusement, ledit matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur au scellage comprend au moins une laque et/ou au moins une enduction.

[0032] Préférentiellement, ledit matériau souple comprend au moins un des matériaux appartenant au groupe suivant :

• film polyoléfine co-extrudé ;
• film polyoléfine mono ;
• film polyoléfine bi-orienté ;
• film polyoléfine complexé ;
• papier ;
• aluminium.

[0033] L'emballage pourra être réalisé dans tout autre matériau souple, complexé ou non, scellable, dans d'autres modes de réalisation, sans sortir du cadre de l'invention.

[0034] Selon une première approche, ledit matériau souple est conformé en sachet présentant au moins deux lèvres délimitant une zone d'ouverture/fermeture dudit emballage.

[0035] Selon un premier mode de réalisation de cette première approche, ledit matériau à effet limitatif est déposé sur ladite zone de scellement d'une seule desdites lèvres dudit sachet.

[0036] Selon un deuxième mode de réalisation de cette première approche, ledit matériau à effet limitatif est déposé sur ladite zone de scellement de chacune desdites deux lèvres dudit sachet.

[0037] Avantageusement, ledit sachet comprend au moins un soufflet de fond.

[0038] Un tel soufflet de fond permet au consommateur de déposer le sachet dans l'appareil de réchauffage en le maintenant en station debout. On note que le sachet pourra également ou alternativement présenter un ou plusieurs soufflets latéraux de façon à améliorer la présentation de l'emballage.

[0039] Bien entendu, de tels soufflets sont optionnels et l'emballage pourra en être dépourvu selon un autre mode de réalisation envisageable.

[0040] Selon une deuxième approche, ledit matériau souple forme un opercule destiné à être rapporté sur un réceptacle de type barquette

[0041] L'invention concerne également un film pour la réalisation d'un emballage tel que décrit précédemment, caractérisé en ce qu'il présente au moins une zone enduite partiellement d'un matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur de scellement répartie sur ladite zone de façon à ménager au moins un îlot dépourvu dudit matériau à effet limitatif

[0042] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description de plusieurs modes de réalisation préférentiels de l'invention, donnés à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, et des dessins annexés parmi lesquels :

• la figure 1 est une vue d'un emballage comprenant deux zones de scellement selon l'invention et réalisé à partir d'un fourreau ;
• la figure 2 est une vue d'un emballage comprenant trois zones de scellement selon l'invention ;
• les figures 3 à 5 sont des vues de différents modes de réalisation des îlots de scellage d'un emballage selon l'invention ;
• la figure 6 est une vue d'un emballage selon l'invention et réalisé à partir de feuilles souples.

[0043] En référence à la figure 1, un emballage, pour le conditionnement d'une préparation alimentaire 1 destinée à être réchauffée, comprend un fourreau 2 réalisé en un matériau souple (film polyoléfine co-extrudé, mono ou bi-orienté, ou complexé).

[0044] On note que selon un autre mode de réalisation envisageable, l'emballage pourrait être constitué d'une seule feuille (obtenue à partir d'un film) repliée sur elle-même et scellé sur trois de ses côtés afin de constituer un sachet renfermant une préparation alimentaire. Il pourrait encore être constitué de deux feuilles souples soudées entre elles, comme cela va être décrit par la suite.

[0045] Selon le présent mode de réalisation, chaque feuille 2 présente deux lèvres 21 scellées entre elles, une partie de la zone de scellement 20 étant enduite d'une laque 22, formant matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur de scellement (le scellement étant de moindre résistance en cette zone enduite de laque), tandis qu'une pluralité d'îlots 23 sont dépourvus de cette laque.

[0046] Le nombre d'îlots représenté sur la figure 1 est illustré à titre indicatif, et sera préférentiellement de 25 îlots par cm2, chaque îlot s'étendant sur une surface d'environ 1 mm2.

[0047] Tel que cela apparaît, les îlots présentent dans le cas présent une forme de losange, mais pourront de façon similaire présenter une forme carrée, ronde ou ovale, tel que respectivement illustré par les figures 3, 4 et 5, ou encore toute autre forme appropriée.

[0048] Ainsi, pendant le chauffage de l'emballage et de la préparation alimentaire qu'il renferme, la zone enduite de la laque 22 cède, après un temps prédéterminée, à la pression qui s'élève à l'intérieur de l'emballage, ménageant soit des passages entre les îlots 23 pour laisser échapper de la vapeur d'eau, soit un déscellage complet de la zone 20.

[0049] Selon un autre mode de réalisation illustré par la figure 2, l'emballage présente trois soudures 24 intégrant des zones de scellement 20, enduites d'une laque, tandis que des îlots 23 sont dépourvus de cette laque.

[0050] Les zones de scellement 20 peuvent donc présenter une forme de triangle ou être prévus sous forme de stries droites ou inclinées.

[0051] On note également qu'un tel emballage combine des zones de scellement selon l'invention et une zone de scellement pleine.

[0052] L'emballage selon le mode de réalisation illustré par la figure 6, est obtenue à partir de deux feuilles d'un matériau souple (les deux feuilles pouvant également être réalisées en des matériaux différents) scellées entre elles sur chacun de leur côté par leur lèvres respectives 21.

[0053] De façon similaire aux modes de réalisation décrits précédemment, cet emballage présente des zones de scellement 20 enduites d'une laque 22, tandis que des îlots 23 sont dépourvus de cette laque.

Revendications

1. Emballage pour le conditionnement d'un aliment ou d'une préparation alimentaire (1) destinée à être réchauffé ou cuit, notamment à l'aide d'un four à micro-ondes, du type comprenant au moins une feuille en matériau souple (2) présentant au moins une zone de scellement (20),
caractérisé en ce que ladite zone de scellement (20) est enduite partiellement d'un matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur (22) de scellement répartie sur ladite zone de façon à ménager au moins un îlot (23) dépourvu dudit matériau à effet limitatif.

2. Emballage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite zone de scellement présente une pluralité d'îlots (23) dépourvus dudit matériau à effet limitatif.

3. Emballage selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits îlots (23) s'étendent chacun sur une surface comprise entre environ 0,25 mm2 et environ 25 mm2.

4. Emballage selon la revendication 2 ou selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite zone de scellement (20) comprend entre 1 et 100 îlots (23) par cm2.

5. Emballage selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite zone de scellement (20) comprend 25 îlots (23) par cm2.

6. Emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que lesdits îlots (23) présentent une forme appartenant au groupe suivant :

- ronde ;

- ovoïde ;

- carrée ;

- triangle ;

- en étoile.

7. Emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que lesdits îlots (23) présentent essentiellement une forme de losange.

8. Emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit matériau à effet limitatif de la propagation de la chaleur au scellage comprend au moins une laque et/ou au moins une enduction.

9. Emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit matériau souple comprend au moins un des matériaux appartenant au groupe suivant :

- film polyoléfine co-extrudé ;

- film polyoléfine mono ;

- film polyoléfine bi-orienté ;

- film polyoléfine complexé ;

- papier ;

- aluminium.

10. Emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit matériau souple est conformé en sachet présentant au moins deux lèvres (21) délimitant une zone d'ouverture/fermeture dudit emballage.

11. Emballage selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit matériau à effet limitatif (22) est déposé sur ladite zone de scellement (20) d'une seule desdites lèvres (21) dudit sachet.

12. Emballage selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit matériau à effet limitatif (22) est déposé sur ladite zone de scellement (20) de chacune desdites deux lèvres (21) dudit sachet.

13. Emballage selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que ledit sachet comprend au moins un soufflet de fond et/ou au moins un soufflet latéral.

14. Emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit matériau souple forme un opercule destiné à être rapporté sur un réceptacle de type barquette.

15. Film pour la réalisation d'un emballage selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'il présente au moins une zone (20) enduite partiellement d'un matériau à effet limitatif de la propagation (22) de la chaleur de scellement répartie sur ladite zone de façon à ménager au moins un îlot (23) dépourvu dudit matériau à effet limitatif (22).

Dessins