[0001] La présente invention concerne les dispositifs d'application d'un produit, notamment
cosmétique, et leurs procédés de fabrication.
[0002] Par « produit cosmétique », on entend un produit tel que défini dans la directive
93/35/CEE du Conseil du 14 juin 1993, modifiant pour la sixième fois la directive
76/768/CEE.
[0003] De nombreux dispositifs d'application sont connus qui comportent un organe d'application
en mousse dont une surface sert à l'application du produit sur la peau, par exemple
une poudre, un lait ou une crème.
[0004] Pour accroître l'homogénéité du résultat de maquillage ou le confort à l'application,
la mousse est parfois floquée. Pour certains produits, la présence du flocage peut
diminuer la quantité de produit dont peut se charger l'organe d'application, ce qui
peut entraîner une couvrance moindre et/ou obliger l'utilisateur à recharger plus
fréquemment l'organe d'application en produit.
[0005] En outre, il a été constaté en utilisant des mousses mises en forme par découpe avec
un outil tranchant que les cloisons des cellules présentes à la surface de la mousse
ont tendance à racler le produit sur la peau, rendant ainsi difficile le dépôt d'une
épaisseur appropriée de produit.
[0006] Il existe par conséquent un besoin pour bénéficier d'un dispositif d'application
comportant un organe d'application qui soit à la fois confortable à l'application
et capable de déposer sur la peau la quantité souhaitée de produit.
[0007] Selon l'un de ses aspects, l'invention a pour objet un dispositif d'application d'un
produit, notamment cosmétique, comprenant un organe d'application comportant au moins
un élément fibreux ou alvéolaire dont une surface sert à l'application du produit,
ce dispositif pouvant se caractériser par le fait qu'au moins une portion de ladite
surface comporte des fibres formant saillie, ces fibres étant formées dans le même
matériau que la partie de l'élément à laquelle elles se raccordent.
[0008] Le terme « fibre » doit être compris avec un sens large et englobe des structures
qui peuvent ne pas être totalement filiformes, présentant par exemple une ou plusieurs
extrémités libres et une ou plusieurs zones, par exemple deux ou trois, raccordées
au reste de l'élément. Une fibre peut ainsi comporter, par exemple, des ramifications.
Une fibre peut comporter une ou plusieurs extensions filiformes ayant des extrémités
libres, et se raccorder de manière flexible au reste de l'élément. Les fibres sont
réalisées d'un seul tenant avec la partie de l'élément à laquelle elles se raccordent.
[0009] Grâce à l'invention, la surface de l'élément servant à l'application peut être rendue
plus confortable et plus à même de se charger avec une quantité accrue de produit.
[0010] Les fibres peuvent former un duvet qui couvre plus du quart, voire plus de la moitié,
par exemple plus des trois quarts de la surface servant à l'application.
[0011] L'élément peut être élastiquement déformable et/ou compressible.
[0012] L'élément peut être un feutre ou une mousse. Ce feutre ou cette mousse peut ne comporter
qu'un seul matériau.
[0013] Le terme « feutre » signifie ici une structure fibreuse comportant des filaments
enchevêtrés dans toutes les directions. Une telle structure peut être relativement
compacte.
[0014] Au moins une partie des fibres peut être formée par des parois de cellules éclatées.
Un tel duvet peut apporter une douceur à l'application comparable à celle apportée
par un flocage, sans pour autant présenter ses inconvénients.
[0015] Le duvet précité peut s'étendre sur une surface de la mousse qui correspond par exemple
à plus de la moitié de la surface d'application.
[0016] Une majeure partie des fibres peut présenter des ramifications.
[0017] La mousse peut comporter à sa surface des cratères, lesquels peuvent avoir par exemple
une profondeur supérieure ou égale à 0,4 mm, éventuellement supérieure ou égale à
0,7 mm, par exemple supérieure ou égale à 1,3 mm, voire supérieure ou égale à 1,5
mm. De tels cratères, qui peuvent être obtenus par l'enlèvement des parois d'un groupe
de cellules, celui-ci comprenant par exemple entre 5 et 15 cellules, permettent à
la mousse d'emmagasiner en surface une quantité de produit supérieure à ce qui est
le cas lorsque la mousse a été découpée au moyen d'un outil tranchant sans subir de
traitement ultérieur. Les fibres peuvent s'étendre autour de chaque cratère.
[0018] Les cratères peuvent être disséminés, notamment régulièrement disséminés, sur une
surface de la mousse qui correspond à plus de la moitié de la surface d'application,
par exemple.
[0019] La mousse peut comporter un réseau de parois filiformes, étant réalisée par exemple
dans un matériau choisi dans la liste suivante : polyuréthane, polyéther, polyester,
polychlorure de vinyle, EVA, cette liste n'étant pas limitative. L'élément peut présenter
des propriétés hydrophiles, notamment incorporer au moins un composé hydroabsorbant,
par exemple un polyacrylate.
[0020] Dans le cas où la mousse présente des propriétés hydrophiles, et éventuellement renferme
des composés hydroabsorbants, le fait que la mousse présente un état de surface tel
que défini plus haut peut renforcer encore son affinité pour les produits contenant
de l'eau.
[0021] L'organe d'application peut constituer par exemple une éponge, indépendante de tout
support.
[0022] L'organe d'application peut servir à prélever du produit dans un récipient, étant
par exemple logé dans le récipient lorsque celui-ci est fermé, en l'absence d'utilisation.
[0023] L'organe d'application peut être solidaire d'un support, ce support pouvant par exemple
comporter un manche ou un organe de préhension apte à constituer également un organe
de fermeture d'un récipient contenant le produit à appliquer.
[0024] L'organe d'application peut comporter un premier élément en mousse fixé à un deuxième
élément en mousse, de manière à former un organe d'application lié à un support ou
en variante une éponge indépendante de tout support.
[0025] Les deux éléments peuvent définir entre eux une cavité intérieure, notamment une
cavité remplie d'air, conférant à l'organe d'application plus de souplesse à l'application.
[0026] Les deux éléments peuvent présenter des états de surface sensiblement identiques
ou différents.
[0027] L'organe d'application peut être fixé par une région centrale sur un support et présenter
une région périphérique libre, capable par exemple de fléchir en étant pressée lors
de l'utilisation contre la surface sur laquelle doit être déposé le produit.
[0028] La surface de l'organe d'application servant à l'application peut être concave vers
l'extérieur, une telle forme pouvant permettre d'augmenter la quantité de produit
dont se charge l'organe d'application.
[0029] L'élément peut comporter en outre un flocage.
[0030] L'organe d'application peut présenter deux portions de sa surface servant à l'application
ayant des états de surface différents, l'un correspondant par exemple à la coupe d'une
mousse par un élément tranchant et l'autre état de surface étant différent du premier,
correspondant par exemple au traitement de la mousse par un outil abrasif.
[0031] L'abrasion peut être effectuée au moyen d'une meule, d'une fraise ou d'une brosse.
[0032] L'abrasion peut être effectuée alors que l'élément est comprimé.
[0033] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de fabrication
d'un dispositif d'application dans lequel on traite une surface d'un élément fibreux
ou alvéolaire, destinée à servir de surface d'application, de manière à former des
fibres dans le même matériau que l'élément, ces fibres formant saillie à la surface
de l'élément.
[0034] Un tel état de surface peut notamment être obtenu en faisant subir à la surface de
l'élément un traitement abrasif, lequel permet dans le cas d'une mousse de faire éclater
les parois des cellules présentes à la surface de la mousse, créant un duvet et des
cratères.
[0035] Le traitement abrasif peut être effectué au moyen d'une meule, d'une fraise ou d'une
brosse, et avoir lieu par exemple alors que l'élément est comprimé.
[0036] L'état de surface pourra être différent selon la rugosité de la meule ou de la fraise
utilisée ou de la nature de la brosse et la pression exercée sur l'élément lors du
traitement de celle-ci.
[0037] La forme générale de l'élément avant et après le traitement abrasif peut ne pas être
sensiblement modifiée. Le traitement abrasif peut en variante contribuer à donner
à l'élément sa forme définitive.
[0038] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un dispositif comportant
un organe d'application comportant au moins un élément fibreux ou alvéolaire, notamment
une mousse, dont une surface sert à l'application du produit, ce dispositif pouvant
se caractériser par le fait qu'au moins une portion de ladite surface présente un
état de surface différent de celui qui serait obtenu par une découpe de l'élément
au moyen d'un outil tranchant.
[0039] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un kit de conditionnement
et d'application d'un produit cosmétique, comportant un récipient contenant le produit
à appliquer et un dispositif d'application tel que défini plus haut.
[0040] L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de fabrication
d'un dispositif d'application dans lequel on traite une surface d'un élément fibreux
ou alvéolaire, notamment une mousse destinée à servir au moins partiellement de surface
d'application, de manière à lui conférer un état de surface différent de celui obtenu
en coupant l'élément avec un outil tranchant.
[0041] L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui
va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs, et à l'examen du dessin annexé,
sur lequel :
- la figure 1 représente de manière schématique une éponge réalisée conformément à l'invention,
- la figure 2 représente de manière schématique une cellule de la mousse,
- la figure 3 est une photographie de la surface d'une mousse après traitement abrasif,
- la figure 4 est une photographie de la surface d'une mousse obtenue par coupe au moyen
d'un élément tranchant,
- la figure 5 représente isolément un exemple de fibre,
- les figures 6A à 6D représentent de manière schématique différents outils pouvant
être utilisés pour traiter la mousse,
- les figures 7 à 10 illustrent différentes variantes d'éponges, et
- les figures 11 à 15 représentent de manière schématique et partielle, quelques exemples
de dispositifs, parmi d'autres, mettant en oeuvre l'invention.
[0042] On a représenté à la figure 1 une éponge 1 destinée par exemple à l'application d'un
produit pulvérulent sur la peau.
[0043] Dans l'exemple illustré, l'éponge 1 est constituée par un bloc d'une mousse à cellules
ouvertes, par exemple une mousse souple de polyuréthane. En variante, l'éponge pourrait
être réalisée dans un feutre.
[0044] On voit sur la figure 2 que chaque cellule 3 est formée par une pluralité de parois
filiformes 4 interconnectées, s'étendant dans de multiples directions. Chaque cellule
peut comporter par exemple une succession de quatre ou cinq parois 4 chacune sensiblement
rectilignes, formant une boucle.
[0045] L'éponge 1 représentée à la figure 1 présente deux faces principales opposées 5 et
6, légèrement concaves vers l'extérieur, ayant reçu chacune un traitement abrasif
afin de former à leur surface un duvet 7 et des cratères.
[0046] Le duvet 7 est formé par les parois des cellules déchiquetées, comme on peut le voir
sur la photographie représentée à la figure 3.
[0047] L'état de surface des faces 5 et 6 est donc différent de celui que l'on obtiendrait
en coupant la mousse au moyen d'un outil tranchant.
[0048] On a représenté sur la figure 4 une photographie de la surface de la mousse dans
le cas où celle-ci serait découpée au moyen d'un outil tranchant.
[0049] On peut constater à l'examen comparé des figures 3 et 4 que la surface de la mousse
qui a reçu le traitement abrasif présente des cellules déchiquetées qui forment les
fibres constituant le duvet 7 et des cratères 8 créés par l'enlèvement de groupes
de cellules.
[0050] On a représenté de manière schématique, à la figure 5, un exemple de fibre obtenu
en déstructurant la surface de la mousse. On voit sur cette figure que la fibre comporte
des ramifications 4a, lesquelles peuvent être coplanaires ou non. Pour une majorité
de fibres par exemple, la distance d mesurée entre une extrémité de raccordement 4b
de la fibre au reste de l'élément (c'est-à-dire la structure inaltérée) et une extrémité
libre 4c peut être supérieure à la longueur moyenne d'une paroi 4 d'une cellule.
[0051] La profondeur d'un cratère 8 peut être déterminée par exemple par une méthode optique,
laquelle consiste à effectuer une première mise au point, au moyen d'un microscope,
sur les parois 4 bordant le cratère, puis à effectuer ensuite une deuxième mise au
point sur les parois 4 qui constituent le fond du cratère, et à relever l'indication
concernant le déplacement du microscope entre les deux.
[0052] En utilisant cette méthode, on peut mesurer une profondeur moyenne de cratère, laquelle
peut être par exemple supérieure à 0,7 mm.
[0053] On peut utiliser divers outils pour effectuer le traitement d'abrasion de l'élément
fibreux ou alvéolaire, notamment de la mousse.
[0054] Le traitement peut s'effectuer par exemple alors que la surface à traiter est sensiblement
plane, l'élément reposant par exemple sur un appui plan.
[0055] Le traitement peut être effectué en déplaçant à la surface de l'élément une meule
M entraînée autour d'un axe de rotation sensiblement perpendiculaire à la surface
traitée (figure 6A) ou sensiblement parallèle à la surface traitée (figure 6B), une
fraise F (figure 6C) ou une brosse B (figure 6D).
[0056] Le nombre et la profondeur des cratères précités, ainsi que la longueur des fibres
formées, dépend du traitement abrasif effectué et notamment de la pression exercée
sur la mousse lors de l'abrasion ainsi que de l'état de surface de l'outil servant
à traiter la mousse, par exemple sa rugosité.
[0057] La profondeur des cratères peut ainsi être par exemple plus ou moins importante,
par exemple comprise entre 0,4 mm environ et 2 mm environ.
[0058] Les fibres créées par l'abrasion peuvent s'étendre sensiblement autour de chaque
cratère.
[0059] La présence du duvet 7 et des cratères 8 procure de nombreux avantages.
[0060] Tout d'abord, le duvet 7 rend la mousse plus douce à l'application et évite notamment
que celle-ci ne racle le produit déposé sur la peau lorsqu'elle est déplacée à son
contact.
[0061] Ensuite, les cratères 8 constituent des cavités susceptibles d'accumuler du produit
lorsque la surface d'application est chargée. Ainsi, la surface d'application présente
une plus grande capacité à se charger en produit, ce qui peut améliorer la couvrance
et/ou l'autonomie de l'organe d'application.
[0062] On a représenté sur la figure 7 une variante d'éponge ayant une face 11 qui a reçu
un traitement abrasif et présente un duvet 7 à sa surface et une face opposée 12 qui
a été obtenue par coupe de manière conventionnelle et présente un état de surface
similaire à celui représenté à la figure 4.
[0063] L'une ou l'autre des faces 11 et 12 peut être utilisée au choix de l'utilisateur
selon l'effet recherché.
[0064] L'organe d'application peut être constitué d'un seul bloc de matériau alvéolaire
ou fibreux, notamment de mousse, comme c'est le cas des exemples des figures 1 et
7 ou en variante par l'assemblage d'au moins deux éléments, notamment deux éléments
en mousse.
[0065] A titre d'exemple, on a représenté à la figure 8 une éponge qui diffère de celle
représentée à la figure 1 par le fait que le bloc de mousse 2 est remplacé par deux
éléments 13 et 14 en mousse assemblés selon un plan médian 15.
[0066] Une cavité peut encore être réalisée au sein de l'éponge, comme illustré sur les
figures 9 et 10.
[0067] Sur la figure 9, on a représenté une éponge qui est formée par l'assemblage de deux
éléments 17 et 18 en mousse, par exemple de forme discoïde, ayant chacun reçu un traitement
abrasif sur une face, ces éléments formant entre eux une cavité 19 remplie d'air.
Les éléments peuvent être assemblés par soudure à leur périphérie 20, autour de la
cavité 19.
[0068] L'exemple de la figure 10 diffère de celui de la figure 9 par le fait que seul l'élément
17 a reçu sur sa face extérieure un traitement abrasif.
[0069] Dans les exemples qui viennent d'être décrits, l'organe d'application constitue une
éponge, parfois appelée encore houppette.
[0070] On ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque l'organe d'application est
solidaire d'un support, comme cela va maintenant être décrit en référence aux figures
11 à 16.
[0071] On a représenté à la figure 11 un kit de conditionnement et d'application 20 qui
comporte un récipient 21 et un dispositif d'application 22, lequel comporte un organe
d'application comportant un élément en mousse 23 ayant reçu sur au moins une portion
de sa face 24 destinée à l'application un traitement d'abrasion afin de former un
duvet 7 et des cratères.
[0072] La mousse est fixée par la face opposée 25 à un support 26 qui constitue également
un organe de fermeture du récipient.
[0073] On pourra remarquer, dans l'exemple illustré, que la région périphérique de l'élément
est libre, ménageant un espace 27 avec le support, ce qui peut permettre de conférer
une souplesse accrue à l'organe d'application.
[0074] Le récipient peut comporter un fond mobile 28 permettant de déplacer le produit P
en direction de l'organe d'application 23.
[0075] Bien entendu, on ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque le récipient
est réalisé différemment et comporte par exemple un tamis 60, comme illustré à la
figure 12.
[0076] L'organe d'application peut être solidaire d'un support rigide ou souple qui peut
aussi ne pas constituer un élément de fermeture d'un récipient.
[0077] A titre d'exemple, on a représenté à la figure 13 un dispositif 30 pour l'application
d'un produit, qui comporte un manche 31 muni d'une tête 32 sur une face de laquelle
est fixé un bloc 33 d'une mousse ayant reçu en surface un traitement d'abrasion afin
de former un duvet 7 et des cratères.
[0078] On a représenté à la figure 14 un autre exemple dans lequel l'organe d'application
40 est solidaire d'une tige 41 partiellement représentée. Cette tige 41 peut être
destinée par exemple à plonger dans un récipient contenant le produit, avec traversée
ou non d'un organe d'essorage.
[0079] D'une manière générale, comme c'est le cas notamment dans l'exemple considéré, l'organe
d'application peut comporter une première portion 42 dont la surface a reçu un traitement
abrasif et une deuxième portion 43, par exemple diamétralement opposée à la première,
n'ayant reçu aucun traitement abrasif, après sa mise en forme au moyen d'un outil
conventionnel.
[0080] L'organe d'application peut encore, comme illustré sur la figure 15, être solidaire
d'un récipient contenant le produit à appliquer.
[0081] On voit sur la figure 15 un kit 50 comportant un récipient 51 ayant un embout de
distribution 52 en partie supérieure, en forme de dôme, sur lequel est fixé un organe
d'application 53 constitué d'un élément en mousse dont la surface extérieure a reçu
un traitement d'abrasion afin de former un duvet 7 et des cratères.
[0082] L'organe d'application peut encore être reçu dans un logement dont le fond comporte
au moins un orifice d'amenée de produit, comme illustré à la figure 16. On voit sur
cette figure que l'élément alvéolaire ou fibreux peut être configuré de manière à
venir en appui par sa périphérie contre une paroi latérale du logement, voire en appui
également contre le fond du logement.
[0083] L'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits, dont on peut
combiner toute ou partie des caractéristiques entre elles.
[0084] Dans toute la description, y compris les revendications, l'expression « comportant
un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si
le contraire est spécifié.
1. Dispositif d'application d'un produit, notamment cosmétique, comprenant un organe
d'application comportant au moins un élément fibreux ou alvéolaire dont une surface
sert à l'application du produit, caractérisé par le fait qu'au moins une portion de ladite surface comporte des fibres formant saillie, ces fibres
étant formées dans le même matériau que la partie de l'élément à laquelle elles se
raccordent.
2. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que les fibres forment un duvet (7) qui couvre plus de la moitié de la surface servant
à l'application.
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'élément est élastiquement déformable.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'élément est compressible.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que l'élément est un feutre.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que l'élément est une mousse.
7. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait qu'au moins une partie des fibres est formée par des parois de cellules éclatées.
8. Dispositif selon la revendication 6 ou 7, caractérisé par le fait qu'au moins une partie des fibres, notamment la majeure partie des fibres, comporte des
ramifications (4a).
9. Dispositif selon la revendication 7 ou 8, caractérisé par le fait que pour une majorité de fibres, une distance (d) entre une extrémité libre (4c) de la
fibre et une extrémité de raccordement (4b) est supérieure à la longueur moyenne d'une
paroi (4) d'une cellule.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé par le fait que la surface de la mousse comporte des cratères (8) ayant une profondeur supérieure
ou égale à 0,4 mm.
11. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que les cratères présentent une profondeur supérieure ou égale à 0,7 mm.
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé par le fait que les cratères présentent une profondeur supérieure ou égale à 1,5 mm.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé par le fait que les cratères sont disséminés sur une surface de la mousse qui correspond à plus de
la moitié de la surface d'application.
14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 13, caractérisé par le fait que la mousse comporte un réseau de parois (4) filiformes.
15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 14, caractérisé par le fait que la mousse est réalisée dans un matériau choisi dans la liste suivante: polyuréthane,
polyéther, polyester, polychlorure de vinyle, EVA.
16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 15, caractérisé par le fait que l'organe d'application comporte deux éléments (17, 18) en mousse, assemblés.
17. Dispositif selon la revendication 16, caractérisé par le fait que les deux éléments définissent une cavité intérieure (19).
18. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'élément présente des propriétés hydrophiles.
19. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'élément incorpore au moins un composé hydroabsorbant.
20. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte un récipient contenant un produit à appliquer.
21. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'organe d'application constitue une éponge.
22. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 20, caractérisé par le fait que l'élément est solidaire d'un support (26 ; 31 ; 41 ; 52).
23. Dispositif selon la revendication 22, caractérisé par le fait que l'élément est fixé par sa région centrale sur le support et présente une région périphérique
libre.
24. Dispositif selon l'une des revendications 22 et 23, caractérisé par le fait que le support constitue un organe de préhension.
25. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la surface (5, 6) servant à l'application est concave vers l'extérieur.
26. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que l'organe d'application présente deux portions (42, 43) de sa surface servant à l'application
qui ont des états de surface différents.
27. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 26, caractérisé par le fait que l'élément comporte en outre un flocage.
28. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les fibres sont obtenues en faisant subir à l'élément un traitement abrasif.
29. Dispositif selon la revendication 28, caractérisé par le fait que l'abrasion est effectuée au moyen d'une meule (M), d'une fraise (F) ou d'une brosse
(B).
30. Dispositif selon l'une des revendications 28 et 29, caractérisé par le fait que l'abrasion est effectuée alors que l'élément est comprimé.
31. Procédé de fabrication d'un dispositif d'application, dans lequel on traite une surface
d'un élément fibreux ou alvéolaire, destinée à servir de surface d'application, de
manière à former des fibres dans le même matériau que l'élément, ces fibres formant
saillie à la surface de l'élément.
32. Procédé selon la revendication 31, caractérisé par le fait que les fibres sont obtenues en faisant subir à la surface de la mousse un traitement
abrasif.
33. Procédé selon la revendication 32, caractérisé par le fait que le traitement abrasif est effectué au moyen d'une meule, d'une fraise ou d'une brosse.
34. Procédé selon l'une des revendications 32 et 33, caractérisé par le fait que le traitement abrasif a lieu alors que l'élément est comprimé.
35. Procédé selon l'une quelconque des revendications 31 à 34, caractérisé par le fait que la forme générale de l'élément avant et après le traitement n'est pas sensiblement
modifiée.
36. Procédé selon l'une quelconque des revendications 31 à 34, caractérisé par le fait que le traitement contribue à donner à l'élément sa forme définitive.
37. Procédé selon l'une quelconque des revendications 31 à 36, caractérisé par le fait que l'élément est en mousse.
38. Procédé selon la revendication 37, caractérisé par le fait que la mousse comporte un réseau de parois (4) filiformes.
39. Kit (20 ; 50) de conditionnement et d'application d'un produit cosmétique, caractérisé par le fait qu'il comporte un récipient (21 ; 51) contenant le produit et un dispositif d'application
selon l'une quelconque des revendications 1 à 30.