(19)
(11) EP 1 362 789 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
19.11.2003  Bulletin  2003/47

(21) Numéro de dépôt: 03291153.9

(22) Date de dépôt:  19.05.2003
(51) Int. Cl.7B65B 25/06, B65B 9/06, B65B 9/02, B65B 53/02
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK

(30) Priorité: 17.05.2002 FR 0206082

(71) Demandeurs:
  • Py, Pierre
    94130 Nogent sur Marne (FR)
  • Py, Claudine
    94130 Nogent sur Marne (FR)

(72) Inventeurs:
  • Py, Pierre
    94130 Nogent sur Marne (FR)
  • Py, Claudine
    94130 Nogent sur Marne (FR)

(74) Mandataire: Dawidowicz, Armand 
Cabinet Dawidowicz 38/40 Allée du Closeau ZI des Richardets
93166 Noisy Le Grand Cedex
93166 Noisy Le Grand Cedex (FR)

   


(54) Procédé de conditionnement de bivalves aquatiques ainsi que l' ensemble de bivalves conditionnées obtenu


(57) L'invention concerne un procédé de conditionnement de bivalves (1) aquatiques, en particulier marins tels que des huîtres ou des coques, consistant à appliquer par thermorétraction une enveloppe sur chaque bivalve.
Selon l'invention, on entoure les bivalves (1) par un film (2) semi-souple thermorétractable, d'une épaisseur supérieure ou égale à 50 microns, on scelle le film (2) dans les zones (4) d'adjacence de deux bivalves (1) et on applique un chauffage à une température comprise entre 60 et 90°C pendant une durée de 3 à 10 secondes.




Description


[0001] La présente invention concerne un procédé de conditionnement de bivalves aquatiques permettant leur conservation à l'état vivant.

[0002] La conservation des bivalves aquatiques, en particulier des bivalves marins tels qu'huîtres ou coques, pose d'importants problèmes de sécurité alimentaire.

[0003] Pour permettre une conservation prolongée dans le temps, de nombreuses propositions ont été faites. Le problème à résoudre est de maintenir le bivalve fermé, en particulier pour interdire la perte de l'eau qu'il contient.

[0004] On a ainsi proposé (EP-A-0 494 721) d'entourer le bivalve par une bande sous tension qui s'oppose à l'ouverture. Ce procédé est d'une mise en oeuvre difficile et coûteuse, en particulier du fait des formes et dimensions différentes des bivalves devant être conditionnés.

[0005] On a encore proposé (FR-A-2 708 418) d'enfermer des moules, disposées en une couche, dans une enveloppe sous vide ou rétractable. Le conditionnement sous vide est nuisible à la durée de vie des bivalves. Le conditionnement en une couche, y compris sous film rétractable, nécessite une main d'oeuvre coûteuse pour la préparation et la disposition des moules et la durée de conservation reste insuffisante du fait de l'insuffisance de la pression de fermeture ainsi exercée.

[0006] Des propositions similaires ont été faites pour des huîtres (voir FR-A-2 779 411).

[0007] Les présents Demandeurs ont proposé, dans FR-A-2 796 812, d'appliquer par thermorétractation une enveloppe sur chaque bivalve.

[0008] Bien qu'amenant à des résultats intéressants en matière de durée de vie, ce procédé nécessite diverses améliorations pour optimiser le conditionnement.

[0009] A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de conditionnement de bivalves aquatiques, en particulier marins tels que des huîtres ou des coques, consistant à appliquer par thermorétraction, une enveloppe sur chaque bivalve, caractérisé en ce qu'on entoure les bivalves par un film semi-souple thermorétractable, d'une épaisseur supérieure ou égale à 50 microns, on scelle le film dans les zones d'adjacence de deux bivalves et on applique un chauffage à une température comprise entre 60 et 90°C pendant une durée de 3 à 10 secondes.

[0010] Les essais qui ont été entrepris ont démontré que les bivalves ainsi conditionnés dans une enveloppe individuelle thermorétractée peuvent être consommés sans danger après une durée élevée de conservation et/ou de transport pouvant aller jusque 20 jours dans la plupart des cas.

[0011] De préférence, le film thermorétractable est en polychlorure de vinyle (PVC).

[0012] Avantageusement, la température de chauffage est de l'ordre de 80°C pendant une durée d'environ 8 secondes.

[0013] Selon une forme de mise en oeuvre de l'invention, on dispose le film thermorétractable en deux feuilles de part et d'autre d'une couche de bivalves, on soude les deux feuilles l'une à l'autre le long des lignes séparant deux bivalves adjacents et le long des bords libres des feuilles et on chauffe le film à la température de thermorétraction. Les feuilles peuvent être formées par repliage d'un flan.

[0014] Selon une variante, on dispose les bivalves dans un tube façonné dans le film thermorétractable, on soude le tube entre deux bivalves adjacents et on chauffe le film à la température de thermorétraction. Le tube peut être constitué par un flan replié soudé le long d'un bord de recouvrement.

[0015] Avantageusement, au moins certaines des zones de scellement du film sont agencées pour constituer des amorces de rupture.

[0016] Le procédé selon l'invention permet une mise en oeuvre automatisée qui diminue considérablement le prix de revient du conditionnement et en garantit une qualité homogène.

[0017] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation, en référence au dessin annexé dans lequel :

la figure 1 est une vue schématique en plan de bivalves conditionnés selon l'invention et

la figure 2 est une vue schématique en coupe selon la ligne II-II de la figure 1.



[0018] Les bivalves 1, en particulier des huîtres, sont disposés, dans l'exemple représenté, en deux colonnes A, B de six bivalves sur un film 2 semi-souple thermorétractable de largeur sensiblement égale au double de la largeur des deux colonnes A, B. Le film 2 est ensuite replié en deux, le long d'un pli 3, de telle manière que la portion 2' du film 2 qui ne supportait pas les bivalves 1 vienne couvrir ceux-ci par-dessus.

[0019] On scelle l'une contre l'autre les deux portions du film 2 replié le long de toutes les lignes 4 d'adjacence des bivalves 1, y compris le long des bords libres superposés du film 2 replié.

[0020] On soumet ensuite l'ensemble à un chauffage à une température comprise entre 60 et 90°C pendant une durée de 3 à 10 secondes. Ce chauffage produit une thermorétraction du film 2 qui vient ainsi comprimer les bivalves 1 de toute part en empêchant ainsi leur ouverture et la perte d'eau.

[0021] Dans l'exemple représenté, les lignes de scellement 4 sont agencées pour former des amorces de rupture, ce qui a été figuré par un double trait. Il est ainsi aisé de libérer les bivalves 1 de leur emballage.

[0022] Dans cet exemple, en outre, on a ménagé, de manière connue en soi, une ouverture 5 de saisie ou d'accrochage de l'ensemble formé, cette ouverture 5 pouvant être formée par poinçonnage du film 2.

[0023] Le film 2 est de préférence en polychlorure de vinyle (PVC) de qualité alimentaire, avec une épaisseur supérieure ou égale à 50 microns.

[0024] La température de chauffage est de préférence de l'ordre de 80°C et la durée de chauffage d'environ 8 secondes.

[0025] Au lieu d'utiliser un film 2 replié, comme dans l'exemple qui vient d'être décrit, on peut également utiliser deux feuilles indépendantes de film 2 thermorétractable entre lesquelles les bivalves 1 sont pris en sandwich. On peut également utiliser un tube préformé en matériau thermorétractable, disposer les bivalves les uns à côté des autres dans le tube et souder ce tube entre les bivalves et aux deux extrémités avant d'appliquer un chauffage de thermorétraction. Ce tube peut être constitué à partir d'un flan plat enroulé ou replié et soudé le long d'une ligne de superposition.

[0026] Le choix de la forme (feuille repliée, feuilles superposées, tube, flan enroulé ou replié) sera bien entendu fonction du mode de mise en oeuvre choisi pour une optimisation maximale du processus d'emballage. On notera que certaines des opérations, par exemple soudage et chauffage, peuvent être effectuées simultanément de manière à augmenter la cadence d'une mise en oeuvre automatisée. Le dépôt des bivalves peut également être aisément automatisé.

[0027] Bien entendu, la présente invention a également pour objet les bivalves emballés selon le procédé décrit.


Revendications

1. Procédé de conditionnement de bivalves (1) aquatiques, en particulier marins tels que des huîtres ou des coques, consistant à appliquer par thermorétraction une enveloppe sur chaque bivalve,
caractérisé en ce qu'on entoure les bivalves (1) par un film (2) semi-souple thermorétractable, d'une épaisseur supérieure ou égale à 50 microns, on scelle le film (2) dans les zones (4) d'adjacence de deux bivalves (1) et on applique un chauffage à une température comprise entre 60 et 90°C pendant une durée de 3 à 10 secondes.
 
2. Procédé selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le film -(2), thermorétractable est en polychlorure de vinyle (PVC).
 
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2,
caractérisé en ce que la température de chauffage est de l'ordre de 80°C pendant une durée d'environ 8 secondes.
 
4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce qu'on dispose le film (2) thermorétractable en deux feuilles de part et d'autre d'une couche de bivalves (1), on soude les deux feuilles l'une à l'autre le long des lignes (4) séparant deux bivalves (1) adjacents et le long des bords libres des feuilles et on chauffe le film (2) à la température de thermorétraction.
 
5. Procédé selon la revendication 4,
caractérisé en ce que les deux feuilles sont formées par repliage d'un flan.
 
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce qu'on dispose les bivalves (1) dans un tube façonné dans le film (2) thermorétractable, on soude le tube entre deux bivalves (1) adjacents et on chauffe le film (2) à la température de thermorétraction.
 
7. Procédé selon la revendication 6,
caractérisé en ce que le tube est constitué par un flan replié soudé le long d'un bord de recouvrement.
 
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7,
caractérisé en ce qu'au moins certaines des zones (4) de scellement du film (2) sont agencées pour constituer des amorces de rupture.
 
9. Ensemble de bivalves aquatiques conditionnés,
caractérisé en ce qu'il est obtenu par le procédé selon l'une des revendications 1 à 8.
 




Dessins







Rapport de recherche