[0001] La présente invention concerne le domaine de la communication par transmission hertzienne
entre plusieurs éléments séparés, en particulier mais non limitativement dans le cas
de systèmes de surveillance ou d'alarme, et a pour objet un procédé de communication
amélioré et un système de surveillance ou d'alarme mettant en oeuvre un tel procédé.
[0002] Dans de nombreuses applications basées sur la coopération de plusieurs dispositifs
électroniques séparés et situés à distance les uns des autres, il y a lieu de prévoir
une communication sans fil par voie hertzienne entre ces dispositifs ainsi qu'une
alimentation autonome pour chacun d'entre eux. Ces dispositions peuvent être obligatoires
pour des raisons d'installation, de sécurité et/ou d'indépendance vis à vis du réseau,
en particulier dans le cas des systèmes de surveillance et d'alarme.
[0003] Or, les systèmes de ce type proposés actuellement utilisent généralement, pour des
raisons de facilité de développement et de mise au point, ainsi que de coût de revient,
des liaisons radio unidirectionnelles entre les capteurs et la centrale.
[0004] Il en résulte que les capteurs ou autres périphériques sont amenés à émettre de manière
fréquente pour toutes les détections observées et ce, quel que soit le mode d'activation
du système (armé ou désarmé), car ils n'ont pas connaissance de l'état du système
défini au niveau de la centrale.
[0005] D'autre part, du fait de la capacité limitée des sources d'énergie autonomes de la
centrale et des capteurs, la réception au niveau de la centrale ne peut être qu'intermittente
et l'émission au niveau des capteurs également.
[0006] Pour assurer une transmission correcte, il est indispensable que la durée d'émission
côté capteur soit supérieure à la durée du rythme d'écoute (réception) côté centrale.
[0007] Si on choisit un rythme d'écoute lent, on privilégie l'autonomie de la centrale au
détriment de l'autonomie des capteurs (chaque émission doit être supérieure aux périodes
d'écoute de la centrale). Au contraire, l'augmentation du rythme d'écoute de la centrale
pénalise l'autonomie de cette dernière au profit de celle des capteurs.
[0008] En pratique, les valeurs retenues sont un compromis entre les deux, tout en assurant
au système un temps de réaction acceptable (temps moyen pour informer la centrale
d'une détection observée par un capteur).
[0009] Toutefois, un tel compromis, constituant la solution la moins pire produite par l'état
de la technique, n'est pas satisfaisant, ni du point de vue autonomie, ni du point
de vue réactivité, fiabilité ou encore adaptabilité.
[0010] La présente invention a pour but de répondre à au moins certains des besoins exprimés
ci-dessus et de fournir une solution répondant à au moins certaines des limitations
précitées.
[0011] A cet effet, la présente invention a pour objet un procédé de communication bidirectionnelle
par transmission de messages radio fréquence sous forme de trames numériques modulées
en fréquence entre un dispositif central ou primaire maître et plusieurs dispositifs
périphériques ou secondaires esclaves, ces dispositifs étant tous physiquement indépendants,
pourvus de sources d'énergie autonomes et au moins équipés d'un circuit d'émission
/ réception radio, ainsi que d'un module de comptabilisation du temps fournissant
une référence temporelle locale, procédé caractérisé en ce qu'il consiste, en fonctionnement
normal, à synchroniser à intervalles prédéterminés les modules de comptabilisation
des différents dispositifs par l'émission d'un message radio de synchronisation du
dispositif central vers les dispositifs périphériques et à établir une liaison de
communication radio discontinue, pendant des fenêtres temporelles séparées répétitives
prédéterminées, entre ledit dispositif central et les dispositifs périphériques, correspondant
à des périodes limitées d'activation cyclique dudit dispositif central et d'au moins
certains desdits dispositifs périphériques, répétées à intervalles réguliers et/ou
prédéterminés, de durée(s) inférieure(s) à celle(s) des intervalles séparant deux
émissions successives du message de synchronisation, chaque période d'activation comprenant
une première phase ou intervalle temporel d'autorisation ou d'obligation d'émission
de message(s) pour un des dispositifs périphériques et simultanément d'écoute, au
moins pendant une première partie de cette première phase, pour le dispositif central
et une seconde phase ou intervalle temporel d'autorisation d'émission de message(s)
pour le dispositif central et simultanément d'écoute pour au moins un des dispositifs
périphériques, destinataire(s) programmé(s) d'un tel éventuel message du dispositif
central, ladite seconde phase suivant immédiatement ladite première phase et le message
de synchronisation étant émis à intervalles prédéterminés pendant une telle seconde
phase.
[0012] La répétition des phases de synchronisation sera préférentiellement régulière, c'est-à-dire
avec une fréquence donnée (procédure simple et robuste). Toutefois, cette répétition
peut également être irrégulière et suivre un schéma donné identique pour le dispositif
central et les dispositifs périphériques concernés.
[0013] La synchronisation précise entre dispositifs, périodiquement rafraîchie, permet de
réduire les fenêtres d'émission et d'écoute (état de réception) à des valeurs minimales,
idéalement environ du même ordre de grandeur que les messages échangés.
[0014] De plus, la définition de périodes limitées d'activation n'affectant que certains
des dispositifs périphériques et regroupant des phases d'émission et d'écoute temporellement
adjacents entraînent, en association avec la disposition précitée, une réduction notable
de la consommation au niveau du dispositif central, mais surtout au niveau des dispositifs
périphériques. La consommation peut encore être diminuée en prévoyant l'émission de
messages du dispositif central vers les dispositifs périphériques uniquement en cas
de nécessité.
[0015] Afin de garantir une réception des messages exempte de troncature due à un éventuel
décalage entre phases d'émission et d'écoute simultanées, chaque message échangé entre
dispositif maître et dispositif(s) esclave(s) comprend une première partie formant
préambule dont la durée temporelle est supérieure à la dérive maximale de la synchronisation
entre le dispositif central et les dispositifs périphériques pendant l'intervalle
séparant deux messages de synchronisation successifs et le ou les dispositif(s) en
phase d'écoute demeurent activé(s) au moins pendant la durée de ce préambule, de manière
continue ou discontinue, ledit ou lesdits dispositifs étant désactivé(s) ou mis en
veille en l'absence de détection de message après écoulement de cette durée.
[0016] Selon une variante de réalisation avantageuse de l'invention, le corps du préambule
peut être constitué par une portion de message numérique formé d'un motif répétitif
comportant autant de 1 que 0, préférentiellement présents de manière régulièrement
alternée, ledit préambule se terminant par un motif de caractères numériques particulier
différent dudit motif répétitif, préférentiellement une suite prolongée d'une pluralité
de 1, suivie d'une suite prolongée d'une pluralité de 0.
[0017] En outre, il peut être prévu, de manière avantageuse, que, pour chaque message émis,
le préambule est suivi d'un octet de synchronisation pour l'activation de l'interface
de transmission radio asynchrone du circuit d'émission / réception du ou des dispositif(s)
central ou périphérique(s) destinataire(s), et que lesdits dispositifs périphériques
réalisent, après chaque réception d'un message radio de synchronisation, une vérification
de la validité dudit message, puis une exploitation de son information temporelle
par sa comparaison avec la référence temporelle locale du dispositif périphérique
concerné et la modification consécutive, par avance ou retardement, de la référence
temporelle locale fournie par le module de comptabilisation correspondant en fonction
de l'écart constaté ou d'une fraction de ce dernier, évaluée en tenant compte au moins
des deux derniers écarts antérieurs relevés.
[0018] En tout état de cause, la longueur des messages émis sera calculée de telle manière
que, dans aucun cas, il y ait dépassement de la phase d'autorisation d'émission attribuée.
[0019] Conformément à un mode de réalisation préférentiel de l'invention, correspondant
à un fonctionnement optimisé, le dispositif central est systématiquement à l'écoute
pendant la première phase de chaque période d'activation cyclique. En outre, les dispositifs
périphériques sont autorisés à émettre, un par un, dans un ordre cyclique prédéterminé,
par exemple lié à leur adresse d'identification et d'enregistrement auprès du dispositif
central, et avec une fréquence de répétition, d'occurrence ou de réalisation correspondant
à un sous-multiple de la fréquence de répétition des périodes limitées d'activation
et les phases d'écoute desdits dispositifs périphériques se répètent avec une fréquence
de répétition ou d'occurrence correspondant à un sous-multiple de la fréquence de
répétition des périodes limitées d'activation, lesdites fréquences de répétition étant
différentes pour chaque type ou chacun des dispositifs périphériques, les fréquences
des phases d'écoute étant, pour les mêmes dispositifs périphériques, supérieures aux
fréquences, des phases d'émission tous les dispositifs périphériques étant à l'écoute
lors de chaque émission d'un message radio de synchronisation émis par le dispositif
central.
[0020] En vue d'éviter au maximum les collisions totales ou partielles entre messages émis
simultanément ou de manière partiellement chevauchante par deux dispositifs différents,
il peut être prévu que, immédiatement avant chaque phase d'émission d'un message par
le dispositif central ou l'un des dispositifs périphérique, le dispositif concerné
se mette en situation d'écoute, et n'est autorisé à émettre qu'en l'absence de tout
message radio en cours de transmission.
[0021] De manière générale, en fonctionnement courant, les messages adressés par les dispositifs
périphériques au dispositif central consistent soit en des messages de routine prédéterminés
indiquant une situation normale au niveau du dispositif périphérique concerné et adressés
obligatoirement au dispositif central de manière répétitive à des instants successifs
propres à chaque dispositif périphérique, soit en des messages aléatoires de signalisation
d'un incident, d'un évènement ou d'une situation anormale, chaque message de signalisation
étant transmis au dispositif central durant la phase d'autorisation d'émission de
la période d'activation immédiatement consécutive à l'occurrence de l'incident, de
l'événement ou de la situation anormale et son émission débutant avant le début de
la phase d'autorisation d'émission, lesdits messages de signalisation étant pourvus
de préambules rallongés.
[0022] Le procédé selon l'invention met ainsi en oeuvre une méthode de surveillance active
du lien radio entre les périphériques et la centrale par l'envoi de messages de présence
de manière cyclique.
[0023] Les périphériques envoient leur message respectif de manière séquentielle en utilisant
leur adresse individuelle pour déterminer l'instant d'émission par rapport à leur
référence de temps locale, elle-même calée périodiquement sur le séquencement de la
centrale. De même, la centrale détermine de son côté les instants durant lesquels
elle est sensée recevoir les messages de présence des différents périphériques enregistrés.
[0024] Afin de pouvoir assurer un maintien de la communication entre le dispositif central
et tous les dispositifs périphériques, en dépit de mauvaises conditions de transmission
radiofréquence, de signaux interférents ou de brouillage ou d'un environnement électromagnétique
chargé, les différents dispositifs sont aptes à émettre et à recevoir des signaux
radio sur au moins deux canaux fréquentiels, à savoir un canal principal utilisé en
fonctionnement normal et au moins un canal de repli, de rabattement ou de secours
utilisé en cas de difficulté de transmission sur le canal principal, ou par répartition
temporelle des communications sur plusieurs canaux utilisés alternativement.
[0025] Ainsi, conformément à un premier mode de réalisation de l'invention, ledit procédé
peut consister à basculer les transmissions radio entre dispositifs du canal principal
sur le ou un canal de repli à l'initiative d'un dispositif périphérique, après que
ce dernier ait diagnostiqué une coupure de sa liaison radiofréquence avec le dispositif
central, soit du fait de l'absence de réception, éventuellement répétée, de message
radio de synchronisation à une ou plusieurs échéance(s) prédéterminée(s), soit du
fait de l'absence de message de réponse ou d'accusé de réception du dispositif central
suite à l'envoi préalable, de manière répétée, de messages radio, en particulier de
messages de signalisation d'un incident, d'un événement ou d'une situation anormale,
du dispositif périphérique concerné vers ledit dispositif central.
[0026] Selon une autre caractéristique de l'invention, le basculement des transmissions
entre dispositifs sur le ou un canal de repli consiste, pour le dispositif périphérique
à l'initiative dudit basculement, à basculer sur le ou un canal de repli au moment
de l'avènement d'une phase d'autorisation ou d'obligation d'émission de messages(s)
qui lui est attribuée selon l'ordre établi pour les différents dispositifs périphériques,
à se mettre ensuite en situation d'écoute pendant une première durée au moins égale
à la somme des durées de l'intervalle séparant deux périodes d'activation cyclique
et d'une telle période, puis éventuellement, de manière répétitive, pendant les phases
d'émission consécutives estimées du dispositif central, ce jusqu'à réceptionner un
message de synchronisation décalée émis par le dispositif central et fixant le nouveau
rythme d'émission et d'écoute entre ledit dispositif périphérique et ledit dispositif
central sur ledit canal de repli.
[0027] Selon une autre caractéristique encore de l'invention, le basculement des transmissions
entre dispositifs sur le ou un canal de repli consiste, pour le dispositif central,
après avoir relevé l'absence répétée de réception d'un quelconque message, en particulier
d'un message de routine, durant plusieurs phases successives d'autorisation ou d'obligation
d'émission allouées au dispositif périphérique ayant basculé, à émettre durant la
phase d'écoute suivante prévue dudit dispositif périphérique un message de synchronisation
décalée sur le canal de repli, ou successivement sur les différents canaux de repli
possibles, à répéter éventuellement cette émission pendant plusieurs phases d'écoute
correspondantes successives des dispositifs périphériques sur le ou les canaux de
repli, ce jusqu'à réceptionner un message en retour de la part dudit dispositif périphérique
ayant basculé, et à adresser un ou des messages, dans une ou plusieurs phases d'autorisation
d'émission dudit dispositif central, requérant le basculement des autres dispositifs
périphériques sur le canal de repli considéré, le cas échéant dans l'ordre d'adressage
desdits autres dispositifs périphériques, les phases d'émission / réception successives
des différents dispositifs sur le canal principal et sur le canal de repli étant décalées
temporellement, l'ordre d'adressage des périphériques, après leur basculement, sera
le canal de repli étant soit identique à celui prévalant sur le canal principal, soit
différent de ce dernier, le nouvel ordre étant dans ce dernier cas indiqué par le
dispositif central aux dispositifs périphériques.
[0028] Cette dernière disposition permet au dispositif central de communiquer simultanément
avec tous les dispositifs périphériques répartis sur les deux canaux de transmission.
[0029] Conformément à un second mode de réalisation de l'invention, les dispositifs sont
aptes à émettre et à recevoir des signaux radio sur au moins deux canaux fréquentiels
différents et à chaque fenêtre temporelle successive le dispositif central et les
dispositifs périphériques sont commutés sur un canal différent de celui utilisé pour
la fenêtre temporelle immédiatement précédente, selon un ordre de succession prédéterminé
desdits canaux, qui est identique pour chaque dispositif et qui se déroule de manière
synchrone pour tous lesdits dispositifs.
[0030] Ainsi, on réalise à chaque période d'activation un saut fréquentiel selon un schéma
déterministe identique pour tous les dispositifs.
[0031] Préférentiellement, ces derniers utilisent au moins quatre canaux de communication
différents et l'ordre de succession desdits canaux est sélectionné lors de la mise
en route desdits dispositifs.
[0032] La séquence de répétition des différents canaux sera préférentiellement impaire lorsque
le nombre de canaux utilisables est pair et présentera un nombre de pas supérieur
au nombre de canaux utilisables.
[0033] Pour les cas marginaux où il est nécessaire de mettre en oeuvre une procédure de
récupération (par exemple après une panne, un arrêt de la centrale, ...), il pourra
être prévu un canal de repli qui sera fixe et connu des différents dispositifs, en
plus des différents canaux courants utilisés lors des procédures de communication
normale.
[0034] Dans le cadre d'une phase d'initialisation du procédé de communication ou d'intégration
d'un nouveau dispositif périphérique, l'appairage d'un tel nouveau dispositif périphérique
ou le réappairage d'un dispositif périphérique ayant été déconnecté par rapport au
dispositif central, consiste, par échanges de messages radio asynchrone, à adresser
au dispositif central un message indiquant les caractéristiques dudit nouveau dispositif
périphérique, notamment la fréquence de son activation pour l'émission et l'écoute,
puis à transmettre à ce dernier une adresse d'identification, fixant également son
ordre dans la séquence des phases d'autorisation d'émission des différents dispositifs
périphériques en liaison avec le dispositif central, un message de synchronisation
initiale et un éventuel identifiant de site utilisé pour les transmissions sécurisées.
[0035] De même, le procédé selon l'invention peut consister pour un dispositif périphérique
mobile, ayant été déplacé en dehors du champ de couverture du dispositif central et
ayant reçu un signal de réactivation et/ou de reconnexion ou ayant fait l'objet d'une
sollicitation de ce type, à émettre en continu pendant une durée supérieure à la somme
des durées d'une période d'activation des dispositifs et d'un intervalle séparant
deux telles périodes, une trame de signalisation contenant l'adresse d'identification
ou l'identifiant attribué audit dispositif, puis à se mettre en situation d'écoute
en vue de la réception d'une réponse du dispositif central, sous la forme d'un message
de synchronisation initiale assortie d'une demande d'authentification, à répéter les
deux opérations précédentes pour les différents canaux de transmission possibles,
en commençant par le dernier canal utilisé par ledit dispositif périphérique avant
sa déconnexion de la centrale, jusqu'à réception d'une réponse de la part du dispositif
central ou atteinte du nombre de tentatives maximal prédéterminé, avec mise en veille
ou désactivation consécutive dudit dispositif périphérique considérée en cas de non
rétablissement de la communication avec le dispositif central.
[0036] Typiquement ces dernières mesures pourront être mises en oeuvre en relation avec
un dispositif périphérique non fixé, nomade, tel qu'une télécommande ou analogue.
[0037] En vue d'augmenter la réactivité et l'efficacité du procédé selon l'invention, tout
en conservant un rythme courant d'activation faible, chaque dispositif périphérique
peut posséder deux fréquences différentes de répétition de sa période d'activation
cyclique et de communication radio avec le dispositif central, à savoir une fréquence
faible et une fréquence élevée, ledit dispositif périphérique fonctionnant normalement
avec le rythme de répétition faible et ledit dispositif périphérique basculant vers
le rythme de répétition élevé lorsque ledit dispositif est sollicité ou activé ou,
de manière anticipée, lorsque ledit dispositif détermine l'occurrence prochaine d'une
action susceptible de le solliciter ou de nécessiter l'établissement d'une communication
avec le dispositif central.
[0038] Conformément à une application particulièrement avantageuse, le procédé de communication
selon l'invention peut être mis en oeuvre par un système de surveillance ou d'alarme,
le dispositif central consistant en une centrale d'alarme à microprocesseur pour l'exécution
du programme de gestion et de pilotage dudit système et muni d'une interface de communication
externe et les dispositifs périphériques consistant en un ou plusieurs capteur(s),
organe(s) de contrôle, organe(s) de prise d'images et/ou de sons, sirène(s), avertisseur(s),
actionneurs(s), détecteur(s) et/ou dispositif(s) de communication vers un réseau.
[0039] L'invention a également pour objet un système de surveillance ou d'alarme comprenant
une centrale et des périphériques, formant des dispositifs indépendants et à alimentation
autonome, caractérisé en ce qu'il met en oeuvre le procédé de communication tel que
décrit ci-dessus.
[0040] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué
avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
La figure 1 représente des chronogrammes montrant les signaux émis/reçus au niveau
du dispositif central au cours de deux périodes d'activation successives ;
La figure 2A représente des chronogrammes illustrant les décalages pouvant être générés
à l'émission et à la réception des messages envoyés par les périphériques pendant
le TPP du fait de la dérive de l'horloge locale ;
La figure 2B illustre une variante de réalisation de l'invention selon laquelle l'activation
du dispositif central en phase d'écoute est intermittente pendant le TPP ;
La figure 3 est un ordinogramme représentant les étapes effectuées par un dispositif
périphérique n'ayant pas reçu un message de synchronisation (top desynchro) émis par
le dispositif central à un instant prédéterminé ;
La figure 4 est une représentation sous forme d'un chronogramme d'un exemple de constitution
d'une trame de signalisation émis par un dispositif périphérique mobile souhaitant
reprendre la liaison avec le dispositif central ;
La figure 5 représente un exemple de possible structure de la trame courante utilisée
dans le cadre du procédé selon l'invention ;
La figure 6 est une représentation schématique d'un ensemble comprenant un dispositif
central et plusieurs dispositifs périphériques communiquant avec ce dernier selon
le procédé objet de la présente ;
La figure 7 montre sous forme de diagramme les différents états possibles pour les
dispositifs périphériques en relation avec le premier mode de réalisation de l'invention
décrit ci-dessus, et,
La figure 8 montre sous forme de diagramme les différents états possibles pour les
dispositifs périphériques en relation avec le second mode de réalisation de l'invention
décrit ci-dessus.
[0041] L'invention sera à présent décrite plus précisément en relation avec une réalisation
pratique sous la forme d'un système de surveillance ou d'alarme constitué au moins
d'un dispositif central ou centrale 1 à microprocesseur (dans certains cas appelée
base) coopérant avec au moins un dispositif périphérique ou périphérique 2 choisi
dans la liste comprenant les capteurs, organes de contrôle, sirènes, avertisseurs,
actionneurs et les dispositifs de communication vers un réseau grâce à des communications
radio courte distance (encore appelée SRD) utilisant une bande libre de type ISM).
[0042] Chaque élément de ce système, représenté schématiquement à la figure 6, est équipé
d'un circuit d'émission / réception radio 1', 2' (alternat) et possède une source
d'énergie autonome (pile ou batterie), ainsi qu'un module 1", 2" de comptabilisation
du temps associé à une référence de temps (typiquement un quartz avec une chaîne de
comptage) encore appelé "référence locale".
[0043] La centrale 1 émet de manière périodique un signal radio contenant une information
représentative du séquencement temporel de ladite centrale 1 et les périphériques
2 captent cette information de manière à caler leur fonctionnement interne sur un
rythme identique ou multiple de celui de la centrale 1 ou tout au moins essaient de
s'en approcher. Lorsque la centrale 1 envoie l'information temporelle, elle la fait
précéder d'une série de caractères (appelé préambule) dont la durée d'émission est
supérieure à la dérive maximum observable entre un périphérique 2 et la centrale 1
(compte tenu des incertitudes liées aux précisions des quartz, des écarts de température,
des vieillissements des quartz et des incertitudes diverses), augmentée du nombre
de caractères nécessaire pour assurer une synchronisation de la réception, permettant
aux périphériques 2 en mode réception de détecter la transmission de l'information
temporelle malgré les dérives des références de temps, sachant que le rythme et l'instant
de transmission sont prédéterminés à la fois dans la centrale 1 et dans les périphériques
2 considérés.
[0044] Lesdits périphériques 2 exploitent cette information temporelle après vérification
de la validité de celle-ci (utilisation d'un système de "signature" électronique ou
authentification) en modifiant leur chaîne de comptage par avance ou retardement de
cette dernière suivant l'écart observé entre la référence locale (périphérique 2)
et l'information temporelle transmise, d'une valeur égale à cet écart ou à une fraction
de cet écart, pondérée par la valeur moyenne calculée de manière glissante sur les
écarts antérieurs.
[0045] Selon un exemple de réalisation pratique non limitatif d'un système de surveillance
et d'alarme, la centrale 1 peut fonctionner sur un rythme de réception d'une seconde
(intervalle séparant deux phases d'écoute successives), pendant une durée d'environ
8 ms en l'absence de message et 30 ms en présence de message provenant d'un périphérique
2 synchronisé. La fenêtre ou phase d'écoute de la centrale 1 démarre 125 ms (1/8 s)
avant sa fenêtre de parole. Cette fenêtre s'appelle temps de parole périphériques
(TPP).
[0046] Cette période d'écoute de la centrale 1 est suivie d'un temps de parole de 40 ms
pour cette dernière appelé TPC (temps de parole centrale). Il sert notamment à synchroniser
les périphériques toutes les 64 secondes (envoi répété de message de synchronisation).
Les temps de parole TPC ne sont utilisés que si la centrale a une information à transmettre.
Les périphériques synchronisés n'ont pas le droit d'émettre pendant le TPC (voir figure
1).
[0047] Lorsque des périphériques 2 non synchronisés émettent, ils peuvent accidentellement
le faire pendant le temps de parole de la centrale, et pour une durée allant jusqu'à
une seconde. La centrale doit donc vérifier avant d'émettre, la présence ou l'absence
d'une émission déjà engagée.
[0048] Ainsi, l'économie d'énergie est obtenue par la réduction des temps d'écoute et d'émission
pour les différents dispositifs 1 et 2 constituant le système d'alarme. Cette réduction
n'est possible que grâce à la synchronisation des périphériques sur le rythme de la
centrale.
[0049] L'imprécision physique inévitable de synchronisation sur laquelle ont été basées
les simulations effectuées par les inventeurs donne un delta (Δ) de 12 ms par minute,
lorsqu'un quartz de 32,768 kHz sert de référence.
[0050] Lorsque la précision initiale du quartz est +/- 30 ppm et que la dérive en température
est donnée à +/- 50 ppm dans la gamme -10° à +55°, la tolérance globale retenue sera
de +/- 100 ppm pour tenir compte d'autres facteurs (vieillissement, dispersion de
resynchro,...).
[0051] Comme indiqué précédemment, l'ensemble des périphériques 2 (à l'exception éventuellement
d'un périphérique nomade du type télécommande), sont synchronisés sur la centrale.
Lors de la mise en route du système, après la phase d'installation, les périphériques
sont calés sur le rythme de 60 s. Cette synchronisation est maintenue par l'acquisition
répétée (systématique) du signal de synchro (message de synchronisation) émis par
la centrale. Comme la centrale est en réception chaque seconde, les périphériques
ayant un message à faire passer à la centrale doivent le faire dans l'intervalle prévu
TPP (voir figure 1).
[0052] Les messages adressés en exploitation normale peuvent être de deux types :
- message de signalisation ou d'alerte (intrusion, auto protection, défaut d'alimentation,
...)
- message de présence (avec éventuellement indication niveau de pile et niveau de champs).
[0053] Le premier type étant non prédictible et exceptionnel, il n'y a pas de collision
dans la très grande majorité des cas. Un mécanisme particulier permettant de gérer
les rares collisions est expliqué plus avant.
[0054] Le deuxième type est lui prévisible car les périphériques sont paramétrés pour émettre
un signal de présence à intervalle régulier (toutes les 600 s par exemple). Deux solutions
sont envisageables :
- appel systématique des périphériques par la centrale (inconvénient : consommation
accrue pour la centrale)
- envoie automatique du message de présence par le périphérique initié par un premier
appel (la centrale peut ainsi répartir les périphériques sur les 600 secondes et de
ce fait éviter les collisions ultérieures). Cet automatisme peut s'arrêter par l'envoi
d'une commande "silence" par la centrale.
[0055] Pour des raisons d'économie d'énergie et de fonctionnalités, les périphériques sont
eux aussi en écoute suivant un cycle alterné prédéterminé. Alors que pour la centrale
ce cycle est d'une seconde, il pourra varier de 2 à 30 secondes en fonction des périphériques.
[0056] Cela signifie en pratique que la centrale ne peut pas dialoguer n'importe quand,
avec n'importe quel périphérique, et qu'elle doit donc gérer de manière prédictive
ses périodes d'écoute des périphériques.
[0057] Pour des raisons de simplicité, tous les périphériques seront calés sur les mêmes
sous-multiples :
- cycle à 2 secondes : réveil sur les secondes paires (0,2,4,...)
- cycle à 10 secondes : 0, 10, 20, 30, 40, ...
- cycle à 30 secondes : 0 et 30 secondes.
[0058] L'ensemble des périphériques est donc en écoute au moins deux fois par minute (de
manière simultanée pour certains au moins d'entre eux).
[0059] Lorsque la centrale a besoin de dialoguer avec plusieurs périphériques (après détection
de collision, envoi d'une commande à plusieurs interlocuteurs, ...) ou un seul (saisie
rapide de plusieurs paramètres avec le boîtier de commande), la centrale informe les
périphériques concernés de l'activation de ce mode de communication, ce qui aura pour
conséquence pour les périphériques concernés de maintenir la réception activée jusqu'à
ce que la transaction ou communication en cours soit terminée ou que ce mode soit
désactivé par la centrale.
[0060] En pratique, la centrale active le mode en précisant les périphériques concernés,
à savoir :
- un périphérique particulier
- les périphériques ayant initiés une communication (ou en cours de dialogue) avec la
centrale
- tous les périphériques.
[0061] Comme indiqué précédemment, un tel mode de communication discontinue nécessite une
synchronisation précise entre la centrale 1 et les périphériques 2.
[0062] Dans l'exemple pratique mentionné précédemment, la centrale et les périphériques
disposent d'une base de temps de 32768. Ainsi, toutes les 64s, la centrale émet un
signal (message) de synchronisation qui permet aux périphériques de réinitialiser
les chaînes de comptage de leurs modules de comptage 2".
[0063] Le top de synchro coïncide avec la fin du mot du message de synchronisation (mais
une autre convention peut être utilisée). La centrale doit donc anticiper la longueur
du préambule pour être "à l'heure". Au moment où un TPC se superpose avec l'envoi
de la synchro (une fois par 64s), les périphériques se mettent en mode réception selon
le même rythme que celui utilisé par la centrale durant les TPP.
[0064] Le message de synchronisation peut prendre l'apparence de n'importe quel message.
On peut imaginer que pour réduire l'effet d'une perte de synchronisation, les périphériques
ajustent par logiciel leur horloge en se basant sur les écarts constatés au moment
de la synchronisation. A défaut de correction une mesure de l'écart constaté (entre
le signal de synchro et l'horloge locale) peut contribuer à conserver un niveau de
performance satisfaisant en cas de perte de synchro "prolongée", car les anticipations
d'activation nécessaires peuvent être minimisées.
[0065] Dans ce contexte d'émission / réception synchronisé, deux principaux problèmes peuvent
survenir : la dérive des références temporelles locales et le défaut de synchronisation
dû à l'absence de réception du message de synchronisation cyclique formant "top de
synchro", pouvant provenir d'une perte de liaison entre centrale et périphérique.
[0066] Concernant les dérives (dérives d'horloge locale), l'erreur sera, dans le cas pratique
mentionné ci-dessus, de 6 ms soit un delta de 12 ms comme évoqué précédemment.
[0067] D'une manière pratique, cela signifie que lorsque la centrale se met à écouter, un
périphérique a pu démarrer une transmission 6 ms plus tôt, ou pourra démarrer la 6
ms plus tard.
[0068] Dans le cas extrême, la centrale s'active en premier, un périphérique peut émettre
12 ms plus tard. Ces 12 ms sont avantageusement absorbées par la présence d'un signal
de préambule précédant le message proprement dit (voir figure 2A).
[0069] Ce préambule permet en particulier :
- de manifester/détecter une activité radio tout en préservant le message d'une troncature,
- d'effectuer un AFC (contrôle automatique de la fréquence) si la fréquence moyenne
vaut f0 (nombres de 0 et de 1 identiques)
- de synchroniser le récepteur pour activer l'UART (interface d'émission / réception
asynchrone) au moment opportun,
- d'absorber les écarts d'horloge entre les éléments constitutifs du système.
[0070] Comme la fenêtre de parole des périphériques 2 est limitée à 125 ms, le message émis
par un périphérique "tardif' ne devra pas dépasser la limite du TPP. Si le préambule
vaut 14 ms (delta de dispersion) + 3 caractères (soit ∼ 3 ms), le message fera au
maximum : 125 - 12 - (14 + 3) = 99 ms (∼99 octets à 9600 bds). Avantageusement, on
se limitera à 31 ms pour la longueur du message pour éviter tout risque de débordement
(figure 2).
[0071] Avantageusement, le préambule contient autant de 1 que de 0 afin que, codé en modulation
de fréquence, la valeur moyenne du signal radio corresponde à la valeur centrale du
canal radio utilisé permettant ainsi l'activation d'un dispositif d'asservissement
automatique de la fréquence (AFC) côté récepteur, au début de la communication.
[0072] Préférentiellement, le préambule est constitué d'une suite de caractères 55h (101010...)
permettant une exploitation plus rapide de l'asservissement de fréquence et peut être
suivi d'un motif composé de deux caractères FFh et 00h utilisés pour marquer la fin
du préambule et le début des données transmises dans le message ou la trame concernée
2.
[0073] La réception de FFh avant 00h indique que la synchronisation caractère était réalisée
dès le premier 55h.
[0074] De manière pratique, ledit préambule peut, par exemple, être composé de 15 caractères
soit 15,6 ms de durée (à 9600 bds).
[0075] En variante, les 14 premiers caractères peuvent être identiques et valoir 0xF0 (0000011111
en binaire). Le 15
ème vaut 0x9c (0001110011 en binaire). Le début du préambule se matérialise sous forme
de pulses positifs et négatifs d'égale longueur (∼521 µs). Le dernier caractère 0x9C
indique la fin du préambule.
[0076] Pour optimiser la consommation du dispositif récepteur, l'activation de ce dernier
peut être coupée en deux périodes de 4 ms (au lieu de 15 ms continues), comme le montre
la figure 2B.
[0077] En outre, un défaut de synchronisation peut survenir lorsqu'un périphérique 2 rate
un ou plusieurs message(s) de synchronisation émis par la centrale 1.
[0078] La première fois, le périphérique conserve sa référence interne, mais lors de la
minute suivante, il devra anticiper le TPC de manière à pouvoir recevoir le message
de synchronisation même en cas de retard.
[0079] Si la synchronisation est ratée une seconde fois, le périphérique concerné doit engager
une procédure pour retrouver sa synchronisation, tel que celle représentée par exemple
sur la figure 3.
[0080] Pour mettre en oeuvre une telle procédure, le système selon l'invention devra, par
exemple mettre en oeuvre une méthode de gestion des transmissions sur canaux multiples
avec rabattement en cas de défaillance de la liaison radio usuelle.
[0081] Ainsi, lors de l'installation du système, la centrale 1 demande aux différents périphériques
2 enregistrés de mesurer la qualité du signal radio sur l'ensemble des canaux exploitables
(mesure du plancher de bruit à l'aide du RSSI - indicateur de la puissance du signal
reçu), de manière à pouvoir déterminer dans un deuxième temps quel sera respectivement
le canal principal et le canal de secours (ou de repli). Après avoir effectué la sélection,
la centrale 1 indique à l'ensemble des périphériques les consignes sur le choix des
canaux.
[0082] Les défauts de liaison radio peuvent être relevés, d'une part, par les périphériques,
lorsque le recalage temporel n'est plus reçu au moment prévu ou lors de l'absence
d'acquittement consécutif à la transmission d'un événement et, d'autre part, par la
centrale, par l'absence répétée de messages de présence ou l'absence d'acquittement
consécutif à une requête. Ce constat est mis à profit :
- par le(s) périphérique(s) concerné(s), pour basculer sur le canal de repli après un
nombre prédéterminé d'absence de recalage (non réception de plusieurs messages de
synchronisation) ou de répétitions successives d'émission de messages de signalisation
d'événement restés sans réponse, et,
- par la centrale, pour rechercher le(s) périphérique(s) aux "abonnés" absents (absence
de message de présence ou de non-réponse à une requête).
[0083] Dans tous les cas, un des périphériques 2 du système sera à l'initiative du changement
de canal lorsque les conditions requises sont remplies, et la centrale 1 émettra une
forme de balise radio sur le canal de repli (après les conditions requises), ce tout
en conservant la gestion du canal principal.
[0084] Chaque périphérique 2 ayant basculé sur le canal de rabattement modifie son rythme
et sa chronologie de réception. En effet, alors que les périphériques fonctionnant
sur le canal principal s'activent selon des rythmes différents (selon la nature des
périphériques), le rythme est identique pour tous dès qu'ils ont basculés sur le canal
de repli.
[0085] Avantageusement, les instants des phases d'écoute sur le canal de repli, sont décalés
par rapport au fonctionnement nominal.
[0086] Ainsi, à titre d'exemple, en fonctionnement nominal (canal principal), les échanges
(hors alertes) se font sur des secondes paires et, en fonctionnement de secours (canal
de rabattement) et la balise radio est transmise par la centrale 1 sur des secondes
impaires (ce qui lui permet de continuer à gérer les autres périphériques 2 sur le
canal principal).
[0087] Dans l'exemple pratique discuté, la procédure de perte de liaison est engagée après
deux pertes de synchronisation (deux messages de synchronisation non reçus). Dans
un premier temps, le périphérique isolé de la centrale continue à rester à l'écoute
d'une synchronisation chaque minute sur le canal initial. L'anticipation des intervalles
TPP et TPC sont anticipés (ou retardés) de la valeur :
(Nombre de minutes écoulées depuis a dernière synchro) x (erreur moyenne constatée).
[0088] Dans un deuxième temps, le périphérique isolé bascule sur le canal de repli au moment
où il était sensé envoyer son message de présence et se remet en mode réception pendant
une seconde pour tenter de capter une synchro (la centrale ayant constaté l'absence
de signal de présence, elle est programmée pour émettre une demande de statut (synchronisée)
sur le canal de rabattement.
[0089] Si cette procédure n'aboutit pas, le périphérique concerné va s'endormir pendant
32 secondes, puis réactiver la réception pendant 40 ms sur le canal de repli (durant
le TPC) et ainsi de suite (sommeil, Rx, ...). Ces 40 ms sont réparties en périodes
4 ms de Rx séparées par des mises en veille de 2 ms.
[0090] Il convient de noter, à ce sujet notamment, que la présence d'un périphérique mobile,
tel qu'une télécommande, dans le système de surveillance ou d'alarme constituera un
cas particulier puisqu'il pouvait être hors de la zone de couverture au moment de
la migration (basculement des périphériques sur le canal de repli). De ce fait, si
elle n'est pas synchronisée, elle émet de manière asynchrone successivement sur les
quatre canaux en commençant par le canal ayant servi le plus récemment. L'émission
sur chaque canal doit être d'une seconde pour permettre l'écoute par la centrale.
Les différents canaux de communication utilisables sont préférentiellement situés
dans la bande de 868 MHz.
[0091] En fait, un périphérique mobile tel qu'une télécommande devra être géré d'une manière
spécifique, en particulier en ce qui concerne sa communication avec la centrale, puisqu'elle
est susceptible de quitter la zone de couverture radio de la centrale.
[0092] Il faudra par conséquent prévoir quelques dispositions particulières pour ce périphérique,
avec des répercussions sur le fonctionnement général du système.
[0093] Ainsi, il pourra être prévu que :
- en l'absence de signal de synchronisation, la télécommande s'endorme et ne se réactive
que sur appui d'un bouton,
- un appui bouton "réveille" la télécommande qui n'est donc plus synchronisée ; pour
être sûre d'être entendue, elle devra émettre durant une seconde sur chacun des quatre
canaux possibles de communication en commençant par le dernier (en date) utilisé
- chaque émission est suivie d'un temps d'écoute pour détecter une possible réponse
de la centrale pendant une durée déterminée avant de passer au canal suivant
- pour indiquer cette phase à l'usager, on peut faire clignoter une diode de manière
rapide jusqu'à ce que la liaison avec la centrale soit établie
- lorsque la centrale détecte la télécommande, elle répond par une demande d'authentification
accompagnée des paramètres de synchronisation
[0094] Comme la trame émise par la télécommande peut être captée à n'importe quel stade,
il est proposé d'établir la liaison en deux temps :
- trame de signalisation transmise en continu (1 seconde) ne contenant qu'une information
simplifiée d'identification de l'envoyeur (pour permettre l'interprétation du message
avec un nombre réduit d'octets reçus),
- réponse de la centrale par une demande d'authentification,
- envoi du certificat d'authentification par la télécommande avec les paramètres de
celle-ci (id du bouton appuyé, niveau pile, ...).
[0095] Une proposition de trame d'émission pour la télécommande est représentée sur la figure
4.
[0096] La trame proposée contient 4 octets répétés 241 fois pour obtenir une seconde d'émission
:
[0097] Le premier octet est un octet de préambule, le 2
ème est un octet de synchro identique au préambule des messages et vaut 0xf0 (0000011111
en binaire. Les 3
ème et 4
ème octets sont une valeur fixée au moment de l'appairage de la télécommande.
[0098] Par ailleurs, il convient également de mentionner les problèmes liés aux éventuelles
collisions de messages radio pouvant survenir dans le système à savoir :
- réponse simultanée de deux périphériques lors du TPP ;
- superposition d'une émission télécommande (asynchrone) avec un dialogue centrale-périphérique.
[0099] Le premier cas est identifié par la centrale par l'observation de l'enveloppe des
porteuses superposées : le signal indicateur du niveau de champ doit en principe indiquer
à l'issu du TPP l'absence de signal, consécutivement à une impossibilité de décoder
des données viables durant le TPP. Dans ce cas la centrale poursuit en émettant dans
le TPC un message demandant une écoute prolongée des périphériques pour permettre
un appel de deux-ci.
[0100] Dans le deuxième cas, l'émission de la télécommande est perçue par la centrale, au
plus tôt au moment du TPP, sinon en cours de dialogue. En fin de TPP, le signal de
niveau de champ indiquera une poursuite de la présence de l'émission, et en cours
de dialogue, les intervalles de silence ne seront pas respectés. A partir de ces observations,
la centrale interrompt les dialogues en cours pour écouter (et décoder dès que possible)
la trame de la télécommande. Il serait souhaitable que les périphériques impliqués
puissent également détecter ce cas de figure pour annuler une émission prévue.
[0101] En fin de trame télécommande, la centrale répond par un message (en priorité sur
ce qui était en cours) à destination de la télécommande pour initier un dialogue.
Cette réponse doit intervenir dans le délai standard prévu afin que la télécommande
ne bascule pas sur le canal radio suivant. Il serait souhaitable, que si cette collision
intervient au moment d'une synchro, que les périphériques ayant constaté soit l'absence
de synchro, soit la trame télécommande, reporte à la seconde suivante la tentative
de synchro. En cas d'échec (c'est-à-dire d'impossibilité pour la centrale d'émettre
la synchro), celle-ci sera effectuée pour la prochaine minute (à ce stade, dans 63
secondes).
[0102] Enfin, le système de surveillance ou d'alarme pourra également mettre en oeuvre un
méthode de synchronisation initiale pour chaque nouveau périphérique 2 (également
dénommé appairage).
[0103] Dans ce cas, avant qu'un périphérique puisse s'intégrer au système, il devra échanger
des informations sur ses caractéristiques (type de capteur, identifiant, ..) et recevoir
en retour un code d'adresse permettant de l'identifier au sein du système, ainsi qu'une
"mise à l'heure" de sa référence locale par rapport à la centrale 1.
[0104] Ceci est réalisé par l'envoi de manière asynchrone d'une demande d'appairage par
le périphérique concerné balayant successivement les différents canaux radio susceptibles
d'êtres utilisés au moment de la synchronisation initiale.
[0105] Les périodes d'émissions (côté périphérique) sont entrecoupées de courtes périodes
de réception afin de tester une éventuelle réponse de la centrale 1 (et engager le
dialogue ...). Ladite centrale 1 sera préalablement placée dans un mode spécifique
utilisé pour installer de nouveaux périphériques 2, de manière à ne pas prendre en
compte accidentellement un périphérique en cours d'installation dans un autre système
situé à portée de radio.
[0106] Ce mode de synchronisation initial peut s'appliquer également aux périphériques qui
ont quitté la zone de couverture radio de la centrale 1 (télécommande, médaillon d'alerte,
etc). En effet, si l'on souhaite les solliciter après être revenu dans le périmètre
de la centrale 1, ils doivent se resynchroniser pour pouvoir dialoguer. De même, un
périphérique 2 ayant été stoppé (remplacement de pile) devra réengager cette procédure.
[0107] Pour compléter la description de l'exemple de réalisation pratique de l'invention
exposé ci-dessus, on décrira ci-après une constitution possible, ainsi qu'un format
associé, pour les messages usuels (de synchronisation, de routine, de signalisation)
sous forme de trames numériques, échangées entre les dispositifs 1 et 2 formant le
système d'alarme ou de surveillance.
[0108] Une telle trame est représentée sur la figure 5 des dessins annexés, et est normalement
précédée d'un préambule et d'un octet de synchronisation tel qu'évoqué ci-dessus (non
représentés).
[0109] Les champs "signalisation" (signalisation _1 et signalisation _2) indiquent au(x)
dispositif(s) destinataire(s) de la trame les conditions et l'enchaînement de la transmission
en cours.
[0110] Ces champs peuvent par exemple indiquer la situation de la trame dans une transmission
(première, dernière), le nombre de destinataires (trame destinée à un périphérique
spécifique ou à tous les périphériques), le type de destinataires (périphérique ayant
une transmission en cours), l'écriture ou non d'un cryptage ou d'une authentification,
et le nature synchronisée ou asynchrone de la trame.
[0111] La longueur (codée sur 6 bits) indique le nombre d'octets de la zone "données".
[0112] L'indicateur Ack est un indicateur d'acquittement indiquant que la trame sert également
à acquitter la trame reçue.
[0113] Le champ "type" permet d'identifier la nature du message ("Rfa" est un bit libre
pour des éventuelles affectations ultérieures).
[0114] Les adresses valides vont de 01h à 3Eh, la valeur 00 étant utilisée pour les commandes
de diffusion et la valeur 3Fh pour les périphériques non appairés. L'adresse de la
centrale est toujours implicite. Dans le sens périphérique vers la centrale, l'adresse
représente l'expéditeur, dans le sens inverse, il s'agit du destinataire.
[0115] Le champ "données" forme la zone contenant les informations utiles. La plupart des
trames sont de longueur fixe, c'est-à-dire que les données sont sur 32 bits. Pour
homogénéiser les formats, la longueur figure donc dans tous les messages.
[0116] La zone "MAC" est utilisée pour authentifier le message et le calcul de son contenu
peut être réalisé de différentes manières, en particulier selon celles connues de
l'homme du métier, par exemple du type connu sous la désignation AES.
[0117] Enfin, le "CRC" est une zone de redondance cyclique permettant de s'assurer que la
trame n'a pas subi d'erreur durant la transmission radio. Son calcul est conforme
à la norme CCIR. Les données prises en compte dans le calcul comportent l'intégralité
des champs (de signalisation_1 à MAC inclus).
[0118] Il convient de noter qu'il existe deux séquences dont le format diffère du format
décrit ci-dessus. Elles sont employées dans des situations où le synchronisme n'est
pas assuré entre l'émetteur du message et le destinataire.
[0119] La première séquence non standard est utilisée par la télécommande (et tous les autres
périphériques mobiles) pour indiquer son intention d'émettre une trame de statut.
En effet, un éloignement prolongé de la centrale fait perdre la synchronisation. La
télécommande envoie une séquence particulière pendant une seconde sur le dernier canal
utilisé et tente d'obtenir une réponse de la centrale. Un échec entraîne l'émission
de la même séquence sur un autre canal, et ainsi de suite jusqu'à épuisement des quatre
canaux possibles.
[0120] L'autre séquence non standard est utilisée par la centrale pour resynchroniser des
périphériques dont le lien radio a été interrompu pour une période prolongée (typiquement
> 512 s). Ce cas ne concerne pas les périphériques mobiles (télécommandes, médaillons,
etc). En effet, après 128 secondes sans synchronisation et une demande de synchro
en échec, un périphérique se met dans un mode sommeil duquel il ne sortira que sur
sollicitation de la centrale, ceci afin de préserver l'énergie des piles. A l'usage,
des temps seront affinés pour ne pas obtenir un système trop sensible.
[0121] Les figures 7 et 8 montrent de manière schématique les différents états possibles
pour les dispositifs périphériques 2, respectivement en relation avec le premier et
le second modes de réalisation.
[0122] Sur ces figures, les termes suivants présentent les significations indiquées ci-après
:
- Rx : réception ;
- Tx : émission ;
- "time-out" : écoulement du délai imparti ;
- "timing" : séquencement ou cycle de répétition ;
- P_stat : trame de statut du périphérique ;
- C_app : trame d'appairage émise par la centrale ;
- P_init : trame de demande d'appairage ;
- P_txt : trame de saisie de texte ;
- synchro ou sync : trame de synchronisation ;
- C_chan : trame de changement de canal émise par la centrale ;
- C_stat : trame de demande de statut émise par la centrale ;
- C_xxx : trame indéterminée ;
- "burst" : salve ;
- "tst" : test.
[0123] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Procédé de communication bidirectionnelle par transmission de messages radio fréquence
sous forme de trames numériques modulées en fréquence entre un dispositif central
ou primaire maître et plusieurs dispositifs périphériques ou secondaires esclaves,
ces dispositifs étant tous physiquement indépendants, pourvus de sources d'énergie
autonomes et au moins équipés d'un circuit d'émission / réception radio, ainsi que
d'un module de comptabilisation du temps fournissant une référence temporelle locale,
procédé caractérisé en ce qu'il consiste, en fonctionnement normal, à synchroniser à intervalles prédéterminés
les modules de comptabilisation des différents dispositifs (1 et 2) par l'émission
d'un message radio de synchronisation du dispositif central (1) vers les dispositifs
périphériques (2) et à établir une liaison de communication radio discontinue, pendant
des fenêtres temporelles séparées répétitives prédéterminées, entre ledit dispositif
central (1) et les dispositifs périphériques (2), correspondant à des périodes limitées
d'activation cyclique dudit dispositif central (1) et d'au moins certains desdits
dispositifs périphériques (2), répétées à intervalles réguliers et/ou prédéterminés,
de durée(s) inférieure(s) à celle(s) des intervalles séparant deux émissions successives
du message de synchronisation, chaque période d'activation comprenant une première
phase d'autorisation ou d'obligation d'émission de message(s) pour un des dispositifs
périphériques (2) et simultanément d'écoute, au moins pendant une première partie
de cette première phase, pour le dispositif central (1) et une seconde phase d'autorisation
d'émission de message(s) pour le dispositif central (1) et simultanément d'écoute
pour au moins un des dispositifs périphériques (2), destinataire(s) programmé(s) d'un
tel éventuel message du dispositif central (1), ladite seconde phase suivant immédiatement
ladite première phase et le message de synchronisation étant émis à intervalles prédéterminés
pendant une telle seconde phase.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque message échangé entre dispositif maître (1) et dispositif(s) esclave(s) (2)
comprend une première partie formant préambule dont la durée temporelle est supérieure
à la dérive maximale de la synchronisation entre le dispositif central (1) et les
dispositifs périphériques (2) pendant l'intervalle séparant deux messages de synchronisation
successifs et en ce que le ou les dispositif(s) en phase d'écoute demeurent activé(s) au moins pendant la
durée de ce préambule, de manière continue ou discontinue, ledit ou lesdits dispositifs
étant désactivé(s) ou mis en veille en l'absence de détection de message après écoulement
de cette durée.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que le corps du préambule est constitué par une portion de message numérique formé d'un
motif répétitif comportant autant de 1 que 0, préférentiellement présents de manière
régulièrement alternée, ledit préambule se terminant par un motif de caractères numériques
particulier différent dudit motif répétitif, préférentiellement une suite prolongée
d'une pluralité de 1, suivie d'une suite prolongée d'une pluralité de 0.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que, pour chaque message émis, le préambule est suivi d'un octet de synchronisation pour
l'activation de l'interface de transmission radio asynchrone du circuit d'émission
/ réception (1', 2') du ou des dispositif(s) central (1) ou périphérique(s) (2) destinataire(s),
et en ce que lesdits dispositifs périphériques (2) réalisent, après chaque réception d'un message
radio de synchronisation, une vérification de la validité dudit message, puis une
exploitation de son information temporelle par sa comparaison avec la référence temporelle
locale du dispositif périphérique (2) concerné et la modification consécutive, par
avance ou retardement, de la référence temporelle locale fournie par le module de
comptabilisation correspondant (2") en fonction de l'écart constaté ou d'une fraction
de ce dernier, évaluée en tenant compte au moins des deux derniers écarts antérieurs
relevés.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le dispositif central (1) est systématiquement à l'écoute pendant la première phase
de chaque période d'activation cyclique, en ce que les dispositifs périphériques (2) sont autorisés à émettre, un par un, dans un ordre
cyclique prédéterminé, par exemple lié à leur adresse d'identification et d'enregistrement
auprès du dispositif central (1), et avec une fréquence de répétition, d'occurrence
ou de réalisation correspondant à un sous-multiple de la fréquence de répétition des
périodes limitées d'activation et en ce que les phases d'écoute desdits dispositifs périphériques (2) se répètent avec une fréquence
de répétition ou d'occurrence correspondant à un sous-multiple de la fréquence de
répétition des périodes limitées d'activation, lesdites fréquences de répétition étant
différentes pour chaque type ou chacun des dispositifs périphériques (2), les fréquences
des phases d'écoute étant, pour les mêmes dispositifs périphériques (2), supérieures
aux fréquences des phases d'émission, tous les dispositifs périphériques (2) étant
à l'écoute lors de chaque émission d'un message radio de synchronisation émis par
le dispositif central (1).
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que, immédiatement avant chaque phase d'émission d'un message par le dispositif central
(1) ou l'un des dispositifs périphériques (2), le dispositif (1 ou 2) concerné se
met en situation d'écoute, et n'est autorisé à émettre qu'en l'absence de tout message
radio en cours de transmission.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les messages adressés par les dispositifs périphériques (2) au dispositif central
(1) consistent soit en des messages de routine prédéterminés indiquant une situation
normale au niveau du dispositif périphérique (2) concerné et adressés obligatoirement
au dispositif central (1) de manière répétitive à des instants successifs propres
à chaque dispositif périphérique (2), soit en des messages aléatoires de signalisation
d'un incident, d'un évènement ou d'une situation anormale, chaque message de signalisation
étant transmis au dispositif central (1) durant la phase d'autorisation d'émission
de la période d'activation immédiatement consécutive à l'occurrence de l'incident,
de l'événement ou de la situation anormale et son émission débutant avant le début
de la phase d'autorisation d'émission, lesdits messages de signalisation étant pourvus
de préambules rallongés.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les différents dispositifs (1 et 2) sont aptes à émettre et à recevoir des signaux
radio sur au moins deux canaux fréquentiels, à savoir un canal principal utilisé en
fonctionnement normal et au moins un canal de repli, de rabattement ou de secours
utilisé en cas de difficulté de transmission sur le canal principal, et en ce que ledit procédé consiste à basculer les transmissions radio entre dispositifs (1 et
2) du canal principal sur le ou un canal de repli à l'initiative d'un dispositif périphérique
(2), après que ce dernier ait diagnostiqué une coupure de sa liaison radiofréquence
avec le dispositif central (1), soit du fait de l'absence de réception, éventuellement
répétée, de message radio de synchronisation à une ou plusieurs échéance(s) prédéterminée(s),
soit du fait de l'absence de message de réponse ou d'accusé de réception du dispositif
central (1) suite à l'envoi préalable, de manière répétée, de messages radio, en particulier
de messages de signalisation d'un incident, d'un événement ou d'une situation anormale,
du dispositif périphérique (2) concerné vers ledit dispositif central (1).
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que le basculement des transmissions entre dispositifs (1 et 2) sur le ou un canal de
repli consiste, pour le dispositif périphérique (2) à l'initiative dudit basculement,
à basculer sur le ou un canal de repli au moment de l'avènement d'une phase d'autorisation
ou d'obligation d'émission de messages(s) qui lui est attribuée selon l'ordre établi
pour les différents dispositifs périphériques (2), à se mettre ensuite en situation
d'écoute pendant une première durée au moins égale à la somme des durées de l'intervalle
séparant deux périodes d'activation cyclique et d'une telle période, puis éventuellement,
de manière répétitive, pendant les phases d'émission consécutives estimées du dispositif
central (1), ce jusqu'à réceptionner un message de synchronisation décalée émis par
le dispositif central (1) et fixant le nouveau rythme d'émission et d'écoute entre
ledit dispositif périphérique (2) et ledit dispositif central (1) sur ledit canal
de repli.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que le basculement des transmissions entre dispositifs (1 et 2) sur le ou un canal de
repli consiste, pour le dispositif central (1), après avoir relevé l'absence répétée
de réception d'un quelconque message, en particulier d'un message de routine, durant
plusieurs phases successives d'autorisation ou d'obligation d'émission allouées au
dispositif périphérique (2) ayant basculé, à émettre durant la phase d'écoute suivante
prévue dudit dispositif périphérique (2) un message de synchronisation décalée sur
le canal de repli, ou successivement sur les différents canaux de repli possibles,
à répéter éventuellement cette émission pendant plusieurs phases d'écoute correspondantes
successives des dispositifs périphériques (2) sur le ou les canaux de repli, ce jusqu'à
réceptionner un message en retour de la part dudit dispositif périphérique (2) ayant
basculé, et à adresser un ou des messages, dans une ou plusieurs phases d'autorisation
d'émission dudit dispositif central (1), requérant le basculement des autres dispositifs
périphériques (2) sur le canal de repli considéré, le cas échéant dans l'ordre d'adressage
desdits autres dispositifs périphériques (2), les phases d'émission / réception successives
des différents dispositifs sur le canal principal et sur le canal de repli étant décalées
temporellement, l'ordre d'adressage des périphériques (2), après leur basculement,
sera le canal de repli étant soit identique à celui prévalant sur le canal principal,
soit différent de ce dernier, le nouvel ordre étant dans ce dernier cas indiqué par
le dispositif central (1) aux dispositifs périphériques (2).
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les dispositifs (1 et 2) sont aptes à émettre et à recevoir des signaux radio sur
au moins deux canaux fréquentiels différents et en ce qu'à chaque fenêtre temporelle successive le dispositif central (1) et les dispositifs
périphériques (2) sont commutés sur un canal différent de celui utilisé pour la fenêtre
temporelle immédiatement précédente, selon un ordre de succession prédéterminé desdits
canaux, qui est identique pour chaque dispositif (1, 2) et qui se déroule de manière
synchrone pour tous lesdits dispositifs (1 et 2).
12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que les dispositifs (1 et 2) utilisent au moins quatre canaux de communication différents
et en ce que l'ordre de succession desdits canaux est sélectionné lors de la mise en route desdits
dispositifs (1 et 2).
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que l'appairage d'un nouveau dispositif périphérique (2) ou le réappairage d'un dispositif
périphérique (2) ayant été déconnecté par rapport au dispositif central (1), consiste,
par échanges de messages radio asynchrone, à adresser au dispositif central (1) un
message indiquant les caractéristiques dudit nouveau dispositif périphérique (2),
notamment la fréquence de son activation pour l'émission et l'écoute, puis à transmettre
à ce dernier une adresse d'identification, fixant également son ordre dans la séquence
des phases d'autorisation d'émission des différents dispositifs périphériques (2)
en liaison avec le dispositif central (1), un message de synchronisation initiale
et un éventuel identifiant de site utilisé pour les transmissions sécurisées.
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'il consiste pour un dispositif périphérique (2) mobile, ayant été déplacé en dehors
du champ de couverture du dispositif central (1) et ayant reçu un signal de réactivation
et/ou de reconnexion ou ayant fait l'objet d'une sollicitation de ce type, à émettre
en continu pendant une durée supérieure à la somme des durées d'une période d'activation
des dispositifs (1 et 2) et d'un intervalle séparant deux telles périodes, une trame
de signalisation contenant l'adresse d'identification ou l'identifiant attribué audit
dispositif (2), puis à se mettre en situation d'écoute en vue de la réception d'une
réponse du dispositif central (1), sous la forme d'un message de synchronisation initiale
assortie d'une demande d'authentification, à répéter les deux opérations précédentes
pour les différents canaux de transmission possibles, en commençant par le dernier
canal utilisé par ledit dispositif périphérique (2) avant sa déconnexion de la centrale
(1), jusqu'à réception d'une réponse de la part du dispositif central (1) ou atteinte
du nombre de tentatives maximal prédéterminé, avec mise en veille ou désactivation
consécutive dudit dispositif périphérique (2) considérée en cas de non rétablissement
de la communication avec le dispositif central (1).
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce qu'il est mis en oeuvre par un système de surveillance ou d'alarme, le dispositif central
(1) consistant en une centrale d'alarme à microprocesseur pour l'exécution du programme
de gestion et de pilotage dudit système et muni d'une interface de communication externe,
en ce que les dispositifs périphériques (2) consistent en un ou plusieurs capteur(s), organe(s)
de contrôle, organe(s) de prise d'images et/ou de sons, sirène(s), avertisseur(s),
actionneurs(s), détecteur(s) et/ou dispositif(s) de communication vers un réseau.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que chaque dispositif périphérique (2) possède deux fréquences différentes de répétition
de sa période d'activation cyclique et de communication radio avec le dispositif central
(1), à savoir une fréquence faible et une fréquence élevée, ledit dispositif périphérique
(2) fonctionnant normalement avec le rythme de répétition faible et ledit dispositif
périphérique (2) basculant vers le rythme de répétition élevé lorsque ledit dispositif
(2) est sollicité ou activé ou, de manière anticipée, lorsque ledit dispositif (2)
détermine l'occurrence prochaine d'une action susceptible de le solliciter ou de nécessiter
l'établissement d'une communication avec le dispositif central (1).
17. Système de surveillance ou d'alarme comprenant une centrale et des périphériques,
formant des dispositifs indépendants et à alimentations autonomes, caractérisé en ce qu'il met en oeuvre le procédé de communication selon l'une quelconque des revendications
1 à 16.